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- VioletEmpereur
Quel poème vous semble le plus représentatif d'un travail purement formel ? quel poème du Parnassiens donneriez-vous en exemple si vous ne deviez n'en donner qu'un ?
j'édite mon titre pour réactualiser ma demande...
j'édite mon titre pour réactualiser ma demande...
- HéliandreExpert
Je ne suis pas sûre que ma proposition t'aide car il n'y a pas forcément diverses techniques formelles, si c'est cela que tu cherches, mais pour illustrer la théorie de l'Art pour l'art ou montrer la "gratuité" de la poésie, j'aime bien donner aux élèves le "poème en -x" de Mallarmé.
Il n'y comprennent rien au 1er abord (au 2nd aussi, souvent), c'est assez jouissif de les surprendre ainsi...
Il n'y comprennent rien au 1er abord (au 2nd aussi, souvent), c'est assez jouissif de les surprendre ainsi...
- AnacycliqueÉrudit
Héliandre a écrit: "poème en -x" de Mallarmé.
Pareil !
- VioletEmpereur
Ok, je l'ai.
Mais j'avoue que je suis comme les élèves, je n'y comprends pas grand chose...
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore
Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx
Aboli bibelot d'inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser ses pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)
Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,
Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l'oubli formé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.
Mais j'avoue que je suis comme les élèves, je n'y comprends pas grand chose...
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore
Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx
Aboli bibelot d'inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser ses pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)
Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,
Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l'oubli formé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.
- CarabasVénérable
Pourquoi, c'est fait pour être compris, Mallarmé?
:lol:
:lol:
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- VioletEmpereur
Certes... mais je me vois mal distribuer un texte que je ne comprendrais que si peu...
Personne pour me le décrypter rapido en quelques phrases simples ? j'ai bien vu les rimes en x et en or, les mots savants voire inventés... mais ensuite ?
Personne pour me le décrypter rapido en quelques phrases simples ? j'ai bien vu les rimes en x et en or, les mots savants voire inventés... mais ensuite ?
- doctor whoDoyen
C'est une description d'intérieur. Du style décoration d'intérieur. Kitchoune.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- VioletEmpereur
oui, jusque là, ça va...
- cannelle21Grand Maître
J'ai retrouvé ma fiche de révision lorsque j'étais en première (oui jesuis conservatrice).
Introduction sur l’hermétisme du poème
- accumulation de mots rares et éclatants
- rimes sonores en yx et or
- mais file aussi des vers si fluides que l’oreille croit entendre un mot unique et mystérieux : un mot total, neuf, étranger à la langue et comme incantatoire
I- L’art de la description
Il y a dans ce poème la description d’une scène nocturne se déroulant dans un salon : on a en effet l’évocation de crédences, d’une croisée mais aussi d’un cadre.
Mais de quelle description s’agit-il ? On pourrait presque aller jusqu’à parler de négatif de photo dans ce sens où les objets comme l’amphore sont absents mais décrits par l’imagination.
Description qui a par ailleurs recours à de nombreux adjectifs tels que « purs » « vespéral », « cinéraire » : ils revêtent tout au long du sonnet une importante connotation religieuse et mythologique (styx, licorne…)
II- Evoque le moment de l’écriture
Ce minuit fait référence au moment de l’écriture : il y a donc confidence de l’auteur face à l’angoisse de la page blanche.
- l’Angoisse avec une majuscule : essaie de conserver les souvenirs de la veille
- jeu minimale de lumière dans un salon où le noir domine
Les non-objets
- ptyx : très difficile à définir
- non-présence : le maître est absent : on peut très vite mettre en avant l’équivalence narrateur : maître.
- Ce vide est de nouveau mis en évidence avec la croisée du nord ouverte sur la nuit, sur le vide
On aboutit donc à une description du vide par quelqu’un qui n’est plus là.
III- des éléments d’autoportrait
Un des mots clef de cet autoportrait est l’angoisse : ce sont les aveux d’un être tourmenté.
D’autre part, le mysticisme dont est emprunt le texte prouve que Mallarmé réfléchit sur les problèmes spirituels
Mouvement d’ascension du poème : Elévation
Ce rêve du passé paradoxalement produit un sentiment d’échec et constitue en quelque sorte l’aveu de la difficulté littéraire
Conclusion
- se raccrocher à une forme fixe et à des contraintes d’hermétisme pour pouvoir écrire
- la création littéraire ne serait-elle pas le seul lien permettant à Mallarmé de se raccrocher au réel
- l’étude de ce poème constitue une analyse délicate car le poète ne rêve que d’emprisonner dans le langage l’idée pure : d’où l’hermétisme du poème.
- Dans ce sonnet grâce à la magie verbale qui lui est propre, Mallarmé exerce l’attraction du lecteur en décrivant du vide et nous livre par la même occasion quelques éléments que nous pourrons regrouper sous le terme d’autoportrait
Introduction sur l’hermétisme du poème
- accumulation de mots rares et éclatants
- rimes sonores en yx et or
- mais file aussi des vers si fluides que l’oreille croit entendre un mot unique et mystérieux : un mot total, neuf, étranger à la langue et comme incantatoire
I- L’art de la description
Il y a dans ce poème la description d’une scène nocturne se déroulant dans un salon : on a en effet l’évocation de crédences, d’une croisée mais aussi d’un cadre.
Mais de quelle description s’agit-il ? On pourrait presque aller jusqu’à parler de négatif de photo dans ce sens où les objets comme l’amphore sont absents mais décrits par l’imagination.
Description qui a par ailleurs recours à de nombreux adjectifs tels que « purs » « vespéral », « cinéraire » : ils revêtent tout au long du sonnet une importante connotation religieuse et mythologique (styx, licorne…)
II- Evoque le moment de l’écriture
Ce minuit fait référence au moment de l’écriture : il y a donc confidence de l’auteur face à l’angoisse de la page blanche.
- l’Angoisse avec une majuscule : essaie de conserver les souvenirs de la veille
- jeu minimale de lumière dans un salon où le noir domine
Les non-objets
- ptyx : très difficile à définir
- non-présence : le maître est absent : on peut très vite mettre en avant l’équivalence narrateur : maître.
- Ce vide est de nouveau mis en évidence avec la croisée du nord ouverte sur la nuit, sur le vide
On aboutit donc à une description du vide par quelqu’un qui n’est plus là.
III- des éléments d’autoportrait
Un des mots clef de cet autoportrait est l’angoisse : ce sont les aveux d’un être tourmenté.
D’autre part, le mysticisme dont est emprunt le texte prouve que Mallarmé réfléchit sur les problèmes spirituels
Mouvement d’ascension du poème : Elévation
Ce rêve du passé paradoxalement produit un sentiment d’échec et constitue en quelque sorte l’aveu de la difficulté littéraire
Conclusion
- se raccrocher à une forme fixe et à des contraintes d’hermétisme pour pouvoir écrire
- la création littéraire ne serait-elle pas le seul lien permettant à Mallarmé de se raccrocher au réel
- l’étude de ce poème constitue une analyse délicate car le poète ne rêve que d’emprisonner dans le langage l’idée pure : d’où l’hermétisme du poème.
- Dans ce sonnet grâce à la magie verbale qui lui est propre, Mallarmé exerce l’attraction du lecteur en décrivant du vide et nous livre par la même occasion quelques éléments que nous pourrons regrouper sous le terme d’autoportrait
- Camélity JaneBanni
Le vide intersidéral...
J'ai étudié ce poème au collège (en 5ème -véridique!!!!), et le prof nous avait demandé de l'illustrer. Je me souviens avoir eu 20 alors que j'avais rendu une feuille vierge....
J'ai étudié ce poème au collège (en 5ème -véridique!!!!), et le prof nous avait demandé de l'illustrer. Je me souviens avoir eu 20 alors que j'avais rendu une feuille vierge....
- cannelle21Grand Maître
Camélity Jane a écrit:Le vide intersidéral...
J'ai étudié ce poème au collège (en 5ème -véridique!!!!), et le prof nous avait demandé de l'illustrer. Je me souviens avoir eu 20 alors que j'avais rendu une feuille vierge....
Et oui puisque le thème central est l'angoisse de la feuille blanche.
- VioletEmpereur
Merci Cannelle21 !
Je vais potasser activement ton document...
mais maintenant, c'est clair...
je m'en doutais, mais maintenant, j'en suis sûre : "j'aime pas Mallarmé !" (mode schroumpf grognon)
Je vais potasser activement ton document...
mais maintenant, c'est clair...
je m'en doutais, mais maintenant, j'en suis sûre : "j'aime pas Mallarmé !" (mode schroumpf grognon)
- doctor whoDoyen
http://www.unice.fr/AGREGATION/ConfMallarme.html
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- VioletEmpereur
Merci doctor !
- henrietteMédiateur
Mallarmé lui-même a donné une explication sur ce sonnet en -x.
Je te copie-colle le truc que je mettais en annexe du texte (donné en TC uniquement)
Je te copie-colle le truc que je mettais en annexe du texte (donné en TC uniquement)
Ce sonnet est particulièrement hermétique. Très exceptionnellement, Mallarmé a donné de son sonnet un commentaire qu'il convient de faire figurer comme une certaine explication. Il se trouve dans une lettre à Cazalis de Juillet 1868 :
« J'extrais ce sonnet, auquel j'avais une fois songé, d'une étude projetée sur la Parole : il est inverse, je veux dire que le sens, s'il en a un, (mais je me consolerais du contraire grâce à la dose de poésie qu'il renferme, ce me semble) est évoqué par un mirage interne des mots eux-mêmes. En se laissant aller à le murmurer plusieurs fois on éprouve une sensation assez cabalistique. C'est confesser qu'il est peu "plastique" comme tu me le demandes, mais au moins est-ce aussi "blanc et noir" que possible, et il me semble se prêter à une eau-forte pleine de Rêve et de Vide.
- Par exemple, une fenêtre nocturne ouverte, les deux volets attachés ; une chambre avec personne dedans, malgré l'air stable que présentent les volets attachés, et dans une nuit faite d'absence et d'interrogation, sans meubles, sinon l'ébauche plausible de vagues consoles, un cadre, belliqueux et agonisant, de miroir appendu au fond, avec sa réflexion, stellaire et incompréhensible, de la grande Ourse, qui relie au ciel seul ce logis abandonné du monde.
- J'ai pris ce sujet d'un sonnet nul se réfléchissant de toutes les façons ; parce que mon œuvre est si bien préparé et hiérarchisé, représentant, comme il le peut l'Univers, que je n'aurais su, sans endommager quelqu'une de mes impressions étagées, rien en enlever - et aucun sonnet ne s'y rencontre ».
- Invité31Sage
violet a écrit:Ok, je l'ai.
Mais j'avoue que je suis comme les élèves, je n'y comprends pas grand chose...
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore
Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx
Aboli bibelot d'inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser ses pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)
Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,
Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l'oubli formé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.
Il faut lire Marchal sur ce sujet.... Toujours Marchal sur Mallarmé, un maître !
La croisée, la fenêtre, la vitre sont toujours, chez Mallarmé, symboles de la poésie comme relation d'une intériorité vers une extériorité mystérieuse (voir "Les Fenêtres").
Sachant que Mallarmé a cherché à faire de la poésie le reflet intérieur de l'univers tout entier -et c'est à cela que renvoie la Grande Ourse ici qui du reste structure tout le sonnet. A ce sujet, se rappeler de Callisto.
Le Sonnet en -X inetrvient après la rencontre du Néant. Mallarmé n'a plus d'idéal, en "creusant le vers" d'Hérodiade, c'est le Néant qu'il a trouvé.
Le sonnet évoque la création et ses affres, et le ciel vide -n'y subsistent que les vaines déités telles le Phénix, les chimères comme la licorne. La défunte nue en le miroir, pour moi, c'est Hérodiade, et tout l'idéal recherché avec (le miroir renvoie explicitement à Hérodiade).
Je pense que l'or renvoie à l'idéal de beauté, idéal sacré (l'or est présence divine dans les icônes, et Mallarmé y renvoie notamment dans "Sainte")
Bon désolée, c'est très décousu je suis crevée, debout depuis 5h du mat. Si ça peut attendre demain, je pourrais te dire ce que dit mon Pléiade à ce sujet et reprendre ce que je viens de te dire de manière plus ordonnée.
- Invité31Sage
EN gros la ligne directrice c'est que pour Mallarmé, la beauté était sacrée (d'où lampadophore, onyx, etc.) mais qu'il a rencontré le Néant. D'où l'Angoisse: angoisse de la page vide, angoisse de ne pas réussir là où Hérodiade a échoué: écrire le poème parfait, le poème parfaitement beau.
Son Angoisse (notons l'antonomase) soutient son rêve "vespéral" c'est-à-dire sacré en tant que poète. Ne jamais oublier que pour les symbolistes, l'artiste est un mystique, un prêtre (ils vont beaucoup plus loin que les mages romantiques).
La Beauté est la religion mallarméenne, mais comme le catholicisme (qu'il a vaincu très tôt), elle ne débouche sur rien. C'est la rencontre du Néant.
Son Angoisse (notons l'antonomase) soutient son rêve "vespéral" c'est-à-dire sacré en tant que poète. Ne jamais oublier que pour les symbolistes, l'artiste est un mystique, un prêtre (ils vont beaucoup plus loin que les mages romantiques).
La Beauté est la religion mallarméenne, mais comme le catholicisme (qu'il a vaincu très tôt), elle ne débouche sur rien. C'est la rencontre du Néant.
- Invité31Sage
Message édité, j'avais laissé des coquilles. J'rai voir mon Pléiade demain si tu veux.
- VioletEmpereur
Merci Henriette !
Et Merci Lynette ! Ce que tu me dis est trés éclairant ! si tu as le temps de regarder demain dans ton Pleïade, je serai là !
Et Merci Lynette ! Ce que tu me dis est trés éclairant ! si tu as le temps de regarder demain dans ton Pleïade, je serai là !
- VioletEmpereur
Si tu n'as pas le temps Lynette, ne t'inquiète pas.
Je ne vais pas faire de LA sur un texte aussi difficile. Je veux juste leur montrer des textes "différents".( et leur en montrer rapidement l'intérêt certes pour ne pas qu'ils me répondent : c'est n'importe quoi..)
Je ne vais pas faire de LA sur un texte aussi difficile. Je veux juste leur montrer des textes "différents".( et leur en montrer rapidement l'intérêt certes pour ne pas qu'ils me répondent : c'est n'importe quoi..)
- Invité31Sage
EN fait, ce qui est complexe chez Mallarmé c'est que tout change de sens selon les périodes. Dans "Les Fenêtres", ce qu'il y a derrière la vitre c'est le monde réel. La poésie est encore relation de l'intériorité à l'extériorité.
Ici ce n'est plus le cas: ce qui est au-delà de la croisée, c'est cet univers poétique que Mallarmé s'est efforcé d'ériger, avec la crainte de ne pas parvenir à aboutir son Oeuvre (pour moi c'est d'abord cela son angoisse).
"Ptyx" renvoie à La Légende des siècles. Le vers suivant montre que pour Mallarmé la poésie ne peut se réduire au seul son ou à la seule rareté du mot (il est creux; le Néant ennemi s'en honore). In fine, le ptyx devient symbole du Néant. A moins que le "Maître" ne soit Mallarmé lui-même, qui aurait échoué. Ou le poète en général. Et qui, de toute façon, disparaît. De même qu'il congédie -c'est ma lecture personnelle- Hugo et l'ancienne poésie dans le "Maître", ptyx à la main, parti au Styx, comme tout poète.
Bon enfin à demain...
Ici ce n'est plus le cas: ce qui est au-delà de la croisée, c'est cet univers poétique que Mallarmé s'est efforcé d'ériger, avec la crainte de ne pas parvenir à aboutir son Oeuvre (pour moi c'est d'abord cela son angoisse).
"Ptyx" renvoie à La Légende des siècles. Le vers suivant montre que pour Mallarmé la poésie ne peut se réduire au seul son ou à la seule rareté du mot (il est creux; le Néant ennemi s'en honore). In fine, le ptyx devient symbole du Néant. A moins que le "Maître" ne soit Mallarmé lui-même, qui aurait échoué. Ou le poète en général. Et qui, de toute façon, disparaît. De même qu'il congédie -c'est ma lecture personnelle- Hugo et l'ancienne poésie dans le "Maître", ptyx à la main, parti au Styx, comme tout poète.
Bon enfin à demain...
- Invité31Sage
Message édité j'ai rajouté une précision.
- HéliandreExpert
Désolée, je lance la référence et je m'éclipse (devant "le jeu de la mort"...) ; et en plus je m'aperçois qu'à part pour montrer ce qu'est la poésie pour elle-même face à un poème engagé, je n'ai pas étudié ce poème depuis des siècles. Et je ne me rappelle plus de l'explication.
Etudié en prépa littéraire en fait, ce qui m'avait marqué c'était que pour la prof c'était l'illustration absolue du néant (je ne crois pas qu'elle avait parlé de l'angoisse de la page blanche). Tout le poème parle de ça, avec les négations et ça culmine avec l'allitération :
Aboli bibelot d'inanité sonore
et, démonstration magistrale, le ptyx (mot qui n'existe pas, mais peut évoquer un mot grec "repli", je ne me souviens plus et je n'ai pas mon bailly sous la main), donc le "nul ptyx" est redondant...
Et bien sûr le poème comme occasion de ressortir les vieux mots du coffre à trésor, d'où les -x et les -or...
Voilà, c'est maigre mais là comme ça je n'ai rien d'autre. Cette explication sur la parfaite gratuité pour le beau, les clés et ce poème ont suffit à me faire aimer Mallarmé.
Etudié en prépa littéraire en fait, ce qui m'avait marqué c'était que pour la prof c'était l'illustration absolue du néant (je ne crois pas qu'elle avait parlé de l'angoisse de la page blanche). Tout le poème parle de ça, avec les négations et ça culmine avec l'allitération :
Aboli bibelot d'inanité sonore
et, démonstration magistrale, le ptyx (mot qui n'existe pas, mais peut évoquer un mot grec "repli", je ne me souviens plus et je n'ai pas mon bailly sous la main), donc le "nul ptyx" est redondant...
Et bien sûr le poème comme occasion de ressortir les vieux mots du coffre à trésor, d'où les -x et les -or...
Voilà, c'est maigre mais là comme ça je n'ai rien d'autre. Cette explication sur la parfaite gratuité pour le beau, les clés et ce poème ont suffit à me faire aimer Mallarmé.
- Invité31Sage
C'est beaucoup plus clair que mes pseudo explications embrouillées en tout cas
- HéliandreExpert
Euh... merci, mais... je crois que c'est clair dans la mesure où il n'y a pas grand chose... désolée, j'en avais un souvenir merveilleux, mais sans mais notes d'hypokhâgne (ça remonte...) je m'aperçois que que c'est très flou. Je trouve que le visuel a aussi beaucoup d'importance et crée la magie.
Bon courage Violet.
Ah, et oui, il me semble qu'on revenait sur le X (même si "poème en x" n'est qu'une désignation pratique) comme symbole de l'inconnu.
Bon courage Violet.
Ah, et oui, il me semble qu'on revenait sur le X (même si "poème en x" n'est qu'une désignation pratique) comme symbole de l'inconnu.
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- [3ème] Poésie lyrique (sonnet)
- T'es pas grand'chose / TPE : comment les faire bosser vraiment ?
- difficile de faire grand-chose en 2nde depuis la réforme
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