Que savent les élèves de votre vie privée ?

Danska a écrit:

sansara a écrit:

kioupsPBT a écrit:Je me souviens avoir su assez tôt les prénoms de mes profs au collège. Et au lycée, c'était limite si on les appelait par leur prénom (enfin, c'était un peu particulier).

Cette année, premier jour avec les 6èmes dont je suis PP, photo de classe. Le collègue qui prend les photos m'appelle tout naturellement par mon diminutif classique pour me dire où me placer. Ca pouvait difficilement être plus rapide pour eux...

Et là, je visualise le drame, si jamais un collègue s'avisait de m'appeler, devant les élèves, par les surnoms affectueux dont m'affublent les collègues, de "bécasse" à "bichette" en passant par "pompe à gland". :mdr3:

:shock: :shock: :shock:

Rhoooooooo!!!!!

Au singulier ? C'est sympa alors. :|

C'est vrai qu'en vous lisant je me rends compte qu'ils savent plein de choses: que mon bureau est super bordélique (je leur montre toujours l'exemple à NE PAS suivre), que je ne sais pas dessiner, ni compter.
Ils savent que je suis très très copine avec la prof d'anglais: c'est à moi qu'ils viennent demander comment elle va quand elle est absente!

Pas grand-chose sur moi : je n'habite pas la ville de mon établissement, j'évite d'y faire mes courses, je ne suis pas sur FB et autres sites. Il m'est arrivé certaines années, quand j'organisais des voyages, de dévoiler certains aspects (il doit y avoir des 3e qui se souviennent de mon goût pour le chocolat en cas de fatigue intense ou en cas de crise majeure :lol: ), sinon, j'évite de parler de moi.

sifi a écrit:

Danska a écrit:

sansara a écrit:

kioupsPBT a écrit:Je me souviens avoir su assez tôt les prénoms de mes profs au collège. Et au lycée, c'était limite si on les appelait par leur prénom (enfin, c'était un peu particulier).

Cette année, premier jour avec les 6èmes dont je suis PP, photo de classe. Le collègue qui prend les photos m'appelle tout naturellement par mon diminutif classique pour me dire où me placer. Ca pouvait difficilement être plus rapide pour eux...

Et là, je visualise le drame, si jamais un collègue s'avisait de m'appeler, devant les élèves, par les surnoms affectueux dont m'affublent les collègues, de "bécasse" à "bichette" en passant par "pompe à gland". :mdr3:

:shock: :shock: :shock:

Rhoooooooo!!!!!

Je vois que ça déchaîne les foules. Rien que d'innocent, vous me connaissez...

Pour la petite histoire : c'est venu d'un délire entre collègues. Je suis réputée pour mon esprit tordu, et je me suis immiscée dans une discussion en salle des profs qui tournait autour des chaussures. Enfin, disons plutôt que je suis arrivée juste au moment où l'un parlait de mocassins, de "pompes à gland", et à ce moment-là son regard a croisé le mien, j'ai éclaté de rire, et le surnom m'est resté. Voilà, vous savez tout ! :lol:

Tamerlan a écrit:C'est pour le moins très affectueux.

C'est le moins qu'on puisse dire.

Tu l'as bien cherché !

PauvreYorick a écrit:Tu l'as bien cherché !

C'est pour ça que je ne m'offusque pas du surnom. Mais je préfère quand même que les élèves n'en aient pas connaissance.

Je me rends compte, à lire ce topic, que depuis aujourd'hui mes élèves savent que j'adore Gaston Lagaffe.

... faut dire que leur posture élégamment avachie l'évoquait irrésistiblement

Danska a écrit:Je me rends compte, à lire ce topic, que depuis aujourd'hui mes élèves savent que j'adore Gaston Lagaffe.

Ah oui, moi aussi. Sauf que certains confondent avec Vincent Lagaffe...

Et Kaamelott, aussi.

Mon adresse.... J'ai en effet jeté dans la poubelle de l'une de mes classes un colis Amazon à mon nom. :abg:
Et il y a des élèves qui font les poubelles.... Si, si!
La bonne nouvelle, c'est que j'ai reçu une carte postale quand mes élèves sont partis en voyage scolaire en Espagne.

sifi a écrit:Les miens connaissent mon prénom (on est 3 profs à porter le même nom de famille, alors c'est obligé), savent que j'ai deux enfants fille et garçon, et qu'ils sont en primaire (il m'arrive de dire "non mais c'est pas possible, ma fille a appris ça en CE2 et vous me dites que vous n'en avez jamais entendu parler?).

Quand j'étais en prépa, le prof de math se mettait parfois dans une rage froide devant nos ignorances crasses, il disait : "mais même un élève de seconde connaît cela, même un élève de seconde", et il se tournait vers la porte, main en avant, comme pour en saisir la poignée, mais il se mettait à marcher à tout petit pas, pour que la scène durât plus longtemps, et il avançait en disant, "je vais chercher un élève de seconde, je vais chercher un élève de seconde", en secouant la tête, et nous, nous rentrions la nôtre dans nos épaules, car nous savions que sa fille était en seconde dans le même lycée, et nous imaginions un instant qu'il était possible qu'il nous abandonnât dans la classe, qu'il allât réellement chercher sa fille et qu'elle vînt sur l'estrade mettre le comble à notre honte.

Rien de rien. Si on me demande, je ne réponds pas.

Le prénom oui, parce qu'il est sur les bulletins.

Ils connaissent mon prénom, mon profil facebook (dont ils ne voient rien, mais continuent de me demander en ami), et savent que j'ai des chats (une 6e mimi m'avait demandé si j'avais des animaux).

archeboc a écrit:

sifi a écrit:Les miens connaissent mon prénom (on est 3 profs à porter le même nom de famille, alors c'est obligé), savent que j'ai deux enfants fille et garçon, et qu'ils sont en primaire (il m'arrive de dire "non mais c'est pas possible, ma fille a appris ça en CE2 et vous me dites que vous n'en avez jamais entendu parler?).  

Quand j'étais en prépa, le prof de math se mettait parfois dans une rage froide devant nos ignorances crasses, il disait : "mais même un élève de seconde connaît cela, même un élève de seconde", et il se tournait vers la porte, main en avant, comme pour en saisir la poignée, mais il se mettait à marcher à tout petit pas, pour que la scène durât plus longtemps, et il avançait en disant, "je vais chercher un élève de seconde, je vais chercher un élève de seconde", en secouant la tête, et nous, nous rentrions la nôtre dans nos épaules, car nous savions que sa fille était en seconde dans le même lycée, et nous imaginions un instant qu'il était possible qu'il nous abandonnât dans la classe, qu'il allât réellement chercher sa fille et qu'elle vînt sur l'estrade mettre le comble à notre honte.  

Je visualise la scène et ça me fait rêver. :mdr3:

Mais quelqu'un arrêtait ce pauvre homme, à un moment ? Ou il passait le reste du cours à faire des pas de plus en plus petits vers la porte ? :lol:

Excellent! Mais même question, que faisait-il une fois arrivé au niveau de la porte?

Danska a écrit:Mais quelqu'un arrêtait ce pauvre homme, à un moment ? Ou il passait le reste du cours à faire des pas de plus en plus petits vers la porte ? :lol:

Ce qui lui permettait dans le même temps d'illustrer la notion de limite !

La nature et les élèves, ont horreur du vide. Mes élèves m'ont soutenu mordicus une année que j'avais un chat (plus je niais, plus ils en étaient persuadés). la raison? je portais un manteau noir en drap de laine sous lequel, la veille, j'avais porté un pull blanc avec de l'angora. Il restait des poils blancs sur mon pardessus, que je n'avais suffisamment brossé. J'ai d'abord dit "non je n'ai pas de chat", au deuxième "Si, vous avez un chat!" j'ai arrêté de vouloir maintenir la vérité, je n'avais pas envie de leur expliquer, ça m'aurait pris du temps de cours . je les ai laissé croire. 

Sinon je trouve les étudiants bien peu imaginatifs pour essayer de se faire accepter via un faux profil sur ma page FB. Et puis ça me fascine. Il me semble que quand j'étais à leur place, la vie des profs, je m'en fichais un peu. On s'imaginait bien que Monsieur untel draguait madame Truc si on les voyait rire deux fois ensemble dans l'année, mais ça s'arrêtait là!

amour a écrit:La nature et les élèves, ont horreur du vide. Mes élèves m'ont soutenu mordicus une année que j'avais un chat (plus je niais, plus ils en étaient persuadés). la raison? je portais un manteau noir en drap de laine sous lequel, la veille, j'avais porté un pull blanc avec de l'angora. Il restait des poils blancs sur mon pardessus, que je n'avais suffisamment brossé. J'ai d'abord dit "non je n'ai pas de chat", au deuxième "Si, vous avez un chat!" j'ai arrêté de vouloir maintenir la vérité, je n'avais pas envie de leur expliquer, ça m'aurait pris du temps de cours . je les ai laissé croire. 

Sinon je trouve les étudiants bien peu imaginatifs pour essayer de se faire accepter via un faux profil sur ma page FB. Et puis ça me fascine. Il me semble que quand j'étais à leur place, la vie des profs, je m'en fichais un peu. On s'imaginait bien que Monsieur untel draguait madame Truc si on les voyait rire deux fois ensemble dans l'année, mais ça s'arrêtait là!

Superbe illustration du concept de post-vérité, appliqué par tes élèves

Mon prénom (qui apparait sur l'ordinateur en classe) et que je joue au tennis (vu que je joue dans le même club que certains). Et ça doit être tout.

Ils ne savent que ce que je veux bien leur dire, c'est-à-dire pas grand-chose. Parfois je suis l'objet de rumeurs (il paraît que je sors avec la prof de français par exemple), mais je laisse courir. Il faut laisser leur imagination travailler. D'ailleurs, comme je suis un peu basané, ils essaient toujours de savoir de quel pays je viens : ça peut leur prendre des mois avant qu'ils ne laissent tomber.

ils connaissent mon prénom, savent que j'habite à la campagne et que j'ai un bébé...Pour le reste je ne sais pas.
Je me suis trouvée en situation un peu gênante il y a 4 ans : j'avais participé à un concours photo en corset et shorty (rien de vulgaire) et des élèves avaient trouvé la photo sur internet. Ils m'avaient alors demandé pourquoi j'avais fait ça ? je leur avais dit que je voulais bien qu'on en parle mais après le cours....Personne ne m'en a parlé après ! Je pense qu'ils ont juste été surpris...

C'est presque compromettant...

sur le coup j'ai eu un peu peur ! mais ça va, ça ne me semble pas scandaleux...