Prof stagiaire à 18h déçue...

lene75 a écrit:Diotime, 1re chose, si tes élèves t'ont bordélisée dès le 1er jour, ce ne sont pas des élèves faciles, les élèves faciles attendent de voir avant. Donc déjà tu t'enlèves de la tête que tu ne t'en sors pas avec des élèves faciles.Les élèves handicapés à gérer en plus, c'est lourd aussi, donc tu n'es pas dans une situation facile.

Ensuite tu ne vas quand même pas te laisser pourrir la vie par des petits cons, tu ne crois pas ? Donc maintenant que tu as repris confiance en toi ,...

Et puis tu sais, mon année de stage, j'ai une classe avec laquelle c'était l'horreur absolue, le conflit ouvert, j'allais en cours en me demandant ce qu'il allait encore m'arriver aujourd'hui, enfin bref, je te passe les détails, eh ben il m'arrive de recevoir des mails d'élèves de cette classe qui me remercient pour ce que je leur ai appris, comme quoi il y a quand même des choses qui sont passées malgré le bordel constant, les insolences, les provocations, etc.

Courage, aie confiance en toi et essaie de te rapprocher d'autres stagiaires si tu peux.

je suis totalement d'accord avec toi lene75 et j'aurai bien voulu voir plus de prof comme toi (avouant ses faiblesse , ses chutes et son parcours) dans les établissements que j'ai fréquenté...
je sais que tu veux les rebooster à bloque mais je voulais seulement nuancer aux jeunes collègues malmenés afin qu'ils ne pensent pas que les élèves sont des petits cons....
ma méthode après des cas de gueulante qui ne faisait aucun effet sur l'élève 5ème qui refuse de s'assoir et qui se balade allègrement dans la classe en me parlant de façon insolente ou les 3èmes jeunes caïds du quartier qui tiennent tête aux flics en patrouille cachés dans leur véhiculent , qui profitent de ma première année pour abuser de mon inexpérience, même ceux la à ne sont pas des cons (à moins que tu l'ai employé de façon affective)... ils ne savent pas ce qu'ils font , j'ai aussi été un petit con à mes heures... ils ne sont pas né cons... il le sont devenus , ils font les cons si on leur laisse le temps de le faire....
ce sont les pensées qui m'ont permis de ne pas resté bloqué dans la confrontation et l'incompréhension même du plus perturbateur ou du plus violent. Je le précise car cela a fonctionné et fonctionne encore aujourd'hui.
Les élèves sont destinés à être "élevés" plus haut... plus on les rabaisse, moins on les respecte, moins on les imagine comme adultes responsables en devenir et plus la confrontation risque de jaillir.
Bien sûr si les problèmes moraux et sociaux sont trop lourds à l'extérieur de l'établissement (rue ou société des médias , de la consommation....) certains élèves ne sont pas sensible à cette distinction et sont alors exclu du cours ou de l'établissement.
J'espère avoir apporté un petite pierre à la construction de nos jeunes collègues.

Oui, moi aussi c'est ce qui m'a le plus servi, le stage en immersion ! Dans un LP alors que je suis prof de philo : a priori rien à voir et pourtant... Je regrette seulement qu'on y ait assisté à si peu de cours, j'aurais bien aimé passer la semaine à suivre des classes. Un "stage" d'une heure dans le bureau de ma CPE comptétente m'a beaucoup appris aussi.

Quant aux anti-dépresseurs... bien souvent la question d'en prendre ou pas ne se pose même pas : la dépression est une maladie très physique, ce n'est pas un simple mal-être, et les anti-dépresseurs peuvent vraiment soigner.

@profsvt : "petits cons", c'est une façon de parler mais aussi d'envisager les choses dans un certain contexte, parce qu'il faut d'abord se sauver soi-même avant de pouvoir aider les autres, surtout quand la situation est déjà dégradée. Si tu veux, ça désigne plus un rôle qu'une personne, dans le fond, je les aime bien mais il faut parfois savoir se protéger. Après on peut aussi progressivement découvrir les causes de certains comportements mais quand on commence d'emblée avec des classes de 35 où les "cas" sont nombreux et variés, ça me paraît difficile. J'ai eu la chance d'avoir des élèves polis, respectueux et qui exprimaient beaucoup de choses l'an dernier, du coup, grâce à des "Je suis vexé par ma note", par exemple, j'ai pu comprendre certaines réactions agressives d'élèves que j'avais pu avoir avant, mais de là à trouver des solutions, ça reste compliqué. Tu t'y prends comment concrètement ?

J'ai eu la chance pendant mon année de stage d'avoir des profs autour de moi qui m'ont dit qu'eux aussi avaient ou avaient eu des difficultés et ça m'a vraiment aidée alors si je peux faire pareil. C'est très dur de croire qu'on est le seul à ne pas s'en sortir ou à qui il arrive tel ou tel truc alors ceux qui m'ont dit toute l'année "Je comprends pas, avec moi ça se passe bien" pour ensuite marquer "perturbateur" sur les dossiers de bac des élèves et me dire "Vas-y, c'est le moment de te venger de ce qu'ils t'ont fait subir toute l'année" (le smiley, c'est pour les profs en question).

surtout, on ne cesse de nous répéter que les élèves d'aujourd'hui ont changé, que ce ne sont plus les enfants d'avant. c'est faux, ce ne sont pas les enfants qui ont changé mais notre façon de les éduquer, on leur a laissé le champ libre, et on en récolte les fruits.
Lene75 se souvient sûrement du passage de la république où Platon dit que lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et les flattent, c'est le début de la tyrannie...

Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent ...

marquisedemerteuil a écrit:surtout, on ne cesse de nous répéter que les élèves d'aujourd'hui ont changé, que ce ne sont plus les enfants d'avant. c'est faux, ce ne sont pas les enfants qui ont changé mais notre façon de les éduquer

entièrement d'accord et aussi ce qui est demandé aux enseignants ...

J'ai eu la chance pendant mon année de stage d'avoir des profs autour de moi qui m'ont dit qu'eux aussi avaient ou avaient eu des difficultés et ça m'a vraiment aidée alors si je peux faire pareil. C'est très dur de croire qu'on est le seul à ne pas s'en sortir ou à qui il arrive tel ou tel truc alors ceux qui m'ont dit toute l'année "Je comprends pas, avec moi ça se passe bien" pour ensuite marquer "perturbateur" sur les dossiers de bac des élèves et me dire "Vas-y, c'est le moment de te venger de ce qu'ils t'ont fait subir toute l'année"

en effet j'en ai connu des tas de ces collègues qui n'ont pas résolu ce rapport avec les élèves... et qui répondant cela aux jeunes collègues , les laissent seuls et concourent à les culpabiliser... ça me fout bien sûr la haine...
en conseil de classe quand j'entends cela je suis le seul à réagir (en général je ferme ma bouche , je laisse les collègues jeter leur fiel accumuler pendant les cours alors que de toute façon nous ne sommes là qu'à titre consultatif et que le "chef" décide de l'orientation... et que de toute façon quelque soit la moyenne il fait tout pour qu'il n'y ai pas de redoublement , ainsi les élèves qui ont font des efforts ne comprennent pas pourquoi leur voisin de classe qui perturbe la plupart de cours chaque jour et rend copie blanche passe lui sans effort...à quoi servent nos cours, quelle sera son orientation en 3ème?... mais je me disperse...
donc je dis au collègue qui dit " qu'avec lui tout se passe bien" : et bien mon cher puisque cela se passe bien dans ton cours (je ne précise pas comment cela se passe dans le mien puisque l'on ne me demande jamais c'est tabou... ) pourras tu user de ta pédagogie et de ta bonne influence pour qu'untel fasse de même dans les autres matières et notamment celle de notre jeune collègue... en général c'est surtout mes collègues d'EPS qui agissent ainsi , je comprends souvent que nombre d'élèves peuvent se révéler dans cette discipline, à la bonne heure mais ils doivent alors soutenir les collègues en pointant du doigt l'élève et l'inciter à montrer ses capacités également lorsqu'il doit rester visser sur sa chaise entre 4 murs souvent trop rapprochés.
Je sais que le concours d'EPS met plus l'accent sur la compréhension de l'ado et la dynamique de groupe mais mes collègues d'EPS oublient la difficulté à tenir ce même groupe dans une salle de classe.
D'autres collègues prennent un malin plaisir à dire qu'avec eux cela se passe bien ( les élèves les aiment...) : malheureusement ces collègues ont besoin de reconnaissance et dès qu'un élève ne les aime pas , ils se mettent tout simplement à détester cet élèves... si je suis témoin d'un prof qui dit cela à un jeune collègue j'invite ce même prof à accepter le collègue dans son cours pour observer la dynamique de classe ...on trouve toujours une excuse.. untel en math a besoin de voir ce que je fais avec les graphiques en SVT , untel en anglais peut traduire des mots en cours...etc... mais bizarrement souvent le collègue est frileux à l'idée d'accueillir le jeune collègue...

par rapport aux réactions des élèves... il faut prendre en considération chaque personnalité et son niveau... impossible : non (j'ai parfois eu 325 élève par an)... tendance qui augmente puisque les dédoublements se raréfient en SVT... j'ai une pensée pour mes collègues d'ART plastique et musical qui ont plus de classes que moi... ceux qui étaient agrégés sortaient la tête de l'eau....
Les élèves qui ne s'expriment pas on les invite à le faire cela commence par les forcer à comprendre leur note... "Qui ne comprends pas pourquoi il a une mauvaise note?... aviez vous révisé ? non..vous avez donc votre réponse... comment révisez vous?... avec de la musique, un portable dans la main et vers 23 heure à 1 heure du matin...va falloir changer cela mais je ne peux pas être chez vous donc on va demander l'aide de vos parents...etc... je prends aussi l'exemple de ceux qui ont toujours de bonnes notes.. il y en a toujours... j'interroge ceux qui peinent sur ce constat et c'est eux m^me qui demandent quelle est la méthode de leur camarade...c'est de la gestion de groupe classe, de l'heure de vie scolaire que je fais souvent à la place du PP ...Mais parce que cela me permet d'avancer avec mes élève sans perdre d'énergie toute l'année...il prennent confiances petit à petit... avant j'ai aussi demandé dans le fameux questionnaire de début d'année: quels sont leurs passe temps, quels élève ils pensent être, qu'est ce que serait un prof parfait pour eux, à quoi sert l'école et ma matière... tout cela est une très bonne base pour s'apercevoir à quel type de catégorie sociale on a à faire et comment l'élève se perçois... et cela nous oblige à justifier notre rôle dans la société , l'éducation nationale dont on fait partie, la nécessité du savoir , prendre en compte leur peur de l'avenir, l'image que leur projète leur parents et les informations... etc.. cela les fait s'exprimer.. chaque année je suis sidéré par la maturité que peuvent avoir des 6ème . Je vais tenter de vous poster ces questionnaires.
Le problème c'est que dans notre formation on ne nous a jamais fait réfléchir au rôle de l'éducation... certains ne sont pas capable de le justifier eux même dans leur propre famille...
Au dessus de mon tableau est inscrit: Le pire ennemi de l'humanité est l'ignorance. Cela résonne dans l'esprit des élèves.
L'agressivité de mes élèves est autrement plus dure: APV entouré par les cités, conditions sociales très défavorisées, l'agressivité, le racisme, le sexisme,l'homophobie , l'antisémitisme, ... présent chaque jours...mais on est obligé de comprendre tout cela et cela dépasse les murs du collège. Si l'on ne sait pas quelle est notre place dans la société, si l'on ne croit pas sincèrement à notre rôle de passeur de savoir, on ne peut pas tenir longtemps devant des élèves qui ont besoin de vous.
Je tourne chaque problème dans tous les sens...
pour moi aucun élève est "con" il le devient par angoisse, besoin de se faire remarquer, ennui... (j'ai bon nombre de collègue qui insultaient les élèves en salle des profs pour relâcher, la pression mais je me le suis toujours interdit...la colère reste, tout comme le problème)...il faut comprendre et ce que j'ai pour ma part compris c'est que:
moins nous sommes formés, moins nous avons de moyens, plus on va rejeter la faute sur les élèves ou sur nous (en nous culpabilisant) ou sur les collègues (combien de fois nous avons du tirer la sonnette d'alarme quand on commençait à s'engueuler entre collègues) .. bon parfois faut quand le faire mais en douceur pour faire passer les message...
alors que les vrais cons:
ce sont ceux qui diminue les postes , le nombre de classe , augmente le nombre d'élèves, appâte les collègues avec des heures sup ....
Ces cons là sacrifient les élèves et les collègues qui finissent par s'essouffler ou par s'étriper... mais le problème c'est que je sais pourquoi ils le font (pour le fric et parce que leur enfants ne sont pas dans ces écoles... au fait ou est le lieu de la manif pour Neuilly sur Seine?

Je ne sais pas si j'ai répondu à ta question.

profsvt a écrit:Je ne sais pas si j'ai répondu à ta question.

Oui, à peu près, même si faire en sorte qu'ils comprennent leurs notes, j'essaie déjà !

Je suis ben entourée dans mon établissement et j'aime bien être avec les élèves en classe mais des fois, comme ce matin...boum...je ne peux pas bosser/réfléchir parce que j'ai un coup de blues: "C'est bon ce que je fais?" "D'ailleurs... je vais faire quoi avec eux demain??" "Les élèves aimeront?" "Suis-je une bonne professeur?"
...Tellement de doutes et tellement seule (je rappelle que je suis stagiaire)
Vous aussi vous vous réveillez des matins comme ça avec des doutes, ce genre de questions en tête?

Et cette ******** de "plateforme de "formation"" de l'académie de Versailles ne fonctionne toujours pas malgré mes mails aux services com' du rectorat...

guizmogirl a écrit:je ne peux pas bosser/réfléchir parce que j'ai un coup de blues: "C'est bon ce que je fais?" "D'ailleurs... je vais faire quoi avec eux demain??" "Les élèves aimeront?" "Suis-je une bonne professeur?"
...Tellement de doutes et tellement seule (je rappelle que je suis stagiaire)
Vous aussi vous vous réveillez des matins comme ça avec des doutes, ce genre de questions en tête?

Tous les jours, guizmo, si cela peut te rassurer, et cela fait sept ans que j'enseigne en apv/zep, et même que cette année j'ai des classes faciles...
C'est surtout quand on sort de cours : pourquoi est-ce qu'ils étaient bavards? Pourquoi I...passe-t-il son temps avachi sur sa table? J....est incapable de répéter ce que je dis, il n'écoute rien, et bon sang, quand ce sixième m' a dit "tiens-moi la q..." est-ce qu'il parlait vraiment d'un chat? Et ses larmes alors, c'était peut-être du chiqué? Je me suis fait avoir, ou j'ai été trop sévère? Et ce cours là, qu'est-ce qu'il était long, j'aurais dû raccourcir, c'est sûr, je ne sais pas faire...
Parle ensuite avec tes collègues, et tu verras que oui, les 3ème bavardent dans tous les cours, que finalement tu as de la chance parce que I...écrit en cours ( ah bon, l'année dernière il ne le faisait pas?), que les sixièmes ne connaissent rien à la vie et passent leur temps à dire des trucs ambigus en cours, c'est toi qui a les idées mal placées, et que tes collègues courent aussi après le programme.
On fait cours avec du vivant : nous, et eux. Sauf que eux, ils sont entre 25 et 35 en face de toi à chaque heure. Bref, 30 individus plus toi, avec leurs états d'âmes, de fatigue, les tiens aussi. Forcément, rien ne peut être parfait, et ça fait gamberger. Mais c'est précisément ce genre de questionnements qui fait que tu ne resteras pas figée dans ton enseignement, et que tu seras toujours à la recherche du renouvellement. C'est positif et cela fait partie du métier. Il faut juste essayer de relativiser les moments de doute, et en faire quelque chose de productif (d'accord, je change ça et ça, et aujourd'hui j'essaye comme ça), sans les retourner contre toi ( je suis nulle, ça sert à rien, les autres font mieux...)

guizmogirl a écrit:Je suis ben entourée dans mon établissement et j'aime bien être avec les élèves en classe mais des fois, comme ce matin...boum...je ne peux pas bosser/réfléchir parce que j'ai un coup de blues: "C'est bon ce que je fais?" "D'ailleurs... je vais faire quoi avec eux demain??" "Les élèves aimeront?" "Suis-je une bonne professeur?"
...Tellement de doutes et tellement seule (je rappelle que je suis stagiaire)
Vous aussi vous vous réveillez des matins comme ça avec des doutes, ce genre de questions en tête?

Et cette ******** de "plateforme de "formation"" de l'académie de Versailles ne fonctionne toujours pas malgré mes mails aux services com' du rectorat...

Oui d'ailleurs je me suis mise à chialer dans la voiture avant d'aller en cours lundi matin... Je précise que c'est ma deuxième année de stage et je n'ai pas l'impression de pouvoir progresser....je me trouve toujours aussi nulle....

(et je suis agacée parce que j'ai vu que j'étais obligée de suivre toute la formation transversale....à moi les journées "psychologie de l'ado" et "utilisation des TICE" alors que j'ai déjà validé le C2i2e.....Paraît que ce sera différent cette année....mouais, un ado ça reste un ado, la gestion de la classe ce sera la même chose, etc.)

guizmogirl a écrit:Je suis ben entourée dans mon établissement et j'aime bien être avec les élèves en classe mais des fois, comme ce matin...boum...je ne peux pas bosser/réfléchir parce que j'ai un coup de blues: "C'est bon ce que je fais?" "D'ailleurs... je vais faire quoi avec eux demain??" "Les élèves aimeront?" "Suis-je une bonne professeur?"
...Tellement de doutes et tellement seule (je rappelle que je suis stagiaire)
Vous aussi vous vous réveillez des matins comme ça avec des doutes, ce genre de questions en tête?

Et cette ******** de "plateforme de "formation"" de l'académie de Versailles ne fonctionne toujours pas malgré mes mails aux services com' du rectorat...

OUI, tous les jours j'ai des doutes, c'est même très sain, c'est signe que tu ne te crois pas arrivée et que tu te remets en question, donc que tu aimes ce que tu fais!!!
Après, il ne faut pas non plus que ça te pourrisse la vie. Tu as deux ans difficiles à passer (préparer les cours, apprendre sur le tas à gérer des gamins) et après ça va mieux, crois moi

Merci pour les témoignages!
On a tendance à croire qu'on est seul(e) à ressentir un sentiment dans une situation donnée (j'ai généralisé à l'extrême là); franchement ça me rassure de voir que je ne suis pas seule à avoir ses doutes sur moi même, ma pédagogie, à pleurer, et qu'au contraire...ça serait presque normal (?)

La réforme aurait plutôt dû prévoir des réunion genre "alcooliques anonymes" mais pour professeurs stagiaires: c'eût été plus utile

guizmogirl a écrit:Merci pour les témoignages!
On a tendance à croire qu'on est seul(e) à ressentir un sentiment dans une situation donnée (j'ai généralisé à l'extrême là); franchement ça me rassure de voir que je ne suis pas seule à avoir ses doutes sur moi même, ma pédagogie, à pleurer, et qu'au contraire...ça serait presque normal (?)

La réforme aurait plutôt dû prévoir des réunion genre "alcooliques anonymes" mais pour professeurs stagiaires: c'eût été plus utile

Vous n'avez pas un groupe "Analyse des pratiques professionnelles" ? C'était très "alcooliques anonymes" ce module. Ça a disparu aussi ?

lalilala a écrit: Je précise que c'est ma deuxième année de stage et je n'ai pas l'impression de pouvoir progresser....je me trouve toujours aussi nulle....

Tu ressens ça parce que "l'échec" de l'an dernier (de la titularisation - j'aurai presqu'envie de mettre des triples guillemets!!) te paralyse et est encore tout frais...Mais tu as sans doute appris des choses de l'an dernier (à faire ou à surtout ne plus refaire!!) si tu y réfléchis bien.
On est train de mettre des bâtons dans nos propres roues là tu sais

Hermione0908 a écrit:Vous n'avez pas un groupe "Analyse des pratiques professionnelles" ? C'était très "alcooliques anonymes" ce module. Ça a disparu aussi ?

Je n'ai aucune idée du contenu de nos formations quelle soit filée ou groupée :| Pas d'infos jusqu'ici...

guizmogirl a écrit:

Hermione0908 a écrit:Vous n'avez pas un groupe "Analyse des pratiques professionnelles" ? C'était très "alcooliques anonymes" ce module. Ça a disparu aussi ?

Je n'ai aucune idée du contenu de nos formations quelle soit filée ou groupée :| Pas d'infos jusqu'ici...

Je ne sais pas quelle est ta situation précise guizmogirl! J'ai la chance d'avoir plusieurs amies très proches qui sont stagiaires en même temps que moi et dans le même département (et d'autres un peu plus loin malheureusement...), on se retrouve dès que possible pour échanger, nous plaindre et tout - ainsi qu'avec des étudiants du M2 enseignement qui galèrent aussi (partiels dans 4 semaines, concours dans 6...).
Bref, ils nous ont supprimé les réunions de stagiaires en souffrance (ah non, on se croirait dans un article de journal...) donc on en refait informellement. Si tu pouvais en trouver dans ton académie, ça pourrait grandement aider je pense!

Moi ça me manquera pas les réunions des alcooliques anonymes...on s'en prenait plein la tête par les formateurs de toutes façons, tout ce qu'on proposait c'était nul, si on avait des problèmes en gros c'était de notre faute etc etc. Le seul truc qui aide à tenir le coup c'est de parler en dehors des cours et des formations avec d'autres stagiaires...là on peut vraiment se lâcher et on se rassure. C'est vrai que les formations transversales nous permettaient de rencontrer les autres stagiaires...cette année, ce sera plus difficile...

Ergo a écrit:"Nan mais c'est pas bien grave, ça, votre cours. Ca va pas changer la face du monde."

...ça fait plaisir d'entendre ça alors que je me triture le cerveau tous les jours et que je stresse pas mal pour ces dits cours...

Ergo a écrit: séminaire aura lieu le 20-21-22 octobre

Tu es dans quelle académie Ergo?!
Du côté de Versailles, on n'a pas encore toutes ces infos :|
Bon, je pense que je dois aller à la pêche aux infos au rectorat directement...dingue...j'hallucine...

D'après ce qu'on m'a dit, 12 stagiaires auraient démissionné dans mon académie... (toutes matières confondues)

ysabel a écrit:D'après ce qu'on m'a dit, 12 stagiaires auraient démissionné dans mon académie... (toutes matières confondues)

Damn it

Ergo a écrit:J'ai vu des stagiaires d'anglais aujourd'hui, j'en ai profité pour demander si par hasard, ils connaîtraient pas des stagiaires de l'académie de Versailles mais apparemment pas.

Merci, that was nice of you
Je vais me tourner vers mon syndicat alors.

Bonsoir à tous,

Pour ma part je pense que la démission est un choix personnel mais qu'il est préférable de faire 1/2 ans pour bien voir le métier et être sûr à l'issue.

A+

olivier-np30 a écrit:Bonsoir à tous,

Pour ma part je pense que la démission est un choix personnel mais qu'il est préférable de faire 1/2 ans pour bien voir le métier et être sûr à l'issue.

A+

Je pense que les stagiaires qui démissionnent après même pas un mois de cours craquent, tout simplement.

C'est sûr que dans certains établissements les stagiaires sont seuls et ça n'arrange pas les choses (ça ne date pas d'hier d'ailleurs).

C'est très disparate...