Nos reconversions...

simone du bavoir a écrit:Je vais aller traîner devant le collège du quartier histoire de me remémorer la réalité (si vous voyez une naine vêtue d'un imper noir dans la cour, c'est moi!)

:lol: très bien vu !

Parfois moi aussi je regrette...Mais quand je vois des ados faire les andouilles dans le bus, ou passer tout le temps d'une représentation théâtrale à ricaner samedi soir ...(j'avais emmené mes enfants voir Le Malade imaginaire au théâtre municipal)...ça calme.

Même si je trouve ça absurde (dans l'absolu je pense que j'étais faite pour être prof) ; et l'orthophonie prolifère sur les dérives de l'EN hélas. Comme le développement des cours particuliers. En ce sens je comprends que Carabas ait du mal à faire le deuil, on a le sentiment d'une absurdité, de n'être malgré tout pas à la place où on aurait dû être.

Aliceinwonderland a écrit:

simone du bavoir a écrit:Je vais aller traîner devant le collège du quartier histoire de me remémorer la réalité (si vous voyez une naine vêtue d'un imper noir dans la cour, c'est moi!)

:lol: très bien vu !

Parfois moi aussi je regrette...Mais quand je vois des ados faire les andouilles dans le bus, ou passer tout le temps d'une représentation théâtrale à ricaner samedi soir ...(j'avais emmené mes enfants voir Le Malade imaginaire au théâtre municipal)...ça calme.

Pareil. Entre les dindes habillées en pouffes qui parlent fort et se foutent des gens, les gars lourds, lourds, lourds qui braillent en bousculant tout le monde... Les heures de sortie scolaires me remettent bien les idées en place. Je sais que je suis toujours incapable de gérer ça.

Aliceinwonderland a écrit:Même si je trouve ça absurde (dans l'absolu je pense que j'étais faite pour être prof) ; et l'orthophonie prolifère sur les dérives de l'EN hélas. Comme le développement des cours particuliers. En ce sens je comprends que Carabas ait du mal à faire le deuil, on a le sentiment d'une absurdité, de n'être malgré tout pas à la place où on aurait dû être

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C'est tout à fait ça. En plus, je le vois bien, que j'arrive à enseigner, vu les progrès de mes élèves.
En plus, je ne suis faite pour rien d'autre. Non, Roxanne, aucun métier que tu cites ne me branche, même de loin.
Après le bac, j'aurais dû être moins orgueilleuse et m'orienter directement vers un CAP ou un DUT librairie, point barre. Maintenant, ça ne me branche pas spécialement.

Où en es-tu, Aliceinwonderland? Tu exerces ou pas encore?

je pense aussi que finalement j'étais faite pour ça, mais pas dans les conditions actuelles (gamins provocateurs, revendicatifs, etc), je crois aussi que ça me marquera durablement même quand j'en serai sortie.

là j'ai une grosse angoisse en réalisant que le concours de l'intérieur est ma dernière chance de sortir d'ici cette année.

En même temps, même avec des gamins "faciles", je n'y arrivais pas. Gamins reconnus facile par tous. Il y a peu, il y a eu une discussion sur le collège où j'étais en stage. Tous les néoprofs qui y sont passés disaient que les gamins étaient bien.

Courage Margot!

Quand la prof de français de mon fils me dit qu'il est son meilleur élève... Oui, je sais pourquoi... Et il paraît qu'elle n'arrive pas à avoir le concours. Système absurde. Mais avec ma "bonne" classe aussi j'avais du mal ; même si c'était supportable.

tu es donc orthophoniste et tu souhaites redevenir enseignante?

Non j'ai encore le statut certifié biadmissible agreg, si je voulais je pourrais encore redevenir prof.

Mais je pense qu'il vaut mieux être réaliste et saisir cette opportunité (à la rentrée je vais entrer en concurrence avec les nouvelles diplômées). Les conditions d'enseignement semblent s'être dégradées encore plus depuis la dernière fois que j'ai mis les pieds dans une classe.

j'aimerais d'abord être sortie de l'EN avant de faire le bilan du pourquoi/comment j'en suis arrivée là. Je sais juste qu'aujourd'hui, ça ne me branche plus du tout de gérer des groupes d'enfants ou d'adolescents. Même sages et travailleurs.

Là je viens de vivre 2heures très pénibles en cours. Et tout ce que j'espère c'est de vite me sortir de là!

Reine Margot je viens de voir que tu as écrit avoir foiré le cours le mois dernier. C'est du concours de saenes dont tu parles? j'ai dû manquer un épisode. Et là tu en passes un autre? Dans mon académie nous n'aurons les résultats de l'écrit que fin juin.

oui c'est celui de saenes. je passe celui de SA du ministère de l'Intérieur dans 15 jours.

Courage, Reine Margot .

merci pour vos mots d'encouragement!

Pourquoi se reconvertir quand on est enseignant? Faire évoluer sa carrière me semble plus adapté...

J'avais pas suivi, Reine... désolée.

Jour de pluie a écrit:Pourquoi se reconvertir quand on est enseignant? Faire évoluer sa carrière me semble plus adapté...

Enseignez-vous ? Si oui, depuis combien de temps ? Parce que même si on aime enseigner, on n'a pas de possibilités d'évolution de carrière...à part l'agreg ou le concours de chef d'établissement...
Sur le terrain, qu'on fasse bien ou mal, ça n'est pas reconnu.

Après le métier est devenu tellement pénible par moment qu'il est normal q certains songent à se reconvertir...Moi même, j'y songe même si j'aime encore mon métier...Je me verrais bien prendre une dispo pour faire autre chose. On n'a pas fait des études pour faire le flic ds les salles de classe.

Emeraldia a écrit:

Jour de pluie a écrit:Pourquoi se reconvertir quand on est enseignant? Faire évoluer sa carrière me semble plus adapté...

Enseignez-vous ? Si oui, depuis combien de temps ? Parce que même si on aime enseigner, on n'a pas de possibilités d'évolution de carrière...à part l'agreg ou le concours de chef d'établissement...
Sur le terrain, qu'on fasse bien ou mal, ça n'est pas reconnu.

Après le métier est devenu tellement pénible par moment qu'il est normal q certains songent à se reconvertir...Moi même, j'y songe même si j'aime encore mon métier...Je me verrais bien prendre une dispo pour faire autre chose. On n'a pas fait des études pour faire le flic ds les salles de classe.

+1
j'aimerais bien savoir ce que vous entendez par "faire évoluer sa carrière"?
Il n'y a pas d'évolution de carrière chez les profs, une carrière de prof, c'est passer des échelons + ou - rapidement jusqu'au plafond puis basta. Le reste demande un retour à la case départ: passer un concours.
C'est pas à nous qu'on propose d'intégrer un autre service, comme on le fait pour des cadres des autres administrations qui veulent se reconvertir dans l'enseignement. Sans concours, eux.

Jour de pluie a écrit:Pourquoi se reconvertir quand on est enseignant? Faire évoluer sa carrière me semble plus adapté...

Quelle évolution de carrière? Inspecteur? Chef d'établissement? Cela reste bien limité...

Bof, don't feed the troll.

d'ailleurs, il est parti (?)

je ne sais pas vous, mais depuis que je passe des concours pour me reconvertir j'ai l'intuition à chaque fois que je vais me planter (d'ailleurs j'ai inexplicablement foiré le précédent). J'ai un mauvais pressentiment concernant le concours de l'Intérieur et je ne sais pas pourquoi...peut-être parce que l'enjeu est important?
Avec l'agreg j'avais la même impression (mais sans doute à cause de son côté sélectif), et ça s'est vérifié...

c'est normal d'avoir ce genre d'impression?

je ne veux pas faire une année de plus!

Concernant les enseignants, à moins de 30 ans (ce qui était mon cas), le sujet (puisqu'il s'agit d'une solution thérapeutique, non je plaisante), peut se reconvertir : tout est possible même refaire un DUT/BTS ou un diplôme de l'afpa; les diplômes ne sont pas perdus car passé 1 à 3 ans de "galère" -adaptation au job-, souvent les gens "redécollent" assez rapidement.

Après surtout à 45 ans, cela devient assez difficile, car il y a le problème du salaire. Un agrégé sera quasiment à 3000 nets, beaucoup laissent tomber la reconversion, la jugeant trop risquée. Mais ce n'est pas spécifique aux enseignants, en entreprise c'est le même problème, passé 40 ans les gens aspirent souvent à autre chose, ils ont le sentiment de stationner, un besoin aussi souvent d'avoir du contact pour les métiers de bureau. Certains franchissent quand même le cap mais cela se solde souvent par un sacrifice financier.

A+

c'est normal d'avoir ce genre d'impression?

Je pense que tu manques de confiance en toi, Reine... mais le contexte ne t'aide pas à relativiser.

Je crois aussi que tu te lances dans quelque chose de totalement nouveau, que tu ne maîtrise pas autant que rtu maîtrises les Lettres et comme tu es perfectionniste , ça t'angoisse.Enfin, il me semble.

olivier-np30 a écrit:Après surtout à 45 ans, cela devient assez difficile, car il y a le problème du salaire. Un agrégé sera quasiment à 3000 nets, beaucoup laissent tomber la reconversion, la jugeant trop risquée. Mais ce n'est pas spécifique aux enseignants, en entreprise c'est le même problème, passé 40 ans les gens aspirent souvent à autre chose, ils ont le sentiment de stationner, un besoin aussi souvent d'avoir du contact pour les métiers de bureau. Certains franchissent quand même le cap mais cela se solde souvent par un sacrifice financier.

A+

oui, c'est vrai.
Si personnellement je tente un concours national, c'est que déménager m'embête certes, mais ne me paraît pas insurmontable. Je suis célibataire sans enfant, donc personne n'en pâtira. Niveau salaire, ce que je vais gagner me convient aussi, alors que ça signifie une stagnation salariale de fait.
La question du salaire n'est pas qu'une question de sous. Je veux aussi qu'on me dise que je fais du bon travail, je veux bosser dans de meilleures conditions, je veux évoluer dans un monde d'adultes. En tant que prof je suis mécontente, malheureuse, pas épanouie. Si on doublait mon salaire ça prouverait qu'on reconnaît la difficulté du travail et peut-être que ça me réconforterait mais au final, je n'ai pas besoin de gagner davantage.

merci!

pour moi chaque jour où je vais en cours est difficile et j'ai besoin de trouver une porte de sortie TRES vite...donc en effet le contexte n'aide pas à voir les choses sereinement.

par contre , êtes-vous sures que l'herbe sera forcément plus verte ailleurs , que vous serez mieux reconnues?