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- AbraxasDoyen
Assouline le dit fort bien :
"Faut-il que la gauche ait déserté les champ des idées pour qu’un tel appel puisse y prospérer !"
"Faut-il que la gauche ait déserté les champ des idées pour qu’un tel appel puisse y prospérer !"
- ysabelDevin
Je pense que ce succès vient du ras le bol des gens. ils sont sous pression, perdent peu à peu les acquis sociaux etc. et n'entendent aucun discours politique qui va dans un sens positif.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Reine MargotDemi-dieu
Igniatius a écrit:Docteur OX a écrit:Mélane a écrit:Aredius a écrit:http://passouline.blog.lemonde.fr/2011/01/04/a-t-on-le-droit-de-ne-pas-sindigner-avec-stephane-hessel/
A-t-on le droit de ne pas s’indigner avec Stéphane Hessel ?
merci Passou !
Dans le camp des gens pas biens (ben oui, avec Mr Hessel, le manichéisme nunuche est de retour) qui ne s'indignent pas (comme moi) il y a aussi :
http://www.slate.fr/story/32189/indignez-vous-hessel-erreur-creux
"«Indignez-vous!» Oui ! mais dans le sens inverse demandé par Hessel. Pourquoi la France tarde tant à récuser un modèle social qui, dépassé par le monde actuel, ne crée plus que les inégalités et de la défiance? L’indignation, si elle s’accroche à un passé à bout de souffle, devient indigne. "
Avec Eric le Boucher, c'était sûr de déraper : je veux bien trouver Hessel gnangnan, mais pas pour soutenir des propos pareils !
C'est bien ce que je pensais : pourquoi tant de haine après Hessel ?!!
Le Boucher s'est déjà illustré de nombreuses fois par son esprit particulièrement libéral et surtout par sa mauvaise foi, et sa malhonnêteté intellectuelle, voire la perversité de ses raisonnements, exemple ici : http://www.slate.fr/story/21799/editer-le-boucher-les-echos
Hessel a peut-être l'indignation facile, mais les arguments de ses détracteurs violents commencent à être nauséabonds : j'ai l'impression que c'est une sorte de sursaut de peur des libéraux, excédés par la caution morale qu'il représente.
En ce qui me concerne, oui, je crois qu'il est possible de promouvoir aujourd'hui l'esprit du programme du CNR (on n'est pas obligé de le conserver à la lettre), oui, je pense que la société est confisquée par une nouvelle classe d'aristocrates, et non, je ne pense pas céder à la facilité ou à la démagogie en exprimant cela, car moi aussi je m'informe et je réfléchis.
La référence à slate.fr est la goutte d'eau !
Docteur Ox, l'as-tu fait juste pour rajouter un article anti-Hessel de plus, ou bien soutiens-tu les idées de ce site ?
Je pose la question car je ne te connais pas.
+1000
- IgniatiusGuide spirituel
Docteur OX a écrit:Igniatius a écrit:Docteur OX a écrit:Mélane a écrit:Aredius a écrit:http://passouline.blog.lemonde.fr/2011/01/04/a-t-on-le-droit-de-ne-pas-sindigner-avec-stephane-hessel/
A-t-on le droit de ne pas s’indigner avec Stéphane Hessel ?
merci Passou !
Dans le camp des gens pas biens (ben oui, avec Mr Hessel, le manichéisme nunuche est de retour) qui ne s'indignent pas (comme moi) il y a aussi :
http://www.slate.fr/story/32189/indignez-vous-hessel-erreur-creux
"«Indignez-vous!» Oui ! mais dans le sens inverse demandé par Hessel. Pourquoi la France tarde tant à récuser un modèle social qui, dépassé par le monde actuel, ne crée plus que les inégalités et de la défiance? L’indignation, si elle s’accroche à un passé à bout de souffle, devient indigne. "
Avec Eric le Boucher, c'était sûr de déraper : je veux bien trouver Hessel gnangnan, mais pas pour soutenir des propos pareils !
C'est bien ce que je pensais : pourquoi tant de haine après Hessel ?!!
Le Boucher s'est déjà illustré de nombreuses fois par son esprit particulièrement libéral et surtout par sa mauvaise foi, et sa malhonnêteté intellectuelle, voire la perversité de ses raisonnements, exemple ici : http://www.slate.fr/story/21799/editer-le-boucher-les-echos
Hessel a peut-être l'indignation facile, mais les arguments de ses détracteurs violents commencent à être nauséabonds : j'ai l'impression que c'est une sorte de sursaut de peur des libéraux, excédés par la caution morale qu'il représente.
En ce qui me concerne, oui, je crois qu'il est possible de promouvoir aujourd'hui l'esprit du programme du CNR (on n'est pas obligé de le conserver à la lettre), oui, je pense que la société est confisquée par une nouvelle classe d'aristocrates, et non, je ne pense pas céder à la facilité ou à la démagogie en exprimant cela, car moi aussi je m'informe et je réfléchis.
La référence à slate.fr est la goutte d'eau !
Docteur Ox, l'as-tu fait juste pour rajouter un article anti-Hessel de plus, ou bien soutiens-tu les idées de ce site ?
Je pose la question car je ne te connais pas.
Euh...c'est un crime ? On est sur le site de la LCR ici ?
Attention : tu caricatures. Il existe peut-être un espace entre les libéraux et la LCR, non ?
Quoi qu'il en soit, je suis clairement opposé aux libéraux type Le Boucher, rien que pour ses nombreuses prises de position anti-système français, pour la plupart dignes du café du commerce.
Je le considère comme très méprisable comparé à un Eric Zemmour qui, même s'il déborde souvent, a quand même un fond autrement plus respectable.
Tu as évidemment le droit d'être libéral mais je trouve juste que si l'on utilise Le Boucher (ou surlering) pour casser Hessel, on sert plutôt la cause du papy résistant.
C'est comme si tu disais qu'il faut remettre les retraites et le service public en cause car Etienne Mougeotte n'arrête pas de le dire.
Après, je peux comprendre que certains trouvent Hessel un peu limite, mais j'aime bien quand même.
A+
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
Abraxas a écrit:Assouline le dit fort bien :
"Faut-il que la gauche ait déserté les champ des idées pour qu’un tel appel puisse y prospérer !"
Là, je suis d'accord : c'est un monsieur de 93 ans qui reprend le flambeau, merci les socio-démocrates mous...
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- Docteur OXGrand sage
Pour toi Igniatus, encore un point de vue que j'apprécie mais qui risque de te faire monter la moutarde au nez...euh, je voulais dire de t'indigner !
http://www.culturalgangbang.com/
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- Reine MargotDemi-dieu
je n'ai pas lu le livre, mais ce commentaire me fait l'effet de la prose de qqn qui veut jouer à l'esprit transgressif, pas le moindre argument si ce n'est que Hessel est vieux, un peu court sur la question de la conception du service public et du devenir de l'héritage social du CNR.
Bref, vraiment aucun intérêt. et ça me donne envie de lire le livre.
Bref, vraiment aucun intérêt. et ça me donne envie de lire le livre.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MélaneNiveau 6
Fort intéressant Docteur OX, surtout ce passage, très révélateur des contradictions du bonhomme - ou plutôt de son inconséquence : "Au final les indignations de Stéphane Hessel ne sont pas sans rappeler celles de BHL, toujours loin, toujours abstraites, toujours indignation du sort de l'Autre, ravalé au rang de bon sauvage vierge et porteur d'innocence comme dépeint dans la présentation de la maison d'édition. Et quand on sait qu'une fois bien indigné, Stéphane Hessel s'en va apporter son soutien à Martine Aubry voire à DSK qui est aujourd'hui à la tête de ce FMI responsable de bien des indignations du sieur Hessel, on ne peut s'empêcher de trouver la démarche définitivement stérile, de ces énervements passagers qui permettent de vider son sac avant de retourner faire tourner la grande machine. « Allez hop, une bonne indignation, un suppo et au lit, demain faut aller bosser ».
- Reine MargotDemi-dieu
par son soutien à Aubry, Hessel se situe sur la gauche du PS...sans doute essaie-t-il comme beaucoup de trouver la "moins pire" option politique.
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- Reine MargotDemi-dieu
une seule remarque intéressante: le fait que le programme du CNR suppose un état souverain et soit incompatible avec l'adhésion Européenne telle qu'on la connaît. hessel est-il pro européen ou plutôt eurosceptique? je ne sais pas.
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- IgniatiusGuide spirituel
Docteur OX a écrit:Pour toi Igniatus, encore un point de vue que j'apprécie mais qui risque de te faire monter la moutarde au nez...euh, je voulais dire de t'indigner !
http://www.culturalgangbang.com/
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Et ben non, là ça me fait plutôt marrer : le début est drôle, et la fin est plus sérieuse et ne balaie pas d'un coup Hessel en expliquant qu'il faut détruire le système social français (à l'inverse de Le Boucher pour les idées duquel j'ai une réelle aversion).
Bon, malgré tout, le gars ne dit rien d'autre que le fait que l'on ne peut pas revenir au CNR dans ce monde globalisé : c'est hautement discutable mais il est à peu près certain que les nombreux lecteurs du livre n'entrevoient pas que la solution passe par une refondation complète du système, et par un changement radical de leur actuel mode de vie.
Bref, passons, ce n'est pas mon propos : je ne m'indigne pas avec Hessel, car je n'ai pas lu son livre, et je n'ai pas pour habitude de me contenter de résumés tous faits, fussent-ils amusants. Mais je suppose que cela permet d'être cynique à bon marché, attitude payante dans notre société.
Ce qui me surprend, c'est la levée de boucliers contre ce fascicule, même à gauche : Le Boucher ou surlering, ça ne m'étonne pas d'eux, ils vomissent notre système social, mais le fait que des gens comme Askolovitch par exemple, aient descendu Hessel, m'interpelle quand même.
La gauche socio-démocrate, dite "de gouvernement", ne semble plus supporter que l'on remette en cause son acceptation du capitalisme mondialisé. C'est pour cela qu'elle perdra en 2012. En même temps, je reconnais que le soutien de Hessel à DSK ne le crédibilise pas vraiment.
Voilà, c'est tout ce que je voulais dire au départ : mon étonnement face à cet hallali médiatique.
Mais bon, je ne suis sans doute pas un véritable pourfendeur de la pensée unique, moi...
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- RuthvenGuide spirituel
Igniatius a écrit:
Bref, passons, ce n'est pas mon propos : je ne m'indigne pas avec Hessel, car je n'ai pas lu son livre, et je n'ai pas pour habitude de me contenter de résumés tous faits, fussent-ils amusants. Mais je suppose que cela permet d'être cynique à bon marché, attitude payante dans notre société.
Ce qui me surprend, c'est la levée de boucliers contre ce fascicule, même à gauche : Le Boucher ou surlering, ça ne m'étonne pas d'eux, ils vomissent notre système social, mais le fait que des gens comme Askolovitch par exemple, aient descendu Hessel, m'interpelle quand même.
...
+1 sur ta position sur Hessel et Le Boucher.
Il y a aussi d'autres enjeux derrière S. Hessel, qui a défendu le boycott d'Israël et a attisé les critiques (on a voulu lui faire un procès pour cette mesure discriminatoire); si on descend en flamme son livre, au delà de sa naïveté supposée (je ne l'ai pas lu non plus), il y a peut-être aussi des motifs cachés qui concernent plus la politique internationale que la question de notre système social (le conflit du Proche Orient demeure toujours aussi passionnel même exporté). C'est une explication possible parmi d'autres.
- IgniatiusGuide spirituel
Ruthven a écrit:Igniatius a écrit:
Bref, passons, ce n'est pas mon propos : je ne m'indigne pas avec Hessel, car je n'ai pas lu son livre, et je n'ai pas pour habitude de me contenter de résumés tous faits, fussent-ils amusants. Mais je suppose que cela permet d'être cynique à bon marché, attitude payante dans notre société.
Ce qui me surprend, c'est la levée de boucliers contre ce fascicule, même à gauche : Le Boucher ou surlering, ça ne m'étonne pas d'eux, ils vomissent notre système social, mais le fait que des gens comme Askolovitch par exemple, aient descendu Hessel, m'interpelle quand même.
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+1 sur ta position sur Hessel et Le Boucher.
Il y a aussi d'autres enjeux derrière S. Hessel, qui a défendu le boycott d'Israël et a attisé les critiques (on a voulu lui faire un procès pour cette mesure discriminatoire); si on descend en flamme son livre, au delà de sa naïveté supposée (je ne l'ai pas lu non plus), il y a peut-être aussi des motifs cachés qui concernent plus la politique internationale que la question de notre système social (le conflit du Proche Orient demeure toujours aussi passionnel même exporté). C'est une explication possible parmi d'autres.
Tu as sans doute raison pour les indignés de gauche contre Hessel.
D'ailleurs, je pense que ce permanenté de BHL ne doit pas vraiment approuver les positions sur Israël.
Pour Le Boucher, je crois surtout qu'il fait feu de tout bois pour attaquer le système, tel un Mougeotte dans le FIgaro.
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- Invité31Sage
Je l'ai lu et j'ai trouvé que c'était une pensée sincère et profondément humaniste, ce qui devient bien rare dans un monde sans profondeur ni éclat dominé par de ronflants épigones de Zemmour et j'en passe (je parle du monde des médias bien entendu).
Je suis petite fille de résistants communistes de sa génération, c'est peut-être pour ça aussi que ça me parle vraiment. Et puis je trouve un peu facile l'accusation de bons sentiments dès que quelqu'un, justement, s'indigne. Enfin il est réducteur d'assimiler tout engagement à quelque chose de nécessairement "aveugle". On retrouve là bien des poncifs réactionnaires dans la lignée de ceux étudiés par Compagnon dans Les Antimodernes.
Après, on peut bien sûr lui reprocher son manque d'approfondissement mais je pense que le but recherché est simplement d'essayer de réveiller la conscience politique du plus grand nombre. Et ça, en soi, ce serait déjà un prodige !
Je suis petite fille de résistants communistes de sa génération, c'est peut-être pour ça aussi que ça me parle vraiment. Et puis je trouve un peu facile l'accusation de bons sentiments dès que quelqu'un, justement, s'indigne. Enfin il est réducteur d'assimiler tout engagement à quelque chose de nécessairement "aveugle". On retrouve là bien des poncifs réactionnaires dans la lignée de ceux étudiés par Compagnon dans Les Antimodernes.
Après, on peut bien sûr lui reprocher son manque d'approfondissement mais je pense que le but recherché est simplement d'essayer de réveiller la conscience politique du plus grand nombre. Et ça, en soi, ce serait déjà un prodige !
- V.MarchaisEmpereur
Je l'ai lu (t'inquiète, Nateka, ça prend maxi un quart d'heure) et j'ai trouvé ça bien léger. J'ai du mal à comprendre que ça déchaîne autant de passions, dans un sens comme dans l'autre. Il y a quelques remarques intéressantes sur l'idée de Bien commun et le rôle des monopoles d'Etat, mais rien n'est approfondi. Quant au soutien aux pseudo-rebelles de l'éducation, ces abrutis d'instits qui refusent d'appliquer les nouveaux programmes, des fois qu'apprendre des trucs et plus seulement couniller, ça instruise les élèves, c'est d'une naïveté crasse.
On en a causé avec des copains et je me faisais la rélfexion que l'école est un des premiers lieux où, parce qu'on est censé y ont intégrer les notions d'exigence, d'effort, de dépassement de soi, on intègre la nécessité de la contrainte. Et pour former des citoyen destinés à vivre ensemble dans la Republique, c'est pas du luxe. Mais dans une école qui a renoncé à avoir des exigences réelles et à imposer des efforts, qui a mis l'individu, ses émois et ses perpétuelles revendications "au centre du système", cette intégration de la nécessité de la contrainte avorte. Bien pire, l'égocentrisme est cultivé comme une valeur. Et l'on s'étonne, après cela, de la difficulté à dépasser les intérêts individuels pour penser un intérêt commun ? Malgré tous les discours sur le vivre ensemble et la citoyenneté, nous fondons, par nos pratiques, le contraire de la possibilité d'un horizon commun, d'une vision sociale qui tienne compte de l'autre - nous fondons la barbarie.
Il eût été intéressant que Hessel analyse ce genre de choses - mais il en est à cent lieues.
On en a causé avec des copains et je me faisais la rélfexion que l'école est un des premiers lieux où, parce qu'on est censé y ont intégrer les notions d'exigence, d'effort, de dépassement de soi, on intègre la nécessité de la contrainte. Et pour former des citoyen destinés à vivre ensemble dans la Republique, c'est pas du luxe. Mais dans une école qui a renoncé à avoir des exigences réelles et à imposer des efforts, qui a mis l'individu, ses émois et ses perpétuelles revendications "au centre du système", cette intégration de la nécessité de la contrainte avorte. Bien pire, l'égocentrisme est cultivé comme une valeur. Et l'on s'étonne, après cela, de la difficulté à dépasser les intérêts individuels pour penser un intérêt commun ? Malgré tous les discours sur le vivre ensemble et la citoyenneté, nous fondons, par nos pratiques, le contraire de la possibilité d'un horizon commun, d'une vision sociale qui tienne compte de l'autre - nous fondons la barbarie.
Il eût été intéressant que Hessel analyse ce genre de choses - mais il en est à cent lieues.
- Pierre_au_carréGuide spirituel
V.Marchais a écrit: Quant au soutien aux pseudo-rebelles de l'éducation, ces abrutis d'instits qui refusent d'appliquer les nouveaux programmes, des fois qu'apprendre des trucs et plus seulement couniller, ça instruise les élèves, c'est d'une naïveté crasse.
Si ça fait partie de son développement sur l'indignation dans le livre, ça vole haut...
Sachant que cette génération (quand elle pouvait aller à l'école) a dû être formée avec exigence et qu'ils en sont très contents sans doute.
- IgniatiusGuide spirituel
V.Marchais a écrit:Je l'ai lu (t'inquiète, Nateka, ça prend maxi un quart d'heure) et j'ai trouvé ça bien léger. J'ai du mal à comprendre que ça déchaîne autant de passions, dans un sens comme dans l'autre. Il y a quelques remarques intéressantes sur l'idée de Bien commun et le rôle des monopoles d'Etat, mais rien n'est approfondi. Quant au soutien aux pseudo-rebelles de l'éducation, ces abrutis d'instits qui refusent d'appliquer les nouveaux programmes, des fois qu'apprendre des trucs et plus seulement couniller, ça instruise les élèves, c'est d'une naïveté crasse.
On en a causé avec des copains et je me faisais la rélfexion que l'école est un des premiers lieux où, parce qu'on est censé y ont intégrer les notions d'exigence, d'effort, de dépassement de soi, on intègre la nécessité de la contrainte. Et pour former des citoyen destinés à vivre ensemble dans la Republique, c'est pas du luxe. Mais dans une école qui a renoncé à avoir des exigences réelles et à imposer des efforts, qui a mis l'individu, ses émois et ses perpétuelles revendications "au centre du système", cette intégration de la nécessité de la contrainte avorte. Bien pire, l'égocentrisme est cultivé comme une valeur. Et l'on s'étonne, après cela, de la difficulté à dépasser les intérêts individuels pour penser un intérêt commun ? Malgré tous les discours sur le vivre ensemble et la citoyenneté, nous fondons, par nos pratiques, le contraire de la possibilité d'un horizon commun, d'une vision sociale qui tienne compte de l'autre - nous fondons la barbarie.
Il eût été intéressant que Hessel analyse ce genre de choses - mais il en est à cent lieues.
Je suis tout à fait d'accord avec ce que j'ai passé en gras.
Pour le lien avec Hessel, pas d'avis précis ici.
Pour les instits, es-tu sûre que les nouveaux programmes soient la panacée ? Ils reconduisent tout de même le papillonnage dans les disciplines au lieu de recentrer sur français et calcul.
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- V.MarchaisEmpereur
Les nouveaux programmes ne sont la panacée ni au primaire ni au collège, mais en réhabilitant la leçon de grammaire, le calcul mental et les exercices systématiques (tout ce contre quoi s'indignent les "rebelles"), ils ont amélioré les choses par rapport aux programmes 2002 (renforcés en... j'ai un doute... 2005 ?).
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
[quote="Pierre_au_carré"]
Hessel a dû être informé par les "bonnes personnes", entendre des crétins de désobéisseurs qui se sont drapés dans l'étendard de la Résistance histoire de se donner une posture :mitrailler:
V.Marchais a écrit: Quant au soutien aux pseudo-rebelles de l'éducation, ces abrutis d'instits qui refusent d'appliquer les nouveaux programmes, des fois qu'apprendre des trucs et plus seulement couniller, ça instruise les élèves, c'est d'une naïveté crasse.
Hessel a dû être informé par les "bonnes personnes", entendre des crétins de désobéisseurs qui se sont drapés dans l'étendard de la Résistance histoire de se donner une posture :mitrailler:
- doublecasquetteEnchanteur
Igniatius a écrit:V.Marchais a écrit:Je l'ai lu (t'inquiète, Nateka, ça prend maxi un quart d'heure) et j'ai trouvé ça bien léger. J'ai du mal à comprendre que ça déchaîne autant de passions, dans un sens comme dans l'autre. Il y a quelques remarques intéressantes sur l'idée de Bien commun et le rôle des monopoles d'Etat, mais rien n'est approfondi. Quant au soutien aux pseudo-rebelles de l'éducation, ces abrutis d'instits qui refusent d'appliquer les nouveaux programmes, des fois qu'apprendre des trucs et plus seulement couniller, ça instruise les élèves, c'est d'une naïveté crasse.
On en a causé avec des copains et je me faisais la rélfexion que l'école est un des premiers lieux où, parce qu'on est censé y ont intégrer les notions d'exigence, d'effort, de dépassement de soi, on intègre la nécessité de la contrainte. Et pour former des citoyen destinés à vivre ensemble dans la Republique, c'est pas du luxe. Mais dans une école qui a renoncé à avoir des exigences réelles et à imposer des efforts, qui a mis l'individu, ses émois et ses perpétuelles revendications "au centre du système", cette intégration de la nécessité de la contrainte avorte. Bien pire, l'égocentrisme est cultivé comme une valeur. Et l'on s'étonne, après cela, de la difficulté à dépasser les intérêts individuels pour penser un intérêt commun ? Malgré tous les discours sur le vivre ensemble et la citoyenneté, nous fondons, par nos pratiques, le contraire de la possibilité d'un horizon commun, d'une vision sociale qui tienne compte de l'autre - nous fondons la barbarie.
Il eût été intéressant que Hessel analyse ce genre de choses - mais il en est à cent lieues.
Je suis tout à fait d'accord avec ce que j'ai passé en gras.
Pour le lien avec Hessel, pas d'avis précis ici.
Pour les instits, es-tu sûre que les nouveaux programmes soient la panacée ? Ils reconduisent tout de même le papillonnage dans les disciplines au lieu de recentrer sur français et calcul.
Il y a eu "recentrage" puisque, contrairement aux programmes 2002, on demande à ce que les heures de français soient faites pendant l'horaire consacré officiellement au français sur l'emploi du temps.
Sinon, au sujet de S. Hessel, Palombella Rossa a sans doute raison, les "bonnes personnes" étaient là au "bon moment". Le pauvre Hessel ne doit avoir aucune idée de ce qu'est un programme d'école primaire, c'est facile...
- IgniatiusGuide spirituel
doublecasquette a écrit:Igniatius a écrit:V.Marchais a écrit:Je l'ai lu (t'inquiète, Nateka, ça prend maxi un quart d'heure) et j'ai trouvé ça bien léger. J'ai du mal à comprendre que ça déchaîne autant de passions, dans un sens comme dans l'autre. Il y a quelques remarques intéressantes sur l'idée de Bien commun et le rôle des monopoles d'Etat, mais rien n'est approfondi. Quant au soutien aux pseudo-rebelles de l'éducation, ces abrutis d'instits qui refusent d'appliquer les nouveaux programmes, des fois qu'apprendre des trucs et plus seulement couniller, ça instruise les élèves, c'est d'une naïveté crasse.
On en a causé avec des copains et je me faisais la rélfexion que l'école est un des premiers lieux où, parce qu'on est censé y ont intégrer les notions d'exigence, d'effort, de dépassement de soi, on intègre la nécessité de la contrainte. Et pour former des citoyen destinés à vivre ensemble dans la Republique, c'est pas du luxe. Mais dans une école qui a renoncé à avoir des exigences réelles et à imposer des efforts, qui a mis l'individu, ses émois et ses perpétuelles revendications "au centre du système", cette intégration de la nécessité de la contrainte avorte. Bien pire, l'égocentrisme est cultivé comme une valeur. Et l'on s'étonne, après cela, de la difficulté à dépasser les intérêts individuels pour penser un intérêt commun ? Malgré tous les discours sur le vivre ensemble et la citoyenneté, nous fondons, par nos pratiques, le contraire de la possibilité d'un horizon commun, d'une vision sociale qui tienne compte de l'autre - nous fondons la barbarie.
Il eût été intéressant que Hessel analyse ce genre de choses - mais il en est à cent lieues.
Je suis tout à fait d'accord avec ce que j'ai passé en gras.
Pour le lien avec Hessel, pas d'avis précis ici.
Pour les instits, es-tu sûre que les nouveaux programmes soient la panacée ? Ils reconduisent tout de même le papillonnage dans les disciplines au lieu de recentrer sur français et calcul.
Il y a eu "recentrage" puisque, contrairement aux programmes 2002, on demande à ce que les heures de français soient faites pendant l'horaire consacré officiellement au français sur l'emploi du temps.
Sinon, au sujet de S. Hessel, Palombella Rossa a sans doute raison, les "bonnes personnes" étaient là au "bon moment". Le pauvre Hessel ne doit avoir aucune idée de ce qu'est un programme d'école primaire, c'est facile...
Ouais non mais attendez !
Est-ce que quelqu'un est sûr qu'Hessel trouve les programmes du primaire super ?
Il le dit dans son bouquin ?
On dérape complètement là, non ?
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- frankensteinVénérable
Ouh là ! Sur ce que pensent les instits de 2008 et non pas les groupuscules qui prétendent les représenter , il y a un monde....C'est tard pour en discuter !
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- V.MarchaisEmpereur
Ignatus, dans son livre, Hessel exprime son admiration pour les "désobéisseurs", comme ils s'appellent eux-mêmes, qui refusent d'appliquer des programmes qu'ils jugent iniques, en dépit de sanctions financières et administratives. En substance, mais noir sur blanc.
Voilà ce que c'est que de s'exprimer d'une manière générale sur tout et n'importe quoi. On finit par dire des conneries.
Voilà ce que c'est que de s'exprimer d'une manière générale sur tout et n'importe quoi. On finit par dire des conneries.
- Invité31Sage
V.Marchais a écrit:Ignatus, dans son livre, Hessel exprime son admiration pour les "désobéisseurs", comme ils s'appellent eux-mêmes, qui refusent d'appliquer des programmes qu'ils jugent iniques, en dépit de sanctions financières et administratives. En substance, mais noir sur blanc.
Voilà ce que c'est que de s'exprimer d'une manière générale sur tout et n'importe quoi. On finit par dire des conneries.
Sur ce point je te rejoins, je ne suis évidemment pas de son avis et n'ai pas apprécié ce point.
Je pense moi aussi qu'il a été mal conseillé. Mais on ne peut pas réduire son appel à cela.
- PseudoDemi-dieu
Je n'ai pas lu le bouquin, mais d'après les extraits les portes ouvertes n'ont qu'à bien se tenir, non ? J'ai l'impression d'entendre les propos maintes fois rebattus, juste après la météo et avant cette "société du zapping".
- Presse-puréeGrand sage
J'ai lu le livre. J'aime le personnage, son livre m'a globalement intéressé, mais je l'ai tout de même trouvé gêné aux entournures sur la question du terrorisme. Excès de prudence ou gêne réelle?
Pour ce qui est de l'indignation, c'est simplement l'idée que la population ne doit pas oublier qu'elle a la possibilité d'infléchir peu à peu une politique, par le vote, mais aussi par le militantisme.
Pour le reste, pour ceux qui sont intéressés, cette idée que le pouvoir impose aussi ses vues en imprimant le sentiment que le bas peuple n'a aucune possibilité de prise sur une politique donnée est développée dans: Comprendre le pouvoir, de Chomsky.
*attend les remarques car sait que Chomsky est un auteur plus polémique*
Pour ce qui est de l'indignation, c'est simplement l'idée que la population ne doit pas oublier qu'elle a la possibilité d'infléchir peu à peu une politique, par le vote, mais aussi par le militantisme.
Pour le reste, pour ceux qui sont intéressés, cette idée que le pouvoir impose aussi ses vues en imprimant le sentiment que le bas peuple n'a aucune possibilité de prise sur une politique donnée est développée dans: Comprendre le pouvoir, de Chomsky.
*attend les remarques car sait que Chomsky est un auteur plus polémique*
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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