- Luciole verteNiveau 5
Lefteris a écrit:
Truffée de fautes, c'est quand on a du mal à lire, qu'il y a du rouge partout, des fautes d'orthographe, surtout l’orthographe grammaticale, la syntaxe incompréhensible, les temps employés à tort et à travers. Je suis persuadé dans mon cas que c'est la langue qui compte le plus (je suis dans un établissement faible globalement - à peine plus de 60 % de reçus au brevet, ça parle - élèves contestataires, détestant tenir un stylo, refusant de lire.
(Je hais aussi les copies sans ponctuation...)
Tu peux mettre 15/20 à une rédaction "truffée de fautes" ? Je ne suis pas très au point sur la notation des rédactions (c'est ma première année). Ma tutrice m'a dit que si c'était difficile à lire (syntaxe incompréhensible, pas de ponctuation, mauvais emploi des temps), il fallait mettre moins de 10/20, mais que si la copie était seulement truffée de fautes d'orthographe / conjugaison (et non pas de fautes de syntaxe), on pouvait mettre au dessus de la moyenne (j'en avais conclu 13/14). Bref, je ne mets 15 (et plus) qu'à des élèves dont le texte comporte assez peu d'erreurs de langue... Mais le collège dans lequel je travaille a des élèves d'assez bon niveau et je crains de les noter trop sévèrement comme je n'ai pas connu d'autre établissement. J'ai récemment mis 15/20 à un élève qui écrit parfaitement bien. Je ne lui ai pas mis plus parce qu'il avait oublié d'utiliser le vocabulaire spécifié et que sa rédaction était un peu courte.
- LefterisEsprit sacré
Non , je me suis mal exprimé, et trop rapidement, c'est plutôt mon deuxième exemple qui est valable : pas la moyenne. Mais avec un peu trop de fautes (des -er à la place des -é, des mots courants massacrés) , je ne mets pas 16 , même s'il y a des idées , une consigne respectée. Ce n'st pas "TB".Luciole verte a écrit:Lefteris a écrit:
Truffée de fautes, c'est quand on a du mal à lire, qu'il y a du rouge partout, des fautes d'orthographe, surtout l’orthographe grammaticale, la syntaxe incompréhensible, les temps employés à tort et à travers. Je suis persuadé dans mon cas que c'est la langue qui compte le plus (je suis dans un établissement faible globalement - à peine plus de 60 % de reçus au brevet, ça parle - élèves contestataires, détestant tenir un stylo, refusant de lire.
(Je hais aussi les copies sans ponctuation...)
Tu peux mettre 15/20 à une rédaction "truffée de fautes" ? Je ne suis pas très au point sur la notation des rédactions (c'est ma première année). Ma tutrice m'a dit que si c'était difficile à lire (syntaxe incompréhensible, pas de ponctuation, mauvais emploi des temps), il fallait mettre moins de 10/20, mais que si la copie était seulement truffée de fautes d'orthographe / conjugaison (et non pas de fautes de syntaxe), on pouvait mettre au dessus de la moyenne (j'en avais conclu 13/14). Bref, je ne mets 15 (et plus) qu'à des élèves dont le texte comporte assez peu d'erreurs de langue... Le collège dans lequel je travaille a des élèves d'assez bon niveau ; je crains de les noter trop sévèrement comme je n'ai pas connu d'autre établissement. J'ai récemment mis 15/20 à un élève qui écrit parfaitement bien. Je ne lui ai pas mis plus parce qu'il avait oublié d'utiliser le vocabulaire spécifié et que sa rédaction était un peu courte.
Là par exemple, je viens de corriger la rédaction d'une lettre argumentative (obtenir un stage) : je note sur 10 , travail court (15 à 20 lignes) , à la maison . Il y avait un cours, des modèles.. . Donc je tiens compte des circonstances, et les fautes trop nombreuses font facilement passer sous la moyenne. Si en plus la consigne n'est pas respectée (aucun argument) , qu'il manque les éléments comme la formule d'adresse, je mets 3 ou 4 sur 10 . Sans compter les retards, personne ne rend le travail à temps.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User5899Demi-dieu
Mes 27 STMG font en moyenne 31 fautes par devoir, ça va de 8 à 345 au dernier devoir de 4h.Luciole verte a écrit:Lefteris a écrit: Une copie imaginative, respectant les consignes , mais truffée de fautes peut-elle être TB et obtenir 16 ? Pour ma part, c'est non , donc ça sera par exemple 15.
Qu'est-ce que tu entends par "truffée de fautes" ?
J'ai aussi beaucoup de mal à noter les rédactions... Cette conversation est intéressante !
- trompettemarineMonarque
Cripure a écrit:
Mes 27 STMG font en moyenne 31 fautes par devoir, ça va de 8 à 345 au dernier devoir de 4h.
Je crois que dans le dernier cas, l'éducation nationale t'autoriserait peut-être à enlever deux points à la copie le jour du baccalauréat.
- User5899Demi-dieu
Je me passe très bien de son autorisation. Je fais l'effort de diviser le nombre de fautes par le nombre de pages et après, selon la difficulté du devoir, j'avise. Mais pour des copies qui dépassent les 100 fautes, je ne mettrai jamais plus de 5-6 sur 20, quel que puisse être le contenu.trompettemarine a écrit:Cripure a écrit:
Mes 27 STMG font en moyenne 31 fautes par devoir, ça va de 8 à 345 au dernier devoir de 4h.
Je crois que dans le dernier cas, l'éducation nationale t'autoriserait peut-être à enlever deux points à la copie le jour du baccalauréat.
- Thalia de GMédiateur
Pour en revenir à un point qui a été évoqué, je corrige sans barème et surtout pas de grille, cela me gêne, me ralentit plus qu'autre chose. D'ailleurs une IPR, lors de la réunion qui suit les inspections individuelles et à qui la question avait été posée nous avait répondu : "Vous êtes des professionnelles, faites-vous confiance, vous avez le compas dans l'œil.", me confortant ainsi dans ma pratique qui étonne encore certaines de mes collègues.
La rédaction est un tout et comme vous je pénalise l'orthographe défectueuse et une "bonne" copie avec trop de fautes, c'est maximum 14-15. Moyennant quoi, je peux monter jusqu'à 19 et même 19,5 (l'an dernier, un cru exceptionnel de 2 perles, un vrai bonheur de lire leurs écrits) et descendre à 4-5.
La rédaction est un tout et comme vous je pénalise l'orthographe défectueuse et une "bonne" copie avec trop de fautes, c'est maximum 14-15. Moyennant quoi, je peux monter jusqu'à 19 et même 19,5 (l'an dernier, un cru exceptionnel de 2 perles, un vrai bonheur de lire leurs écrits) et descendre à 4-5.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- surfeuseNiveau 8
Petit coup de gueule avant un week-end prolongé bien occupé par la correction de bacs blancs (20 minutes par "vraie" copie, oui, en moyenne).
La perfection n'étant pas de ce monde, on nous demande de plus en plus d'attribuer à de très bonnes copies "la note maximale". Il faut aussi éviter de présenter des moyennes de classes trop basses. Tout est bon, en résumé, depuis des années, pour masquer toujours davantage le scandale de l'échec scolaire et, malgré le fait que bien des élèves (pardon, des "jeunes" / "apprenants" ne sont pas à leur place dans les classes où on les laisse être de "passage", pour faire comme si tout allait pour le mieux dans notre meilleur des mondes...
Je m'épuise à répéter à mes 1ères que si on leur accorde 4 h, c'est bien parce qu'ils ont besoin de ce laps de temps. Quand j'en vois, lors des DS "type bac", bâiller pendant les premières heures et attendre impatiemment 11h pour pouvoir sortir (ce qui semble être la priorité de la plupart), je n'ai aucun scrupule, vraiment, à m'autoriser aussi à m'approcher de la note minimale, quand j'ai affaire aux copies manifestement bâclées, truffées de fautes ou/et résiduelles.
La perfection n'étant pas de ce monde, on nous demande de plus en plus d'attribuer à de très bonnes copies "la note maximale". Il faut aussi éviter de présenter des moyennes de classes trop basses. Tout est bon, en résumé, depuis des années, pour masquer toujours davantage le scandale de l'échec scolaire et, malgré le fait que bien des élèves (pardon, des "jeunes" / "apprenants" ne sont pas à leur place dans les classes où on les laisse être de "passage", pour faire comme si tout allait pour le mieux dans notre meilleur des mondes...
Je m'épuise à répéter à mes 1ères que si on leur accorde 4 h, c'est bien parce qu'ils ont besoin de ce laps de temps. Quand j'en vois, lors des DS "type bac", bâiller pendant les premières heures et attendre impatiemment 11h pour pouvoir sortir (ce qui semble être la priorité de la plupart), je n'ai aucun scrupule, vraiment, à m'autoriser aussi à m'approcher de la note minimale, quand j'ai affaire aux copies manifestement bâclées, truffées de fautes ou/et résiduelles.
_________________
"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- mafalda16Modérateur
Cripure a écrit:
Mes 27 STMG font en moyenne 31 fautes par devoir, ça va de 8 à 345 au dernier devoir de 4h.
Vous les avez comptées?!
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je m'étais débrouillé pour n'avoir quasi pas de copies à corriger pendant les vacances de Pâques. Deux jours avant les vacances, on m'a remis un tas de brevets blancs
Je n'ai pas de 3e. Mais c'est effrayant de lire ce que deviennent les élèves. Les questions sont moins difficiles que celles auxquelles sont habitués mes 6e, mais les réponses ne sont pas meilleures. Ils ne savent toujours pas lire.
Je hais par-dessus tout les expressions écrites, parce qu'on ne peut pas se mettre au mode automatique. Il faut toujours garder conscience de ce qu'on lit, suivre l'intrigue, s'intéresser au style, au vocabulaire ; il faut garder en tête le niveau de l'ensemble pour noter chaque individu. Combien de fois, déjà, me suis-je demandé si ce métier était fait pour moi, devant ces montagnes infranchissables... A l'avenir, je pense favoriser les petits exercices d'expression écrite, je crois d'ailleurs que cela sera plus profitable aux élèves.
Un paquet de devoirs de grammaire, en revanche, ça va. Ça ressemble à un petit jeu : bon, faux, bon, faux, faux, faux, wtf ?, faux, ah ! bon...
Je corrige beaucoup trop lentement car je procrastine. Pour un simple contrôle de lecture, je mettais plus d'une semaine il y a quelques temps. Je parviens à me corriger petit à petit.
Surtout, il ne faut pas culpabiliser quand on est un procrastinateur invétéré : des travaux ont montré récemment que c'était héréditaire ! (J'ai dit ouf !)
_________________
"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- DwarfVénérable
Je vois que tu as, toi aussi, la chance d'avoir un(e) IPR intelligent(e)! Pour le coup, sa phrase dit l'essentiel. Et pour que les choupinets comprennent leur note, il y a les commentaires!Thalia de G a écrit:Pour en revenir à un point qui a été évoqué, je corrige sans barème et surtout pas de grille, cela me gêne, me ralentit plus qu'autre chose. D'ailleurs une IPR, lors de la réunion qui suit les inspections individuelles et à qui la question avait été posée nous avait répondu : "Vous êtes des professionnelles, faites-vous confiance, vous avez le compas dans l'œil.", me confortant ainsi dans ma pratique qui étonne encore certaines de mes collègues.
- Luciole verteNiveau 5
Merci Lefteris et Thalia de G pour vos éclaircissements.
C'est exactement ce qui m'arrive... J'ai l'impression qu'il y a au moins trois grands paramètres à prendre en compte dans la correction de rédaction : 1/ le respect des consignes, 2/la correction de la langue, 3/ la richesse de la langue et de la pensée. Mais, je n'arrive pas à faire entrer ces critères de réussite dans une grille ; j'ai donc décidé de noter de manière globale. Or, comment comparer :
- une copie A qui répond à toutes les consignes et dont l'expression est correcte mais qui est pauvre (vocabulaire peu recherché, tournures syntaxiques répétitives, histoire racontée assez banale),
- une copie B qui répond à toutes les consignes et qui fait preuve de richesse (trouvailles lexicales, récit bien mené, matière originale) mais qui multiplie les fautes d'orthographe / conjugaison,
- une copie C qui oublie une partie des consignes mais qui est parfaitement écrite ?
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Pour ce qui est de la notation relative : c'est ce que je fais, mais ça ne va pas vite chez moi, je manque de confiance... Il me suffit de relire quelques copies pour avoir l'impression d'avoir survalorisé des choses somme toute médiocres, et inversement (ce qui montre que noter sans barème comporte des risques similaires à la notation par cases, remarquera-t-on).
C'est exactement ce qui m'arrive... J'ai l'impression qu'il y a au moins trois grands paramètres à prendre en compte dans la correction de rédaction : 1/ le respect des consignes, 2/la correction de la langue, 3/ la richesse de la langue et de la pensée. Mais, je n'arrive pas à faire entrer ces critères de réussite dans une grille ; j'ai donc décidé de noter de manière globale. Or, comment comparer :
- une copie A qui répond à toutes les consignes et dont l'expression est correcte mais qui est pauvre (vocabulaire peu recherché, tournures syntaxiques répétitives, histoire racontée assez banale),
- une copie B qui répond à toutes les consignes et qui fait preuve de richesse (trouvailles lexicales, récit bien mené, matière originale) mais qui multiplie les fautes d'orthographe / conjugaison,
- une copie C qui oublie une partie des consignes mais qui est parfaitement écrite ?
- PhénimeNiveau 10
Dans un temps reculé, j'aimais corriger les copies. Désormais, cela me pèse énormément. L'orthographe fantaisiste, la syntaxe défaillante, l'écriture illsible, et la pauvreté du contenu, me sidèrent. Je ne m'y fais pas. Et, je ne peux mettre la moyenne, même si le contenu est correct: rédiger est un tout et la maîtrise de la langue en lycée ne devrait pas être négociable.
- Thalia de GMédiateur
Oui, une IPR intelligente, hélas partie à la retraite. Son successeur a reproché à une collègue d'avoir un classeur qui sépare textes et languesDwarf a écrit:Je vois que tu as, toi aussi, la chance d'avoir un(e) IPR intelligent(e)! Pour le coup, sa phrase dit l'essentiel. Et pour que les choupinets comprennent leur note, il y a les commentaires!Thalia de G a écrit:Pour en revenir à un point qui a été évoqué, je corrige sans barème et surtout pas de grille, cela me gêne, me ralentit plus qu'autre chose. D'ailleurs une IPR, lors de la réunion qui suit les inspections individuelles et à qui la question avait été posée nous avait répondu : "Vous êtes des professionnelles, faites-vous confiance, vous avez le compas dans l'œil.", me confortant ainsi dans ma pratique qui étonne encore certaines de mes collègues.
Bien sûr que je commente, et parfois j'en écris plus long qu'eux.
Pour Sylvain de Saint-Sylvain
Tu te poses la question d'une hiérarchie entre A, B, C
"- une copie A qui répond à toutes les consignes et dont l'expression est correcte mais qui est pauvre (vocabulaire peu recherché, tournures syntaxiques répétitives, histoire racontée assez banale),
- une copie B qui répond à toutes les consignes et qui fait preuve de richesse (trouvailles lexicales, récit bien mené, matière originale) mais qui multiplie les fautes d'orthographe / conjugaison,
- une copie C qui oublie une partie des consignes mais qui est parfaitement écrite ?"
Excellente question, mais les consignes sont tellement variées et fonction de ce qui a été étudié en cours !
Bref, je me défausse
Tu es encore stagiaire si j'ai bien compris. Quand tu seras titulaire, fais confiance en ton instinct et tes exigences, tout n'est pas parfaitement quantifiable. Si ce l'était, on trouverait des rédactions dans les cahiers de vacances que je feuillette avec un plaisir sadique.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Portugais_matheuxNiveau 1
Quand je vous lis, je me dis que corriger des copies de maths c'est du luxe ....
- DwarfVénérable
Ben, tiens! Consultation il y a quelques années sur le temps de correction. De mémoire : en tête, Lettres, suivies de l'HG puis des langues. Maths et sciences ensuite. Logique, au demeurant.Portugais_matheux a écrit:Quand je vous lis, je me dis que corriger des copies de maths c'est du luxe ....
- Dadoo33Grand sage
Tout à fait d'accord avec vous surfeuse. Deux ans que je suis dans le même collège.
Lors d'une discussion avec mon principal-adjoint, en mars, ce dernier m'a reproché mes moyennes trop basses. Il m'a expliqué que seule la bonne réponse comptait: " vous êtes prof d' H-G et non prof de français donc que les élèves répondent par des phrases, l'orthographe vous oubliez etc...". Ils n'ont pas le niveau etc... (je suis en zep)". Je me permets de vous dire cela parce que vous débutez et que j vous apprécie. "
Oui oui ai-je répondu. Je continue à tenir compte de la rédaction et de l'orthographe comme je le faisais l'année dernière.
Je n'ai également pas baissé mon niveau d'exigence. Je m'adapte c'est tout..
Eh bien les élèves font attention, progressent et mes collègues de français se sentent moins seules dans leur " combat".
J'ai plus l'impression parfois que ce sont les adultes qui se prennent la tête. Pour les enfants, les choses sont assez claires, une fois qu'ils comprennent comment nous, enseignants, fonctionnons. Ce n'est que mon humble avis.
Par ailleurs, je trouve ce genre de remarques plus que méprisantes pour ces enfants de zep.
En tout cas, je constate qu'ils font de réels progrès, qu'ils se battent. Je ne dis pas que tout est parfait mais bon...
Lors d'une discussion avec mon principal-adjoint, en mars, ce dernier m'a reproché mes moyennes trop basses. Il m'a expliqué que seule la bonne réponse comptait: " vous êtes prof d' H-G et non prof de français donc que les élèves répondent par des phrases, l'orthographe vous oubliez etc...". Ils n'ont pas le niveau etc... (je suis en zep)". Je me permets de vous dire cela parce que vous débutez et que j vous apprécie. "
Oui oui ai-je répondu. Je continue à tenir compte de la rédaction et de l'orthographe comme je le faisais l'année dernière.
Je n'ai également pas baissé mon niveau d'exigence. Je m'adapte c'est tout..
Eh bien les élèves font attention, progressent et mes collègues de français se sentent moins seules dans leur " combat".
J'ai plus l'impression parfois que ce sont les adultes qui se prennent la tête. Pour les enfants, les choses sont assez claires, une fois qu'ils comprennent comment nous, enseignants, fonctionnons. Ce n'est que mon humble avis.
Par ailleurs, je trouve ce genre de remarques plus que méprisantes pour ces enfants de zep.
En tout cas, je constate qu'ils font de réels progrès, qu'ils se battent. Je ne dis pas que tout est parfait mais bon...
- lilichengEsprit éclairé
moi j'en ai tellement marre de corriger des copies de lycée (2 Ieres 2 secondes) que je me dis que je ne resterai pas en lycée...Je n'ai vraiment pas beaucoup de temps libre, je passe mon temps à bosser.
Franchement vous pensez qu'il y a autant de travail en lycée qu'en collège ? Je n'ai fait qu'une année en collège et des souvenirs que j'en ai, c''était nettement plus cool : pas de temps/envie de revoir un texte je me faisais confiance et "j'improvisais" le jour J.
Au lycée même si le niveau est de de plus en plus bas, improviser sur du Nerval, au hasard, ben moi je ne sais pas :lol: j'ai trop peur de sortir des bêtises...
Sur ce je retourne à mes copies
Franchement vous pensez qu'il y a autant de travail en lycée qu'en collège ? Je n'ai fait qu'une année en collège et des souvenirs que j'en ai, c''était nettement plus cool : pas de temps/envie de revoir un texte je me faisais confiance et "j'improvisais" le jour J.
Au lycée même si le niveau est de de plus en plus bas, improviser sur du Nerval, au hasard, ben moi je ne sais pas :lol: j'ai trop peur de sortir des bêtises...
Sur ce je retourne à mes copies
- surfeuseNiveau 8
Merci pour eux (les élèves) et pour nous (professeur[e]s de lettres, Dadoo33.
Collège : + de fatigue nerveuse, lycée, + de fatigue cérébrale...
Sur ce, j'y retourne (à mes bacs blancs) : 36/37 élèves en 2de et en 1ère. c'est surtout cela qui nous épuise, les effectifs pléthoriques...
Collège : + de fatigue nerveuse, lycée, + de fatigue cérébrale...
Sur ce, j'y retourne (à mes bacs blancs) : 36/37 élèves en 2de et en 1ère. c'est surtout cela qui nous épuise, les effectifs pléthoriques...
_________________
"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- A TuinVénérable
Je n'ai pas de solution, pour ce qui est du temps passé sur les copies ! C'est très pénible en tout cas, car très long chaque fois qu'il faut s'y coller.
S'il y a des façons de s'organiser plus efficaces que d'autres pour certain(e)s d'entre vous, en dehors du fait de moins donner d'évaluations, je suis preneuse !
S'il y a des façons de s'organiser plus efficaces que d'autres pour certain(e)s d'entre vous, en dehors du fait de moins donner d'évaluations, je suis preneuse !
- LombalgiaNiveau 10
Je suis dans une autre discipline, mais qui nécessite des références, du raisonnement et des qualités rédactionnelles, et je me retrouve dans votre sentiment de répulsion devant les copies. En ce qui me concerne je l'explique par le gouffre béant entre d'une part mon cours et la formulation de ma demande (que je croyais structurés, riches et lumineux, même si un certain inspecteur est d'un avis opposé...), et d'autre part le contenu effectivement indigent des copies. Là j'ai un paquet depuis un moment, je n'ai fait qu'y jeter un coup d’œil et franchement j'ai pas eu envie d'aller plus loin.
En fait si je déteste corriger c'est que ça creuse mon sentiment de nullité personnelle.
A l'inverse corriger du bon travail (si si, ça m'arrive quelquefois), ça peut être plutôt jubilatoire, même quand la pile est haute. Parce que ça me renvoie une bonne image de moi.
En fait si je déteste corriger c'est que ça creuse mon sentiment de nullité personnelle.
A l'inverse corriger du bon travail (si si, ça m'arrive quelquefois), ça peut être plutôt jubilatoire, même quand la pile est haute. Parce que ça me renvoie une bonne image de moi.
- KimberliteExpert
Tu veux dire qu'en maths, il faudrait plus de temps pour corriger les copies qu'en SVT/Sciences physiques???Dwarf a écrit:Ben, tiens! Consultation il y a quelques années sur le temps de correction. De mémoire : en tête, Lettres, suivies de l'HG puis des langues. Maths et sciences ensuite. Logique, au demeurant.Portugais_matheux a écrit:Quand je vous lis, je me dis que corriger des copies de maths c'est du luxe ....
Je ne vois pas trop comment on pourrait expliquer une telle différence.
Dans une copie de SVT, il y a souvent pas mal de texte (observations, raisonnement, etc...). Quand j'ai vu à quoi ressemblait ce qu'écrivent des collégiens, j'ai plaint les profs de français. Ceci dit, nous avons beaucoup plus d'élèves, donc beaucoup plus de copies (les horreurs à lire sont moins longues, mais plus nombreuses). Bref, je passe un temps précieux à essayer de déchiffrer ce qu'on voulu dire les élèves... j'avoue aussi perdre du temps à corriger les fautes (même si j'en laisse passer à force de lassitude).
K
- leyadeEsprit sacré
lilicheng a écrit:moi j'en ai tellement marre de corriger des copies de lycée (2 Ieres 2 secondes) que je me dis que je ne resterai pas en lycée...Je n'ai vraiment pas beaucoup de temps libre, je passe mon temps à bosser.
Franchement vous pensez qu'il y a autant de travail en lycée qu'en collège ? Je n'ai fait qu'une année en collège et des souvenirs que j'en ai, c''était nettement plus cool : pas de temps/envie de revoir un texte je me faisais confiance et "j'improvisais" le jour J.
Au lycée même si le niveau est de de plus en plus bas, improviser sur du Nerval, au hasard, ben moi je ne sais pas :lol: j'ai trop peur de sortir des bêtises...
Sur ce je retourne à mes copies
Lycée plus de temps sur les copies, Collège plus de fatigue nerveuse, les deux gros points noirs.
Mais je ne veux pas relancer un débat, hein, c'est juste une opinion à l'emporte pièce.
- lilichengEsprit éclairé
moi non plus je ne voulais pas polémiquer, tout point de vue est intéressant
- MelanieSLBDoyen
Globalement, je suis d'accord avec leyade. Mais il peut arriver qu'on ait en lycée des classes qui n'ont rien à envier à des classes pourries de 4e. Dans ce cas, c'est double peine: corrections à n'en plus finir ET fatigue nerveuse intense les jours où on les voit. En langues en tout cas, on les voit cependant moins qu'en collège, donc moins de jours pourris à cause d'une classe horrible.
J'avais 4 paquets à corriger, j'en ai fait 2, j'ai abandonné les 2 derniers tellement c'est nul! Pas la moitié des élèves qui sont fichus de repérer deux citations qui prouvent que le narrateur trouve les deux personnages plaisant. Parmi les adjectifs/GN possibles: "amiable", "polite", "engaging grin", "nice", "affable".
J'avais 4 paquets à corriger, j'en ai fait 2, j'ai abandonné les 2 derniers tellement c'est nul! Pas la moitié des élèves qui sont fichus de repérer deux citations qui prouvent que le narrateur trouve les deux personnages plaisant. Parmi les adjectifs/GN possibles: "amiable", "polite", "engaging grin", "nice", "affable".
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- poeravaNiveau 6
Pff ... je viens de terminer mes copies de 1ere S .... ... juste à temps pour la rentrée demain ...
_________________
2015-2020: T7 - 2nde / 1STI / TG
2014-2015: T2 - 2nde / 1STI / TS
2013-2014: T1 - 2nde / 1STI / 1S
2012-2013: Stagiaire - CLG
2010-2012: Contractuelle - CLG
Testez votre QI dans la rubrique jeux : www.sinalsoft.com
- verdurinHabitué du forum
Je suis retraité depuis la dernière rentrée.
Le dimanche matin, je me réveille encore en sursaut vers six heure.
Et je me rendors : je n'ai plus de copies à corriger.
C'est le bonheur.
Mais, pour ceux qui pensent que les profs de maths sont favorisés, il me fallait au moins cinq minutes pour corriger une copie, la moindre des choses étant de repérer la cause des erreurs.
Et cent-vingt fois cinq minutes ça fait dix heures.
Le dimanche matin, je me réveille encore en sursaut vers six heure.
Et je me rendors : je n'ai plus de copies à corriger.
C'est le bonheur.
Mais, pour ceux qui pensent que les profs de maths sont favorisés, il me fallait au moins cinq minutes pour corriger une copie, la moindre des choses étant de repérer la cause des erreurs.
Et cent-vingt fois cinq minutes ça fait dix heures.
_________________
Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum