Et quels sont les livres que vous avez détestés, vomis, honnis, abhorrés ?

Maroussia a écrit:

Sei a écrit:Oui, Maroussia, Robert.

Merci. Je vois peu les similitudes entre Robert Walser  et Thomas Bernhard ou alors justement dans leur côté obscur commun

Il faut que tu poses la question à mes gencives.
Quelque chose de l'ordre de la logorrhée ? un humour tragique un brin similaire ?

J'ai beaucoup aimé les Années. Annie Ernaux a l'âge de ma mère et ce livre a beaucoup résonné en moi.

Le Champ de personne de Daniel Picouly. J’ai dû le lire en tant qu’élève en troisième, j’ai détesté.

Un seul livre, en particuler la fin,  m'a mis en rage et en fureur, mais vraiment! Je me souviens d'avoir voulu le pulvériser, le déchirer, le brûler!  
C'était il y a plus de 20 ans donc je ne me rappelle plus pourquoi.  Hygiène de l'assassin avec Pretextat Tach!

LemmyK a écrit:Un seul livre, en particuler la fin,  m'a mis en rage et en fureur, mais vraiment! Je me souviens d'avoir voulu le pulvériser, le déchirer, le brûler!  
C'était il y a plus de 20 ans donc je ne me rappelle plus pourquoi.  Hygiène de l'assassin avec Pretextat Tach!

Il serait pire que la trentaine d'autres ?

Ça ferait presque envie !

Caspar a écrit:

Reine Margot a écrit:Je trouve Ernaux intéressante dans sa peinture de l'après-guerre et des changements sociaux, et dans son appréhension des rapports de classe.
S'il n'y en a qu'un, je dirais les années. Son style est très sobre (c'est le moins qu'on puisse dire) mais il ya quelque chose de puissant dans cette rage à "venger sa race".
Je suis d'accord, Houellebecq est intéressant dans sa critique sociale, le style moins. Il peut aussi me faire rire (le personnage du looser dans extension du domaine de la lutte).
Butor, jamais lu, j'ai été un peu intimidée je pense, c'est comme Claude Simon, je dois tenter un jour.

Je suis d'accord avec toi pour Ernaux: Les Années c'est vraiment bien (pas du tout ennuyeux en tout cas).

Et les 2 premiers: La trace, et Une femme, fantastiques sur la description des parents et les rapports qu'elle a avec eux. Ils m'ont beaucoup touchée. Mai je pense que cela dépend où on a grandi. Je retrouvais mes parents, ma famille, l'école privée en moins ( ma mère détestait "les robes noires", les curés).

Mais le sujet est sur ce qu'on n'aime pas.

Je n'ai pas aimé lire Kant en philo l'année du bac , je n'y ai rien compris. Heureusement qu'il existait des manuels qui résumaient sa pensée

epekeina.tes.ousias a écrit:

LemmyK a écrit:Un seul livre, en particuler la fin,  m'a mis en rage et en fureur, mais vraiment! Je me souviens d'avoir voulu le pulvériser, le déchirer, le brûler!  
C'était il y a plus de 20 ans donc je ne me rappelle plus pourquoi.  Hygiène de l'assassin avec Pretextat Tach!

Il serait pire que la trentaine d'autres ?

Ça ferait presque envie !

Je n'ai pas vraiment eu envie d'essayer les autres. Ce bouquin m'a vacciné très efficacement contre toute tentative de lectures des autres livres d'Amélie Nothomb.

LemmyK a écrit:Je n'ai pas vraiment eu envie d'essayer les autres. Ce bouquin m'a vacciné très efficacement contre toute tentative de lectures des autres livres d'Amélie Nothomb.

Je l'ai entendu un certain nombre de fois sur France Culture : une fois, elle expliquait qu'elle écrivait 3 ou 4 livres par an, mais qu'elle n'en publiait qu'un — et qu'elle jetait le reste qui ne serait jamais publié. Tout à coup, elle m'a paru extrêmement sympathique.

Nothomb, Ernaux et Houellebecq, pour moi, c'est comme Jules Romain, Claudel (sauf ses odes à Pétain et à de Gaulle, qui sont très drôles) et Pérec : mêmes bâillements et même poubelle à papier.

epekeina.tes.ousias a écrit:

LemmyK a écrit:Je n'ai pas vraiment eu envie d'essayer les autres. Ce bouquin m'a vacciné très efficacement contre toute tentative de lectures des autres livres d'Amélie Nothomb.

Je l'ai entendu un certain nombre de fois sur France Culture : une fois, elle expliquait qu'elle écrivait 3 ou 4 livres par an, mais qu'elle n'en publiait qu'un — et qu'elle jetait le reste qui ne serait jamais publié. Tout à coup, elle m'a paru extrêmement sympathique.

Nothomb, Ernaux et Houellebecq, pour moi, c'est comme Jules Romain, Claudel (sauf ses odes à Pétain et à de Gaulle, qui sont très drôles) et Pérec : mêmes bâillements et même poubelle à papier.

Je dois dire que j'avais apprécié le film Stupeur et tremblement d'après son livre.

Je ne l'ai pas vu — j'ai commis l'erreur de lire son livre avant…

Comme a dit...je ne sais plus qui à propos du Soulier de Satin: "Heureusement qu'il n'y avait pas la paire."

Ça pourrait être de Sacha Guitry ?

LemmyK a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:

LemmyK a écrit:Je n'ai pas vraiment eu envie d'essayer les autres. Ce bouquin m'a vacciné très efficacement contre toute tentative de lectures des autres livres d'Amélie Nothomb.

Je l'ai entendu un certain nombre de fois sur France Culture : une fois, elle expliquait qu'elle écrivait 3 ou 4 livres par an, mais qu'elle n'en publiait qu'un — et qu'elle jetait le reste qui ne serait jamais publié. Tout à coup, elle m'a paru extrêmement sympathique.

Nothomb, Ernaux et Houellebecq, pour moi, c'est comme Jules Romain, Claudel (sauf ses odes à Pétain et à de Gaulle, qui sont très drôles) et Pérec : mêmes bâillements et même poubelle à papier.

Je dois dire que j'avais apprécié le film Stupeur et tremblement d'après son livre.

J'ai détesté (et ça m'a coupé l'envie de lire le livre, dont de larges extraits sont cités dans une pénible voie off). Non seulement c'était nul cinématographiquement, mais c'était profondément xénophobe et condescendant envers les japonais, ce qui est tout de même problématique pour une amoureuse revendiquée du Japon.

epekeina.tes.ousias a écrit:Ça pourrait être de Sacha Guitry ?

Oui je pense, mais j'ai préféré prendre mes précautions parce que je n'en étais pas sûr.

Pérec j'ai vraiment aimé W ou le souvenir d'enfance, très fort sur la question de la Shoah, et aussi les choses, sur la société de consommation (qui me rappelle moi et mon compagnon, en train d'acheter plein de trucs pour la nouvelle maison). Enfin, la disparition est un vrai tour de force: écrire un roman sans la lettre e..j'ai essayé je n'arrive pas à écrire sans E.

Deux très mauvais souvenirs de livres que j'ai dû lire pour l'école :

Le Colonel Chabert de Balzac, en 3e. Ce n'était pas très long, mais ça m'a profondément ennuyé de le lire.

Les Âmes fortes de Giono, en prépa. Sur le moment, j'étais très perplexe : il ne se passe rien, pendant les 350 pages du roman. La seule chose qui "se passe" c'est que les personnages discutent pour savoir s'ils vont finalement manger ou non les caillettes. Bon, ça c'était mon ressenti en le lisant. Après, on l'a étudié en classe, et mon prof a réussi à faire un cours passionnant à partir de ce livre. Et bon, il semblerait que je sois passé à côté du principal, à savoir les souvenirs que chacun raconte. Mais n'empêche, je me suis vraiment ennuyé en le lisant.

epekeina.tes.ousias a écrit:

LemmyK a écrit:Je n'ai pas vraiment eu envie d'essayer les autres. Ce bouquin m'a vacciné très efficacement contre toute tentative de lectures des autres livres d'Amélie Nothomb.

Je l'ai entendu un certain nombre de fois sur France Culture : une fois, elle expliquait qu'elle écrivait 3 ou 4 livres par an, mais qu'elle n'en publiait qu'un — et qu'elle jetait le reste qui ne serait jamais publié. Tout à coup, elle m'a paru extrêmement sympathique.

Je l'ai entendue dire ça aussi (enfin, la version qu'elle avait donné ce jour-là, c'est qu'elle ne jetait pas le reste, mais qu'elle les gardait dans un placard pour elle toute seule, et qu'elle ne les publierait effectivement pas).

J'ai adoré bon nombre de ses vieux romans. Le premier que j'ai lu était Journal d'Hirondelle (dans le cadre du Goncourt des lycéens), et ça m'a donné envie d'en lire d'autres. Et à chaque fois, je partais en me disant que j'allais juste lire quelques pages pour commencer, et finalement je me retrouvais à avoir fini le livre 1h30 plus tard (un peu plus ou un peu moins, suivant le bouquin... en tout cas c'est toujours assez court).

Par contre, depuis une grosse dizaine d'année, je trouve qu'il y a un certain essoufflement.

Si ça se trouve, en fait elle n'a plus l'inspiration depuis longtemps et sous la pression de son éditeur, elle sort les livres qui n'étaient pas les meilleurs quand elle en écrivait 4 par an et qu'elle n'aurait pas dû publier...

Pour moi Perec est un génie (et je rappelle que son nom s’écrit sans accent), et La Vie mode d’emploi est une réussite.

Ce que je ne supporte pas, c’est Belle du seigneur, de Cohen. Quand j’entends des gens dire que c’est une magnifique histoire d’amour, le comble du romantisme, j’ai envie de crier au secours!

Belle du seigneur, lu en prépa, à 18 ans. Une claque. En fait, c'est à la fois l'histoire du grand amour et sa satire, c'est ce qui en fait la force aussi.
La réécriture du mythe de l'amour fou (Tristan et Iseult, toussa) mais en mode ironique.
Solal est insupportable et fascinant en même temps.

Eugénie Grandet de Balzac lu en 4ème quand j'étais ado... Plus soporifique, c'est rude.

C'est vraiment dommage qu'on ne puisse pas demander à certains auteurs ce qu'ils pensent de leurs lecteurs

DesolationRow a écrit:C'est vraiment dommage qu'on ne puisse pas demander à certains auteurs ce qu'ils pensent de leurs lecteurs

Mais si j'étais un auteur, voire un grand auteur, je ne perdrais certainement pas mon temps à penser à des types comme moi.

epekeina.tes.ousias a écrit:

DesolationRow a écrit:C'est vraiment dommage qu'on ne puisse pas demander à certains auteurs ce qu'ils pensent de leurs lecteurs

Mais si j'étais un auteur, voire un grand auteur, je ne perdrais certainement pas mon temps à penser à des types comme moi.

Ah ? Mais à qui diable peuvent penser les grand-e-s auteur-trice-s, alors ?

Sei a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:

DesolationRow a écrit:C'est vraiment dommage qu'on ne puisse pas demander à certains auteurs ce qu'ils pensent de leurs lecteurs

Mais si j'étais un auteur, voire un grand auteur, je ne perdrais certainement pas mon temps à penser à des types comme moi.

Ah ? Mais à qui diable peuvent penser les grand-e-s auteur-trice-s, alors ?

Probablement à de grandes choses et à de grandes œuvres.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Sei a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:

DesolationRow a écrit:C'est vraiment dommage qu'on ne puisse pas demander à certains auteurs ce qu'ils pensent de leurs lecteurs

Mais si j'étais un auteur, voire un grand auteur, je ne perdrais certainement pas mon temps à penser à des types comme moi.

Ah ? Mais à qui diable peuvent penser les grand-e-s auteur-trice-s, alors ?

Probablement à de grandes choses et à de grandes œuvres.

Je ne sais pas bien ce que sont les grandes choses, et, ma foi, j'imagine que les grandes oeuvres peuvent (doivent ?) avoir un lien fort avec le monde, dont les gens comme toi et moi faisons partie.

Je n'ai pas du tout aimé "Des souris et des hommes", de Steinbeck, lu en seconde.
Ce géant benêt qui finissait par étrangler la fille...
Pour utiliser un néologisme actuel, je trouvais cette histoire "malaisante".

La mère d'une amie, agricultrice, avait été "coincée" au fond de l'étable par le commis agricole, un gars un peu fruste, mais toujours sympa à priori.
Mme L nous avait mises en garde. Ne jamais être seules avec lui. C'était au moment de la 4ème.
En seconde, à la lecture du livre, j'y pensais.

Je n'ai jamais trop compris pourquoi les profs de français des Années 70 aimaient ce livre. D'autant plus que le but n'était pas de mettre les filles en garde, mais plutôt de compatir sur ce "bon gars" dont j'ai oublié le prénom.

En revanche, je tiens "Les raisins de la colère" pour un chef d'oeuvre.