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- FantômetteHabitué du forum
Oui, pour la discussion polémique, il y a effectivement l'autre fil. Du coup je ne me lance pas non plus dans de grandes démonstrations ici
- frankensteinVénérable
Certes, en tant que fonctionnaires, on se doit d'obéir. Mais on a le droit d'exprimer de sérieux désaccords avec ce qui est demandé et imposé. Déjà, vouloir faire correspondre les notes à des compétences acquises, c'est du bricolage. Puis on peut très bien rappeler comment se font les passages du CM2 en 6° : pas plus d'une minute par élève en moyenne avec un avis GLOBAL (on précise parfois s'ils ont des difficultés en maths ou en français) et on évoque les "cas" (comportements, pb divers...). Les livrets des élèves ne sont jamais consultés, la fiche récapitulative avec l'observation de l'enseignant suffit. Et ce n'est certainement pas je ne sais quel "nouveau livret de compétences" qui va changer quelque chose ! Là aussi, ayons l'honnêteté de le dire.
Pour le SCC, on peut estimer à 80% la proportion des enseignants qui sont contre ou qui le trouvent inutile ou néfaste. Proportion qui va augmenter à l'approche des échéances de fin d'année. :diable:
Pour l'instant, je ne vois rien de positif dans ce SCC et surtout dans le livret qu'il va falloir remplir ! Aucun collègue que j'ai côtoyé en a fait les louanges! J'entends plutôt: "On a déjà un livret avec les mêmes compétences, on ne va pas en refaire un ! ou "P.tain, ils remettent ça !" ou "Bien content de partir à la retraite , je ne supporte plus !" ou "A deux ans de la retraite, ils vont pas m'em.erder, je vous plains les jeunes!"
Voilà, sans être excessif, ce que j'ai réellement entendu...Et je vais être honnête, je suis d'accord avec ces avis ! :malmaisbien:
Et je pourrais écrire un argumentaire (contre ce socle) plus exhaustif, aussi épais qu'un livret SCC !
Pour le SCC, on peut estimer à 80% la proportion des enseignants qui sont contre ou qui le trouvent inutile ou néfaste. Proportion qui va augmenter à l'approche des échéances de fin d'année. :diable:
Pour l'instant, je ne vois rien de positif dans ce SCC et surtout dans le livret qu'il va falloir remplir ! Aucun collègue que j'ai côtoyé en a fait les louanges! J'entends plutôt: "On a déjà un livret avec les mêmes compétences, on ne va pas en refaire un ! ou "P.tain, ils remettent ça !" ou "Bien content de partir à la retraite , je ne supporte plus !" ou "A deux ans de la retraite, ils vont pas m'em.erder, je vous plains les jeunes!"
Voilà, sans être excessif, ce que j'ai réellement entendu...Et je vais être honnête, je suis d'accord avec ces avis ! :malmaisbien:
Et je pourrais écrire un argumentaire (contre ce socle) plus exhaustif, aussi épais qu'un livret SCC !
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
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- frankensteinVénérable
Pourquoi refuser de remplir les « Livrets personnels de compétence » ?
I. Livrets de compétences : négation du travail de l’enseignant :
Depuis 2005, la loi d’orientation sur l’Ecole et le socle de compétences impose aux enseignants de collège
une longue liste de tâches supplémentaires : Note de vie scolaire, Livret de compétences, B2i, Niveau A2 de
LV, ASSR, PDMF, PPRE, Histoire des arts, Education à l’orientation, à la santé, à la citoyenneté, etc…
Or, elles ne font pas partie de nos obligations de service et elles ne sont pas rétribuées.
Elles réduisent l’enseignement en collège à un bricolage local.
On rajoute des réunions aux réunions.
Nous avons choisi d’être enseignant pour enseigner notre discipline, nous avons passé un concours
national, nous avons un statut qui ne prévoit pas cet empilement de taches parasites et chronophages.
L’évaluation des compétences par le livret fonctionne comme un couperet : l’élève qui n’a pas une
compétence validée, ne peut valider le DNB. Résultat : on valide tout le monde et cela ne correspond pas au
niveau scolaire. L’enseignant n’en sort pas grandi et l’élève plus instruit.
Combien d’heures à consacrer à leur remplissage pour, au final, nier son propre travail et valider tout
le monde ?
II. Les compétences contre le savoir :
L’utilitarisme contre les connaissances et l’instruction.
Ce livret modifie fondamentalement le rôle de l’Ecole et de l’instruction publique en accordant une
importance considérable aux compétences (notion indéfinie par ailleurs) aux dépens des connaissances.
Cette orientation vers un enseignement par « compétences » signifie également une individualisation des
trajectoires d’apprentissages. L’enseignant n’est plus chargé d’amener un groupe-classe à progresser
collectivement, mais seulement de permettre aux individus d’exercer et de développer leurs « compétences »,
chacun à son rythme. Une bonne manière aussi d’arracher le marché du travail aux « régulations
contraignantes » qu’imposent les formes traditionnelles du diplôme et de la qualification.
Ou comment former une main d’œuvre flexible, corvéable à merci.
La validation des compétences et de quelques connaissances minimales aboutit à ce que les élèves
n’apprennent finalement pas grand chose.
Valider des compétences localement est contradictoire avec les programmes nationaux garantissant l’égalité
sur tout le territoire et correspondant à la qualification des enseignants.
III. Réformes du collège, du lycée et de l’université un même but : destruction de
l’éducation nationale et des diplômes
Selon le Haut Conseil de l’Education, la cause de l’échec scolaire, c’est l’enseignement et le statut du
professeur sur lequel il est fondé. Les livrets de compétences préparent à la bivalence des enseignants de
collège, façon « pôle de compétences ». Des professeurs interchangeables, c’est très économique en postes
statutaires.
Quant à la qualité de l’enseignement disciplinaire ….
Toutes ces mesures prétendent améliorer le travail des élèves, leurs résultats. Mais qui peut prétendre que
c’est le cas ? Sur quelles analyses de pratiques concrètes d’enseignement s’appuie cette réforme ? En
revanche, il s’agit également d’évaluer les enseignants dans leur efficacité à faire « réussir » les élèves. Derrière l’approche par compétences se cachent essentiellement des objectifs économiques liés à la
dégradation du marché du travail
Les livrets de compétences constituent bel et bien un abandon des savoirs puisqu’ils s’opposent aux
connaissances disciplinaires.
Les livrets de compétences se situent à l’opposé de la pédagogie de l’enseignement ; loin de favoriser
l’innovation pédagogique, ils enferment les pratiques enseignantes dans une bureaucratie routinière et stérile.
Les livrets de compétences sont un élément de dérégulation qui renforce l’inégalité sociale du système
éducatif.
Nous, enseignants, refusons d’être les instruments du « marché des compétences » !
Nos statuts de certifiés et d’agrégés sont fondés sur la transmission de connaissances
disciplinaires, pas sur l’évaluation de compétences comportementales, humaines ou
sociales.
Nous voulons seulement obtenir les moyens d’enseigner notre discipline dans les
meilleures conditions.
Nous demandons le retrait de toutes les dispositions non statutaires qui
s’accumulent en collège et nous demandons le retrait de l’arrêté du 9
juillet sur le nouveau DNB.
La priorité, c’est de rétablir les conditions pour pouvoir faire cours !
http://snfolcorleanstours.free.fr/livret_comp-tences.pdf
I. Livrets de compétences : négation du travail de l’enseignant :
Depuis 2005, la loi d’orientation sur l’Ecole et le socle de compétences impose aux enseignants de collège
une longue liste de tâches supplémentaires : Note de vie scolaire, Livret de compétences, B2i, Niveau A2 de
LV, ASSR, PDMF, PPRE, Histoire des arts, Education à l’orientation, à la santé, à la citoyenneté, etc…
Or, elles ne font pas partie de nos obligations de service et elles ne sont pas rétribuées.
Elles réduisent l’enseignement en collège à un bricolage local.
On rajoute des réunions aux réunions.
Nous avons choisi d’être enseignant pour enseigner notre discipline, nous avons passé un concours
national, nous avons un statut qui ne prévoit pas cet empilement de taches parasites et chronophages.
L’évaluation des compétences par le livret fonctionne comme un couperet : l’élève qui n’a pas une
compétence validée, ne peut valider le DNB. Résultat : on valide tout le monde et cela ne correspond pas au
niveau scolaire. L’enseignant n’en sort pas grandi et l’élève plus instruit.
Combien d’heures à consacrer à leur remplissage pour, au final, nier son propre travail et valider tout
le monde ?
II. Les compétences contre le savoir :
L’utilitarisme contre les connaissances et l’instruction.
Ce livret modifie fondamentalement le rôle de l’Ecole et de l’instruction publique en accordant une
importance considérable aux compétences (notion indéfinie par ailleurs) aux dépens des connaissances.
Cette orientation vers un enseignement par « compétences » signifie également une individualisation des
trajectoires d’apprentissages. L’enseignant n’est plus chargé d’amener un groupe-classe à progresser
collectivement, mais seulement de permettre aux individus d’exercer et de développer leurs « compétences »,
chacun à son rythme. Une bonne manière aussi d’arracher le marché du travail aux « régulations
contraignantes » qu’imposent les formes traditionnelles du diplôme et de la qualification.
Ou comment former une main d’œuvre flexible, corvéable à merci.
La validation des compétences et de quelques connaissances minimales aboutit à ce que les élèves
n’apprennent finalement pas grand chose.
Valider des compétences localement est contradictoire avec les programmes nationaux garantissant l’égalité
sur tout le territoire et correspondant à la qualification des enseignants.
III. Réformes du collège, du lycée et de l’université un même but : destruction de
l’éducation nationale et des diplômes
Selon le Haut Conseil de l’Education, la cause de l’échec scolaire, c’est l’enseignement et le statut du
professeur sur lequel il est fondé. Les livrets de compétences préparent à la bivalence des enseignants de
collège, façon « pôle de compétences ». Des professeurs interchangeables, c’est très économique en postes
statutaires.
Quant à la qualité de l’enseignement disciplinaire ….
Toutes ces mesures prétendent améliorer le travail des élèves, leurs résultats. Mais qui peut prétendre que
c’est le cas ? Sur quelles analyses de pratiques concrètes d’enseignement s’appuie cette réforme ? En
revanche, il s’agit également d’évaluer les enseignants dans leur efficacité à faire « réussir » les élèves. Derrière l’approche par compétences se cachent essentiellement des objectifs économiques liés à la
dégradation du marché du travail
Les livrets de compétences constituent bel et bien un abandon des savoirs puisqu’ils s’opposent aux
connaissances disciplinaires.
Les livrets de compétences se situent à l’opposé de la pédagogie de l’enseignement ; loin de favoriser
l’innovation pédagogique, ils enferment les pratiques enseignantes dans une bureaucratie routinière et stérile.
Les livrets de compétences sont un élément de dérégulation qui renforce l’inégalité sociale du système
éducatif.
Nous, enseignants, refusons d’être les instruments du « marché des compétences » !
Nos statuts de certifiés et d’agrégés sont fondés sur la transmission de connaissances
disciplinaires, pas sur l’évaluation de compétences comportementales, humaines ou
sociales.
Nous voulons seulement obtenir les moyens d’enseigner notre discipline dans les
meilleures conditions.
Nous demandons le retrait de toutes les dispositions non statutaires qui
s’accumulent en collège et nous demandons le retrait de l’arrêté du 9
juillet sur le nouveau DNB.
La priorité, c’est de rétablir les conditions pour pouvoir faire cours !
http://snfolcorleanstours.free.fr/livret_comp-tences.pdf
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- FantômetteHabitué du forum
- frankensteinVénérable
Si la FSU pouvait être aussi claire, je crois qu'on en parlerait déjà plus de cet abominable livret de compétences ! La balle est bien dans son camp, se la tirera-t-elle dans le pied ? :lol!:Fantômette a écrit:
_________________
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- FantômetteHabitué du forum
Un autre exemple de motion pour le CA:
Objet : Socle commun et livret de compétences.
Le socle commun et le livret personnel de compétences dénaturent le sens de l’école, celle du savoir inépuisable et de l’éducation, et lui substituent une école réduite aux savoir-faire et à la norme comportementale, au détriment des connaissances, de la réflexion et du raisonnement. On y fait disparaître plus ou moins les disciplines pour laisser le champ libre à une forme de management, omniprésent dans la conception même du livret de compétences, forçant à une culture du résultat.
Ethiquement, le professeur, gardien de la neutralité de l'école, qui guide, et qui dispose de la liberté pédagogique, ajuste son cours au rythme, aux capacités, aux différentes formes d’esprit et de psychologie des élèves, ouvre les esprits en leur laissant le temps de la maturation, sollicite, nourrit et satisfait leur curiosité, soucieux de former des êtres pensants et libres, tout en se gardant bien de juger l’individu. La notation chiffrée et les annotations sur des devoirs ciblant des connaissances et des capacités précises, permettent des nuances ainsi qu'une juste mesure du degré d'exigence et contribuent donc efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents.
Or, ce professeur se voit enfermé et assujetti, par le biais de ce livret, qui radicalement s’oppose à son rôle initial, à un rôle d’évaluateur de compétences et de comportements, attribuant à ses élèves, comme exécuteurs de tâches, la mention oui/non, compétent ou incompétent (ce dernier jugement étant très dévalorisant pour l’élève), sur un mode binaire et des critères arbitraires qui peuvent être difficilement cohérents et justes.
La relation élève/professeur, initialement fondée sur la confiance et moteur d'éducation et de travail scolaire, est faussée et devient une imposture.
Les élèves, eux, se voient réduits à travers le livret de compétences, à de simples exécutants de tâches, évalués constamment sur des items sans cesse répétés, poussés à une autonomie illusoire et à une responsabilisation prématurée pour des adolescents, dirigés sous prétexte d’aide à l’orientation vers des normes comportementales propres au monde de l’entreprise. En quoi l’obtention du Diplôme National du Brevet devrait-il être soumis, par le biais du livret, à des critères d’évaluation comportementale ? Pour obtenir des résultats immédiats et être efficace en terme d’employabilité, sacrifiera-t-on la formation de l’individu à celle du futur employé ?
Sous prétexte de garantir un acquis minimum, le livret de compétences ferme l’accessibilité pour tous au monde du savoir et aggrave les inégalités actuelles en instituant une école à deux vitesses, différenciant ceux cantonnés au socle commun et aux savoir-faire, voués aux métiers les moins qualifiés et à une sortie précoce du système éducatif, et ceux pour qui le socle commun sera une formalité et qui accéderont au savoir contenu dans les programmes avec la promesse de la poursuite d’études. N'est-ce pas là une façon d'éluder la question des élèves en difficulté scolaire et celle des problèmes d'apprentissage liés entre autres à des types de fonctionnement de notre société ?
L’organisation du livret de compétences, empilement de savoir-faire souvent vagues ou trop vastes, ou touchant à plusieurs disciplines à la fois, déconnectés la plupart du temps des connaissances, ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes ; ces critères restent souvent arbitraires : ceci est avéré par de nombreux témoignages d’enseignants ayant expérimenté le livret. Ce livret n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser.
Il réduit le contenu pédagogique des apprentissages pour normaliser et faciliter des résultats d’évaluation et leur contrôle informatique (sous forme éventuelle de fichiers ? A quel usage?).
Il s'impose non pour de réelles raisons pédagogiques mais en tant qu'obligations pour la validation du DNB qui, du coup, greffé d'une part d'arbitraire, a une valeur discutable.
Selon le B.O. n°1 du 7 janvier 2010, le livret de compétences fait l’objet d’une expérimentation dans les établissement volontaires qui doit être conduite jusqu’au 30 juin 2012. « Elle fera l'objet d'une évaluation et d’un rapport d'évaluation qui sera remis au Parlement au plus tard le 30 septembre 2012. » précise ce Bulletin Officiel.
En pratique, l’expérimentation a été rendue obligatoire dans des établissements qui n’y étaient pas forcément favorables (témoignages et pétitions des collègues), a été précipitée et n’a fait l’objet d’aucun rapport connu jusqu’à ce jour.
Nous, pédagogues, responsables, désapprouvons donc totalement le dispositif mis en place, socle commun et livret de compétences, qui dénature l’accès au savoir et le met du coup en péril. De nombreux professeurs d’autres établissements, ayant expérimenté, ou ayant refusé d’expérimenter ce livret, le désapprouvent également. Ils ne veulent être transformés en contre-maîtres de fabrication de ressources humaines.
Nous, professeurs soussignés, refusons de participer à l’élaboration d’items correspondant à notre discipline d’enseignement et vous demandons, Monsieur le Ministre, de bien vouloir retirer le dispositif du livret personnel de compétences de tous les établissements scolaires de France.
Objet : Socle commun et livret de compétences.
Le socle commun et le livret personnel de compétences dénaturent le sens de l’école, celle du savoir inépuisable et de l’éducation, et lui substituent une école réduite aux savoir-faire et à la norme comportementale, au détriment des connaissances, de la réflexion et du raisonnement. On y fait disparaître plus ou moins les disciplines pour laisser le champ libre à une forme de management, omniprésent dans la conception même du livret de compétences, forçant à une culture du résultat.
Ethiquement, le professeur, gardien de la neutralité de l'école, qui guide, et qui dispose de la liberté pédagogique, ajuste son cours au rythme, aux capacités, aux différentes formes d’esprit et de psychologie des élèves, ouvre les esprits en leur laissant le temps de la maturation, sollicite, nourrit et satisfait leur curiosité, soucieux de former des êtres pensants et libres, tout en se gardant bien de juger l’individu. La notation chiffrée et les annotations sur des devoirs ciblant des connaissances et des capacités précises, permettent des nuances ainsi qu'une juste mesure du degré d'exigence et contribuent donc efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents.
Or, ce professeur se voit enfermé et assujetti, par le biais de ce livret, qui radicalement s’oppose à son rôle initial, à un rôle d’évaluateur de compétences et de comportements, attribuant à ses élèves, comme exécuteurs de tâches, la mention oui/non, compétent ou incompétent (ce dernier jugement étant très dévalorisant pour l’élève), sur un mode binaire et des critères arbitraires qui peuvent être difficilement cohérents et justes.
La relation élève/professeur, initialement fondée sur la confiance et moteur d'éducation et de travail scolaire, est faussée et devient une imposture.
Les élèves, eux, se voient réduits à travers le livret de compétences, à de simples exécutants de tâches, évalués constamment sur des items sans cesse répétés, poussés à une autonomie illusoire et à une responsabilisation prématurée pour des adolescents, dirigés sous prétexte d’aide à l’orientation vers des normes comportementales propres au monde de l’entreprise. En quoi l’obtention du Diplôme National du Brevet devrait-il être soumis, par le biais du livret, à des critères d’évaluation comportementale ? Pour obtenir des résultats immédiats et être efficace en terme d’employabilité, sacrifiera-t-on la formation de l’individu à celle du futur employé ?
Sous prétexte de garantir un acquis minimum, le livret de compétences ferme l’accessibilité pour tous au monde du savoir et aggrave les inégalités actuelles en instituant une école à deux vitesses, différenciant ceux cantonnés au socle commun et aux savoir-faire, voués aux métiers les moins qualifiés et à une sortie précoce du système éducatif, et ceux pour qui le socle commun sera une formalité et qui accéderont au savoir contenu dans les programmes avec la promesse de la poursuite d’études. N'est-ce pas là une façon d'éluder la question des élèves en difficulté scolaire et celle des problèmes d'apprentissage liés entre autres à des types de fonctionnement de notre société ?
L’organisation du livret de compétences, empilement de savoir-faire souvent vagues ou trop vastes, ou touchant à plusieurs disciplines à la fois, déconnectés la plupart du temps des connaissances, ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes ; ces critères restent souvent arbitraires : ceci est avéré par de nombreux témoignages d’enseignants ayant expérimenté le livret. Ce livret n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser.
Il réduit le contenu pédagogique des apprentissages pour normaliser et faciliter des résultats d’évaluation et leur contrôle informatique (sous forme éventuelle de fichiers ? A quel usage?).
Il s'impose non pour de réelles raisons pédagogiques mais en tant qu'obligations pour la validation du DNB qui, du coup, greffé d'une part d'arbitraire, a une valeur discutable.
Selon le B.O. n°1 du 7 janvier 2010, le livret de compétences fait l’objet d’une expérimentation dans les établissement volontaires qui doit être conduite jusqu’au 30 juin 2012. « Elle fera l'objet d'une évaluation et d’un rapport d'évaluation qui sera remis au Parlement au plus tard le 30 septembre 2012. » précise ce Bulletin Officiel.
En pratique, l’expérimentation a été rendue obligatoire dans des établissements qui n’y étaient pas forcément favorables (témoignages et pétitions des collègues), a été précipitée et n’a fait l’objet d’aucun rapport connu jusqu’à ce jour.
Nous, pédagogues, responsables, désapprouvons donc totalement le dispositif mis en place, socle commun et livret de compétences, qui dénature l’accès au savoir et le met du coup en péril. De nombreux professeurs d’autres établissements, ayant expérimenté, ou ayant refusé d’expérimenter ce livret, le désapprouvent également. Ils ne veulent être transformés en contre-maîtres de fabrication de ressources humaines.
Nous, professeurs soussignés, refusons de participer à l’élaboration d’items correspondant à notre discipline d’enseignement et vous demandons, Monsieur le Ministre, de bien vouloir retirer le dispositif du livret personnel de compétences de tous les établissements scolaires de France.
- retraitéeDoyen
Si j'étais encore "entre les murs" , je préconiserais le boycott pur et simple.
Qui donc a de l'appétence pour le livret de compétences?
Qui donc a de l'appétence pour le livret de compétences?
- frankensteinVénérable
L’organisation du livret de compétences, empilement de savoir-faire souvent vagues ou trop vastes, ou touchant à plusieurs disciplines à la fois, déconnectés la plupart du temps des connaissances, ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes ; ces critères restent souvent arbitraires : ceci est avéré par de nombreux témoignages d’enseignants ayant expérimenté le livret. Ce livret n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser.
Il réduit le contenu pédagogique des apprentissages pour normaliser et faciliter des résultats d’évaluation et leur contrôle informatique (sous forme éventuelle de fichiers ? A quel usage?).
Il s'impose non pour de réelles raisons pédagogiques mais en tant qu'obligations pour la validation du DNB qui, du coup, greffé d'une part d'arbitraire, a une valeur discutable.
Selon le B.O. n°1 du 7 janvier 2010, le livret de compétences fait l’objet d’une expérimentation dans les établissement volontaires qui doit être conduite jusqu’au 30 juin 2012. « Elle fera l'objet d'une évaluation et d’un rapport d'évaluation qui sera remis au Parlement au plus tard le 30 septembre 2012. » précise ce Bulletin Officiel.
En pratique, l’expérimentation a été rendue obligatoire dans des établissements qui n’y étaient pas forcément favorables (témoignages et pétitions des collègues), a été précipitée et n’a fait l’objet d’aucun rapport connu jusqu’à ce jour.
Exactement ce que j'essaie d'expliquer !
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- FantômetteHabitué du forum
Ebauche de motion dans mon collège:
Suite à une assemblée générale tenue le mardi 1er mars, l’équipe enseignante du collège *** a décidé, à une large majorité, de valider systématiquement les sept compétences du Socle commun à tous les élèves, afin de n’en pénaliser aucun.
Cette décision ne doit pas masquer le profond désaccord éprouvé par de nombreux enseignants, qui s’exprime à travers des incertitudes, des questions sans réponse et de réelles réticences à mettre en œuvre le Socle commun à travers le renseignement du Livret de compétences et de pratiques pédagogiques modifiant radicalement la conception de l’enseignement et ses missions.
Plus concrètement, aucune directive nationale précise ne permet de savoir à partir de combien d’items une compétence peut être validée, ni à partir de quel moment on peut considérer qu’un item est définitivement acquis pour un élève. La formulation est souvent problématique, trop floue, portant tantôt sur des tâches très simples ou au contraire complexes. Certains items concernent d’ailleurs la personne même de l’élève, son intériorité, ce qu’il a de plus intime. Nous nous demandons quelle légitimité un enseignant aurait à émettre un tel jugement de valeur, alors qu’il est censé, avant tout, évaluer un travail produit et non un individu.
Ces choix, arbitraires et aléatoires selon chaque établissement et selon les équipes pédagogiques elles-mêmes, remettent en question l’égalité que l’Ecole républicaine est censée garantir à tous les élèves et sont en contradiction avec le caractère « commun » du Socle. L’évaluation binaire des compétences (acquis/non acquis), son caractère définitif et extrêmement réducteur, ne permet pas les nuances et la juste mesure du degré d'exigence qui contribuent efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents. Elle ne rend pas compte du niveau réel d’un élève et son organisation ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes. Le livret de compétences n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser. Avec le Socle commun, ce sont le système actuel d’évaluation et de notation –notes chiffrées, appréciations, bulletins - mais aussi les programmes disciplinaires, qui sont menacés.
Dans le fond, il semble difficile de cautionner une réforme qui remet en cause les valeurs fondamentales de l’Ecole républicaine, dont la mission prioritaire n’est plus de transmettre des savoirs, une culture, l’apprentissage de la réflexion et du raisonnement. Le Socle commun est l’application, en France, des directives du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne, fixant, suite à la stratégie dite de Lisbonne établie en 2000, les compétences clés permettant aux états membres de « garantir une souplesse de la main d’œuvre » et une compétitivité économique maximale, dans le cadre d’une « économie de la connaissance ». La priorité de l’école n’est plus d’instruire, mais de former une main d’oeuvre apte à s’adapter aux besoins économiques. L’utilisation du Livret de compétences dans les décisions d’orientation, d’affectation et dans le marché du travail est d’ailleurs actuellement opaque, tandis que les acquisitions des compétences de chaque élève sont rendues transparente pour l’Etat et fichées dans l’application numérique nationale du livret dès l’école primaire.
En tant que fonctionnaires d’Etat, nous sommes tenus d’appliquer la loi d’orientation du 23 avril 2005, à regret, loi qui nous a été imposée sans consultation aucune, et qui fixe à l’école une « obligation de résultats » pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement, « tous les élèves » devant attester la maîtrise des compétences du Socle. En tant qu’enseignants «éthiques et responsables » selon les termes des compétences qui nous ont été assignées récemment, notre devoir n’en est pas moins d’exprimer notre désaccord, et surtout une profonde inquiétude quant à l’avenir de l’Ecole et de nos élèves, ainsi que d’en informer l’institution et les parents d’élèves.
L’équipe enseignante
Suite à une assemblée générale tenue le mardi 1er mars, l’équipe enseignante du collège *** a décidé, à une large majorité, de valider systématiquement les sept compétences du Socle commun à tous les élèves, afin de n’en pénaliser aucun.
Cette décision ne doit pas masquer le profond désaccord éprouvé par de nombreux enseignants, qui s’exprime à travers des incertitudes, des questions sans réponse et de réelles réticences à mettre en œuvre le Socle commun à travers le renseignement du Livret de compétences et de pratiques pédagogiques modifiant radicalement la conception de l’enseignement et ses missions.
Plus concrètement, aucune directive nationale précise ne permet de savoir à partir de combien d’items une compétence peut être validée, ni à partir de quel moment on peut considérer qu’un item est définitivement acquis pour un élève. La formulation est souvent problématique, trop floue, portant tantôt sur des tâches très simples ou au contraire complexes. Certains items concernent d’ailleurs la personne même de l’élève, son intériorité, ce qu’il a de plus intime. Nous nous demandons quelle légitimité un enseignant aurait à émettre un tel jugement de valeur, alors qu’il est censé, avant tout, évaluer un travail produit et non un individu.
Ces choix, arbitraires et aléatoires selon chaque établissement et selon les équipes pédagogiques elles-mêmes, remettent en question l’égalité que l’Ecole républicaine est censée garantir à tous les élèves et sont en contradiction avec le caractère « commun » du Socle. L’évaluation binaire des compétences (acquis/non acquis), son caractère définitif et extrêmement réducteur, ne permet pas les nuances et la juste mesure du degré d'exigence qui contribuent efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents. Elle ne rend pas compte du niveau réel d’un élève et son organisation ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes. Le livret de compétences n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser. Avec le Socle commun, ce sont le système actuel d’évaluation et de notation –notes chiffrées, appréciations, bulletins - mais aussi les programmes disciplinaires, qui sont menacés.
Dans le fond, il semble difficile de cautionner une réforme qui remet en cause les valeurs fondamentales de l’Ecole républicaine, dont la mission prioritaire n’est plus de transmettre des savoirs, une culture, l’apprentissage de la réflexion et du raisonnement. Le Socle commun est l’application, en France, des directives du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne, fixant, suite à la stratégie dite de Lisbonne établie en 2000, les compétences clés permettant aux états membres de « garantir une souplesse de la main d’œuvre » et une compétitivité économique maximale, dans le cadre d’une « économie de la connaissance ». La priorité de l’école n’est plus d’instruire, mais de former une main d’oeuvre apte à s’adapter aux besoins économiques. L’utilisation du Livret de compétences dans les décisions d’orientation, d’affectation et dans le marché du travail est d’ailleurs actuellement opaque, tandis que les acquisitions des compétences de chaque élève sont rendues transparente pour l’Etat et fichées dans l’application numérique nationale du livret dès l’école primaire.
En tant que fonctionnaires d’Etat, nous sommes tenus d’appliquer la loi d’orientation du 23 avril 2005, à regret, loi qui nous a été imposée sans consultation aucune, et qui fixe à l’école une « obligation de résultats » pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement, « tous les élèves » devant attester la maîtrise des compétences du Socle. En tant qu’enseignants «éthiques et responsables » selon les termes des compétences qui nous ont été assignées récemment, notre devoir n’en est pas moins d’exprimer notre désaccord, et surtout une profonde inquiétude quant à l’avenir de l’Ecole et de nos élèves, ainsi que d’en informer l’institution et les parents d’élèves.
L’équipe enseignante
- InvitéInvité
bravo!
- frankensteinVénérable
Fantômette a écrit:Ebauche de motion dans mon collège:
Suite à une assemblée générale tenue le mardi 1er mars, l’équipe enseignante du collège *** a décidé, à une large majorité, de valider systématiquement les sept compétences du Socle commun à tous les élèves, afin de n’en pénaliser aucun.
Cette décision ne doit pas masquer le profond désaccord éprouvé par de nombreux enseignants, qui s’exprime à travers des incertitudes, des questions sans réponse et de réelles réticences à mettre en œuvre le Socle commun à travers le renseignement du Livret de compétences et de pratiques pédagogiques modifiant radicalement la conception de l’enseignement et ses missions.
Plus concrètement, aucune directive nationale précise ne permet de savoir à partir de combien d’items une compétence peut être validée, ni à partir de quel moment on peut considérer qu’un item est définitivement acquis pour un élève. La formulation est souvent problématique, trop floue, portant tantôt sur des tâches très simples ou au contraire complexes. Certains items concernent d’ailleurs la personne même de l’élève, son intériorité, ce qu’il a de plus intime. Nous nous demandons quelle légitimité un enseignant aurait à émettre un tel jugement de valeur, alors qu’il est censé, avant tout, évaluer un travail produit et non un individu.
Ces choix, arbitraires et aléatoires selon chaque établissement et selon les équipes pédagogiques elles-mêmes, remettent en question l’égalité que l’Ecole républicaine est censée garantir à tous les élèves et sont en contradiction avec le caractère « commun » du Socle. L’évaluation binaire des compétences (acquis/non acquis), son caractère définitif et extrêmement réducteur, ne permet pas les nuances et la juste mesure du degré d'exigence qui contribuent efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents. Elle ne rend pas compte du niveau réel d’un élève et son organisation ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes. Le livret de compétences n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser. Avec le Socle commun, ce sont le système actuel d’évaluation et de notation –notes chiffrées, appréciations, bulletins - mais aussi les programmes disciplinaires, qui sont menacés.
Dans le fond, il semble difficile de cautionner une réforme qui remet en cause les valeurs fondamentales de l’Ecole républicaine, dont la mission prioritaire n’est plus de transmettre des savoirs, une culture, l’apprentissage de la réflexion et du raisonnement. Le Socle commun est l’application, en France, des directives du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne, fixant, suite à la stratégie dite de Lisbonne établie en 2000, les compétences clés permettant aux états membres de « garantir une souplesse de la main d’œuvre » et une compétitivité économique maximale, dans le cadre d’une « économie de la connaissance ». La priorité de l’école n’est plus d’instruire, mais de former une main d’oeuvre apte à s’adapter aux besoins économiques. L’utilisation du Livret de compétences dans les décisions d’orientation, d’affectation et dans le marché du travail est d’ailleurs actuellement opaque, tandis que les acquisitions des compétences de chaque élève sont rendues transparenteS pour l’Etat et fichées dans l’application numérique nationale du livret dès l’école primaire.
En tant que fonctionnaires d’Etat, nous sommes tenus d’appliquer la loi d’orientation du 23 avril 2005, à regret, loi qui nous a été imposée sans consultation aucune, et qui fixe à l’école une « obligation de résultats » pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement, « tous les élèves » devant attester la maîtrise des compétences du Socle. En tant qu’enseignants «éthiques et responsables » selon les termes des compétences qui nous ont été assignées récemment, notre devoir n’en est pas moins d’exprimer notre désaccord, et surtout une profonde inquiétude quant à l’avenir de l’Ecole et de nos élèves, ainsi que d’en informer l’institution et les parents d’élèves.
L’équipe enseignante
Excellent !! A diffuser !
Qu'en dit Mila ? :diable:
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- InvitéInvité
frankenstein a écrit:J'ai trouvé un supporter !
Adopté !
- MorgaredNiveau 9
Bonjour,
Dans mon collège, les professeurs ont dans un premier temps décidé le boycott du socle ; une motion a été faite en ce sens et proposée au CA, annonçant que les professeurs laisseraient à la charge du chef d'établissement la validation, sachant qu'ils refusaient de leur côté de s'en occuper de quelque façon que ce soit.
Le chef d'établissement a par la suite produit des textes signifiant aux délégués du CA que les professeurs étaient dans l'illégalité et "pénalisaient" les élèves en faisant dépendre leur obtention du brevet d'un passage obligatoire de leur dossier devant une commission. Sa proposition (très raisonnable) était que les quelques cas lourds dans chaque classe (c'est-à-dire les élèves ne parvenant pas à obtenir la moyenne générale malgré l'indifférenciation des matières et la note de vie scolaire) soient étudiés collectivement en conseil de classe, tous les autres élèves obtenant automatiquement le socle. Les professeurs ont toutefois refusé cette méthode, afin de ne pas avoir l'air de plébisciter le socle à leur corps défendant, et ont opté pour leur plan B : la validation systématique pour tous les élèves, comme dans le collège de Fantômette.
Dans mon collège, les professeurs ont dans un premier temps décidé le boycott du socle ; une motion a été faite en ce sens et proposée au CA, annonçant que les professeurs laisseraient à la charge du chef d'établissement la validation, sachant qu'ils refusaient de leur côté de s'en occuper de quelque façon que ce soit.
Le chef d'établissement a par la suite produit des textes signifiant aux délégués du CA que les professeurs étaient dans l'illégalité et "pénalisaient" les élèves en faisant dépendre leur obtention du brevet d'un passage obligatoire de leur dossier devant une commission. Sa proposition (très raisonnable) était que les quelques cas lourds dans chaque classe (c'est-à-dire les élèves ne parvenant pas à obtenir la moyenne générale malgré l'indifférenciation des matières et la note de vie scolaire) soient étudiés collectivement en conseil de classe, tous les autres élèves obtenant automatiquement le socle. Les professeurs ont toutefois refusé cette méthode, afin de ne pas avoir l'air de plébisciter le socle à leur corps défendant, et ont opté pour leur plan B : la validation systématique pour tous les élèves, comme dans le collège de Fantômette.
- FantômetteHabitué du forum
Merci pour ce message. C'est bien de savoir ce qui se fait un peu partout alors que nous sommes au mois de mai et que la fin du 3e trimestre approche à petits pas en 3e, avec le socle à l'horizon.
Alors, qu'est-ce que ça donne chez vous?
Alors, qu'est-ce que ça donne chez vous?
- Aranel53Niveau 10
Pareil que plus haut, et c'est je crois la position de la FSU : pas de validation jusqu'à présent et validation massive maintenant, tout, tout le monde.
Comme il est illégal de boycotter le socle (retraits de trentièmes), au moins le vider de son sens est un moyen de lutte.
Comme il est illégal de boycotter le socle (retraits de trentièmes), au moins le vider de son sens est un moyen de lutte.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
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