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- DerborenceModérateur
Dinaaa a écrit:Devinez quoi... je suis inspectée la semaine prochaine (c'est pas des blagues !)...
J'ai déjà rencontré mon IPR à 2 reprises au sujet de THE socle et je n'ai que peu de considération pour ses propos. En plus je serai inspectée avec une bonne classe sympa et bosseuse, alors je ne stresse pas vraiment, mais bon... la suite au prochain épisode.
- DinaaaExpert spécialisé
Merci, même si je ne stresse pas vraiment, c'est un mauvai moment en perspective...
- clemiecamieHabitué du forum
Courage!!!
- Hermione0908Modérateur
Tout plein de pensées positives !
Au fait, à toutes celles qui m'ont transmis des messages gentils tout plein et à qui je n'avais pas dit merci, je le fais maintenant : MERCI ! J'ai retrouvé du peps, grâce aux élèves surtout et aux collègues aussi un peu. Et c'est rigolo, mais tout de suite après l'inspection, j'ai eu plein de retours positifs sur moi et mon boulot IRL (une copine à l'écurie qui me dit "j'ai entendu parler de toi en bien par la mère d'un gamin que tu as", des élèves qui ont eu des petites attentions, etc.) J'attends mon rapport maintenant.
Au fait, à toutes celles qui m'ont transmis des messages gentils tout plein et à qui je n'avais pas dit merci, je le fais maintenant : MERCI ! J'ai retrouvé du peps, grâce aux élèves surtout et aux collègues aussi un peu. Et c'est rigolo, mais tout de suite après l'inspection, j'ai eu plein de retours positifs sur moi et mon boulot IRL (une copine à l'écurie qui me dit "j'ai entendu parler de toi en bien par la mère d'un gamin que tu as", des élèves qui ont eu des petites attentions, etc.) J'attends mon rapport maintenant.
- DinaaaExpert spécialisé
Alors voilà, cette fameuse inspection est passée...
J'étais avec une classe de bons élèves et j'ai fait un cours très moyen : j'ai un peu perdu mes moyens, j'ai bafouillé, mes élèves étaient pétrifiés par la présence du chef et ne réagissaient absolument pas à mes questions, alors que d'habitude les études de texte sont l'occasion d'un véritable échange... bref !
L'entretien a été TRES désagréable, l'IPR a vraiment cherché à me destabiliser et elle y est en partie parvenue... ("mais vous n'avez rien fait depuis 10 ans que vous avez le CAPES... pourquoi stagnez-vous ainsi ? qu'est-ce qui freine votre carrière ? ah, vous avez eu 2 enfants entre temps et vous donnez 20h de cours par semaine... oui, enfin, il serait bon de penser à passer l'agrégation interne tout de même !").
En revanche, RIEN sur mon cours très moyen !!! Pas un mot sur ma progression, pas un mot sur mes choix d'oeuvres ou de textes, pas un mot sur le fait que j'ai clairement deux progressions séparées (textes et langue) et que je fais lecture-écriture le lundi-mardi et gram-orth-conj le jeudi-vendredi. Je m'étais un peu blindée de ce côté là... j'ai été franchement déçue qu'elle n'aborde même pas le sujet ! C'est frustrant !
Elle m'a parlé des élèves dys pendant 35mn... (je n'en avais pas dans la classe d'inspection alors....???)
Et puis... et puis est venue la cerise sur le gâteau, la réunion collective avec tous les membres de l'équipe de Lettres et notre IPR.
Pendant 2h, nous avons entendu absolument tout et son contraire : il faut leur faire écrire une rédaction toutes les 3 semaines, mais comme ce serait un boulot ahurissant de corriger tout ça, ben c'est pas la peine de noter, suffit de mettre "quelques gri-gri dans la marge" (je cite), de toute façon ils ne lisent pas les corrections.
En revanche, il faut relever et corriger tous les brouillons, puis refaire un autre brouillon, puis relever encore et cette fois corriger... ???? Euh, quand est-ce qu'on trouve le temps de faire ça quand on a 120 élèves ?
Si nous demandons à un élève dyslexique d'écrire, nous sommes des "criminelles" (je cite).
D'ailleurs, faire le même cours à toute une classe "génère de la violence" (je cite). C'est pourquoi il faut personnaliser les supports que nous proposons aux élèves : un extrait de Oui-Oui pour les faibles, un passage de Petit Ours Brun aux moyens-faibles, un texte de "J'aime Lire" aux moyens-moyens et un extrait de l'Odyssée pour ceux qui suivent.
Comme, c'est bien connu, les élèves faibles crèvent d'envie de travailler mais n'en ont pas les moyens à cause des méchants profs qui appliquent le programme pour tous de la même façon, il suffit de différencier les supports pour obtenir les mêmes résultats. Ainsi, en leur proposant un texte de Oui-Oui, je vais réduire leur sentiment d'échec, je vais leur redonner confiance en eux, et ils vont pouvoir progresser.
Les progrès, d'ailleurs, ça tombe bien, sont au centre de tout. Grâce au LPC (comment ça vous connaissez pas ??? allons, allons, un petit effort, de quel concept central n'avons-nous pas encore parlé... ? mais oui,c'est bien lui, le Livret Personnel de Compétences), donc grâce au LPC les élèves ne seront plus évalués sur leur niveau mais sur leurs progrès.
Un élève qui fait 5 fautes à une dictée et se contente de se maintenir, je dois le sanctionner. Un élève qui fait 40 fautes et évolue pour n'en faire plus que 20, je dois le récompenser.
Ah, mais voilà enfin une saine idée, me dis-je... que nenni !!! Parce que l'idée, c'est que celui qui fait (encore) 20 fautes pourra valider des compétences contrairement à celui qui n'en fait que 5.
Kafka, sors de ce corps !
Bref, je m'arrête là, c'est déjà très long, mais je suis un tout petit peu écoeurée de m'entendre dire que je génère de la violence en faisant le même cours à tous alors que paradoxalement, il ne faut surtout pas créer de classe de niveau, que c'est évidemment nuisible à tout le monde.
Allez...
J'étais avec une classe de bons élèves et j'ai fait un cours très moyen : j'ai un peu perdu mes moyens, j'ai bafouillé, mes élèves étaient pétrifiés par la présence du chef et ne réagissaient absolument pas à mes questions, alors que d'habitude les études de texte sont l'occasion d'un véritable échange... bref !
L'entretien a été TRES désagréable, l'IPR a vraiment cherché à me destabiliser et elle y est en partie parvenue... ("mais vous n'avez rien fait depuis 10 ans que vous avez le CAPES... pourquoi stagnez-vous ainsi ? qu'est-ce qui freine votre carrière ? ah, vous avez eu 2 enfants entre temps et vous donnez 20h de cours par semaine... oui, enfin, il serait bon de penser à passer l'agrégation interne tout de même !").
En revanche, RIEN sur mon cours très moyen !!! Pas un mot sur ma progression, pas un mot sur mes choix d'oeuvres ou de textes, pas un mot sur le fait que j'ai clairement deux progressions séparées (textes et langue) et que je fais lecture-écriture le lundi-mardi et gram-orth-conj le jeudi-vendredi. Je m'étais un peu blindée de ce côté là... j'ai été franchement déçue qu'elle n'aborde même pas le sujet ! C'est frustrant !
Elle m'a parlé des élèves dys pendant 35mn... (je n'en avais pas dans la classe d'inspection alors....???)
Et puis... et puis est venue la cerise sur le gâteau, la réunion collective avec tous les membres de l'équipe de Lettres et notre IPR.
Pendant 2h, nous avons entendu absolument tout et son contraire : il faut leur faire écrire une rédaction toutes les 3 semaines, mais comme ce serait un boulot ahurissant de corriger tout ça, ben c'est pas la peine de noter, suffit de mettre "quelques gri-gri dans la marge" (je cite), de toute façon ils ne lisent pas les corrections.
En revanche, il faut relever et corriger tous les brouillons, puis refaire un autre brouillon, puis relever encore et cette fois corriger... ???? Euh, quand est-ce qu'on trouve le temps de faire ça quand on a 120 élèves ?
Si nous demandons à un élève dyslexique d'écrire, nous sommes des "criminelles" (je cite).
D'ailleurs, faire le même cours à toute une classe "génère de la violence" (je cite). C'est pourquoi il faut personnaliser les supports que nous proposons aux élèves : un extrait de Oui-Oui pour les faibles, un passage de Petit Ours Brun aux moyens-faibles, un texte de "J'aime Lire" aux moyens-moyens et un extrait de l'Odyssée pour ceux qui suivent.
Comme, c'est bien connu, les élèves faibles crèvent d'envie de travailler mais n'en ont pas les moyens à cause des méchants profs qui appliquent le programme pour tous de la même façon, il suffit de différencier les supports pour obtenir les mêmes résultats. Ainsi, en leur proposant un texte de Oui-Oui, je vais réduire leur sentiment d'échec, je vais leur redonner confiance en eux, et ils vont pouvoir progresser.
Les progrès, d'ailleurs, ça tombe bien, sont au centre de tout. Grâce au LPC (comment ça vous connaissez pas ??? allons, allons, un petit effort, de quel concept central n'avons-nous pas encore parlé... ? mais oui,c'est bien lui, le Livret Personnel de Compétences), donc grâce au LPC les élèves ne seront plus évalués sur leur niveau mais sur leurs progrès.
Un élève qui fait 5 fautes à une dictée et se contente de se maintenir, je dois le sanctionner. Un élève qui fait 40 fautes et évolue pour n'en faire plus que 20, je dois le récompenser.
Ah, mais voilà enfin une saine idée, me dis-je... que nenni !!! Parce que l'idée, c'est que celui qui fait (encore) 20 fautes pourra valider des compétences contrairement à celui qui n'en fait que 5.
Kafka, sors de ce corps !
Bref, je m'arrête là, c'est déjà très long, mais je suis un tout petit peu écoeurée de m'entendre dire que je génère de la violence en faisant le même cours à tous alors que paradoxalement, il ne faut surtout pas créer de classe de niveau, que c'est évidemment nuisible à tout le monde.
Allez...
- frimoussette77Guide spirituel
Oui sois il m'avait fallu quelques jours l'année dernière avant de l'être à nouveau.
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