Tout le monde peut-il être prof?
- CelebornEsprit sacré
Entièrement d'accord avec toi, Mel, sur le fait que le métier de prof est très divers suivant les niveaux, les endroits et d'autres paramètres.
- AbraxasDoyen
Ce qui ressort des interventions des uns et des autres, c'est que c'est un métier qui illustre à merveille l'impératif darwinien — s'adapter ou disparaître.
Et les élèves sont parfaits pour ça — ils ne vous font aucun cadeau, on est tout de suite en milieu impitoyable. On survit, ou sinon…
D'ailleurs, il y en a pas mal qui ne survivent pas.
Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi on n'a pas encore fait une analyse des divers métiers selon le schéma darwinien. On comprendrait mieux pourquoi des herbivores craintifs se font flics, par exemple — ça les rassure d'avoir un pétard à la ceinture. Ou comment certains carnivores se font toubibs ("Mon cher monsieur, de l'extérieur, votre tumeur ne me dit pas grand chose, mais j'en aurai le cœur net à l'autopsie…"). Et qu'il vaut mieux, pour se faire prof, être peu spécialisé — omnivore, et infiniment adaptable. Homme, en un mot.
Et les élèves sont parfaits pour ça — ils ne vous font aucun cadeau, on est tout de suite en milieu impitoyable. On survit, ou sinon…
D'ailleurs, il y en a pas mal qui ne survivent pas.
Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi on n'a pas encore fait une analyse des divers métiers selon le schéma darwinien. On comprendrait mieux pourquoi des herbivores craintifs se font flics, par exemple — ça les rassure d'avoir un pétard à la ceinture. Ou comment certains carnivores se font toubibs ("Mon cher monsieur, de l'extérieur, votre tumeur ne me dit pas grand chose, mais j'en aurai le cœur net à l'autopsie…"). Et qu'il vaut mieux, pour se faire prof, être peu spécialisé — omnivore, et infiniment adaptable. Homme, en un mot.
- InvitéInvité
Abraxas a écrit:Ce qui ressort des interventions des uns et des autres, c'est que c'est un métier qui illustre à merveille l'impératif darwinien — s'adapter ou disparaître.
Ou muter !
Généralement, c'est même la meilleure solution.
- InvitéInvité
L'année dernière, c'était la première fois depuis que j'enseigne que j'ai vu ce qu'était un chahut, une classe n'ayant qu'une envie : le bordel. Sans soutien de l'équipe administrative, alors que ça allait dans mes autres classes, j'ai demandé ma mutation...Or cette année, en zone violence APV, ça va : on me dit même que je maîtrise, que j'ai de l'autorité.
Donc si on ne s'adapte pas quelque part, on essaye ailleurs.
Donc si on ne s'adapte pas quelque part, on essaye ailleurs.
- InvitéInvité
Celeborn a écrit:Entièrement d'accord avec toi, Mel, sur le fait que le métier de prof est très divers suivant les niveaux, les endroits et d'autres paramètres.
C'est tout à fait ça. Mais il n'y a pas que la ZEP-Zone violence qui soit horrible. Pour ma part, j'aurais même tendance à la préférer à la ruralité profonde. Mais là encore, ça dépend de la personnalité de chaque enseignant.
C'est d'ailleurs quelque chose qui n'est pas pris en compte. Si ça se passe mal pour un stagiaire, on ne lui permet pas de changer d'établissement en cours d'année, pour échanger son poste avec un autre stagiaire pour qui ça se passe mal aussi, histoire de voir si c'est vraiment le stagiaire qui n'est pas fait pour être professeur ou si c'est avec un public donné que ça ne va pas.
Idem en cours de carrière. Si un collègue a des difficultés, on lui envoie l'IPR, qui lui met un tuteur...On ne lui propose pas un autre poste, ou alors comme sanction disciplinaire suite à un conseil de discipline (sic !).
- CarabasVénérable
Oh si tu voulais un beau chahut, il fallait le dire. Tu venais dans ma classe.Lornet a écrit:L'année dernière, c'était la première fois depuis que j'enseigne que j'ai vu ce qu'était un chahut, une classe n'ayant qu'une envie : le bordel.
Des petits anges dans les autres cours, ils se défoulaient chez moi. Des Gremlins, quoi.
J'ai un don, faut croire... mais ce n'est pas celui que je voulais.
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Terry Pratchett
- EmeraldiaÉrudit
Moi aussi je suis bien placée puisque j'ai travaillé dans 20 établissements...On peut être bon dans un endroit et ramer ailleurs...cath5660 a écrit:Emeraldia a écrit:N'exagère pas. Entre pas "spécialement sympas" et odieux, il y a une marge. Je remplaçais, sans formation et 18H par semaine, une prof qui était en arrêt pour ça alors qu'elle avait de la bouteille. Qd on se fait insulter, humilier etc. il ne ft pas venir me raconter qu'on pense avoir trouvé sa place. J'ai trouvé ma place qd ça s'est bien passé, dans un contexte correct, pas avant.cath5660 a écrit:Emeraldia a écrit:Si tu t'es sentie à l'aise, c'est qu'ils étaient sympas. Qd j'ai commencé, j'étais vacataire, je remplaçais une collègue en dépression, je suis tombée du 40 ème étage qd j'ai vu ce qu'était devenu l'enseignement et je n'avais pas envie d'y retourner tellement les élèves étaient odieux ! Par contre, dans certains collèges, c'était super. Mais comme je suis TZR, on me met souvent en ZEP et on me refile les classes dt les autres ne veulent pas. L'autorité naturelle me fait rire ds ces cas là...MS a écrit:Véronique, je nuance mes propos, je n'ai pas l'outrecuidance de dire que mes premiers cours étaient géniaux et que ayant ce métier dans le sang tout a été parfait du premier coup, d'ailleurs ça ne l'est toujours pas et ça ne le sera probablement jamais. J'ai juste voulu dire qu'à ma première heure de cours, j'ai senti que j'étais à l'aise face aux élèves et que j'adorais être avec eux, je n'avais qu'une envie, être plus vite au lendemain! Je ne saurais expliquer ce sentiment mais j'ai vraiment eu l'impression d'être à ma place. Bien sûr j'ai dû apprendre à gérer une classe, à utiliser l'espace et bien d'autres choses encore mais il n'en demeure pas moins que je me suis d'emblée sentie à l'aise face aux élèves alors que j'étais morte de trouille cinq minutes avant le premier cours.
J'ai ressenti la même chose que MS.
Mes cours étaient sûrement (assurément, même) mauvais, mais j'avais trouvé ma place.
Pourtant mes élèves n'étaient pas spécialement sympas: j'étais maitre aux dans un LP dont personne ne voulait.
Qui te dit qu'il n'y a pas de marge entre "pas spécialement sympas" et "odieux"?
Pas moi.
A part ça, je ne vois pas comment tu peux me dire de ne pas exagérer. Il me semble que je suis quand même la mieux placée pour savoir ce que j'ai ressenti.
- InvitéInvité
Mais ceux que j'avais l'année dernière, c'était pareil, Carabas. Ils se défoulaient surtout dans mon cours et dans celui de sciences physiques. "Mais elle, c'est une stagiaire. normal qu'elle n'ait pas d'autorité !" dixit la direction.
J'ai donc eu des Gremlins surexcités. Mais vu que j'ai eu une vingtaine de classes en plus de celle-là, avant, après, en même temps, avec qui ça a bien marché, que cette année j'ai même une classe qui n'était calme qu'avec moi, je maintiens : c'est relatif. Ne pas croire non plus que le bordel n'arrive qu'aux autres.
J'ai donc eu des Gremlins surexcités. Mais vu que j'ai eu une vingtaine de classes en plus de celle-là, avant, après, en même temps, avec qui ça a bien marché, que cette année j'ai même une classe qui n'était calme qu'avec moi, je maintiens : c'est relatif. Ne pas croire non plus que le bordel n'arrive qu'aux autres.
- EmeraldiaÉrudit
Bien sûr que non et puis, c'est bête un collégien, excusez-moi, mais ils n'aiment pas le changement et emmerdent systématiquement le nouveau...Lornet a écrit:Mais ceux que j'avais l'année dernière, c'était pareil, Carabas. Ils se défoulaient surtout dans mon cours et dans celui de sciences physiques. "Mais elle, c'est une stagiaire. normal qu'elle n'ait pas d'autorité !" dixit la direction.
J'ai donc eu des Gremlins surexcités. Mais vu que j'ai eu une vingtaine de classes en plus de celle-là, avant, après, en même temps, avec qui ça a bien marché, que cette année j'ai même une classe qui n'était calme qu'avec moi, je maintiens : c'est relatif. Ne pas croire non plus que le bordel n'arrive qu'aux autres.
- InvitéInvité
Emeraldia a écrit:
Moi aussi je suis bien placée puisque j'ai travaillé dans 20 établissements...On peut être bon dans un endroit et ramer ailleurs...
Exactement.
Ça peut même varier d'une année sur l'autre au sein d'un même établissement.
En discutant avec des professeurs sur deux établissements, on remarque qu'il y en a beaucoup qui se consolent dans l'un de ce qu'ils subissent dans l'autre.
- InvitéInvité
Emeraldia a écrit:Bien sûr que non et puis, c'est bête un collégien, excusez-moi, mais ils n'aiment pas le changement et emmerdent systématiquement le nouveau...Lornet a écrit:Mais ceux que j'avais l'année dernière, c'était pareil, Carabas. Ils se défoulaient surtout dans mon cours et dans celui de sciences physiques. "Mais elle, c'est une stagiaire. normal qu'elle n'ait pas d'autorité !" dixit la direction.
J'ai donc eu des Gremlins surexcités. Mais vu que j'ai eu une vingtaine de classes en plus de celle-là, avant, après, en même temps, avec qui ça a bien marché, que cette année j'ai même une classe qui n'était calme qu'avec moi, je maintiens : c'est relatif. Ne pas croire non plus que le bordel n'arrive qu'aux autres.
Là, pourtant, je les avais eus l'année d'avant, pour la plupart. C'est même ce que je n'ai pas compris : comment ils ont pu m'ennuyer autant alors que l'année précédente, ça se passait bien ?
Mais j'ai eus d'autres élèves deux années de suite avec qui ça s'était bien passé les deux années, mais encore mieux la deuxième.
Alors à quoi c'est dû ? Mystère !
- CathEnchanteur
Emeraldia a écrit:
Moi aussi je suis bien placée puisque j'ai travaillé dans 20 établissements...On peut être bon dans un endroit et ramer ailleurs...
Mais on est bien d'accord.
Je ne parlais que de mon expérience et de ce que j'avais ressenti: l'impression d'avoir trouvé ma place, même avec des élèves pas spécialement faciles.
- InvitéInvité
C'est plus l'idée d'une détermination qui me pose problème. Le prof bordélisé avec n'importe quelle classe, ça existe, et là, il faut se poser des questions, mais dans la majorité des cas, le problème se pose entre une classe et un professeur une année durant. Cette année, j'ai vu des collègues partir en congé dépression pour une classe en particulier, une classe boulet. C'est difficile de ne pas se remettre en question dans ces cas-là, alors que généralement, l'enseignant n'y peut rien.
- CarabasVénérable
C'est vrai, ça. Une TZR d'histoire géo de mon 1er collège, à cheval sur 2 établissements, subissait le même bazar que moi mais dans l'autre collège. Collège tranquille, avec une classe qui ne posait aucun problèmes à ses collègues de là-bas... En revanche, elle n'avait pas de problème avec ma classe, qui, apparemment, avait le même profil que la sienne là-bas...Lornet a écrit:En discutant avec des professeurs sur deux établissements, on remarque qu'il y en a beaucoup qui se consolent dans l'un de ce qu'ils subissent dans l'autre.
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- EmeraldiaÉrudit
Effectivement, on ne parle pas des profs qui sont mal dans leur peau, qui ont déjà de gros problèmes de communication avec les adultes mais de profs qui ont affaire à des classes vraiment pénibles et si l'administration, le PP, les parents ne font rien, ils subissent forcément...Lornet a écrit:C'est plus l'idée d'une détermination qui me pose problème. Le prof bordélisé avec n'importe quelle classe, ça existe, et là, il faut se poser des questions, mais dans la majorité des cas, le problème se pose entre une classe et un professeur une année durant. Cette année, j'ai vu des collègues partir en congé dépression pour une classe en particulier, une classe boulet. C'est difficile de ne pas se remettre en question dans ces cas-là, alors que généralement, l'enseignant n'y peut rien.
- eowynNiveau 7
je ne pense pas que tout le monde puisse/ doivent devenir prof
et c'est n'est pas une question de savoirs et de connaissances mais de personnalité.
Déjà, vues nos conditions de travail actuelles, devenir prof quand on n'aime ni les enfants, ni sa matière, c'est du suicide psychologique.
Je ne dis pas qu'on "nait" profs, bien sur qu'on fait tous des boulettes, des progrès, qu'il y a des classes avec qui ça se passe bien et d'autres non, c'est normal, nous sommes humains.
Mais quand on croise un prof qui ne sait/veut pas se remettre en question, qui n'essaye pas d'intéresser les élèves, qui se fait bordéliser dans toutes ses classes tous les ans, que les collègues redoutent d'avoir pour prof de la classe dont ils sont PP ou dont on sait que les élèves "ont perdu une année" qu'il va falloir rattraper, qui ne sait pas s'adresser aux élèves et qui n'aime pas ce qu'il fait... je ne pense pas que ces personnes soient faites pour être enseignantes.
et c'est n'est pas une question de savoirs et de connaissances mais de personnalité.
Déjà, vues nos conditions de travail actuelles, devenir prof quand on n'aime ni les enfants, ni sa matière, c'est du suicide psychologique.
Je ne dis pas qu'on "nait" profs, bien sur qu'on fait tous des boulettes, des progrès, qu'il y a des classes avec qui ça se passe bien et d'autres non, c'est normal, nous sommes humains.
Mais quand on croise un prof qui ne sait/veut pas se remettre en question, qui n'essaye pas d'intéresser les élèves, qui se fait bordéliser dans toutes ses classes tous les ans, que les collègues redoutent d'avoir pour prof de la classe dont ils sont PP ou dont on sait que les élèves "ont perdu une année" qu'il va falloir rattraper, qui ne sait pas s'adresser aux élèves et qui n'aime pas ce qu'il fait... je ne pense pas que ces personnes soient faites pour être enseignantes.
- lene75Prophète
C'est marrant, j'ai l'impression que beaucoup lient le fait de se faire bordéliser au fait de ne pas aimer les ados ou de ne pas vouloir se remettre en cause. Les témoignages sur néoprofs semblent montrer le contraire et j'ai tendance à penser non pas qu'un prof qui ne s'impliquerait pas serait un bon prof, mais qu'il aurait moins de chances de se faire bordéliser, justement parce qu'il est beaucoup plus détaché. Le prof qui ne se fait pas bordéliser n'est pas toujours un bon prof, loin de là.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- InvitéInvité
J'ai connu deux professeurs, et uniquement deux, qui se faisaient bordéliser dans toutes leurs classes, tous les ans. Ils avaient comme point commun d'être devenus enseignants sur le tard, dans des conditions particulières : l'un après avoir effectué des remplacements un peu partout dans l'académie, Capes sur liste d'aptitude, puis à nouveau remplaçant, disant toujours que "ça se passe bien", le ressentant vraiment, pendant que les collègues et les CDE de l'académie remarquent les dégâts ; l'autre ancien ingénieur ayant perdu son emploi et s'étant reconverti dans l'enseignement.
- EmeraldiaÉrudit
Exactement, tout le monde peut se faire bordéliser ! S'il suffisait d'aimer son métier, sa matière, les ados et d'être sympathique, ça se saurait, on ne se plaindrait pas autt.lene75 a écrit:C'est marrant, j'ai l'impression que beaucoup lient le fait de se faire bordéliser au fait de ne pas aimer les ados ou de ne pas vouloir se remettre en cause. Les témoignages sur néoprofs semblent montrer le contraire et j'ai tendance à penser non pas qu'un prof qui ne s'impliquerait pas serait un bon prof, mais qu'il aurait moins de chances de se faire bordéliser, justement parce qu'il est beaucoup plus détaché. Le prof qui ne se fait pas bordéliser n'est pas toujours un bon prof, loin de là.
Avez-vous le reportage d'hier sur M6 sur les jeunes filles qui basculent ds la délinquance ? Elles défient ss cesse l'autorité. Je peux vous dire que j'ai retrouvé ds ce reportage le comportement de pas mal de mes élèves, sauf qu'ils ne sont pas 4 ou 5 mais plus de 20 et que je suis seule avec eux.
- mel93Grand sage
Je trouve ton analyse très juste, la question est-elle "tout le monde peut-il devenir prof ? ou bon prof ?". Le débat s'oriente de plus en plus vers la deuxième question. Je n'aime pas trop le côté sacerdotal qu'on associe souvent au métier de prof', je suis persuadée qu'on peut être prof, voire bon prof, sans aimer les élèves, et sans avoir la foi. Je me trouve même meilleure prof depuis que je suis TZR et que je suis plus détachée de mon métier. Je fais des remplacements courts, je n'ai pas le temps de m'attacher aux élèves, de mettre de l'affectif dans ma relation avec eux et c'est tant mieux, je suis plus objective sur leurs capacités, leurs lacunes donc j'adapte mieux mes cours.lene75 a écrit:C'est marrant, j'ai l'impression que beaucoup lient le fait de se faire bordéliser au fait de ne pas aimer les ados ou de ne pas vouloir se remettre en cause. Les témoignages sur néoprofs semblent montrer le contraire et j'ai tendance à penser non pas qu'un prof qui ne s'impliquerait pas serait un bon prof, mais qu'il aurait moins de chances de se faire bordéliser, justement parce qu'il est beaucoup plus détaché. Le prof qui ne se fait pas bordéliser n'est pas toujours un bon prof, loin de là.
- arriaNiveau 10
mel93 a écrit: Je me trouve même meilleure prof depuis que je suis TZR et que je suis plus détachée de mon métier. Je fais des remplacements courts, je n'ai pas le temps de m'attacher aux élèves, de mettre de l'affectif dans ma relation avec eux et c'est tant mieux, je suis plus objective sur leurs capacités, leurs lacunes donc j'adapte mieux mes cours.
je ferais une disctinction entre ne pas s'attacher aux élèves et ne pas les aimer, il y a des profs qui n'aiment pas les élèves (les briment sans cesse, se montrent humiliants voire cruels, parfois même grossiers) et ce ne sont en général pas de bons profs, mais je connais aussi des profs très portés sur l'affectif et là aussi c'est la cata parce que les classes dont ils s'occupent sont ingérables, hyper-protégées!
il faut trouver un juste milieu
mais pour celui qui ne trouve aucun intérêt à bosser avec des gosses ou des ados, mieux vaut qu'il change de métier, pour son propre bien-être
- mel93Grand sage
aimer et s'intéresser à c'est très différent. Je n'aime pas mes élèves, je ne suis pas là pour ça, je m'intéresse à eux, ou plutôt à leur scolarité.
- DaphnéDemi-dieu
mel93 a écrit:aimer et s'intéresser à c'est très différent. Je n'aime pas mes élèves, je ne suis pas là pour ça, je m'intéresse à eux, ou plutôt à leur scolarité.
+ 1
Je n'ai pas à avoir de sentimenst quels qu'ils soient pour les élèves, ni les aimer /chouchouter/ mépriser /détester............
Je suis là pour les faire travailler point.
- loloteNiveau 5
Emeraldia a écrit:Effectivement, on ne parle pas des profs qui sont mal dans leur peau, qui ont déjà de gros problèmes de communication avec les adultes mais de profs qui ont affaire à des classes vraiment pénibles et si l'administration, le PP, les parents ne font rien, ils subissent forcément...Lornet a écrit:C'est plus l'idée d'une détermination qui me pose problème. Le prof bordélisé avec n'importe quelle classe, ça existe, et là, il faut se poser des questions, mais dans la majorité des cas, le problème se pose entre une classe et un professeur une année durant. Cette année, j'ai vu des collègues partir en congé dépression pour une classe en particulier, une classe boulet. C'est difficile de ne pas se remettre en question dans ces cas-là, alors que généralement, l'enseignant n'y peut rien.
j'ai eu de bonnes (voire excellentes) expériences, et maintenant, en ZEP, je frôle la déprime, voire plus (gros blocage avec une classe de 3ème notamment; tous les problèmes n'ont pas été pris en main au bon moment; c'est de pire en pire ).
je pense comme John que tout le monde (avec un minimum de connaissances, d'intelligence, de capacités de communication et d'intérêt pour les jeunes) peut devenir prof (et là je ne dis pas que je suis d'accord pour que des retraités ou des étudiants remplacent les profs absents au pied levé: il faut un minimum de formation...); mais les conditions ne sont pas toujours les plus favorables. Un prof qui rame dans une ZEP serait sans doute un excellent professeur à Henri IV. Un prof heureux dans une ZEP pourrait être heureux à Henri IV ou s'y ennuyer à mourir. Sans entrer dans les clichés, le contexte compte quand même beaucoup...
- lene75Prophète
Daphné a écrit:mel93 a écrit:aimer et s'intéresser à c'est
très différent. Je n'aime pas mes élèves, je ne suis pas là pour ça, je
m'intéresse à eux, ou plutôt à leur scolarité.
+ 1
Je n'ai pas à avoir de sentimenst quels qu'ils soient pour les élèves, ni les aimer /chouchouter/ mépriser /détester............
Je crois que personne n'entendait vraiment "aimer" au sens affectif du terme, mais plutôt au sens du "tu aimeras ton prochain comme toi-même" tel que Kant l'interprète, plus proche du respect que du sentiment, sans se limiter tout à fait à du respect non plus. J'ai les neurones un peu trop embrouillés pour trouver la signification exacte, mais en gros, ça doit revenir à peu près à "vouloir du bien" à quelqu'un ou vouloir ce qu'il y a de mieux pour lui, ce qui est plus fort que simplement respecter ou simplement s'intéresser à.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- leyadeEsprit sacré
C'est intéressant ce que vous dites.
De temps en temps, les collégiens tentent le coup du "Mme Truc elle nous aime pas", "Et vous, vous nous aimez?"
Quand cela arrive, je leur dis que je les apprécie, quand ils travaillent bien, et/ou quand ils sont calmes, quand ils ont su faire un effort, etc.
Et s'ils continuent : "Alors vous ne nous aimez pas?" Je leur fais le coup du "non!" : "Non. Mais j'apprécie que l'on travaille bien ensemble, en bonne entente, dans la bonne humeur".
" Je ne suis pas payée pour vous aimer, mais pour que l'on travaille bien ensemble. "
De temps en temps, les collégiens tentent le coup du "Mme Truc elle nous aime pas", "Et vous, vous nous aimez?"
Quand cela arrive, je leur dis que je les apprécie, quand ils travaillent bien, et/ou quand ils sont calmes, quand ils ont su faire un effort, etc.
Et s'ils continuent : "Alors vous ne nous aimez pas?" Je leur fais le coup du "non!" : "Non. Mais j'apprécie que l'on travaille bien ensemble, en bonne entente, dans la bonne humeur".
" Je ne suis pas payée pour vous aimer, mais pour que l'on travaille bien ensemble. "
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