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- YolatengoHabitué du forum
Audrey a écrit:Message envoyé sur la liste... on verra bien..
Audrey, as-tu reçu des réponse ?
- FantômetteHabitué du forum
Un exemple de motion, trouvée sur le site d'un syndicat:
Le livret personnel de compétences (palier 3) :
les raisons de notre refus.
Les arguments fondamentaux :
1. Mis en œuvre par la Loi Fillon de 2005, le socle est d'abord défini par un périmètre limitatif, excluant un certain nombre de disciplines jugées non utiles. L'élève n'est plus qu'un travailleur en formation qui devra maîtriser un certain nombre de compétences pour survivre et éventuellement trouver un emploi.
2. Le socle s'appuie sur une conception linéaire et cumulative du savoir à travers l'image de la construction d'une maison à l'aide de briques. Il part du postulat qu’il existe des notions de base facilement définissables, sur lesquelles s’appuient les autres apprentissages : l’élève apprendrait marche après marche, par empilement de connaissances bien distinctes, sans oublier celles acquises précédemment. Ce modèle peut paraître logique et de « bon sens », mais de nombreuses études ont montré que l’apprentissage ne se fait pas de manière linéaire et que l’on n’apprend pas obligatoirement du plus simple au plus compliqué. Les processus à l’œuvre dans la construction des connaissances sont faits d’allers-retours permanents entre les conceptions des individus, les situations que leurs savoirs antérieurs ne permettent pas de résoudre, les questions et problématiques qu’ils peuvent construire avec leurs pairs, les reformulations de leurs questions, le réinvestissement de ces outils nouveaux dans des situations différentes.
3. Enfin, le socle commun peut se révéler très vite un outil de tri des élèves. Les élèves en difficulté sur les éléments du socle se verraient proposer un programme d'aide uniquement pour acquérir les compétences du socle commun (Projet Personnel de Réussite Educative), l'idée étant celle d'une remédiation par répétition. La démarche du socle commun s’appuie sur l’idée de fournir aux élèves en difficulté « les bases de l’éducation », sorte de kit de survie, leur permettant de s’insérer dans la vie et de profiter ultérieurement d’une hypothétique formation tout au long de la vie. A ce socle commun, s’ajoutent des programmes qui s’adressent à « tous les élèves qui poursuivront leurs études jusqu’au bac ou au-delà ». Il installe donc un collège à plusieurs vitesses dont la fonction de tri social sera renforcée.
Au final, ces trois éléments concourent à remettre en cause l'exigence d'une culture large, ouverte, commune et garantie à tous. Plus profondément, les compétences telles qu’elles apparaissent, c'est-à-dire définies par des performances, fixées une fois pour toute, comme si elles n’étaient pas aussi liées au contexte de leur réalisation, sont très différentes de ce qui pour nous est au cœur de l’éducation : la maîtrise d’une culture c'est-à-dire l’adaptation à la diversité des situations rencontrées tout au long de la vie.
Autrement dit, le socle commun privilégie les compétences sur la connaissance, la conformité des attitudes sur l’esprit critique. Or la culture et l’esprit critique sont deux éléments essentiels de l’enseignement.
Plus concrètement :
L’attestation de la maîtrise de ce socle est prévue sous la forme d’un livret de compétences expérimenté depuis 3 ans sans bilan officiel. Pire, le nouveau livret publié au BO de juillet 2010 est très différent au niveau fin de 3è (attestation de maîtrise du palier 3) de celui publié en décembre 2009 : nombre d’items ont été reformulés voire supprimés, ce qui prouve que l’improvisation règne.
Les items choisis sont de nature disparate : certains relèvent de taches simples, de connaissances de base, tandis que d’autres renvoient à des processus d’élaboration de pensée beaucoup plus complexe et abstraite. Or rien ne dit si les compétences se compensent, rien ne précise le nombre d’items à valider pour l'acquisition de tel ou tel pilier! A la charge de chaque collège de bricoler une grille d’évaluation alors que nombre de questions restent posées :
Sur quels objets portent certaines compétences très générales ? Quel est le niveau réellement requis ? (Adapter son mode de lecture à la nature du texte proposé et à l’objectif poursuivi…)
A quel moment une compétence est-elle considérée comme acquise ? (Utiliser ses capacités de raisonnement, ses connaissances sur la langue, savoir faire appel à des outils appropriés pour lire…) L’enseignant va se trouver face au terrible doute de l’évaluation binaire « acquis – non acquis » !
Comment valider des compétences qui ne font pas l’objet d’un enseignement prévu par les programmes ? (Respecter des comportements favorables à sa santé et à sa sécurité…)
Comment trancher lorsqu’une compétence se trouve au carrefour de plusieurs disciplines ? (Raisonner, argumenter, pratiquer une démarche expérimentale ou technologique, démontrer…)
Cette nouvelle évaluation des élèves vient-elle s’ajouter à l’évaluation traditionnelle chiffrée auquel cas l’évaluation sera incessante aux dépens de l’acquisition ? S’y substitue-telle ?
Comment s’articuleront l’évaluation du socle et les notes du bulletin pour les choix d’orientation ? Une décision d’orientation ou de passage dans un niveau supérieur peut-elle se réduire à un bilan comptable en termes de maîtrise ou non maîtrise, même si sur ce plan il est bien sûr souhaitable d’avoir une approche rigoureuse ?
Ce livret sera-t-il vraiment un élément d’information plus lisible pour l’extérieur et en particulier pour les parents ?
Toutes ces questions sans réponse ainsi qu’une conception radicalement différente de l’enseignement nous conduisent à refuser de renseigner le livret de compétences.
Les professeurs signataires de la décision de refus du socle commun, collège ***
Le livret personnel de compétences (palier 3) :
les raisons de notre refus.
Les arguments fondamentaux :
1. Mis en œuvre par la Loi Fillon de 2005, le socle est d'abord défini par un périmètre limitatif, excluant un certain nombre de disciplines jugées non utiles. L'élève n'est plus qu'un travailleur en formation qui devra maîtriser un certain nombre de compétences pour survivre et éventuellement trouver un emploi.
2. Le socle s'appuie sur une conception linéaire et cumulative du savoir à travers l'image de la construction d'une maison à l'aide de briques. Il part du postulat qu’il existe des notions de base facilement définissables, sur lesquelles s’appuient les autres apprentissages : l’élève apprendrait marche après marche, par empilement de connaissances bien distinctes, sans oublier celles acquises précédemment. Ce modèle peut paraître logique et de « bon sens », mais de nombreuses études ont montré que l’apprentissage ne se fait pas de manière linéaire et que l’on n’apprend pas obligatoirement du plus simple au plus compliqué. Les processus à l’œuvre dans la construction des connaissances sont faits d’allers-retours permanents entre les conceptions des individus, les situations que leurs savoirs antérieurs ne permettent pas de résoudre, les questions et problématiques qu’ils peuvent construire avec leurs pairs, les reformulations de leurs questions, le réinvestissement de ces outils nouveaux dans des situations différentes.
3. Enfin, le socle commun peut se révéler très vite un outil de tri des élèves. Les élèves en difficulté sur les éléments du socle se verraient proposer un programme d'aide uniquement pour acquérir les compétences du socle commun (Projet Personnel de Réussite Educative), l'idée étant celle d'une remédiation par répétition. La démarche du socle commun s’appuie sur l’idée de fournir aux élèves en difficulté « les bases de l’éducation », sorte de kit de survie, leur permettant de s’insérer dans la vie et de profiter ultérieurement d’une hypothétique formation tout au long de la vie. A ce socle commun, s’ajoutent des programmes qui s’adressent à « tous les élèves qui poursuivront leurs études jusqu’au bac ou au-delà ». Il installe donc un collège à plusieurs vitesses dont la fonction de tri social sera renforcée.
Au final, ces trois éléments concourent à remettre en cause l'exigence d'une culture large, ouverte, commune et garantie à tous. Plus profondément, les compétences telles qu’elles apparaissent, c'est-à-dire définies par des performances, fixées une fois pour toute, comme si elles n’étaient pas aussi liées au contexte de leur réalisation, sont très différentes de ce qui pour nous est au cœur de l’éducation : la maîtrise d’une culture c'est-à-dire l’adaptation à la diversité des situations rencontrées tout au long de la vie.
Autrement dit, le socle commun privilégie les compétences sur la connaissance, la conformité des attitudes sur l’esprit critique. Or la culture et l’esprit critique sont deux éléments essentiels de l’enseignement.
Plus concrètement :
L’attestation de la maîtrise de ce socle est prévue sous la forme d’un livret de compétences expérimenté depuis 3 ans sans bilan officiel. Pire, le nouveau livret publié au BO de juillet 2010 est très différent au niveau fin de 3è (attestation de maîtrise du palier 3) de celui publié en décembre 2009 : nombre d’items ont été reformulés voire supprimés, ce qui prouve que l’improvisation règne.
Les items choisis sont de nature disparate : certains relèvent de taches simples, de connaissances de base, tandis que d’autres renvoient à des processus d’élaboration de pensée beaucoup plus complexe et abstraite. Or rien ne dit si les compétences se compensent, rien ne précise le nombre d’items à valider pour l'acquisition de tel ou tel pilier! A la charge de chaque collège de bricoler une grille d’évaluation alors que nombre de questions restent posées :
Sur quels objets portent certaines compétences très générales ? Quel est le niveau réellement requis ? (Adapter son mode de lecture à la nature du texte proposé et à l’objectif poursuivi…)
A quel moment une compétence est-elle considérée comme acquise ? (Utiliser ses capacités de raisonnement, ses connaissances sur la langue, savoir faire appel à des outils appropriés pour lire…) L’enseignant va se trouver face au terrible doute de l’évaluation binaire « acquis – non acquis » !
Comment valider des compétences qui ne font pas l’objet d’un enseignement prévu par les programmes ? (Respecter des comportements favorables à sa santé et à sa sécurité…)
Comment trancher lorsqu’une compétence se trouve au carrefour de plusieurs disciplines ? (Raisonner, argumenter, pratiquer une démarche expérimentale ou technologique, démontrer…)
Cette nouvelle évaluation des élèves vient-elle s’ajouter à l’évaluation traditionnelle chiffrée auquel cas l’évaluation sera incessante aux dépens de l’acquisition ? S’y substitue-telle ?
Comment s’articuleront l’évaluation du socle et les notes du bulletin pour les choix d’orientation ? Une décision d’orientation ou de passage dans un niveau supérieur peut-elle se réduire à un bilan comptable en termes de maîtrise ou non maîtrise, même si sur ce plan il est bien sûr souhaitable d’avoir une approche rigoureuse ?
Ce livret sera-t-il vraiment un élément d’information plus lisible pour l’extérieur et en particulier pour les parents ?
Toutes ces questions sans réponse ainsi qu’une conception radicalement différente de l’enseignement nous conduisent à refuser de renseigner le livret de compétences.
Les professeurs signataires de la décision de refus du socle commun, collège ***
- frankensteinVénérable
Il est pas mal ce texte mais j'aurais changé le début... "Mis en oeuvre par la loi Fillon.." par "Initié par l'OCDE et l'Union Européenne, élaboré en France par le HCE, ..."
Parce que si on cite Fillon, cela veut dire que c'est uniquement la droite qui est responsable du SCC version française. Ce n'est malheureusement pas du tout le cas: le PS, Europe Ecologie , le MODEM et tous les partis "eurodépendants" sont tout aussi coupables de cet abominable "outil" technocratique...
Parce que si on cite Fillon, cela veut dire que c'est uniquement la droite qui est responsable du SCC version française. Ce n'est malheureusement pas du tout le cas: le PS, Europe Ecologie , le MODEM et tous les partis "eurodépendants" sont tout aussi coupables de cet abominable "outil" technocratique...
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- FantômetteHabitué du forum
Je suis d'accord, des précisions sont à apporter. Après, il ne faut pas qu'une motion pour un CA soit trop longue je pense.
- frankensteinVénérable
Oui, mais il ne faut surtout pas donner une fausse information ou dédouaner certains partis politiques...Si on met "Fillon", cela laisse penser que ce n'est que l' UMP qui est favorable à ce SCC. Hélas, le PS et les autres feraient exactement pareil, pire peut-être ! (si c'est possible...)Fantômette a écrit:Je suis d'accord, des précisions sont à apporter. Après, il ne faut pas qu'une motion pour un CA soit trop longue je pense.
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- RobinFidèle du forum
Dans l'expression "évaluation des connaissances et des compétences du socle commun", c'est le mot "évaluation" qui est le plus important et qui commande le reste.
Le grand universitaire franco-américain Jacques Barzun explique que le pédagogisme est "preposterous" ; il met la charrue avant les bœufs : l'évaluation avant l'acquisition de connaissances explicites solides. Car enfin, si le "socle commun" se réduit à une peau de chagrin, on se demande bien ce qu'on va pouvoir évaluer.
Les concepts de "compétences" et "d'évaluation" viennent du monde de l'Entreprise et l'expression signifie donc un changement radical dans la conception de "l'instruction" qui a glissé vers "l'éducation" et maintenant vers la formation au monde du travail, à l'Entreprise, ce qui n'est pas son rôle principal, même si l'Ecole ne peut se désintéresser de la question de l'insertion professionnelle des élèves.
L'évaluation par capacités fait double emploi avec le notation et on va vers une disparition à terme de cette dernière.
A mon avis, il faut insister sur le fait que cette "usine à gaz" qu'est l'évaluation par capacités ne permet pas une analyse fine et une lisibilité pour les parents (la note permet de savoir où se situe leur enfant par rapport à la moyenne de la classe).
Par ailleurs, on va non pas vers moins, mais vers de plus en plus d'évaluation (comme dans l'Entreprise) ; expliquer aux parents que la multiplication des évaluations est contre-productive.
Le processus logique :
1) Transmission explicite et acquisition de savoirs et de savoir-faire (+ pédagogie considérée comme un art et non comme une science)
2) assimilation par l'élève à travers des exercices de mémorisation, d'application et de réinvestissement
3) évaluation formative pas forcément notée et évaluation sommative notée.
Le grand universitaire franco-américain Jacques Barzun explique que le pédagogisme est "preposterous" ; il met la charrue avant les bœufs : l'évaluation avant l'acquisition de connaissances explicites solides. Car enfin, si le "socle commun" se réduit à une peau de chagrin, on se demande bien ce qu'on va pouvoir évaluer.
Les concepts de "compétences" et "d'évaluation" viennent du monde de l'Entreprise et l'expression signifie donc un changement radical dans la conception de "l'instruction" qui a glissé vers "l'éducation" et maintenant vers la formation au monde du travail, à l'Entreprise, ce qui n'est pas son rôle principal, même si l'Ecole ne peut se désintéresser de la question de l'insertion professionnelle des élèves.
L'évaluation par capacités fait double emploi avec le notation et on va vers une disparition à terme de cette dernière.
A mon avis, il faut insister sur le fait que cette "usine à gaz" qu'est l'évaluation par capacités ne permet pas une analyse fine et une lisibilité pour les parents (la note permet de savoir où se situe leur enfant par rapport à la moyenne de la classe).
Par ailleurs, on va non pas vers moins, mais vers de plus en plus d'évaluation (comme dans l'Entreprise) ; expliquer aux parents que la multiplication des évaluations est contre-productive.
Le processus logique :
1) Transmission explicite et acquisition de savoirs et de savoir-faire (+ pédagogie considérée comme un art et non comme une science)
2) assimilation par l'élève à travers des exercices de mémorisation, d'application et de réinvestissement
3) évaluation formative pas forcément notée et évaluation sommative notée.
- frankensteinVénérable
Dans le texte, vous pourriez aussi évoquer le DNB et le SCC car c'est quand même un peu confus...
L’arrêté du 9 juillet 2009 relatif aux modalités d’attribution du DNB
«…sont prises en compte pour l’attribution du DNB :
La maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences, palier 3 ;
La note obtenue à l’oral d’histoire des arts ;
Les notes obtenues à l’examen du brevet ;
Les notes de contrôle continu…
La note de vie scolaire.
Le DNB est attribué aux candidats ayant validé le socle commun de connaissances et de compétences et obtenu une note moyenne égale ou supérieure à 10 …»
Le socle est une partie du DNB mais ne se confond pas avec lui :les épreuves écrites et orale du DNB, ainsi que le contrôle continu, correspondent aux exigences des programmes de la classe de troisième, qui, pour certaines compétences, sont différentes et d’un niveau supérieur à celui du palier 3 ; par conséquent, si l’obtention du DNB entérine la validation de la maîtrise du socle, la réciproque n’est pas vraie: la validation de la maîtrise du socle ne signifie pas obtention du DNB ; les épreuves de l’examen du DNB ne constituent pas un « examen de socle » et il n’est pas question d’en faire un.
Tout élève se présente au DNB, qu’il maîtrise ou non le socle commun.
Le jury est souverain pour attribuer le DNB au vu des éléments du dossier scolaire : les notes d’épreuves et de contrôle continu, la note de vie scolaire, la fiche Brevet (qui porte l’avis du conseil de classe), et l’attestation de palier 3.
L’attribution du DNB atteste la maîtrise du socle commun. Lorsque le jury décide d’attribuer le DNB à un élève qui n’a pas obtenu la validation de l’ensemble des compétences, les compétences manquantes au palier 3 ne sont pas « rétro-validées ».
Bon, vous avez intérêt à valider le SCC quoi qu'il arrive !
L’arrêté du 9 juillet 2009 relatif aux modalités d’attribution du DNB
«…sont prises en compte pour l’attribution du DNB :
La maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences, palier 3 ;
La note obtenue à l’oral d’histoire des arts ;
Les notes obtenues à l’examen du brevet ;
Les notes de contrôle continu…
La note de vie scolaire.
Le DNB est attribué aux candidats ayant validé le socle commun de connaissances et de compétences et obtenu une note moyenne égale ou supérieure à 10 …»
Le socle est une partie du DNB mais ne se confond pas avec lui :les épreuves écrites et orale du DNB, ainsi que le contrôle continu, correspondent aux exigences des programmes de la classe de troisième, qui, pour certaines compétences, sont différentes et d’un niveau supérieur à celui du palier 3 ; par conséquent, si l’obtention du DNB entérine la validation de la maîtrise du socle, la réciproque n’est pas vraie: la validation de la maîtrise du socle ne signifie pas obtention du DNB ; les épreuves de l’examen du DNB ne constituent pas un « examen de socle » et il n’est pas question d’en faire un.
Tout élève se présente au DNB, qu’il maîtrise ou non le socle commun.
Le jury est souverain pour attribuer le DNB au vu des éléments du dossier scolaire : les notes d’épreuves et de contrôle continu, la note de vie scolaire, la fiche Brevet (qui porte l’avis du conseil de classe), et l’attestation de palier 3.
L’attribution du DNB atteste la maîtrise du socle commun. Lorsque le jury décide d’attribuer le DNB à un élève qui n’a pas obtenu la validation de l’ensemble des compétences, les compétences manquantes au palier 3 ne sont pas « rétro-validées ».
Bon, vous avez intérêt à valider le SCC quoi qu'il arrive !
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
Et il y a encore mieux :
Processus de validation du socle commun au collège
►La validation s’effectue exclusivement au niveau des 7 compétences
►Chacune des sept compétences doit être validée pour que la maîtrise du socle soit validée: pas de compensation
►Les domaines ne sont pas un niveau de validation
► Les items sont un niveau d'information
Une compétence peut être validée même si tous les items ne sont pas renseignés.
Les équipes éducatives sont libres de renseigner ou non les items pour une compétence validée … mais … elles sont en revanche tenues de renseigner (en les datant) les items maitrisés d’une compétence non validée.
Ouh là, là ...va vite falloir leur apprendre à s'autoévaluer ! :lol!:
Processus de validation du socle commun au collège
►La validation s’effectue exclusivement au niveau des 7 compétences
►Chacune des sept compétences doit être validée pour que la maîtrise du socle soit validée: pas de compensation
►Les domaines ne sont pas un niveau de validation
► Les items sont un niveau d'information
Une compétence peut être validée même si tous les items ne sont pas renseignés.
Les équipes éducatives sont libres de renseigner ou non les items pour une compétence validée … mais … elles sont en revanche tenues de renseigner (en les datant) les items maitrisés d’une compétence non validée.
Ouh là, là ...va vite falloir leur apprendre à s'autoévaluer ! :lol!:
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- InvitéInvité
Oui, puisque le but est qu'ils aient tous le brevet...
Ceci étant, dans certains collège, 50% des élèves ne l'ont pas.
"Chez pourten fé de mont mieu !"
Ceci étant, dans certains collège, 50% des élèves ne l'ont pas.
"Chez pourten fé de mont mieu !"
- frankensteinVénérable
Oui d'accord, c'est encore une autre (ou même) histoire !Lornet a écrit:Oui, puisque le but est qu'ils aient tous le brevet...
Ceci étant, dans certains collège, 50% des élèves ne l'ont pas.
"Chez pourten fé de mont mieu !"
Mais comment expliques-tu cette phrase:
Lorsque le jury décide d’attribuer le DNB à un élève qui n’a pas obtenu la validation de l’ensemble des compétences
Ben, comment peut-il avoir le DNB puisque le socle n'est pas validé ? :lol!:
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- InvitéInvité
L'enseignant qui n'a pas validé est convoqué chez M. Tartempion pour expliquer son "oubli".
"Z'aviez pas vu l'item n°6 ? Et l'item n°2 ?"
"Z'aviez pas vu l'item n°6 ? Et l'item n°2 ?"
- FantômetteHabitué du forum
Il y a tellement de choses à dire, tellement de contradictions...La motion pourrait faire des pages et des pages!
Je me demande du coup si, à côté d'une motion assez "synthétique", on ne pourrait pas faire un document plus détaillé listant toutes ces contradictions, les questions restées sans réponse, qu'on donnerait aux parents délégués et qu'on ferait aussi remonter dans les hauteurs..
Je me demande du coup si, à côté d'une motion assez "synthétique", on ne pourrait pas faire un document plus détaillé listant toutes ces contradictions, les questions restées sans réponse, qu'on donnerait aux parents délégués et qu'on ferait aussi remonter dans les hauteurs..
- MHGNiveau 7
Je me demande comment des personnes peuvent/pourront, en toute honnêteté valider des pseudo "compétences" ainsi à l'aveugle.
- FantômetteHabitué du forum
MHG a écrit:Je me demande comment des personnes peuvent/pourront, en toute honnêteté valider des pseudo "compétences" ainsi à l'aveugle.
Idem. Je ne vois pas comment on peut le faire avec honnêteté et discernement.
- GrypheMédiateur
Moi je le ferai, en toute honnêteté et discernement, y compris avec tout ce que j'ai lu sur le Socle et l'évaluation par compétences.Fantômette a écrit:Idem. Je ne vois pas comment on peut le faire avec honnêteté et discernement.MHG a écrit:Je me demande comment des personnes peuvent/pourront, en toute honnêteté valider des pseudo "compétences" ainsi à l'aveugle.
Et je serais malhonnête si je ne le disais pas aussi, ici-même.
Il me semble qu'il ne faut pas confondre la réflexion critique, les luttes associatives, syndicales et politiques, et l'exercice au quotidien de notre métier, en faisant ce qui est demandé, quelle que soit la fonction que l'on occupe.
Non seulement je validerai, mais cela risque en plus de me coûter un week-end début juin pour faire remonter correctement toutes les infos via les applications ad hoc.
Ceci dit, je ne souhaite pas créer de polémique, je ne vais pas me lancer dans de grandes démonstrations, je tenais juste à le dire.
- FantômetteHabitué du forum
Oui, pour la discussion polémique, il y a effectivement l'autre fil. Du coup je ne me lance pas non plus dans de grandes démonstrations ici
- frankensteinVénérable
Certes, en tant que fonctionnaires, on se doit d'obéir. Mais on a le droit d'exprimer de sérieux désaccords avec ce qui est demandé et imposé. Déjà, vouloir faire correspondre les notes à des compétences acquises, c'est du bricolage. Puis on peut très bien rappeler comment se font les passages du CM2 en 6° : pas plus d'une minute par élève en moyenne avec un avis GLOBAL (on précise parfois s'ils ont des difficultés en maths ou en français) et on évoque les "cas" (comportements, pb divers...). Les livrets des élèves ne sont jamais consultés, la fiche récapitulative avec l'observation de l'enseignant suffit. Et ce n'est certainement pas je ne sais quel "nouveau livret de compétences" qui va changer quelque chose ! Là aussi, ayons l'honnêteté de le dire.
Pour le SCC, on peut estimer à 80% la proportion des enseignants qui sont contre ou qui le trouvent inutile ou néfaste. Proportion qui va augmenter à l'approche des échéances de fin d'année. :diable:
Pour l'instant, je ne vois rien de positif dans ce SCC et surtout dans le livret qu'il va falloir remplir ! Aucun collègue que j'ai côtoyé en a fait les louanges! J'entends plutôt: "On a déjà un livret avec les mêmes compétences, on ne va pas en refaire un ! ou "P.tain, ils remettent ça !" ou "Bien content de partir à la retraite , je ne supporte plus !" ou "A deux ans de la retraite, ils vont pas m'em.erder, je vous plains les jeunes!"
Voilà, sans être excessif, ce que j'ai réellement entendu...Et je vais être honnête, je suis d'accord avec ces avis ! :malmaisbien:
Et je pourrais écrire un argumentaire (contre ce socle) plus exhaustif, aussi épais qu'un livret SCC !
Pour le SCC, on peut estimer à 80% la proportion des enseignants qui sont contre ou qui le trouvent inutile ou néfaste. Proportion qui va augmenter à l'approche des échéances de fin d'année. :diable:
Pour l'instant, je ne vois rien de positif dans ce SCC et surtout dans le livret qu'il va falloir remplir ! Aucun collègue que j'ai côtoyé en a fait les louanges! J'entends plutôt: "On a déjà un livret avec les mêmes compétences, on ne va pas en refaire un ! ou "P.tain, ils remettent ça !" ou "Bien content de partir à la retraite , je ne supporte plus !" ou "A deux ans de la retraite, ils vont pas m'em.erder, je vous plains les jeunes!"
Voilà, sans être excessif, ce que j'ai réellement entendu...Et je vais être honnête, je suis d'accord avec ces avis ! :malmaisbien:
Et je pourrais écrire un argumentaire (contre ce socle) plus exhaustif, aussi épais qu'un livret SCC !
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- frankensteinVénérable
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
Pourquoi refuser de remplir les « Livrets personnels de compétence » ?
I. Livrets de compétences : négation du travail de l’enseignant :
Depuis 2005, la loi d’orientation sur l’Ecole et le socle de compétences impose aux enseignants de collège
une longue liste de tâches supplémentaires : Note de vie scolaire, Livret de compétences, B2i, Niveau A2 de
LV, ASSR, PDMF, PPRE, Histoire des arts, Education à l’orientation, à la santé, à la citoyenneté, etc…
Or, elles ne font pas partie de nos obligations de service et elles ne sont pas rétribuées.
Elles réduisent l’enseignement en collège à un bricolage local.
On rajoute des réunions aux réunions.
Nous avons choisi d’être enseignant pour enseigner notre discipline, nous avons passé un concours
national, nous avons un statut qui ne prévoit pas cet empilement de taches parasites et chronophages.
L’évaluation des compétences par le livret fonctionne comme un couperet : l’élève qui n’a pas une
compétence validée, ne peut valider le DNB. Résultat : on valide tout le monde et cela ne correspond pas au
niveau scolaire. L’enseignant n’en sort pas grandi et l’élève plus instruit.
Combien d’heures à consacrer à leur remplissage pour, au final, nier son propre travail et valider tout
le monde ?
II. Les compétences contre le savoir :
L’utilitarisme contre les connaissances et l’instruction.
Ce livret modifie fondamentalement le rôle de l’Ecole et de l’instruction publique en accordant une
importance considérable aux compétences (notion indéfinie par ailleurs) aux dépens des connaissances.
Cette orientation vers un enseignement par « compétences » signifie également une individualisation des
trajectoires d’apprentissages. L’enseignant n’est plus chargé d’amener un groupe-classe à progresser
collectivement, mais seulement de permettre aux individus d’exercer et de développer leurs « compétences »,
chacun à son rythme. Une bonne manière aussi d’arracher le marché du travail aux « régulations
contraignantes » qu’imposent les formes traditionnelles du diplôme et de la qualification.
Ou comment former une main d’œuvre flexible, corvéable à merci.
La validation des compétences et de quelques connaissances minimales aboutit à ce que les élèves
n’apprennent finalement pas grand chose.
Valider des compétences localement est contradictoire avec les programmes nationaux garantissant l’égalité
sur tout le territoire et correspondant à la qualification des enseignants.
III. Réformes du collège, du lycée et de l’université un même but : destruction de
l’éducation nationale et des diplômes
Selon le Haut Conseil de l’Education, la cause de l’échec scolaire, c’est l’enseignement et le statut du
professeur sur lequel il est fondé. Les livrets de compétences préparent à la bivalence des enseignants de
collège, façon « pôle de compétences ». Des professeurs interchangeables, c’est très économique en postes
statutaires.
Quant à la qualité de l’enseignement disciplinaire ….
Toutes ces mesures prétendent améliorer le travail des élèves, leurs résultats. Mais qui peut prétendre que
c’est le cas ? Sur quelles analyses de pratiques concrètes d’enseignement s’appuie cette réforme ? En
revanche, il s’agit également d’évaluer les enseignants dans leur efficacité à faire « réussir » les élèves. Derrière l’approche par compétences se cachent essentiellement des objectifs économiques liés à la
dégradation du marché du travail
Les livrets de compétences constituent bel et bien un abandon des savoirs puisqu’ils s’opposent aux
connaissances disciplinaires.
Les livrets de compétences se situent à l’opposé de la pédagogie de l’enseignement ; loin de favoriser
l’innovation pédagogique, ils enferment les pratiques enseignantes dans une bureaucratie routinière et stérile.
Les livrets de compétences sont un élément de dérégulation qui renforce l’inégalité sociale du système
éducatif.
Nous, enseignants, refusons d’être les instruments du « marché des compétences » !
Nos statuts de certifiés et d’agrégés sont fondés sur la transmission de connaissances
disciplinaires, pas sur l’évaluation de compétences comportementales, humaines ou
sociales.
Nous voulons seulement obtenir les moyens d’enseigner notre discipline dans les
meilleures conditions.
Nous demandons le retrait de toutes les dispositions non statutaires qui
s’accumulent en collège et nous demandons le retrait de l’arrêté du 9
juillet sur le nouveau DNB.
La priorité, c’est de rétablir les conditions pour pouvoir faire cours !
http://snfolcorleanstours.free.fr/livret_comp-tences.pdf
I. Livrets de compétences : négation du travail de l’enseignant :
Depuis 2005, la loi d’orientation sur l’Ecole et le socle de compétences impose aux enseignants de collège
une longue liste de tâches supplémentaires : Note de vie scolaire, Livret de compétences, B2i, Niveau A2 de
LV, ASSR, PDMF, PPRE, Histoire des arts, Education à l’orientation, à la santé, à la citoyenneté, etc…
Or, elles ne font pas partie de nos obligations de service et elles ne sont pas rétribuées.
Elles réduisent l’enseignement en collège à un bricolage local.
On rajoute des réunions aux réunions.
Nous avons choisi d’être enseignant pour enseigner notre discipline, nous avons passé un concours
national, nous avons un statut qui ne prévoit pas cet empilement de taches parasites et chronophages.
L’évaluation des compétences par le livret fonctionne comme un couperet : l’élève qui n’a pas une
compétence validée, ne peut valider le DNB. Résultat : on valide tout le monde et cela ne correspond pas au
niveau scolaire. L’enseignant n’en sort pas grandi et l’élève plus instruit.
Combien d’heures à consacrer à leur remplissage pour, au final, nier son propre travail et valider tout
le monde ?
II. Les compétences contre le savoir :
L’utilitarisme contre les connaissances et l’instruction.
Ce livret modifie fondamentalement le rôle de l’Ecole et de l’instruction publique en accordant une
importance considérable aux compétences (notion indéfinie par ailleurs) aux dépens des connaissances.
Cette orientation vers un enseignement par « compétences » signifie également une individualisation des
trajectoires d’apprentissages. L’enseignant n’est plus chargé d’amener un groupe-classe à progresser
collectivement, mais seulement de permettre aux individus d’exercer et de développer leurs « compétences »,
chacun à son rythme. Une bonne manière aussi d’arracher le marché du travail aux « régulations
contraignantes » qu’imposent les formes traditionnelles du diplôme et de la qualification.
Ou comment former une main d’œuvre flexible, corvéable à merci.
La validation des compétences et de quelques connaissances minimales aboutit à ce que les élèves
n’apprennent finalement pas grand chose.
Valider des compétences localement est contradictoire avec les programmes nationaux garantissant l’égalité
sur tout le territoire et correspondant à la qualification des enseignants.
III. Réformes du collège, du lycée et de l’université un même but : destruction de
l’éducation nationale et des diplômes
Selon le Haut Conseil de l’Education, la cause de l’échec scolaire, c’est l’enseignement et le statut du
professeur sur lequel il est fondé. Les livrets de compétences préparent à la bivalence des enseignants de
collège, façon « pôle de compétences ». Des professeurs interchangeables, c’est très économique en postes
statutaires.
Quant à la qualité de l’enseignement disciplinaire ….
Toutes ces mesures prétendent améliorer le travail des élèves, leurs résultats. Mais qui peut prétendre que
c’est le cas ? Sur quelles analyses de pratiques concrètes d’enseignement s’appuie cette réforme ? En
revanche, il s’agit également d’évaluer les enseignants dans leur efficacité à faire « réussir » les élèves. Derrière l’approche par compétences se cachent essentiellement des objectifs économiques liés à la
dégradation du marché du travail
Les livrets de compétences constituent bel et bien un abandon des savoirs puisqu’ils s’opposent aux
connaissances disciplinaires.
Les livrets de compétences se situent à l’opposé de la pédagogie de l’enseignement ; loin de favoriser
l’innovation pédagogique, ils enferment les pratiques enseignantes dans une bureaucratie routinière et stérile.
Les livrets de compétences sont un élément de dérégulation qui renforce l’inégalité sociale du système
éducatif.
Nous, enseignants, refusons d’être les instruments du « marché des compétences » !
Nos statuts de certifiés et d’agrégés sont fondés sur la transmission de connaissances
disciplinaires, pas sur l’évaluation de compétences comportementales, humaines ou
sociales.
Nous voulons seulement obtenir les moyens d’enseigner notre discipline dans les
meilleures conditions.
Nous demandons le retrait de toutes les dispositions non statutaires qui
s’accumulent en collège et nous demandons le retrait de l’arrêté du 9
juillet sur le nouveau DNB.
La priorité, c’est de rétablir les conditions pour pouvoir faire cours !
http://snfolcorleanstours.free.fr/livret_comp-tences.pdf
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- FantômetteHabitué du forum
- frankensteinVénérable
Si la FSU pouvait être aussi claire, je crois qu'on en parlerait déjà plus de cet abominable livret de compétences ! La balle est bien dans son camp, se la tirera-t-elle dans le pied ? :lol!:Fantômette a écrit:
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- FantômetteHabitué du forum
Un autre exemple de motion pour le CA:
Objet : Socle commun et livret de compétences.
Le socle commun et le livret personnel de compétences dénaturent le sens de l’école, celle du savoir inépuisable et de l’éducation, et lui substituent une école réduite aux savoir-faire et à la norme comportementale, au détriment des connaissances, de la réflexion et du raisonnement. On y fait disparaître plus ou moins les disciplines pour laisser le champ libre à une forme de management, omniprésent dans la conception même du livret de compétences, forçant à une culture du résultat.
Ethiquement, le professeur, gardien de la neutralité de l'école, qui guide, et qui dispose de la liberté pédagogique, ajuste son cours au rythme, aux capacités, aux différentes formes d’esprit et de psychologie des élèves, ouvre les esprits en leur laissant le temps de la maturation, sollicite, nourrit et satisfait leur curiosité, soucieux de former des êtres pensants et libres, tout en se gardant bien de juger l’individu. La notation chiffrée et les annotations sur des devoirs ciblant des connaissances et des capacités précises, permettent des nuances ainsi qu'une juste mesure du degré d'exigence et contribuent donc efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents.
Or, ce professeur se voit enfermé et assujetti, par le biais de ce livret, qui radicalement s’oppose à son rôle initial, à un rôle d’évaluateur de compétences et de comportements, attribuant à ses élèves, comme exécuteurs de tâches, la mention oui/non, compétent ou incompétent (ce dernier jugement étant très dévalorisant pour l’élève), sur un mode binaire et des critères arbitraires qui peuvent être difficilement cohérents et justes.
La relation élève/professeur, initialement fondée sur la confiance et moteur d'éducation et de travail scolaire, est faussée et devient une imposture.
Les élèves, eux, se voient réduits à travers le livret de compétences, à de simples exécutants de tâches, évalués constamment sur des items sans cesse répétés, poussés à une autonomie illusoire et à une responsabilisation prématurée pour des adolescents, dirigés sous prétexte d’aide à l’orientation vers des normes comportementales propres au monde de l’entreprise. En quoi l’obtention du Diplôme National du Brevet devrait-il être soumis, par le biais du livret, à des critères d’évaluation comportementale ? Pour obtenir des résultats immédiats et être efficace en terme d’employabilité, sacrifiera-t-on la formation de l’individu à celle du futur employé ?
Sous prétexte de garantir un acquis minimum, le livret de compétences ferme l’accessibilité pour tous au monde du savoir et aggrave les inégalités actuelles en instituant une école à deux vitesses, différenciant ceux cantonnés au socle commun et aux savoir-faire, voués aux métiers les moins qualifiés et à une sortie précoce du système éducatif, et ceux pour qui le socle commun sera une formalité et qui accéderont au savoir contenu dans les programmes avec la promesse de la poursuite d’études. N'est-ce pas là une façon d'éluder la question des élèves en difficulté scolaire et celle des problèmes d'apprentissage liés entre autres à des types de fonctionnement de notre société ?
L’organisation du livret de compétences, empilement de savoir-faire souvent vagues ou trop vastes, ou touchant à plusieurs disciplines à la fois, déconnectés la plupart du temps des connaissances, ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes ; ces critères restent souvent arbitraires : ceci est avéré par de nombreux témoignages d’enseignants ayant expérimenté le livret. Ce livret n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser.
Il réduit le contenu pédagogique des apprentissages pour normaliser et faciliter des résultats d’évaluation et leur contrôle informatique (sous forme éventuelle de fichiers ? A quel usage?).
Il s'impose non pour de réelles raisons pédagogiques mais en tant qu'obligations pour la validation du DNB qui, du coup, greffé d'une part d'arbitraire, a une valeur discutable.
Selon le B.O. n°1 du 7 janvier 2010, le livret de compétences fait l’objet d’une expérimentation dans les établissement volontaires qui doit être conduite jusqu’au 30 juin 2012. « Elle fera l'objet d'une évaluation et d’un rapport d'évaluation qui sera remis au Parlement au plus tard le 30 septembre 2012. » précise ce Bulletin Officiel.
En pratique, l’expérimentation a été rendue obligatoire dans des établissements qui n’y étaient pas forcément favorables (témoignages et pétitions des collègues), a été précipitée et n’a fait l’objet d’aucun rapport connu jusqu’à ce jour.
Nous, pédagogues, responsables, désapprouvons donc totalement le dispositif mis en place, socle commun et livret de compétences, qui dénature l’accès au savoir et le met du coup en péril. De nombreux professeurs d’autres établissements, ayant expérimenté, ou ayant refusé d’expérimenter ce livret, le désapprouvent également. Ils ne veulent être transformés en contre-maîtres de fabrication de ressources humaines.
Nous, professeurs soussignés, refusons de participer à l’élaboration d’items correspondant à notre discipline d’enseignement et vous demandons, Monsieur le Ministre, de bien vouloir retirer le dispositif du livret personnel de compétences de tous les établissements scolaires de France.
Objet : Socle commun et livret de compétences.
Le socle commun et le livret personnel de compétences dénaturent le sens de l’école, celle du savoir inépuisable et de l’éducation, et lui substituent une école réduite aux savoir-faire et à la norme comportementale, au détriment des connaissances, de la réflexion et du raisonnement. On y fait disparaître plus ou moins les disciplines pour laisser le champ libre à une forme de management, omniprésent dans la conception même du livret de compétences, forçant à une culture du résultat.
Ethiquement, le professeur, gardien de la neutralité de l'école, qui guide, et qui dispose de la liberté pédagogique, ajuste son cours au rythme, aux capacités, aux différentes formes d’esprit et de psychologie des élèves, ouvre les esprits en leur laissant le temps de la maturation, sollicite, nourrit et satisfait leur curiosité, soucieux de former des êtres pensants et libres, tout en se gardant bien de juger l’individu. La notation chiffrée et les annotations sur des devoirs ciblant des connaissances et des capacités précises, permettent des nuances ainsi qu'une juste mesure du degré d'exigence et contribuent donc efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents.
Or, ce professeur se voit enfermé et assujetti, par le biais de ce livret, qui radicalement s’oppose à son rôle initial, à un rôle d’évaluateur de compétences et de comportements, attribuant à ses élèves, comme exécuteurs de tâches, la mention oui/non, compétent ou incompétent (ce dernier jugement étant très dévalorisant pour l’élève), sur un mode binaire et des critères arbitraires qui peuvent être difficilement cohérents et justes.
La relation élève/professeur, initialement fondée sur la confiance et moteur d'éducation et de travail scolaire, est faussée et devient une imposture.
Les élèves, eux, se voient réduits à travers le livret de compétences, à de simples exécutants de tâches, évalués constamment sur des items sans cesse répétés, poussés à une autonomie illusoire et à une responsabilisation prématurée pour des adolescents, dirigés sous prétexte d’aide à l’orientation vers des normes comportementales propres au monde de l’entreprise. En quoi l’obtention du Diplôme National du Brevet devrait-il être soumis, par le biais du livret, à des critères d’évaluation comportementale ? Pour obtenir des résultats immédiats et être efficace en terme d’employabilité, sacrifiera-t-on la formation de l’individu à celle du futur employé ?
Sous prétexte de garantir un acquis minimum, le livret de compétences ferme l’accessibilité pour tous au monde du savoir et aggrave les inégalités actuelles en instituant une école à deux vitesses, différenciant ceux cantonnés au socle commun et aux savoir-faire, voués aux métiers les moins qualifiés et à une sortie précoce du système éducatif, et ceux pour qui le socle commun sera une formalité et qui accéderont au savoir contenu dans les programmes avec la promesse de la poursuite d’études. N'est-ce pas là une façon d'éluder la question des élèves en difficulté scolaire et celle des problèmes d'apprentissage liés entre autres à des types de fonctionnement de notre société ?
L’organisation du livret de compétences, empilement de savoir-faire souvent vagues ou trop vastes, ou touchant à plusieurs disciplines à la fois, déconnectés la plupart du temps des connaissances, ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes ; ces critères restent souvent arbitraires : ceci est avéré par de nombreux témoignages d’enseignants ayant expérimenté le livret. Ce livret n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser.
Il réduit le contenu pédagogique des apprentissages pour normaliser et faciliter des résultats d’évaluation et leur contrôle informatique (sous forme éventuelle de fichiers ? A quel usage?).
Il s'impose non pour de réelles raisons pédagogiques mais en tant qu'obligations pour la validation du DNB qui, du coup, greffé d'une part d'arbitraire, a une valeur discutable.
Selon le B.O. n°1 du 7 janvier 2010, le livret de compétences fait l’objet d’une expérimentation dans les établissement volontaires qui doit être conduite jusqu’au 30 juin 2012. « Elle fera l'objet d'une évaluation et d’un rapport d'évaluation qui sera remis au Parlement au plus tard le 30 septembre 2012. » précise ce Bulletin Officiel.
En pratique, l’expérimentation a été rendue obligatoire dans des établissements qui n’y étaient pas forcément favorables (témoignages et pétitions des collègues), a été précipitée et n’a fait l’objet d’aucun rapport connu jusqu’à ce jour.
Nous, pédagogues, responsables, désapprouvons donc totalement le dispositif mis en place, socle commun et livret de compétences, qui dénature l’accès au savoir et le met du coup en péril. De nombreux professeurs d’autres établissements, ayant expérimenté, ou ayant refusé d’expérimenter ce livret, le désapprouvent également. Ils ne veulent être transformés en contre-maîtres de fabrication de ressources humaines.
Nous, professeurs soussignés, refusons de participer à l’élaboration d’items correspondant à notre discipline d’enseignement et vous demandons, Monsieur le Ministre, de bien vouloir retirer le dispositif du livret personnel de compétences de tous les établissements scolaires de France.
- retraitéeDoyen
Si j'étais encore "entre les murs" , je préconiserais le boycott pur et simple.
Qui donc a de l'appétence pour le livret de compétences?
Qui donc a de l'appétence pour le livret de compétences?
- frankensteinVénérable
L’organisation du livret de compétences, empilement de savoir-faire souvent vagues ou trop vastes, ou touchant à plusieurs disciplines à la fois, déconnectés la plupart du temps des connaissances, ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes ; ces critères restent souvent arbitraires : ceci est avéré par de nombreux témoignages d’enseignants ayant expérimenté le livret. Ce livret n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser.
Il réduit le contenu pédagogique des apprentissages pour normaliser et faciliter des résultats d’évaluation et leur contrôle informatique (sous forme éventuelle de fichiers ? A quel usage?).
Il s'impose non pour de réelles raisons pédagogiques mais en tant qu'obligations pour la validation du DNB qui, du coup, greffé d'une part d'arbitraire, a une valeur discutable.
Selon le B.O. n°1 du 7 janvier 2010, le livret de compétences fait l’objet d’une expérimentation dans les établissement volontaires qui doit être conduite jusqu’au 30 juin 2012. « Elle fera l'objet d'une évaluation et d’un rapport d'évaluation qui sera remis au Parlement au plus tard le 30 septembre 2012. » précise ce Bulletin Officiel.
En pratique, l’expérimentation a été rendue obligatoire dans des établissements qui n’y étaient pas forcément favorables (témoignages et pétitions des collègues), a été précipitée et n’a fait l’objet d’aucun rapport connu jusqu’à ce jour.
Exactement ce que j'essaie d'expliquer !
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- FantômetteHabitué du forum
Ebauche de motion dans mon collège:
Suite à une assemblée générale tenue le mardi 1er mars, l’équipe enseignante du collège *** a décidé, à une large majorité, de valider systématiquement les sept compétences du Socle commun à tous les élèves, afin de n’en pénaliser aucun.
Cette décision ne doit pas masquer le profond désaccord éprouvé par de nombreux enseignants, qui s’exprime à travers des incertitudes, des questions sans réponse et de réelles réticences à mettre en œuvre le Socle commun à travers le renseignement du Livret de compétences et de pratiques pédagogiques modifiant radicalement la conception de l’enseignement et ses missions.
Plus concrètement, aucune directive nationale précise ne permet de savoir à partir de combien d’items une compétence peut être validée, ni à partir de quel moment on peut considérer qu’un item est définitivement acquis pour un élève. La formulation est souvent problématique, trop floue, portant tantôt sur des tâches très simples ou au contraire complexes. Certains items concernent d’ailleurs la personne même de l’élève, son intériorité, ce qu’il a de plus intime. Nous nous demandons quelle légitimité un enseignant aurait à émettre un tel jugement de valeur, alors qu’il est censé, avant tout, évaluer un travail produit et non un individu.
Ces choix, arbitraires et aléatoires selon chaque établissement et selon les équipes pédagogiques elles-mêmes, remettent en question l’égalité que l’Ecole républicaine est censée garantir à tous les élèves et sont en contradiction avec le caractère « commun » du Socle. L’évaluation binaire des compétences (acquis/non acquis), son caractère définitif et extrêmement réducteur, ne permet pas les nuances et la juste mesure du degré d'exigence qui contribuent efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents. Elle ne rend pas compte du niveau réel d’un élève et son organisation ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes. Le livret de compétences n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser. Avec le Socle commun, ce sont le système actuel d’évaluation et de notation –notes chiffrées, appréciations, bulletins - mais aussi les programmes disciplinaires, qui sont menacés.
Dans le fond, il semble difficile de cautionner une réforme qui remet en cause les valeurs fondamentales de l’Ecole républicaine, dont la mission prioritaire n’est plus de transmettre des savoirs, une culture, l’apprentissage de la réflexion et du raisonnement. Le Socle commun est l’application, en France, des directives du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne, fixant, suite à la stratégie dite de Lisbonne établie en 2000, les compétences clés permettant aux états membres de « garantir une souplesse de la main d’œuvre » et une compétitivité économique maximale, dans le cadre d’une « économie de la connaissance ». La priorité de l’école n’est plus d’instruire, mais de former une main d’oeuvre apte à s’adapter aux besoins économiques. L’utilisation du Livret de compétences dans les décisions d’orientation, d’affectation et dans le marché du travail est d’ailleurs actuellement opaque, tandis que les acquisitions des compétences de chaque élève sont rendues transparente pour l’Etat et fichées dans l’application numérique nationale du livret dès l’école primaire.
En tant que fonctionnaires d’Etat, nous sommes tenus d’appliquer la loi d’orientation du 23 avril 2005, à regret, loi qui nous a été imposée sans consultation aucune, et qui fixe à l’école une « obligation de résultats » pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement, « tous les élèves » devant attester la maîtrise des compétences du Socle. En tant qu’enseignants «éthiques et responsables » selon les termes des compétences qui nous ont été assignées récemment, notre devoir n’en est pas moins d’exprimer notre désaccord, et surtout une profonde inquiétude quant à l’avenir de l’Ecole et de nos élèves, ainsi que d’en informer l’institution et les parents d’élèves.
L’équipe enseignante
Suite à une assemblée générale tenue le mardi 1er mars, l’équipe enseignante du collège *** a décidé, à une large majorité, de valider systématiquement les sept compétences du Socle commun à tous les élèves, afin de n’en pénaliser aucun.
Cette décision ne doit pas masquer le profond désaccord éprouvé par de nombreux enseignants, qui s’exprime à travers des incertitudes, des questions sans réponse et de réelles réticences à mettre en œuvre le Socle commun à travers le renseignement du Livret de compétences et de pratiques pédagogiques modifiant radicalement la conception de l’enseignement et ses missions.
Plus concrètement, aucune directive nationale précise ne permet de savoir à partir de combien d’items une compétence peut être validée, ni à partir de quel moment on peut considérer qu’un item est définitivement acquis pour un élève. La formulation est souvent problématique, trop floue, portant tantôt sur des tâches très simples ou au contraire complexes. Certains items concernent d’ailleurs la personne même de l’élève, son intériorité, ce qu’il a de plus intime. Nous nous demandons quelle légitimité un enseignant aurait à émettre un tel jugement de valeur, alors qu’il est censé, avant tout, évaluer un travail produit et non un individu.
Ces choix, arbitraires et aléatoires selon chaque établissement et selon les équipes pédagogiques elles-mêmes, remettent en question l’égalité que l’Ecole républicaine est censée garantir à tous les élèves et sont en contradiction avec le caractère « commun » du Socle. L’évaluation binaire des compétences (acquis/non acquis), son caractère définitif et extrêmement réducteur, ne permet pas les nuances et la juste mesure du degré d'exigence qui contribuent efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents. Elle ne rend pas compte du niveau réel d’un élève et son organisation ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes. Le livret de compétences n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser. Avec le Socle commun, ce sont le système actuel d’évaluation et de notation –notes chiffrées, appréciations, bulletins - mais aussi les programmes disciplinaires, qui sont menacés.
Dans le fond, il semble difficile de cautionner une réforme qui remet en cause les valeurs fondamentales de l’Ecole républicaine, dont la mission prioritaire n’est plus de transmettre des savoirs, une culture, l’apprentissage de la réflexion et du raisonnement. Le Socle commun est l’application, en France, des directives du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne, fixant, suite à la stratégie dite de Lisbonne établie en 2000, les compétences clés permettant aux états membres de « garantir une souplesse de la main d’œuvre » et une compétitivité économique maximale, dans le cadre d’une « économie de la connaissance ». La priorité de l’école n’est plus d’instruire, mais de former une main d’oeuvre apte à s’adapter aux besoins économiques. L’utilisation du Livret de compétences dans les décisions d’orientation, d’affectation et dans le marché du travail est d’ailleurs actuellement opaque, tandis que les acquisitions des compétences de chaque élève sont rendues transparente pour l’Etat et fichées dans l’application numérique nationale du livret dès l’école primaire.
En tant que fonctionnaires d’Etat, nous sommes tenus d’appliquer la loi d’orientation du 23 avril 2005, à regret, loi qui nous a été imposée sans consultation aucune, et qui fixe à l’école une « obligation de résultats » pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement, « tous les élèves » devant attester la maîtrise des compétences du Socle. En tant qu’enseignants «éthiques et responsables » selon les termes des compétences qui nous ont été assignées récemment, notre devoir n’en est pas moins d’exprimer notre désaccord, et surtout une profonde inquiétude quant à l’avenir de l’Ecole et de nos élèves, ainsi que d’en informer l’institution et les parents d’élèves.
L’équipe enseignante
- InvitéInvité
bravo!
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