- lapetitemuExpert
La rentrée approchant déjà (enfin, pas tout à fait, mais ça va venir vite), je recommence à angoisser, ou plutôt, je suis découragée d'avance, et je n'ai vraiment, vraiment pas envie d'y retourner.
A force de réfléchir à ces quatre premiers mois, de lire et parfois de répondre à des messages sur Neo, de rédiger des témoignages (pour le généreux projet de Celeborn, notamment), je me rends compte que je n'ai qu'une obsession depuis le début de l'année : l'autorité, l'autorité, l'autorité. J'ai l'impression que mon métier se réduit à cela : essayer de jouer un rôle, juste dans le but de me faire respecter. Quand je vais au collège, la question qui me taraude dans le bus, ce n'est pas : "Comment je vais m'y prendre pour leur expliquer la différence entre l'attribut et l'épithète ?", mais "Comment je vais faire pour que les 6e arrêtent de lancer des boulettes, et pour que les 4e arrêtent de rigoler quand Machin fait le mariole ?"
Et, franchement, ça me gonfle.
Je tiens le coup parce que je réussis à ne pas (trop) me culpabiliser, à me dire que mes classes sont objectivement dures à tenir, que j'ai l'étiquette "débutante" sur le front (désolée pour ceux qui auront déjà lu des messages de moi ailleurs sur le forum, j'ai l'impression de rabâcher toujours les mêmes choses...), donc que ce n'est pas entièrement de ma faute, et que ça pourrait aller mieux une autre année scolaire. Donc je n'ai pas envie de démissionner, j'ai autour de moi des témoignages de profs qui ont des conditions de travail beaucoup plus tranquilles, et qui s'amusent en cours.
Mais dois-je vraiment espérer une amélioration aux prochaines rentrées ? Y a -t-il ici des profs pour qui ça s'est mal passé la ou les premières années, qui avaient une mauvaise image du métier, et qui l'apprécient maintenant ? Et si oui, est-ce parce que vous avez de meilleures classes, ou parce que votre autorité s'est affirmée au fil des ans ?
Est-ce qu'il y a un moment où on peut arrêter de se dire "Comment je vais faire demain/la semaine prochaine/l'année prochaine pour avoir de l'autorité ?". Parce que, et d'une, j'ai peur de ne pas parvenir à faire plus d'efforts que ce que je fais cette année (je suis quelqu'un de plutôt sensible, mes nerfs sont rapidement touchés, que ce soit par le rire ou les larmes, donc c'est très dur pour moi de jouer l'impassibilité), et de deux, j'ai peur de ne pas en avoir envie. S'il faut que la même question m'obsède toute ma carrière, ça me déprime déjà...
Rassurez-moi SVP !
A force de réfléchir à ces quatre premiers mois, de lire et parfois de répondre à des messages sur Neo, de rédiger des témoignages (pour le généreux projet de Celeborn, notamment), je me rends compte que je n'ai qu'une obsession depuis le début de l'année : l'autorité, l'autorité, l'autorité. J'ai l'impression que mon métier se réduit à cela : essayer de jouer un rôle, juste dans le but de me faire respecter. Quand je vais au collège, la question qui me taraude dans le bus, ce n'est pas : "Comment je vais m'y prendre pour leur expliquer la différence entre l'attribut et l'épithète ?", mais "Comment je vais faire pour que les 6e arrêtent de lancer des boulettes, et pour que les 4e arrêtent de rigoler quand Machin fait le mariole ?"
Et, franchement, ça me gonfle.
Je tiens le coup parce que je réussis à ne pas (trop) me culpabiliser, à me dire que mes classes sont objectivement dures à tenir, que j'ai l'étiquette "débutante" sur le front (désolée pour ceux qui auront déjà lu des messages de moi ailleurs sur le forum, j'ai l'impression de rabâcher toujours les mêmes choses...), donc que ce n'est pas entièrement de ma faute, et que ça pourrait aller mieux une autre année scolaire. Donc je n'ai pas envie de démissionner, j'ai autour de moi des témoignages de profs qui ont des conditions de travail beaucoup plus tranquilles, et qui s'amusent en cours.
Mais dois-je vraiment espérer une amélioration aux prochaines rentrées ? Y a -t-il ici des profs pour qui ça s'est mal passé la ou les premières années, qui avaient une mauvaise image du métier, et qui l'apprécient maintenant ? Et si oui, est-ce parce que vous avez de meilleures classes, ou parce que votre autorité s'est affirmée au fil des ans ?
Est-ce qu'il y a un moment où on peut arrêter de se dire "Comment je vais faire demain/la semaine prochaine/l'année prochaine pour avoir de l'autorité ?". Parce que, et d'une, j'ai peur de ne pas parvenir à faire plus d'efforts que ce que je fais cette année (je suis quelqu'un de plutôt sensible, mes nerfs sont rapidement touchés, que ce soit par le rire ou les larmes, donc c'est très dur pour moi de jouer l'impassibilité), et de deux, j'ai peur de ne pas en avoir envie. S'il faut que la même question m'obsède toute ma carrière, ça me déprime déjà...
Rassurez-moi SVP !
- AmaliahEmpereur
La première année, être prof m'a semblé tellement incroyable, même si c'est toujours ce que j'ai voulu être, que je crois bien que les gamins le sentaient aussi! Et même quand je me disais "allez tu les reprends en main, ils ont 11 ans, c'est toi l'adulte", j'avais le plus grand mal à m'en faire respecter! J'ai tout essayé, la fermeté absolue, l'impassibilité, j'ai arrêté le cours, j'ai fusillé du regard, j'ai crié, j'ai puni et franchement peine perdue... pour cette année-là! J'avais 23 ans et je faisais très jeune au point que la principale m'avait crié devant les élèves "et vous, là-bas, vous n'avez pas à passer par le côté des profs, faites la queue comme tout le monde!" devant la cantine...
Et puis j'ai débarqué avec mon CAPES en poche, je ne connaissais même pas les programmes, ni à quoi devait ressembler un cours (je n'en avais pas vu un de collège depuis mon propre collège!) et je ne savais pas à quoi ressemblait un enfant de 11 ans! Bref la totale...
L'année suivante je me suis retrouvée en lycée : le grand écart! L'année a été un peu moins difficile, même si ce n'était pas encore rose tous les jours (surtout avec mes 1° Génie quelque chose!).
Et puis petit à petit, j'ai pris mes marques, appris à me faire respecter et quand je relis les conseils donnés par ma tutrice à l'époque, je me rends compte à quel point elle avait raison et combien j'ai avancé.
Donc tu vois, un message plein d'espoir pour toi et les autres: première année galère alors que ma classe était tout à fait normale (!) et maintenant tout va bien et je suis en zep! Courage! La première année est la plus difficile!
Et puis j'ai débarqué avec mon CAPES en poche, je ne connaissais même pas les programmes, ni à quoi devait ressembler un cours (je n'en avais pas vu un de collège depuis mon propre collège!) et je ne savais pas à quoi ressemblait un enfant de 11 ans! Bref la totale...
L'année suivante je me suis retrouvée en lycée : le grand écart! L'année a été un peu moins difficile, même si ce n'était pas encore rose tous les jours (surtout avec mes 1° Génie quelque chose!).
Et puis petit à petit, j'ai pris mes marques, appris à me faire respecter et quand je relis les conseils donnés par ma tutrice à l'époque, je me rends compte à quel point elle avait raison et combien j'ai avancé.
Donc tu vois, un message plein d'espoir pour toi et les autres: première année galère alors que ma classe était tout à fait normale (!) et maintenant tout va bien et je suis en zep! Courage! La première année est la plus difficile!
- derouteÉrudit
Ce n'est que ma deuxième année mais je vois clairement l'amélioration entre cette année et l'année dernière et pourtant mon public de cette année est beaucoup plus difficile!
Dis toi déjà que plus ça viendra plus tu auras confiance en tes cours et en toi et que ça se ressentira sur ton "autorité".
Tu n'as pas envie de démissionner donc accroche toi et essaie de ne pas trop y penser en dehors du collège (même si je sais que c'est facile à dire).
Au fur et à mesure tu trouveras tes "trucs" pour les bavardages, les boulettes etc... Ne t'inquiète pas
Dis toi déjà que plus ça viendra plus tu auras confiance en tes cours et en toi et que ça se ressentira sur ton "autorité".
Tu n'as pas envie de démissionner donc accroche toi et essaie de ne pas trop y penser en dehors du collège (même si je sais que c'est facile à dire).
Au fur et à mesure tu trouveras tes "trucs" pour les bavardages, les boulettes etc... Ne t'inquiète pas
- NasopiBon génie
Oui, ne t'inquiète pas ! Pour moi, ça a été vraiment dur pendant quatre ou cinq ans, et puis après ça s'est complètement amélioré. L'autorité, c'est beaucoup une question d'expérience et de savoir-faire.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- sandGuide spirituel
On ne commet pas les mêmes erreurs deux années de suite, tu sais, même si tu galères en ce moment, sois certaine que tu seras plus respectée chaque année, jusqu'à trouver le juste milieu, l'autorité bienveillante.
- PasseroseNeoprof expérimenté
Je vais te dire en partie des choses que j'ai déjà dites, mais je les dis pour toi. J'ai commencé mon année de stage et ma première année de prof dans les pires conditions, avec des élèves très rétifs, qui par ailleurs ne m'estimaient pas en tant que prof. Cela a commencé à progressivement s'arranger lors de la 3e année.
Sincèrement, je crois qu'il faut essayer de composer avec ce qu'on est, prendre au fond de nous mêmes et en faire quelque chose. En partie, nous avons un métier créatif et c'est en utilisant cela que j'ai pu être plus heureuse. D'une part, il faut aimer le rôle que nous jouons (sévérité oui, mais laquelle ?), et d'autre part, il faut garder un certain naturel. Tu peux aimer faire du théâtre, raconter des histoires... Moi, j'aime créer à partir de leurs idées. L'important, c'est d'évaluer tes points forts. On est un peu seuls car, boulettes ou non, les élèves ne t'y aideront pas.
Pour ce qui est boulettes (entre autres), c'est une question d'éducation : dans ce cas, j'essaie de trouver une punition adaptée aux circonstances. Celui qui lance les boulettes reste balayer à la récré, celui qui fait le mariole, je le ridiculise devant les autres, ou l'isole...
J'ai lu une fois une phrase très juste : "l'autorité, c'est être auteur". C'est pourquoi l'expérience te sera bonne pour trouver ta propre façon de faire. Les ficelles des uns ne sont pas celles des autres, de même que tu ne pourrais pas reprendre tel quel le cours de quelqu'un d'autre sans rien y changer.
Une autre chose aussi : c'est que lorsqu'on y est on y est, et il n'y a plus qu'une solution : aller de l'avant. Quand tu sors d'un cours découragée (et cela m'arrive après 15 ans d'ancienneté), arrange-toi pour tout de suite rebondir, prévoir quelque chose qui les claquera la fois suivante, un contrôle, pour ne pas te sentir impuissante. Toi, tu avances, et ils n'auront d'autre choix que de te suivre.
J'espère t'avoir aidée un peu. N'hésite pas à en reparler !
Sincèrement, je crois qu'il faut essayer de composer avec ce qu'on est, prendre au fond de nous mêmes et en faire quelque chose. En partie, nous avons un métier créatif et c'est en utilisant cela que j'ai pu être plus heureuse. D'une part, il faut aimer le rôle que nous jouons (sévérité oui, mais laquelle ?), et d'autre part, il faut garder un certain naturel. Tu peux aimer faire du théâtre, raconter des histoires... Moi, j'aime créer à partir de leurs idées. L'important, c'est d'évaluer tes points forts. On est un peu seuls car, boulettes ou non, les élèves ne t'y aideront pas.
Pour ce qui est boulettes (entre autres), c'est une question d'éducation : dans ce cas, j'essaie de trouver une punition adaptée aux circonstances. Celui qui lance les boulettes reste balayer à la récré, celui qui fait le mariole, je le ridiculise devant les autres, ou l'isole...
J'ai lu une fois une phrase très juste : "l'autorité, c'est être auteur". C'est pourquoi l'expérience te sera bonne pour trouver ta propre façon de faire. Les ficelles des uns ne sont pas celles des autres, de même que tu ne pourrais pas reprendre tel quel le cours de quelqu'un d'autre sans rien y changer.
Une autre chose aussi : c'est que lorsqu'on y est on y est, et il n'y a plus qu'une solution : aller de l'avant. Quand tu sors d'un cours découragée (et cela m'arrive après 15 ans d'ancienneté), arrange-toi pour tout de suite rebondir, prévoir quelque chose qui les claquera la fois suivante, un contrôle, pour ne pas te sentir impuissante. Toi, tu avances, et ils n'auront d'autre choix que de te suivre.
J'espère t'avoir aidée un peu. N'hésite pas à en reparler !
- pallasNiveau 9
C'est ma deuxième année de titulaire (troisième si on compte le stage) et ça va quand même beaucoup beaucoup mieux ! L'an dernier, à cette époque, j'avais perdu 5 kgs, je ne m'en sortais pas, je voulais démissionner à peu près une fois par semaine, je venais d'être inspectée et je m'en suis pris plein la g* bref, vraiment pas la joie ! J'avais en particulier une classe de 4e horrible qui m'en a fait voir de toutes les couleurs. J'avais énormément de mal à positiver... En plus, tu as toujours ceux qui t'enfoncent, mais tu comprends, tu fais jeune, tu es petite, tu es pas grande alors bon, c'est normal ! (ben tiens)
Cette année, certes, j'ai l'impression d'avoir des classes plus calmes, quoi que ma 3e latin est quand même bien chiante et mes 4e aussi (mais rien à voir avec les autres fous de l'an dernier). Mais surtout, j'ai plus de recul, j'anticipe bien mieux, j'ai pris confiance en moi et chose qui change tout, je ne suis plus la nouvelle à bizuter, et mon dieu en zep qu'est ce que ça compte que les élèves te connaissent !
Bref, donc tiens le coup ! essaie de ne pas ruminer trop, de trouver des solutions au fur et à mesure, de savoir t'arrêter ou te ménager quand tu ne peux plus ! Je t'envoie tout mon soutien.
Cette année, certes, j'ai l'impression d'avoir des classes plus calmes, quoi que ma 3e latin est quand même bien chiante et mes 4e aussi (mais rien à voir avec les autres fous de l'an dernier). Mais surtout, j'ai plus de recul, j'anticipe bien mieux, j'ai pris confiance en moi et chose qui change tout, je ne suis plus la nouvelle à bizuter, et mon dieu en zep qu'est ce que ça compte que les élèves te connaissent !
Bref, donc tiens le coup ! essaie de ne pas ruminer trop, de trouver des solutions au fur et à mesure, de savoir t'arrêter ou te ménager quand tu ne peux plus ! Je t'envoie tout mon soutien.
- Marie LaetitiaBon génie
lapetitemu a écrit:Y a -t-il ici des profs pour qui ça s'est mal passé la ou les premières années, qui avaient une mauvaise image du métier, et qui l'apprécient maintenant ? Et si oui, est-ce parce que vous avez de meilleures classes, ou parce que votre autorité s'est affirmée au fil des ans ?
J'aurais pu dire exactement la même chose d'Amaliah, au mot près:
Amaliah a écrit:
Et puis j'ai débarqué avec mon CAPES en poche, je ne connaissais même pas les programmes, ni à quoi devait ressembler un cours (je n'en avais pas vu un de collège depuis mon propre collège!) et je ne savais pas à quoi ressemblait un enfant de 11 ans! Bref la totale...
La première année, un cauchemar. Surtout le premier mois. Pas d'autorité. Et enfoncée par ma conseillère pédago "tu n'as pas de présence!" Ben ouais. On fait ce que l'on peut, hein. On est recruté sur des compétences intellectuelles, pas sur la capacité à diriger une classe. Alors faut pas s'étonner que ça foire.
En fait je n'osais pas punir suffisamment. Un collègue m'a vraiment aidé, entre deux portes en me disant "Fais ce que tu dis mais ne dis que ce que tu es capable de faire". Ça n'a pas été tout rose, mais ça m'a aidé à remonter la pente. D'où le coup de la punition au tableau en entrant dans la salle. Il y a eu encore des jours sans, mais les élèves savaient qu'il fallait désormais y aller doucement.
Après j'ai changé d'élèves (en passant à des étudiants, coup de chance) et ça c'est beaucoup mieux passé. Je suis toujours touchée quand je sens que les étudiants n'adhèrent pas du tout à un cours, je fais encore des erreurs, il y en a encore qui se croit tout permis mais au pire, vu que je ne laisse pas passer, ils ne viennent plus, bon débarras. Mais j'ai mis des années à comprendre ce que voulait dire la formule selon laquelle un prof est un acteur...
Donc incontestablement, avoir un autre public m'a aidé mais mon autorité s'est développée. Comme dans les films noirs, il faut faire sobre. Pas trop de mots.
J'ai oublié de préciser que maintenant j'aime vraiment ce métier. Ça me fait même bizarre, avoir du plaisir à "y aller", du plaisir à savoir que des cours sont bien reçus, appréciés... Et les ptits chocolats en fin d'année l'année dernière m'ont fait du bien pour tourner la page de premières années tristounes !
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CarabasVénérable
On m'a dit que l'autorité n'existait pas. Peut-être, cela dit, quand ce truc qui n'existe pas manque, on en est fort dépourvu et on s'en rend vite compte.
J'ai pris le parti de démissionner. Pas sûre d'avoir eu raison, mais c'était devenu insoluble... et invivable. M'enfin faut dire que je me faisais bordéliser par des classes "tranquilles". De quoi culpabiliser un max.
Ce qui me rend triste, c'est que si j'avais ne serait-ce qu'un peu d'autorité, j'aurais pu adorer ce boulot. Mais je ne suis pas tombée sur les bonnes personnes pour me rassurer et me former. A la place j'ai eu droit à "terne", "pas de présence", "cours nuls", ne sait pas faire une explication de textes", "ne suit pas les conseils" (le vrai pb étant surtout que je n'en ai pas reçu, mais c'est une autre histoire)... que du positif, quoi! De quoi redonner confiance en soi. Bref, j'ai vraiment cru avoir eu le capes dans une pochette surprise.
J'ai pris le parti de démissionner. Pas sûre d'avoir eu raison, mais c'était devenu insoluble... et invivable. M'enfin faut dire que je me faisais bordéliser par des classes "tranquilles". De quoi culpabiliser un max.
Ce qui me rend triste, c'est que si j'avais ne serait-ce qu'un peu d'autorité, j'aurais pu adorer ce boulot. Mais je ne suis pas tombée sur les bonnes personnes pour me rassurer et me former. A la place j'ai eu droit à "terne", "pas de présence", "cours nuls", ne sait pas faire une explication de textes", "ne suit pas les conseils" (le vrai pb étant surtout que je n'en ai pas reçu, mais c'est une autre histoire)... que du positif, quoi! De quoi redonner confiance en soi. Bref, j'ai vraiment cru avoir eu le capes dans une pochette surprise.
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- elfianeNiveau 10
Je suis T1. En vrai j'ai eu une très mauvaise année l'année passée alors que je ne le disais pas vraiment. Et puis cette année, je sens déjà que ça va mieux, que j'ai pu mettre en place des trucs dès le début de l'année alors que précédemment c'était du free style.
Je pense que ça s'améliore et que surtout, l'année de stage ne nous donne pas les conditions pour avoir confiance en soi et c'est ça qui nous tue le plus.
Alors courage !
Je pense que ça s'améliore et que surtout, l'année de stage ne nous donne pas les conditions pour avoir confiance en soi et c'est ça qui nous tue le plus.
Alors courage !
- derouteÉrudit
Tu sais Carabas, les classes 'tranquilles", c'est celles là qui m'ont posé problème pour mon premier poste. Tout le monde me disait "oh tu dois pas avoir de problèmes avec cette classe" et pourtant... J'ai détesté cette époque, à un tel point que je voulais complétement me reconvertir. Finalement, j'ai réessayé et là j'ai des classes "difficiles", ce n'est pas le paradis et il y a des cours insupportables mais je fais ce que je peux et j'ai l'impression de m'en sortir de mieux en mieux et je me dis que ça sera encore mieux l'année prochaine!
- CarabasVénérable
Mouais. Sauf que je ne me vois pas réessayer. Je n'ai plus l'énergie, là. Au moindre pépin, j'éclaterais en sanglots. Ces deux ans (à peine, mais je compte l'arrêt maladie-démission) m'ont vraiment fragilisée. Il faut croire qu'il ne m'en fallait pas beaucoup.
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