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- melaniguizHabitué du forum
J'ai commencé par enseigner dans des collèges difficiles, puis j'ai fait un collège très difficile. C'est là que j'ai tout appris ! Les profs étaient très solidaires et c'était comme ça qu'on s'en sortait. On savait toujours qui était dans la salle d'à coté, on s'excluait les élèves dans nos salles, quand je n'arrivais pas à virer un élève car il restait accroché à sa chaise à crire "j'bouge pas", je faisais venir un prof plus ancien qui m'aidait à le déloger... Et je ne laissais rien passer : on ramassait les carnets dans le couloir avant de faire entrer les élèves, ceux sans carnet étaient exclus chez l'adjointe (qui avait énormément d'influence sur les gamins), on faisait rapport sur rapport (par ex un élève qui s'énervait et commençait à m'insulter, je lui demandais "c'est bien à moi que tu parles ?" puis je prenais mon papier "alors tu as dit.." et je notais tout en répétant après lui, le ridicule de la situation, le fait que ça ne me touchait pas du tout, que je disais ses insultes comme si je lisais une recette de cuisine faisait que ça l'arretait toujours, et moi je consignais tout pour l'exclure). J'ai appris à ne m'affoler de rien, même quand un élève me balançait sa table par terre et son carnet à la figure, ou qu'un autre montait en haut de l'armoire en refusant d'en descendre... Au bout de quelques mois, j'ai vu que ça payait, les élèves commençaient à se tenir, certains mêmes venaient me remercier de les punir tout le temps...c'est là que j'ai compris que ces gamins ont plus que tout besoin de cadres et en demandent : ils méprisent le prof qui ne va trop chercher à les punir et à les maitriser, ils se disent contre l'autorité mais c'est exactement ce qu'ils recherchent en nous. Et au fur et à mesure de l'année, certains sont devenus attachants, car ce sont quand même des gamins qui ont une vie difficile ou cahotique. Ca m'a bien formée (même si j'avoue que je me suis dépechée d'en partir !!). En revanche je n'y ai pas appris à faire un cours (jamais fait un programme en entier ni sérieusement tant que je n'ai pas été dans un collège "normal") et je sais mieux gérer les gros conflits type bagarre et insultes que je n'ai plus du tout maintenant, que les petits bavardages insidueux d'élèves polis mais faux jetons.
- SaaNiveau 3
melaniguiz a écrit:J'ai commencé par enseigner dans des collèges difficiles, puis j'ai fait un collège très difficile. C'est là que j'ai tout appris ! Les profs étaient très solidaires et c'était comme ça qu'on s'en sortait. On savait toujours qui était dans la salle d'à coté, on s'excluait les élèves dans nos salles, quand je n'arrivais pas à virer un élève car il restait accroché à sa chaise à crire "j'bouge pas", je faisais venir un prof plus ancien qui m'aidait à le déloger... Et je ne laissais rien passer : on ramassait les carnets dans le couloir avant de faire entrer les élèves, ceux sans carnet étaient exclus chez l'adjointe (qui avait énormément d'influence sur les gamins), on faisait rapport sur rapport (par ex un élève qui s'énervait et commençait à m'insulter, je lui demandais "c'est bien à moi que tu parles ?" puis je prenais mon papier "alors tu as dit.." et je notais tout en répétant après lui, le ridicule de la situation, le fait que ça ne me touchait pas du tout, que je disais ses insultes comme si je lisais une recette de cuisine faisait que ça l'arretait toujours, et moi je consignais tout pour l'exclure). J'ai appris à ne m'affoler de rien, même quand un élève me balançait sa table par terre et son carnet à la figure, ou qu'un autre montait en haut de l'armoire en refusant d'en descendre... Au bout de quelques mois, j'ai vu que ça payait, les élèves commençaient à se tenir, certains mêmes venaient me remercier de les punir tout le temps...c'est là que j'ai compris que ces gamins ont plus que tout besoin de cadres et en demandent : ils méprisent le prof qui ne va trop chercher à les punir et à les maitriser, ils se disent contre l'autorité mais c'est exactement ce qu'ils recherchent en nous. Et au fur et à mesure de l'année, certains sont devenus attachants, car ce sont quand même des gamins qui ont une vie difficile ou cahotique. Ca m'a bien formée (même si j'avoue que je me suis dépechée d'en partir !!). En revanche je n'y ai pas appris à faire un cours (jamais fait un programme en entier ni sérieusement tant que je n'ai pas été dans un collège "normal") et je sais mieux gérer les gros conflits type bagarre et insultes que je n'ai plus du tout maintenant, que les petits bavardages insidueux d'élèves polis mais faux jetons.
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- lefandemfNiveau 3
Bonjour à tous . Je serai à la rentrée dans un établissement difficile.
Je n'ai pas durant mon année de stage résolu certaines questions?
Par exemple que faire quand une punition n'a pas été faite pour cause de difficulté ? En mathématiques cela peut arriver ...
Avez vous des idées de punition plus facile à mettre en place que des exercices ? Car il faut toujours préparer des exercices "punition" et cela est difficile à gérer .
Merci d'avance
Je n'ai pas durant mon année de stage résolu certaines questions?
Par exemple que faire quand une punition n'a pas été faite pour cause de difficulté ? En mathématiques cela peut arriver ...
Avez vous des idées de punition plus facile à mettre en place que des exercices ? Car il faut toujours préparer des exercices "punition" et cela est difficile à gérer .
Merci d'avance
- Reine MargotDemi-dieu
tu dois sentir assez facilement selon les élèves si c'était vraiment trop dur mais généralement ils disent ça par flemme pour voir si ça prend, faut pas exagérer les manuels proposent des exos faisables...
la prochaine fois tu réponds par l'ironie, par exemple dire à des grands 3e que tu iras chercher des manuels de primaire...
la prochaine fois tu réponds par l'ironie, par exemple dire à des grands 3e que tu iras chercher des manuels de primaire...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SaaNiveau 3
En français, j'avais un classeur dans lequel je mettais tous les exos donnés en classe ou à la maison, classés par niveau.
En cas de besoin, pour sanction par exemple, je donnais un exercice du niveau inférieur correspondant à la période.
Exemple: on est en décembre et je dois punir un 3ème. je lui donne un, des, exercice(s) de 4ème qui ont été faits en décembre.
En cas de besoin, pour sanction par exemple, je donnais un exercice du niveau inférieur correspondant à la période.
Exemple: on est en décembre et je dois punir un 3ème. je lui donne un, des, exercice(s) de 4ème qui ont été faits en décembre.
- missmarpleJe viens de m'inscrire !
Ma remarque arrive avec un peu de décalage mais je suis tout à fait d'accord avec marquisedemerteuil.
Et la vie scolaire a une importance capitale dans le suivi des punitions. Lorsque les heures de colle non faites s'accumulent, lorsqu'un élève est exclu par plusieurs collègues dans la même journée mais qu'aucune exclusion n'apparaît dans le logiciel pronote, et que rien n'est fait derrière, lorsque les rapports ne sont pas transmis par la vie sco à l'administration : comment être crédible face aux élèves ?
Cette année, j'ai donc appris à tout vérifier systématiquement : les élèves que j'ai notés en retard ou exclus de cours (et qui parfois ont "miraculeusement" été décochés à la fin de la journée sur le logiciel pronote ), la réalisation effective des heures de retenue ( une de mes élèves cumulaient plus de 15 h de retenues non faites dont 5 données par ma petite personne ) et je transmets moi-même les rapports d'incidents au principal en précisant la sanction que j'attends.
J'ai aussi appris à être très précise dans mes exigences : Bidule est collé de 5 à 6 h, et non je refuse qu'il fasse sa retenue pendant son heure de trou (pratique très courante dans mon collège : les élèves sont collés pendant les trous de leur EDT ou de 13 à 14 h pour les demi-pensionnaires ) ; Machin a nettement dépassé les bornes, je demande une exclusion temporaire de 2 ou 3 jours ( si je ne précise pas le nombre de jours, la sanction est toujours prononcée a minima - j'ai eu le cas d'un élève exclu un mercredi matin alors que l'élève en question m'avait menacée).
Tout cela me prend vraiment du temps et me fait souvent râler parce que j'estime que cela ne relève plus vraiment de mon travail, mais j'ai vite compris que c'était indispensable si je voulais que les élèves prennent au sérieux les sanctions données en classe.
Pour les punitions : classeur pour moi aussi avec les exos plastifiés et classés par niveau. La récitation peut être une solution : aucune excuse de compréhension et les élèves la redoutent vraiment (je ne la réserve qu'aux bavards impénitents).
marquisedemerteuil a écrit:et surtout, une chose capitale: le soutien de l'administration. même si tu es un prof chevronné, il suffit que les élèves aient décidé de te f.... ch..., si l'administration ne suit pas, c'est l'escalade. surtout dans un bahut sensible au départ.
Et la vie scolaire a une importance capitale dans le suivi des punitions. Lorsque les heures de colle non faites s'accumulent, lorsqu'un élève est exclu par plusieurs collègues dans la même journée mais qu'aucune exclusion n'apparaît dans le logiciel pronote, et que rien n'est fait derrière, lorsque les rapports ne sont pas transmis par la vie sco à l'administration : comment être crédible face aux élèves ?
Cette année, j'ai donc appris à tout vérifier systématiquement : les élèves que j'ai notés en retard ou exclus de cours (et qui parfois ont "miraculeusement" été décochés à la fin de la journée sur le logiciel pronote ), la réalisation effective des heures de retenue ( une de mes élèves cumulaient plus de 15 h de retenues non faites dont 5 données par ma petite personne ) et je transmets moi-même les rapports d'incidents au principal en précisant la sanction que j'attends.
J'ai aussi appris à être très précise dans mes exigences : Bidule est collé de 5 à 6 h, et non je refuse qu'il fasse sa retenue pendant son heure de trou (pratique très courante dans mon collège : les élèves sont collés pendant les trous de leur EDT ou de 13 à 14 h pour les demi-pensionnaires ) ; Machin a nettement dépassé les bornes, je demande une exclusion temporaire de 2 ou 3 jours ( si je ne précise pas le nombre de jours, la sanction est toujours prononcée a minima - j'ai eu le cas d'un élève exclu un mercredi matin alors que l'élève en question m'avait menacée).
Tout cela me prend vraiment du temps et me fait souvent râler parce que j'estime que cela ne relève plus vraiment de mon travail, mais j'ai vite compris que c'était indispensable si je voulais que les élèves prennent au sérieux les sanctions données en classe.
Pour les punitions : classeur pour moi aussi avec les exos plastifiés et classés par niveau. La récitation peut être une solution : aucune excuse de compréhension et les élèves la redoutent vraiment (je ne la réserve qu'aux bavards impénitents).
- zabriskieÉrudit
Merci pour vos longs témoignages ! Ça donne du courage !
Tout à fait dans le même cas de figure. Je gère plutôt bien les gros conflits et les caïds, avec qui ça vire rarement mal, mais je sors vite de mes gonds avec les petits trucs par en-dessous, style je fais du bruit dès que tu te retournes, je fais des petits bruits débiles main sur la bouche... Là, je peux péter un câble, et c'est pile ce qu'ils veulent
melaniguiz a écrit: […] je sais mieux gérer les gros conflits type bagarre et insultes que je n'ai plus du tout maintenant, que les petits bavardages insidueux d'élèves polis mais faux jetons.
Tout à fait dans le même cas de figure. Je gère plutôt bien les gros conflits et les caïds, avec qui ça vire rarement mal, mais je sors vite de mes gonds avec les petits trucs par en-dessous, style je fais du bruit dès que tu te retournes, je fais des petits bruits débiles main sur la bouche... Là, je peux péter un câble, et c'est pile ce qu'ils veulent
- Reine MargotDemi-dieu
missmarple a écrit:Ma remarque arrive avec un peu de décalage mais je suis tout à fait d'accord avec marquisedemerteuil.marquisedemerteuil a écrit:et surtout, une chose capitale: le soutien de l'administration. même si tu es un prof chevronné, il suffit que les élèves aient décidé de te f.... ch..., si l'administration ne suit pas, c'est l'escalade. surtout dans un bahut sensible au départ.
Pour les punitions : classeur pour moi aussi avec les exos plastifiés et classés par niveau. La récitation peut être une solution : aucune excuse de compréhension et les élèves la redoutent vraiment (je ne la réserve qu'aux bavards impénitents).
pour la récitation; que se passe-t-il s'ils n'ont pas appris? "ah ben j'ai pas réussi madame"
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- zabouFidèle du forum
Tu fais recopier la récitation pendant une heure de colle Et ça marche! Cette année, mes 5èmes devaient apprendre une récitation, très courte, simple niveau vocabulaire et certains sont arrivés la bouche en coeur "Madaaaaaaaaaame j'ai pas appris, C'était trop dur!" Moi: "ce n'est pas grave! je vais t'aider, je suis là pour ça! " Je les ai collés pendant une heure avec moi où ils recopié, re-recopié la récitation. Ils ne me l'ont pas resorti du reste de l'année...
- InvitéInvité
lefandemf a écrit:Bonjour à tous . Je serai à la rentrée dans un établissement difficile.
Je n'ai pas durant mon année de stage résolu certaines questions?
Par exemple que faire quand une punition n'a pas été faite pour cause de difficulté ? En mathématiques cela peut arriver ...
Avez vous des idées de punition plus facile à mettre en place que des exercices ? Car il faut toujours préparer des exercices "punition" et cela est difficile à gérer .
Merci d'avance
J'ai également eu des soucis avec les punitions non faites pour cause de difficulté. Le système que j'ai trouvé et qui ne fonctionne pas trop mal est les tables de multiplications.
Toujours à faire pour le cours d'après, un bavardage (ou une remarque ou ....) = 1 série de table de 1 à 10. Si l'élève râle = une deuxième série etc etc. A faire à la main bien sûr et sur une copie propre. Pour la présentation, je leur laisse le choix et c'est étonnant de voir que presque aucun élève ne pense aux tables de Pythagore.
J'applique ce système pour n'importe quel niveau de collège et cela va très vite à vérifier.
Si l'élève n'a pas fait sa punition, c'est un mot dans le carnet + doubler pour le prochain cours (ensuite, appel des parents et heure de colle).
Si c'est à moitié fait, il doit me donner sa feuille quand même pour éviter le mot dans le carnet (et pour qu'il recommence sa punition à zéro) + doubler pour le prochain cours.
Si la punition est faite, je vérifie devant l'élève (et la classe), et s'il n'y a pas de tricherie (ligne à moitié remplie, série manquante ...), je la déchire et je la mets à la poubelle
Pour les heures de colle, j'ai un travail sur la somme des 1000 premiers entiers, qui vaut encore une fois pour n'importe quel niveau de collège, à la calculatrice pour lever les difficultés, mais avec une présentation très pénible à respecter. Avec également un petit texte sur Gauss et son astuce, que les élèves doivent retrouver par eux-même. Aucun élève n'a pour l'instant réussi à le finir en 1 heure (mais je donne peu d'heure de colle).
- DinaaaExpert spécialisé
Pour les punitions, en Francais, c'est tres simple, je donne des verbes a conjuguer, en general a tous les temps de l'indicatif.
1 a 2 verbes pour les petits bavardages, jusqu'a 10 verbes pour les recidives.
C'est a la fois penible et 'facile' pour les eleves, le cote routinier fait qu'ils ne se braquent pas et n'ont pas l'excuse de dire que c'est trop complique.
Parfois je leur fais choisir les verbes qu'ils vont conjuguer, et c'est assez amusant, j'ai des 'assassiner', 'detester', 'terroriser'... auxquels je reponds bien sur par des 'murir', 'evoluer', apprendre'...
1 a 2 verbes pour les petits bavardages, jusqu'a 10 verbes pour les recidives.
C'est a la fois penible et 'facile' pour les eleves, le cote routinier fait qu'ils ne se braquent pas et n'ont pas l'excuse de dire que c'est trop complique.
Parfois je leur fais choisir les verbes qu'ils vont conjuguer, et c'est assez amusant, j'ai des 'assassiner', 'detester', 'terroriser'... auxquels je reponds bien sur par des 'murir', 'evoluer', apprendre'...
- missmarpleJe viens de m'inscrire !
La conjugaison, c'est effectivement pratique et cela ne leur fait pas de mal de la revoir (doux euphémisme).
Moi j'en donne énoooormément, la vie scolaire doit me détester.lefandemf a écrit: (mais je donne peu d'heure de colle).
- llaimaHabitué du forum
Je trouve que ce fil dégénère un peu, c'était parti sur les établissement difficiles là où il y a de la violence et là on trouve des trucs de discipline pour une histoire avec des élèves qui n'apprenent pas leur poésie... On est loin du domptage de caïds!
- roxanneOracle
Sauf que ça c'est la base et que si tu ne le fais pas , les plus angéliques enfants se transformeront en caïds...et c'est aussi ce qui épuise le plus ..
- Reine MargotDemi-dieu
+1, rien à rajouter...
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- zabriskieÉrudit
+1, on n'est pas obligé d'être dans un établissement où les gamins sont dits "violents" pour que ça dégénère, et qu'on se retrouve dans d'atroces conditions pour enseigner. Le suivi des punitions est quelque chose de très difficile, de chronophage, et une bonne gestion des sanctions est indispensable si on veut assoir son autorité correctement.
Comme beaucoup l'ont dit ici, ce ne sont pas toujours les comportement extrêmes, face auxquels il n'y a pas à tortiller, mais les micro-dépassements répétés qui finissent par pourrir une ambiance de classe.
Comme beaucoup l'ont dit ici, ce ne sont pas toujours les comportement extrêmes, face auxquels il n'y a pas à tortiller, mais les micro-dépassements répétés qui finissent par pourrir une ambiance de classe.
- Ruggera7Neoprof expérimenté
Dans quel type d'établissement enseignes-tu,Zabriskie, et depuis combien de temps?
- ysabelDevin
zabriskie a écrit:+1, on n'est pas obligé d'être dans un établissement où les gamins sont dits "violents" pour que ça dégénère, et qu'on se retrouve dans d'atroces conditions pour enseigner. Le suivi des punitions est quelque chose de très difficile, de chronophage, et une bonne gestion des sanctions est indispensable si on veut assoir son autorité correctement.
Comme beaucoup l'ont dit ici, ce ne sont pas toujours les comportement extrêmes, face auxquels il n'y a pas à tortiller, mais les micro-dépassements répétés qui finissent par pourrir une ambiance de classe.
Exact, les pires élèves que j'ai eus c'était dans un collège de 300 élèves dans le trou du c*** du monde avec une administration totalement indigente et couchée devant les parents.
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- tabouNiveau 8
EH OUI MOI JE ME SUIS FAIT AVOIR DANS UN PETIT COLLEGE ET J AI ETE BIEN SEULE ET ABANDONNEE
- zabriskieÉrudit
trinacria a écrit:Dans quel type d'établissement enseignes-tu,Zabriskie, et depuis combien de temps?
Dans un petit collège privé de 250 élèves, où les élèves sont 30 par classe minimum. Le coin n'est ni campagnard ni urbain, c'est une petite ville plutôt pauvre perdue au milieu des champs.
J'y enseigne depuis un an, après deux ans passés dans un lycée où les choses étaient bien plus simples !
- Reine MargotDemi-dieu
de l'intérêt de connâitre à l'avance le poste fixe où on va tomber, et qques années de tzr peuvent aider à savoir où NE PAS aller...
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- zabriskieÉrudit
Oui, la multiplication des expériences est formatrice ! En attendant, je n'ai pas eu ma mutation, je sais donc exactement où je vais tomber l'an prochain : LA-BAS !
Je fourbis mes armes !
Je fourbis mes armes !
- llaimaHabitué du forum
zabriskie a écrit:+1, on n'est pas obligé d'être dans un établissement où les gamins sont dits "violents" pour que ça dégénère, et qu'on se retrouve dans d'atroces conditions pour enseigner. Le suivi des punitions est quelque chose de très difficile, de chronophage, et une bonne gestion des sanctions est indispensable si on veut assoir son autorité correctement.
Comme beaucoup l'ont dit ici, ce ne sont pas toujours les comportement extrêmes, face auxquels il n'y a pas à tortiller, mais les micro-dépassements répétés qui finissent par pourrir une ambiance de classe.
Qu'est ce qui faisait que les conditions étaient atroces s'il n'y avait pas de violence physique ou verbale? Beaucoup de discussions en cours, agitation perpetuelle, refus de travailler, de faire les devoirs, un peu tout ça? Je ne demande pas ça pour remettre en cause ce que tu dis mais j'aimerais pas tomber de trop haut à la rentrée face à des comportements que je n'ai pas prévu...
- ZarkoHabitué du forum
Il n'y a pas de recettes avec les classes difficiles...sauf le "charisme" peut-être; mais je n'y crois pas trop.
Déjà s'ils ne t'insultent pas ou ne s'insultent pas entre eux (quand ils ne se battent pas), c'est parfois un exploit...Après, on peut envisager espérer d'enseigner...
Attention, toutes les classes ou les établissements ne se valent pas...Quand tu as morflé quelques années, tu peux être très agréablement surpris !
Déjà s'ils ne t'insultent pas ou ne s'insultent pas entre eux (quand ils ne se battent pas), c'est parfois un exploit...Après, on peut envisager espérer d'enseigner...
Attention, toutes les classes ou les établissements ne se valent pas...Quand tu as morflé quelques années, tu peux être très agréablement surpris !
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Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. (Gandhi)
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. (Albert Einstein)
Tout ce qui ne tue pas rend plus fort...ou bien très malade ! (Nietzsche...et moi, mais pas malade !)
- zabriskieÉrudit
llaima a écrit:zabriskie a écrit:+1, on n'est pas obligé d'être dans un établissement où les gamins sont dits "violents" pour que ça dégénère, et qu'on se retrouve dans d'atroces conditions pour enseigner. Le suivi des punitions est quelque chose de très difficile, de chronophage, et une bonne gestion des sanctions est indispensable si on veut assoir son autorité correctement.
Comme beaucoup l'ont dit ici, ce ne sont pas toujours les comportement extrêmes, face auxquels il n'y a pas à tortiller, mais les micro-dépassements répétés qui finissent par pourrir une ambiance de classe.
Qu'est ce qui faisait que les conditions étaient atroces s'il n'y avait pas de violence physique ou verbale? Beaucoup de discussions en cours, agitation perpetuelle, refus de travailler, de faire les devoirs, un peu tout ça? Je ne demande pas ça pour remettre en cause ce que tu dis mais j'aimerais pas tomber de trop haut à la rentrée face à des comportements que je n'ai pas prévu...
C'est ça, avec quand même quelques bagarres en classe dans l'année, et pas mal d'insultes entre eux... J'ai eu droit aussi à une sorte de mutinerie dans la classe où j'étais PP : "ça marche pas avec vous, on vous respecte pas parce que vous n'avez pas assez d'autorité, et puis aussi on respecte plus Mme Machin parce qu'elle, on la connaît depuis longtemps, et vous on vous connaît pas, etc..."
Bon, mon établissement n'a pas une super réputation, surtout parce que les classes y sont chargées, et que l'on récupère pas mal d'élèves en difficulté (je suis dans le privé).
- ZarkoHabitué du forum
Effectivement, c'est la pire des positions....mais d'années en années, ça changera... Tu devrais d'ailleurs eessayer d''accélérer le temps...
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