- henrietteMédiateur
V.Marchais a écrit:Oui, spécialement consacré au travail de la rédaction, parce que dans ce domaine, il n'y a rien de rien, c'est fou. On dirait que les élèves sont censés apprendre seulement à coup d'évaluations, ou à peu près, en s'imprégnant presque magiquement des textes lus en classe. C'est un domaine où il y a une grosse carence sur le plan didactique. Je vais apporter les billes que j'ai en espérant que ça donnera à d'autres envie de s'y coller.
Excellente nouvelle !!!!!!
As-tu une idée approximative de la date de parution ?
- doctor whoDoyen
Je ne serai certainement plus au collège. Damn !
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- oceanovoxNiveau 4
Je suis cette discussion avec beaucoup d'attention : faire rédiger mes élèves est un exercice auquel je ne m'astreins pas suffisamment, pour de multiples raisons. Il y a tant à faire que bien souvent, malgré mes bonnes résolutions de septembre, je me laisse aspirer par la grammaire, la conjugaison, le vocabulaire... en ne prenant pas le temps de systématiser les travaux d'écriture.
Or, cette année, le niveau de mes 6èmes est désastreux! Il m'aura fallu un trimestre pour obtenir d'eux qu'ils rédigent des réponses complètes, sans commencer par "Il"/"Parce que"/"Pour que...", en reprenant les mots importants des questions, sans faire de fautes de copie...
Une vraie gageure!
Du coup, pour l'année prochaine, j'en viens à me demander si je ne vais pas ritualiser cet exercice en consacrant, en 6ème, 1h/semaine à divers travaux d'écriture. Pour cela, il me faudrait établir une 3ème progression (langue/littérature/expression écrite) en essayant tout de même de tisser des liens clairs pour les élèves entre les 3.
Comme l'a fait remarquer Véronique plus haut, certains points de grammaire peuvent être abordés quasi exclusivement par le biais de l'écriture. Cela me permettrait donc d'optimiser mon enseignement de la langue.
Mes 5 heures/semaine se répartiraient donc ainsi : littérature : 2h - langue : 2h - expression écrite : 1h
Qu'en pensez-vous?
merci d'avance
Or, cette année, le niveau de mes 6èmes est désastreux! Il m'aura fallu un trimestre pour obtenir d'eux qu'ils rédigent des réponses complètes, sans commencer par "Il"/"Parce que"/"Pour que...", en reprenant les mots importants des questions, sans faire de fautes de copie...
Une vraie gageure!
Du coup, pour l'année prochaine, j'en viens à me demander si je ne vais pas ritualiser cet exercice en consacrant, en 6ème, 1h/semaine à divers travaux d'écriture. Pour cela, il me faudrait établir une 3ème progression (langue/littérature/expression écrite) en essayant tout de même de tisser des liens clairs pour les élèves entre les 3.
Comme l'a fait remarquer Véronique plus haut, certains points de grammaire peuvent être abordés quasi exclusivement par le biais de l'écriture. Cela me permettrait donc d'optimiser mon enseignement de la langue.
Mes 5 heures/semaine se répartiraient donc ainsi : littérature : 2h - langue : 2h - expression écrite : 1h
Qu'en pensez-vous?
merci d'avance
- V.MarchaisEmpereur
henriette a écrit:V.Marchais a écrit:Oui, spécialement consacré au travail de la rédaction, parce que dans ce domaine, il n'y a rien de rien, c'est fou. On dirait que les élèves sont censés apprendre seulement à coup d'évaluations, ou à peu près, en s'imprégnant presque magiquement des textes lus en classe. C'est un domaine où il y a une grosse carence sur le plan didactique. Je vais apporter les billes que j'ai en espérant que ça donnera à d'autres envie de s'y coller.
Excellente nouvelle !!!!!!
As-tu une idée approximative de la date de parution ?
Plus qu'approximative. :lol:
Le premier volume devait sortir l'année dernière. Sa parution a été retardée à cause de l'annonce de la réforme des programmes : tout le monde était dans l'expectative. Finalement, il sortira cette année, en avril, comme tous les manuels, et les autres volumes au fil des ans, sauf contrordre.
doctor who a écrit:Je ne serai certainement plus au collège. Damn !
Oh ! Quel dommage !
Je parle pour tes élèves, évidemment.
Tu vas au lycée ? C'est pas un peu tôt, pour les mutations internes ? Tu as d'autres projets ?
oceanovox a écrit: Or, cette année, le niveau de mes 6èmes est désastreux! Il m'aura fallu un trimestre pour obtenir d'eux qu'ils rédigent des réponses complètes, sans commencer par "Il"/"Parce que"/"Pour que...", en reprenant les mots importants des questions, sans faire de fautes de copie...
Cela ne me choque absolument pas. Après une dizaine d'années de travail sur le sujet, j'en suis au même point. Je le redis : je travaille la phrase, rien que la phrase - verbale, complète, ponctuée, affirmative, négative, interrogative, bref, la phrase dans tous les sens, en répétant sans cesse l'essentiel : majuscule, verbe, point - tout le premier trimestre. Mais au moins, ensuite, c'est solide, on peut avancer. Bien sûr, il faudra toujours, régulièrement, en passant dans les rangs, signaler un point manquant, une phrase incomplète. Mais les élèves auront de bonnes bases et, à quelques exceptions près, les moyens de se corriger eux-mêmes, et chaque correction sera comme une piqûre de rappel. Si on va trop vite au début, dès qu'on complexifie les choses - travail sur l'enchaînement des phrases, l'emploi correct des pronoms... - c'est à nouveau la débandade. Mieux vaut prendre le temps de poser très solidement les bases.
Mes 5 heures/semaine se répartiraient donc ainsi : littérature : 2h - langue : 2h - expression écrite : 1h
Qu'en pensez-vous?
C'est ce que je fais et cela me convient. Cela semble surtout être profitable aux élèves.
- Presse-puréeGrand sage
V.Marchais a écrit:henriette a écrit:V.Marchais a écrit:Oui, spécialement consacré au travail de la rédaction, parce que dans ce domaine, il n'y a rien de rien, c'est fou. On dirait que les élèves sont censés apprendre seulement à coup d'évaluations, ou à peu près, en s'imprégnant presque magiquement des textes lus en classe. C'est un domaine où il y a une grosse carence sur le plan didactique. Je vais apporter les billes que j'ai en espérant que ça donnera à d'autres envie de s'y coller.
Excellente nouvelle !!!!!!
As-tu une idée approximative de la date de parution ?
Plus qu'approximative. :lol:
Le premier volume devait sortir l'année dernière. Sa parution a été retardée à cause de l'annonce de la réforme des programmes : tout le monde était dans l'expectative. Finalement, il sortira cette année, en avril, comme tous les manuels, et les autres volumes au fil des ans, sauf contrordre.doctor who a écrit:Je ne serai certainement plus au collège. Damn !
Oh ! Quel dommage !
Je parle pour tes élèves, évidemment.
Tu vas au lycée ? C'est pas un peu tôt, pour les mutations internes ? Tu as d'autres projets ?oceanovox a écrit: Or, cette année, le niveau de mes 6èmes est désastreux! Il m'aura fallu un trimestre pour obtenir d'eux qu'ils rédigent des réponses complètes, sans commencer par "Il"/"Parce que"/"Pour que...", en reprenant les mots importants des questions, sans faire de fautes de copie...
Cela ne me choque absolument pas. Après une dizaine d'années de travail sur le sujet, j'en suis au même point. Je le redis : je travaille la phrase, rien que la phrase - verbale, complète, ponctuée, affirmative, négative, interrogative, bref, la phrase dans tous les sens, en répétant sans cesse l'essentiel : majuscule, verbe, point - tout le premier trimestre. Mais au moins, ensuite, c'est solide, on peut avancer. Bien sûr, il faudra toujours, régulièrement, en passant dans les rangs, signaler un point manquant, une phrase incomplète. Mais les élèves auront de bonnes bases et, à quelques exceptions près, les moyens de se corriger eux-mêmes, et chaque correction sera comme une piqûre de rappel. Si on va trop vite au début, dès qu'on complexifie les choses - travail sur l'enchaînement des phrases, l'emploi correct des pronoms... - c'est à nouveau la débandade. Mieux vaut prendre le temps de poser très solidement les bases.
Mes 5 heures/semaine se répartiraient donc ainsi : littérature : 2h - langue : 2h - expression écrite : 1h
Qu'en pensez-vous?
C'est ce que je fais et cela me convient. Cela semble surtout être profitable aux élèves.
Même si je n'ai pas de sixième, je pose les mêmes questions que mon éminente collègue ( ) oceanovox. En ce moment, je suis parti sur une réflexion autour des ateliers d'écriture et de l'écriture littéraire, mais je suis avec beaucoup d'attention ton fil, Véronique. Je ne sais pas si tu l'as déjà fait plus haut, mais je suis preneur d'une ou deux refs de manuels sur lesquels tu t'es appuyée pour avancer dans tes réflexions. Et bien sûr, j'attends aussi avec impatience la sortie de ton bouquin.
PP
P.S.:Lien vers le fil que j'ai lancé sur un sujet proche
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- henrietteMédiateur
V.Marchais a écrit:henriette a écrit:V.Marchais a écrit:Oui, spécialement consacré au travail de la rédaction, parce que dans ce domaine, il n'y a rien de rien, c'est fou. On dirait que les élèves sont censés apprendre seulement à coup d'évaluations, ou à peu près, en s'imprégnant presque magiquement des textes lus en classe. C'est un domaine où il y a une grosse carence sur le plan didactique. Je vais apporter les billes que j'ai en espérant que ça donnera à d'autres envie de s'y coller.
Excellente nouvelle !!!!!!
As-tu une idée approximative de la date de parution ?
Plus qu'approximative. :lol:
Le premier volume devait sortir l'année dernière. Sa parution a été retardée à cause de l'annonce de la réforme des programmes : tout le monde était dans l'expectative. Finalement, il sortira cette année, en avril, comme tous les manuels, et les autres volumes au fil des ans, sauf contrordre.
Une dernière question alors (si cela ne te fait pas dévoiler les secrets des Dieux ) : ça se présentera comme un cahier d'exercices type TD ou comme un manuel ?
Et sera-t-il utilisable indépendamment des TDL (pas les moyens de changer les manuels chez moi...)
- V.MarchaisEmpereur
Oui, ce sera un cahier indépendant de TDL. On vient de lancer un cycle de réédition de TDL, ça paraissait difficile de recommencer.
Et puis, quel que soit le manuel qu'on affectionne, pour quelque raison que ce soit, il n'en demeure pas moins qu'il y a des besoins en rédaction qui ne sont pas pourvus. Je ne voulais pas que la possibilité de développer la pédagogie de la rédaction soit conditionnée au choix d'un manuel.
Et puis, quel que soit le manuel qu'on affectionne, pour quelque raison que ce soit, il n'en demeure pas moins qu'il y a des besoins en rédaction qui ne sont pas pourvus. Je ne voulais pas que la possibilité de développer la pédagogie de la rédaction soit conditionnée au choix d'un manuel.
- V.MarchaisEmpereur
PP, j'ai lu ce que tu as mis en lien. C'est très proche du travail que je peux moi-même conduire avec mes élèves. J'utilise beaucoup la BD, parce que c'est un soutien très efficace pour les élèves. Cela les aide à mieux découper l'action, chose plus difficile à faire qu'il n'y paraît, et cela donne un appui à leur imagination parfois fort pauvre. Enfin, cela cadre bien le récit (on ne s'emballe pas, on ne se met pas à raconter toute la vie d'un personnage quand on n'en attendait qu'un épisode précis).
C'est typiquement le genre de travaux que je fais régulièrement faire en rédaction (ou d'autres travaux très cadrés), en veillant à réinvestir tout ce que nous avons travaillé jusque là dans les séances spécifiquement consacrées à l'écriture.
Tu vois, chacun à notre manière, nous en arrivons à peu près au même point, semble-t-il.
Pour une biblio, il y avait déjà eu un fil sur le sujet. Je vais le rechercher et le compléter si nécessaire.
C'est typiquement le genre de travaux que je fais régulièrement faire en rédaction (ou d'autres travaux très cadrés), en veillant à réinvestir tout ce que nous avons travaillé jusque là dans les séances spécifiquement consacrées à l'écriture.
Tu vois, chacun à notre manière, nous en arrivons à peu près au même point, semble-t-il.
Pour une biblio, il y avait déjà eu un fil sur le sujet. Je vais le rechercher et le compléter si nécessaire.
- V.MarchaisEmpereur
PP, c'était là,
https://www.neoprofs.org/t56133-des-manuels-pour-apprendre-a-rediger-au-college#1777437
mais tu connais : tu as participé au fil. Je crains de n'avoir rien de plus à proposer.
https://www.neoprofs.org/t56133-des-manuels-pour-apprendre-a-rediger-au-college#1777437
mais tu connais : tu as participé au fil. Je crains de n'avoir rien de plus à proposer.
- VivelesvacancesNiveau 6
Bonjour,
Je lis vos messages avec attention et je me demande si vous pourriez me conseiller un support pour déclencher en travail d'écriture avec des 5e qui restent au collège alors que les autres seront en voyage (une planche de BD, ce serait pas mal). Je termine une séquence sur la Chanson de Roland et je retarde la séquence sur le roi Arthur et sa cour que j'aurais dû entamer. Je me sers beaucoup du TDL et je fais régulièrement pratiqué des exercices d'écriture à mes élèves. Par la suite, j'aimerais leur faire mettre en forme leur texte avec scribus et les éditer ensuite sous forme de livres.
Merci à tous.
Je lis vos messages avec attention et je me demande si vous pourriez me conseiller un support pour déclencher en travail d'écriture avec des 5e qui restent au collège alors que les autres seront en voyage (une planche de BD, ce serait pas mal). Je termine une séquence sur la Chanson de Roland et je retarde la séquence sur le roi Arthur et sa cour que j'aurais dû entamer. Je me sers beaucoup du TDL et je fais régulièrement pratiqué des exercices d'écriture à mes élèves. Par la suite, j'aimerais leur faire mettre en forme leur texte avec scribus et les éditer ensuite sous forme de livres.
Merci à tous.
- Presse-puréeGrand sage
V.Marchais a écrit:PP, c'était là,
https://www.neoprofs.org/t56133-des-manuels-pour-apprendre-a-rediger-au-college#1777437
mais tu connais : tu as participé au fil. Je crains de n'avoir rien de plus à proposer.
Merci, je posais la question parce que c'est un peu le bordel dans mes marques ta page numériques :lol:
edit: en fait, je n'avais épinglé ni ce fil, ni l'autre que tu mets en lien. Je fais donc d'une pierre deux coups!
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- cariboucGuide spirituel
Définitivement, VéroniqueV.Marchais a écrit:Oui, ce sera un cahier indépendant de TDL. On vient de lancer un cycle de réédition de TDL, ça paraissait difficile de recommencer.
Et puis, quel que soit le manuel qu'on affectionne, pour quelque raison que ce soit, il n'en demeure pas moins qu'il y a des besoins en rédaction qui ne sont pas pourvus. Je ne voulais pas que la possibilité de développer la pédagogie de la rédaction soit conditionnée au choix d'un manuel.
Je m'en vais relire tout ce fil avec attention, mais j'ai déjà noté quelques petits trucs qu'on va appliquer dès à présent, en 3e
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- AmaliahEmpereur
Je suis également avec intérêt ce sujet. J'ai le sentiment d'être un peu plus efficace avec mes élèves en rédaction parce que je leur propose des exercices d'écriture avant le sujet de rédaction - exercices du TDL le plus souvent. Cependant je remarque qu'en fait peu d'élèves se servent de ces exercices dans leur production finale, comme s'ils ne faisaient pas le lien alors que les deux s'enchaînent.
Voici un exemple de sujet que l'on vient de faire en classe en 6e:
Exercice d’écriture.
Etape 1 : lire le sujet et faire le travail de préparation au brouillon.
Etape 2 : faire un plan.
Etape 3 : rédiger son texte en utilisant les phrases du travail de préparation pour améliorer son texte.
Etape 4 : vérifier que son texte est bien ponctué et que les phrases sont correctes (se relire à haute voix). Corriger les fautes d’orthographe.
Etape 5 : recopier son texte proprement en n’oubliant pas de faire deux paragraphes.
Sujet : Vous êtes à bord d’un bateau lorsqu’une tempête se déchaîne. Racontez en une quinzaine de lignes cette tempête et ce que vous avez ressenti. Vous ferez deux paragraphes et utiliserez les temps du récit au passé (passé simple et imparfait principalement).
Vous pouvez commencer ainsi : « Soudain, le ciel s’assombrit et … »
Travail de préparation :
1. Faites tout d’abord la liste du vocabulaire que vous allez employer : champ lexical de …………………., du ………………. et de ……………………..
2. Détachez l’adjectif souligné en tête de phrase et poursuivez la phrase en utilisant un verbe d’action pour décrire les vagues.
Les vagues étaient déchaînées.
3. Dans la phrase ci-dessous, mettez les verbes entre parenthèses au participe présent (chanter = chantant).
Les vents se mirent à souffler avec force, (mugir) violemment, (soulever) d’énormes vagues, (manquer) de renverser notre embarcation.
4. Comme dans l’exercice précédent, complétez les phrases suivantes par une série de participes présents qui préciseront l’action.
a. Les grosses vagues grondaient, …
b. Alors le bateau commença à tanguer, …
5. Complétez les phrases ci-dessous en utilisant des énumérations.
a. L’obscurité devint telle qu’on ne distinguait plus rien, ni …, ni …, ni …
b. Les éléments semblaient tous ligués contre nous, …, …, …
J'aide les élèves faibles pour le travail de préparation et je laisse les forts en autonomie. Souvent je fais faire le travail de préparation en amont en demi-groupe avec les faibles. Mais comment faire pour que les élèves utilisent ce travail de préparation?
Deuxième remarque : les années précédentes je donnais des consignes précises quant à l'organisation du texte en paragraphes. Dans le premier paragraphe vous expliquerez..., puis dans le deuxième vous raconterez comment le personnage... mais j'ai l'impression que les élèves se laissent porter par ces plans donnés et que du coup ils n'apprennent pas à organiser leurs idées.
Cette année avec une maîtresse de CM du secteur, on a lancé un projet de lecture écriture en commun autour de Harry Potter et de Chris Van Allsburg. A partir des fameuses illustrations des Mystères de Harris Burdick, les CM ont écrit un début de texte (en gros situation initiale et élément perturbateur) et les miens ont dû continuer le texte. Ce travail nous a pris des heures et des heures et encore ils l'ont fini à la maison, me l'ont envoyé par mail et ont fait les dernières corrections sur leur fichier...
J'ai constaté avec des élèves d'un niveau tout à fait convenable que
1. ils ne savaient pas structurer leurs idées,
2. certains écrivaient pour ne rien dire, pour remplir la page, comme ils me l'ont dit,
3. qu'ils ne se servaient pas du texte du CM,
4. qu'ils n'avaient aucune imagination...
J'ai donc réajusté le tir. Dans un premier temps, ils ont dû tout d'abord souligner dans le texte du CM les détails marquants dont ils allaient se servir pour imaginer leur suite, puis puiser leurs idées dans une sorte de réservoir d'idées (une malédiction, un objet qui prend vie, un autre monde irréel...) et ensuite établir un plan avec les actions numérotées.
Dans un deuxième temps, ils ont rédigé en utilisant deux fiches que je leur ai données et qui ont servi ensuite pour toutes les rédactions : une fiche voc avec des expressions pour éviter les mots passe-partout, pour orgnaiser une description etc. et une fiche syntaxe avec tout d'abord les mots de liaison dont j'ai fait mon cheval de bataille cette année et ensuite des structures syntaxiques à employer. Ils devaient me rendre leur brouillon avec les deux fiches sur lesquelles ils avaient surligné les mots et expressions qu'ils avaient employées, condition sine qua non pour que je corrige leur brouillon.
Et c'est ainsi qu'on est arrivé à écrire des suites de texte convenables.
J'ai conscience que ce travail était énorme pour un premier trimestre de 6e mais ils étaient motivés, surtout que les CM avaient écrit de très bons débuts. Je n'ai pas noté mais j'évaluais leur travail à l'oral en pourcentages "Machin, je trouve que tu en es à 60%, je suis sûre que tu peux mieux faire!". Ils réclamaient leur pourcentage. Ce travail long et laborieux a finalement permis de poser quelques bases. On a fini par leur imprimer leurs textes en un fascicule.
Je suis preneuse de conseils pour améliorer la démarche, surtout que je compte réitérer l'expérience l'année prochaine avec une classe de CM!
PP, j'ai lu ton topic sur les ateliers d'écriture avec intérêt, surtout le récit de ton travail autour d'une planche de bande dessinée. Je n'ai jamais expérimenté mais je me lancerai l'année prochaine. Tu as d'autres exemples de BD exploitées avec des 6e, des 4e ou des 3e?
Voici un exemple de sujet que l'on vient de faire en classe en 6e:
Exercice d’écriture.
Etape 1 : lire le sujet et faire le travail de préparation au brouillon.
Etape 2 : faire un plan.
Etape 3 : rédiger son texte en utilisant les phrases du travail de préparation pour améliorer son texte.
Etape 4 : vérifier que son texte est bien ponctué et que les phrases sont correctes (se relire à haute voix). Corriger les fautes d’orthographe.
Etape 5 : recopier son texte proprement en n’oubliant pas de faire deux paragraphes.
Sujet : Vous êtes à bord d’un bateau lorsqu’une tempête se déchaîne. Racontez en une quinzaine de lignes cette tempête et ce que vous avez ressenti. Vous ferez deux paragraphes et utiliserez les temps du récit au passé (passé simple et imparfait principalement).
Vous pouvez commencer ainsi : « Soudain, le ciel s’assombrit et … »
Travail de préparation :
1. Faites tout d’abord la liste du vocabulaire que vous allez employer : champ lexical de …………………., du ………………. et de ……………………..
2. Détachez l’adjectif souligné en tête de phrase et poursuivez la phrase en utilisant un verbe d’action pour décrire les vagues.
Les vagues étaient déchaînées.
3. Dans la phrase ci-dessous, mettez les verbes entre parenthèses au participe présent (chanter = chantant).
Les vents se mirent à souffler avec force, (mugir) violemment, (soulever) d’énormes vagues, (manquer) de renverser notre embarcation.
4. Comme dans l’exercice précédent, complétez les phrases suivantes par une série de participes présents qui préciseront l’action.
a. Les grosses vagues grondaient, …
b. Alors le bateau commença à tanguer, …
5. Complétez les phrases ci-dessous en utilisant des énumérations.
a. L’obscurité devint telle qu’on ne distinguait plus rien, ni …, ni …, ni …
b. Les éléments semblaient tous ligués contre nous, …, …, …
J'aide les élèves faibles pour le travail de préparation et je laisse les forts en autonomie. Souvent je fais faire le travail de préparation en amont en demi-groupe avec les faibles. Mais comment faire pour que les élèves utilisent ce travail de préparation?
Deuxième remarque : les années précédentes je donnais des consignes précises quant à l'organisation du texte en paragraphes. Dans le premier paragraphe vous expliquerez..., puis dans le deuxième vous raconterez comment le personnage... mais j'ai l'impression que les élèves se laissent porter par ces plans donnés et que du coup ils n'apprennent pas à organiser leurs idées.
Cette année avec une maîtresse de CM du secteur, on a lancé un projet de lecture écriture en commun autour de Harry Potter et de Chris Van Allsburg. A partir des fameuses illustrations des Mystères de Harris Burdick, les CM ont écrit un début de texte (en gros situation initiale et élément perturbateur) et les miens ont dû continuer le texte. Ce travail nous a pris des heures et des heures et encore ils l'ont fini à la maison, me l'ont envoyé par mail et ont fait les dernières corrections sur leur fichier...
J'ai constaté avec des élèves d'un niveau tout à fait convenable que
1. ils ne savaient pas structurer leurs idées,
2. certains écrivaient pour ne rien dire, pour remplir la page, comme ils me l'ont dit,
3. qu'ils ne se servaient pas du texte du CM,
4. qu'ils n'avaient aucune imagination...
J'ai donc réajusté le tir. Dans un premier temps, ils ont dû tout d'abord souligner dans le texte du CM les détails marquants dont ils allaient se servir pour imaginer leur suite, puis puiser leurs idées dans une sorte de réservoir d'idées (une malédiction, un objet qui prend vie, un autre monde irréel...) et ensuite établir un plan avec les actions numérotées.
Dans un deuxième temps, ils ont rédigé en utilisant deux fiches que je leur ai données et qui ont servi ensuite pour toutes les rédactions : une fiche voc avec des expressions pour éviter les mots passe-partout, pour orgnaiser une description etc. et une fiche syntaxe avec tout d'abord les mots de liaison dont j'ai fait mon cheval de bataille cette année et ensuite des structures syntaxiques à employer. Ils devaient me rendre leur brouillon avec les deux fiches sur lesquelles ils avaient surligné les mots et expressions qu'ils avaient employées, condition sine qua non pour que je corrige leur brouillon.
Et c'est ainsi qu'on est arrivé à écrire des suites de texte convenables.
J'ai conscience que ce travail était énorme pour un premier trimestre de 6e mais ils étaient motivés, surtout que les CM avaient écrit de très bons débuts. Je n'ai pas noté mais j'évaluais leur travail à l'oral en pourcentages "Machin, je trouve que tu en es à 60%, je suis sûre que tu peux mieux faire!". Ils réclamaient leur pourcentage. Ce travail long et laborieux a finalement permis de poser quelques bases. On a fini par leur imprimer leurs textes en un fascicule.
Je suis preneuse de conseils pour améliorer la démarche, surtout que je compte réitérer l'expérience l'année prochaine avec une classe de CM!
PP, j'ai lu ton topic sur les ateliers d'écriture avec intérêt, surtout le récit de ton travail autour d'une planche de bande dessinée. Je n'ai jamais expérimenté mais je me lancerai l'année prochaine. Tu as d'autres exemples de BD exploitées avec des 6e, des 4e ou des 3e?
- MarillionEsprit éclairé
Je sais que ce forum m'aide beaucoup à remettre en question mes pratiques pédagogiques.
Franchement merci à vous. Avant-hier j'ai rédigé une méthodologie pour apprendre aux élèves à traiter un sujet et travailler au brouillon (j'ai repris il y a peu, c'était leur 1ère rédaction avec moi), m'appuyant sur les manuels des années 60. Ce sujet m'intéresse donc beaucoup.
Ce projet de manuel, et même de progression indépendante en écriture, j'y adhère totalement, Véronique. Sais-tu si sa parution suivra celle du TDL ? (cette année, ce serait le niveau 5è) ou si elle sera indépendante ?
Franchement merci à vous. Avant-hier j'ai rédigé une méthodologie pour apprendre aux élèves à traiter un sujet et travailler au brouillon (j'ai repris il y a peu, c'était leur 1ère rédaction avec moi), m'appuyant sur les manuels des années 60. Ce sujet m'intéresse donc beaucoup.
Ce projet de manuel, et même de progression indépendante en écriture, j'y adhère totalement, Véronique. Sais-tu si sa parution suivra celle du TDL ? (cette année, ce serait le niveau 5è) ou si elle sera indépendante ?
- retraitéeDoyen
Quelques exercices, jouant sur la syntaxe et le vocabulaire. Je tâcherai d'en exhumer d'autres.
Exercices de rédaction.
Modifier le verbe, de manière à supprimer la négation.
1. L’employé n’accepta pas le pourboire.
2. Le procureur n’accepta pas le témoignage.
3. Ce client distrait n’avait pas pensé à payer.
4. Tu ne dois pas céder à ses caprices.
5. Le député ne perdit pas son calme.
6. Le professeur n’interdisait pas aux élèves de rire.
7. Jacques n’aimait pas du tout les pâtes.
8. Il dut ne pas prendre de café.
9. Il lui demanda de ne pas révéler son secret.
Remplacez l’expression négative par un verbe suivi d’un attribut.
1. Il ne pouvait plus bouger.
2. Il n’entend pas les reproches.
3. Il ne savait à quoi se décider.
4. Son rôle n’est pas important dans la pièce.
5. Ce traitement n’a pas eu d’effet.
6. Ses propos ne se suivent pas logiquement.
7. Cette citadelle ne pouvait être prise par la force des armes.
8. Son rire ne pouvait s’arrêter.
9. Sa réponse n’avait pas été soigneusement pesée.
10. Cet embarras était tel qu’on ne pouvait s’en tirer.
11. Ce mot n’est pratiquement pas utilisé.
12. Ses accès de mauvaise humeur ne peuvent être réprimés.
13. Nous ne pouvons réduire davantage nos dépenses.
14. Ces paroles étaient murmurées si bas qu’on ne pouvait les entendre.
15. Ce bois ne peut pas pourrir.
16. Sa valeur ne pouvait être estimée.
17. On ne peut toucher à ces principes.
18. Ce n’est pas conforme à la loi.
19. Rien ne pouvait apaiser sa soif.
20. Ses souhaits ne sont pas comblés.
Remplacez le mot chose par un terme plus précis.
1. Que tu mettes ou non ce chapeau est une chose sans importance.
2. La docilité est une chose bien utile à l’enfant.
3. Cette comédie est une chose très divertissante.
4. Ce buffet est une belle chose.
5. Brutaliser plus faible que soi est une chose répréhensible.
6. Elle rassemble les diverses choses nécessaires à la réalisation de la recette.
7. Tu as l’intention de te mettre au travail : c’est une chose sage.
Supprimez le présentatif il y a, en faisant des mots en gras les sujets de la phrase.
1. Il y avait la plate campagne à perte de vue.
2. Il y avait un reste de feu dans l’âtre sous la marmite.
3. Il y avait à mi-côte les brouillards roux du matin.
4. Il y a la rivière , ignorante encore de sa misère prochaine et de l’obscure destinée que lui réserve Paris.
5. Parmi les poules et les dindons, il y avait cinq ou six paons.
6. J’ai pénétré dans une cour de ferme où il y avait des os, de vieux sabots, quelques loques.
7. La grande plaine herbeuse paraissait bleue. Çà et là, il y avait un fossé.
Exercices de rédaction.
Modifier le verbe, de manière à supprimer la négation.
1. L’employé n’accepta pas le pourboire.
2. Le procureur n’accepta pas le témoignage.
3. Ce client distrait n’avait pas pensé à payer.
4. Tu ne dois pas céder à ses caprices.
5. Le député ne perdit pas son calme.
6. Le professeur n’interdisait pas aux élèves de rire.
7. Jacques n’aimait pas du tout les pâtes.
8. Il dut ne pas prendre de café.
9. Il lui demanda de ne pas révéler son secret.
Remplacez l’expression négative par un verbe suivi d’un attribut.
1. Il ne pouvait plus bouger.
2. Il n’entend pas les reproches.
3. Il ne savait à quoi se décider.
4. Son rôle n’est pas important dans la pièce.
5. Ce traitement n’a pas eu d’effet.
6. Ses propos ne se suivent pas logiquement.
7. Cette citadelle ne pouvait être prise par la force des armes.
8. Son rire ne pouvait s’arrêter.
9. Sa réponse n’avait pas été soigneusement pesée.
10. Cet embarras était tel qu’on ne pouvait s’en tirer.
11. Ce mot n’est pratiquement pas utilisé.
12. Ses accès de mauvaise humeur ne peuvent être réprimés.
13. Nous ne pouvons réduire davantage nos dépenses.
14. Ces paroles étaient murmurées si bas qu’on ne pouvait les entendre.
15. Ce bois ne peut pas pourrir.
16. Sa valeur ne pouvait être estimée.
17. On ne peut toucher à ces principes.
18. Ce n’est pas conforme à la loi.
19. Rien ne pouvait apaiser sa soif.
20. Ses souhaits ne sont pas comblés.
Remplacez le mot chose par un terme plus précis.
1. Que tu mettes ou non ce chapeau est une chose sans importance.
2. La docilité est une chose bien utile à l’enfant.
3. Cette comédie est une chose très divertissante.
4. Ce buffet est une belle chose.
5. Brutaliser plus faible que soi est une chose répréhensible.
6. Elle rassemble les diverses choses nécessaires à la réalisation de la recette.
7. Tu as l’intention de te mettre au travail : c’est une chose sage.
Supprimez le présentatif il y a, en faisant des mots en gras les sujets de la phrase.
1. Il y avait la plate campagne à perte de vue.
2. Il y avait un reste de feu dans l’âtre sous la marmite.
3. Il y avait à mi-côte les brouillards roux du matin.
4. Il y a la rivière , ignorante encore de sa misère prochaine et de l’obscure destinée que lui réserve Paris.
5. Parmi les poules et les dindons, il y avait cinq ou six paons.
6. J’ai pénétré dans une cour de ferme où il y avait des os, de vieux sabots, quelques loques.
7. La grande plaine herbeuse paraissait bleue. Çà et là, il y avait un fossé.
- SergeMédiateur
V.Marchais a écrit:Oui, ce sera un cahier indépendant de TDL. On vient de lancer un cycle de réédition de TDL, ça paraissait difficile de recommencer.
Et puis, quel que soit le manuel qu'on affectionne, pour quelque raison que ce soit, il n'en demeure pas moins qu'il y a des besoins en rédaction qui ne sont pas pourvus. Je ne voulais pas que la possibilité de développer la pédagogie de la rédaction soit conditionnée au choix d'un manuel.
Chouette !
En avril, ça arrive vite !
- V.MarchaisEmpereur
Amaliah, pour que les élèves réemploient les structures travaillées, je leur dis qu'il faudra le faire, tout simplement.
Ça paraît bête, mais je précise aussitôt : je le leur dis dès les exercices préparatoires.
En fait, j'ai beaucoup d'élèves qui arrivent en disant : Je suis nul en Français, je ne sais pas écrire. Alors je leur répète qu'écrire, ça s'apprend (c'est devenu mon mantra, ces dernières années) et que je suis là pour ça. Je leur explique bien que chaque exercice que je leur donne en classe, s'il est fait sérieusement, y concourt.
Dès le début d'un chapitre, je leur annonce quel type de sujet ils auront à la fin. À chaque fois que je donne un exercice préparatoire, j'en explique l'intérêt. Je dis aussi qu'ils auront le droit, parfois, de réutiliser in extenso un exercice fait en classe et corrigé, et que ça leur assure de réussir au moins certains passages de leur rédac.
De même, avant de faire la séance récapitulative (en gros, les pages "Grammaire pour écrire" de TDL), je leur donne le sujet et on y réfléchit ensemble, nous cherchons les critères de réussite, débusquons les difficultés. C'est à ce moment-là que nous travaillons sur le plan, j'y reviendrai ensuite. Et quand nous avons fait le plan, nous y signalons en couleur l'endroit où il faudra insérer tel ou tel type de structure / de vocabulaire.
Malgré tout ça, j'en avais toujours qui ne respectaient pas ces consignes, finissaient, dans l'élan de l'écriture, par perdre de vue les contraintes, les demandes explicites, voire le plan tout entier. Alors maintenant, je demande de souligner en rouge le vocabulaire à réemployer, de mettre une flèche dans la marge pour signaler les passages avec les structures demandées.
Comme ça, j'en ai beaucoup moins qui s'affranchissent des contraintes. Mais faut pas rêver, j'ai toujours deux ou trois élèves un peu à l'ouest qui me rendent leur copie sans rien de souligné. En général, je m'en rends compte pendant qu'ils écrivent au brouillon, et je leur fais remarquer et corriger aussitôt. Mais sans demi-groupes, je n'ai parfois pas le temps de repasser voir tout le monde et il peut arriver que certains échappent à ma vigilance.
Je dirai que c'est plus facile à gérer si tu fais rédiger étape par étape, en rappelant les contraintes à chaque étape, que si tu prépares tout d'un coup et qu'ils se lancent ensuite dans toute la rédaction bille en tête.
Pour le plan, je dirai que ça ne m'étonne pas plus que ça que des 6e ne sachent pas organiser leurs idées. Ils écrivent si peu en Primaire ! Je trouve qu'on limite sacrément les dégâts en leur imposant un plan, justement, et que ça participe de l'apprentissage de l'organisation des idées. C'est vraiment difficile, pour eux. En ce moment, je suis avec une de mes 6e sur la récit d'un déluge de feu. Tu te rappelles peut-être du plan imposé : début (une phrase d'intro pour situer l'action, puis comment les dieux déclenchent la catastrophe, soit, en gros : qui fait quoi, en quatre ou cinq phrases), milieu (le récit proprement dit, les départs de feu qui deviennent un vaste incendie puis un terrible brasier, travail du vocabulaire, enchaînement des actions, travail du tableau avec ses détails), la fin (deux phrases de conclusion). Ben même avec ça, c'est fou le nombre d'élèves qui mélangent les paragraphes 1 et 2. Ils commencent par dire comment Zeus a lancé des éclairs sur les forêts, et embrayent aussitôt sur la forêt en flammes, l'incendie, avant de revenir à Héphaïstos qui réveille les volcans... Nous travaillons alors leur brouillon avec des crayons de couleur : en rouge, ce qui répond à la consigne du §1 (action des dieux), en bleu, ce qui répond à la consigne du §2 (description de l'incendie et de sa progression). Ensuite on réordonne. C'est très formateur. Ils se trompent, ils se corrigent, c'est comme ça qu'on apprend.
Quand ils arrivent à peu près à respecter un plan imposé sans tout mélanger, je me mets à élaborer ce plan avec eux après avoir donné le sujet (TDL fermé, donc :lol: On ne le rouvrira qu'ensuite, pour se rappeler ce qu'il faut faire). Nous réfléchissons ensemble à la meilleure manière de conduire cette histoire : Par quoi faut-il commencer ? Qu'est-ce qui est le plus important, qu'il faudra développer ? Quels détails vont faire l'intérêt du récit ? Quand faut-il s'arrêter ? Comment clore le récit ? Le fait que le plan soit marqué dans le manuel n'empêche absolument pas de faire ce travail. Mais les deux étapes ont leur intérêt, à mon avis.
Ça paraît bête, mais je précise aussitôt : je le leur dis dès les exercices préparatoires.
En fait, j'ai beaucoup d'élèves qui arrivent en disant : Je suis nul en Français, je ne sais pas écrire. Alors je leur répète qu'écrire, ça s'apprend (c'est devenu mon mantra, ces dernières années) et que je suis là pour ça. Je leur explique bien que chaque exercice que je leur donne en classe, s'il est fait sérieusement, y concourt.
Dès le début d'un chapitre, je leur annonce quel type de sujet ils auront à la fin. À chaque fois que je donne un exercice préparatoire, j'en explique l'intérêt. Je dis aussi qu'ils auront le droit, parfois, de réutiliser in extenso un exercice fait en classe et corrigé, et que ça leur assure de réussir au moins certains passages de leur rédac.
De même, avant de faire la séance récapitulative (en gros, les pages "Grammaire pour écrire" de TDL), je leur donne le sujet et on y réfléchit ensemble, nous cherchons les critères de réussite, débusquons les difficultés. C'est à ce moment-là que nous travaillons sur le plan, j'y reviendrai ensuite. Et quand nous avons fait le plan, nous y signalons en couleur l'endroit où il faudra insérer tel ou tel type de structure / de vocabulaire.
Malgré tout ça, j'en avais toujours qui ne respectaient pas ces consignes, finissaient, dans l'élan de l'écriture, par perdre de vue les contraintes, les demandes explicites, voire le plan tout entier. Alors maintenant, je demande de souligner en rouge le vocabulaire à réemployer, de mettre une flèche dans la marge pour signaler les passages avec les structures demandées.
Comme ça, j'en ai beaucoup moins qui s'affranchissent des contraintes. Mais faut pas rêver, j'ai toujours deux ou trois élèves un peu à l'ouest qui me rendent leur copie sans rien de souligné. En général, je m'en rends compte pendant qu'ils écrivent au brouillon, et je leur fais remarquer et corriger aussitôt. Mais sans demi-groupes, je n'ai parfois pas le temps de repasser voir tout le monde et il peut arriver que certains échappent à ma vigilance.
Je dirai que c'est plus facile à gérer si tu fais rédiger étape par étape, en rappelant les contraintes à chaque étape, que si tu prépares tout d'un coup et qu'ils se lancent ensuite dans toute la rédaction bille en tête.
Pour le plan, je dirai que ça ne m'étonne pas plus que ça que des 6e ne sachent pas organiser leurs idées. Ils écrivent si peu en Primaire ! Je trouve qu'on limite sacrément les dégâts en leur imposant un plan, justement, et que ça participe de l'apprentissage de l'organisation des idées. C'est vraiment difficile, pour eux. En ce moment, je suis avec une de mes 6e sur la récit d'un déluge de feu. Tu te rappelles peut-être du plan imposé : début (une phrase d'intro pour situer l'action, puis comment les dieux déclenchent la catastrophe, soit, en gros : qui fait quoi, en quatre ou cinq phrases), milieu (le récit proprement dit, les départs de feu qui deviennent un vaste incendie puis un terrible brasier, travail du vocabulaire, enchaînement des actions, travail du tableau avec ses détails), la fin (deux phrases de conclusion). Ben même avec ça, c'est fou le nombre d'élèves qui mélangent les paragraphes 1 et 2. Ils commencent par dire comment Zeus a lancé des éclairs sur les forêts, et embrayent aussitôt sur la forêt en flammes, l'incendie, avant de revenir à Héphaïstos qui réveille les volcans... Nous travaillons alors leur brouillon avec des crayons de couleur : en rouge, ce qui répond à la consigne du §1 (action des dieux), en bleu, ce qui répond à la consigne du §2 (description de l'incendie et de sa progression). Ensuite on réordonne. C'est très formateur. Ils se trompent, ils se corrigent, c'est comme ça qu'on apprend.
Quand ils arrivent à peu près à respecter un plan imposé sans tout mélanger, je me mets à élaborer ce plan avec eux après avoir donné le sujet (TDL fermé, donc :lol: On ne le rouvrira qu'ensuite, pour se rappeler ce qu'il faut faire). Nous réfléchissons ensemble à la meilleure manière de conduire cette histoire : Par quoi faut-il commencer ? Qu'est-ce qui est le plus important, qu'il faudra développer ? Quels détails vont faire l'intérêt du récit ? Quand faut-il s'arrêter ? Comment clore le récit ? Le fait que le plan soit marqué dans le manuel n'empêche absolument pas de faire ce travail. Mais les deux étapes ont leur intérêt, à mon avis.
- V.MarchaisEmpereur
Marillion a écrit:Je sais que ce forum m'aide beaucoup à remettre en question mes pratiques pédagogiques.
Franchement merci à vous. Avant-hier j'ai rédigé une méthodologie pour apprendre aux élèves à traiter un sujet et travailler au brouillon (j'ai repris il y a peu, c'était leur 1ère rédaction avec moi), m'appuyant sur les manuels des années 60. Ce sujet m'intéresse donc beaucoup.
Ce projet de manuel, et même de progression indépendante en écriture, j'y adhère totalement, Véronique. Sais-tu si sa parution suivra celle du TDL ? (cette année, ce serait le niveau 5è) ou si elle sera indépendante ?
En fait, ça se présentera comme un cahier de TD. Je vois mal les établissements multiplier les manuels de Français, à la fois à cause de l'éternel souci du poids des cartables et pour des raisons budgétaires (on a parfois du mal à renouveler un manuel, alors deux, tu imagines...). Ce sera complètement indépendant de TDL puisque, justement, il s'agit de penser une progression autonome en écriture, même si nous multiplions les ponts avec le programme, évidemment, puisque le but, c'est de mettre en oeuvre cet apprentissage lors des rédactions habituelles, celles qui prennent place au fil de nos chapitres.
Il n'y aura pas de réédition de TDL cette année, puisque le programme de 5e doit changer dans un an à peine. Nous attendons les nouveaux programmes pour savoir s'il y aura alors encore de la place pour notre manière de concevoir l'enseignement du Français.
- MarillionEsprit éclairé
Merci pour ta réponse, Véronique.
Serge a raison : avril c'est dans peu de temps !
Serge a raison : avril c'est dans peu de temps !
- cariboucGuide spirituel
Je viens de retrouver une vieille méthode que ma grande soeur avait eu quand elle était au collège : Guide pratique de rédaction, de Robert Besson. Mazette, que ça fait du bien de lire des choses aussi basiques que "Mal écrire est une impolitesse à l'égard du correcteur."
Cette semaine, j'épluche le fil ET le bouquin
Cette semaine, j'épluche le fil ET le bouquin
_________________
"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- AmaliahEmpereur
Merci Véronique pour ton message, je manque d'heures en demi-groupes en fait et j'ai le plus grand mal à surveiller qu'ils insèrent bien les phrases au fur et à mesure.
Pour le plan, je vois tout à fait, j'ai eu des bateaux qui tanguent puis dix lignes plus loin les vents qui se mettent à souffler...
Je retiens l'idée des couleurs et j'ai hâte que votre cahier de TD sorte!
Pour le plan, je vois tout à fait, j'ai eu des bateaux qui tanguent puis dix lignes plus loin les vents qui se mettent à souffler...
Je retiens l'idée des couleurs et j'ai hâte que votre cahier de TD sorte!
- FantômetteHabitué du forum
Quelle bonne nouvelle, j'ai hâte de voir!
MERCI.
MERCI.
- SeiGrand Maître
Ce n'est sans doute pas l'endroit, mais je voudrais poser une question concrète sur la rédaction en classe...
Je vais proposer à mes élèves de 6e de rédiger en classe une nouvelle aventure d'Ulysse. Ils ont déjà préparé le travail en faisant :
- un petit exercice d'écriture (dans le cadre du cours sur l'adjectif) dans lequel ils devaient décrire une mer agitée ou calme ;
- une séance de vocabulaire ;
- une séance d'écriture (Circé met en garde Ulysse contre un monstre) avec réinvestissement du vocabulaire de la séance précédente.
Ils auront l'autorisation d'utiliser tous ces travaux pour leur rédaction. Mais c'est la première fois que je proposerai une rédaction longue en classe. Combien de temps cela prend-il ? Dois-je laisser une ou deux heures ? Comment cela s'organise (combien de temps pour l'analyse du sujet, le brouillon, la mise au propre ?) ? Je suis tout particulièrement nulle en gestion du temps...
Merci d'avance pour vos précieux conseils.
Je vais proposer à mes élèves de 6e de rédiger en classe une nouvelle aventure d'Ulysse. Ils ont déjà préparé le travail en faisant :
- un petit exercice d'écriture (dans le cadre du cours sur l'adjectif) dans lequel ils devaient décrire une mer agitée ou calme ;
- une séance de vocabulaire ;
- une séance d'écriture (Circé met en garde Ulysse contre un monstre) avec réinvestissement du vocabulaire de la séance précédente.
Ils auront l'autorisation d'utiliser tous ces travaux pour leur rédaction. Mais c'est la première fois que je proposerai une rédaction longue en classe. Combien de temps cela prend-il ? Dois-je laisser une ou deux heures ? Comment cela s'organise (combien de temps pour l'analyse du sujet, le brouillon, la mise au propre ?) ? Je suis tout particulièrement nulle en gestion du temps...
Merci d'avance pour vos précieux conseils.
- SeiGrand Maître
Je me permets de faire remonter mes questions.
_________________
"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- V.MarchaisEmpereur
C'est difficile de te répondre. Cela dépend des classes. Dans ma ZEP, je passe au moins 4 heures sur chaque rédaction. Strict minimum.
La dernière (réécriture du récit du déluge) :
- découverte du sujet, analyse et élaboration collective d'un plan détaillé ; réflexion sur les contraintes, échange d'idées à l'oral : 1 heure.
- préparation de l'étape 1 par des exercices, rédaction : 1 heure.
- correction des principaux problèmes soulevés lors de la rédaction de cette étape : le verbe ! J'ai fait au tableau 3 carrés de couleur différente, un carré "imparfait + passé simple", un carré "passé composé + imparfait", un carré "présent" : obligation pour chaque élève de choisir une couleur et de s'y tenir. Donc travail à faire = souligner les verbes de son brouillon, identifier le temps, harmoniser, en profiter pour corriger la conjugaison (à l'aide du Bescherelle) et l'accord. Pour cette étape, je les ai aidés, ils devront continuer tout seuls lors des étapes suivantes.
Tant qu'on en était au verbe, nous avons mis en évidence, en lisant certains travaux à voix haute, de leur rôle dans la force de l'action et l'intérêt du récit. Les élèves utilisent des verbes passe-partout, toujours les mêmes, souvent maladroitement. Les dieux mettent du feu, mettent des éclairs, se mettent en colère... Je leur fais mimer la scène pour qu'ils la visualisent et gagnent en précision : lancer des éclairs, jeter des flammes...
Tout ça nous a pris une nouvelle heure. Nous n'avons rédigé que le premier paragraphe, soit moins de dix phrases en deux heures (trois si je compte le travail sur le plan).
- Préparation de l'étape 2 (l'action) avec travail de vocabulaire et de syntaxe puis rédaction : encore 2 heures.
- Relecture guidée et mise au propre : 1 heure.
La dernière (réécriture du récit du déluge) :
- découverte du sujet, analyse et élaboration collective d'un plan détaillé ; réflexion sur les contraintes, échange d'idées à l'oral : 1 heure.
- préparation de l'étape 1 par des exercices, rédaction : 1 heure.
- correction des principaux problèmes soulevés lors de la rédaction de cette étape : le verbe ! J'ai fait au tableau 3 carrés de couleur différente, un carré "imparfait + passé simple", un carré "passé composé + imparfait", un carré "présent" : obligation pour chaque élève de choisir une couleur et de s'y tenir. Donc travail à faire = souligner les verbes de son brouillon, identifier le temps, harmoniser, en profiter pour corriger la conjugaison (à l'aide du Bescherelle) et l'accord. Pour cette étape, je les ai aidés, ils devront continuer tout seuls lors des étapes suivantes.
Tant qu'on en était au verbe, nous avons mis en évidence, en lisant certains travaux à voix haute, de leur rôle dans la force de l'action et l'intérêt du récit. Les élèves utilisent des verbes passe-partout, toujours les mêmes, souvent maladroitement. Les dieux mettent du feu, mettent des éclairs, se mettent en colère... Je leur fais mimer la scène pour qu'ils la visualisent et gagnent en précision : lancer des éclairs, jeter des flammes...
Tout ça nous a pris une nouvelle heure. Nous n'avons rédigé que le premier paragraphe, soit moins de dix phrases en deux heures (trois si je compte le travail sur le plan).
- Préparation de l'étape 2 (l'action) avec travail de vocabulaire et de syntaxe puis rédaction : encore 2 heures.
- Relecture guidée et mise au propre : 1 heure.
- V.MarchaisEmpereur
Et je précise que tout ceci vient après des exercices courts réguliers tout au long du chapitre, bien sûr.
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