Tout le monde peut-il être prof?
- maskNiveau 5
Depuis cinq ans, j'ai toujours eu au moins une classe avec laquelle ça ne fonctionnait pas, souvent les 3èmes ou les 4èmes, effectivement.
Ils m'ont à l'usure: je joue la confiance en moi autant que je le peux et puis un jour, je suis plus fatiguée par leur comportement et le masque tombe, je leur apparaîs telle que je suis au fond de moi, fragile, peu sûre de moi et derrière, impossible de rattraper le coup!
Quand j'emploie le mot "berner" c'est parce que pour moi, prof est vraiment un rôle de composition. J'ai un rapport difficile à l'autorité, je suis de nature très introvertie, être celle qui s'impose et s'expose ne me correspond guère.
J'ai beaucoup travaillé sur moi, fais du théâtre pour y parvenir. Mais lutter contre sa nature profonde est épuisant et j'en ai marre de souffrir. Je cherche donc un autre métier, à regrets car je suis passionnée par ma matière et j'aimais beaucoup les cours se passant bien.
Ils m'ont à l'usure: je joue la confiance en moi autant que je le peux et puis un jour, je suis plus fatiguée par leur comportement et le masque tombe, je leur apparaîs telle que je suis au fond de moi, fragile, peu sûre de moi et derrière, impossible de rattraper le coup!
Quand j'emploie le mot "berner" c'est parce que pour moi, prof est vraiment un rôle de composition. J'ai un rapport difficile à l'autorité, je suis de nature très introvertie, être celle qui s'impose et s'expose ne me correspond guère.
J'ai beaucoup travaillé sur moi, fais du théâtre pour y parvenir. Mais lutter contre sa nature profonde est épuisant et j'en ai marre de souffrir. Je cherche donc un autre métier, à regrets car je suis passionnée par ma matière et j'aimais beaucoup les cours se passant bien.
- CarabasVénérable
Au regard des réponses, je comprends mieux pourquoi je n'ai eu aucune main tendue.
Effectivement, pourquoi aider quelqu'un qui coule alors qu'on est intimement convaincu que de toute façon il n'est pas fait pour le boulot?
Ceci dit, je pense aussi qu'il vaut mieux "être fait pour".
Avant, je croyais que ça s'apprenait, mais à l'évidence, non.
Seulement j'essaie toujours de comprendre ce que "les autres" ont en plus et qu'apparemment je n'ai pas. Je n'ai toujours pas trouvé.
C'est assez vexant, et particulièrement difficile à accepter quand ce sont des personnes qui font ce métier "par hasard" qui y arrivent.
Ceci n'empêche pas que ça se passe très bien en cours particuliers, tant en terme de contenus, de méthode, qu'au niveau relationnel.
Ceci dit, la relation est différente et il n'y a aucune gloire à en tirer. Il n'y a pas de relation de force et les élèves, dans leur grande majorité, sont suivis et un minimum éduqués.
Mais c'est une situation très frustrante de réussir à faire passer quelque chose en cours part. et d'être incapable de le faire en classe.
Tout comme il est très frustrant d'avoir envie de faire découvrir des textes, des oeuvres... et de ne plus être prof.
Effectivement, pourquoi aider quelqu'un qui coule alors qu'on est intimement convaincu que de toute façon il n'est pas fait pour le boulot?
Ceci dit, je pense aussi qu'il vaut mieux "être fait pour".
Avant, je croyais que ça s'apprenait, mais à l'évidence, non.
Seulement j'essaie toujours de comprendre ce que "les autres" ont en plus et qu'apparemment je n'ai pas. Je n'ai toujours pas trouvé.
C'est assez vexant, et particulièrement difficile à accepter quand ce sont des personnes qui font ce métier "par hasard" qui y arrivent.
Ceci n'empêche pas que ça se passe très bien en cours particuliers, tant en terme de contenus, de méthode, qu'au niveau relationnel.
Ceci dit, la relation est différente et il n'y a aucune gloire à en tirer. Il n'y a pas de relation de force et les élèves, dans leur grande majorité, sont suivis et un minimum éduqués.
Mais c'est une situation très frustrante de réussir à faire passer quelque chose en cours part. et d'être incapable de le faire en classe.
Tout comme il est très frustrant d'avoir envie de faire découvrir des textes, des oeuvres... et de ne plus être prof.
C'est vrai...Mask a écrit:Mais lutter contre sa nature profonde est épuisant
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- leyadeEsprit sacré
Carabas, ne te mines pas le moral, il faut vraiment se dire que ta tutrice (ou tuteur?) ne t'as vraiment pas aidé comme il le fallait. Pour moi, ce n'est pas toi le problème, c'est le système iufm/stage qui t'as cassée, c'était vraiment de la malchance.
- GrypheMédiateur
Et si tu réessayais ?Carabas a écrit:Tout comme il est très frustrant d'avoir envie de faire découvrir des textes, des oeuvres... et de ne plus être prof.
Tu as peut-être gagné en charisme depuis ton année de stage.
As-tu pensé à postuler comme vacataire, juste pour voir ?
- DaphnéDemi-dieu
Ou repasser le CAPES, tu auras un autre tuteur.
- V.MarchaisEmpereur
Carabas a écrit: Seulement j'essaie toujours de comprendre ce que "les autres" ont en plus et qu'apparemment je n'ai pas.
Probablement de l'assurance, Carabas, et un peu d'expérience. Mais l'assurance, ce n'est pas un don des dieux à la naissance, ou des petites fées penchées sur ton berceau. Ca se construit, à l'aide de personnes étayantes. Ca se détruit, aussi. J'ai assisté impuissante, ces dernières années, au laminage en règle d'une de mes collègues, victime d'un véritable harcèlement conjoint CDE-IPR. Je peux vous dire qu'après trois ans de ce régime, il ne reste plus grand chose de son assurance d'antan. C'est bien triste.
- lalilalaEmpereur
Que s'est-il passé carabas?
J'ai moi aussi l'impression que pas mal de personnes autour de moi et à l'IUFM pensent qu'on ne devient pas prof et qu'on n'apprend pas à enseigner....pourtant, dieu sait qu'il y en a du blabla sur l'utilité de la formation qu'il faut absolument sauver à la rentrée....
Et j'ai aussi l'impression qu'ils laissent couler ceux qui n'arrivent pas à nager d'eux-mêmes et même pire, qu'ils leur appuient sur la tête quand ils arrivent un peu à refaire surface....
En gros t'as plutôt intérêt à savoir nager avant d'arriver au cours de natation... c'est la logique IUFM visiblement.
J'ai aussi donné des cours particuliers l'année dernière, j'aimais bien et ça a payé pour mon élève en plus (bonne note au bac) mais là, en classe, je rame...
J'ai moi aussi l'impression que pas mal de personnes autour de moi et à l'IUFM pensent qu'on ne devient pas prof et qu'on n'apprend pas à enseigner....pourtant, dieu sait qu'il y en a du blabla sur l'utilité de la formation qu'il faut absolument sauver à la rentrée....
Et j'ai aussi l'impression qu'ils laissent couler ceux qui n'arrivent pas à nager d'eux-mêmes et même pire, qu'ils leur appuient sur la tête quand ils arrivent un peu à refaire surface....
En gros t'as plutôt intérêt à savoir nager avant d'arriver au cours de natation... c'est la logique IUFM visiblement.
J'ai aussi donné des cours particuliers l'année dernière, j'aimais bien et ça a payé pour mon élève en plus (bonne note au bac) mais là, en classe, je rame...
- CarabasVénérable
Amusant, c'est exactement cette image que j'utilise à chaque fois.lalilala a écrit:Et j'ai aussi l'impression qu'ils laissent couler ceux qui n'arrivent pas à nager d'eux-mêmes et même pire, qu'ils leur appuient sur la tête quand ils arrivent un peu à refaire surface....
En gros t'as plutôt intérêt à savoir nager avant d'arriver au cours de natation... c'est la logique IUFM visiblement.
Et oui, on coule déjà ceux qui galèrent.
Malheureusement, non.Gryphe a écrit:Tu as peut-être gagné en charisme depuis ton année de stage.
J'ai un charisme d'huître.
Ma 1ere tutrice était une garce, mais ma 2e était bien. Je lui reproche juste de ne pas avoir essayé de me dissuader de démissionner après le clash qui a fait que j'ai tout envoyé bouler. Mais je ne l'aurais probablement pas écoutée.
Oui, mais là je n'en ai plus du tout.V.Marchais a écrit:Probablement de l'assurance, Carabas, et un peu d'expérience. Mais l'assurance, ce n'est pas un don des dieux à la naissance, ou des petites fées penchées sur ton berceau. Ca se construit, à l'aide de personnes étayantes. Ca se détruit, aussi.
Je serais incapable de prendre en charge une classe, là.
It's too late, comme disait Tess.
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- lene75Prophète
Je trouve les réponses bien tranchées et d'accord avec John que ça dépend du public, aussi, et pas toujours dans le sens qu'on croit : je me souviendrai toujours de mon prof d'histoire de 5e, bon prof dans un des pires collèges ZEP de l'académie, qui arrivait à gérer la discipline là où peu y arrivent et qui, obtenant enfin sa mut' pour mon lycée de centre ville s'est retrouvé au fond du trou, méchamment bordélisé par des élèves qui étaient des anges avec les autres profs, objet de pétitions de la part des parents, mal vu par la direction, etc. Bon prof ou réputé tel en ZEP, arrivé en fin de carrière dans mon lycée, il s'y est retrouvé mauvais prof... ou réputé tel (Je sais tout ça pour l'avoir eu comme prof et parce que ma mère le connaissait, ce qui permettait de croiser les infos).
Question d'expérience avec un public et pas avec l'autre ? Je l'espère en tout cas, parce que quant à moi, c'est l'inverse, suituation plus courante !
Et pour jouer ma philosophe : qu'est-ce qu'un bon prof ?
Autant, quelques rares cas désespérés font l'unanimité, autant pour les autres, il y a rarement unanimité, du coup, j'ai un peu de mal avec ceux qui s'auto-proclament bons profs.
@carabas : l'assurance vient en grande partie du regard des autres, d'où l'importance de se soutenir. Certains l'ont avant d'être profs parce qu'ils ont été élevés comme ça, mais il est facile de détruire quelqu'un en l'enfonçant alors qu'on peut aider en soutenant.
Question d'expérience avec un public et pas avec l'autre ? Je l'espère en tout cas, parce que quant à moi, c'est l'inverse, suituation plus courante !
Et pour jouer ma philosophe : qu'est-ce qu'un bon prof ?
Autant, quelques rares cas désespérés font l'unanimité, autant pour les autres, il y a rarement unanimité, du coup, j'ai un peu de mal avec ceux qui s'auto-proclament bons profs.
@carabas : l'assurance vient en grande partie du regard des autres, d'où l'importance de se soutenir. Certains l'ont avant d'être profs parce qu'ils ont été élevés comme ça, mais il est facile de détruire quelqu'un en l'enfonçant alors qu'on peut aider en soutenant.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CathEnchanteur
Carabas, je te l'ai déjà écrit, mais tu devrais ré-essayer...
Et si tu cherchais quelques vacations, pour te faire une idée?
Et si tu cherchais quelques vacations, pour te faire une idée?
- miss sophieExpert spécialisé
Je suis intimement convaincue, comme John, de la nécessité d'une
formation digne de ce nom et d'une année où on apprend ce métier. Cela
n'empêche qu'il faut aussi certaines qualités en "pré-requis" comme on
dit, et j'ai donc répondu que "non", tout le monde ne peut pas être prof, parce que je pense qu'il y a une chose essentielle qui ne s'apprend pas : le fait d'aimer les enfants / adolescents. Si vous méprisez ces ados, alors ce métier n'est pas pour vous, vous aurez beau faire un cours structuré et gérer la discipline dans votre classe, vous ne serez pas un bon prof. Tout le reste, je suis d'accord, cela s'apprend, par l'IUFM parfois, par le conseiller pédagogique et le reste de l'équipe souvent, par sa propre expérience aussi (on apprend beaucoup en commettant des erreurs...).
formation digne de ce nom et d'une année où on apprend ce métier. Cela
n'empêche qu'il faut aussi certaines qualités en "pré-requis" comme on
dit, et j'ai donc répondu que "non", tout le monde ne peut pas être prof, parce que je pense qu'il y a une chose essentielle qui ne s'apprend pas : le fait d'aimer les enfants / adolescents. Si vous méprisez ces ados, alors ce métier n'est pas pour vous, vous aurez beau faire un cours structuré et gérer la discipline dans votre classe, vous ne serez pas un bon prof. Tout le reste, je suis d'accord, cela s'apprend, par l'IUFM parfois, par le conseiller pédagogique et le reste de l'équipe souvent, par sa propre expérience aussi (on apprend beaucoup en commettant des erreurs...).
- V.MarchaisEmpereur
Certes, mais ça, c'est vrai pour n'importe quel métier, non ? Pour être menuisier, mieux vaut aimer le bois, pour être comptable, il faut aimer les chiffres, pour être infirmier, le contact avec les malades... On est moins dans les qualités que dans les goûts, là.
- LeclochardEmpereur
lene75 a écrit:Je trouve les réponses bien tranchées et d'accord avec John que ça dépend du public, aussi, et pas toujours dans le sens qu'on croit : je me souviendrai toujours de mon prof d'histoire de 5e, bon prof dans un des pires collèges ZEP de l'académie, qui arrivait à gérer la discipline là où peu y arrivent et qui, obtenant enfin sa mut' pour mon lycée de centre ville s'est retrouvé au fond du trou, méchamment bordélisé par des élèves qui étaient des anges avec les autres profs, objet de pétitions de la part des parents, mal vu par la direction, etc. Bon prof ou réputé tel en ZEP, arrivé en fin de carrière dans mon lycée, il s'y est retrouvé mauvais prof... ou réputé tel (Je sais tout ça pour l'avoir eu comme prof et parce que ma mère le connaissait, ce qui permettait de croiser les infos).
Question d'expérience avec un public et pas avec l'autre ? Je l'espère en tout cas, parce que quant à moi, c'est l'inverse, suituation plus courante !
Complètement d'accord. La réussite est relative au public qu'on a en face de soi. Plus j'avance et plus je me rends compte que certains se sont s'y bien adaptés aux élèves difficiles (des ZEP par ex) qu'ils ne pourraient plus enseigner à un public "ordinaire". Terrible.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- miss sophieExpert spécialisé
V.Marchais a écrit:Certes, mais ça, c'est vrai pour n'importe quel métier, non ? Pour être menuisier, mieux vaut aimer le bois, pour être comptable, il faut aimer les chiffres, pour être infirmier, le contact avec les malades... On est moins dans les qualités que dans les goûts, là.
Bien sûr, sauf que ce n'est pas toujours une évidence pour ceux qui deviennent profs. Il existe des collègues qui sont devenus enseignants uniquement par amour de leur discipline, pour travailler sur les textes... et qui en oublient les gamins en face.
- yasyasNiveau 9
V.Marchais a écrit:Certes, mais ça, c'est vrai pour n'importe quel métier, non ? Pour être menuisier, mieux vaut aimer le bois, pour être comptable, il faut aimer les chiffres, pour être infirmier, le contact avec les malades... On est moins dans les qualités que dans les goûts, là.
Oui, sauf que pour la plupart des autres métiers, on se frotte à la "matière première" pendant la formation, et avant d'avoir un statut de fonctionnaire, alors que nous on attend le concours, et une fois qu'on a son bac plus 5 (surtout dans les disciplines où il n'y a pas trop de débouchés autres que l'enseignement), et qu'on se rend compte qu'avec les élèves ça ne passe pas, c'est difficile de faire marche arrière... Surtout quand on sait qu'on trouvera difficilement un autre métier...
- V.MarchaisEmpereur
C'est vrai.
Il y a peut-être aussi trop de personnes qui passent le concours parce qu'elles ne savent pas comment valoriser autrement leurs études. C'est un peu juste, comme motivation.
Il y a peut-être aussi trop de personnes qui passent le concours parce qu'elles ne savent pas comment valoriser autrement leurs études. C'est un peu juste, comme motivation.
- ChocolatGuide spirituel
Carabas a écrit:Quand je dis "tout le monde", je veux dire "tout le monde ayant un bagage universitaire suffisant", hein, ne vous méprenez pas.
Considérez-vous que ce métier s'apprend, et que n'importe qui ayant les connaissances et la volonté peut faire ce métier, gérer une classe et enseigner ou pensez-vous qu'il faut un terrain favorable?
Pensez-vous que certains soient vraiment incapables d'être profs?
C'est le topic "le prof comme le bon vin se bonifie avec l'âge" qui me fait poser cette question, et, à vrai dire, je me la pose souvent sans trouver de réponse satisfaisante.
Je ne pense pas que tout le monde ayant un bagage universitaire suffisant puisse être prof.
Il y a des gens qui sont vraiment incapables d'être profs, tout comme il y a des gens qui sont vraiment incapables d'être médecins, acteurs, pompiers secouristes, etc.
Le prof se bonifie avec l'âge, si à la base il y a un minimum de qualités humaines requises par le métier et surtout l'envie forte de l'exercer.
Et si je pouvais donner un conseil à celles et ceux qui pensent avoir envie de devenir profs, je leur dirais de commencer par quelques vacations, avant de préparer les concours. Je n'oublierai jamais le cas d'une bonne copine de fac - intellectuellement brillante - et qui a enseigné pendant trois jours; quel gâchis!
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- ChocolatGuide spirituel
Carabas a écrit:Au regard des réponses, je comprends mieux pourquoi je n'ai eu aucune main tendue.
Effectivement, pourquoi aider quelqu'un qui coule alors qu'on est intimement convaincu que de toute façon il n'est pas fait pour le boulot?
Ceci dit, je pense aussi qu'il vaut mieux "être fait pour".
Avant, je croyais que ça s'apprenait, mais à l'évidence, non.
Seulement j'essaie toujours de comprendre ce que "les autres" ont en plus et qu'apparemment je n'ai pas. Je n'ai toujours pas trouvé.
C'est assez vexant, et particulièrement difficile à accepter quand ce sont des personnes qui font ce métier "par hasard" qui y arrivent.
Ceci n'empêche pas que ça se passe très bien en cours particuliers, tant en terme de contenus, de méthode, qu'au niveau relationnel.
Ceci dit, la relation est différente et il n'y a aucune gloire à en tirer. Il n'y a pas de relation de force et les élèves, dans leur grande majorité, sont suivis et un minimum éduqués.
Mais c'est une situation très frustrante de réussir à faire passer quelque chose en cours part. et d'être incapable de le faire en classe.
Tout comme il est très frustrant d'avoir envie de faire découvrir des textes, des oeuvres... et de ne plus être prof.
Et moi, plus je te lis et plus je trouve qu'on aurait dû te tendre la main, parce que pour conserver une telle envie d'exercer ce métier, après une expérience négative, prouve que tu as vraiment envie d'y arriver. Et je suis persuadée que le cadre dans lequel tu as débuté dans le métier a énormément contribué à ce que tu n'arrives pas à te faire confiance.
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- SergeMédiateur
En effet, tout dépend aussi des classes que tu as. Je me rappelle quand j'ai débuté ... j'ai eu une classe que je qualifierais d'infecte, vraiment.
J'avais envie de vomir chaque soir en rentrant, je n'arrivais à rien, c'était désespérant. Je croyais que toutes les classes étaient ainsi et j'ai décidé d'arrêter à la fin de ma première année.
Mais c'était pour moi une telle déception, tant de rêves de partage que j'avais nourris durant toutes mes études, foulés aux pieds ... C'était incompréhensible, frustrant ...
Puis je me suis dit : tu mutes, tente encore une fois, et si vraiment ça ne marche pas, laisse tomber et vends des tomates sur le marché.
Et j'ai eu des élèves géniaux, intéressés, intéressants ... j'ai vécu ce que j'avais toujours espéré vivre. Alors sans doute durant ma première année j'ai dû commettre des erreurs. J'en commets sans doute encore.
Mais je suis intimement persuadé que le public qu'on a en face fait aussi pour beaucoup. Et je suis heureux de n'avoir pas baissé les bras trop vite car aujourd'hui je mépanouis dans ce métier, et ce depuis plus de 10 ans.
J'avais envie de vomir chaque soir en rentrant, je n'arrivais à rien, c'était désespérant. Je croyais que toutes les classes étaient ainsi et j'ai décidé d'arrêter à la fin de ma première année.
Mais c'était pour moi une telle déception, tant de rêves de partage que j'avais nourris durant toutes mes études, foulés aux pieds ... C'était incompréhensible, frustrant ...
Puis je me suis dit : tu mutes, tente encore une fois, et si vraiment ça ne marche pas, laisse tomber et vends des tomates sur le marché.
Et j'ai eu des élèves géniaux, intéressés, intéressants ... j'ai vécu ce que j'avais toujours espéré vivre. Alors sans doute durant ma première année j'ai dû commettre des erreurs. J'en commets sans doute encore.
Mais je suis intimement persuadé que le public qu'on a en face fait aussi pour beaucoup. Et je suis heureux de n'avoir pas baissé les bras trop vite car aujourd'hui je mépanouis dans ce métier, et ce depuis plus de 10 ans.
- GrypheMédiateur
Merci pour ce message positif, Serge, et bienvenue sur Neo !Serge a écrit:Et j'ai eu des élèves géniaux, intéressés, intéressants ... j'ai vécu ce que j'avais toujours espéré vivre. Alors sans doute durant ma première année j'ai dû commettre des erreurs. J'en commets sans doute encore.
Et je suis heureux de n'avoir pas baissé les bras trop vite car aujourd'hui je mépanouis dans ce métier, et ce depuis plus de 10 ans.
- neoSage
Ne t'inquiète pas, c'est prévu dans la "réforme" de la formation des maîtres : précarité pour tous, remplacements non qualifiés sous statut de vacataires systématisés pendant le master, en même temps que la préparation au concours, le tout étant censé remplacer l'actuelle année de stage rémunérée.Chocolat a écrit:
Et si je pouvais donner un conseil à celles et ceux qui pensent avoir envie de devenir profs, je leur dirais de commencer par quelques vacations
Pas sûr que ça suscite des vocations, au contraire...
_________________
Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- ChocolatGuide spirituel
neo a écrit:Ne t'inquiète pas, c'est prévu dans la "réforme" de la formation des maîtres : précarité pour tous, remplacements non qualifiés sous statut de vacataires systématisés pendant le master, en même temps que la préparation au concours, le tout étant censé remplacer l'actuelle année de stage rémunérée.Chocolat a écrit:
Et si je pouvais donner un conseil à celles et ceux qui pensent avoir envie de devenir profs, je leur dirais de commencer par quelques vacations
Pas sûr que ça suscite des vocations, au contraire...
J'aimerais que l'on ne mélange pas tout, et surtout que l'on n'interprète pas mon conseil comme une acceptation de cette réforme.
Je ne trouve pas normal que qq'un qui a envie d'être prof dépense de l'energie, du temps et de l'argent pour préparer un concours et le réussir, puis laisse tomber parce que la confrontation avec les élèves lui révèle le fait qu'il/elle ne peut/veut pas exercer ce métier.
Je considère que c'est du gâchis.
C'est tout.
_________________
- bretzelNiveau 7
bien sûr que tout le monde peut être prof, ce n'est qu'une question de volonté......de ne bosser que 18h/semaine, d'être "tout le temps en vacances, "d'avoir le luxe d'être tout le temps contre qqchose te donc de faire grêve", un peu de volonté, de piston, un bon jury au concours et voilaaaaaaaaaa !!! :colere:
un état d'esprit quoi!
sans dec', c vachement dur, et ce qui l'est plus encore, c de s'être cassé le cul pendant des années pour obtenir ce concours, et s'apercevoir, une fois vaincues tt les étapes, qu'on n'y arrive pas,qu'il nous manque un tout petit je ne sais quoi indéfinissable mais qui aura notre peau un jour,
Tout le monde peut être prof, peut etre, mais peu peuvent le rester
un état d'esprit quoi!
sans dec', c vachement dur, et ce qui l'est plus encore, c de s'être cassé le cul pendant des années pour obtenir ce concours, et s'apercevoir, une fois vaincues tt les étapes, qu'on n'y arrive pas,qu'il nous manque un tout petit je ne sais quoi indéfinissable mais qui aura notre peau un jour,
Tout le monde peut être prof, peut etre, mais peu peuvent le rester
- Invité23Fidèle du forum
Attention ce post est complètement hors-sujet, sans être contre son auteur.
Le problème, c'est que tout le monde pense qu'il pourrait être prof, et c'est là le problème de notre image...
Sinon, depuis que j'ai vu le titre, j'ai en tête cette chanson :
- EmeraldiaÉrudit
Exactement. On relativise qd on a enseigné ds plusieurs établissements. Moi qui suis TZR, je suis une super prof dans certains endroits et une prof qui a des problèmes de discipline dans d'autres... Je trouve injuste de juger un stagiaire dans une seule situation. Si on joue de malchance, avec certaines classes, certains chefs, c'est cuit d'avance...Serge a écrit:En effet, tout dépend aussi des classes que tu as. Je me rappelle quand j'ai débuté ... j'ai eu une classe que je qualifierais d'infecte, vraiment.
J'avais envie de vomir chaque soir en rentrant, je n'arrivais à rien, c'était désespérant. Je croyais que toutes les classes étaient ainsi et j'ai décidé d'arrêter à la fin de ma première année.
Mais c'était pour moi une telle déception, tant de rêves de partage que j'avais nourris durant toutes mes études, foulés aux pieds ... C'était incompréhensible, frustrant ...
Puis je me suis dit : tu mutes, tente encore une fois, et si vraiment ça ne marche pas, laisse tomber et vends des tomates sur le marché.
Et j'ai eu des élèves géniaux, intéressés, intéressants ... j'ai vécu ce que j'avais toujours espéré vivre. Alors sans doute durant ma première année j'ai dû commettre des erreurs. J'en commets sans doute encore.
Mais je suis intimement persuadé que le public qu'on a en face fait aussi pour beaucoup. Et je suis heureux de n'avoir pas baissé les bras trop vite car aujourd'hui je mépanouis dans ce métier, et ce depuis plus de 10 ans.
Si certains ne st pas faits pour le métier, ce st évidemment ceux qui ne maîtrisent pas leur matière, ceux qui s'expriment mal, ceux qui ne st pas assez équilibrés, ceux qui n'ont pas une hygiène correcte...finalement, les critères cités plus haut pour l'oral du CAPES sont justes. Après, si on est à l'aise pour s'exprimer, qu'on est clair et qu'on aime les ados, qu'on a de la patience, la discipline, ça se travaille, dans certains endroits de tte façon, pas de recette miracle...
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