- BalthamosDoyen
kero a écrit:
C'est le cas dans les deux établissements où j'exerce cette année (deux collèges ZEP dans le 93) et dans beaucoup d'autres: les colles c'est pour notre pomme. En fait, j'ai l'impression que c'est surtout le cas dans les établissements les plus difficiles.
Je suis aussi en ZEP dans le93 et à nous aussi on nous demande de faire les colles.
la vie scolaire est trop débordé et n'arrive plus à gérer ces missions élémentaires (comme les retards et les absences) et donc pour les retenues, les profs sont mis à contribution
Pour apporter mon avis à ce débat, pour moi la gestion de classe et le décrochage sont liés. Les élèves qui me cassent le plus les c... en classe sont ceux qui me rendent copie blanche le jour de l'évaluation ou qui n'ont plus de cahiers depuis plusieurs mois.
Je fais des rapports et en parle aux cpe non pas pour me décharger de la gestion de classe mais pour qu'ils puissent travailler avec qui de droit pour éviter le décrochage de ces élèves ou raccrocher d'autres.
- BalthamosDoyen
Seylan a écrit:
Pour ma part de toutes façons : ce trop grand clivage entre les attentes des professeurs et nos maigres moyens de CPE me pousse à quitter mes fonctions dans quelques mois. Je retourne enseigner, c'est plus agréable - j'adorais ça!
Tu enseignais quoi? Comment as tu fait pour passer CPE? Et pourquoi tu ne le restes pas, qu'est ce qui te pousse à redevenir enseignant?
C'est rare d'avoir un témoignage de ce type et j'aimerai le lire
- CathEnchanteur
Seylan a écrit:C-3PO a écrit:Seylan a écrit:@C-3PO: C'est au programme en français en lycée professionnel. Les profs de lettre/histoire sont toujours partant pour travailler avec moi je ne vois pas où est le problème ?
En lycée pro, sûrement. Mais tu semblais élargir cela à l'ensemble des programmes - collège et lycée général.
Tout à fait, j'ai oublié de la préciser, je suis en LP depuis quelques années.
Vraiment ? Peux-tu me préciser dans quel objet d'étude ?
- InvitéS2Niveau 3
Cath a écrit:Seylan a écrit:C-3PO a écrit:
En lycée pro, sûrement. Mais tu semblais élargir cela à l'ensemble des programmes - collège et lycée général.
Tout à fait, j'ai oublié de la préciser, je suis en LP depuis quelques années.
Vraiment ? Peux-tu me préciser dans quel objet d'étude ?
Non Cath , je ne le peux pas, je ne suis pas professeur de lettre, par contre quand je présente une idée à un collègue, c'est lui qui voit si ça peut recouper son programme ou pas. En l'occurrence, la communication chez nous se travaille avec les professeurs de lettre et avec les professeurs de communication /organisation. La présence de ces enseignants a été à mon sens justifiée. Je ne vois toujours pas où est le problème.
- pitchounetteExpert
Moi je ne supporte plus les heures de colle données aux élèves quand cela les arrange. C'est à dire que la colle est à faire par exemple quand le prof est absent, à 8h...
Alors oui j'ai décidé de coller mes 2ndes sur les temps où ils sont disponibles...Et bien ils se tiennent à carreau. Sauf une : je le reconnais qui ne veut pas entendre
La vie scolaire est contente : ils ont deux élèves en moins.
Pour moi l'heure de colle a du sens car ils sont sanctionnés sur un temps qu'ils détestent..Et maintenant quand j'annonce qu'ils viendront me voir de telle à telle heure....ils changent tous d'attitude.
J'ai contacté ma représentante du syndicat. J'avais lu ici que je ne pouvais pas faire ça car les élèves sont sous ma responsabilité : uniquement les horaires de leur EDT. Elle m'a confirmé qu'à ce jour aucun texte existe pour confirmer cette interdiction. Si je peux en plus dépanner la vie scolaire cest encore plus cool
Alors oui j'ai décidé de coller mes 2ndes sur les temps où ils sont disponibles...Et bien ils se tiennent à carreau. Sauf une : je le reconnais qui ne veut pas entendre
La vie scolaire est contente : ils ont deux élèves en moins.
Pour moi l'heure de colle a du sens car ils sont sanctionnés sur un temps qu'ils détestent..Et maintenant quand j'annonce qu'ils viendront me voir de telle à telle heure....ils changent tous d'attitude.
J'ai contacté ma représentante du syndicat. J'avais lu ici que je ne pouvais pas faire ça car les élèves sont sous ma responsabilité : uniquement les horaires de leur EDT. Elle m'a confirmé qu'à ce jour aucun texte existe pour confirmer cette interdiction. Si je peux en plus dépanner la vie scolaire cest encore plus cool
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- pitchounetteExpert
surement dans le cadre des ateliers rédactionnels du bac GACath a écrit:Seylan a écrit:C-3PO a écrit:
En lycée pro, sûrement. Mais tu semblais élargir cela à l'ensemble des programmes - collège et lycée général.
Tout à fait, j'ai oublié de la préciser, je suis en LP depuis quelques années.
Vraiment ? Peux-tu me préciser dans quel objet d'étude ?
- CathEnchanteur
Seylan : Moi non plus, je ne suis pas professeur de lettre...
A vrai dire, il n'y a rien de tel dans le programme sauf si on veut le mettre en EGLS. Sinon, effectivement, les profs d'éco ou de comm font ça mieux que nous, mieux que moi en tout cas.
A vrai dire, il n'y a rien de tel dans le programme sauf si on veut le mettre en EGLS. Sinon, effectivement, les profs d'éco ou de comm font ça mieux que nous, mieux que moi en tout cas.
- CathEnchanteur
Pitchounette: oui en GA. Enfin j'espère qu'ils ne font pas que ça, parce qu'à raison d'1.5h hebdo, ce serait un peu longuet !
- pitchounetteExpert
nan il n'y a pas que ça...non ma collègue te dirait de la rémediation entre autreCath a écrit:Pitchounette: oui en GA. Enfin j'espère qu'ils ne font pas que ça, parce qu'à raison d'1.5h hebdo, ce serait un peu longuet !
- the educatorFidèle du forum
En fait pour ma part je ne suis pas d'accord avec mon collègue. Que ce soit les politiques de prévention, de protection de l'enfance, le travail sur l'absentéisme, pour moi tout est ancré dans les apprentissages. Et du coup en grande partie dans le disciplinaire (même si je n'aime pas le cloisonnement stupide des disciplines).C'est bien ce qu'on dit: rien à voir avec le disciplinaire.
L'exemple des lettres tombe bien: par affinité personnelle, et aussi en continuité de mon cursus universitaire, je cherche souvent à aborder ces problématiques par les textes. Et je ne parle pas de lettres de motivation, ou d'article de presse, hein. Le plus souvent je travaille avec des profs de lettres ou le doc. Je l'ai déjà dit ailleurs, pour moi les savoirs fondent le reste, et le légitiment (légitiment au moins les règles de vie en collectivité de l'école). Et souvent j'aimerai que le statut de CPE disparaisse au profit d'un partage des taches entre professeurs (un peu comme pour les PE, d'ailleurs).
Je trouve ça très bête de séparer les disciplines et "l'éducatif". Pour moi tout est lié, tout est continu. J'ai choisi le concours de cpe PARCE QUE je trouvais les disciplines, et la manière dont elles étaient enseignées en tranche, et "hors du temps" ne correspondaient pas à ma vision de l'apprentissage. Et souvent, j'ai envie de quitter le job de cpe pour les mêmes raisons. Trouver un truc plus fluide, moins artificiel.
- the educatorFidèle du forum
Dans le détail, chez moi on pratique aussi la retenue chez les profs, mais de manière consentie. Je ne force jamais un collègue à prendre ses collés (et ils les prennent au fond des autres cours, jamais hors de leur edt). Je leur demande aussi autant que possible de tenir compte de l'affluence en perm et de ne pas coller plus de 10 élèves à la fois. Mais bon on travaille aussi à rendre le boulot donné aux élèves (même si ce n'est pas toujours parfait de ce côté),et à rendre les conditions de détentions le moins agréable possible (même si ce n'est pas toujours parfait non plus).
Très bien. Et comment crois tu qur nous pouvons répondre à cette problématique, en tant que CPE: pour moi la problématique de ce genre de cas est au moins une fois sur deux pédagogique. Je n'accuse pas le prof, mais je ne peux pas faire grand chose. C'est dans ce sens là que l'interroge la structure (et les collègues qui la défendent) qui ne permet pas ou peu de rattraper le tir en cours de trajectoire. Ces gamins là ont bien sur besoin à un moment donné d'un suivi tout azimuth, mais ce suivi, pour moi, DOIT inclure du pédagogique. Tous le monde est d'accord pour mettre ses élèves hors des classes, mais personne n'est prêt à s'en occuper.Pour apporter mon avis à ce débat, pour moi la gestion de classe et le décrochage sont liés. Les élèves qui me cassent le plus les c... en classe sont ceux qui me rendent copie blanche le jour de l'évaluation ou qui n'ont plus de cahiers depuis plusieurs mois.
- RoninMonarque
Tu sembles croire que ces situations peuvent et doivent se gérer au sein des établissements scolaires. Il existe de plus en plus de situations d'adolescents qui présentent des troubles qui relèvent du psychiatrique ou de l'éducatif et qui relèvent, soit de l'hôpital, soit du juge pour enfants et par la suite des éducateurs de la pjj par exemple ou des services sociaux. Je ne vois pas bien, pour des dizaines de situations que je connais, comment et pourquoi les enseignants et les cpe et les cde, devraient régler des problèmes qui sont d'abord d'ordre judiciaire ou sociaux et /ou médicaux. On demande de plus en plus ) l'école de tout régler, de tout pallier. Mais ce n'est pas son rôle. Ou alors il faut doubler le budget du MEN, ouvrir des centaines d'EREA, doubler le nombre d'assistantes sociales, d'infirmières, de médecins scolaires, d'aed, de cpe. Et après on reparlera du rôle éducatif de l'enseignant qui est a pour mission d'enseigner et, à la marge, d'éduquer, mais ne peut le faire que si les bases ont été données par les familles. Parce que sinon c'est mission impossible.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Ronin a écrit:TEt après on reparlera du rôle éducatif de l'enseignant qui est a pour mission d'enseigner et, à la marge, d'éduquer, mais ne peut le faire que si les bases ont été données par les familles. Parce que sinon c'est mission impossible.
C'est le double bind, la double contrainte qui fait les joies du management moderne.
- the educatorFidèle du forum
Elle n'a de rôle que celui que la nation lui fixe...On demande de plus en plus ) l'école de tout régler, de tout pallier. Mais ce n'est pas son rôle.
Je suis assez bien placé pour le savoir. Je crois tout de même que ces cas sont marginaux, et que certains sont sinon construits, du moins entretenus par le système tel qu'il est. La responsabilité des parents est bien sur avérée, souvent, mais ensemble, parents + école, on peut littéralement produire des troubles du comportements.l existe de plus en plus de situations d'adolescents qui présentent des troubles qui relèvent du psychiatrique ou de l'éducatif et qui relèvent, soit de l'hôpital, soit du juge pour enfants et par la suite des éducateurs de la pjj par exemple ou des services sociaux.
Dans tous les cas, refuser la captivité et rendre copie blanche, ce n'est pas forcément du trouble du comportement...
- User5899Demi-dieu
Ce n'est pas une question d'interdiction. Votre edt mentionne jour après jour et heure après heure des divisions ou des groupes qu'on vous confie, et dont la composition figure sur des listes imprimées ou informatique (pronotes, par exemple). Ce sont ces listes que vous devez avoir sur vous en cas d'évacuation, par exemple. Les élèves "invités" à tel ou tel titre n'ont rien à faire dans votre salle en-dehors des créneaux prévus. Mais bon, vous faites bien ce que vous voulez. Vous pourriez aussi tenter de faire en sorte que les colles soient bien mises quand la direction l'a décidé...pitchounette a écrit:J'avais lu ici que je ne pouvais pas faire ça car les élèves sont sous ma responsabilité : uniquement les horaires de leur EDT. Elle m'a confirmé qu'à ce jour aucun texte existe pour confirmer cette interdiction.
- the educatorFidèle du forum
euh, si c'est en retenue, que l'administration est au courant, y'a pas vraiment de soucis, il y a un cadre et on sait qui est ou.Les élèves "invités" à tel ou tel titre n'ont rien à faire dans votre salle en-dehors des créneaux prévus.
- InvitéInvité
Je colle volontiers sur mes cours, car:
- ça rend service à la vie sco, on est un gros bahut et les perms sont vite saturées.
- ça me permet d'avoir une échelle de sanctions plus large et de traiter en interne des soucis tels que l'absence totale de travail.
- souvent, ce genre de retenue est infiniment plus efficace que celle du mercredi aprem.
- ça rend service à la vie sco, on est un gros bahut et les perms sont vite saturées.
- ça me permet d'avoir une échelle de sanctions plus large et de traiter en interne des soucis tels que l'absence totale de travail.
- souvent, ce genre de retenue est infiniment plus efficace que celle du mercredi aprem.
- nightowlNiveau 7
holderfar a écrit:Je colle volontiers sur mes cours, car:
- ça rend service à la vie sco, on est un gros bahut et les perms sont vite saturées.
- ça me permet d'avoir une échelle de sanctions plus large et de traiter en interne des soucis tels que l'absence totale de travail.
- souvent, ce genre de retenue est infiniment plus efficace que celle du mercredi aprem.
Je dirais, tout le temps...
- keroGrand sage
Ronin a écrit:Tu sembles croire que ces situations peuvent et doivent se gérer au sein des établissements scolaires. Il existe de plus en plus de situations d'adolescents qui présentent des troubles qui relèvent du psychiatrique ou de l'éducatif et qui relèvent, soit de l'hôpital, soit du juge pour enfants et par la suite des éducateurs de la pjj par exemple ou des services sociaux. Je ne vois pas bien, pour des dizaines de situations que je connais, comment et pourquoi les enseignants et les cpe et les cde, devraient régler des problèmes qui sont d'abord d'ordre judiciaire ou sociaux et /ou médicaux. On demande de plus en plus ) l'école de tout régler, de tout pallier. Mais ce n'est pas son rôle. Ou alors il faut doubler le budget du MEN, ouvrir des centaines d'EREA, doubler le nombre d'assistantes sociales, d'infirmières, de médecins scolaires, d'aed, de cpe. Et après on reparlera du rôle éducatif de l'enseignant qui est a pour mission d'enseigner et, à la marge, d'éduquer, mais ne peut le faire que si les bases ont été données par les familles. Parce que sinon c'est mission impossible.
- RoninMonarque
the educator a écrit:Elle n'a de rôle que celui que la nation lui fixe...On demande de plus en plus ) l'école de tout régler, de tout pallier. Mais ce n'est pas son rôle.
Je suis assez bien placé pour le savoir. Je crois tout de même que ces cas sont marginaux, et que certains sont sinon construits, du moins entretenus par le système tel qu'il est. La responsabilité des parents est bien sur avérée, souvent, mais ensemble, parents + école, on peut littéralement produire des troubles du comportements.l existe de plus en plus de situations d'adolescents qui présentent des troubles qui relèvent du psychiatrique ou de l'éducatif et qui relèvent, soit de l'hôpital, soit du juge pour enfants et par la suite des éducateurs de la pjj par exemple ou des services sociaux.
Dans tous les cas, refuser la captivité et rendre copie blanche, ce n'est pas forcément du trouble du comportement...
Je travaille en hôpital psy, donc je peux affirmer qu'ils ne sont pas marginaux et vu que je passe mon temps à faire des inclusions et des re-scolarisations je peux même dire que ça représente du monde. D'ailleurs j'essaierai de faire une estimation du nombre de mômes suivis en psy, scolarisés, l'échelle du nombre d'habitants de mon département pour donner un ordre d'idées. Dès que j'ai le temps.
- MarieLNeoprof expérimenté
the educator a écrit:
Très bien. Et comment crois tu qur nous pouvons répondre à cette problématique, en tant que CPE: pour moi la problématique de ce genre de cas est au moins une fois sur deux pédagogique. Je n'accuse pas le prof, mais je ne peux pas faire grand chose. C'est dans ce sens là que l'interroge la structure (et les collègues qui la défendent) qui ne permet pas ou peu de rattraper le tir en cours de trajectoire. Ces gamins là ont bien sur besoin à un moment donné d'un suivi tout azimuth, mais ce suivi, pour moi, DOIT inclure du pédagogique. Tous le monde est d'accord pour mettre ses élèves hors des classes, mais personne n'est prêt à s'en occuper.Pour apporter mon avis à ce débat, pour moi la gestion de classe et le décrochage sont liés. Les élèves qui me cassent le plus les c... en classe sont ceux qui me rendent copie blanche le jour de l'évaluation ou qui n'ont plus de cahiers depuis plusieurs mois.
Juste sur ce dernier point : les classes relais internes se multiplient dans les établissements sensibles. Il n'est donc pas exact de dire que "personne" n'est prêt à s'occuper des élèves qui empêchent une classe de fonctionner.
Ce qui est vrai, c'est que certains, partis tout feu, tout flamme, renoncent dès la première session. Parce que c'est épuisant. Et démoralisant souvent.
D'autre part, à ma connaissance (limitée, certes, mais sur plusieurs années et plusieurs établissements tout de même), le pédagogique n'est que prétexte dans ce cadre. Permettre au groupe classe de fonctionner sereinement d'un côté, gérer l'impulsivité, l'agressivité, le refus quasi total des règles de l'autre.
Et je ne dis pas que c'est bien, c'est un pis-aller, une soupape de sécurité, et même si parfois certains redeviennent pour un temps des élèves, sur le long terme (enfin pas si long que ça, sur deux ou trois ans...) rien n'est résolu.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- pitchounetteExpert
je suis bien d'accord avec toiholderfar a écrit:
- souvent, ce genre de retenue est infiniment plus efficace que celle du mercredi aprem.
- the educatorFidèle du forum
J'ai des chiffres officieux sur mon collège, mais dont il faut se méfier parce qu'il y a aussi les cas latents, ou ceux pour qui le suivi n'est pas en place.Je travaille en hôpital psy, donc je peux affirmer qu'ils ne sont pas marginaux et vu que je passe mon temps à faire des inclusions et des re-scolarisations je peux même dire que ça représente du monde. D'ailleurs j'essaierai de faire une estimation du nombre de mômes suivis en psy, scolarisés, l'échelle du nombre d'habitants de mon département pour donner un ordre d'idées.
Si chez toi 100% des gamins sont suivis (et on peut aussi se poser les questions des origines des pathologies, et de savoir si l'école aurait pu dévier un peu cette trajectoire.), il faut vraiment comparer le chiffre comme tu le suggères. Pour moi on est clairement sous les 5% de la tranche d'âge. Et je pense que parmi ceux là, le fait d'entrer à un moment donné dans les apprentissages aurait pu changer la donne.
Les ambitions pédagogiques sont restreintes, mais si tu ne places pas les apprentissages au milieu de tout ça, il reste quoi comme bonne raison d’être ensemble?D'autre part, à ma connaissance (limitée, certes, mais sur plusieurs années et plusieurs établissements tout de même), le pédagogique n'est que prétexte dans ce cadre. Permettre au groupe classe de fonctionner sereinement d'un côté, gérer l'impulsivité, l'agressivité, le refus quasi total des règles de l'autre.
Tu as raison, les classes relais se multiplient (notamment parce qu'on ferme les "vraies" classe relai, les 3e insertion et les segpa), mais monter une équipe motivée et au taquet pour aller se frotter à ce défi, c'est du sport: ça ne se presse pas au portillon.
ça c'est sur, le retour en classe, à vitesse normale, c'est mission impossible.Et je ne dis pas que c'est bien, c'est un pis-aller, une soupape de sécurité, et même si parfois certains redeviennent pour un temps des élèves, sur le long terme (enfin pas si long que ça, sur deux ou trois ans...) rien n'est résolu.
- OlympiasProphète
Ronin a écrit:Tu sembles croire que ces situations peuvent et doivent se gérer au sein des établissements scolaires. Il existe de plus en plus de situations d'adolescents qui présentent des troubles qui relèvent du psychiatrique ou de l'éducatif et qui relèvent, soit de l'hôpital, soit du juge pour enfants et par la suite des éducateurs de la pjj par exemple ou des services sociaux. Je ne vois pas bien, pour des dizaines de situations que je connais, comment et pourquoi les enseignants et les cpe et les cde, devraient régler des problèmes qui sont d'abord d'ordre judiciaire ou sociaux et /ou médicaux. On demande de plus en plus ) l'école de tout régler, de tout pallier. Mais ce n'est pas son rôle. Ou alors il faut doubler le budget du MEN, ouvrir des centaines d'EREA, doubler le nombre d'assistantes sociales, d'infirmières, de médecins scolaires, d'aed, de cpe. Et après on reparlera du rôle éducatif de l'enseignant qui est a pour mission d'enseigner et, à la marge, d'éduquer, mais ne peut le faire que si les bases ont été données par les familles. Parce que sinon c'est mission impossible.
Ce n'est pas l'école qui produit les troubles psychiatriques, les parents à l'ouest (sans parler de ceux qui n'ayant aucune base de savoir-vivre sont incapables de les transmettre à leur progéniture...), la consommation de shit et d'alcool des ados, les addictions aux jeux videos ; l'école n'est pas responsable des problèmes sociaux lourds, de la maltraitance parentale, de l'éducation qui produit l'enfant roi (l'école est le premier endroit qui dit NON ), intolérant à toute frustration...
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