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Qu'attendiez-vous de votre métier ?
- CarabasVénérable
J'ai démissionné parce que le métier est trop dur pour moi.lene75 a écrit:Parfois, je me dis que le gouvernement a raison : les profs eux-mêmes trouvant leur paie mirobolante compte tenu de leur niveau d'études et de leurs conditions de travail, pourquoi changer quelque chose ? au contraire, on pourrait peut-être essayer de tirer un peu plus sur la corde, les gens ont bien raison de trouver que les profs sont encore trop payés "pour ce qu'ils font".
En revanche, oui, je regrette la paie, parce que je ne trouverai jamais l'équivalent, qui n'est pourtant pas mirifique.
Le vrai problème réside dans l'inflation des diplômes : pour faire un métier basique, il faut je ne sais combien de diplômes. J'hallucine quand je lis les annonces pour être "agent des bibliothèques", rémunéré au SMIC : DUT exigé + un diplôme de sciences humaines + expérience...
Dans les années 70, un simple bac aurait suffi pour ce genre de poste.
- Pierre_au_carréGuide spirituel
lene75 a écrit:Parfois, je me dis que le gouvernement a raison : les profs eux-mêmes trouvant leur paie mirobolante compte tenu de leur niveau d'études et de leurs conditions de travail, pourquoi changer quelque chose ? au contraire, on pourrait peut-être essayer de tirer un peu plus sur la corde, les gens ont bien raison de trouver que les profs sont encore trop payés "pour ce qu'ils font".
Ne te pose pas trop de question : l'Etat n'a plus de marge et c'est en lien avec la dette et le déficit, et globalement les rentrées d'argent depuis x années.
Les gens raisonnables savent bien que le métier est difficile...
Je retrouve le principe dans mon travail : j'entends presque "on a tel budget à mettre, faîtes ce que vous pouvez avec ça", bien qu'on ne puisse pas me le dire comme ça.
- FrisouilleEnchanteur
Daphné a écrit:Zarko a écrit:Plus vraiment...Frisouille a écrit:J'attendais - sans jamais avoir voulu être prof- un travail en lien avec mes études, et avec un Master de Lettres, que faire d'autres?
La sécurité de l'emploi et le salaire relativement correct ont évidemment eu un rôle positif dans ma motivation quand je trimais pour concilier boulot alimentaire et préparation du CAPES.
Et je suis assez fière quand on m'interroge sur ma profession. "Professeur", tout de même, ça le fait, non ?
Plus vraiment, je dirais même au contraire
M'en fous, ça changera peut-être mais je suis fière de ce que je fais.
Comme me disait ma mère quand j'étais petite "c'est parce qu'ils sont jaloux...."
- CarabasVénérable
Moi aussi j'étais fière d'être "professeur".
Moins quand je suis devenue "professeur bordélisée".
Moins quand je suis devenue "professeur bordélisée".
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- lene75Prophète
Carabas a écrit:J'ai démissionné parce que le métier est trop dur pour moi.lene75 a écrit:Parfois, je me dis que le gouvernement a raison : les profs eux-mêmes trouvant leur paie mirobolante compte tenu de leur niveau d'études et de leurs conditions de travail, pourquoi changer quelque chose ? au contraire, on pourrait peut-être essayer de tirer un peu plus sur la corde, les gens ont bien raison de trouver que les profs sont encore trop payés "pour ce qu'ils font".
En revanche, oui, je regrette la paie, parce que je ne trouverai jamais l'équivalent, qui n'est pourtant pas mirifique.
Le vrai problème réside dans l'inflation des diplômes : pour faire un métier basique, il faut je ne sais combien de diplômes. J'hallucine quand je lis les annonces pour être "agent des bibliothèques", rémunéré au SMIC : DUT exigé + un diplôme de sciences humaines + expérience...
Dans les années 70, un simple bac aurait suffi pour ce genre de poste.
Sans indiscrétion, quel âge as-tu ? Pourquoi tu restes dans la fonction publique ? Faire prof par vocation, je comprends (parce que sinon, je dis et je répète que vu le salaire et les conditions de travail, je n'aurais JAMAIS fait ce travail, c'est pour les élèves et pour eux seuls que je le fais), mais si tu trouves les jobs que tu vises peu intéressants et mal payés, pourquoi ne fais-tu pas une école de commerce ou un master pro ? Si tu es encore jeune, il y a plein de portes de sortie, et je t'assure, pour en avoir passé les épreuves que c'est moins difficile que le Capes : admissions parallèles dans les grandes écoles de commerce (HEC, ESSEC, Edhec, EMLyon, etc., elles ont toutes leur procédure et si tu veux une bonne paie, il faut viser haut), il y a aussi Science-po, qui propose plein de masters professionnalisants qui plaisent beaucoup aux entreprises, avec les études qu'on a faites, ce n'est pas très dur à avoir, tu vas juste avoir du mal à faire avaler ton CV (à cause de plusieurs année de ce qu'ils considéreront comme des "trous"), mais ça peut passer si tu fais des stages avant. Sinon il y a des masters pros où ils sont moins durs en entretien : j'avais été prise à Assas en marketing, où ils m'avaient dit en entretien que les entreprises couraient après les gens qui maîtrisent le français et qui savent un peu argumenter et où ils avaient failli s'évanouir devant mon 980 sur 990 au TOEIC (2 semaines de préparation avec des annales). Il ne faut pas croire : les étudiants qui se présentent ne sont pas très bons. Si vraiment le CV ou les entretiens ne passent pas, il y a des écoles qui recrutent sans : dans ce registre, j'avais été prise au MAE (Master Administration des Entreprises) de l'IAE (Institut d'Administration des Entreprises de Paris), leur test d'entrée est trivial et la scolarité se fait en un an (avec stage dès avril), ce qui est un investissement raisonnable, et là aussi, ils aiment bien les littéraires (ils ont même une convention avec des ufr de Paris 1 pour dispenser du test), l'avantage est que c'est généraliste (ils se présentent comme MBA) et que tu n'as pas à choisir une spécialité tout de suite, la paie est un peu moins bonne en sortie, mais si tu choisis la bonne orientation (genre évite les secteurs sinistrés, ne fais pas comme une copine qui a choisi l'édition !), tu peux t'en sortir facilement avec 2500€ nets comme 1er salaire.
Bref, ce sont juste quelques pistes, mais en fonction des secteurs qui t'intéressent, tu dois pouvoir trouver les masters équivalents. Seulement, il ne faut pas trop attendre, parce que ce sont des choses qui peuvent se faire essentiellement quand on est jeune.
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- Pierre_au_carréGuide spirituel
lene75 a écrit: mais si tu choisis la bonne orientation (genre évite les secteurs sinistrés, ne fais pas comme une copine qui a choisi l'édition !)
L'édition n'est pas sinistrée, il y a seulement peu de postes. Et il y a une tendance à la radinerie peut-être aussi.
Pourquoi employer quelqu'un quand un stagiaire peut le faire ?
- CarabasVénérable
Je n'y suis plus depuis 2007. Démission au cours de ma 2e année de stage.lene75 a écrit:Pourquoi tu restes dans la fonction publique ?
J'ai enchaîné sur une année de DUT métiers du livre pour travailler en bibliothèque. J'ai eu le DUT mais je n'ai jamais trouvé de poste.
Donc maintenant je fais quoi?
A 29 ans, non, je ne vais pas faire une école de commerce, non.
J'avais choisi prof par vocation, j'ai ensuite choisi les bibliothèques par défaut, certes, mais pour rester dans le culturel. Il se trouve que c'est ce qui m'intéresse. Je ne cherche pas absolument pas un salaire mirobolant, mais j'espérais naïvement toucher plus que le smic.
Maintenant, réenchaîner sur une autre formation...
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- LeclochardEmpereur
morgane9513 a écrit:On est payé moins à cause du fameux lissage pendant les vacances.
Néanmoins , je pense que je gagne beaucoup moins que pas mal d'artisans du coin qui n'ont pas fait d'études poussées.
Mon mari charge des camions dans un abattoir (il a un bts de maintenance en informatique mais il pris le job qu'il a pu trouver), ben il gagne plus que les paies proposées pour un ingénieur en info sur Limoges (pas toujours mais dans 80 % des cas)... et son salaire est pas si ridicule par rapport au mien qui est gonflé grâce à mes 6 enfants.
Lui-même trouve que notre salaire est pas si extraordinaire que ça.
Les agents immobiliers sont souvent payés à la com....et s'ils n'ont pas de fixe, avec la crise , ils l'ont dans l'os.
On en connait un qui a dû demander à sa femme de reprendre le boulot car il ne s'en sortait plus.... bon je suis dans la campagne profonde, je suppose qu'à Paris les choses doivent être différentes.
Quand va-t-on cesser de croire qu'on est payé selon notre niveau scolaire ? Il n'y a que dans la fonction publique où on entretient ce mythe. Le salaire n'a aucun rapport avec la pénibilité, l'utilité sociale ou l'intérêt du métier que l'on exerce, en général. C'est triste à dire peut-être mais ça a aussi ses avantages. Quand on dit à un gamin qu'il ira dans un lycée professionnel, on lui offre peut-être une chance extraordinaire, étant donné son cursus.
- lene75Prophète
Carabas a écrit:Je n'y suis plus depuis 2007. Démission au cours de ma 2e année de stage.lene75 a écrit:Pourquoi tu restes dans la fonction publique ?
J'ai enchaîné sur une année de DUT métiers du livre pour travailler en bibliothèque. J'ai eu le DUT mais je n'ai jamais trouvé de poste.
Donc maintenant je fais quoi?
A 29 ans, non, je ne vais pas faire une école de commerce, non.
J'avais choisi prof par vocation, j'ai ensuite choisi les bibliothèques par défaut, certes, mais pour rester dans le culturel. Il se trouve que c'est ce qui m'intéresse. Je ne cherche pas absolument pas un salaire mirobolant, mais j'espérais naïvement toucher plus que le smic.
Maintenant, réenchaîner sur une autre formation...
Ah je pensais que tu étais dans les bibliothèques en tant que fonctionnaire. Bah, si tu veux rester dans le culturel, c'est sûr que ce n'est pas ce qui paie le plus. Il y a un concours pour les bibliothèques (dans la fonction publique je crois), tu dois avoir les compétences pour. Bon, là, je connais moins, je ne saurais plus te dire ce que c'est, mais tu dois être payée un peu plus et trouver plus facilement un poste. Je ne sais pas si tu as entendu parler de ce concours, je crois qu'il n'est pas très facile, mais ça doit pouvoir se tenter, surtout si tu as déjà une formation dans le secteur.
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- CarabasVénérable
Oui. Le taux de réussite tourne autour de 1%. Non, non, je n'ai pas oublié de 0.lene75 a écrit: Il y a un concours pour les bibliothèques (dans la fonction publique je crois), tu dois avoir les compétences pour. Bon, là, je connais moins, je ne saurais plus te dire ce que c'est, mais tu dois être payée un peu plus et trouver plus facilement un poste. Je ne sais pas si tu as entendu parler de ce concours, je crois qu'il n'est pas très facile, mais ça doit pouvoir se tenter, surtout si tu as déjà une formation dans le secteur.
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- Reine MargotDemi-dieu
Il y a des concours administratifs moins difficiles (certes pas très chers payés mais accessibles rapidement) catégorie B ou C. certes tu rétrogrades mais franchement avoir un emploi stable,n'est-ce pas mieux que de ne pas savoir quoi faire?
je me reconvertis actuellement en saenes.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- lene75Prophète
T'as rien à perdre à tenter des trucs (enfin tu as peut-être déjà tenté). Même s'il y a 1% de réussite, ça veut quand même dire qu'il y a des gens qui l'ont. Tu sais, au Capes de philo, il y a entre 2 et 3% de réussite suivant les années (j'ai pas non plus oublié de 0), il ne faut pas regarder ça avant de le passer, il suffit qu'il y ait une place pour que ça tombe sur toi Ça me faisait flipper et puis j'ai fini 2e alors que je n'étais même pas admissible l'année d'avant : 2 pour 1000 de réussite m'aurait suffi, en fait, un coup de bol est vite arrivé. Et comme dit Marquise, tu peux tenter d'autres trucs : plus tu en tentes plus tu as de chances d'en réussir.
Et si enseigner te botte toujours, professeur des écoles, ça ne te dit rien ? Ça se passerait peut-être très différemment avec tes classes.
Enfin peut-être qu'on te saoule à te chercher des solutions... j'imagine que tu as déjà pensé à tout ça...
Et si enseigner te botte toujours, professeur des écoles, ça ne te dit rien ? Ça se passerait peut-être très différemment avec tes classes.
Enfin peut-être qu'on te saoule à te chercher des solutions... j'imagine que tu as déjà pensé à tout ça...
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- InvitéNGrand sage
Reconvertissez vous en footballeurs si vous voulez faire partie de la France qui gagne :
Trêve de plaisanterie. Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai choisi ce boulot . Atavisme ? PAssion du sport ? Goût du plein air ? Envie de porter des survêtements toute la journée et de puer la transpiration ?
Actuellement j'aspire à quitter le collège où j'ai l'impression de passer 80 % de mon temps à faire de la discipline et pallier aux défaillances parentales mais je continue à aimer globalement mon boulot . J'apprécie énormément d'avoir du temps libre en semaine et tant de vacances et le salaire me semble correct ( je suis agrégée et en couple sans enfant ) . Pour le reste, l'épanouissement, la position sociale, la reconnaissance ( même des élèves ) :
Trêve de plaisanterie. Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai choisi ce boulot . Atavisme ? PAssion du sport ? Goût du plein air ? Envie de porter des survêtements toute la journée et de puer la transpiration ?
Actuellement j'aspire à quitter le collège où j'ai l'impression de passer 80 % de mon temps à faire de la discipline et pallier aux défaillances parentales mais je continue à aimer globalement mon boulot . J'apprécie énormément d'avoir du temps libre en semaine et tant de vacances et le salaire me semble correct ( je suis agrégée et en couple sans enfant ) . Pour le reste, l'épanouissement, la position sociale, la reconnaissance ( même des élèves ) :
- JohnMédiateur
Leclochard a écrit: Quand va-t-on cesser de croire qu'on est payé selon notre niveau scolaire ? Il n'y a que dans la fonction publique où on entretient ce mythe. Le salaire n'a aucun rapport avec la pénibilité, l'utilité sociale ou l'intérêt du métier que l'on exerce, en général. C'est triste à dire peut-être mais ça a aussi ses avantages. Quand on dit à un gamin qu'il ira dans un lycée professionnel, on lui offre peut-être une chance extraordinaire, étant donné son cursus.
Alors il est déterminé en fonction de quoi ?
Et il devrait être déterminé en fonction de quoi ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Pierre_au_carréGuide spirituel
John a écrit:Leclochard a écrit: Quand va-t-on cesser de croire qu'on est payé selon notre niveau scolaire ? Il n'y a que dans la fonction publique où on entretient ce mythe. Le salaire n'a aucun rapport avec la pénibilité, l'utilité sociale ou l'intérêt du métier que l'on exerce, en général. C'est triste à dire peut-être mais ça a aussi ses avantages. Quand on dit à un gamin qu'il ira dans un lycée professionnel, on lui offre peut-être une chance extraordinaire, étant donné son cursus.
Alors il est déterminé en fonction de quoi ?
Et il devrait être déterminé en fonction de quoi ?
A mon avis, il ne te donnera pas de raison car il n'y en a pas... (ou il faudrait rajouter "que selon notre niveau scolaire")
Pour l'artisanat, il y a pénurie d'artisan donc les tarifs de main d'oeuvre sont élevés, en raison de la non concurrence.
Par contre dans d'autres secteurs où il y a beaucoup d'étudiants, ça ne pousse par les employeurs à augmenter les salaires puisqu'ils savent qu'ils trouveront facilement.
A l'opposé, un article de notre journal local parlait de STI à bac+2 qui trouvait du travail tout de suite et pouvaient commencer à 1500 € nets.
- LeclochardEmpereur
John a écrit:Leclochard a écrit: Quand va-t-on cesser de croire qu'on est payé selon notre niveau scolaire ? Il n'y a que dans la fonction publique où on entretient ce mythe. Le salaire n'a aucun rapport avec la pénibilité, l'utilité sociale ou l'intérêt du métier que l'on exerce, en général. C'est triste à dire peut-être mais ça a aussi ses avantages. Quand on dit à un gamin qu'il ira dans un lycée professionnel, on lui offre peut-être une chance extraordinaire, étant donné son cursus.
Alors il est déterminé en fonction de quoi ?
Et il devrait être déterminé en fonction de quoi ?
Classiquement, il est déterminé d'abord par l'offre et la demande. Le niveau de rareté de la main d'oeuvre appelle un salaire plus élevé. Il est ensuite aussi déterminé par ta valeur ajoutée individuelle. Dans un secteur où la valeur ajoutée rapportée par individu est faible, il est impossible de réclamer un gros salaire. Une entreprise qui a un million de chiffre d'affaires et dix employés ne va pas distribuer au-delà d'une certain montant de salaire à chacun.
Et puis, il y a la position dans la hierarchie. La caissière et le carriste sont condamnés à rester mal payés, même si leur travail est indispensable. C'est le paradoxe: tous les métiers sont indispensables mais tous ne se négocient pas de la même façon.
Cette position est déterminée par les diplômes, la chance, le mérite personnel et aussi par l'héritage (culturel, financier). Plus on doit s'élever et plus cet héritage compte et le mérite se dilue.
Je n'en sais rien. Je ne suis pas certain qu'il y ait un idéal. Peut-être devrait-on empêcher les héritages. Obliger les gens à partir de zéro ou changer de postes régulièrement pour prendre conscience de la difficulté de chacun.
Pour te dire à quel point je suis pessimiste, qu'on dise demain que tout le monde sera payé de la même façon, et bien, je suis persuadé qu'il y aurait des insatisfaits. Imagine dans un collège: tout le monde toucherait, mettons 3000 euros, crois-tu que les professeurs, le CDE ou le CPE seraient contents ? Pas évident du tout. Malgré l'augmentation certaine pour pas mal d'entre nous, je suis sûr que certains diraient qu'ils sont plus méritants grâce à leur concours que les femmes de service ou que tel collègue est bien paresseux à leur goût. Pourtant chacun a son poste mériterait ce traitement et mériterait d'être reconnu comme quelqu'un d'indispensable. (un sondage sur le sujet serait intéressant, d'ailleurs)
Je pense surtout comparer toutes les professions sans prendre en compte tous les critères n'a pas de sens. Et l'argent n'est qu'un paramètre parmi d'autres. Quel rapport entre un militaire, un prof, un chauffeur de bus, un ouvrier et un boulanger ? Quelle comparaison possible entre l'indépendant et la caissière qui a dix chefs au-dessus d'elle, puisqu'il est certain que l'indépendant s'est tire mieux. Plus on a de gens au-dessus de soi et plus il est compliqué de faire valoir ses mérites sur tous les plans. Et il est compliqué de s'épanouir, quand on n'a pas d'initiative possible et qu'on fait le même travail répétitif quotidiennement, malgré tous ses diplômes... http://www.amazon.fr/tribulations-dune-caissi%C3%A8re-Anna-Sam/dp/2234061636
- ChocolatGuide spirituel
Zarko a écrit:
On se fait avoir.
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- natashaNiveau 3
Je suis prof pour transmettre des savoirs, une vision de la littérature et du monde, permettre aux momes d'évoluer... enfin, là c'est clairement ce que je pensais car il y a un grand décalage avec ce que je vois au quotidien même dans des établissements très bien. Pour ce qui est du salaire, il s'agit de constater simplement que nous appartenons à un corps de catagorie A et que nous ne sommes pas payés en tant que tel. C'est tout.
Ce que je souhaiterais (mais ce n'est pas à l'ordre du jour), c'est simplement avoir moins de 35 élèves par classe pour pouvoir m'en occuper et les aider à progresser. (je rêve encore )
Ce que je souhaiterais (mais ce n'est pas à l'ordre du jour), c'est simplement avoir moins de 35 élèves par classe pour pouvoir m'en occuper et les aider à progresser. (je rêve encore )
- AëmielExpert
Honnêtement, je n'en attendais pas grand chose... Je n'ai jamais voulu être prof. Seulement, après des études de lettres, faites par passion, il n'y a pas grands débouchés.
Il se trouve que j'adore mon métier, la relation avec les élèves (surtout depuis que j'ai muté ). Mais c'est un coup de chance. Et je ne resterai pas éternellement dans l'éduc nat', j'ai bp de mal à supporter tout ce qui va autour (l'opinion publique, la dégradation régulière de nos conditions de travail, ce qu'on nous demande d'encaisser, de transmettre, l'HDA, le B2I, l'appauvrissement continu des programmes, ...).
Il se trouve que j'adore mon métier, la relation avec les élèves (surtout depuis que j'ai muté ). Mais c'est un coup de chance. Et je ne resterai pas éternellement dans l'éduc nat', j'ai bp de mal à supporter tout ce qui va autour (l'opinion publique, la dégradation régulière de nos conditions de travail, ce qu'on nous demande d'encaisser, de transmettre, l'HDA, le B2I, l'appauvrissement continu des programmes, ...).
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Auteur
- loloteNiveau 5
j'attendais aussi un travail valorisant intellectuellement...quel gouffre entre l'attente et la réalité! quelle dure désillusion quand on enseigne au collège, et en ZEP... je n'attends plus grand chose de ce métier; je cherche d'abord à sauver ma peau...
- doctor whoDoyen
Rien. J'y suis allé par dépit.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- RaizelNiveau 10
doctor who a écrit:Rien. J'y suis allé par dépit.
+1
- ZarkoHabitué du forum
Heureusement qu'il y a encore qq bons moments...Mais si on nous e.merde trop par des réfotrmes incessantes, des évaluations-projets-administration totalement insensés et si en plus on nous enlève nos vacances, nos retraites etc., là ça ne marche plus , mais alors plus du tout
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Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. (Gandhi)
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. (Albert Einstein)
Tout ce qui ne tue pas rend plus fort...ou bien très malade ! (Nietzsche...et moi, mais pas malade !)
- LeclochardEmpereur
Zarko a écrit:Heureusement qu'il y a encore qq bons moments...Mais si on nous e.merde trop par des réfotrmes incessantes, des évaluations-projets-administration totalement insensés et si en plus on nous enlève nos vacances, nos retraites etc., là ça ne marche plus , mais alors plus du tout
En lisant le début, j'ai cru que tu allais finir en disant que les profs démissionneraient.
- InvitéInvité
Un métier en rapport avec les lettres, avec salaire et sécurité de l'emploi, après avoir fait une fac de lettres.
Tout ce que j'en attendais.
Tout ce que j'en attendais.
- MaminoHabitué du forum
J'ai coché "Autre".
C'est la retraite, que j'attendais, de ce métier ...
C'est la retraite, que j'attendais, de ce métier ...
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