- Libé-RationGuide spirituel
Mais c'est complètement hypocrite, Lene, c'était le sens de mon message.
Evidemment que le T1 aurait préféré échanger.
Et quand tu penses aux futurs stagiaires... ils ne sont pas recrutés sur dossier, ceux-là.
On dit une chose et on en fait un autre !
Evidemment que le T1 aurait préféré échanger.
Et quand tu penses aux futurs stagiaires... ils ne sont pas recrutés sur dossier, ceux-là.
On dit une chose et on en fait un autre !
- lene75Prophète
lunelaure a écrit:On dit une chose et on en fait un autre !
Bah non, justement, puisque ce dont il est question, et ce qu'on critique (et ce que les syndicats ont en partie empêché), c'est le fait de changer le mode de recrutement pour que ça se passe justement sur la base du volontariat comme ça n'est actuellement pas le cas. Mais je crains que peu de gens soient aussi motivés que toi pour l'APV... les volontaires risqueraient donc de ne pas être très volontaires. En revanche, dans un tel système, je pense que tu l'aurais tout de suite, ton poste !
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Libé-RationGuide spirituel
Je suis en poste spécifique en délégation fonctionnelle, alors le recrutement sur dossier, je connais un peu. Je suis toujours titulaire dans le fameux collège international, mais je travaille de nouveau en lycée ZEP-APV-Ambition Réussite... Mais chaque année, je dois renouveler ma demande, et encore, c'est pour 3 ans maximum ! Donc, je n'y crois pas du tout, à leurs effets d'annonce... Parce que le fait de dire "on va faire appel uniquement à des volontaires", ce n'est pas nouveau !
- AuroreEsprit éclairé
titeprof a écrit:je vais certainement mettre mes pieds dans le plat, mais à mon avis pour régler le problème des ZEP.... il faudrait les supprimer! non pas virer le sigle mais arrêter de se voiler la face avec le collège unique, vaste mirage qui amène beaucoup de profs chez le psy, quelque uns à l'hosto et énormément d'élèves à l'anpe avec ou sans passage chez les flics et/ou le juge pour enfants d'abord... Enfin ouvrir les yeux, arrêter de penser ou de faire comme si on croyait que tous les gamins sont programmés pour la réussite et que si ils n'y arrivent pas c'est à cause de la société/la trame socio-culturelle/les autres dans tous les cas... je n'enseigne que depuis 5ans, et déjà ce concept socio-pédago à 2 balles me sort par les yeux. Certains gamins n'ont rien à foutre au collège. Non seulement ça ne leur apporte rien, mais en plus ils emmerdent les autres. Redonner une vraie valeur à tous les diplômes et arrêter de demander un bac +5 pour être maçon, nos grand parents s'arrêtaient souvent avec le certif et étaient nettement plus cultivés que cette bande d'ignares casquettés à l'envers...
Oui je suis amère, mais le constat est pour moi assez clair : j'ai géré plutôt mal que bien une bande de gamins du voyage (au moins 15 avec tous le même nom de famille, jamais compris qui était le frère ou le cousin de qui) qui s'emmerdaient et emmerdaient le monde en attendant tranquilement leur 16ans pour reprendre le manège de papa ou "se faire engrosser pour toucher les allocs" (là je cite une gamine de 4eme, 16ans, enceinte et qui s'est barré en mai dernier. C'est grâce à elle que j'ai appris que le rmi n'était pas donné avant un cerrain âge d'où l'intérêt à ses yeux de pondre le plus vite possible pour ramener du blé, je cite toujours). Que font ils au collège bon sang? ils savent à peine lire!!! on les pousse de force dans le secondaire alors que le primaire est survolé et on les lâche à 16ans, quand ils se barrent, avec rien dans la tête ou si peu... Si on leur permettait d'avoir le niveau de fin de CM2, savoir lire, écrire compter, rien que ça ce serait déjà pas mal et suffirait amplement à leur ambition. Non mais croyez vous vraiment qu'on leur rende service? moi non...
Enfin bon, bien sûr ce n'est que mon avis, celui d'une prof qui a écumé les ZEP pendant ses 4ans de tézédariat, et qui a vu et entendu de tout... un peu amer sans doute, caustique même, mais je n'ai jamais prétendu être entrée dans le métier comme on entre en profession de foi...
Du coup avec ou sans prime, si j'ai le choix, ce sera non pour les zep. Je suis prof, j'ai pas l'âme (ni la patience) d'une assistante sociale...
Bravo Titeprof !!! + 1000
Tous ces projets ZEP, CLAIR et assimilés ne sont qu'une gigantesque escroquerie, un miroir aux alouettes mis en place par les mandarins du ministère dans le but de faire "gober" la transformation de l'EN en une immense entreprise de gardiennage à moindre coût brassant des "flux d'élèves" pour lesquels il n'existe désormais pas d'autre ambition que de les maintenir dans leur état initial de consommateurs abêtis. Navrant !!!
- titeprofExpert
ouf... je pensais être la seule, perdue pour la cause, à penser cela...
- lene75Prophète
titeprof a écrit:ouf... je pensais être la seule, perdue pour la cause, à penser cela...
Oh non, loin de là, et c'est un problème qui dépasse largement celui des ZEP, le fait qu'il y ait dans plein de formations des élèves qui n'y ont pas leur place, qui y perdent leur temps parce qu'ils n'ont pas les bases pour suivre et qui du coup perturbent les cours.
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- DaphnéDemi-dieu
titeprof a écrit:ouf... je pensais être la seule, perdue pour la cause, à penser cela...
Mais non, mais non, tu as des supporters
- Reine MargotDemi-dieu
moi aussi, moi aussi!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
titeprof a écrit:ouf... je pensais être la seule, perdue pour la cause, à penser cela...
Je crois que c'est la principale différence entre le SNES et le SNALC
- DaphnéDemi-dieu
Le SNALC a en effet toujours été opposé au collège unique.
- titeprofExpert
ouh là là sur ce point de vue là, et sur plein d'autres choses, je ne revendique la pensée d'aucun syndicat en particulier, il ne s'agit que d'un avis personnel fondé sur l'expérience. Je suis effectivement syndiquée, mais je ne partage pas forcément à 100% tout ce qui est défendu, j'ai encore la chance d'avoir une pensée autonome...
- Reine MargotDemi-dieu
heu, attention, je suis contre les perturbateurs en classe, je n'ai pas dit que je voulais des filières séparées, au contraire.
je verrais plutôt les perturbateurs dans des structures adaptées, avec le même programme que les autres.
je verrais plutôt les perturbateurs dans des structures adaptées, avec le même programme que les autres.
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- DaphnéDemi-dieu
titeprof a écrit:ouh là là sur ce point de vue là, et sur plein d'autres choses, je ne revendique la pensée d'aucun syndicat en particulier, il ne s'agit que d'un avis personnel fondé sur l'expérience. Je suis effectivement syndiquée, mais je ne partage pas forcément à 100% tout ce qui est défendu, j'ai encore la chance d'avoir une pensée autonome...
Tu penses ce que tu veux et tu te syndiques où tu veux, ça ne change rien notre ligne de conduite sur ce point
- neoSage
Le SNES n'est pas non plus pour un "collège unique", il revendique un "collège pour tous", avec des différenciations pour vraiment pouvoir enseigner aux élèves en difficulté (effectifs fortement allégés, etc).Daphné a écrit:Le SNALC a en effet toujours été opposé au collège unique.
En revanche, le SNES ne souhaite pas exclure de l'Ecole ces élèves. Et c'est là sans doute que réside la différence.
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- Reine MargotDemi-dieu
oui.
Après, des élèves faibles il y en a toujours eu donc la pédagogie différenciée a toujours existé. Le vrai pb aujourd'hui n'est pas l'hétérogénéité de niveau mais le comportement des élèves (même Mérieu le dit) et quoi faire des perturbateurs. et là, pas de solution, chez personne...une encadrement adapté?
Après, des élèves faibles il y en a toujours eu donc la pédagogie différenciée a toujours existé. Le vrai pb aujourd'hui n'est pas l'hétérogénéité de niveau mais le comportement des élèves (même Mérieu le dit) et quoi faire des perturbateurs. et là, pas de solution, chez personne...une encadrement adapté?
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- DaphnéDemi-dieu
neo a écrit:Le SNES n'est pas non plus pour un "collège unique", il revendique un "collège pour tous", avec des différenciations pour vraiment pouvoir enseigner aux élèves en difficulté (effectifs fortement allégés, etc).Daphné a écrit:Le SNALC a en effet toujours été opposé au collège unique.
En revanche, le SNES ne souhaite pas exclure de l'Ecole ces élèves. Et c'est là sans doute que réside la différence.
Le SNALC non plus rassure toi comment serait-ce possible, l'Ecole est obligatoire jusqu'à 16 ans et tous les élèves ont droit à l'instruction.
Mais pas forcément la même ni dans les mêmes structures, on ne tient aucun compte des goûts, aptitudes et motivations des élèves.
- Reine MargotDemi-dieu
c'est surtout la question des ambitions intellectuelles pour les élèves, on ne peut pas renoncer à apporter les choses à certains, avoir moins d'ambition pour eux...
Après, il y a le comportement et certains élèves, avec le même programme, auraient pe besoin d'un encadrement adapté.
Après, il y a le comportement et certains élèves, avec le même programme, auraient pe besoin d'un encadrement adapté.
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- lene75Prophète
Il faut aussi arrêter de se dire que tout le monde peut ou veut faire la même chose. Nan tout le monde ne peut pas suivre le programme de maths de TS, même avec tout l'angélisme du monde. C'est comme ça et en quoi c'est plus mal de faire autre chose ? Nan on ne peut pas continuer, monter de classe en classe en accumulant les lacunes quand tout ce qui est nouveau est posé sur une absence totale de bases. Et après on s'étonne que tout s'écroule... Que de souffrance pour ces élèves qui sont en échec depuis... depuis quand, d'ailleurs ? Ça n'explique pas tous les comportements, mais franchement, parfois, je me demande comment certains élèves font pour ne pas être plus violents vu ce qu'on leur fait subir à longueur de journées.
Et nan, malgré toute la meilleure volonté du monde, je ne peux pas apprendre en une trentaine de semaines à raison de 2 ou 3h par semaine et dans une classe de 35 élèves aux niveaux divers à la fois tout le programme de philo + à faire des dissertations + à faire des explications de textes à des élèves qui ne maîtrisent pas les bases minimales de la syntaxe et de la grammaire qui leur permettraient de se faire comprendre quand ils écrivent. Et comme ils sont mélangés avec des élèves qui peuvent le faire, je ne peux pas non plus me permettre de laisser tomber mes programmes pour leur apprendre tout simplement à écrire. Résultat, ils n'apprennent rien, si ce n'est la haine de l'école et à perturber les cours. Quant aux autres, ils perdent leur temps. Qui est gagnant là-dedans ? Et encore, quand je pense que je n'ai que ceux qui arrivent jusqu'en terminale générale ou technique, je n'ose même pas imaginer ce qui se passe en collège.
Et nan, malgré toute la meilleure volonté du monde, je ne peux pas apprendre en une trentaine de semaines à raison de 2 ou 3h par semaine et dans une classe de 35 élèves aux niveaux divers à la fois tout le programme de philo + à faire des dissertations + à faire des explications de textes à des élèves qui ne maîtrisent pas les bases minimales de la syntaxe et de la grammaire qui leur permettraient de se faire comprendre quand ils écrivent. Et comme ils sont mélangés avec des élèves qui peuvent le faire, je ne peux pas non plus me permettre de laisser tomber mes programmes pour leur apprendre tout simplement à écrire. Résultat, ils n'apprennent rien, si ce n'est la haine de l'école et à perturber les cours. Quant aux autres, ils perdent leur temps. Qui est gagnant là-dedans ? Et encore, quand je pense que je n'ai que ceux qui arrivent jusqu'en terminale générale ou technique, je n'ose même pas imaginer ce qui se passe en collège.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Reine MargotDemi-dieu
Bien sûr que tous les élèves ne feront pas Normale Sup ou l'ENA. l'idée, c'est de ne pas les sélectionner trop tôt, et de condamner des gamins, qui peuvent très bien évoluer, à l'avance. Décréter qu'un gamin de 6e ( et pourquoi pas les maternelles de 3-4 ans) ne peut pas réussir, c'est aussi aberrant que vouloir que tout le monde ait le même parcours jusqu'en fac.
par contre, la question est : que faire des gamins qui ne VEULENT pas de l'école, et ce dès le collège (quand bien même, et c'est le cas de certains que j'ai eus, ils sont tout à fait intelligents et capables de réussir mais ne fichent rien). Certains élèves sont motivés sans forcément avoir de grandes potentialités, d'autres ne le sont pas, même en étant intelligents.
la vraie question c'est celle de la motivation, plus que celle du niveau.
par contre, la question est : que faire des gamins qui ne VEULENT pas de l'école, et ce dès le collège (quand bien même, et c'est le cas de certains que j'ai eus, ils sont tout à fait intelligents et capables de réussir mais ne fichent rien). Certains élèves sont motivés sans forcément avoir de grandes potentialités, d'autres ne le sont pas, même en étant intelligents.
la vraie question c'est celle de la motivation, plus que celle du niveau.
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- Karine B.Guide spirituel
marquisedemerteuil a écrit:Bien sûr que tous les élèves ne feront pas Normale Sup ou l'ENA. l'idée, c'est de ne pas les sélectionner trop tôt, et de condamner des gamins, qui peuvent très bien évoluer, à l'avance. Décréter qu'un gamin de 6e ( et pourquoi pas les maternelles de 3-4 ans) ne peut pas réussir, c'est aussi aberrant que vouloir que tout le monde ait le même parcours jusqu'en fac.
par contre, la question est : que faire des gamins qui ne VEULENT pas de l'école, et ce dès le collège (quand bien même, et c'est le cas de certains que j'ai eus, ils sont tout à fait intelligents et capables de réussir mais ne fichent rien). Certains élèves sont motivés sans forcément avoir de grandes potentialités, d'autres ne le sont pas, même en étant intelligents.
la vraie question c'est celle de la motivation, plus que celle du niveau.
je te rejoins complétement : les élèves en difficulté scolaire n'ont jamais été ceux qui posaient des pbs de discipline, par contre les "chiants" ont toujours juste ce qu'il faut pour passer (certains demandent même à aller en STG alors qu'ils ont le potentiel pour faire S, tout simplement pour ne pas avoir à travailler tout en ayant le bac).
Comment ceux qui râlent contre le "collège unique" proposent ils de régler ça ?
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- lene75Prophète
marquisedemerteuil a écrit:Décréter qu'un gamin de 6e ( et pourquoi pas les maternelles de 3-4 ans) ne peut pas réussir, c'est aussi aberrant que vouloir que tout le monde ait le même parcours jusqu'en fac.
par contre, la question est : que faire des gamins qui ne VEULENT pas de l'école, et ce dès le collège
Mon neveu est au CP, qu'il redouble. Il est en échec. Il a besoin de plus de temps que les autres pour apprendre, c'est comme ça, on n'y peut rien, à part lui laisser le temps (à l'inverse de son petit frère qui s'ennuie à mourir en maternelle mais qui DOIT y rester pour des raisons de date de naissance). C'est comme ça depuis la petite section. Il n'arrive pas à suivre le rythme du moule unique et il en souffre, ce qui le conduit à poser des problèmes de comportement (y compris de violence). Lui qui aime pourtant apprendre, et qui y arrive, lui qui nous fait de si beaux sourires quand il arrive à faire quelque chose, il ne veut PLUS de l'école (son petit frère non plus, d'ailleurs, pour la raison opposée, mais son petit frère ne pose pas - pas encore ? - de problèmes de comportement), et pourtant, ses institutrices s'occupent beaucoup de lui. S'il n'a pas de déclic d'ici-là, il arrivera en 6e avec de grosses lacunes par rapport aux autres, probablement toujours ses problèmes de comportement et déjà 9 ans de souffrance derrière lui, et on ne s'occupera plus de lui comme en primaire. On n'a peur que d'une chose : qu'on nous le traîne à marche forcée jusqu'en 3e dans ces conditions et sans prendre le temps de combler ses lacunes. Si rien n'a changé d'ici-là, il risque d'en pourrir, des classes ! Mais que peut-on nous proposer d'autre quand il n'y a que le moule unique du collège qui donne soi-disant sa chance à chacun ? Ses parents se foutent qu'il fasse une 3e "normale", ils veulent juste qu'il fasse ce qu'il peut et qu'il aille bien : ils veulent qu'il réussisse sa scolarité et sa vie, et réussir sa scolarité ce ne sera probablement pas pour lui traîner ses lacunes; ses problèmes de comportement et se traîner jusqu'en 3e.
C'est un parmi d'autres.
Mettre tous les enfants dans le même moule et les forcer à un même rythme, c'est les empêcher de réussir, c'est les empêcher d'aller au maximum de LEURS capacités, aussi bien pour ceux qui sont plus lents ou moins doués dans certains domaines que pour ceux qui sont plus rapides et "adaptés" aux programmes scolaires.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- arriaNiveau 10
Karine B. a écrit:je te rejoins complétement : les élèves en difficulté scolaire n'ont jamais été ceux qui posaient des pbs de discipline
malheureusement chez nous si et pour une raison très simple: l'élève qui ne comprend rien aux 6 ou 7 heures de cours qu'il a tous les jours s'ennuie, ou se sent rejetté, et finit par faire n'importe quoi et par poser de gros problèmes de comportement
- doctor whoDoyen
Et si on abandonnait le terme fourre-tout de "réussite". Pour les uns, c'est suivre et parvenir à acquérir le même programme que tout le monde, pour les autres, c'est partir de l'école plus tôt et se trouver un job. Le rôle de l'école n'est pas de faire réussir les élèves, elle est de les instruire.
Sinon, je trouve illusoire de vouloir le même programme pour tous, en tout cas jusqu'à 16 ans. En primaire, oui, jusqu'en fin de 5ème, OK. Mais après, quand la puberté arrive, on diversifie.
Et je ne parle pas de virer les gamins de l'école et de les envoyer se faire voir dans le monde professionnel. Il faut encore des écoles, mais différentes, plus techniques, plus manuelles, agricoles, pourquoi pas, en alternance ou pas, avec plus ou moins de stages.
Et pour ceux qui sont pourris jusqu'à l'os... on évite de les laisser pourrir. Avec des bons programmes en primaires, un retour à une certaine fermeté un peu partout.
Sinon, je trouve illusoire de vouloir le même programme pour tous, en tout cas jusqu'à 16 ans. En primaire, oui, jusqu'en fin de 5ème, OK. Mais après, quand la puberté arrive, on diversifie.
Et je ne parle pas de virer les gamins de l'école et de les envoyer se faire voir dans le monde professionnel. Il faut encore des écoles, mais différentes, plus techniques, plus manuelles, agricoles, pourquoi pas, en alternance ou pas, avec plus ou moins de stages.
Et pour ceux qui sont pourris jusqu'à l'os... on évite de les laisser pourrir. Avec des bons programmes en primaires, un retour à une certaine fermeté un peu partout.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- AuroreEsprit éclairé
Marquise de Merteuil a écrit : Bien sûr que tous les élèves ne feront pas Normale Sup ou l'ENA. l'idée, c'est de ne pas les sélectionner trop tôt, et de condamner des gamins, qui peuvent très bien évoluer, à l'avance. Décréter qu'un gamin de 6e ( et pourquoi pas les maternelles de 3-4 ans) ne peut pas réussir, c'est aussi aberrant que vouloir que tout le monde ait le même parcours jusqu'en fac.
par contre, la question est : que faire des gamins qui ne VEULENT pas de l'école, et ce dès le collège (quand bien même, et c'est le cas de certains que j'ai eus, ils sont tout à fait intelligents et capables de réussir mais ne fichent rien). Certains élèves sont motivés sans forcément avoir de grandes potentialités, d'autres ne le sont pas, même en étant intelligents.
la vraie question c'est celle de la motivation, plus que celle du niveau.[/quote]
Karine B. a écrit:je te rejoins complétement : les élèves
en difficulté scolaire n'ont jamais été ceux qui posaient des pbs de
discipline
Quand un élève de collège a des difficultés sérieuses de lecture et ne maîtrise absolument pas les bases (et Dieu sait si ce n'est pas une denrée rare par les temps qui courent...), il a parfaitement conscience de perdre son temps dans le niveau - bien trop élevé et donc inadapté - qu'on l'oblige à suivre coûte que coûte pour des raisons idéologiques (égalitarisme béat...). Ainsi, ne comprenant rien à ce que son professeur lui raconte, il s'ennuie et manifeste fort logiquement son désarroi par des problèmes de discipline.
C'est notamment l'acharnement actuel systématique contre le redoublement qu'il faut revoir (mais la véritable raison - bien qu'inavouée par nos politiques - de cette mode stupide est économique, comme chacun sait ...).
Il faut arrêter de se voiler la face !
Marquise, il ne s'agit pas de sélectionner trop tôt, mais d'arrêter de
faire passer automatiquement les élèves qui n'ont pas le niveau, point
barre. Quitte à leur offrir une seconde chance s'ils le désirent, jusqu'à ce qu'ils y arrivent. Autrement, si tout le monde passe quoi qu'il arrive, ça sert à quoi de travailler ?
Autre chose : en primaire, on RENONCE trop souvent à INSTRUIRE correctement les enfants sous différents prétextes :
- de ne pas les traumatiser, les ennuyer (ces pauvres chéris !)
- de faire du "ludique", de "s'adapter aux élèves défavorisés" et à leur soi-disant "culture"
- de "suivre les évolutions de la société contemporaine"...
- de faire des "projets interdisciplinaires" (c'est très bien, mais pas avant la fac ...)
Résultat, ce sont TOUS les élèves qui trinquent, forts et faibles confondus.
par contre, la question est : que faire des gamins qui ne VEULENT pas de l'école, et ce dès le collège (quand bien même, et c'est le cas de certains que j'ai eus, ils sont tout à fait intelligents et capables de réussir mais ne fichent rien). Certains élèves sont motivés sans forcément avoir de grandes potentialités, d'autres ne le sont pas, même en étant intelligents.
la vraie question c'est celle de la motivation, plus que celle du niveau.[/quote]
Karine B. a écrit:je te rejoins complétement : les élèves
en difficulté scolaire n'ont jamais été ceux qui posaient des pbs de
discipline
Quand un élève de collège a des difficultés sérieuses de lecture et ne maîtrise absolument pas les bases (et Dieu sait si ce n'est pas une denrée rare par les temps qui courent...), il a parfaitement conscience de perdre son temps dans le niveau - bien trop élevé et donc inadapté - qu'on l'oblige à suivre coûte que coûte pour des raisons idéologiques (égalitarisme béat...). Ainsi, ne comprenant rien à ce que son professeur lui raconte, il s'ennuie et manifeste fort logiquement son désarroi par des problèmes de discipline.
C'est notamment l'acharnement actuel systématique contre le redoublement qu'il faut revoir (mais la véritable raison - bien qu'inavouée par nos politiques - de cette mode stupide est économique, comme chacun sait ...).
Il faut arrêter de se voiler la face !
Marquise, il ne s'agit pas de sélectionner trop tôt, mais d'arrêter de
faire passer automatiquement les élèves qui n'ont pas le niveau, point
barre. Quitte à leur offrir une seconde chance s'ils le désirent, jusqu'à ce qu'ils y arrivent. Autrement, si tout le monde passe quoi qu'il arrive, ça sert à quoi de travailler ?
Autre chose : en primaire, on RENONCE trop souvent à INSTRUIRE correctement les enfants sous différents prétextes :
- de ne pas les traumatiser, les ennuyer (ces pauvres chéris !)
- de faire du "ludique", de "s'adapter aux élèves défavorisés" et à leur soi-disant "culture"
- de "suivre les évolutions de la société contemporaine"...
- de faire des "projets interdisciplinaires" (c'est très bien, mais pas avant la fac ...)
Résultat, ce sont TOUS les élèves qui trinquent, forts et faibles confondus.
- AuroreEsprit éclairé
Doctor who a écrit : Et si on abandonnait le terme fourre-tout de "réussite". Pour les uns, c'est suivre et parvenir à acquérir le même programme que tout le monde, pour les autres, c'est partir de l'école plus tôt et se trouver un job. Le rôle de l'école n'est pas de faire réussir les élèves, elle est de les instruire.
Sinon, je trouve illusoire de vouloir le même programme pour tous, en tout cas jusqu'à 16 ans. En primaire, oui, jusqu'en fin de 5ème, OK. Mais après, quand la puberté arrive, on diversifie.
Et je ne parle pas de virer les gamins de l'école et de les envoyer se faire voir dans le monde professionnel. Il faut encore des écoles, mais différentes, plus techniques, plus manuelles, agricoles, pourquoi pas, en alternance ou pas, avec plus ou moins de stages.
Et pour ceux qui sont pourris jusqu'à l'os... on évite de les laisser pourrir. Avec des bons programmes en primaires, un retour à une certaine fermeté un peu partout.
On ne peut mieux dire ...
Sinon, je trouve illusoire de vouloir le même programme pour tous, en tout cas jusqu'à 16 ans. En primaire, oui, jusqu'en fin de 5ème, OK. Mais après, quand la puberté arrive, on diversifie.
Et je ne parle pas de virer les gamins de l'école et de les envoyer se faire voir dans le monde professionnel. Il faut encore des écoles, mais différentes, plus techniques, plus manuelles, agricoles, pourquoi pas, en alternance ou pas, avec plus ou moins de stages.
Et pour ceux qui sont pourris jusqu'à l'os... on évite de les laisser pourrir. Avec des bons programmes en primaires, un retour à une certaine fermeté un peu partout.
On ne peut mieux dire ...
- Jean-FrançoisNiveau 4
Aurore a écrit:
C'est notamment l'acharnement actuel systématique contre le redoublement qu'il faut revoir (mais la véritable raison - bien qu'inavouée par nos politiques - de cette mode stupide est économique, comme chacun sait ...).
Dans le rapport du Haut Conseil de l'Education L'éducation primaire. Bilan des résultats de l'Ecole, août 2007, on lit : "Il semble avéré que le redoublement précoce est inefficace. Son but est de remettre les élèves à niveau, mais il n'y parvient pas, comme deux enquêtes effectuées à plus de vingt ans d'intervalle l'ont montré [...] Les élèves qui redoublent le CP le répètent à l'identique sans améliorer leurs performances en français ni en mathématiques, à la différence de leurs camarades passés en CE1 de justesse [...] La corrélation forte qui existe entre le redoublement précoce et l'origine sociale suggère en outre qu'il est contraire à l'égalité des chances des enfants devant l'école."
- [pétition] Rentrée 2014 en Bretagne, ailleurs bientôt : Les classes bilangues seront supprimées, et la LV2 rendue obligatoire pour tous dès la 5e, les sections euro menacées.
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- Annonces de Vincent Peillon : les Espé ouvriront en septembre 2013, 21000 étudiants de M1 seront recrutés en juin par un concours transitoire, et les concours vont changer !
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