- V.MarchaisEmpereur
Bonjour à tous,
Depuis la rentrée 2009, un certain nombre de collègues de Lettres font état d'abus manifestes des IPR, qui d'une part s'ingénient à rendre nuls et non avenus les nouveaux programmes en continuant d'imposer le modèle unique de la séquence et les pratiques associées, d'autre part font preuve d'un acharnement destructeur à l'encontre des collègues qui tentent, contre vents et marrées, de pratiquer un enseignement conforme à leurs propres convictions mais différent des préconisations des IPR.
L'objet de ce post est de créer un lieu d'échange et d'entraide pour les collègues, afin de leur permettre de témoigner, mais aussi de les soutenir à chaque fois que nécessaire :
- moralement (c'est peu, mais c'est beaucoup) ;
- en construisant ensemble un argumentaire permettant de mieux défendre ses choix ;
- en partageant les références de recherches pédagogiques justifiant ces choix (il y en a, et de plus en plus) ;
- en développant des techniques de communication qui nous rendent plus incisif lors des entretiens (ça existe, et ce sont souvent de simples petits trucs facilement applicables) ;
- en conseillant pour d'éventuels recours.
La contribution de chacun est la bienvenue. Plus nous serons nombreux à défendre notre liberté pédagogique dans les mêmes termes, plus cette défense sera efficace.
NB : Il n'est pas nécessaire de travailler hors séquences pour participer à ce fil. Soyons bien clairs dès le départ : ce que nous défendons, ce n'est pas un nouveau modèle, c'est la liberté pédagogique.
En cas de difficultés avec un IPR, postez ici. Tout ce que l'on pourra faire pour vous aider, on le fera.
Courage à tous,
Véronique Marchais.
Depuis la rentrée 2009, un certain nombre de collègues de Lettres font état d'abus manifestes des IPR, qui d'une part s'ingénient à rendre nuls et non avenus les nouveaux programmes en continuant d'imposer le modèle unique de la séquence et les pratiques associées, d'autre part font preuve d'un acharnement destructeur à l'encontre des collègues qui tentent, contre vents et marrées, de pratiquer un enseignement conforme à leurs propres convictions mais différent des préconisations des IPR.
L'objet de ce post est de créer un lieu d'échange et d'entraide pour les collègues, afin de leur permettre de témoigner, mais aussi de les soutenir à chaque fois que nécessaire :
- moralement (c'est peu, mais c'est beaucoup) ;
- en construisant ensemble un argumentaire permettant de mieux défendre ses choix ;
- en partageant les références de recherches pédagogiques justifiant ces choix (il y en a, et de plus en plus) ;
- en développant des techniques de communication qui nous rendent plus incisif lors des entretiens (ça existe, et ce sont souvent de simples petits trucs facilement applicables) ;
- en conseillant pour d'éventuels recours.
La contribution de chacun est la bienvenue. Plus nous serons nombreux à défendre notre liberté pédagogique dans les mêmes termes, plus cette défense sera efficace.
NB : Il n'est pas nécessaire de travailler hors séquences pour participer à ce fil. Soyons bien clairs dès le départ : ce que nous défendons, ce n'est pas un nouveau modèle, c'est la liberté pédagogique.
En cas de difficultés avec un IPR, postez ici. Tout ce que l'on pourra faire pour vous aider, on le fera.
Courage à tous,
Véronique Marchais.
- V.MarchaisEmpereur
Pallas, si tu le souhaites, et si tu as le temps, tu peux essayer de
raconter comment s'est passé ce difficile entretien avec ton IPR. Nous pouvons essayer d'envisager ensemble comment on peu contrer les assertions cassantes d'un tel personnage. Bien sûr, pour toi, cela ne changera plus grand chose (quoique, dans l'avenir...) mais ça pourra peut-être être utile à d'autres.
As-tu reçu ton rapport ?
raconter comment s'est passé ce difficile entretien avec ton IPR. Nous pouvons essayer d'envisager ensemble comment on peu contrer les assertions cassantes d'un tel personnage. Bien sûr, pour toi, cela ne changera plus grand chose (quoique, dans l'avenir...) mais ça pourra peut-être être utile à d'autres.
As-tu reçu ton rapport ?
- MSFidèle du forum
La première chose à faire en cas de rapport désastreux, n'est-ce pas de refuser de le signer et de demander une contre-inspection?
Je n'ai jamais été dans ce cas de figure mais j'en ai entendu parler.
Je n'ai jamais été dans ce cas de figure mais j'en ai entendu parler.
_________________
Pas de deuxième année d'IUFM!
- henrietteMédiateur
Merci pour cette initiative, Véronique ! Ne nous laissons pas manipuler et museler.
- henrietteMédiateur
Je pense qu'il faut attendre la note, et cela peut prendre un peu plus de temps. Et réserver parfois des surprises de taille.MS a écrit:La première chose à faire en cas de rapport désastreux, n'est-ce pas de refuser de le signer et de demander une contre-inspection?
Je n'ai jamais été dans ce cas de figure mais j'en ai entendu parler.
- User2350Niveau 7
Avant même l'idée de "se défendre", il me semble important de bien montrer le niveau des élèves à l'Inspecteur. Lui donner des cahiers, des textes, des réécritures pour ensuite qu'il comprenne le dispositif choisi. Et là, on peut discuter.
C'est tout ce que je disais hier soir : la transparence sur ce que l'on fait, à partir de ce que savent les élèves.
C'est tout ce que je disais hier soir : la transparence sur ce que l'on fait, à partir de ce que savent les élèves.
- DaphnéDemi-dieu
On ne peut pas contester une note pédagogique.
Par contre on peut contester des propos dans un rapport, écrire à l'IG et demander une contre inspection.
Par contre on peut contester des propos dans un rapport, écrire à l'IG et demander une contre inspection.
- V.MarchaisEmpereur
Si ma mémoire est bonne, aussi bizarre que cela puisse paraître, la démarche à suivre n'est pas la même quand on est agrégé et certifié (je ne vois pas pourquoi mais c'est comme ça). Enfin, il faudrait tout de même que je vérifie auprès de mon syndicat ce que je suis en train de dire. C'est sous toute réserve. Je vais essayer d'en savoir plus.
Quand j'ai eu mon dernier rapport d'inspection, il y a deux ans, j'étais tellement furieuse que je voulais répondre tout de suite, faire débarquer toute l'inspection générale dans mes classes... On (mon syndicat) m'a alors expliqué qu'il fallait de toute façon attendre la note, et qu'une demande de contre-inspection ne serait entendue que s'il y avait préjudice, c'est-à-dire si ma note était baissée. Un IG ne se déplace pas pour des bagatelles. Comme ma note a été augmentée, je n'ai pas pu contester le rapport. Je me suis contentée de signer en faisant par, en quelques lignes, de mes réserves. C'est assez frustrant mais c'est la procédure. Et, finalement, c'est sans conséquences.
Tout ceci me laisse aussi penser que, si les IPR baissent si rarement une note, c'est aussi pour éviter le risque d'être désavoué par une contre-inspection. Un jeu de con, tout ça : je te menace, mais je t'augmente ; je refuse d'obtempérer mais je suis de fait réduite au silence. No comment.
Quand j'ai eu mon dernier rapport d'inspection, il y a deux ans, j'étais tellement furieuse que je voulais répondre tout de suite, faire débarquer toute l'inspection générale dans mes classes... On (mon syndicat) m'a alors expliqué qu'il fallait de toute façon attendre la note, et qu'une demande de contre-inspection ne serait entendue que s'il y avait préjudice, c'est-à-dire si ma note était baissée. Un IG ne se déplace pas pour des bagatelles. Comme ma note a été augmentée, je n'ai pas pu contester le rapport. Je me suis contentée de signer en faisant par, en quelques lignes, de mes réserves. C'est assez frustrant mais c'est la procédure. Et, finalement, c'est sans conséquences.
Tout ceci me laisse aussi penser que, si les IPR baissent si rarement une note, c'est aussi pour éviter le risque d'être désavoué par une contre-inspection. Un jeu de con, tout ça : je te menace, mais je t'augmente ; je refuse d'obtempérer mais je suis de fait réduite au silence. No comment.
- User2350Niveau 7
V.Marchais a écrit:Si ma mémoire est bonne, aussi bizarre que cela puisse paraître, la démarche à suivre n'est pas la même quand on est agrégé et certifié (je ne vois pas pourquoi mais c'est comme ça).
Parce que l'agrégé est noté par son IG, l'IPR étant en quelque sorte son délégué, alors que le certifié dépend de l'IPR.
D'où le fait que l'IPR ne peut pas augmenter substantiellement l'agrégé (on m'a dit maxi 3 points). C'est l'IG qui peut...
Légende urbaine tout ça ???
- DHMonarque
L'année dernière, j'ai été inspectée. Je suis dans l'académie de Lille.
Elle est venue dans ma classe de 1ère S. J'avais décidé de travailler la méthode de l'écriture d'invention, en rappelant les attentes des correcteurs. Nous avons analysé un sujet tombé au bac il y a quelques années.
Je souhaitais amener les élèves à identifier les contraintes implicites et explicites du libellé en dégageant le genre (un dialogue théâtral. Qu'entend-t-on alors par dialogue théâtral?), le registre dominant (polémique. donc quels procédés d'écriture sont attendus?) etc etc...
Après quoi, nous avons analysé une production d'élève et nous avons tenté de voir les défaillances de la copie et d'envisager les différents moyens pouvant améliorer cette dernière.
Bilan. L'IPR estime et affirme de façon péremptoire "qu'il n'y a pas à travailler la méthode et qu'il n' y a pas de méthode. Pas plus pour l'edi que pour la dissert ou le commentaire". c'est INNE Elle nous l'a redit lors de la réunion régroupant tous les collègues et, dans ses lettres annuelles, on voit bien le fait qu'on n'a plus rien à attendre/exiger des élèves. (John, je t'envoie le truc cette semaine!!!).
Pendant une heure, elle m'a démolie. De ses propos je retiendrai:
-avez-vous songé à travailler ces 5 dernières années? Comment? Vous travaillez? C'est encore plus grave que ce que je pensais.
- Si on devait vous reclasser, vous déplacer, je ne sais même pas où l'on pourrait vous mettre.
- Au regard de votre classement au concours,vous n'avez rien à dire.
- Vous pouvez remercier les collègues qui récupèrent vos élèves en première et ceux qui les préparent en seconde.
- Vous êtes très maligne. Vous savez que vous les menez droit dans le mur mais vous faites comme si de rien n'était.
- Je reviendrai vous voir. Parce que, là, c'est vraiment inquiétant.
je n'ai jamais été aussi humiliée de toute ma vie. Elle m'a clairement signifié que j'étais une fainéante, que je profitais du système, que j'avais eu mon concours on-ne-sait-comment, que j'tais vicieuse et j'en passe. J'ai mis trois mois pour m'en remettre..... vraiment. Avec une boule au ventre à l'idée d'affronter les élèves, de leur faire des cours de merde....
Elle est venue dans ma classe de 1ère S. J'avais décidé de travailler la méthode de l'écriture d'invention, en rappelant les attentes des correcteurs. Nous avons analysé un sujet tombé au bac il y a quelques années.
Je souhaitais amener les élèves à identifier les contraintes implicites et explicites du libellé en dégageant le genre (un dialogue théâtral. Qu'entend-t-on alors par dialogue théâtral?), le registre dominant (polémique. donc quels procédés d'écriture sont attendus?) etc etc...
Après quoi, nous avons analysé une production d'élève et nous avons tenté de voir les défaillances de la copie et d'envisager les différents moyens pouvant améliorer cette dernière.
Bilan. L'IPR estime et affirme de façon péremptoire "qu'il n'y a pas à travailler la méthode et qu'il n' y a pas de méthode. Pas plus pour l'edi que pour la dissert ou le commentaire". c'est INNE Elle nous l'a redit lors de la réunion régroupant tous les collègues et, dans ses lettres annuelles, on voit bien le fait qu'on n'a plus rien à attendre/exiger des élèves. (John, je t'envoie le truc cette semaine!!!).
Pendant une heure, elle m'a démolie. De ses propos je retiendrai:
-avez-vous songé à travailler ces 5 dernières années? Comment? Vous travaillez? C'est encore plus grave que ce que je pensais.
- Si on devait vous reclasser, vous déplacer, je ne sais même pas où l'on pourrait vous mettre.
- Au regard de votre classement au concours,vous n'avez rien à dire.
- Vous pouvez remercier les collègues qui récupèrent vos élèves en première et ceux qui les préparent en seconde.
- Vous êtes très maligne. Vous savez que vous les menez droit dans le mur mais vous faites comme si de rien n'était.
- Je reviendrai vous voir. Parce que, là, c'est vraiment inquiétant.
je n'ai jamais été aussi humiliée de toute ma vie. Elle m'a clairement signifié que j'étais une fainéante, que je profitais du système, que j'avais eu mon concours on-ne-sait-comment, que j'tais vicieuse et j'en passe. J'ai mis trois mois pour m'en remettre..... vraiment. Avec une boule au ventre à l'idée d'affronter les élèves, de leur faire des cours de merde....
- henrietteMédiateur
Dr Housette, cette bonne femme est une perverse qui prend plaisir à détruire le gens, ni plus ni moins. Ca devait être quelque chose quand elle était face à des élèves - on comprend qu'elle ne le soit plus ! En d'autres temps d'autres lieux, elle aurait pu faire une carrière fulgurante.
Il faut dénoncer de tels propos et de tels comportements qui atteignent la dignité de l'enseignant ! Qu'elle remette en cause ta pédagogie est une chose, mais qu'elle te traite de fainéante profiteuse etc. c'est absolument inadmissible. A-t-elle écrit cela dans ton rapport ?
Il faut dénoncer de tels propos et de tels comportements qui atteignent la dignité de l'enseignant ! Qu'elle remette en cause ta pédagogie est une chose, mais qu'elle te traite de fainéante profiteuse etc. c'est absolument inadmissible. A-t-elle écrit cela dans ton rapport ?
- V.MarchaisEmpereur
Whaouh, Dr Housette, la tienne, elle est gratinée ! Pas possible, on a eu la même.
La seule année où j'ai travaillé au lycée, j'ai été inspectée par une dénommée XXX qui m'a fait exactement les mêmes reproches : on ne doit pas enseigner de méthodes, c'est ignoble, fascisant : nous formatons les élèves, en faisons des robots...
???
Face à des hystériques pareils, l'effet miroir est redoutable. Ca vaut ce que ça vaut, et j'imagine que tout cela est affaire de personnalité, mais plus on me gueule dessus, plus je deviens exquise, suave, souriante et... redoutable ! C'est savoureux de voir l'autre s'énerver, perdre ses moyens, et de lui en faire prendre conscience par une attitude extrêmement policée. Mais ça, ça n'est pas très constructif.
Par contre, il semble qu'en pareil cas, il faut pointer deux choses :
1°) La gratuité de l'assertion : "Il ne faut pas enseigner de méthode". Au nom de quoi ? On fait l'imbécile et on demande des explications.
Ensuite, contre cette gratuité, on pose des faits : "Madame, j'entends bien ce que vous me dites. Mais voilà la situation. Mes élèves étaient perdus. Quand je leur demandais de faire un commentaire, épreuve à laquelle ils seront confrontés sous peu à l'examen, ils étaient totalement perdus. Ce sont eux qui m'ont demandé des méthodes. Devais-je refuser de prendre en compte leur demande ? Enfin, je constate que, depuis que je leur ai donné ces méthodes, la plupart sont nettement plus à l'aise. Ils progressent lentement mais sûrement. Ne dois-je tenir aucun compte de ce constat ?"
2°) Pointer la violence du propos de l'IPR. Pour cela, la reformulation est très efficace : "Vous semblez dire que je serais incompétente au point que vous ne voyez même pas quelle place on pourrait m'octroyer ? Pourriez-vous préciser votre propos, dans la mesure où vous pensez qu'il fait partie de votre mission pédagogique de conseil."
L'IPR dit qu'il reviendra : "Avec plaisir. Je serai ravie de vous montrer les progrès de mes élèves."
Et constituer un dossier en photocopiant des copies d'élèves (anonymées, surtout : c'est pas le moment de se mettre en faute). C'est long, chiant, mais je l'ai fait : on a alors des faits imparables sur lesquels s'appuyer, plutôt que du baratin idéologique.
La seule année où j'ai travaillé au lycée, j'ai été inspectée par une dénommée XXX qui m'a fait exactement les mêmes reproches : on ne doit pas enseigner de méthodes, c'est ignoble, fascisant : nous formatons les élèves, en faisons des robots...
???
Face à des hystériques pareils, l'effet miroir est redoutable. Ca vaut ce que ça vaut, et j'imagine que tout cela est affaire de personnalité, mais plus on me gueule dessus, plus je deviens exquise, suave, souriante et... redoutable ! C'est savoureux de voir l'autre s'énerver, perdre ses moyens, et de lui en faire prendre conscience par une attitude extrêmement policée. Mais ça, ça n'est pas très constructif.
Par contre, il semble qu'en pareil cas, il faut pointer deux choses :
1°) La gratuité de l'assertion : "Il ne faut pas enseigner de méthode". Au nom de quoi ? On fait l'imbécile et on demande des explications.
Ensuite, contre cette gratuité, on pose des faits : "Madame, j'entends bien ce que vous me dites. Mais voilà la situation. Mes élèves étaient perdus. Quand je leur demandais de faire un commentaire, épreuve à laquelle ils seront confrontés sous peu à l'examen, ils étaient totalement perdus. Ce sont eux qui m'ont demandé des méthodes. Devais-je refuser de prendre en compte leur demande ? Enfin, je constate que, depuis que je leur ai donné ces méthodes, la plupart sont nettement plus à l'aise. Ils progressent lentement mais sûrement. Ne dois-je tenir aucun compte de ce constat ?"
2°) Pointer la violence du propos de l'IPR. Pour cela, la reformulation est très efficace : "Vous semblez dire que je serais incompétente au point que vous ne voyez même pas quelle place on pourrait m'octroyer ? Pourriez-vous préciser votre propos, dans la mesure où vous pensez qu'il fait partie de votre mission pédagogique de conseil."
L'IPR dit qu'il reviendra : "Avec plaisir. Je serai ravie de vous montrer les progrès de mes élèves."
Et constituer un dossier en photocopiant des copies d'élèves (anonymées, surtout : c'est pas le moment de se mettre en faute). C'est long, chiant, mais je l'ai fait : on a alors des faits imparables sur lesquels s'appuyer, plutôt que du baratin idéologique.
- DHMonarque
Non. Evidemment. Juste que j'étais "jeune" et que je devais "suivre des formations".
Le mal est fait parce qu'elle a tenu le même discours au Proviseur et son adjoint.
Bonjour tristesse....
Le mal est fait parce qu'elle a tenu le même discours au Proviseur et son adjoint.
Bonjour tristesse....
- V.MarchaisEmpereur
Un petit mot sur les rapports avec la direction. Ce que je vais dire est loin d'être valable partout, avec tous les chefs, mais ça peut être utile. A chacun d'évaluer les rapports qu'il a avec sa hiérarchie.
Il n'est jamais agréable d'apprendre qu'on s'est fait démolir auprès de son chef par son IPR. Surtout qu'une fois que le mal est fait, qu'on est en position de devoir se justifier, c'est très difficile : il y a une sorte de suspicion qui pèse sur notre personne. Nos chers IPR savent très bien appliquer le mot de Goebbels : "Dites du mal de quelqu'un, il en restera toujours quelque chose".
Alors je préfère prendre les devants. Il y a quelques années, j'ai demandé un entretien à ma chef, je lui ai expliqué comment je travaillais, pourquoi ce choix, et dans quelle mesure cela me mettait en porte-à-faux avec les programmes, non quant aux contenus mais quant aux méthodes. Croyez-moi, je sais être très convaincante sur la nécessité d'enseigner méthodiquement la grammaire aux enfants, ainsi que le vocabulaire. Dans le même temps, j'ai fait une info aux parents. En substance : ne vous inquiétez pas, même si ma méthode est un peu différente de celle de mes collègues, vos enfants feront le programme normalement et je suis à votre disposition pour toute question. Au début, ma chef était un peu inquiète : c'est quoi cet OVNI ? Mais les parents (enfin, ceux qui ont un avis sur la question, c'est-à-dire ceux qu'on retrouve dans les associations, au CA...) ont fortement plébiscité "ma" méthode, très classique, donc compréhensible pour eux, et ma chef a été rassurée. Ca marche, les parents sont d'accord, donc on valide. Dans le même temps, je me suis bougée : mise en place d'une liaison CM2-6e axée sur l'enrichissement du lexique...
Bref, quand l'IPR a débarqué dans le bureau de la chef, cette dernière savait ce qu'elle allait entendre, mais son opinion sur mon travail était faite. Et dans la foulée de mon rapport, elle a sensiblement augmenté ma note administrative pour compenser.
Cette année, nouveau chef. Rebelotte. Ce monsieur a des enfants scolarisé au Primaire : il a jugé mon discours sur l'enseignement de la langue des plus raisonnables.
Mon IPR aussi m'a dit qu'elle reviendrait : pas de problème. Je l'attends. Le terrain est balisé.
Il n'est jamais agréable d'apprendre qu'on s'est fait démolir auprès de son chef par son IPR. Surtout qu'une fois que le mal est fait, qu'on est en position de devoir se justifier, c'est très difficile : il y a une sorte de suspicion qui pèse sur notre personne. Nos chers IPR savent très bien appliquer le mot de Goebbels : "Dites du mal de quelqu'un, il en restera toujours quelque chose".
Alors je préfère prendre les devants. Il y a quelques années, j'ai demandé un entretien à ma chef, je lui ai expliqué comment je travaillais, pourquoi ce choix, et dans quelle mesure cela me mettait en porte-à-faux avec les programmes, non quant aux contenus mais quant aux méthodes. Croyez-moi, je sais être très convaincante sur la nécessité d'enseigner méthodiquement la grammaire aux enfants, ainsi que le vocabulaire. Dans le même temps, j'ai fait une info aux parents. En substance : ne vous inquiétez pas, même si ma méthode est un peu différente de celle de mes collègues, vos enfants feront le programme normalement et je suis à votre disposition pour toute question. Au début, ma chef était un peu inquiète : c'est quoi cet OVNI ? Mais les parents (enfin, ceux qui ont un avis sur la question, c'est-à-dire ceux qu'on retrouve dans les associations, au CA...) ont fortement plébiscité "ma" méthode, très classique, donc compréhensible pour eux, et ma chef a été rassurée. Ca marche, les parents sont d'accord, donc on valide. Dans le même temps, je me suis bougée : mise en place d'une liaison CM2-6e axée sur l'enrichissement du lexique...
Bref, quand l'IPR a débarqué dans le bureau de la chef, cette dernière savait ce qu'elle allait entendre, mais son opinion sur mon travail était faite. Et dans la foulée de mon rapport, elle a sensiblement augmenté ma note administrative pour compenser.
Cette année, nouveau chef. Rebelotte. Ce monsieur a des enfants scolarisé au Primaire : il a jugé mon discours sur l'enseignement de la langue des plus raisonnables.
Mon IPR aussi m'a dit qu'elle reviendrait : pas de problème. Je l'attends. Le terrain est balisé.
- romainNiveau 5
Dr Housette, je pense savoir de qui tu parles. Cette personne est redoutée dans l'académie.
- ysabelDevin
Dr Housette a écrit:L'année dernière, j'ai été inspectée. Je suis dans l'académie de Lille.
Elle est venue dans ma classe de 1ère S. J'avais décidé de travailler la méthode de l'écriture d'invention, en rappelant les attentes des correcteurs. Nous avons analysé un sujet tombé au bac il y a quelques années.
Je souhaitais amener les élèves à identifier les contraintes implicites et explicites du libellé en dégageant le genre (un dialogue théâtral. Qu'entend-t-on alors par dialogue théâtral?), le registre dominant (polémique. donc quels procédés d'écriture sont attendus?) etc etc...
Après quoi, nous avons analysé une production d'élève et nous avons tenté de voir les défaillances de la copie et d'envisager les différents moyens pouvant améliorer cette dernière.
Bilan. L'IPR estime et affirme de façon péremptoire "qu'il n'y a pas à travailler la méthode et qu'il n' y a pas de méthode. Pas plus pour l'edi que pour la dissert ou le commentaire". c'est INNE Elle nous l'a redit lors de la réunion régroupant tous les collègues et, dans ses lettres annuelles, on voit bien le fait qu'on n'a plus rien à attendre/exiger des élèves. (John, je t'envoie le truc cette semaine!!!).
Pendant une heure, elle m'a démolie. De ses propos je retiendrai:
-avez-vous songé à travailler ces 5 dernières années? Comment? Vous travaillez? C'est encore plus grave que ce que je pensais.
- Si on devait vous reclasser, vous déplacer, je ne sais même pas où l'on pourrait vous mettre.
- Au regard de votre classement au concours,vous n'avez rien à dire.
- Vous pouvez remercier les collègues qui récupèrent vos élèves en première et ceux qui les préparent en seconde.
- Vous êtes très maligne. Vous savez que vous les menez droit dans le mur mais vous faites comme si de rien n'était.
- Je reviendrai vous voir. Parce que, là, c'est vraiment inquiétant.
je n'ai jamais été aussi humiliée de toute ma vie. Elle m'a clairement signifié que j'étais une fainéante, que je profitais du système, que j'avais eu mon concours on-ne-sait-comment, que j'tais vicieuse et j'en passe. J'ai mis trois mois pour m'en remettre..... vraiment. Avec une boule au ventre à l'idée d'affronter les élèves, de leur faire des cours de merde....
Ton IPR ressemble vachement à la mienne !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- V.MarchaisEmpereur
Il ne le fera jamais : il sait bien qu'il outrepasse par ses propos les limites de sa fonction.
Les pratiques décrites relèvent davantage du harcèlement que de la pédagogie.
Les pratiques décrites relèvent davantage du harcèlement que de la pédagogie.
- henrietteMédiateur
Mais quel recours a-t-on alors face à cela : aucun ? Car c'est ce qui détruit le plus le prof, s'entendre sortir de pareilles horreurs !
- V.MarchaisEmpereur
C'est pour cela que je crois que nous avons besoin d'un post comme celui-ci, Henriette. Parce que "ces gens-là" savent très bien la limite à ne pas franchir et ne se mettront pas en défaut. Ils n'empêche qu'en attendant, comme tu le dis, ils font du mal. Il faut apprendre à répondre, à interrompre l'IPR et à l'interpeller sur la violence de ses propos.
Je crois que si un inspecteur se permettait ce genre de choses avec moi :
1°) Je l'interromprais en lui demandant : "Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Au nom de quoi vous permettez-vous un jugement aussi définitif ? Est-ce là votre idée du conseil et de la pédagogie ? Que diriez-vous si je me conduisais de cette manière avec mes élèves ?"
2°) J'exigerais que la suite de l'entretien se passe en présence d'un témoin, par exemple le chef d'établissement. Lors de ma dernière inspection, connaissant la bête, j'avais demandé à ma chef de se tenir dans le bureau juste à côté, prête à intervenir en cas de nécessité. Mais si mon IPR était bornée sur le plan des méthodes, elle n'a pas dérapé à ce point, pas donné dans l'attaque de la personne.
Je crois que si un inspecteur se permettait ce genre de choses avec moi :
1°) Je l'interromprais en lui demandant : "Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Au nom de quoi vous permettez-vous un jugement aussi définitif ? Est-ce là votre idée du conseil et de la pédagogie ? Que diriez-vous si je me conduisais de cette manière avec mes élèves ?"
2°) J'exigerais que la suite de l'entretien se passe en présence d'un témoin, par exemple le chef d'établissement. Lors de ma dernière inspection, connaissant la bête, j'avais demandé à ma chef de se tenir dans le bureau juste à côté, prête à intervenir en cas de nécessité. Mais si mon IPR était bornée sur le plan des méthodes, elle n'a pas dérapé à ce point, pas donné dans l'attaque de la personne.
- thrasybuleDevin
Je suis abasourdi par tout ce que vous racontez... C'est du harcèlement pur et simple, n'y aurait-il pas un recours? Quels sont les textes qui nous protègent face à de tels procédés? Docteur Housette, je ne sais pas comme tu as fait, moi je ne m'en serais pas remis: cette femme a manifestement besoin d'un bon thérapeute
- DaphnéDemi-dieu
Le problème c'est que ce ne sont souvent que des propos tenus oralement, jamais par écrit, difficile donc de réagir si ce n'est pendant l'entretien.
- henrietteMédiateur
Peut-on demander à être accompagné d'un représentant syndical lors du fameux entretien, comme on peut le faire quand on est convoqué chez le CDE par exemple ?
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