- ProvenceEnchanteur
doctor who a écrit:Mas Aemilia, ce ne serait pas aussi sympa de passer une heure avec tes élèves à parler du sonnet d'Heredia, quitte à leur expliquer plein de mots. Il a un côté "mâle" qui peut plaire aux garçons (enfin, moi, ça m'aurait plu).
Qui peut plaire aussi aux filles! j'ai toujours été séduite par cette brutalité épique...
clairlaure a écrit:Pourquoi être contre l'activité d'intro? J'ai fait mon mémoire sur ces séances d'intro qui nous permettent de "lancer" les élèves dans la séquence en essayant de les passionner. Autant de gagné pour la suite.
De plus, on dit bien à l'iufm ,si je me souviens bien, de varier les approches.
Pour moi, commencer immédiatement et toujours par des textes, c'est
On dit de ces âneries à l'IUFM... Si tant est que les élèves se passionnent pour quelque chose, ce sera pour le caractère ludique de l'activité, pas pour la poésie: le meilleur moyen, à mon avis, de manquer la cible.
- AudreyOracle
Et puis à quand une introduction à l'introduction, hein???
Pfffff....
Pfffff....
- clairlaureNiveau 9
Audrey a écrit:Décidément, Clairlaure..... on va avoir du mal à s'entendre professionnellement parlant....
Désolée, mais la génération zapping, c'est pas mon époque. Les textes, ça n'a jamais rien d'ennuyeux quand on s'y intéresse vraiment...
Et franchement, l'ioufm.......je me tamponne le coquillard de ce qu'il dit, et je le faisais déjà à l'époque. Et j'ai quand même été validée. Les propos ioufèmesques ne sont en rien parole d'évangile, ça me fait un peu mal (si si...) de te voir brandir ça comme un argument d'autorité.
Perso, je les passionne avec les textes. Et ça commence par une belle lecture avec le ton, quitte à ce que je rie, crie, roule les r, imite des accents, ou sois au bord des larmes. Ouais, la littérature, c'est d'abord de l'émotion, un truc qui vit, et ça, c'est imparable.
C'est marrant, j'ai jamais vu de prof d'HG demander à ses élèves..." alors, si je vous dis Révolution, ça vous évoque quoi?". :roll:
Moi non plus je ne fais pas ça.
- clairlaureNiveau 9
Audrey a écrit:Décidément, Clairlaure..... on va avoir du mal à s'entendre professionnellement parlant....
Désolée, mais la génération zapping, c'est pas mon époque. Les textes, ça n'a jamais rien d'ennuyeux quand on s'y intéresse vraiment...
Et franchement, l'ioufm.......je me tamponne le coquillard de ce qu'il dit, et je le faisais déjà à l'époque. Et j'ai quand même été validée. Les propos ioufèmesques ne sont en rien parole d'évangile, ça me fait un peu mal (si si...) de te voir brandir ça comme un argument d'autorité.
Perso, je les passionne avec les textes. Et ça commence par une belle lecture avec le ton, quitte à ce que je rie, crie, roule les r, imite des accents, ou sois au bord des larmes. Ouais, la littérature, c'est d'abord de l'émotion, un truc qui vit, et ça, c'est imparable.
C'est marrant, j'ai jamais vu de prof d'HG demander à ses élèves..." alors, si je vous dis Révolution, ça vous évoque quoi?".
En effet!
- clairlaureNiveau 9
Et puis qui a dit que je faisais du zapping. c'est fou, dès qu'on a des méthodes pédagogiques un peu différentes, ça devient tt noir!
- Elle aimeExpert
Je suis sincèrement désolée de t'avoir donné de mauvais conseils. Au moins, ça a fait réagir d'autres professeurs. Merci à vous tous d'avoir rectifié mon erreur.
_________________
"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- AudreyOracle
clairlaure a écrit:Audrey a écrit:Décidément, Clairlaure..... on va avoir du mal à s'entendre professionnellement parlant....
Désolée, mais la génération zapping, c'est pas mon époque. Les textes, ça n'a jamais rien d'ennuyeux quand on s'y intéresse vraiment...
Et franchement, l'ioufm.......je me tamponne le coquillard de ce qu'il dit, et je le faisais déjà à l'époque. Et j'ai quand même été validée. Les propos ioufèmesques ne sont en rien parole d'évangile, ça me fait un peu mal (si si...) de te voir brandir ça comme un argument d'autorité.
Perso, je les passionne avec les textes. Et ça commence par une belle lecture avec le ton, quitte à ce que je rie, crie, roule les r, imite des accents, ou sois au bord des larmes. Ouais, la littérature, c'est d'abord de l'émotion, un truc qui vit, et ça, c'est imparable.
C'est marrant, j'ai jamais vu de prof d'HG demander à ses élèves..." alors, si je vous dis Révolution, ça vous évoque quoi?". :roll:
Moi non plus je ne fais pas ça.
Ai-je dit que tu le faisais?
- ProvenceEnchanteur
Audrey a écrit:Et puis à quand une introduction à l'introduction, hein???
Pfffff....
Je crois définitivement que la meilleure façon de commencer, c'est...
- Spoiler:
- ... de commencer.
clairlaure a écrit:Et puis qui a dit que je faisais du zapping. c'est fou, dès qu'on a des méthodes pédagogiques un peu différentes, ça devient tt noir!
Différentes de quoi?
- V.MarchaisEmpereur
D'accord avec ce que disent Provence, Doctor Who et Audrey.
Par ailleurs, je voudrais rappeler, surtout aux stagiaires, que les programmes de 5e viennent de changer. Rien n'interdit de choisir un thème - pourquoi pas les voyages - mais l'objectif est d'initier aux formes fixes à travers es siècles (ce qui se faisait plutôt en 4e, jusque là) et de montrer l'aspect signifiant de ces formes.
Par ailleurs, je voudrais rappeler, surtout aux stagiaires, que les programmes de 5e viennent de changer. Rien n'interdit de choisir un thème - pourquoi pas les voyages - mais l'objectif est d'initier aux formes fixes à travers es siècles (ce qui se faisait plutôt en 4e, jusque là) et de montrer l'aspect signifiant de ces formes.
- clairlaureNiveau 9
Je dis juste qu'il y a certaines personnes qui exercent une sorte de poids sur le forum. c'est Leur forum. Du coup, si on n'est pas toujours d'accord avec ce petit groupe, on passe pour le mouton noir.
- clairlaureNiveau 9
V.Marchais a écrit:D'accord avec ce que disent Provence, Doctor Who et Audrey.
Par ailleurs, je voudrais rappeler, surtout aux stagiaires, que les programmes de 5e viennent de changer. Rien n'interdit de choisir un thème - pourquoi pas les voyages - mais l'objectif est d'initier aux formes fixes à travers es siècles (ce qui se faisait plutôt en 4e, jusque là) et de montrer l'aspect signifiant de ces formes.
Je m'en serais doutée!!!
- AudreyOracle
Je parle de génération zapping parce qu'aujourd'hui, de nombreux collègues s'imaginent que face à cette génération zapping justement, la solution pour "accrocher" les élèves, c'est de prendre des chemins détournés, quitte à commencer par des textes médiocres et pauvres, des activités relevant plus de la discussion de comptoir sur la littérature...
Voilà tout.
Je suis pour la violence, l'âpreté du choc direct avec la vraie littérature.
Mais rassure-toi, je me fais aussi plaisir parfois avec des études de films, de tableaux, de BD, ou même des séances en salle info! Mais c'est pour étudier une oeuvre (de qualité) en tant que telle, et non pour éviter d'effrayer les élèves.
Je ne suis pas un vieux machin ennuyeux et qui pue la naphtaline...lol
Voilà tout.
Je suis pour la violence, l'âpreté du choc direct avec la vraie littérature.
Mais rassure-toi, je me fais aussi plaisir parfois avec des études de films, de tableaux, de BD, ou même des séances en salle info! Mais c'est pour étudier une oeuvre (de qualité) en tant que telle, et non pour éviter d'effrayer les élèves.
Je ne suis pas un vieux machin ennuyeux et qui pue la naphtaline...lol
- V.MarchaisEmpereur
clairlaure a écrit:Je dis juste qu'il y a certaines personnes qui exercent une sorte de poids sur le forum. c'est Leur forum. Du coup, si on n'est pas toujours d'accord avec ce petit groupe, on passe pour le mouton noir.
Il y a plusieurs milliers d'inscrits sur ce forum, plusieurs fortes personnalités et certainement plusieurs "groupes" au sens où tu sembles l'entendre. Cela n'empêche personne de discuter. Il suffit d'argumenter.
- clairlaureNiveau 9
J'argumente, seulement c'est déjà la deuxième fois où quand j'ai un avis un peu différent, les mêmes me tombent en bloc dessus.
- V.MarchaisEmpereur
Ils ne te "tombent" pas dessus. Ils expriment un avis différent.
C'est fou le nombre de collègues qui se sentent attaqués dès qu'on n'est pas dans l'acceptation molle de toutes les propositions.
Dire qu'on pense que telle démarche est une perte de temps n'est pas une attaque personnelle. Contrairement à "certains ici accaparent le forum et que c'est toujours les mêmes"...
C'est fou le nombre de collègues qui se sentent attaqués dès qu'on n'est pas dans l'acceptation molle de toutes les propositions.
Dire qu'on pense que telle démarche est une perte de temps n'est pas une attaque personnelle. Contrairement à "certains ici accaparent le forum et que c'est toujours les mêmes"...
- AudreyOracle
Clairlaure....
La raison de la fermeté de nos réactions, c'est le choc que nous éprouvons à voir des collègues chercher constamment à aborder la littérature par des chemins détournés...comme si c'était une matière honteuse.
Ce qui nous blesse finalement, et je pense pouvoir parler au nom du "petit groupe", c'est le manque de convictions grandissant de nos collègues.
La raison de la fermeté de nos réactions, c'est le choc que nous éprouvons à voir des collègues chercher constamment à aborder la littérature par des chemins détournés...comme si c'était une matière honteuse.
Ce qui nous blesse finalement, et je pense pouvoir parler au nom du "petit groupe", c'est le manque de convictions grandissant de nos collègues.
- clairlaureNiveau 9
Qui dit qu'ils "cherchent constamment"? Je dirai plutôt parfois pour diversifier les approches.
- AudreyOracle
Mais la littérature étant déjà si riche et variée, pourquoi vouloir absolument rajouter des enrobages par dessus?
Elle se suffit à elle-même, non?
Elle se suffit à elle-même, non?
- clairlaureNiveau 9
Audrey a écrit:Clairlaure....
La raison de la fermeté de nos réactions, c'est le choc que nous éprouvons à voir des collègues chercher constamment à aborder la littérature par des chemins détournés...comme si c'était une matière honteuse.
Ce qui nous blesse finalement, et je pense pouvoir parler au nom du "petit groupe", c'est le manque de convictions grandissant de nos collègues.
Mais pourquoi de telles généralités????
Je suis passionnée par la littérature, l'enseignement, mes ados un peu bêtes...... Mon but, leur transmettre ces mots, ces grands textes......
Pourquoi quelqu'un qui chercherait à être un peu originale n'aimerait pas la littérature?
- clairlaureNiveau 9
Et puis, je les fais aussi ces beaux textes mais j'y mets les formes.
- CelebornEsprit sacré
ALors pour revenir au sujet de départ, comme introduction au chapitre sur la poésie, je fais un cours de versification. Un bon gros cours de versification. Et c'est bien utile !
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- SteredDoyen
Moi, je commence par un texte. Grâce auquel je fais ensuite un cours de versification. Un bon gros cours de versification. Et c'est bien utile !
Céléborn :aat:
Céléborn :aat:
- V.MarchaisEmpereur
Celeborn a écrit:ALors pour revenir au sujet de départ, comme introduction au chapitre sur la poésie, je fais un cours de versification. Un bon gros cours de versification. Et c'est bien utile !
Ex nihilo ? Un petit texte d'abord, tout de même, pour donner chair à ton propos, non ?
- keikoNiveau 1
Je trouve également intéressant de varier les approches et les débuts de séquences, et je ne pense pas que cela soit une façon de se détourner (en quelque sorte) des textes.
Pour la question générale du brainstorming, c'est un moyen intéressant de confronter les élèves à leurs représentations. Pour moi, cela représente aussi un moment où, avant d'aborder un sujet en classe, ils font le bilan individuellement de ce qu'ils savent déjà (et pour moi, c'est important).
Pour la poésie j'ai utilisé ce système. A partir du brainstorming, ils ont établi ce qu'ils pensaient être des "critères définitoires" de la poésie, et devaient ensuite confronter les textes du corpus à ces critères : cela permet de se rendre compte par exemple que non, la poésie ce n'est pas que des vers, et que le "poétique" peut échapper au critères formels ; et globalement, de retourner ce système de critères pour le dépasser ensuite dans la mise en valeur de l'originalité de chaque texte.
Pour moi, ce type d'activité d'approche (brainstorming, mais aussi petits travaux d'écriture, ...) peut réellement accrocher certains élèves. De plus on n'y passe pas forcément une heure, je ne pense pas que ce soit du temps "perdu".
Je ne crois pas non plus qu'il s'agisse d'une forme de "honte" ou de "peur" de confronter les élèves aux textes : simplement une autre manière de le faire qui peut plaire au professeur comme aux élèves, et qui n'est pas forcément synonyme de facilité.
Pour la génération zapping, mon tuteur de l'an dernier (cette année à la retraite) faisait souvent ce type de séance d'ouverture... Plutôt une question de pratique donc !
Pour la question générale du brainstorming, c'est un moyen intéressant de confronter les élèves à leurs représentations. Pour moi, cela représente aussi un moment où, avant d'aborder un sujet en classe, ils font le bilan individuellement de ce qu'ils savent déjà (et pour moi, c'est important).
Pour la poésie j'ai utilisé ce système. A partir du brainstorming, ils ont établi ce qu'ils pensaient être des "critères définitoires" de la poésie, et devaient ensuite confronter les textes du corpus à ces critères : cela permet de se rendre compte par exemple que non, la poésie ce n'est pas que des vers, et que le "poétique" peut échapper au critères formels ; et globalement, de retourner ce système de critères pour le dépasser ensuite dans la mise en valeur de l'originalité de chaque texte.
Pour moi, ce type d'activité d'approche (brainstorming, mais aussi petits travaux d'écriture, ...) peut réellement accrocher certains élèves. De plus on n'y passe pas forcément une heure, je ne pense pas que ce soit du temps "perdu".
Je ne crois pas non plus qu'il s'agisse d'une forme de "honte" ou de "peur" de confronter les élèves aux textes : simplement une autre manière de le faire qui peut plaire au professeur comme aux élèves, et qui n'est pas forcément synonyme de facilité.
Pour la génération zapping, mon tuteur de l'an dernier (cette année à la retraite) faisait souvent ce type de séance d'ouverture... Plutôt une question de pratique donc !
- clairlaureNiveau 9
keiko a écrit:Je trouve également intéressant de varier les approches et les débuts de séquences, et je ne pense pas que cela soit une façon de se détourner (en quelque sorte) des textes.
Pour la question générale du brainstorming, c'est un moyen intéressant de confronter les élèves à leurs représentations. Pour moi, cela représente aussi un moment où, avant d'aborder un sujet en classe, ils font le bilan individuellement de ce qu'ils savent déjà (et pour moi, c'est important).
Pour la poésie j'ai utilisé ce système. A partir du brainstorming, ils ont établi ce qu'ils pensaient être des "critères définitoires" de la poésie, et devaient ensuite confronter les textes du corpus à ces critères : cela permet de se rendre compte par exemple que non, la poésie ce n'est pas que des vers, et que le "poétique" peut échapper au critères formels ; et globalement, de retourner ce système de critères pour le dépasser ensuite dans la mise en valeur de l'originalité de chaque texte.
Pour moi, ce type d'activité d'approche (brainstorming, mais aussi petits travaux d'écriture, ...) peut réellement accrocher certains élèves. De plus on n'y passe pas forcément une heure, je ne pense pas que ce soit du temps "perdu".
Je ne crois pas non plus qu'il s'agisse d'une forme de "honte" ou de "peur" de confronter les élèves aux textes : simplement une autre manière de le faire qui peut plaire au professeur comme aux élèves, et qui n'est pas forcément synonyme de facilité.
Pour la génération zapping, mon tuteur de l'an dernier (cette année à la retraite) faisait souvent ce type de séance d'ouverture... Plutôt une question de pratique donc !
Merci, je me sens un peu comprise.
Vive les jeunes!!!!
- doctor whoDoyen
Ne te sens pas agressée ClairLaure. Le but du Scoobygang qui s'exprime ici n'est pas de te tomber dessus, je t'assure. Il se trouve que ça fait un moment que certains d'entre nous sont sur ce forum et ont développé des vues assez proches, et assez opposées à ce qu'on leur a enseigné en IUFM. Il est normal que nous nous exprimions sur ce genre de sujet. Parfois, nous y allons un peu fort, à cause sans doute de l'impression que l'on a d'être un peu seul à faire comme nous. Si nous faisons régner la terreur ici (et encore, il faudrait compter tous ceux qui ne participent pas et pensent différemment, ceux qui nous contredisent mais qui ne sont pas là ce soir, et nos propres divergences internes), c'est aussi parce qu'à l'extérieur, la plupart des collègues font (sinon pensent) comme toi.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
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