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- Reine MargotDemi-dieu
ce qui serait bien c'est de voir un documentaire mais plus long, sur les choses mises en place par des profs pour lutter contre ça (ateliers, etc)
- dorémyExpert spécialisé
Je cherche un texte littéraire (ou non d'ailleurs, mais comme je suis en lettres ce serait pas mal) comme support à une réflexion sur le sexisme. Avez-vous déjà mis en place des activités spécifiques au sexisme ou à l'homophobie d'un point de vue pédagogique et didactique?
La seule idée qui me vient là c'est l'Ecole des femmes de Molière (les maximes du mariage).
La seule idée qui me vient là c'est l'Ecole des femmes de Molière (les maximes du mariage).
- PseudoDemi-dieu
Nous nous offusquons bien haut, en regardant ces élèves du haut de nos certitudes d'adultes cultivés, forcement ouverts et non-sexistes. Sauf que...
Sauf que nous véhiculons les préjugés sexistes. Quel exemple montre-t-on ? J'en veux pour preuve la réunion de ce matin. Les personnels étaient invités à une réunion pour nous amener la bonne parole sur la sauce à laquelle nous allions êtres mangés l'année prochaine avec ECLAIR.
Coté profs, 14 femmes et un homme. En face, 5 hommes et une femme (une femme personnel de dir, 2 hommes personnel de dir, 3 hommes inspecteurs IPR et inspecteurs généraux).
Qui dicte la loi ? Qui dit ce que les femmes doivent faire ? Qui marche derrière ? Qui est du coté du manche (sans ou avec jeu de mot) ? Qui se fait traiter avec mansuétude et démagogie ?
La route est longue mes sœurs...
Sauf que nous véhiculons les préjugés sexistes. Quel exemple montre-t-on ? J'en veux pour preuve la réunion de ce matin. Les personnels étaient invités à une réunion pour nous amener la bonne parole sur la sauce à laquelle nous allions êtres mangés l'année prochaine avec ECLAIR.
Coté profs, 14 femmes et un homme. En face, 5 hommes et une femme (une femme personnel de dir, 2 hommes personnel de dir, 3 hommes inspecteurs IPR et inspecteurs généraux).
Qui dicte la loi ? Qui dit ce que les femmes doivent faire ? Qui marche derrière ? Qui est du coté du manche (sans ou avec jeu de mot) ? Qui se fait traiter avec mansuétude et démagogie ?
La route est longue mes sœurs...
- ThalieGrand sage
Tu trouves que c'est comparable ? L'anecdote que tu présentes et la situation des filles dans les banlieues (thème du reportage et du post) : les viols, les tournantes, les mariages forcés, les filles en jogging, les filles suivies par leurs frères où qu'elles aillent ????Pseudo a écrit:Nous nous offusquons bien haut, en regardant ces élèves du haut de nos certitudes d'adultes cultivés, forcement ouverts et non-sexistes. Sauf que...
Sauf que nous véhiculons les préjugés sexistes. Quel exemple montre-t-on ? J'en veux pour preuve la réunion de ce matin. Les personnels étaient invités à une réunion pour nous amener la bonne parole sur la sauce à laquelle nous allions êtres mangés l'année prochaine avec ECLAIR.
Coté profs, 14 femmes et un homme. En face, 5 hommes et une femme (une femme personnel de dir, 2 hommes personnel de dir, 3 hommes inspecteurs IPR et inspecteurs généraux).
Qui dicte la loi ? Qui dit ce que les femmes doivent faire ? Qui marche derrière ? Qui est du coté du manche (sans ou avec jeu de mot) ? Qui se fait traiter avec mansuétude et démagogie ?
La route est longue mes sœurs...
A force de tout relativiser, on ne s'étonne plus de rien Que je sache les concours pour devenir cde ou IPR sont ouverts à toutes encore faut-il briser nos chaînes intérieures, je te l'accorde, mais de là à comparer tout....
(je précise d'ailleurs que mes deux chefs sont deux femmes et que mon IPR est aussi une femme !)
- ThalieGrand sage
Des extraits Du Deuxième sexe de Beauvoir ?dorémy a écrit:Je cherche un texte littéraire (ou non d'ailleurs, mais comme je suis en lettres ce serait pas mal) comme support à une réflexion sur le sexisme. Avez-vous déjà mis en place des activités spécifiques au sexisme ou à l'homophobie d'un point de vue pédagogique et didactique?
La seule idée qui me vient là c'est l'Ecole des femmes de Molière (les maximes du mariage).
- PseudoDemi-dieu
Thalie a écrit:Tu trouves que c'est comparable ? L'anecdote que tu présentes et la situation des filles dans les banlieues (thème du reportage et du post) : les viols, les tournantes, les mariages forcés, les filles en jogging, les filles suivies par leurs frères où qu'elles aillent ????Pseudo a écrit:Nous nous offusquons bien haut, en regardant ces élèves du haut de nos certitudes d'adultes cultivés, forcement ouverts et non-sexistes. Sauf que...
Sauf que nous véhiculons les préjugés sexistes. Quel exemple montre-t-on ? J'en veux pour preuve la réunion de ce matin. Les personnels étaient invités à une réunion pour nous amener la bonne parole sur la sauce à laquelle nous allions êtres mangés l'année prochaine avec ECLAIR.
Coté profs, 14 femmes et un homme. En face, 5 hommes et une femme (une femme personnel de dir, 2 hommes personnel de dir, 3 hommes inspecteurs IPR et inspecteurs généraux).
Qui dicte la loi ? Qui dit ce que les femmes doivent faire ? Qui marche derrière ? Qui est du coté du manche (sans ou avec jeu de mot) ? Qui se fait traiter avec mansuétude et démagogie ?
La route est longue mes sœurs...
A force de tout relativiser, on ne s'étonne plus de rien Que je sache les concours pour devenir cde ou IPR sont ouverts à toutes encore faut-il briser nos chaînes intérieures, je te l'accorde, mais de là à comparer tout....
(je précise d'ailleurs que mes deux chefs sont deux femmes et que mon IPR est aussi une femme !)
Je ne dis pas que c'est comparable. Je dis que nous avons a balayer devant nos portes avant de prendre de grands airs condescendants face aux jeunes de banlieues ou d'ailleurs.
Il existe pour moi une continuité entre les deux situations, qui ne sont pas comparables, mais appartiennent à la même catégorie de faits : les femmes continuent d'être "sous tutelle", plus ou moins asservies. Et les prisons intérieurs ne sont pas les moins redoutables.
Si nous étions capables de montrer un autre exemple, peut-être que les jeunes filles croiraient à l'égalité et la défendraient. Mais elles ne sont pas dupes du double discours (les garçons non plus).
- AbraxasDoyen
Eh bien, le sommet, c'est Rousseau. Essayez la cinquième partie de l'Emile. Disponible sur http://www.ac-nice.fr/philo/textes/Rousseau-Emile.htm
Par exemple…
"Dans l’union des sexes chacun concourt également à l’objet commun, mais non pas de la même manière. De cette diversité naît la première différence assignable entre les rapports moraux de l’un et de l’autre. L’un doit être actif et fort, l’autre passif et faible : il faut nécessairement que l’un veuille et puisse, il suffit que l’autre résiste peu.
Ce principe établi, il s’ensuit que la femme est faite spécialement pour plaire à l’homme. Si l’homme doit lui plaire à son tour, c’est d’une nécessité moins directe : son mérite est dans sa puissance ; il plaît par cela seul qu’il est fort. Ce n’est pas ici la loi de l’amour, j’en conviens ; mais c’est celle de la nature, antérieure à l’amour même,
Si la femme est faite pour plaire et pour être subjuguée, elle doit se rendre agréable à l’homme au lieu de le provoquer ; sa violence à elle est dans ses charmes ; c’est par eux qu’elle doit le contraindre à trouver sa force et à en user. L’art le plus sûr d’animer cette force est de la rendre nécessaire par la résistance. Alors l’amour-propre se joint au désir, et l’un triomphe de la victoire que l’autre lui fait remporter. De là naissent l’attaque et la défense, l’audace d’un sexe et la timidité de l’autre, enfin la modestie et la honte dont la nature arma le faible pour asservir le fort."
Ou encore :
"Il n’y a nulle parité entre les deux sexes quant à la conséquence du sexe. Le mâle n’est mâle qu’en certains instants, la femelle est femelle toute sa vie, ou du moins toute sa jeunesse ; tout la rappelle sans cesse à son sexe, et, pour en bien remplir les fonctions, il lui faut une constitution qui s’y rapporte. Il lui faut du ménagement durant sa grossesse ; il lui faut du repos dans ses couches ; il lui faut une vie molle et sédentaire pour allaiter ses enfants ; il lui faut, pour les élever, de la patience et de la douceur, un zèle, une affection que rien ne rebute ; elle sert de liaison entre eux et leur père, elle seule les lui fait aimer et lui donne la confiance de les appeler siens. Que de tendresse et de soin ne lui faut-il point pour maintenir dans l’union toute la famille ! Et enfin tout cela ne doit pas être des vertus, mais des goûts, sans quoi l’espèce humaine serait bientôt éteinte.
La rigidité des devoirs relatifs des deux sexes n’est ni ne peut être la même. Quand la femme se plaint là-dessus de l’injuste inégalité qu’y met l’homme, elle a tort ; cette inégalité n’est point une institution humaine, ou du moins elle n’est point l’ouvrage du préjugé, mais de la raison : c’est à celui des deux que la nature a chargé du dépôt des enfants d’en répondre à l’autre. Sans doute il n’est permis à personne de violer sa foi, et tout mari infidèle qui prive sa femme du seul prix des austères devoirs de son sexe est un homme injuste et barbare ; mais la femme infidèle fait plus, elle dissout la famille et brise tous les liens de la nature ; en donnant à l’homme des enfants qui ne sont pas à lui, elle trahit les uns et les autres, elle joint la perfidie à l’infidélité. J’ai peine à voir quel désordre et quel crime ne tient pas à celui-là. S’il est un état affreux au monde, c’est celui d’un malheureux père qui, sans confiance en sa femme, n’ose se livrer aux plus doux sentiments de son cœur, qui doute, en embrassant son enfant, s’il n’embrasse point l’enfant d’un autre, le gage de son déshonneur, le ravisseur du bien de ses propres enfants. Qu’est-ce alors que la famille, si ce n’est une société d’ennemis secrets qu’une femme coupable arme l’un contre l’autre, en les forçant de feindre de s’entr’aimer ?
Il n’importe donc pas seulement que la femme soit fidèle, mais qu’elle soit jugée telle par son mari, par ses proches, par tout le monde ; il importe qu’elle soit modeste, attentive, réservée, et qu’elle porte aux yeux d’autrui, comme en sa propre conscience, le témoignage de sa vertu. Enfin s’il importe qu’un père aime ses enfants, il importe qu’il estime leur mère. Telles sont les raisons qui mettent l’apparence même au nombre des devoirs des femmes, et leur rendent l’honneur et la réputation non moins indispensables que la chasteté. De ces principes dérive, avec la différence morale des sexes, un motif nouveau de devoir et de convenance, qui prescrit spécialement aux femmes l’attention la plus scrupuleuse sur leur conduite, sur leurs manières, sur leur maintien. Soutenir vaguement que les deux sexes sont égaux, et que leurs devoir sont les mêmes, c’est se perdre en déclamations vaines, c’est ne rien dire tant qu’on ne répondra pas à cela."
Ou bien :
"Dès qu’une fois il est démontré que l’homme et la femme ne sont ni ne doivent être constitués de même, de caractère ni de tempérament, il s’ensuit qu’ils ne doivent pas avoir la même éducation. En suivant les directions de la nature, ils doivent agir de concert, mais ils ne doivent pas faire les mêmes choses ; la fin des travaux est commune, mais les travaux sont différents, et par conséquent les goûts qui les dirigent. Après avoir tâché de former l’homme naturel, pour ne pas laisser imparfait notre ouvrage, voyons comment doit se former aussi la femme qui convient à cet homme.
Voulez-vous toujours être bien guidé, suivez toujours les indications de la nature. Tout ce qui caractérise le sexe doit être respecté comme établi par elle. Vous dites sans cesse : les femmes ont tel et tel défaut que nous n’avons pas. Votre orgueil vous trompe ; ce seraient des défauts pour vous, ce sont des qualités pour elles ; tout irait moins bien si elles ne les avaient pas. Empêchez ces prétendus défauts de dégénérer, mais gardez-vous de les détruire.
Les femmes, de leur côté, ne cessent de crier que nous les élevons pour être vaines et coquettes, que nous les amusons sans cesse à des puérilités pour rester plus facilement les maîtres ; elles s’en prennent à nous des défauts que nous leur reprochons. Quelle folie ! Et depuis quand sont-ce les hommes qui se mêlent de l’éducation des filles ? Qui est-ce qui empêche les mères de les élever comme il leur plaît ? Elles n’ont point de collèges : grand malheur ! Eh ! plût à Dieu qu’il n’y en eût point pour les garçons ! ils seraient plus sensément et plus honnêtement élevés. Force-t-on vos filles à perdre leur temps en niaiseries ? Leur fait-on malgré elles passer la moitié de leur vie à leur toilette, à votre exemple ? Vous empêche-t-on de les instruire et faire instruire à votre gré ? Est-ce notre faute si elles nous plaisent quand elles sont belles, si leurs minauderies nous séduisent, si l’art qu’elles apprennent de vous nous attire et nous flatte, si nous aimons à les voir mises avec goût, si nous leur laissons affiler à loisir les armes dont elles nous subjuguent ? Eh ! prenez le parti de les élever comme des hommes ; ils y consentiront de bon cœur. Plus elles voudront leur ressembler, moins elles les gouverneront, et c’est alors qu’ils seront vraiment les maîtres."
And so on…
Par exemple…
"Dans l’union des sexes chacun concourt également à l’objet commun, mais non pas de la même manière. De cette diversité naît la première différence assignable entre les rapports moraux de l’un et de l’autre. L’un doit être actif et fort, l’autre passif et faible : il faut nécessairement que l’un veuille et puisse, il suffit que l’autre résiste peu.
Ce principe établi, il s’ensuit que la femme est faite spécialement pour plaire à l’homme. Si l’homme doit lui plaire à son tour, c’est d’une nécessité moins directe : son mérite est dans sa puissance ; il plaît par cela seul qu’il est fort. Ce n’est pas ici la loi de l’amour, j’en conviens ; mais c’est celle de la nature, antérieure à l’amour même,
Si la femme est faite pour plaire et pour être subjuguée, elle doit se rendre agréable à l’homme au lieu de le provoquer ; sa violence à elle est dans ses charmes ; c’est par eux qu’elle doit le contraindre à trouver sa force et à en user. L’art le plus sûr d’animer cette force est de la rendre nécessaire par la résistance. Alors l’amour-propre se joint au désir, et l’un triomphe de la victoire que l’autre lui fait remporter. De là naissent l’attaque et la défense, l’audace d’un sexe et la timidité de l’autre, enfin la modestie et la honte dont la nature arma le faible pour asservir le fort."
Ou encore :
"Il n’y a nulle parité entre les deux sexes quant à la conséquence du sexe. Le mâle n’est mâle qu’en certains instants, la femelle est femelle toute sa vie, ou du moins toute sa jeunesse ; tout la rappelle sans cesse à son sexe, et, pour en bien remplir les fonctions, il lui faut une constitution qui s’y rapporte. Il lui faut du ménagement durant sa grossesse ; il lui faut du repos dans ses couches ; il lui faut une vie molle et sédentaire pour allaiter ses enfants ; il lui faut, pour les élever, de la patience et de la douceur, un zèle, une affection que rien ne rebute ; elle sert de liaison entre eux et leur père, elle seule les lui fait aimer et lui donne la confiance de les appeler siens. Que de tendresse et de soin ne lui faut-il point pour maintenir dans l’union toute la famille ! Et enfin tout cela ne doit pas être des vertus, mais des goûts, sans quoi l’espèce humaine serait bientôt éteinte.
La rigidité des devoirs relatifs des deux sexes n’est ni ne peut être la même. Quand la femme se plaint là-dessus de l’injuste inégalité qu’y met l’homme, elle a tort ; cette inégalité n’est point une institution humaine, ou du moins elle n’est point l’ouvrage du préjugé, mais de la raison : c’est à celui des deux que la nature a chargé du dépôt des enfants d’en répondre à l’autre. Sans doute il n’est permis à personne de violer sa foi, et tout mari infidèle qui prive sa femme du seul prix des austères devoirs de son sexe est un homme injuste et barbare ; mais la femme infidèle fait plus, elle dissout la famille et brise tous les liens de la nature ; en donnant à l’homme des enfants qui ne sont pas à lui, elle trahit les uns et les autres, elle joint la perfidie à l’infidélité. J’ai peine à voir quel désordre et quel crime ne tient pas à celui-là. S’il est un état affreux au monde, c’est celui d’un malheureux père qui, sans confiance en sa femme, n’ose se livrer aux plus doux sentiments de son cœur, qui doute, en embrassant son enfant, s’il n’embrasse point l’enfant d’un autre, le gage de son déshonneur, le ravisseur du bien de ses propres enfants. Qu’est-ce alors que la famille, si ce n’est une société d’ennemis secrets qu’une femme coupable arme l’un contre l’autre, en les forçant de feindre de s’entr’aimer ?
Il n’importe donc pas seulement que la femme soit fidèle, mais qu’elle soit jugée telle par son mari, par ses proches, par tout le monde ; il importe qu’elle soit modeste, attentive, réservée, et qu’elle porte aux yeux d’autrui, comme en sa propre conscience, le témoignage de sa vertu. Enfin s’il importe qu’un père aime ses enfants, il importe qu’il estime leur mère. Telles sont les raisons qui mettent l’apparence même au nombre des devoirs des femmes, et leur rendent l’honneur et la réputation non moins indispensables que la chasteté. De ces principes dérive, avec la différence morale des sexes, un motif nouveau de devoir et de convenance, qui prescrit spécialement aux femmes l’attention la plus scrupuleuse sur leur conduite, sur leurs manières, sur leur maintien. Soutenir vaguement que les deux sexes sont égaux, et que leurs devoir sont les mêmes, c’est se perdre en déclamations vaines, c’est ne rien dire tant qu’on ne répondra pas à cela."
Ou bien :
"Dès qu’une fois il est démontré que l’homme et la femme ne sont ni ne doivent être constitués de même, de caractère ni de tempérament, il s’ensuit qu’ils ne doivent pas avoir la même éducation. En suivant les directions de la nature, ils doivent agir de concert, mais ils ne doivent pas faire les mêmes choses ; la fin des travaux est commune, mais les travaux sont différents, et par conséquent les goûts qui les dirigent. Après avoir tâché de former l’homme naturel, pour ne pas laisser imparfait notre ouvrage, voyons comment doit se former aussi la femme qui convient à cet homme.
Voulez-vous toujours être bien guidé, suivez toujours les indications de la nature. Tout ce qui caractérise le sexe doit être respecté comme établi par elle. Vous dites sans cesse : les femmes ont tel et tel défaut que nous n’avons pas. Votre orgueil vous trompe ; ce seraient des défauts pour vous, ce sont des qualités pour elles ; tout irait moins bien si elles ne les avaient pas. Empêchez ces prétendus défauts de dégénérer, mais gardez-vous de les détruire.
Les femmes, de leur côté, ne cessent de crier que nous les élevons pour être vaines et coquettes, que nous les amusons sans cesse à des puérilités pour rester plus facilement les maîtres ; elles s’en prennent à nous des défauts que nous leur reprochons. Quelle folie ! Et depuis quand sont-ce les hommes qui se mêlent de l’éducation des filles ? Qui est-ce qui empêche les mères de les élever comme il leur plaît ? Elles n’ont point de collèges : grand malheur ! Eh ! plût à Dieu qu’il n’y en eût point pour les garçons ! ils seraient plus sensément et plus honnêtement élevés. Force-t-on vos filles à perdre leur temps en niaiseries ? Leur fait-on malgré elles passer la moitié de leur vie à leur toilette, à votre exemple ? Vous empêche-t-on de les instruire et faire instruire à votre gré ? Est-ce notre faute si elles nous plaisent quand elles sont belles, si leurs minauderies nous séduisent, si l’art qu’elles apprennent de vous nous attire et nous flatte, si nous aimons à les voir mises avec goût, si nous leur laissons affiler à loisir les armes dont elles nous subjuguent ? Eh ! prenez le parti de les élever comme des hommes ; ils y consentiront de bon cœur. Plus elles voudront leur ressembler, moins elles les gouverneront, et c’est alors qu’ils seront vraiment les maîtres."
And so on…
- Reine MargotDemi-dieu
Pseudo a écrit:Thalie a écrit:Tu trouves que c'est comparable ? L'anecdote que tu présentes et la situation des filles dans les banlieues (thème du reportage et du post) : les viols, les tournantes, les mariages forcés, les filles en jogging, les filles suivies par leurs frères où qu'elles aillent ????Pseudo a écrit:Nous nous offusquons bien haut, en regardant ces élèves du haut de nos certitudes d'adultes cultivés, forcement ouverts et non-sexistes. Sauf que...
Sauf que nous véhiculons les préjugés sexistes. Quel exemple montre-t-on ? J'en veux pour preuve la réunion de ce matin. Les personnels étaient invités à une réunion pour nous amener la bonne parole sur la sauce à laquelle nous allions êtres mangés l'année prochaine avec ECLAIR.
Coté profs, 14 femmes et un homme. En face, 5 hommes et une femme (une femme personnel de dir, 2 hommes personnel de dir, 3 hommes inspecteurs IPR et inspecteurs généraux).
Qui dicte la loi ? Qui dit ce que les femmes doivent faire ? Qui marche derrière ? Qui est du coté du manche (sans ou avec jeu de mot) ? Qui se fait traiter avec mansuétude et démagogie ?
La route est longue mes sœurs...
A force de tout relativiser, on ne s'étonne plus de rien Que je sache les concours pour devenir cde ou IPR sont ouverts à toutes encore faut-il briser nos chaînes intérieures, je te l'accorde, mais de là à comparer tout....
(je précise d'ailleurs que mes deux chefs sont deux femmes et que mon IPR est aussi une femme !)
Je ne dis pas que c'est comparable. Je dis que nous avons a balayer devant nos portes avant de prendre de grands airs condescendants face aux jeunes de banlieues ou d'ailleurs.
Il existe pour moi une continuité entre les deux situations, qui ne sont pas comparables, mais appartiennent à la même catégorie de faits : les femmes continuent d'être "sous tutelle", plus ou moins asservies. Et les prisons intérieurs ne sont pas les moins redoutables.
Si nous étions capables de montrer un autre exemple, peut-être que les jeunes filles croiraient à l'égalité et la défendraient. Mais elles ne sont pas dupes du double discours (les garçons non plus).
On peut à la fois s'opposer au machisme de banlieue et être consciente des schémas que nous reproduisons (femme qui en fait plus à la maison et s'occupe plus des enfants, moindre ambition dans sa carrière..)
- DaphnéDemi-dieu
Pseudo a écrit:Nous nous offusquons bien haut, en regardant ces élèves du haut de nos certitudes d'adultes cultivés, forcement ouverts et non-sexistes. Sauf que...
Sauf que nous véhiculons les préjugés sexistes. Quel exemple montre-t-on ? J'en veux pour preuve la réunion de ce matin. Les personnels étaient invités à une réunion pour nous amener la bonne parole sur la sauce à laquelle nous allions êtres mangés l'année prochaine avec ECLAIR.
Coté profs, 14 femmes et un homme. En face, 5 hommes et une femme (une femme personnel de dir, 2 hommes personnel de dir, 3 hommes inspecteurs IPR et inspecteurs généraux).
Qui dicte la loi ? Qui dit ce que les femmes doivent faire ? Qui marche derrière ? Qui est du coté du manche (sans ou avec jeu de mot) ? Qui se fait traiter avec mansuétude et démagogie ?
La route est longue mes sœurs...
J'ai une idée de reconversion pour toi Pseudo, le concours de perdir ou celui d'IPR
Ca nous évitera aussi le type de remarques sur les postes en CPGE d'une certaine inspectrice.......
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