Stagiaires 2010 2011

Dans mon collège, la répartition de service proposée en anglais a été refusée, car cela rend les choses trop difficiles pour le stagiaire.
Les collègues n'arrivent pas à se mettre d'accord, c'est donc le principal qui tranchera.
Les stagiaires ne doivent avoir que 2 niveaux, c'est dans la circulaire nationale :

2.2.1 Choix des supports et affectation des stagiaires
Dans toute la mesure du possible, l'emploi du temps du professeur stagiaire devra correspondre à deux niveaux maximum d'enseignement afin de limiter le nombre de préparations de cours. L'emploi du temps pourra toutefois correspondre à plus de deux niveaux dans le cas des disciplines à quotité horaire réduite (arts, musique, etc.) ou quand la taille de l'établissement conduirait à confier au stagiaire toutes les classes d'un même niveau de l'établissement.
http://www.education.gouv.fr/cid50946/menh1005426c.html

Esméralda a écrit:Je suis dans un bahut devenu assez difficile, et franchement, 2 3ème, connaissant pas mal des gamins qui y seront, eh bien, hum hum ...

Raison de plus pour ne pas en refiler au stagiaire !!!
Mais d'ailleurs, ça a été supprimé la clause disant que les stagiaires ne devaient pas être affectés dans des classes à examens (sauf en philo ) ?

lene75 a écrit:

Esméralda a écrit:Je suis dans un bahut devenu assez difficile, et franchement, 2 3ème, connaissant pas mal des gamins qui y seront, eh bien, hum hum ...

Raison de plus pour ne pas en refiler au stagiaire !!!

Idem chez nous, collège zep et prévention violence, ce qui complique fortement les choses pour le stagiaire, d'autant qu'on n'a pas le droit de lui donner plus de 2 niveaux (ce qui passe mal auprès de certains collègues qui se tapent 6 niveaux et vont devoir se taper en plus toutes les classes particulièrement difficiles et les 3ème...).
Le principal a aussi dit qu'il ne donnerait pas de 3ème au stagiaire à cause des multiples absences ; les collègues rétorquent que ce n'est pas plus judicieux en 6ème, les élèves ont besoin de cadres et en langues, c'est l'année-clé, celle où l'on donne les habitudes, les règles, etc.
Bref, une pagaille sans nom, les colègues sont partis écoeurés, et refusent de présenter une autre répartition ! Le chef leur demande alors de donner des préférences individuelles, et il tranchera seul, sans pouvoir satisfaire les demandes des collègues si celles-ci n'évoluent pas !

lene75 a écrit:

Esméralda a écrit:Je suis dans un bahut devenu assez difficile, et franchement, 2 3ème, connaissant pas mal des gamins qui y seront, eh bien, hum hum ...

Raison de plus pour ne pas en refiler au stagiaire !!!
Mais d'ailleurs, ça a été supprimé la clause disant que les stagiaires ne devaient pas être affectés dans des classes à examens (sauf en philo ) ?

Aucune idée, d'ailleurs, est-ce que quelqu'un aurait un texte là-dessus ?
Sinon il y aurait moyen de donner une 3ème de plus au collègue bientôt en retraite ( et qui est très respecté des élèves, il leur fait peur ...)s'il consent à céder sa 5ème. Mais là, c'est au chef de le convaincre car moi, il ne m'écoutera guère ...
Il faut que je pense à autre chose car là, je n'arrête pas de retourner le truc dans ma tête. Je n'ai pas envie d'imposer des choses aux autres, je suis arrangeante et conciliante mais je n'ai pas envie non plus de "me sacrifier" et de renoncer à tous mes projets ... Cela fait plusieurs années que je me coltine des 3ème chiants et glandeurs, que certains mettent des options sur les classes " cham", alors ...

ça a été supprimé la clause disant que les stagiaires ne devaient pas être affectés dans des classes à examens

Et il n'était pas aussi question de les envoyer dans des bahuts plutôt "cools" ?
Parce que s'il faut qu'ils apprennent à faire cours et à gérer la discipline, ça risque d'être TRES difficile.

Il n'y a pas à tergiverser, la circulaire est très claire : "l'emploi du temps du professeur stagiaire devra correspondre à deux niveaux maximum d'enseignement afin de limiter le nombre de préparations de cours."
Le stagiaire pourra avec raison se retourner contre la direction en début d'année si les règles ne sont pas respectées par la répartition !

myfarenier a écrit:

ça a été supprimé la clause disant que les stagiaires ne devaient pas être affectés dans des classes à examens

Et il n'était pas aussi question de les envoyer dans des bahuts plutôt "cools" ?
Parce que s'il faut qu'ils apprennent à faire cours et à gérer la discipline, ça risque d'être TRES difficile.

Que nenni. Au temps de l'IUFM, on disait "Très formateur."

myfarenier a écrit:

ça a été supprimé la clause disant que les stagiaires ne devaient pas être affectés dans des classes à examens

Et il n'était pas aussi question de les envoyer dans des bahuts plutôt "cools" ?
Parce que s'il faut qu'ils apprennent à faire cours et à gérer la discipline, ça risque d'être TRES difficile.

nous on en a deux: établissement APV classé sensible!

Il était question de les envoyer sur des établissements "faciles" et à des endroits non loin de grandes axes routiers pour accéder vite aux centres de formation...encore des "promesses" qui ne seront pas tenues ?

Le rectorat de Lille a prévu d'affecter un paquet de stagiaires en APV !

c'est clair que c'est formateur ! Surtout si les stagiaires n'apprennent leur étab d'affectation que vers le 20 août. Il leur restera une semaine pour préparer leurs cours et trouver un logement, expliquer au CDE que, non, sa répartition ne convient pas - franchement, quel stagiaire osera faire ça ? - avant de se faire manger tout cru par des élèves désireux de bouffer du stagiaire !
Viva la rentrée !!!

Quand je pense qu'en plus il n'y a pas de médecine du travail... nan, je pensais à ça pour gérer toutes les dépressions...

Esméralda, ça me paraît logique aussi de tourner un peu : si c'est toi qui as les m* d'habitude, c'est à quelqu'un d'autre de s'y coller cette fois-ci et c'est vrai que c'est plutôt le rôle du CDE de s'occuper de ça... sauf si tu acceptes d'être tutrice, auquel cas je suppose que maintenant qu'il n'y a plus d'IUFM, ce sera à toi de faire ce que faisaient avant les formateurs, IUFM, i.e. contacter le CDE / l'IPR / le rectorat en cas d'affectation du stagiaire non conforme aux textes ou ingérable pour lui. Je sais que nos formateurs avaient eu beaucoup de cas à gérer en début d'année.

Je sens que c'est que le début du bazar... on va pas rire l'année prochaine...

ou alors la rentrée va être repoussée au mois d'octobre après un faux départ en septembre
ça va être

cette année il y avait des stagiaires dans des établissements difficiles ou paumés (dans certaines régions, c'est inévitable) et avec des classes à examen (j'ai commencé l'année avec une terminale....si je n'avais pas pu m'arranger avec une collègue, j'aurais fini l'année avec...ceci dit ça n'aurait pas été plus mal vu que j'ai échangé ma terminale S de 20 élèves sympa et travailleurs contre une première STG pas très facile à gérer...)

Adri a écrit:ou alors la rentrée va être repoussée au mois d'octobre après un faux départ en septembre
ça va être

Et un faux départ avec des élèves c'est fatal... Moi j'espère bien que ca va mal se passer tout ca !

moi aussi, j'espère que ça va craquer de toutes parts , en même temps, je plains les pauvres stagiaires

Izzy a écrit:

Adri a écrit:ou alors la rentrée va être repoussée au mois d'octobre après un faux départ en septembre
ça va être

Et un faux départ avec des élèves c'est fatal... Moi j'espère bien que ca va mal se passer tout ca !

euh...moi j'espère pas parce que je redouble l'année prochaine et c'est ma dernière chance....

lalilala a écrit:

Izzy a écrit:

Adri a écrit:ou alors la rentrée va être repoussée au mois d'octobre après un faux départ en septembre
ça va être

Et un faux départ avec des élèves c'est fatal... Moi j'espère bien que ca va mal se passer tout ca !

euh...moi j'espère pas parce que je redouble l'année prochaine et c'est ma dernière chance....

Désolé, je ne souhaite pas l'échec aux stagiaires mais qu'une telle machine fonctionne...

J'ai entendu dire que certains IPR s'attendaient à une vague de "démissions" de stagiaires à la rentrée, 2010-2011 se profilerait comme un excellent millésime pour les vacations...

Franchement, qui ça étonnerait ? Des stagiaires à temps plein sans possibilité de prendre de l'avance pour leurs cours. Des stages sur des postes sensibles, APV, sur deux postes... La difficulté de déménager pour beaucoup d'entre eux, je me demande quand ils vont avoir le temps de visiter des appartements (ou bien ils vont louer cet été qqch au milieu de l'académie pour ne pas être trop loin de leur éventuel poste). La certitude que la situation que la condition enseignante ne va pas s'améliorer...

Ma stagiaire cette année a pris sur mon injonction et celle de l'IUFM une dizaine de jours d'arrêt maladie, heureusement tout s'est bien terminé pour elle, mais à 18 h aurait-elle retrouvé du poil de la bête ? Et encore quand on n'a qu'une seule classe à lui confier, on peut essayer de lui donner une classe à profil "facile", c'est beaucoup plus difficile maintenant.

Je crois que c'est Lorica qui sur un autre poste avait trouvé une étude annonçant que déjà un jeune prof sur deux voulait changer de métier.

Il n'y a pas de stat' sur les démissions les premières années des profs en France, je serais très curieuse...

Mais pourquoi ils m'ont fait redoubler??? Ils veulent m'achever ou quoi?

Tu ne le leur a pas demandé ?

J'étais pas à la commission...les syndicats ont évoqué la réforme et les problèmes qu'il y aura à la rentrée mais l'inspectrice n'a rien voulu savoir...pffff si c'est pour faire une deuxième année de m****, c est pas la peine

Briséis a écrit:
Je crois que c'est Lorica qui sur un autre poste avait trouvé une étude annonçant que déjà un jeune prof sur deux voulait changer de métier.

Ah ouais, quand même !

J'essaie de comprendre pourquoi je n'ai pas ce son de cloche venant des jeunes profs que je connais. J'ai discuté avec cinq d'entre eux récemment (effectif statistiquement insignifiant, nous sommes d'accord). Ils sont peut-être particulièrement bien lotis, ou alors le fait de venir de l'industrie pour la plupart leur donne un autre regard sur l'état des choses ?

Ah ben c'est opaque en plus ? Dis-toi bien que tu as une longueur d'avance sur les autres stagiaires: tu sais ce que sont des élèves, et tu auras un recul qui te permettra de progresser.

Parfois avoir deux classes en parallèle et se rendre compte qu'en faisant la même chose, ça marche très bien avec l'une et pas avec l'autre, ça permet de relativiser et de ne pas se rendre coupable de tout.

Jean-François a écrit:

Briséis a écrit:
Je crois que c'est Lorica qui sur un autre poste avait trouvé une étude annonçant que déjà un jeune prof sur deux voulait changer de métier.

Ah ouais, quand même !

J'essaie de comprendre pourquoi je n'ai pas ce son de cloche venant des jeunes profs que je connais. J'ai discuté avec cinq d'entre eux récemment (effectif statistiquement insignifiant, nous sommes d'accord). Ils sont peut-être particulièrement bien lotis, ou alors le fait de venir de l'industrie pour la plupart leur donne un autre regard sur l'état des choses ?

J'ai retrouvé son message !! J'avais fait un gros raccourci... Mais dees collègues qui ont démissionné, j'en ai connu plus d'un...




Quant à mes chiffres, ils ne s'inspirent pas du forum, mais des stats du ministère et de la MGEN...
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0507.pdf
bon, ok, c'est pas la moitié, c'est un tiers... (je crois que l'enquête de la mgen révélait 40% de désir de reconversion)

"Un tiers environ des enseignants (contre un sur
cinq en 2002) envisage de cesser d’enseigner
au niveau d’enseignement où ils se trouvent
dans le second degré, à une échéance
moyenne de 8,3 années, l’échéance étant logiquement
plus éloignée pour les plus jeunes
que pour les plus âgés. Il convient de noter par
ailleurs que 58 % de ceux qui veulent arrêter
dans plus de dix ans ont moins de 34 ans.
Les principales causes évoquées pour l’arrêt
sont le comportement des élèves (47 %), la
dévalorisation du métier (41 %) et le caractère
répétitif de l’enseignement (35 %). La
hiérarchisation des causes a changé par rapport
à 2002 où les enseignants citaient
d’abord le manque de reconnaissance de
leur investissement (52%), puis la dévalorisation
du métier (51%) et en troisième choix
le comportement des élèves (47 %).
Parmi le tiers qui souhaite cesser d’enseigner,
29%(contre 37%en 2002) envisagent
de quitter définitivement l’enseignement
secondaire, les autres désirant pour 38 %
d’entre eux (40%en 2002) avoir une mobilité
partielle avec des services partagés (second
degré/IUFM, second degré/supérieur,
second degré/formation continue) et 23 %
une mobilité totale temporaire (18 % en
2002)."