- macassaNiveau 7
ah non....dans de nombreux cas, on n'était pas volontaire..on me l'a imposé !!
- CelebornEsprit sacré
macassa a écrit:ah non....dans de nombreux cas, on n'était pas volontaire..on me l'a imposé !!
Eh bien vous pouviez faire une lettre pour refuser. On n'avait pas le droit de vous l'imposer (un bon syndicat vous l'aurait expliqué, d'ailleurs).
Vous le saurez, pour l'année prochaine
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- kiwiGuide spirituel
Celeborn a écrit:kiwi a écrit:
Non vraiment, je crois que vous faites tous une fixette sur le mot "séquence".
Peut-être parce qu'on en a beaucoup souffert. Peut-être aussi parce que les mots ont un sens, et que le mot "séquence" dans le verbiage des lettres modernes, ça signifie par exemple "pas de progression grammaticale indépendante et structurée", mais bien "réduction de la grammaire aux outils dont on a besoin pour traiter la "problématique" qu'on s'est fixée".
Et assimiler "séquence" et "cours structuré", c'est de la malhonnêteté intellectuelle : on peut structurer un cours, un chapitre, une année scolaire sans faire de séquences. Ensuite, j'arrive aussi à dispenser un enseignement "un minimum de qualité" en improvisant ; c'est peut-être une particularité des lettres, cela dit.
Cela doit en effet dépendre des matières. En HG, séquence d'apprentissage = un chapitre, dans lequel tu mets en œuvre des connaissances et des savoir-faire. Un chapitre n'étant pas indépendant et isolé des autres, puisque les connaissances et les savoir-faire sont réutilisés, approfondis au fil des chapitres. Chaque leçon (ou cours ou séance comme vous voulez) a une cohérence par rapport aux autres. D'où la nécessité de préparer le chapitre en même temps, d'un bloc, et non de "prévoir" la veille "tiens, demain, si je parlais de ça?!".
Pour le cas de l'improvisation, il m'arrive aussi "d'improviser" quand j'ai oublié mon cours ou bien l'exercice qui était à photocopier. Ceci dit, je sais ce qui est abordé ce jour-là. Ce n'est donc pas une improvisation complète, car j'ai préparé mon cours en amont ou je sais ce qui doit être fait car j'ai une connaissance du programme. J'ai le souvenir de profs qui ne préparaient rien, se pointaient sans rien face à nous, décidaient 10min avant l'heure de cours de quoi on allait "parler" aujourd'hui, et bien je n'apprenais strictement rien dans ces cours là...
Je confirme aussi pour le cas des tuteurs : ils sont nombreux ceux sur qui l'inspection a fait pression. Je connais même un collègue T1 ou T2 que l'on a obligé à devenir tuteur...
- macassaNiveau 7
Et je rappelle que, à défaut de prof volontaire pour être tuteur, ( on était très nombreux dans ce cas !!!!!!), c'est l'inspecteur qui nomme par défaut le tuteur du collègue stagiaire.
J'admirerai le collègue courageux qui oserait aller à l'encontre d'une décision de son inspecteur !!
Donc je suis tutrice par défaut
J'admirerai le collègue courageux qui oserait aller à l'encontre d'une décision de son inspecteur !!
Donc je suis tutrice par défaut
- JeanNiveau 8
Celeborn a écrit:kiwi a écrit:
Non vraiment, je crois que vous faites tous une fixette sur le mot "séquence".
Peut-être parce qu'on en a beaucoup souffert. Peut-être aussi parce que les mots ont un sens, et que le mot "séquence" dans le verbiage des lettres modernes, ça signifie par exemple "pas de progression grammaticale indépendante et structurée", mais bien "réduction de la grammaire aux outils dont on a besoin pour traiter la "problématique" qu'on s'est fixée".
Et assimiler "séquence" et "cours structuré", c'est de la malhonnêteté intellectuelle : on peut structurer un cours, un chapitre, une année scolaire sans faire de séquences. Ensuite, j'arrive aussi à dispenser un enseignement "un minimum de qualité" en improvisant ; c'est peut-être une particularité des lettres, cela dit.
C'est l'évidence ! La "séquence" a été inventée dans un but exclusivement belliqueux. Le mot est exclusivement connoté pédago et n'est absolument pas récupérable.
Non, kiwi, ce n'est pas la guerre collège-lycée, puisque j'enseigne en collège. Mais je peux te dire que les élèves qui m'arrivent en 5ème après un an de "séquences" et de "séances" et de "progressions" (ah! le beau classeur.... plein de vide!) ne savent strictement rien en français, et quand les parents se confient à moi, c'est pour me dire qu'il y a eu un grand vide en français entre le CM2 et la 5ème. Rien appris!
Et avec les "objets d'étude", les "genres" et les "registres" et autres fariboles propres au lycée, ce n'est pas au lycée qu'ils vont acquérir les connaissances de base qui leur font cruellement défaut.
- JeanNiveau 8
macassa a écrit:Et je rappelle que, à défaut de prof volontaire pour être tuteur, ( on était très nombreux dans ce cas !!!!!!), c'est l'inspecteur qui nomme par défaut le tuteur du collègue stagiaire.
J'admirerai le collègue courageux qui oserait aller à l'encontre d'une décision de son inspecteur !!
Donc je suis tutrice par défaut
Evidemment, mais une fois qu'on est tuteur, on peut aussi lire les Nouveaux programmes de français Darcos et ne plus forcer les pauvres stagiaires à cet exercice imbécile, cuistroïde et révolu que l'on appelle la "séquence".
- PiliGrand sage
J'ai du mal à comprendre que sur ce forum on laisse certaines personnes manquer autant de respect vis à vis des tuteurs... Que de généralités, mais de grâce enlevez vos oeillères!
Je ne m'adresse évidement pas au stagiaire qui racontent leurs aventures avec des tuteurs imbuvables et inhumains, mais ça vous l'aviez compris
Je ne m'adresse évidement pas au stagiaire qui racontent leurs aventures avec des tuteurs imbuvables et inhumains, mais ça vous l'aviez compris
- JeanNiveau 8
Pili a écrit:J'ai du mal à comprendre que sur ce forum on laisse certaines personnes manquer autant de respect vis à vis des tuteurs... Que de généralités, mais de grâce enlevez vos oeillères!
Je ne m'adresse évidement pas au stagiaire qui racontent leurs aventures avec des tuteurs imbuvables et inhumains, mais ça vous l'aviez compris
Tous les tuteurs qui se tiennent informés que les "séquences" ne sont plus obligatoires et qui donc n'em.... pas leurs stagiaires avec ça sont éminemment respectables. Est-il besoin de le dire?
- macassaNiveau 7
c'est comme dans tout boulot !! On ne choisit pas ses collègues, on peut avoir la chance de bien tomber ou non...il faut donc composer sinon c'est le stress assuré !!
Pendant mon année de stage, j'avais eu la chance de tomber sur une tutrice sympa, non prise de tête....maintenant que je suis prof tutrice, je pars du principe qu'on est là pour aider et non pour compliquer la vie...notre métier est déjà assez compliqué comme ça !!
Pendant mon année de stage, j'avais eu la chance de tomber sur une tutrice sympa, non prise de tête....maintenant que je suis prof tutrice, je pars du principe qu'on est là pour aider et non pour compliquer la vie...notre métier est déjà assez compliqué comme ça !!
- User5899Demi-dieu
Ah, très très important pour les stagiaires, ça. Vous ne le savez pas encore, mais l'élève de ZEP étant génétiquement modifié à la baisse, il faut impérativement lui proposer des cours de merde sans début ni fin ni queue ni tête pour qu'il soit heureux.kiwi a écrit:Je ne suis pas prof de fac, juste pauvre petite prof de collège, et mes cours ne tendent pas, en effet, à l'exhaustivité. De toute façon, qu'en auraient fait mes élèves de ZEP?!!!
Car le sauvageon est une race...
N'ayez crainte, Kiwi (je vous aime bien, Kiwi est le nom de mon chat), personne n'attend de vous l'exhaustivité. Juste des faits qui s'enchaînent et s'expliquent les uns par les autres.
- User5899Demi-dieu
Vous risquez quoi au juste ? Ah oui, c'est vrai, j'ai la réponse : rien.macassa a écrit:J'admirerai le collègue courageux qui oserait aller à l'encontre d'une décision de son inspecteur !!
- ysabelDevin
macassa a écrit:Et je rappelle que, à défaut de prof volontaire pour être tuteur, ( on était très nombreux dans ce cas !!!!!!), c'est l'inspecteur qui nomme par défaut le tuteur du collègue stagiaire.
J'admirerai le collègue courageux qui oserait aller à l'encontre d'une décision de son inspecteur !!
Donc je suis tutrice par défaut
ça ne me poserait aucun pb ; j'ai déjà refusé de remonter mes notes des copies de bac devant son injonction formelle (ok, cela me vaut une lourde inimitié dont je viens encore de faire les frais mais rien à cirer...)
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
Jean a écrit:Pili a écrit:J'ai du mal à comprendre que sur ce forum on laisse certaines personnes manquer autant de respect vis à vis des tuteurs... Que de généralités, mais de grâce enlevez vos oeillères!
Je ne m'adresse évidement pas au stagiaire qui racontent leurs aventures avec des tuteurs imbuvables et inhumains, mais ça vous l'aviez compris
Tous les tuteurs qui se tiennent informés que les "séquences" ne sont plus obligatoires et qui donc n'em.... pas leurs stagiaires avec ça sont éminemment respectables. Est-il besoin de le dire?
je ne parle plus de sq mais de chapitres (d'ailleurs l'IPR ne l'en a même pas parlé, comme quoi...) et j'oublie les sacro-saint OE et objectifs dans le descriptif, ça, elle n'a pas aimé ; rien à cirer...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User5899Demi-dieu
Ah, il faut les indiquer ? On devrait tous écrire : "Objectif : faire comprendre les textes".ysabel a écrit:je ne parle plus de sq mais de chapitres (d'ailleurs l'IPR ne l'en a même pas parlé, comme quoi...) et j'oublie les sacro-saint OE et objectifs dans le descriptif, ça, elle n'a pas aimé
- JeanNiveau 8
patrichka a écrit:Jean tu sais ils remplacent aisément le terme séance par un autre mot. Mais ce sont toujours des séquences car elles doivent contenir des séances. Je vais essayer de ne pas me tracasser mais on nous met telle pression que c'est pas évident.
Ils sont furieux contre Darcos pour deux raisons : 1) il a aboli les "séquences", 2) il a rétabli le cours de grammaire ! Donc ils essaient de faire comme si rien ne s'était passé, et font croire aux pauvres stagiaires qui tombent entre leurs mains (c'est vraiment le "tombavit in meas manus" du Malade imaginaire!) que le passage par cette imbécillité cosmique qu'est la "séquence" reste un passage obligé, ce qui est faux.
Donc, ne vous en faites plus du tout. Vous avez affaire à des "crétins" au sens brighellien, ceux qui fossoient l'enseignement de l'intérieur. Intérieurement, inondez-les de votre mépris, c'est tout ce qu'ils méritent. Et pour les quelques mois qu'il y a encore à tirer, essayez de faire sans aucun état d'âme ce qu'on vous demande, bien hypocritement, en n'écoutant que d'une oreille les "remontrances" et en vous disant qu'à la rentrée de septembre, vous serez débarrassée de ces sujétions.
Et en attendant, soyez "in petto" "calme comme le bronze", comme l'excellent Monsieur Perrichon. La médiocrité de certains tuteurs, si vous avez la malchance d'en être la victime, ne vaut pas un atome de dépense nerveuse.
- JeanNiveau 8
Cripure a écrit:Ah, il faut les indiquer ? On devrait tous écrire : "Objectif : faire comprendre les textes".ysabel a écrit:je ne parle plus de sq mais de chapitres (d'ailleurs l'IPR ne l'en a même pas parlé, comme quoi...) et j'oublie les sacro-saint OE et objectifs dans le descriptif, ça, elle n'a pas aimé
Bravissimo !
- DanielNiveau 8
Il faut indiquer des objectifs sur le descriptif ? c'est nouveau, ça..?
- KrokoEsprit éclairé
moi j'invente des objectifs à la con. du même tonneau que faire comprendre les texte. du genre : savoir composer une image. être capable de hierarchiser les informations dans un document.
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- User5899Demi-dieu
Bah, en même temps, Kroko, ça n'est pas tant "à la c*n" que ça...Kroko a écrit:moi j'invente des objectifs à la con. du même tonneau que faire comprendre les texte. du genre : savoir composer une image. être capable de hierarchiser les informations dans un document...
- LilypimsGrand sage
Jean, Celeborn et Cripure: cette question de la séquence et des séances m'intéresse beaucoup (pour l'année prochaine, si je suis titularisée) et j'aurais aimé savoir comment vous structurez votre cours. Faites-vous des chapitres consacrés à un livre et une partie "grammaire", une autre "orthographe", etc. ou pas du tout?
Pour ma part, je fais comme mon tuteur qui organise son cours en séquences/chapitres mais qui n'a pas vu d'un mauvais oeil le fait que mes leçons de grammaire n'aient rien à voir avec l'oeuvre étudiée et suivent une progression à part.
Comment faites-vous?
J'édite pour préciser que je suis stagiaire en français.
Pour ma part, je fais comme mon tuteur qui organise son cours en séquences/chapitres mais qui n'a pas vu d'un mauvais oeil le fait que mes leçons de grammaire n'aient rien à voir avec l'oeuvre étudiée et suivent une progression à part.
Comment faites-vous?
J'édite pour préciser que je suis stagiaire en français.
- CelebornEsprit sacré
lilypims a écrit:Jean, Celeborn et Cripure: cette question de la séquence et des séances m'intéresse beaucoup (pour l'année prochaine, si je suis titularisée) et j'aurais aimé savoir comment vous structurez votre cours. Faites-vous des chapitres consacrés à un livre et une partie "grammaire", une autre "orthographe", etc. ou pas du tout?
En ce qui me concerne, c'est tout à fait ça. Je fais des chapitres de littérature (étude d'une œuvre ou d'un groupement de texte), avec parfois un cours/exos de vocabulaire, et une progression grammaticale indépendante, dans laquelle je place des points d'orthographe et de conjugaison. Mes élèves ont donc un classeur avec des intercalaires, et ils ont indiqué sur leur emploi du temps quels jours on fait "littérature" et quels jours on fait "grammaire".
Je suis ravi de ce système, et n'en changerais pour rien au monde.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- JeanNiveau 8
lilypims a écrit:Jean, Celeborn et Cripure: cette question de la séquence et des séances m'intéresse beaucoup (pour l'année prochaine, si je suis titularisée) et j'aurais aimé savoir comment vous structurez votre cours. Faites-vous des chapitres consacrés à un livre et une partie "grammaire", une autre "orthographe", etc. ou pas du tout?
Pour ma part, je fais comme mon tuteur qui organise son cours en séquences/chapitres mais qui n'a pas vu d'un mauvais oeil le fait que mes leçons de grammaire n'aient rien à voir avec l'oeuvre étudiée et suivent une progression à part.
Comment faites-vous?
J'édite pour préciser que je suis stagiaire en français.
Je comprends qu'elle t'intéresse beaucoup, car, comme disait l'autre, dans le Malade imaginaire, "il y va d'être heureux ou malheureux toute sa vie"... Pour commencer, se débarrasser des termes "séquences" et "séances" ! On voit immédiatement les choses d'une manière plus souriante, moins mécanique, on redécouvre qu'enseigner est un art et pas une mécanique!
- User5899Demi-dieu
En seconde, je pratique de la même façon que Celeborn, avec intercalaires et jours spécialisés. En 1e, j'ai un peu moins de temps pour la grammaire à part, mais je tente de donner une description d'ensemble du système verbal, parce que dans les commentaires, il est clair qu'ils ne savent plus reconnaître un mode ou un temps, a fortiori en dégager le sens.
- JeanNiveau 8
Celeborn a écrit:lilypims a écrit:Jean, Celeborn et Cripure: cette question de la séquence et des séances m'intéresse beaucoup (pour l'année prochaine, si je suis titularisée) et j'aurais aimé savoir comment vous structurez votre cours. Faites-vous des chapitres consacrés à un livre et une partie "grammaire", une autre "orthographe", etc. ou pas du tout?
En ce qui me concerne, c'est tout à fait ça. Je fais des chapitres de littérature (étude d'une œuvre ou d'un groupement de texte), avec parfois un cours/exos de vocabulaire, et une progression grammaticale indépendante, dans laquelle je place des points d'orthographe et de conjugaison. Mes élèves ont donc un classeur avec des intercalaires, et ils ont indiqué sur leur emploi du temps quels jours on fait "littérature" et quels jours on fait "grammaire".
Je suis ravi de ce système, et n'en changerais pour rien au monde.
Je fais pareil, mais au collège ! Un cahier jaune pour les explications de texte, un cahier rouge pour le cours et les exercices de grammaire (cours et exercices concoctés par moi-même), les corrigés de dictée, de rédaction, la conjugaison. Et voilà la semaine organisée : 2 heures d'explication de texte et 2 heures de grammaire ! C'est tout simple ! En 6ème, 5ème, 4ème et en 3ème...
- LilypimsGrand sage
Merci beaucoup à tous les trois de m'avoir répondu!
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- kiwiGuide spirituel
Cripure a écrit:Ah, très très important pour les stagiaires, ça. Vous ne le savez pas encore, mais l'élève de ZEP étant génétiquement modifié à la baisse, il faut impérativement lui proposer des cours de merde sans début ni fin ni queue ni tête pour qu'il soit heureux.kiwi a écrit:Je ne suis pas prof de fac, juste pauvre petite prof de collège, et mes cours ne tendent pas, en effet, à l'exhaustivité. De toute façon, qu'en auraient fait mes élèves de ZEP?!!!
Car le sauvageon est une race....
Là, je crois que je vais franchement être désagréable. Avez-vous une seule fois mis les pieds dans un collège pour y enseigner? Avez-vous une seule fois tenté de tenir une classe de ZEP à 28 un vendredi soir de 16h à 17? En ZEP, on n'est pas prof, on est éducateur. Et la première chose qu'on apprend aux élèves c'est d'un, de rester le cul sur leur chaise pendant 55 min sans se lever ( ce qui est déjà, à la base, un exploit) et sans tabasser le camarade à l'autre bout de la classe, et de deux, de ne pas se pencher aux fenêtres pour répondre à la bande de zonards qui traîne devant le bahut, et de ne pas les insulter car ça dégénère rapidement en émeute au point de devoir appeler la BAC pour rétablir l'ordre (s'en suit une petite convocation chez le C/E pour mise au point... hum). Ensuite, comment enseigner à des enfants qui pour beaucoup sont non-francophones?! Navrée, mais je ne suis pas encore formée au turc, au pakistanais ou à divers dialectes sénégalais, maliens ou congolais.
Alors oui, mes cours en ZEP étaient au ras des pâquerettes. Je faisais la quintessence de la base. J'essayais déjà au moins de leur apprendre à lire et à répondre par une petite phrase simple (pourtant, je ne suis pas prof de lettres). L'âge industriel, la différence entre un suffrage censitaire et universel, ne pas confondre une république et une démocratie... on en était loin.
Donc oui, très facile de tenir ce genre de propos quand on ne sait pas de quoi on parle. Je crois que décidément, on ne fait pas le même métier.
Surtout qu'il serait peut-être bon de me relire correctement : je suis la première à dire qu'il faut préparer son cours dans la globalité pour qu'il ait "une queue" et "une tête"...
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