- dandfNiveau 9
Auriez vous une idée car je sèche!
Je cherche une nouvelle réaliste pas trop compliquée pour faire écrire une suite de texte à mes 4ème en enlevant la chute!
Sachant qu'avec eux j'ai principalement étudié Maupassant et qu'en 3ème j'ai vu Angèle, Lucien, Dolfi, Le reflet etc
J'ai peur qu'ills communiquent entre niveaux!!!
Merci d'avance
Je cherche une nouvelle réaliste pas trop compliquée pour faire écrire une suite de texte à mes 4ème en enlevant la chute!
Sachant qu'avec eux j'ai principalement étudié Maupassant et qu'en 3ème j'ai vu Angèle, Lucien, Dolfi, Le reflet etc
J'ai peur qu'ills communiquent entre niveaux!!!
Merci d'avance
- dandfNiveau 9
Cauchemar en jaune? C'est un peu glauque de leur faire écrire la suite ou pas?
- InvitéeHrÉrudit
Je possède les cours de qulequ'un qui a choisi La photographie de J. Sternberg. Incipit + suite à imaginer. La nouvelle se trouve dans le recueil Histoires à mourir de vous.
- dandfNiveau 9
J'aime bien cette nouvelle mais j'ai peur de semer le trouble dans l'esprit des élèves en exploitant une nouvelle fantastique...
- miss sophieExpert spécialisé
Tu peux leur donner ceci, je l'ai fait en 4e.
Voici le début d’une nouvelle de Guy de Maupassant…
Comme il habitait les Batignolles, étant employé au ministère de l'Instruction publique, il prenait chaque matin l'omnibus, pour se rendre à son bureau. Et chaque matin il voyageait jusqu'au centre de Paris, en face d'une jeune fille dont il devint amoureux.
Elle allait à son magasin, tous les jours, à la même heure. C'était une petite brunette, de ces brunes dont les yeux sont si noirs qu'ils ont l'air de taches, et dont le teint a des reflets d'ivoire. Il la voyait apparaître toujours au coin de la même rue ; et elle se mettait à courir pour rattraper la lourde voiture.
Elle courait d'un petit air pressé, souple et gracieux ; et elle sautait sur le marchepied avant que les chevaux fussent tout à fait arrêtés. Puis elle pénétrait dans l'intérieur en soufflant un peu, et, s'étant assise, jetait un regard autour d'elle.
La première fois qu'il la vit, François Tessier sentit que cette figure-Ià lui plaisait infiniment. On rencontre parfois de ces femmes qu'on a envie de serrer éperdument dans ses bras, tout de suite, sans les connaître. Elle répondait, cette jeune fille, à ses désirs intimes, à ses attentes secrètes, à cette sorte d'idéal d'amour qu'on porte, sans le savoir, au fond du cœur.
Il la regardait obstinément, malgré lui. Gênée par cette contemplation, elle rougit. Il s'en aperçut et voulut détourner les yeux ; mais il les ramenait à tout moment sur elle, quoiqu'il s'efforçât de les fixer ailleurs.
Au bout de quelques jours, ils se connurent sans s'être parlé. Il lui cédait sa place quand la voiture était pleine et montait sur l'impériale1, bien que cela le désolât. Elle le saluait maintenant d'un petit sourire ; et, quoiqu'elle baissât toujours les yeux sous son regard qu'elle sentait trop vif, elle ne semblait plus fâchée d'être contemplée ainsi.
Ils finirent par causer.
Guy de Maupassant, Le père, 1883
1. Étage supérieur de l' omnibus.
Voici le début d’une nouvelle de Guy de Maupassant…
Comme il habitait les Batignolles, étant employé au ministère de l'Instruction publique, il prenait chaque matin l'omnibus, pour se rendre à son bureau. Et chaque matin il voyageait jusqu'au centre de Paris, en face d'une jeune fille dont il devint amoureux.
Elle allait à son magasin, tous les jours, à la même heure. C'était une petite brunette, de ces brunes dont les yeux sont si noirs qu'ils ont l'air de taches, et dont le teint a des reflets d'ivoire. Il la voyait apparaître toujours au coin de la même rue ; et elle se mettait à courir pour rattraper la lourde voiture.
Elle courait d'un petit air pressé, souple et gracieux ; et elle sautait sur le marchepied avant que les chevaux fussent tout à fait arrêtés. Puis elle pénétrait dans l'intérieur en soufflant un peu, et, s'étant assise, jetait un regard autour d'elle.
La première fois qu'il la vit, François Tessier sentit que cette figure-Ià lui plaisait infiniment. On rencontre parfois de ces femmes qu'on a envie de serrer éperdument dans ses bras, tout de suite, sans les connaître. Elle répondait, cette jeune fille, à ses désirs intimes, à ses attentes secrètes, à cette sorte d'idéal d'amour qu'on porte, sans le savoir, au fond du cœur.
Il la regardait obstinément, malgré lui. Gênée par cette contemplation, elle rougit. Il s'en aperçut et voulut détourner les yeux ; mais il les ramenait à tout moment sur elle, quoiqu'il s'efforçât de les fixer ailleurs.
Au bout de quelques jours, ils se connurent sans s'être parlé. Il lui cédait sa place quand la voiture était pleine et montait sur l'impériale1, bien que cela le désolât. Elle le saluait maintenant d'un petit sourire ; et, quoiqu'elle baissât toujours les yeux sous son regard qu'elle sentait trop vif, elle ne semblait plus fâchée d'être contemplée ainsi.
Ils finirent par causer.
Guy de Maupassant, Le père, 1883
1. Étage supérieur de l' omnibus.
- dandfNiveau 9
Merci Miss Sophie
J'ai honte je ne connaissais pas...
J'ai honte je ne connaissais pas...
- kimyGrand sage
Je leur ai donné la suite de "Cauchemar en jaune" à faire à la maison.
Rien de glauque ... je trouve.
Rien de glauque ... je trouve.
- dandfNiveau 9
En fait j'ai peur que eux produisent du glauque!
Tu avais donné la chute ou pas?
Tu avais donné la chute ou pas?
- Aurélie33Niveau 5
J'ai donné la suite de "La Tisane" de Bloy et celle de : «Cuisine à l’italienne », dans Petits polars à l’usage des grands, de Sophie Loubière.
- kimyGrand sage
dandf a écrit:En fait j'ai peur que eux produise du glauque!
Tu avais donné la chute ou pas?
Ils avaient la nouvelle complète et devait imaginer la suite.
Ils ont presque tous parlé de la fuite du personnage avec ses millions et de sa nouvelle vie.
- miss sophieExpert spécialisé
A savoir concernant la nouvelle "Le père" de Maupassant : dans la suite, l'homme séduit la jeune femme qui "faute" (et en est horrifiée), puis il se lasse d'elle et l'abandonne le jour où elle tombe enceinte. Des années plus tard, vieilli et toujours célibataire, très seul, ayant raté sa vie en fait, l'homme croise à nouveau la femme et veut absolument rencontrer son enfant. Le mari (au courant de tout et très digne) accepte une brève entrevue ; l'homme embrasse son enfant et s'en va...
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