- Reine MargotDemi-dieu
si si, les punitions collectives ont été rétablies depuis 2004...
- squeakNiveau 3
oui, mais nous, nous n'avons pas le droit dans l'établissement de faire de punitions collectives. Si on le faisait, on aurait tous les parents à dos...
- val09Neoprof expérimenté
squeak a écrit:Nous n'avons pas le droit de faire des punitions collectives, sinon j'y aurais déjà eu recours... Lorsque mon heure tombe juste avant la récréation, il m'arrive de rattraper le temps perdu sur leur pause et ils n'apprécient pas du tout.
Ben c'est quoi ça, sinon une "punition collective". C'est exactement la même chose !
En lisant les commentaires de profs en difficultés, un conseil me vient à l'esprit: c'est bien d'échanger avec les collègues, mais toute proportion gardée car sinon, on passe pour l'incapable de service.
un autre truc que j'utilise quand les élèves dépassent les bornes c'est de les exclure du cours.
Moi, ça, par contre, je n'ai pas le droit de le faire ds mon étab
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- Reine MargotDemi-dieu
squeak a écrit:oui, mais nous, nous n'avons pas le droit dans l'établissement de faire de punitions collectives. Si on le faisait, on aurait tous les parents à dos...
oui, c'est la démission habituelle des administrations...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- roxanneOracle
dis , ce n'est pas à toi d'être "convoquée" si les élèves sont pénibles mais à eux ..moi , au bout de la deuxième "convocation" c'est ce que j'aurais dit à l'administration..squeak a écrit:Nous n'avons pas le droit de faire des punitions collectives, sinon j'y aurais déjà eu recours... Lorsque mon heure tombe juste avant la récréation, il m'arrive de rattraper le temps perdu sur leur pause et ils n'apprécient pas du tout. En lisant les commentaires de profs en difficultés, un conseil me vient à l'esprit: c'est bien d'échanger avec les collègues, mais toute proportion gardée car sinon, on passe pour l'incapable de service. L'an dernier, une classe entière refusait de travailler c'était avec tout le monde mais dans mon cas, il y avait en plus un problème avec mes origines, ce qui n'a rien arrangé. En tous les cas, je me suis retrouvée avec l'étiquette d'incompétente, convoquée régulièrement par la direction pour me faire remonter les bretelles...sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Ah oui, un autre truc que j'utilise quand les élèves dépassent les bornes c'est de les exclure du cours. Je ne les prends jamais en traître, ils sont prévenus dés le début de l'heure, un ou 2 avertissements à l'oral, exclusion. Ils n'aiment pas trop car cela leur fait 3 points en moins sur leur permis à points et si ça ne suffit pas, je contacte les parents pour une entrevue.
- KrokoEsprit éclairé
tourte a écrit:val09 a écrit:marquisedemerteuil a écrit:Kroko a écrit:on a parlé d'une situation du genre en formation hier. Une collègue stagiaire nous a confié qu'épaulé par sa tutrice, elle leur a fait un speech sur elle, sa volonté d'enseigner, le respect qu'ils lui devaient parce qu'elle passé un concours difficile, etc. Elle leur a dit qu'ils lui coupaient les ailes, qu'ils étaient en train de jouer à un jeu cruel, et qu'ils étaient en train de ruiner toute possibilité pour eux d'avoir un cours sympa.
à priori ça a marché? Mais les classes en question étaient plutot assez gérables dans les autres matières avec les autres profs. ça à l'air d'être le cas pour toi puisqu'ils se tiennent à carreau quand ta tutrice est là.
à éviter à mon avis, c'est se présenter comme victime et là ils se lâchent.
D'accord avec marquise ! C'est se présenter comme un Calimero !
Moi non plus je ferais pas un truc pareil !!!! ça peut peut-être bien marcher dans certaines classes, mais ça peut aussi créer encore plus de problèmes (et beaucoup plus). Ils en ont rien à faire qu'on ait passé un concours difficile l'année dernière (et ils ont bien raison ! ils sont pas là pour ça !). Prof stagiaire ou pas stagiaire, le prof c'est le prof, c'est LEUR PROF, qu'ils doivent respecter, pas parce qu'il a passé un concours difficile mais parce que c'est LEUR PROF.
c'est bien pour ça que je ne l'ai pas tenté.
Cependant faire un petit rappel sur comment on devient prof ne me semble pas complètement inutile. Un élève a dit à une surveillante en parlant de moi "pour qui elle se prend, ça y est, genre elle a le bac et elle croit qu'elle peut me commander ?" La surveillante l'a bien remis à sa place en lui disant qu'il faut le bac + 5 + le concours et que si il arrivait lui à avoir son bac il pourrait déjà être content. Mais bon, beaucoup, j'ai l'impression, pensent qu'on fait prof comme une envie et hop, ça y est, on l'est. Ils pensent qu'on est à égalité, et leur remettre les pendules à l'heure c'est pas mal parfois.
Evidemment ce sont tjs ceux qui sont le plus en difficulté qui pensent comme ça, les autres sont bien conscients de la réalité. (enfin j'espère)
- FourseasonsGrand sage
Je réagis aux dernières propositions...
Le discours de la collègue stagiaire avec sa tutrice sur le concours difficile et sur les conséquences du comportement des élèves sur sa personne est à mon avis à ne surtout pas faire. C'est effectivement se positionner en victime et donc avouer aux élèves que ce qu'ils font nous touche or il faut contraire je crois montrer une distance par rapport à ca aux élèves. Sinon les élèves savent qu'ils ont un levier et ils en profitent.
Aussi, récupérer le temps perdu lors de la récré ou lors d'une heure supplémentaire, c'est se punir aussi et les élèves le savent. C'est donc encore un levier pour eux... Tout comme se punir en corrigeant un devoir supplémentaire : donner du travail supplémentaire oui, mais se donner du travail supplémentairement non.
Quant à crier, là aussi c'est à ne pas faire. Ce la montre aussi qu'on est touché par ce qu'il se passe et du coup c'est encore un levier pour eux. Il n'y a qu'à voir comment ils parlent du collègue qui a crié lors du cours de tel jour à telle heure...
Le discours de la collègue stagiaire avec sa tutrice sur le concours difficile et sur les conséquences du comportement des élèves sur sa personne est à mon avis à ne surtout pas faire. C'est effectivement se positionner en victime et donc avouer aux élèves que ce qu'ils font nous touche or il faut contraire je crois montrer une distance par rapport à ca aux élèves. Sinon les élèves savent qu'ils ont un levier et ils en profitent.
Aussi, récupérer le temps perdu lors de la récré ou lors d'une heure supplémentaire, c'est se punir aussi et les élèves le savent. C'est donc encore un levier pour eux... Tout comme se punir en corrigeant un devoir supplémentaire : donner du travail supplémentaire oui, mais se donner du travail supplémentairement non.
Quant à crier, là aussi c'est à ne pas faire. Ce la montre aussi qu'on est touché par ce qu'il se passe et du coup c'est encore un levier pour eux. Il n'y a qu'à voir comment ils parlent du collègue qui a crié lors du cours de tel jour à telle heure...
- val09Neoprof expérimenté
Loise a écrit:
Aussi, récupérer le temps perdu lors de la récré ou lors d'une heure supplémentaire, c'est se punir aussi et les élèves le savent. C'est donc encore un levier pour eux... Tout comme se punir en corrigeant un devoir supplémentaire : donner du travail supplémentaire oui, mais se donner du travail supplémentairement non.
Pas si tu réussis à les convaincre du contraire ! (j'insiste sur le fait que ça ne me dérange absolument pas, que je le ferai autant de fois qu'il faut le faire et ... je dois être convaincante puisque ça marche )
Et puis, tu n'as qu'à le faire une fois (ou très peu) et ils n'ont plus envie de recommencer l'expérience !
Crois-moi, ils voient ça plus comme une punition pour EUX que pour toi !
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- tourteNiveau 4
Sinon vous n'avez pas des heures avec eux qui sont dédoublées des fois ? Les prendre un jour en classe entière pendant 2 heures (plutôt que faire une heure pour chaque groupe) leur fait une heure d'étude en moins, et pas d'heure en plus pour le prof... 2 heures plus fatigantes, mais 2 heures quand même.
- lapetitemuExpert
Loise a écrit:Je réagis aux dernières propositions...
Le discours de la collègue stagiaire avec sa tutrice sur le concours difficile et sur les conséquences du comportement des élèves sur sa personne est à mon avis à ne surtout pas faire. C'est effectivement se positionner en victime et donc avouer aux élèves que ce qu'ils font nous touche or il faut contraire je crois montrer une distance par rapport à ca aux élèves. Sinon les élèves savent qu'ils ont un levier et ils en profitent.
Aussi, récupérer le temps perdu lors de la récré ou lors d'une heure supplémentaire, c'est se punir aussi et les élèves le savent. C'est donc encore un levier pour eux... Tout comme se punir en corrigeant un devoir supplémentaire : donner du travail supplémentaire oui, mais se donner du travail supplémentairement non.
Quant à crier, là aussi c'est à ne pas faire. Ce la montre aussi qu'on est touché par ce qu'il se passe et du coup c'est encore un levier pour eux. Il n'y a qu'à voir comment ils parlent du collègue qui a crié lors du cours de tel jour à telle heure...
Mais alors... qu'est-ce qu'on peut faire ?...
- InvitéInvité
Alors déjà, accueillir les élèves avec le sourire. Toujours sourire. Si Kevin te désobéit ou t'insulte, lui dire avec le sourire de venir te voir à la fin de l'heure et lui dire alors "C'était pas bien, mais tu seras sage la prochaine fois, n'est-ce pas ?" Telle est la lçon que m'a donnée mon CDE : sourire ; prendre de la distance ; relativiser ; sortir ; faire des cours rigolos en souriant.
- Marie LaetitiaBon génie
Tiens, à propos de solutions foireuses (enfin, que j'ai tendance à estimer foireuses) voici ce qui m'a été dit récemment par un formateur (vu que je suis maso, je profite d'ateliers d'analyse de la pratique professionnelle). On discutait de ce qu'il y avait à faire face à un élève qui refusait de cesser des bavardages en cours.
Je disais avoir déjà sorti un étudiant dans ces cas-là (en TD). J'avais déjà demandé à l'étudiant de se taire une fois, puis une deuxième fois en lui disant qu'il n'y aurait pas de troisième demande de silence. L'étudiant a continué, je lui ai dit de sortir définitivement, en prenant ses affaires. Le risque était qu'il n'obtempère pas. Auquel cas, j'arrêtais le cours, jusqu'à ce qu'il plie, quitte à ce que ce soit les autres étudiants qui lui disent de dégager.
La réponse du formateur a été "oui mais non, il faut toujours laisser une porte de sortie à l'élève". Du genre "tu ne veux pas? Bon, OK, on verra ça à la fin du cours, pour une sanction". Mouais.
Pour moi, la porte de sortie c'est accepter de se taire, sinon il gicle du cours (Ce que j'ai le droit de faire à la fac.)
ça ne vous semble pas exagéré de laisser "une porte de sortie" dans ce cas, en dehors du choix entre se taire et sortir?
Je disais avoir déjà sorti un étudiant dans ces cas-là (en TD). J'avais déjà demandé à l'étudiant de se taire une fois, puis une deuxième fois en lui disant qu'il n'y aurait pas de troisième demande de silence. L'étudiant a continué, je lui ai dit de sortir définitivement, en prenant ses affaires. Le risque était qu'il n'obtempère pas. Auquel cas, j'arrêtais le cours, jusqu'à ce qu'il plie, quitte à ce que ce soit les autres étudiants qui lui disent de dégager.
La réponse du formateur a été "oui mais non, il faut toujours laisser une porte de sortie à l'élève". Du genre "tu ne veux pas? Bon, OK, on verra ça à la fin du cours, pour une sanction". Mouais.
Pour moi, la porte de sortie c'est accepter de se taire, sinon il gicle du cours (Ce que j'ai le droit de faire à la fac.)
ça ne vous semble pas exagéré de laisser "une porte de sortie" dans ce cas, en dehors du choix entre se taire et sortir?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- InvitéInvité
Mon CDE pense comme ton formateur.
Je pense à rencontrer le médecin-conseil avant de muter ou de démissionner. Le club med de l'EN, ce sera sans moi.
Je pense à rencontrer le médecin-conseil avant de muter ou de démissionner. Le club med de l'EN, ce sera sans moi.
- FourseasonsGrand sage
lapetitemu a écrit:
Mais alors... qu'est-ce qu'on peut faire ?...
Ca c'est une très bonne question Je crois que la première chose à faire c'est un travail sur soi : trouver sa façon d'être professeur sous entendu "il n'y a pas une recette miracle"... car tout dépend de la personnalité de l'enseignant, des élèves et du contexte.
Aussi, je crois que ce qui est important c'est de prendre de la distance et qu'elle soit visible aux yeux des élèves (ce n'est pas contradictoire avec l'investissement dans l'apprentissage des élèves qui lui aussi doit être visible aux yeux de ceux-ci).
Je ne crois pas que le plus important soit la nature de la sanction mais plutôt la réactivité et l'assurance vis à vis de celle-ci. Le rappel à l'ordre et/ou la sanction doivent être pris de manière ferme et distanciée dès le moindre manquement, même anodin, à une règle. L'important réside ici à mon avis. Au début ca peut paraitre usant mais c'est un investissement...
Après une première année relativement difficile pour moi concernant la discipline, j'ai travaillé sur ces axes là. Depuis, je dois dire que lors de mes remplacements (qui se succèdent mais ne se ressemble jamais) je me trouve assez peu dans l'obligation de sanctionner... ca n'empêche pas que parfois un cours ne se déroule pas, à mon goût, bien hein.
Bon et il faut bien avouer que dans un certain nombre d'établissement peu importe l'exigence de l'enseignant les problèmes de discipline et de travail sont bien difficiles à résoudre. J'admire les enseignants qui n'abandonnent pas face à ces situations (je crois que c'est Krokro qui nous raconte des choses assez hallucinantes...).
En passant, l'idée de Tourte sur l'utilisation des heures dédoublées est assez bonne je trouve
Val09 : effectivement dans ce type de démarche le fait "de les convaincre..." est crucial pour que ca fonctionne (je reste trop feignante pour m'imposer ca )
- FourseasonsGrand sage
Marie Laetitia a écrit:Tiens, à propos de solutions foireuses (enfin, que j'ai tendance à estimer foireuses) voici ce qui m'a été dit récemment par un formateur (vu que je suis maso, je profite d'ateliers d'analyse de la pratique professionnelle). On discutait de ce qu'il y avait à faire face à un élève qui refusait de cesser des bavardages en cours.
Je disais avoir déjà sorti un étudiant dans ces cas-là (en TD). J'avais déjà demandé à l'étudiant de se taire une fois, puis une deuxième fois en lui disant qu'il n'y aurait pas de troisième demande de silence. L'étudiant a continué, je lui ai dit de sortir définitivement, en prenant ses affaires. Le risque était qu'il n'obtempère pas. Auquel cas, j'arrêtais le cours, jusqu'à ce qu'il plie, quitte à ce que ce soit les autres étudiants qui lui disent de dégager.
La réponse du formateur a été "oui mais non, il faut toujours laisser une porte de sortie à l'élève". Du genre "tu ne veux pas? Bon, OK, on verra ça à la fin du cours, pour une sanction". Mouais.
Pour moi, la porte de sortie c'est accepter de se taire, sinon il gicle du cours (Ce que j'ai le droit de faire à la fac.)
ça ne vous semble pas exagéré de laisser "une porte de sortie" dans ce cas, en dehors du choix entre se taire et sortir?
L'est sympa ton formateur... J'ai plutôt tendance à coincer l'élève de sorte qu'il (et les camarades spectateurs) n'ai plus du tout envie de se retrouver dans cette situation... je suis adepte du "pousser l'élève dans ses retranchements"...
- Marie LaetitiaBon génie
Loise a écrit:Marie Laetitia a écrit:Tiens, à propos de solutions foireuses (enfin, que j'ai tendance à estimer foireuses) voici ce qui m'a été dit récemment par un formateur (vu que je suis maso, je profite d'ateliers d'analyse de la pratique professionnelle). On discutait de ce qu'il y avait à faire face à un élève qui refusait de cesser des bavardages en cours.
Je disais avoir déjà sorti un étudiant dans ces cas-là (en TD). J'avais déjà demandé à l'étudiant de se taire une fois, puis une deuxième fois en lui disant qu'il n'y aurait pas de troisième demande de silence. L'étudiant a continué, je lui ai dit de sortir définitivement, en prenant ses affaires. Le risque était qu'il n'obtempère pas. Auquel cas, j'arrêtais le cours, jusqu'à ce qu'il plie, quitte à ce que ce soit les autres étudiants qui lui disent de dégager.
La réponse du formateur a été "oui mais non, il faut toujours laisser une porte de sortie à l'élève". Du genre "tu ne veux pas? Bon, OK, on verra ça à la fin du cours, pour une sanction". Mouais.
Pour moi, la porte de sortie c'est accepter de se taire, sinon il gicle du cours (Ce que j'ai le droit de faire à la fac.)
ça ne vous semble pas exagéré de laisser "une porte de sortie" dans ce cas, en dehors du choix entre se taire et sortir?
L'est sympa ton formateur... J'ai plutôt tendance à coincer l'élève de sorte qu'il (et les camarades spectateurs) n'ai plus du tout envie de se retrouver dans cette situation... je suis adepte du "pousser l'élève dans ses retranchements"...
On est bien d'accord, alors ! Parce que sinon, ça revient à plier même partiellement devant l'élève et ça, non! Et puis concrètement, il faut pouvoir dérouler son cours avec des discussions continues, moi, quand je suis dans une démonstration un poil compliquée, je ne peux plus.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ysabelDevin
Marie Laetitia a écrit:Tiens, à propos de solutions foireuses (enfin, que j'ai tendance à estimer foireuses) voici ce qui m'a été dit récemment par un formateur (vu que je suis maso, je profite d'ateliers d'analyse de la pratique professionnelle). On discutait de ce qu'il y avait à faire face à un élève qui refusait de cesser des bavardages en cours.
Je disais avoir déjà sorti un étudiant dans ces cas-là (en TD). J'avais déjà demandé à l'étudiant de se taire une fois, puis une deuxième fois en lui disant qu'il n'y aurait pas de troisième demande de silence. L'étudiant a continué, je lui ai dit de sortir définitivement, en prenant ses affaires. Le risque était qu'il n'obtempère pas. Auquel cas, j'arrêtais le cours, jusqu'à ce qu'il plie, quitte à ce que ce soit les autres étudiants qui lui disent de dégager.
La réponse du formateur a été "oui mais non, il faut toujours laisser une porte de sortie à l'élève". Du genre "tu ne veux pas? Bon, OK, on verra ça à la fin du cours, pour une sanction". Mouais.
Pour moi, la porte de sortie c'est accepter de se taire, sinon il gicle du cours (Ce que j'ai le droit de faire à la fac.)
ça ne vous semble pas exagéré de laisser "une porte de sortie" dans ce cas, en dehors du choix entre se taire et sortir?
Bah ! c'est bien ce que tu as fait : tu lui as laissé une porte de sortie ! :lol!:
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Je disais avoir déjà sorti un étudiant dans ces cas-là (en TD). J'avais déjà demandé à l'étudiant de se taire une fois, puis une deuxième fois en lui disant qu'il n'y aurait pas de troisième demande de silence. L'étudiant a continué, je lui ai dit de sortir définitivement, en prenant ses affaires. Le risque était qu'il n'obtempère pas. Auquel cas, j'arrêtais le cours, jusqu'à ce qu'il plie, quitte à ce que ce soit les autres étudiants qui lui disent de dégager.
On en est là, en fac ???????????
- ysabelDevin
Ben pourquoi seraient-ils différents entre le bac et les études supérieures ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- hophophopSage
J'ai pas tout suivi dernièrement mais je crois que j'ai pas TROP de pb d'autorité (jen ai qd même mais pas régulièrement) grâce à ma répartie (que je n'ai qu'en cours d'ailleurs, c'est assez minable... le reste du tps je suis une serpillère). Ce matin, à un élève de 4° qui clairement me cherche depuis qq jours : "Ah Ok je vois... tu essaies donc de te faire + bête que tu ne l'es... bah c'est pas la peine de te donner tant de mal, vraiment". Les autres le regardent d'un air désolé pour lui. C'est un peu un jeu, certes, pour certains... mais tant qu'il n'y a pas surenchère, ça me convient, je dois dire. Il faut savoir couper court, si, occasionnellement, ça tourne en ta défaveur.
Après une blagounette à un élève sympa mais fainéant, un autre (bcp moins bon esprit) lui dit "Ah, M. ! Tu ne sais pas mentir !". Comme il me gonfle éperdument et me cherche lui aussi depuis qq jours, je lui réponds : "Oui, alors que toi tu es au taquet, hein ! C'est d'ailleurs ce que doit e^tre en train de dire ton PP à ta mère en ce moment même puisqu'ils ont RDV si je ne m'abuse... ?". Plus moufté, attitude du chiot pris en train de fairte une connerie.
C'est un exmple, mais c'est pour dire surtout que chacun se bat avec ses armes. Etre cassant, ça peut avoir du bon si on sait par ailleurs être bienveillant (mais comme je suis une diabolique de la pire espèce, je suis rarement bienveillante ;-))
Après une blagounette à un élève sympa mais fainéant, un autre (bcp moins bon esprit) lui dit "Ah, M. ! Tu ne sais pas mentir !". Comme il me gonfle éperdument et me cherche lui aussi depuis qq jours, je lui réponds : "Oui, alors que toi tu es au taquet, hein ! C'est d'ailleurs ce que doit e^tre en train de dire ton PP à ta mère en ce moment même puisqu'ils ont RDV si je ne m'abuse... ?". Plus moufté, attitude du chiot pris en train de fairte une connerie.
C'est un exmple, mais c'est pour dire surtout que chacun se bat avec ses armes. Etre cassant, ça peut avoir du bon si on sait par ailleurs être bienveillant (mais comme je suis une diabolique de la pire espèce, je suis rarement bienveillante ;-))
- CarmenLRNeoprof expérimenté
ysabel a écrit:Ben pourquoi seraient-ils différents entre le bac et les études supérieures ?
Parce que les études supérieures sont choisies et qu'il n'y a pas d'obligation de présence... Pourquoi venir pour ne rien faire ? Il n'y a pas de points de présence à l'examen.
- Marie LaetitiaBon génie
CarmenLR a écrit:ysabel a écrit:Ben pourquoi seraient-ils différents entre le bac et les études supérieures ?
Parce que les études supérieures sont choisies et qu'il n'y a pas d'obligation de présence... Pourquoi venir pour ne rien faire ? Il n'y a pas de points de présence à l'examen.
En fait, c'était dans une fac de l'est parisien, où l'on sait que le public peut comporter un, deux, trois gros emm**d****rs. Il y a pire: en cours magistral, des groupes de trois quatre qui venaient claquer les portes de l'amphi pour faire le plus de bruit, interrompre le cours. Une fois, c'est déjà pénible, mais trois ou quatre fois par heure, c'est gavant. Et difficile de lutter contre ça à moins de mettre des vigiles aux portes de chaque amphi. Et mon petit doigt me dit que c'est un poil pas possible...
Mais à choisir, je préfère encore cette fac à d'autres de l'ouest parisien, parce que les jeunes gens de bonne famille qui n'acceptent pas, eux, qu'on ose leur dire de se taire et qui montent une cabale contre vous, c'est pire encore...
Vu ce qu'on accepte au bac (si l'on juge par les copies), le tri est loin d'être assez sélectif pour éliminer en même temps que les plus faibles, les agités asociaux.
Mais il y a des facs où les étudiants sont encore bosseurs... Je suis très bien là où je suis cette année...
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Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
hophophop a écrit:J'ai pas tout suivi dernièrement mais je crois que j'ai pas TROP de pb d'autorité (jen ai qd même mais pas régulièrement) grâce à ma répartie (que je n'ai qu'en cours d'ailleurs, c'est assez minable... le reste du tps je suis une serpillère). Ce matin, à un élève de 4° qui clairement me cherche depuis qq jours : "Ah Ok je vois... tu essaies donc de te faire + bête que tu ne l'es... bah c'est pas la peine de te donner tant de mal, vraiment". Les autres le regardent d'un air désolé pour lui. C'est un peu un jeu, certes, pour certains... mais tant qu'il n'y a pas surenchère, ça me convient, je dois dire. Il faut savoir couper court, si, occasionnellement, ça tourne en ta défaveur.
Après une blagounette à un élève sympa mais fainéant, un autre (bcp moins bon esprit) lui dit "Ah, M. ! Tu ne sais pas mentir !". Comme il me gonfle éperdument et me cherche lui aussi depuis qq jours, je lui réponds : "Oui, alors que toi tu es au taquet, hein ! C'est d'ailleurs ce que doit e^tre en train de dire ton PP à ta mère en ce moment même puisqu'ils ont RDV si je ne m'abuse... ?". Plus moufté, attitude du chiot pris en train de fairte une connerie.
C'est un exmple, mais c'est pour dire surtout que chacun se bat avec ses armes. Etre cassant, ça peut avoir du bon si on sait par ailleurs être bienveillant (mais comme je suis une diabolique de la pire espèce, je suis rarement bienveillante ;-))
j'avais fait ça au collège, ça marchait très bien. Bon, vu que c'était l'année où Brice de Nice était sorti, chaque petite phrase était accompagnée d'un chorus "cassssééé!!!"
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Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
CarmenLR a écrit:ysabel a écrit:Ben pourquoi seraient-ils différents entre le bac et les études supérieures ?
Parce que les études supérieures sont choisies et qu'il n'y a pas d'obligation de présence... Pourquoi venir pour ne rien faire ? Il n'y a pas de points de présence à l'examen.
si, en TD, dans certaines facs, ça peut jouer dans leur moyenne, et s'ils sont absents quand ils doivent préparer un passage à l'oral, c'est zéro, qui compte à plein dans leur moyenne. C'est un peu nécessaire quelque fois pour les motiver à être présents et à bosser régulièrement. Vu que d'après la ministre de l'enseignement sup, c'est de notre faute si les étudiants décrochent
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- KrokoEsprit éclairé
moi je les casse aussi, mais le souci c'est qu'ils ne comprennent pas toujours. genre si je disais à quelques élèves "Ah Ok je vois... tu essaies donc de te faire + bête que tu ne l'es... bah c'est pas la peine de te donner tant de mal, vraiment" et bien ils pourraient me répondre, l'air penaud "mais madame, pourquoi vous me dites ça ? je suis pas bête."
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