- henrietteMédiateur
minnie a écrit:Le problème c'est qu'on passe après certains profs des écoles qui leur rentrent ça (= la question "quoi") dans le crâne et que leur faire rentrer autre chose c'est "mission impossible"
A la limite je préfère ceux qui n'ont rien retenu du primaire.
Mais s'ils n'ont rien retenu, c'est qu'ils n'apprennent rien. Donc pas plus ce que je leur dis.
Bref.
Oui, c'est vrai que beaucoup ne semble avoir retenu que ça de la grammaire au primaire...
En général, je fais la preuve par l'exemple pour les en dégoûter : je ne donne que des phrases où ils posent la question "quoi" qui ne donne pas le COD. En général à la 7e ou 8e d'affilé, ils ont compris que c'est à oublier.
- EsméraldaGrand sage
Henriette, tu aurais des ex. de phrases sous le coude ?
- henrietteMédiateur
Je les fabrique au débotté, en fonction des textes qu'on est en train
d'étudier. C'est un travail qu'on fait à l'oral.
Il faut proposer des phrases avec des sujets inversés (facile à faire en commençant la phrase par un adverbe ou un GN CC) et des attributs du sujets (en variant les verbes d'état).
Tu mixes un peu pour que ce ne soit pas trop répétitif et très vite les élèves eux-mêmes écrivent en rouge que cette question "quoi" n'est vraiment pas fiable (ils sont même dégoûtés d'avoir appris ça !).
d'étudier. C'est un travail qu'on fait à l'oral.
Il faut proposer des phrases avec des sujets inversés (facile à faire en commençant la phrase par un adverbe ou un GN CC) et des attributs du sujets (en variant les verbes d'état).
Tu mixes un peu pour que ce ne soit pas trop répétitif et très vite les élèves eux-mêmes écrivent en rouge que cette question "quoi" n'est vraiment pas fiable (ils sont même dégoûtés d'avoir appris ça !).
- miss teriousDoyen
Et pour les COI, alors ? C'est quoi la question à poser ; parce que moi j'en suis restée bêtement à la question à/de qui/quoi ? apprise en primaire...
_________________
"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- henrietteMédiateur
Pour ma part, je fais comme ça, mais je n'en suis pas complètement satisfaite : disons que c'est le moins mauvais que j'aie trouvé.
Le COI est un complément d'objet, donc l'action du verbe porte sur lui :
ex : je pense à ma sœur --> l'action du verbe penser porte sur "ma sœur", elle est "l'objet de mes pensées".
Par contre, le CDN est une expansion du groupe nominal : il donne un renseignement sur un nom, précise ce nom --> il indique par exemple le propriétaire d'un objet, la matière dans laquelle il est fait, ce à quoi il est destiné. On peut remplacer le nom et son CDN par un seul pronom.
Au niveau des questions, concrètement ça donne :
Le COI est une fonction du verbe donc la question DOIT comporter le verbe de la phrase : on a donc "verbe + de qui/à qui"
Le CDN est une fonction du nom donc la question en soi n'a pas besoin du verbe : on peut se contenter de "nom + de qui/ à quoi" (on ne rencontre que peu souvent nom + "à qui").
Le COI est un complément d'objet, donc l'action du verbe porte sur lui :
ex : je pense à ma sœur --> l'action du verbe penser porte sur "ma sœur", elle est "l'objet de mes pensées".
Par contre, le CDN est une expansion du groupe nominal : il donne un renseignement sur un nom, précise ce nom --> il indique par exemple le propriétaire d'un objet, la matière dans laquelle il est fait, ce à quoi il est destiné. On peut remplacer le nom et son CDN par un seul pronom.
Au niveau des questions, concrètement ça donne :
Le COI est une fonction du verbe donc la question DOIT comporter le verbe de la phrase : on a donc "verbe + de qui/à qui"
Le CDN est une fonction du nom donc la question en soi n'a pas besoin du verbe : on peut se contenter de "nom + de qui/ à quoi" (on ne rencontre que peu souvent nom + "à qui").
- MymiNiveau 5
Oui, ce fameux "quoi" nous donne du mal ... Mais quand j'ai des 4e en aide, qui sont vraiment dépassés et qui ne peuvent comprendre que ça, j'avoue que je donne cette technique ...
La pronominalisation, la transitivité, et même l'actif/passif, ils ne peuvent pas ; ou ça me force à revoir pas mal de choses, impossible en aide.
Alors je garde le quoi, mais je précise après un verbe d'action effectivement, et pour certains, je demande de confirmer le diagnostic par une reformulation c'est ... que.
La pronominalisation, la transitivité, et même l'actif/passif, ils ne peuvent pas ; ou ça me force à revoir pas mal de choses, impossible en aide.
Alors je garde le quoi, mais je précise après un verbe d'action effectivement, et pour certains, je demande de confirmer le diagnostic par une reformulation c'est ... que.
- V.MarchaisEmpereur
Personnellement, je ne suis pas du tout opposée à la question "quoi". Il faut seulement apprendre aux élèves à bien l'utiliser.
Parce que pour mes loulous, la pronominalisation ou la transformation passive, comme toutes les transformations un peu délicates, c'est hors de portée.
Pour comprendre la notion de CO D ou I, il faut travailler la notion de transitivité.
On observe les verbes. Pour certains, l'ajout d'un sujet suffit pour exprimer une action complète. Ex : dormir. Ce sont les verbes intransitifs.
Pour d'autres, le sujet ne suffit pas (ex : *Je soulève) parce que l'action exprimée par le verbe s'exerce forcément sur un objet. On dit ramasser quelque chose. Ce sont les verbes transitifs. Ce qui complète le verbe et précise l'objet sur lequel s'exerce l'action s'appelle, en bonne logique, complément d'objet.
La question "quoi" n'a de sens que si on la lie à cette réflexion sur la construction du verbe : on soulève qqch : quoi ?
On apprend donc aux élèves une méthode d'analyse invariable :
1°) On cherche le verbe de la proposition ; on vérifie si ce n'est pas un verbe d'état (toujours intransitif) ;
2°) On cherche son sujet (étape obligatoire et indispensable pour éviter de se prendre les pieds dans les nombreux sujets inversés) ;
3°) On fait une pause et on réfléchit à la construction du verbe. On dit "schtroumpfer" tout court, "schtroumpfer" qqch, "schtroumpfer" de qqch, à qqch ? Et là, si c'est "schtroumpfer" qqch, on cherche quoi, sans oublier de reprendre dans la question, dans l'ordre, le sujet + le verbe + quoi.
Là, ça marche. Non seulement ça marche, mais ça développe des méthodes d'analyse et la conscience de l'organisation de la phrase autour du verbe en fonction de sa construction.
Pour les rares réfractaires, the ultimate thing. La méthode schtroumpf.
Si, si. Même pas peur du ridicule.
Degré zéro de la conceptualisation, mais efficacité testée sur Tiffany et Kevin, c'est pour dire.
Le principe est simple : permettre aux élèves de faire sans s'en rendre compte, et surtout sans risques ni variations, la fameuse transformation passive.
Déroulement de l'opération : je relis la phrase en remplaçant le verbe par "schtroumpfer" ; et alors, je me demande : "Qu'est-ce qui est schtroumpfé ?" Ce qui répond à la question est le COD. Si la question n'a aucun sens, il n'y a pas de COD (mais peut-être un COI, c'est la limite du zinzin).
Caro, ma leçon sur COD/COI doit se planquer quelque part dans la BDD - je ne peux pas te dire où, je n'y ai plus accès. Elle est assortie de nombreux exercices et fonctionne très bien.
Parce que pour mes loulous, la pronominalisation ou la transformation passive, comme toutes les transformations un peu délicates, c'est hors de portée.
Pour comprendre la notion de CO D ou I, il faut travailler la notion de transitivité.
On observe les verbes. Pour certains, l'ajout d'un sujet suffit pour exprimer une action complète. Ex : dormir. Ce sont les verbes intransitifs.
Pour d'autres, le sujet ne suffit pas (ex : *Je soulève) parce que l'action exprimée par le verbe s'exerce forcément sur un objet. On dit ramasser quelque chose. Ce sont les verbes transitifs. Ce qui complète le verbe et précise l'objet sur lequel s'exerce l'action s'appelle, en bonne logique, complément d'objet.
La question "quoi" n'a de sens que si on la lie à cette réflexion sur la construction du verbe : on soulève qqch : quoi ?
On apprend donc aux élèves une méthode d'analyse invariable :
1°) On cherche le verbe de la proposition ; on vérifie si ce n'est pas un verbe d'état (toujours intransitif) ;
2°) On cherche son sujet (étape obligatoire et indispensable pour éviter de se prendre les pieds dans les nombreux sujets inversés) ;
3°) On fait une pause et on réfléchit à la construction du verbe. On dit "schtroumpfer" tout court, "schtroumpfer" qqch, "schtroumpfer" de qqch, à qqch ? Et là, si c'est "schtroumpfer" qqch, on cherche quoi, sans oublier de reprendre dans la question, dans l'ordre, le sujet + le verbe + quoi.
Là, ça marche. Non seulement ça marche, mais ça développe des méthodes d'analyse et la conscience de l'organisation de la phrase autour du verbe en fonction de sa construction.
Pour les rares réfractaires, the ultimate thing. La méthode schtroumpf.
Si, si. Même pas peur du ridicule.
Degré zéro de la conceptualisation, mais efficacité testée sur Tiffany et Kevin, c'est pour dire.
Le principe est simple : permettre aux élèves de faire sans s'en rendre compte, et surtout sans risques ni variations, la fameuse transformation passive.
Déroulement de l'opération : je relis la phrase en remplaçant le verbe par "schtroumpfer" ; et alors, je me demande : "Qu'est-ce qui est schtroumpfé ?" Ce qui répond à la question est le COD. Si la question n'a aucun sens, il n'y a pas de COD (mais peut-être un COI, c'est la limite du zinzin).
Caro, ma leçon sur COD/COI doit se planquer quelque part dans la BDD - je ne peux pas te dire où, je n'y ai plus accès. Elle est assortie de nombreux exercices et fonctionne très bien.
- AmaliahEmpereur
Merci pour la leçon du Schtroumpf qui doit faire un tabac effectivement!
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