- cariboucGuide spirituel
:lol!: Ça, c'est certain : tu n'es pas une blonde décorative !
Mazette, je viens d'aller voir. Ça va faire un malheur chez les Néos en quête de progrès (je sens poindre une commande imminente s'il n'est pas expédié dans les collègues : je vais motiver ma super collègue qui bosse comme nous ici, - c'est une Néo qui s'ignore :lol: - si je reste dans le même bahut )
Mazette, je viens d'aller voir. Ça va faire un malheur chez les Néos en quête de progrès (je sens poindre une commande imminente s'il n'est pas expédié dans les collègues : je vais motiver ma super collègue qui bosse comme nous ici, - c'est une Néo qui s'ignore :lol: - si je reste dans le même bahut )
- SergeMédiateur
Je trouve les travaux d'écriture préparatoires du Terre des lettres nettement plus formateurs et intéressants.
J'ai l'impression dans ce cahier de propositions de travaux d'écriture pour des enfants de cm1/cm2 ou pour des élèves de 6ème en difficulté.
Personnellement, les divers travaux d'écriture préparatoires aux rédactions du manuel Terre des lettres comblent toutes mes attentes, je te montrerai ce que certains ont écrit à partir de tes sujets. Ils sont très fiers d'eux et ne pensaient pas pouvoir écrire des textes si élaborés, riches en vocabulaire et en tournures de phrases intéressantes
La progression en écriture de ce cahier est aussi une progression décrochée, comme en grammaire ?
J'ai l'impression dans ce cahier de propositions de travaux d'écriture pour des enfants de cm1/cm2 ou pour des élèves de 6ème en difficulté.
Personnellement, les divers travaux d'écriture préparatoires aux rédactions du manuel Terre des lettres comblent toutes mes attentes, je te montrerai ce que certains ont écrit à partir de tes sujets. Ils sont très fiers d'eux et ne pensaient pas pouvoir écrire des textes si élaborés, riches en vocabulaire et en tournures de phrases intéressantes
La progression en écriture de ce cahier est aussi une progression décrochée, comme en grammaire ?
- SeiGrand Maître
Ahhh ! L'extrait ne s'affiche pas, je ne peux pas le lire.
Si la progression part d'un niveau moins élevé que le TDL, il serait parfait pour mes élèves actuels, qui ne connaissaient pas la rédaction, ni même le concept de phrases (un paragraphe = une phrase ) au début de la 6e.
Si la progression part d'un niveau moins élevé que le TDL, il serait parfait pour mes élèves actuels, qui ne connaissaient pas la rédaction, ni même le concept de phrases (un paragraphe = une phrase ) au début de la 6e.
- Presse-puréeGrand sage
Véronique, j'ai commandé ton bouquin pour le consulter. Tu me feras faire un tour dans ta Porsche lorsque tu auras pu te la payer?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- V.MarchaisEmpereur
Serge a écrit:Je trouve les travaux d'écriture préparatoires du Terre des lettres nettement plus formateurs et intéressants.
J'ai l'impression dans ce cahier de propositions de travaux d'écriture pour des enfants de cm1/cm2 ou pour des élèves de 6ème en difficulté.
Personnellement, les divers travaux d'écriture préparatoires aux rédactions du manuel Terre des lettres comblent toutes mes attentes, je te montrerai ce que certains ont écrit à partir de tes sujets. Ils sont très fiers d'eux et ne pensaient pas pouvoir écrire des textes si élaborés, riches en vocabulaire et en tournures de phrases intéressantes
Je te crois bien volontiers, pour les écrits de tes élèves. Je constate moi-même sur les copies des miens à quel point cette préparation permet aux rédactions de "décoller", et d'autres Néos ont eu la gentillesse de me montrer les réussites de leurs élèves, ce qui est toujours un plaisir. En outre, je ne doute pas que ton propre travail sur le vocabulaire et l'écrit en général nourrit aussi efficacement tes élèves.
Oui, les travaux d'écriture de TDL sont à la fois plus ambitieux et plus ciblés. C'est ça qui leur donne cette efficacité texte après texte, si gratifiante à la fois pour les élèves et le professeur. Mais ils trouvent leurs limites à la fois dans le long terme (chaque préparation permet de ménager de belles réussites dans la rédaction qui suit, mais il est difficile d'assurer le réinvestissement des points travaillés dans les écrits ultérieurs), et ce malgré tous nos efforts pour organiser une progression dans le travail de l'écrit au sein même du manuel (je ne sais pas si ça se voit, à la lecture du sommaire, mais il y a déjà une progression d'écriture dans TDL), et avec les élèves vraiment faibles, ceux qui n'ont pas seulement besoin d'enrichir leur syntaxe et leur vocabulaire, d'aller au-delà du langage enfantin, de s'approprier une langue plus littéraire, mais qui ne savent tout simplement pas rédiger une phrase correcte, négligent la ponctuation, emploient les pronoms en dépit du bon sens, ne savent ni organiser leurs idées, ni relier les phrases entre elles, de sorte que le récit progresse très mal, au point d'en être difficilement compréhensible. Ces élèves-là, quand j'ai commencé à travailler sur la pédagogie de l'écriture, sur ce qui allait devenir les pages "grammaire pour écrire" de TDL, étaient une frange minime à la marge de la classe. De fermeture de SEGPA en orientation refusée, et pour toutes sortes de raisons qui m'échappent, ils constituent aujourd'hui 1/3 à la moitié des classes de ZEP comme la mienne. Pour eux, il fallait inventer quelque chose de plus progressif et de plus structuré - sans pour autant négliger la moitié d'élèves qui, sans être de grands rhéteurs, rédigent déjà à peu près correctement. Il fallait quelque chose de très méthodique, avec ce perpétuel souci de répétition et d'ancrage qui caractérise le travail des filles et moi-même, pour que ces élèves, mois après mois, apprennent véritablement à rédiger des phrases correctes, complètes, à les ponctuer, à utiliser correctement (mieux, en tout cas) les pronoms, à enchaîner les phrases avec autre chose que "après", "après", "après"... autant de choses qu'une leçon de grammaire, même sérieuse, ne suffit pas à assurer.
Pour moi, les deux approches sont complémentaires. Il est probable que, dans certains établissements, selon le public, le cahier de TD serait inutile. Je ne me rends pas compte. Dans ma ZEP, j'en ai vraiment besoin. Mais consacrer une heure hebdo à un travail régulier, méthodique et progressif de l'écriture, avec exercices, écriture courtes, etc. ne m'empêche pas de poursuivre par ailleurs le travail avec TDL à chaque rédaction longue. Ce sont deux approches complémentaires, l'une au long cours, visant à acquérir des habitudes d'écriture pour tous les écrits, l'autre ponctuelle, visant à la réussite d'un travail précis.
Oui. C'est une progression qui répond à ses propres exigences : aller du simple au complexe, renforcer au fur et à mesure les apprentissages antérieurs, etc. Mais comme pour la grammaire, le cloisonnement n'est pas hermétique. Le cahier propose des séances d'écriture visant à développer des capacités précises. Les exercices puisent dans des textes en lien avec le programme. Et surtout, il me paraît évident qu'il ne suffit pas de faire sa petite heure hebdo pour que ce soit efficace. Les IO nous demandent de multiplier les exercices d'écriture courte. Là encore, je puise dans TDL, je fais écrire à la fin de chaque étude de texte, et à chaque fois, je m'applique à faire réinvestir ce que nous avons travaillé lors des séances spécifiques dévolues à l'écriture. Et lors des rédactions de fin de chapitre, tout converge.
La progression en écriture de ce cahier est aussi une progression décrochée, comme en grammaire ?
- V.MarchaisEmpereur
Presse-purée a écrit:Véronique, j'ai commandé ton bouquin pour le consulter. Tu me feras faire un tour dans ta Porsche lorsque tu auras pu te la payer?
Sans problème !
J'ai fait un rapide calcul. Je touche 10 centimes par bouquin. À raison de 7 000 collèges en France environ, et à peu près 120 élèves de 6e par collège, si 100% des élèves de France achètent 3 cahiers de TD, la Porsche devient accessible. Je vous sens au taquet : on y croit !
(En fait, il faudrait 4 cahiers pour compenser le manque à gagner de mon temps partiel et payer ma cotisation retraite, si vous le voulez bien, parce qu'une Porsche, ça n'est pas très digeste, surtout s'il y a PP dedans.)
- lapetitemuExpert
J'ai raté plusieurs épisodes sur ce fil...
1°) C'est une merveilleuse surprise que ce cahier d'activités. C'est une atroce frustration de savoir que je n'aurai pas de 6e l'an prochain. Mais de toute façon, je ne suis même pas sûre que mon établissement serait favorable à un achat de TD français, que ce soit par les familles elles-mêmes ou par le collège. Ce qui m'amène à mon
2°) (remarques purement centrées sur mon cas personnel, [mode aigri et morose on]) : le collège où je suis (mais je pense que ça concerne bien d'autres établissements) souffre d'un vrai déni concernant le niveau réel des élèves. Nos résultats au brevet sont médiocres, l'horizon culturel de nos élèves est plus que limité, car nous recrutons en majeure partie dans des quartiers peu favorisés de la commune, et pourtant on ne bénéficie d'aucun label, d'aucun ajustement des horaires, d'aucune aide. Et, pire, j'ai l'impression que la plupart des membres de l'équipe (direction, profs) n'en verrait pas l'utilité. Or, je rebondis sur une remarque de Véronique quelques pages plus haut, dans ma "bonne" classe de 6e de cette année, aucun élève, je dis bien aucun, n'était capable d'écrire une phrase correcte (ponctuation, mise en forme, orthographe). Il y a donc un vrai problème et pas de solution. C'est ce qui me fait dépérir dans cet établissement : pas le fait que ce soit du collège, pas le fait que le niveau soit mauvais, mais l'impression de pédaler dans le vide, ou de faire cours pieds et poings liés, sans possibilité de faire du vrai bon travail.
Bon. [mode aigri et morose off]
3°) Il reste que j'ai vraiment envie de faire progresser mes élèves dans ce domaine, et j'ajouterais, de progresser moi-même en tant qu'enseignante. Donc j'ai bien l'intention de mettre en place clairement une progression d'écriture. Alors, pour coller à mon cas concret : est-ce qu'attaquer un tel travail en 5e vous semble aberrant ?
Je m'explique : j'ai eu la moitié des élèves de 6e du collège cette année, et j'aurai probablement la moitié des 5e l'an prochain. Les classes vont être brassées, mais j'en retrouverai beaucoup qui ont débuté le français en collège avec moi, donc. Le problème, c'est que je n'ai pas pu mener à bien mon travail avec eux, sachant d'une part que je tâtonnais encore beaucoup, d'autre part que j'ai été absente 6 semaines, remplacées seulement 4, et que ce n'est pas dans les semaines qui nous restent que je vais régler tous les problèmes d'écriture par miracle.
J'ai tendance à tout miser sur l'année de 6e, car c'est là pour moi que tout se joue. Donc je me sens très frustrée d'avoir en quelque sorte "loupé" mon année avec mes deux classes de 6e.
Donc, en fait, ma question, c'est simplement : est-ce rattrapable, selon vous ?
(Et question bonus : selon quel planning, pour le cycle central ? Je crois que Véronique parlait d'une heure d'écriture par quinzaine.)
Ah oui, et
4°) Il y a un changement de programme qui est prévu ? :shock: J'ai vraiment raté des épisodes !!
1°) C'est une merveilleuse surprise que ce cahier d'activités. C'est une atroce frustration de savoir que je n'aurai pas de 6e l'an prochain. Mais de toute façon, je ne suis même pas sûre que mon établissement serait favorable à un achat de TD français, que ce soit par les familles elles-mêmes ou par le collège. Ce qui m'amène à mon
2°) (remarques purement centrées sur mon cas personnel, [mode aigri et morose on]) : le collège où je suis (mais je pense que ça concerne bien d'autres établissements) souffre d'un vrai déni concernant le niveau réel des élèves. Nos résultats au brevet sont médiocres, l'horizon culturel de nos élèves est plus que limité, car nous recrutons en majeure partie dans des quartiers peu favorisés de la commune, et pourtant on ne bénéficie d'aucun label, d'aucun ajustement des horaires, d'aucune aide. Et, pire, j'ai l'impression que la plupart des membres de l'équipe (direction, profs) n'en verrait pas l'utilité. Or, je rebondis sur une remarque de Véronique quelques pages plus haut, dans ma "bonne" classe de 6e de cette année, aucun élève, je dis bien aucun, n'était capable d'écrire une phrase correcte (ponctuation, mise en forme, orthographe). Il y a donc un vrai problème et pas de solution. C'est ce qui me fait dépérir dans cet établissement : pas le fait que ce soit du collège, pas le fait que le niveau soit mauvais, mais l'impression de pédaler dans le vide, ou de faire cours pieds et poings liés, sans possibilité de faire du vrai bon travail.
Bon. [mode aigri et morose off]
3°) Il reste que j'ai vraiment envie de faire progresser mes élèves dans ce domaine, et j'ajouterais, de progresser moi-même en tant qu'enseignante. Donc j'ai bien l'intention de mettre en place clairement une progression d'écriture. Alors, pour coller à mon cas concret : est-ce qu'attaquer un tel travail en 5e vous semble aberrant ?
Je m'explique : j'ai eu la moitié des élèves de 6e du collège cette année, et j'aurai probablement la moitié des 5e l'an prochain. Les classes vont être brassées, mais j'en retrouverai beaucoup qui ont débuté le français en collège avec moi, donc. Le problème, c'est que je n'ai pas pu mener à bien mon travail avec eux, sachant d'une part que je tâtonnais encore beaucoup, d'autre part que j'ai été absente 6 semaines, remplacées seulement 4, et que ce n'est pas dans les semaines qui nous restent que je vais régler tous les problèmes d'écriture par miracle.
J'ai tendance à tout miser sur l'année de 6e, car c'est là pour moi que tout se joue. Donc je me sens très frustrée d'avoir en quelque sorte "loupé" mon année avec mes deux classes de 6e.
Donc, en fait, ma question, c'est simplement : est-ce rattrapable, selon vous ?
(Et question bonus : selon quel planning, pour le cycle central ? Je crois que Véronique parlait d'une heure d'écriture par quinzaine.)
Ah oui, et
4°) Il y a un changement de programme qui est prévu ? :shock: J'ai vraiment raté des épisodes !!
- Li-LiNeoprof expérimenté
Juste pour répondre à ton 3), J'ai mis en place un travail de progression d'écriture en 5ème cette année car mes élèves avaient un niveau vraiment vraiment très faible, et je peux au moins dire que cela a été très bénéfique pour deux élèves, oui, je sais bien ce n'est pas beaucoup mais bon on se réconforte avec ce que l'on peut. Ces deux élèves sont arrivées en 5èmes sans savoir écrire deux phrases liées avec du sens, et maintenant j'arrive à avoir de petits paragraphes écrits correctement avec du sens et même parfois du vocabulaire vu en classe.
Les bons élèves ont aussi très bien progressé.
Le souci c'est que bien entendu cela se fait au détriment d'autres choses avec nos horaires peau de chagrin, avec mes 5èmes je n'aurai pas terminé le programme.
Les bons élèves ont aussi très bien progressé.
Le souci c'est que bien entendu cela se fait au détriment d'autres choses avec nos horaires peau de chagrin, avec mes 5èmes je n'aurai pas terminé le programme.
- ClarianzEmpereur
mais du coup, en terme de temps et d'organisation de l'heure de travail, comment vous y prenez-vous?
Le travail d'écriture est fait en commun à la fin de l'étude du texte par exemple?
Si je le donne à faire ou à le poursuivre à la maison, en 4eme, je n'aurai pas de retour même en m'astreignant à un relevé-corrigé-noté chaque semaine (ce qui n'est pas faisable avec 5 classes).
En terme d'heure et de gestion du temps imparti par semaine, je ne réussi pas à faire entrer tout ce que je veux faire. Et je reconnais désinvestir le travail à cause de cela.
Le travail d'écriture est fait en commun à la fin de l'étude du texte par exemple?
Si je le donne à faire ou à le poursuivre à la maison, en 4eme, je n'aurai pas de retour même en m'astreignant à un relevé-corrigé-noté chaque semaine (ce qui n'est pas faisable avec 5 classes).
En terme d'heure et de gestion du temps imparti par semaine, je ne réussi pas à faire entrer tout ce que je veux faire. Et je reconnais désinvestir le travail à cause de cela.
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Mama's Rock
- MehitabelVénérable
Pour la première fois cette année j'ai fait des cours de rédaction, sur 4 semaines, une heure par semaine, en demi-groupe, avec mes deux classes de 5ème. J'ai suivi le TDL pour la "grammaire pour écrire". J'ai procédé ainsi:
-sujet de la rédaction, explication ensemble, création du plan par paragraphes
-une leçon de vocabulaire => obligation de réinvestir
-une leçon "la grammaire pour écrire" => obligation d'utiliser les structures apprises et au moins une structure déjà étudiée
=> à chaque cours de rédaction, ils devaient rédiger un ou deux paragraphes, corrigés en classe.
-une dernière heure de cours, classe entière, pour recopier au propre les différents paragraphes.
Je suis dans une situation de français à l'étranger, on arrive au mois de mai et je dois dire que je suis bluffée du résultat!
A l'occasion je vous copierai la copie d'un élève, moyen, et vous verrez sa dernière production (combat d'un chevalier contre un dragon), le résultat est impressionnant.
Bref, je recommence la même chose l'année prochaine, je suis conquise par cette manière de faire.
-sujet de la rédaction, explication ensemble, création du plan par paragraphes
-une leçon de vocabulaire => obligation de réinvestir
-une leçon "la grammaire pour écrire" => obligation d'utiliser les structures apprises et au moins une structure déjà étudiée
=> à chaque cours de rédaction, ils devaient rédiger un ou deux paragraphes, corrigés en classe.
-une dernière heure de cours, classe entière, pour recopier au propre les différents paragraphes.
Je suis dans une situation de français à l'étranger, on arrive au mois de mai et je dois dire que je suis bluffée du résultat!
A l'occasion je vous copierai la copie d'un élève, moyen, et vous verrez sa dernière production (combat d'un chevalier contre un dragon), le résultat est impressionnant.
Bref, je recommence la même chose l'année prochaine, je suis conquise par cette manière de faire.
- V.MarchaisEmpereur
Super, Méhitabel !
Voilà, je suis convaincue qu'écrire, comme tout le reste, ça s'apprend. Il ne sert à rien de pleurer sur le niveau de nos élèves : on retrousse ses manches et on leur donne du contenu. Et alors, ils progressent. Il est urgent de le redécouvrir. Mais comme cela a été dit sur un autre fil, je crains que, dans la pratique, les professeurs de Lettres n'aient dès longtemps renoncé à faire écrire, ou seulement de façon sporadique, décousue, ne permettant aucun apprentissage. La faute en premier lieu au manque de temps. Mais c'est un mauvais calcul. Je vais essayer d'expliquer pourquoi en répondant à ta question, Clarianz.
Voilà, je suis convaincue qu'écrire, comme tout le reste, ça s'apprend. Il ne sert à rien de pleurer sur le niveau de nos élèves : on retrousse ses manches et on leur donne du contenu. Et alors, ils progressent. Il est urgent de le redécouvrir. Mais comme cela a été dit sur un autre fil, je crains que, dans la pratique, les professeurs de Lettres n'aient dès longtemps renoncé à faire écrire, ou seulement de façon sporadique, décousue, ne permettant aucun apprentissage. La faute en premier lieu au manque de temps. Mais c'est un mauvais calcul. Je vais essayer d'expliquer pourquoi en répondant à ta question, Clarianz.
- MehitabelVénérable
Pour répondre à lapetitemu, j'ai commencé avec des 5ème que je n'avais jamais eus avant, donc je pense qu'il n'est jamais trop tard pour le faire.
J'ai constaté que les élèves adoraient cette heure, qu'ils aiment écrire pour peu qu'on le leur apprenne, certains sont valorisés parce qu'ils réalisent qu'ils savent écrire de belles choses, et surtout fini les "taules" en rédaction, qui ne servent à rien sinon à décourager et entendre "je ne sais pas écrire", ce qui est vrai!
Alors c'est vrai que je ne fais pas 20 rédactions dans l'année comme certains de mes collègues, on en est à la 5ème, mais celles qu'ils ont faites, elles sont toutes plus ou moins réussies, il n'y pas de hors sujet, le texte fini est le résultat d'un travail qu'ils ont transpiré pour fournir.
J'ai constaté que les élèves adoraient cette heure, qu'ils aiment écrire pour peu qu'on le leur apprenne, certains sont valorisés parce qu'ils réalisent qu'ils savent écrire de belles choses, et surtout fini les "taules" en rédaction, qui ne servent à rien sinon à décourager et entendre "je ne sais pas écrire", ce qui est vrai!
Alors c'est vrai que je ne fais pas 20 rédactions dans l'année comme certains de mes collègues, on en est à la 5ème, mais celles qu'ils ont faites, elles sont toutes plus ou moins réussies, il n'y pas de hors sujet, le texte fini est le résultat d'un travail qu'ils ont transpiré pour fournir.
- MehitabelVénérable
V.Marchais a écrit:Super, Méhitabel !
Voilà, je suis convaincue qu'écrire, comme tout le reste, ça s'apprend. Il ne sert à rien de pleurer sur le niveau de nos élèves : on retrousse ses manches et on leur donne du contenu. Et alors, ils progressent. Il est urgent de le redécouvrir. Mais comme cela a été dit sur un autre fil, je crains que, dans la pratique, les professeurs de Lettres n'aient dès longtemps renoncé à faire écrire, ou seulement de façon sporadique, décousue, ne permettant aucun apprentissage. La faute en premier lieu au manque de temps. Mais c'est un mauvais calcul. Je vais essayer d'expliquer pourquoi en répondant à ta question, Clarianz.
+1, il faut en finir avec le mythe de l'écriture par "imprégnation" des textes, l'immaculée écriture tomberait comme par miracle dans la texte de nos élèves, et bien non, et pour peu qu'on le fasse, vraiment ils progressent et ils apprennent. Je retrouve même les structures étudiées dans les évaluations de compréhension de texte.
- ClarianzEmpereur
Je n'ai pas réussi à en faire autant... j'en suis à la deuxième, en 5eme, avec à peu près la même progression articuler autour de la lecture, du vocabulaire et de la page "grammaire pour écrire", je galère en classe à expliquer les sujets, les consignes, et à les mettre en activité. Là, je suis en train de réfléchir à ma progression de l'an prochain, j'aurai pour la première fois les mêmes niveaux deux années consécutives, dans le même collège. Je connais donc leurs difficultés, leurs points forts et un peu comment les motiver.
Il me semble que c'est donc l'année idéale pour réfléchir posément à mes prog' de grammaire et d'écriture.
Il me semble que c'est donc l'année idéale pour réfléchir posément à mes prog' de grammaire et d'écriture.
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Mama's Rock
- HermionyGuide spirituel
Mehitabel a écrit:Pour la première fois cette année j'ai fait des cours de rédaction, sur 4 semaines, une heure par semaine, en demi-groupe, avec mes deux classes de 5ème.
C'est quand même très pratique d'avoir des demi-groupes ou des heures qui puissent être dégagées pour ce genre de choses...
Je suis comme Clarianz, je cours après le temps, il me faut bien 4h (voire 5) pour aboutir à une production écrite correcte avec les élèves (sans compter les petits exercices d'écriture que je fais faire le plus régulièrement possible), mais j'aimerais avoir du temps en plus pour mener à bien ce travail, parce que pour l'instant, je suis tout sauf satisfaite de ce que je fais...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- V.MarchaisEmpereur
Clarianz a écrit:mais du coup, en terme de temps et d'organisation de l'heure de travail, comment vous y prenez-vous?
Le travail d'écriture est fait en commun à la fin de l'étude du texte par exemple?
Si je le donne à faire ou à le poursuivre à la maison, en 4eme, je n'aurai pas de retour même en m'astreignant à un relevé-corrigé-noté chaque semaine (ce qui n'est pas faisable avec 5 classes).
En terme d'heure et de gestion du temps imparti par semaine, je ne réussi pas à faire entrer tout ce que je veux faire. Et je reconnais désinvestir le travail à cause de cela.
Voici l'organisation que j'ai adoptée, qui me convient.
Je cloisonne les différents domaines du Français, cela m'évite de m'enferrer dans une séquence qui n'avance pas et de prendre un retard fou en grammaire parce qu'on galère sur des textes, ou de ne faire que 3 rédacs par ans parce que je n'ai pas le temps de faire beaucoup de séquences. Cela ne m'empêche nullement d'établir tous les liens nécessaires entre ces domaines, de façon assez naturelle, mais ces liens ont cessé d'être un carcan. Ainsi, j'avance de façon régulière dans chaque domaine du Français. J'ai adopté la répartition suivante :
6e : 2 heures lecture, 2 heures grammaire, 1 heure écriture
5e et 4e : 1 heure lecture, 1 heure grammaire, 1 heure écriture, 1 heure variable selon ce que j'ai besoin d'avancer en priorité (textes ou grammaire)
3e : 1 heure et demie lecture, 2 heures grammaire, 1 heure écriture.
Quand j'ai commencé à systématiser le travail de rédaction, au départ, sur le cycle central, je n'osais prendre qu'une demi-heure hebdo (il faut dire que, sur projet, j'avais obtenu une demi-heure en plus pour conduire ce travail et je n'osais pas prendre en plus sur des horaires disciplinaires déjà chiches). Aujourd'hui, je suis passée à 1 heure hebdo quel que soit le niveau, pour plusieurs raisons :
- cela permet d'approfondir le travail de base, celui du cahier, en gros, conçu pour une heure quinzaine (15 fiches sur l'année), ce qui n'est pas un luxe avec des élèves faibles comme les miens ;
- je me suis rendu compte à l'usage que le temps que je "perdais" à enseigner l'expression écrite, je le regagnais par ailleurs. Par exemple, je ne fais plus de leçon sur les pronoms, les types de phrases ou la ponctuation : tout passe, de façon beaucoup plus efficace, par l'écriture. Je ne fais plus beaucoup de leçons d'orthographe, non plus. De rapides rappels des règles, et les exercices, ben c'est l'écriture, justement. Par contre, j'évalue l'orthographe en permanence dans les écrits : je fais corriger, retravailler des points précis. Ainsi, on regagne en partie le temps consacré au travail de l'écriture sur les leçons de grammaire ;
- les bénéfices valent largement le temps consacré. En rédaction, y a pas photo, évidemment. Je pourrais scanner quelques copies à différents moments de l'année pour vous montrer les progrès, qui sont nets. En début d'année, une grosse moitié des élèves écrivait un charabia sans queue ni tête, peu ou pas ponctué, et totalement désorganisé. En mai, je n'ai plus AUCUN élève qui écrit sans ponctuer, alors même que j'ai 5 profils SEGPA et un ITEP dans cette classe. Les deux plus fragiles segmentent encore trop peu leurs phrases, qui restent trop longues, mais il y a de la ponctuation, bien employée. Il reste des erreurs de syntaxe dues aux incorrections langagières propres à nos élèves, bien sûr, mais je n'ai quasiment plus de phrases sans verbes ou incomplètes (type : La maison où habite la sorcière). À part pour une élève, la notion de paragraphe est acquise, les écrits se structurent. Les phrases s'enchaînent beaucoup mieux. Il faudra consolider le travail sur l'emploi des pronoms et des mots de liaison, mais ça n'a déjà plus rien à voir avec ce que les élèves écrivaient en septembre. Il reste des maladresses et des ambiguïtés, mais ce n'est plus un charabia décousu où l'on ne comprend plus qui fait quoi. Et ces progrès sont des progrès durables. C'est quelque chose qu'on a travaillé de façon progressive, insistante, toute l'année, je ne les ai jamais lâchés sur les premiers apprentissages au fil de la progression, d'où les résultats. Voilà pour l'écriture. Mais il y a aussi des effets bénéfiques que je n'avais pas du tout calculés, la belle surprise, dans le domaine de la compréhension. J'en avais parlé ailleurs, je ne sais plus où. Pour résumer, dans ma ZEP, beaucoup d'élèves sont en difficulté de lecture à cause de leur méconnaissance de la syntaxe et de la grammaire. Et malgré tous mes efforts pour travailler ces domaines, il n'y avait pas d'effets sur la compréhension. Les leçons de grammaire structurées et progressives permettent la compréhension des notions, c'est déjà pas si mal, mais ce n'est pas suffisant pour assurer la saisie immédiate du sens de leur mise en oeuvre dans les textes (et travailler à partir des textes n'y change rien : c'est de toute façon un travail trop limité dans le temps, trop peu varié dans son application). Les pages de préparation de rédaction de TDL donnaient des travaux encourageants, mais guère transposables à la lecture. Alors que la grande surprise de ce travail méthodique sur la structure de la phrase, l'enchainement des idées, ça a été qu'à force de manier les pronoms à l'écrit, c'est-à-dire de les intégrer à leur pratique de la langue avec une référence derrière, les élèves ont fini par mieux identifier et comprendre les pronoms dans les textes. Idem pour les mots de liaison, alors que la fameuse leçon sur le sujet (en 4e seulement) était clairement insuffisante. Ce sont des exemples, mais je pourrais en donner d'autres. Cela a vraiment été pour moi une découverte qui m'a donné à méditer, de me rendre compte que faire écrire régulièrement, et surtout avec une progression, permettait d'assimiler des structures de l'écrit, et donc de mieux comprendre ce que l'on lit.
Du coup, concrètement, je m'organise ainsi.
- Une heure par semaine, séance d'écriture en bonne et due forme, avec exercices du cahier de TD (ou renforcement à partir de corpus d'erreurs tirées de leurs copies, mais toujours sur un point ciblé), pour acquérir les compétences d'écriture de façon progressive.
- Les séances de lecture sont rapides. Je lis le texte moi-même, nous faisons presque tout à l'oral (sauf en début d'année, quand j'apprends à rédiger certaines réponses). Il me reste un peu de temps à la fin pour le travail du vocabulaire. Ensuite, je donne 4 à 8 phrases à écrire à la maison. Cela peut prendre des formes très variées :
* Rédiger tout seul la réponse à quelques questions (déjà donnée à l'oral, donc), pour travail à la fois la rédaction de phrases et la méthodo.
* Plus tard dans l'année, rédiger un bilan de la lecture, à partir d'une matrice (débuts de phrases à compléter) ou de mots clés, ou à l'imitation d'un autre bilan écrit collectivement.
* Rédiger des phrases indépendantes employant les mots de vocabulaire à apprendre.
* Rédiger un petit paragraphe avec un ensemble de mots (quand ceux-ci offrent une certaine cohérence).
* Exercices d'imitation syntaxique du type de ceux qu'on trouve dans TDL (qui ont le mérite de préparer à la rédaction finale).
* Résumé du texte avec un nombre de phrases imposé.
* Portrait d'un personnage du texte.
* Travail à partir d'une image.
Liste non exhaustive. Il faut laisser place à l'imagination.
Les élèves font le travail à la maison. Lors de la séance suivante, nous lisons et commentons quelques travaux (3 ou 4, rarement plus), et j'en ramasse 5 ou 6 que je corrige dans la journée (je rappelle qu'il s'agit de 4 à 8 phrases, c'est tout à fait réaliste. Il m'arrive même de corriger dans l'heure, pendant que les élèves font un exercice, et que je rende le travail aussitôt). Je crois qu'il est important de s'accorder la liberté de ne pas toujours tout corriger, surtout quand on a 4 ou 5 classes. Il n'empêche qu'avec ce système, j'évalue une dizaine de travaux à chaque séance, ce n'est pas ridicule, et ça ne me prend que quelques minutes au début du cours.
- À la fin de chaque chapitre, nous faisons une rédaction longue. Dans le cahier de texte, j'intitule ça "séquence d'écriture", car nous y consacrons deux semaines pleines, entre analyse du sujet, réflexion sur le plan, brainstorming, organisation des idées, travail du vocabulaire, remobilisation des structures syntaxiques étudiées au fil des textes grâce aux pages idoines de TDL, utimes exercices d'écriture selon notre progression indépendante, rédaction, relecture, correction... Mais comme de nombreux collègues en ont témoigné, ça en vaut la peine, là encore. Les élèves ne se contentent par de gratter du papier avec le peu qu'ils savent, ils acquièrent du savoir-faire, et ils sont heureux et surpris de ce qu'ils deviennent capables de faire. Bien sûr, une rédaction longue mobilise à chaque fois l'ensemble des compétences d'écriture, mais je précise bien aux élèves que je les attends en premier lieu sur les points travaillés lors des séances d'écriture, c'est-à-dire correction des phrases et ponctuation au début, puis emploi des pronoms, des mots de liaison (sans lâcher sur la ponctuation pour autant), etc. Je mets une note sur 20 qui prend en compte, sans démagogie, la qualité globale de la rédaction, sans se limiter aux points étudiés (on est quand même dans des attentes normales pour des élèves de 6e, conformes au programme, je ne vais pas les noter sur des phrases simples) mais à côté, j'ai un petit tableau avec les compétences travaillées. Ainsi, j'ai un élève qui a eu 6 à sa première rédac, AR pour la correction des phrases et la ponctuation, et à la rédac suivante, 7, donc toujours pas terrible côté enchaînement, vocabulaire, mais à qui je pouvais au moins dire que la ponctuation et la correction des phrases, c'était acquis, et qu'on continuant comme ça, en réglant les problèmes les uns après les autres, il progresserait et obtiendrait la moyenne et davantage. Il a eu 11 et 12 à ses deux dernières rédacs. Et surtout, lui qui déclarait "De toute façon, je ne sais pas écrire", il est sacrément fier de lui.
Pour la correction, je retravaille un ou deux points maximums de la progression déjà effectuée à partir de phrases fautives des élèves.
J'ai donc trois moments distincts durant lesquels je travaille l'écrit, qui finissent par se recouper. J'ajoute en outre que, cette année, je travaille en relation étroite avec une collègue d'HG super, qui accorde aussi beaucoup d'importance à la rédaction. Nous avons décidé de suivre une progression commune (par exemple, en début d'année, elle fait transformer des schémas ou des définitions en phrases complètes, insiste sur la ponctuation...) et je suis convaincue que cette énième répétition et cette cohérence dans l'exigence, que les élèves n'ont pas manqué de remarquer, ont rendu le dispositif d'autant plus efficace. Je ne peux que t'encourager à tâter le terrain du côté de tes collègues d'HG : aussi étonnant que cela puisse paraître, entre le paragraphe argumenté et le récit historique, ils sont, actuellement, mieux formés que nous, profs de Lettres, à la pédagogie de la rédaction.
- V.MarchaisEmpereur
Hermiony a écrit: il me faut bien 4h (voire 5) pour aboutir à une production écrite correcte avec les élèves
Cela vous semble beaucoup ? Il m'en faut 8 ou 10 : le double.
- V.MarchaisEmpereur
Oui, Hermiony, j'adorerais avoir des demi-groupes, c'est l'idéal pour le travail de la rédaction. Cela permet de bien mieux accompagner chaque élève. Il faut tenter, déposer des projets, faire jouer la machine administrative. Je vais tenter pour l'an prochain, même si je ne me fais pas trop d'illusions.
- HermionyGuide spirituel
V.Marchais a écrit:Hermiony a écrit: il me faut bien 4h (voire 5) pour aboutir à une production écrite correcte avec les élèves
Cela vous semble beaucoup ? Il m'en faut 8 ou 10 : le double.
Non, non ! C'est "beaucoup" dans le sens où pour être efficace, c'est une à deux semaines de boulot rien que pour ça, donc sans faire de lecture / grammaire / conjugaison / orthographe (même si on travaille l'étude de la langue de façon indirecte en faisant écrire)...C'est "beaucoup" au regard de nos horaires rachitiques.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- HermionyGuide spirituel
V.Marchais a écrit:Oui, Hermiony, j'adorerais avoir des demi-groupes, c'est l'idéal pour le travail de la rédaction. Cela permet de bien mieux accompagner chaque élève. Il faut tenter, déposer des projets, faire jouer la machine administrative. Je vais tenter pour l'an prochain, même si je ne me fais pas trop d'illusions.
Je tenterais bien aussi, mais j'ai l'agrégation interne à retenter à côté et je sais d'avance que cela ne va pas être jouable... (mais c'est dans mes cartons, ce projet "rédaction", j'y tiens de plus en plus quand je vois le niveau alarmant de mes petits 6e qui pour beaucoup n'ont pas pratiqué d'écriture "longue" au primaire).
En tout cas, je te remercie pour ton travail et pour la patience que tu as à le faire partager. C'est précieux.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- V.MarchaisEmpereur
Ben si, comme tu le dis, pendant ce temps, on travaille le vocabulaire, on le met en oeuvre, on travaille sa syntaxe, on applique et on corrige son orthographe, ses conjugaisons... De façon tout à fait directe et explicite en ce qui me concerne. Mais c'est vrai que, dans l'absolu, ça prend du temps. Pendant ce temps-là, on n'avance pas dans le programme, on ne fait pas de nouvelles leçons, ni de nouveaux textes, c'est sans doute ce que tu veux dire. Mais on ne peut pas toujours être dans la nouveauté.
- HermionyGuide spirituel
V.Marchais a écrit:Ben si, comme tu le dis, pendant ce temps, on travaille le vocabulaire, on le met en oeuvre, on travaille sa syntaxe, on applique et on corrige son orthographe, ses conjugaisons... De façon tout à fait directe et explicite en ce qui me concerne. Mais c'est vrai que, dans l'absolu, ça prend du temps. Pendant ce temps-là, on n'avance pas dans le programme, on ne fait pas de nouvelles leçons, ni de nouveaux textes, c'est sans doute ce que tu veux dire. Mais on ne peut pas toujours être dans la nouveauté.
Oui, voilà...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Merci beaucoup, cela me donne de nombreuses pistes pour revoir et organiser le travail de l'expression écrite l'an prochain. Je n'avais pas du tout pensé à la possibilité de ne ramasser que quelques travaux à chaque fois, et d'en lire quelques autres.
Que le travail de l'expression écrite permette de progresser en compréhension de texte, cela ne m'étonne pas. C'était au principe de l'éducation des Jésuites, il me semble, et ça fonctionnait plutôt bien.
Corriger les expressions écrites en sachant que j'attends les élèves sur des points précis, et qu'ils pourront tout au long de l'année recommencer et s'améliorer en suivant des indications claires, il me semble que cela serait plus motivant pour moi. Parce que pour l'heure corriger un tas de copies est un très mauvais moment à passer, et je vois bien que la qualité des travaux ne dépend pas de mes cours, mais de la culture antérieurement acquise par les élèves, et de leur motivation.
Que le travail de l'expression écrite permette de progresser en compréhension de texte, cela ne m'étonne pas. C'était au principe de l'éducation des Jésuites, il me semble, et ça fonctionnait plutôt bien.
Corriger les expressions écrites en sachant que j'attends les élèves sur des points précis, et qu'ils pourront tout au long de l'année recommencer et s'améliorer en suivant des indications claires, il me semble que cela serait plus motivant pour moi. Parce que pour l'heure corriger un tas de copies est un très mauvais moment à passer, et je vois bien que la qualité des travaux ne dépend pas de mes cours, mais de la culture antérieurement acquise par les élèves, et de leur motivation.
- MehitabelVénérable
Les demi-groupe effectivement facilitent grandement le travail, en particulier de correction individuelle, mais dans une situation où les élèves ne parlent pas un seul mot de français en dehors de l'école (ni écrire, ni lire bien sûr), c'est plus que nécessaire parce que les "Toilettes, moi!" en début d'année... :shock:
- ClarianzEmpereur
J'ai lu avec intérêt ta façon d'organiser le travail en classe.
Je perds beaucoup de temps en correction inutile, par exemple les dictées, les verbes à conjuguer, les exercices de grammaire et les interrogations de leçons de langue.
Je ne trouve pas ça très profitable qui plus est.
Je ne peux pas compter ici avec autant de travaux réalisés à la maison, même en sanctionnant beaucoup... c'est ennuyeux... mais j'essaierai quand même, parce que la note le jour même peut en motiver certains.
Tu ne fais donc plus du tout d'exercices systématiques en orthographe?
Qu'ont-ils dans leur classeur au final? Je parle de la trace écrite en fait, je propose quelque chose d'assez rigide en classe qui suit toujours la même routine et pourtant ils ne la perçoivent pas, je merde sur un truc c'est sûr!
Chaque texte s'inscrit dans une lecture suivie d'une oeuvre intégrale, précédée d'une intro en hist. litt.
On commence par une lecture silencieuse du texte, puis ma lecture orale. On enchaîne avec le travail sur le vocabulaire puis on pose des questions. On répond à l'oral, on rédige ensemble ou seul à la maison.
Cette rédaction est sur une feuille que je relève (soit toute la classe soit quelques uns).
J'ai cloisonné la langue en leçons de gram, orth., conj. : je leur fais étudier la conj' emploi et morpho seuls à la maison selon les besoins de la prog' d'écriture.
Je fais des dictées préparées par quinzaine: je choisis un roman au programme et je résume les épisodes entre les deux extraits dictés (ils bossent une double page d'où j'extrais 2 paragraphes)
Je ne suis pas satisfaite de cette méthode pour le moment, je n'arrive pas à tenir le jour dédié à l'enseignement de la langue/de la lecture/de l'écriture, le travail en HdA, les prépa des exposés et la récitation sont en plus et ils perdent le rythme de travail dès que je fais ces cours-là.
Je perds beaucoup de temps en correction inutile, par exemple les dictées, les verbes à conjuguer, les exercices de grammaire et les interrogations de leçons de langue.
Je ne trouve pas ça très profitable qui plus est.
Je ne peux pas compter ici avec autant de travaux réalisés à la maison, même en sanctionnant beaucoup... c'est ennuyeux... mais j'essaierai quand même, parce que la note le jour même peut en motiver certains.
Tu ne fais donc plus du tout d'exercices systématiques en orthographe?
Qu'ont-ils dans leur classeur au final? Je parle de la trace écrite en fait, je propose quelque chose d'assez rigide en classe qui suit toujours la même routine et pourtant ils ne la perçoivent pas, je merde sur un truc c'est sûr!
Chaque texte s'inscrit dans une lecture suivie d'une oeuvre intégrale, précédée d'une intro en hist. litt.
On commence par une lecture silencieuse du texte, puis ma lecture orale. On enchaîne avec le travail sur le vocabulaire puis on pose des questions. On répond à l'oral, on rédige ensemble ou seul à la maison.
Cette rédaction est sur une feuille que je relève (soit toute la classe soit quelques uns).
J'ai cloisonné la langue en leçons de gram, orth., conj. : je leur fais étudier la conj' emploi et morpho seuls à la maison selon les besoins de la prog' d'écriture.
Je fais des dictées préparées par quinzaine: je choisis un roman au programme et je résume les épisodes entre les deux extraits dictés (ils bossent une double page d'où j'extrais 2 paragraphes)
Je ne suis pas satisfaite de cette méthode pour le moment, je n'arrive pas à tenir le jour dédié à l'enseignement de la langue/de la lecture/de l'écriture, le travail en HdA, les prépa des exposés et la récitation sont en plus et ils perdent le rythme de travail dès que je fais ces cours-là.
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Mama's Rock
- MehitabelVénérable
Comme promis, j'ai scanné l'expression écrite d'une de mes élèves, niveau moyen plus en début d'année et qui est maintenant excellente.
(le sujet était de faire le récit du combat d'un chevalier contre un dragon).
Encore une fois Véronique merci beaucoup pour ton travail
(le sujet était de faire le récit du combat d'un chevalier contre un dragon).
Encore une fois Véronique merci beaucoup pour ton travail
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