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- variaHabitué du forum
Il en est parfois question, au fil des posts, mais j'aimerais vraiment avoir plusieurs sons de cloche sur ce thème...
Alors j'ouvre ce fil pour tenter de rassembler des témoignages sur des reconvertis vers l'enseignement (cad venant d'un emploi dans le privé, ou d'une autre fonction publique) : êtes-vous satisfaits de votre choix ? Pourquoi ?
J'en profite pour préciser (en espérant ne pas paraître désagréable ) que j'aimerais vraiment que ce fil se limite à cela (il ne s'agit pas de débatte à nouveau sur la question : l'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs d'après vous, croyez-vous qu'il soit plus simple de bosser dans un bureau ou dans une classe, etc. - je sais d'expérience que le débat est infini....).
Merci d'avance !
Alors j'ouvre ce fil pour tenter de rassembler des témoignages sur des reconvertis vers l'enseignement (cad venant d'un emploi dans le privé, ou d'une autre fonction publique) : êtes-vous satisfaits de votre choix ? Pourquoi ?
J'en profite pour préciser (en espérant ne pas paraître désagréable ) que j'aimerais vraiment que ce fil se limite à cela (il ne s'agit pas de débatte à nouveau sur la question : l'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs d'après vous, croyez-vous qu'il soit plus simple de bosser dans un bureau ou dans une classe, etc. - je sais d'expérience que le débat est infini....).
Merci d'avance !
- marielnNiveau 1
Bonjour,
je me suis "reconvertie" dans l'enseignement après 3 ans dans le privé (chargée de communication) et 6 ans dans une autre fonction publique (ingénieur d'étude, responsable de secteur web). Je suis très satisfaite de mon choix. J'avais au départ une formation d'enseignante mais j'étais trop jeune alors et je voulais surtout acquérir une expérience (ou plusieurs) avant d'y revenir peut-être un jour... Que veux-tu savoir exactement ?
je me suis "reconvertie" dans l'enseignement après 3 ans dans le privé (chargée de communication) et 6 ans dans une autre fonction publique (ingénieur d'étude, responsable de secteur web). Je suis très satisfaite de mon choix. J'avais au départ une formation d'enseignante mais j'étais trop jeune alors et je voulais surtout acquérir une expérience (ou plusieurs) avant d'y revenir peut-être un jour... Que veux-tu savoir exactement ?
- JohnMédiateur
J'ai connu un ingénieur qui avait passé l'agreg de maths et qui était ravi de son changement pour les vacances et le salaire.
Il faisait beaucoup d'heures sup en tant qu'agrégé (5, je crois).
Il faisait beaucoup d'heures sup en tant qu'agrégé (5, je crois).
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- variaHabitué du forum
Marie-ln, ce que je voulais savoir en fait, c'était : pourquoi ce changement vous satisfait-il ? Qu'y avez-vous gagné ?
Toujours dans l'idée que les témoignages concrets sont plus instructifs que les intuitions personnelles que chacun de nous pouvons avoir sur les avantages respectifs de l'enseignement et d'autres jobs (puisque nous sommes nbreux à vouloir quitter le navire)
Merci en tout cas de ton témoignage, que tu peux préciser !
Toujours dans l'idée que les témoignages concrets sont plus instructifs que les intuitions personnelles que chacun de nous pouvons avoir sur les avantages respectifs de l'enseignement et d'autres jobs (puisque nous sommes nbreux à vouloir quitter le navire)
Merci en tout cas de ton témoignage, que tu peux préciser !
- marielnNiveau 1
Il y aurait vraiment beaucoup de choses à dire parce que le parcours a été long et diversifié pour moi... L'enseignement n'était pas une vocation au départ et je manquais clairement de maturité pour faire face à un groupe. A 22 ans, ce n'était tout simplement pas possible pour moi.
Pourquoi le changement me satisfait-il aujourd'hui ? Tout d'abord, j'adore le contact avec les étudiants (c'est idiot dit comme ça mais c'est vrai). Je suis affectée en université et en master, ce qui change sans doute considérablement la vision des choses, mais j'avais pris - avant de solliciter un détachement dans l'enseignement - la t° en licence pro pendant 3 ans, dans une université réputée "très difficile" pour son public et ça me plaisait tout autant, malgré l'effort considérable à déployer pour intéresser les étudiants à quelque chose et les faire rester tranquilles ! Je n'avais jamais vu ça et je ne pensais même pas que ça existait au niveau de l'université : se retrouver, de 17h à 21h, face à 70 étudiants de licence pro qui n'en ont pas grand chose à cirer, dans une banlieue parisienne dure, ça a été un choc ... et une révélation quand je m'aperçois qu'ils m'écrivent encore aujourd'hui pour me dire ce qu'ils deviennent ! C'était très très dur physiquement : un cours de 4h ne m'a plus jamais semblé un tel exploit depuis !
Aujourd'hui, avec des promos de 25 étudiants de master pro, c'est moins dur, il faut bien l'avouer. Bref, je crois que c'est vraiment ce contact avec l'étudiant, quel qu'il soit, qui me satisfait le plus.
Pour les relations avec les collègues, elles ne représentent pas une source de satisfaction plus grande qu'ailleurs, dans d'autres secteurs : il y a d'ailleurs plutôt moins d'échanges, surtout moins de créativité, moins de partage, moins de fous rires car tout le monde prend tout au premier degré (je n'ai pas eu l'habitude !), et surtout personne ne reconnaît jamais qu'il "ne sait pas" et va faire en sorte d'apprendre (décidément, ça, ça m'étonnera toujours).
Ce que j'y ai "gagné" ? je ne poserais pas la question en ce sens... D'un point de vue très pratique, l'insertion dans le corps des enseignants a impliqué une mutation à 700 km de ma famille, donc on n'est jamais totalement "gagnant". Mon conjoint a dû chercher un boulot pour me rejoindre et une année de double logement et de trajets a été nécessaire pour revivre dans la même ville, ce qui n'est pas si long finalement...
En tout cas, ce que j'y gagne clairement, c'est : une absence quasi totale de stress en comparaison de ce que j'ai connu (c'est tout simplement incomparable - notamment avec le privé - et ce, même si je prends l'expérience de mes 70 loustics de licence pro de banlieue), une possibilité permanente de continuer à apprendre, une plus grande liberté d'organisation et surtout une autonomie élargie dans le travail (pas toujours vrai ailleurs, surtout dans le privé et malgré des diplômes !). Je ne sais pas trop si ça répond à ta question... c'est sans doute un parcours un peu particulier...
J'ajoute que j'enseigne depuis 2005 (en travaillant alors à temps plein comme ingénieur, j'enseignais pendant mes soirées et vacances dans la fameuse licence pro "hard") et que j'ai opté pour le détachement dans l'enseignement en 2007. Je devrai décider en 2012 si j'intègre ou pas le corps des enseignants. Juste pour donner une idée de la chronologie...
Pourquoi le changement me satisfait-il aujourd'hui ? Tout d'abord, j'adore le contact avec les étudiants (c'est idiot dit comme ça mais c'est vrai). Je suis affectée en université et en master, ce qui change sans doute considérablement la vision des choses, mais j'avais pris - avant de solliciter un détachement dans l'enseignement - la t° en licence pro pendant 3 ans, dans une université réputée "très difficile" pour son public et ça me plaisait tout autant, malgré l'effort considérable à déployer pour intéresser les étudiants à quelque chose et les faire rester tranquilles ! Je n'avais jamais vu ça et je ne pensais même pas que ça existait au niveau de l'université : se retrouver, de 17h à 21h, face à 70 étudiants de licence pro qui n'en ont pas grand chose à cirer, dans une banlieue parisienne dure, ça a été un choc ... et une révélation quand je m'aperçois qu'ils m'écrivent encore aujourd'hui pour me dire ce qu'ils deviennent ! C'était très très dur physiquement : un cours de 4h ne m'a plus jamais semblé un tel exploit depuis !
Aujourd'hui, avec des promos de 25 étudiants de master pro, c'est moins dur, il faut bien l'avouer. Bref, je crois que c'est vraiment ce contact avec l'étudiant, quel qu'il soit, qui me satisfait le plus.
Pour les relations avec les collègues, elles ne représentent pas une source de satisfaction plus grande qu'ailleurs, dans d'autres secteurs : il y a d'ailleurs plutôt moins d'échanges, surtout moins de créativité, moins de partage, moins de fous rires car tout le monde prend tout au premier degré (je n'ai pas eu l'habitude !), et surtout personne ne reconnaît jamais qu'il "ne sait pas" et va faire en sorte d'apprendre (décidément, ça, ça m'étonnera toujours).
Ce que j'y ai "gagné" ? je ne poserais pas la question en ce sens... D'un point de vue très pratique, l'insertion dans le corps des enseignants a impliqué une mutation à 700 km de ma famille, donc on n'est jamais totalement "gagnant". Mon conjoint a dû chercher un boulot pour me rejoindre et une année de double logement et de trajets a été nécessaire pour revivre dans la même ville, ce qui n'est pas si long finalement...
En tout cas, ce que j'y gagne clairement, c'est : une absence quasi totale de stress en comparaison de ce que j'ai connu (c'est tout simplement incomparable - notamment avec le privé - et ce, même si je prends l'expérience de mes 70 loustics de licence pro de banlieue), une possibilité permanente de continuer à apprendre, une plus grande liberté d'organisation et surtout une autonomie élargie dans le travail (pas toujours vrai ailleurs, surtout dans le privé et malgré des diplômes !). Je ne sais pas trop si ça répond à ta question... c'est sans doute un parcours un peu particulier...
J'ajoute que j'enseigne depuis 2005 (en travaillant alors à temps plein comme ingénieur, j'enseignais pendant mes soirées et vacances dans la fameuse licence pro "hard") et que j'ai opté pour le détachement dans l'enseignement en 2007. Je devrai décider en 2012 si j'intègre ou pas le corps des enseignants. Juste pour donner une idée de la chronologie...
- RuthvenGuide spirituel
Aliks a écrit:
Mon expérience professionnelle antérieure ne m'avait pas du tout préparé mentalement au système d'avancement professionnel de l' Education Nationale;
Quel système d'avancement professionnel ? Ma question n'est pas ironique, je ne vois pas du tout à quoi tu fais allusion. Au système des mutations ?
- EdgarNeoprof expérimenté
Cher Ruthven,
Je ne sais que dire aujourd'hui à ce sujet. Je dirais qu'il y a quelque chose d'un peu démobilisant dans le fait que l'on puisse ne jamais évoluer dans son poste de professeur autrement qu'en prenant la fuite de son établissement, et que tout l'investissement en temps et en énergie que l'on peut mettre dans un collège ZEP ne vous apporte que des remerciements de votre CDE, mais ce n'est pas tellement ce que je cherchais, pour un résultat en terme éducatif pour des élèves sans structure parentale qui reste quand même très très minime, et aucune retombée matérielle concrète dans votre carrière présente et future .(mais je reconnais que j'ai fait absolument n'importe quoi dans mon début de carrière de professeur, allant, avec tout ce que j'ai cité plus haut, jusqu'à parfois partir de chez moi à 7h30 pour rentrer à 20h et même parfois 22/23 heures le soir, avec un enfant en très bas âge à faire garder, des horaires que je n'avais pas dans mon précédent métier, et j'estime aujourd'hui que je n'aurais jamais dû me lancer avec une telle ardeur dans un job qui n'en demandait peut-être pas tant pour se s'exercer sur la durée.)
Pour résumer, si je pars demain, c'est un peu comme si j'avais fait pipi dans un violon, tu repars avec le sac vide.
Je ne sais pas si j'ai répondu.
Je ne sais que dire aujourd'hui à ce sujet. Je dirais qu'il y a quelque chose d'un peu démobilisant dans le fait que l'on puisse ne jamais évoluer dans son poste de professeur autrement qu'en prenant la fuite de son établissement, et que tout l'investissement en temps et en énergie que l'on peut mettre dans un collège ZEP ne vous apporte que des remerciements de votre CDE, mais ce n'est pas tellement ce que je cherchais, pour un résultat en terme éducatif pour des élèves sans structure parentale qui reste quand même très très minime, et aucune retombée matérielle concrète dans votre carrière présente et future .(mais je reconnais que j'ai fait absolument n'importe quoi dans mon début de carrière de professeur, allant, avec tout ce que j'ai cité plus haut, jusqu'à parfois partir de chez moi à 7h30 pour rentrer à 20h et même parfois 22/23 heures le soir, avec un enfant en très bas âge à faire garder, des horaires que je n'avais pas dans mon précédent métier, et j'estime aujourd'hui que je n'aurais jamais dû me lancer avec une telle ardeur dans un job qui n'en demandait peut-être pas tant pour se s'exercer sur la durée.)
Pour résumer, si je pars demain, c'est un peu comme si j'avais fait pipi dans un violon, tu repars avec le sac vide.
Je ne sais pas si j'ai répondu.
- RuthvenGuide spirituel
Aliks a écrit:Cher Ruthven,
Je ne sais que dire aujourd'hui à ce sujet. Je dirais qu'il y a quelque chose d'un peu démobilisant dans le fait que l'on puisse ne jamais évoluer dans son poste de professeur autrement qu'en prenant la fuite de son établissement, et que tout l'investissement en temps et en énergie que l'on peut mettre dans un collège ZEP ne vous apporte que des remerciements de votre CDE, mais ce n'est pas tellement ce que je cherchais, pour un résultat en terme éducatif pour des élèves sans structure parentale qui reste quand même très très minime, et aucune retombée matérielle concrète dans votre carrière présente et future .(mais je reconnais que j'ai fait absolument n'importe quoi dans mon début de carrière de professeur, allant, avec tout ce que j'ai cité plus haut, jusqu'à parfois partir de chez moi à 7h30 pour rentrer à 20h et même parfois 22/23 heures le soir, avec un enfant en très bas âge à faire garder, des horaires que je n'avais pas dans mon précédent métier, et j'estime aujourd'hui que je n'aurais jamais dû me lancer avec une telle ardeur dans un job qui n'en demandait peut-être pas tant pour se s'exercer sur la durée.)
Pour résumer, si je pars demain, c'est un peu comme si j'avais fait pipi dans un violon, tu repars avec le sac vide.
Je ne sais pas si j'ai répondu.
Le système d'avancement professionnel de l'EN, c'est qu'il n'y en a pas ? C'est bien cela ?
Ma question n'était pas sur tes motivations mais sur ce que concrètement tu avais identifié comme système d'avancement professionnel dans l'EN (puisque tu semblais dire que l'investissement en ZEP n'en faisait pas partie (et donc je supposais qu'a contrario tu avais identifié des éléments comme faisant partie de ce système)).
Je précise parce qu'en me relisant je ne me trouve pas d'une clarté aveuglante : j'étais curieux de savoir ce qu'un enseignant qui était passé par une autre carrière voyait comme avancement professionnel dans l'EN : a) les échelons , b) le changement d'un poste en ZEP sur un poste en non-ZEP ou c) autre chose.
- InvitéInvité
personnellement, c'est vraiment ce qui m'a choquée lors de mon incursion en collège, sur poste spé: tout le monde sait que tu bosses 2 fois plus que les autres, mais il n'y aucune gratification.
Quand je raconte mon emploi du temps de l'époque à des gens hors EN, ils me disaient "ah, mais t'étais payée plus!" bah non, même pas...
je répète que la charge de travail doit être prise en compte, et pas seulement le statut.
Bref, j'en suis arrivée à un tel dégoût.
J'aurais pourtant vraiment aimé faire profiter mon ministère de mes compétences en langues, car j'en ai, mais il y a tant d'obstacles... m'occuper de relations avec l'Allemagne, revue de presse, traductions d'articles, bibliographies, que sais-je! quelque chose d'autre que du purement éducatif, pour lequel je ne suis visiblement pas douée.
Quand je raconte mon emploi du temps de l'époque à des gens hors EN, ils me disaient "ah, mais t'étais payée plus!" bah non, même pas...
je répète que la charge de travail doit être prise en compte, et pas seulement le statut.
Bref, j'en suis arrivée à un tel dégoût.
J'aurais pourtant vraiment aimé faire profiter mon ministère de mes compétences en langues, car j'en ai, mais il y a tant d'obstacles... m'occuper de relations avec l'Allemagne, revue de presse, traductions d'articles, bibliographies, que sais-je! quelque chose d'autre que du purement éducatif, pour lequel je ne suis visiblement pas douée.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Marieln,
Qu'est-ce qui te déplaisait dans le métier d'ingénieur d'études ? Tu évoques le stress dans ton métier de chargé de communication ou d'ingénieur d'études ? Ce métier semble intellectuellement stimulant, qu'en est-il réellement ?
Aurais-tu fait le choix d'enseigner si cela avait été l'enseignement secondaire (collège / lycée) ?
Qu'est-ce qui te déplaisait dans le métier d'ingénieur d'études ? Tu évoques le stress dans ton métier de chargé de communication ou d'ingénieur d'études ? Ce métier semble intellectuellement stimulant, qu'en est-il réellement ?
Aurais-tu fait le choix d'enseigner si cela avait été l'enseignement secondaire (collège / lycée) ?
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Merci aussi pour ce beau parcours, Aliks.
Est-ce que tu/vous auriez des expériences à faire partager pour nous aider à améliorer nos pratiques ? Peut-être devrai-je créer un fil à ce sujet ?
j'ai l'impression que la diversité des expériences de chacun fait que les solutions inventées sont différentes et ça m'intéresse.
Est-ce que tu/vous auriez des expériences à faire partager pour nous aider à améliorer nos pratiques ? Peut-être devrai-je créer un fil à ce sujet ?
j'ai l'impression que la diversité des expériences de chacun fait que les solutions inventées sont différentes et ça m'intéresse.
- DulcineaNiveau 9
Titulaire d'un diplôme d'affaires internationales d'une école de commerce pas très cotée, je travaillais dans la com avant (deux ans) mais suite à un licenciement, j'ai commencé à me poser des questions. J'étais lasse, mal payée et mon job ne m'intéressait pas. Tout en continuant à bosser à la pige (j'étais interprète sur des salons professionnels), j'ai repris des études, d'abord par curiosité, pour m'aérer l'esprit. J'ai hésité longuement entre LM et espagnol, les deux me plaisaient mais je pensais que mon expérience professionnelle à l'international (j'ai aussi bossé à l'étranger et avec l'étranger) pouvait être "réinvestie" plus facilement en espagnol.
Mes études à la fac se sont très bien passées même si j'ai eu bcp de mal à passer d'un système à un autre car je n'étais pas du tout préparée à la difficulté des études littéraires. Il a fallu me remettre bcp en question et accepter que non je n'étais pas bilingue et que j'avais tout à apprendre. Au fur et à mesure, j'ai franchi ce cap et me suis vraiment passionnée. Les profs de fac connaissant mon profil un peu spécial m'ont encouragée à passer les concours mais je croyais ne pas être la hauteur et je n'étais pas sûre d'avoir la "vocation". Je me suis lancée un peu au hasard et... 10 ans après, je suis tjs là, malgré les difficultés du métier.
Quant à dire que je regrette ma réorientation, à vrai dire, je n'en sais rien... Je ne sais pas ce qui se serait passé sin je n'avais pas tenté le coup... Maintenant, c'est devenu dur partout. Le spectre du chômage guette les gens du privé, nous c'est tout ce dont on parle ici.
pour l'instant, ce que j'apprécie dans ce métier, c'est l'autonomie que l'on a (et qui se réduit pourtant), la possibilité de prendre bcp d'initiatives au niveau de la conception des cours (mais ça aussi, ça tend à disparaître), une certaine forme d'indépendance (et de solitude aussi, mais moi, j'aime ça) et la possibilité de continuer à apprendre dans un domaine que j'apprécie.
Quant aux collègues, ça dépend... mais là, en entreprise, on est confronté aux mêmes pbs.
Mes études à la fac se sont très bien passées même si j'ai eu bcp de mal à passer d'un système à un autre car je n'étais pas du tout préparée à la difficulté des études littéraires. Il a fallu me remettre bcp en question et accepter que non je n'étais pas bilingue et que j'avais tout à apprendre. Au fur et à mesure, j'ai franchi ce cap et me suis vraiment passionnée. Les profs de fac connaissant mon profil un peu spécial m'ont encouragée à passer les concours mais je croyais ne pas être la hauteur et je n'étais pas sûre d'avoir la "vocation". Je me suis lancée un peu au hasard et... 10 ans après, je suis tjs là, malgré les difficultés du métier.
Quant à dire que je regrette ma réorientation, à vrai dire, je n'en sais rien... Je ne sais pas ce qui se serait passé sin je n'avais pas tenté le coup... Maintenant, c'est devenu dur partout. Le spectre du chômage guette les gens du privé, nous c'est tout ce dont on parle ici.
pour l'instant, ce que j'apprécie dans ce métier, c'est l'autonomie que l'on a (et qui se réduit pourtant), la possibilité de prendre bcp d'initiatives au niveau de la conception des cours (mais ça aussi, ça tend à disparaître), une certaine forme d'indépendance (et de solitude aussi, mais moi, j'aime ça) et la possibilité de continuer à apprendre dans un domaine que j'apprécie.
Quant aux collègues, ça dépend... mais là, en entreprise, on est confronté aux mêmes pbs.
- marielnNiveau 1
Réponses à CarmenLR :
- Pour le stress : surtout dans le privé (le milieu n'était pas commode : l'expertise comptable)...
- Rien ne me déplaisait dans le métier d'ingénieur d'études : c'était intéressant et j'avais une bonne équipe avec laquelle j'ai d'ailleurs gardé des contacts, avec des gens de profils très divers. Il faut savoir s'adapter aux rédacteurs, aux scientifiques, aux informaticiens, à la presse... Le job est stimulant : tu es dans une équipe ou tu encadres une équipe, il faut mettre en œuvre des solutions en ayant la liberté du choix de la méthode et des moyens. Il faut assumer un processus à partir de la commande et jusqu'à la livraison/diffusion/promotion d'un produit... Bref, clairement pas de quoi s'ennuyer. J'ai rarement compté mes heures.
En même temps donc, j'ai refait un DEA sur deux ans (en info-comm) à partir de 2004 car je me posais des questions sur ma pratique professionnelle (des questions notamment de nature éditoriale). Donc j'ai suivi ce DEA pendant que j'étais dans ce poste (et sans congé de formation, je souligne, car même pas imaginable de s'absenter un an pour un diplôme !). C'était dur, il fallait prendre congé pour aller aux séminaires, s'organiser pour s'échanger des cours avec d'autres, poser des jours de congé même pour aller soutenir le mémoire (uep, aucun cadeau ne m'a été fait par l'administration bien évidemment).
C'est ce DEA qui m'a donné la possibilité de mettre le pied dans l'enseignement ... et de fil en aiguille ... Mais non, je n'ai rien à critiquer sur le job d'ingénieur d'études, c'est très enrichissant à mon sens. Bref, ce n'était pas quitter l'un pour l'autre en raison d'un échec ou d'un ressentiment, j'ai plutôt cherché à lier les deux expériences. Et je n'aurais pas de réticence à redevenir ingénieur d'études si besoin.
- Difficile de répondre à ta question. A 22 ans et après l'avoir testé, le public ado ne m'emballait pas, il faut bien le dire. Aujourd'hui, je pense que je prendrais ça avec davantage de philosophie, évidemment moins d'illusions (mais ce n'est pas forcément négatif je pense), et surtout moins d'angoisse. Je pense que l'expérience acquise par ailleurs m'aiderait davantage. Mais bon, il faudrait retester pour en être sûre... Donc je dirais aujourd'hui : pas de refus a priori (je trouve complètement idiot de se fermer des portes alors qu'on ignore la réalité d'un métier, seule l'expérience peut apprendre vraiment de quoi il s'agit ... et encore, tout varie selon les contextes) mais si je peux rester dans le supérieur, je préfère pour l'instant.
Enfin, je pense finalement que rien n'est définitif pour personne actuellement et qu'une reconversion ne devrait certainement pas être vécue comme un drame ou un pis-aller. Après, c'est sûr, il faut faire l'effort de s'ouvrir sérieusement à d'autres disciplines, d'autres façons de travailler, d'autres habitudes, d'autres profils de collègues...
- Pour le stress : surtout dans le privé (le milieu n'était pas commode : l'expertise comptable)...
- Rien ne me déplaisait dans le métier d'ingénieur d'études : c'était intéressant et j'avais une bonne équipe avec laquelle j'ai d'ailleurs gardé des contacts, avec des gens de profils très divers. Il faut savoir s'adapter aux rédacteurs, aux scientifiques, aux informaticiens, à la presse... Le job est stimulant : tu es dans une équipe ou tu encadres une équipe, il faut mettre en œuvre des solutions en ayant la liberté du choix de la méthode et des moyens. Il faut assumer un processus à partir de la commande et jusqu'à la livraison/diffusion/promotion d'un produit... Bref, clairement pas de quoi s'ennuyer. J'ai rarement compté mes heures.
En même temps donc, j'ai refait un DEA sur deux ans (en info-comm) à partir de 2004 car je me posais des questions sur ma pratique professionnelle (des questions notamment de nature éditoriale). Donc j'ai suivi ce DEA pendant que j'étais dans ce poste (et sans congé de formation, je souligne, car même pas imaginable de s'absenter un an pour un diplôme !). C'était dur, il fallait prendre congé pour aller aux séminaires, s'organiser pour s'échanger des cours avec d'autres, poser des jours de congé même pour aller soutenir le mémoire (uep, aucun cadeau ne m'a été fait par l'administration bien évidemment).
C'est ce DEA qui m'a donné la possibilité de mettre le pied dans l'enseignement ... et de fil en aiguille ... Mais non, je n'ai rien à critiquer sur le job d'ingénieur d'études, c'est très enrichissant à mon sens. Bref, ce n'était pas quitter l'un pour l'autre en raison d'un échec ou d'un ressentiment, j'ai plutôt cherché à lier les deux expériences. Et je n'aurais pas de réticence à redevenir ingénieur d'études si besoin.
- Difficile de répondre à ta question. A 22 ans et après l'avoir testé, le public ado ne m'emballait pas, il faut bien le dire. Aujourd'hui, je pense que je prendrais ça avec davantage de philosophie, évidemment moins d'illusions (mais ce n'est pas forcément négatif je pense), et surtout moins d'angoisse. Je pense que l'expérience acquise par ailleurs m'aiderait davantage. Mais bon, il faudrait retester pour en être sûre... Donc je dirais aujourd'hui : pas de refus a priori (je trouve complètement idiot de se fermer des portes alors qu'on ignore la réalité d'un métier, seule l'expérience peut apprendre vraiment de quoi il s'agit ... et encore, tout varie selon les contextes) mais si je peux rester dans le supérieur, je préfère pour l'instant.
Enfin, je pense finalement que rien n'est définitif pour personne actuellement et qu'une reconversion ne devrait certainement pas être vécue comme un drame ou un pis-aller. Après, c'est sûr, il faut faire l'effort de s'ouvrir sérieusement à d'autres disciplines, d'autres façons de travailler, d'autres habitudes, d'autres profils de collègues...
- EdgarNeoprof expérimenté
Ruthven a écrit:
Le système d'avancement professionnel de l'EN, c'est qu'il n'y en a pas ? C'est bien cela ?
Si, il y en a quand même un, c'est le système des échelons, mais qui est un système reposant sur l'ancienneté et non sur le mérite (je ne considère pas la distinction entre grand choix et ancienneté comme suffisamment différenciatrice pour motiver qui que ce soit.) Sinon pour les certifiés, évidemment l'agrégation, ou changer de métier en tentant la direction ou l'inspection. Mais quel que soit le cas, on repart totalement vierge de son expérience et de son travail passé.
Ma question n'était pas sur tes motivations mais sur ce que concrètement tu avais identifié comme système d'avancement professionnel dans l'EN (puisque tu semblais dire que l'investissement en ZEP n'en faisait pas partie (et donc je supposais qu'a contrario tu avais identifié des éléments comme faisant partie de ce système).
Et bien la ZEP me semble un passage utile et formateur dans la carrière, comme d'apprendre ce que c'est de conduire sur l'Etoile à Paris, mais que si l'on ne parvient pas à en partir au bon moment, c'est-à-dire avant d'y avoir laissé trop de plumes et d'envie, on prend le risque de perdre l'énergie qui nous portait dans cette profession, et peut-être pour longtemps.
Je ne parle pas d'intérêts intellectuels éventuels liés au métier, ou aux personnes que l'on peut fréquenter, je parle d'aspects matériels liés au métier, qui sont des éléments qui me paraissent essentiels dans toute profession pour récompenser l'investissement, le travail accompli et éventuellement aussi permettre à certains en fonction de leur parcours et de leurs compétences d'exercer le métier dans des conditions différentes. J'utilise cela un peu comme boutade sur un de mes amis professeur agrégé, mais celui-ci n'a vraiment été devant des classes que 4 ans, et encore, avant d'entrer dans des missions d'études etc, et je plaisante sur le fait qu'il me semble parfois qu'un professeur qui a vraiment réussi est un professeur qui n'aurait plus d'élèves dans ce système.
Plus sérieusement, le changement vers un poste non ZEP ( encore faut-il être sûr de ce dont on parle vraiment car il y a des pièges), et cela n'engage que moi, me semble à un moment donné être déjà en soi une voie de promotion. C'est là que je disais qu'après tout, si l'on voulait retirer un bénéfice matériel de son travail en ZEP, mieux valait la quitter, car c'est cela le bénéfice, et le seul possible. Pour le reste, et compte-tenu des réformes annoncées sur le collège, je serais à ce stade à tenter à tout prix de quitter définitivement le collège pour le lycée, qui me semble alors encore un moindre mal. Cela n'engage encore une fois que moi.
'Mes commentaires sont en gras dans la citation ci-dessus)
- EdgarNeoprof expérimenté
CarmenLR a écrit:Merci aussi pour ce beau parcours, Aliks.
Est-ce que tu/vous auriez des expériences à faire partager pour nous aider à améliorer nos pratiques ?
j'ai l'impression que la diversité des expériences de chacun fait que les solutions inventées sont différentes et ça m'intéresse.
Chère CarmenLR,
Je n'ai aucune prétention à pouvoir/vouloir faire améliorer vos pratiques en dehors de professeurs stagiaires avec lesquels je travaille, et encore. Je suis plus ici à l'écoute de vos positions, des différentes controverses sur l'enseignement développées sur le site afin de ne pas m'enfermer dans des modèles pré-conçus et bornés qu'il peut être parfois aisé de prendre pour les seuls possibles.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Cher Aliks,
Je pressentais votre réponse, et je la comprends. Une de mes enseignantes de lettres, petite femme formidable, avait exactement la même position que vous. Je me demande souvent si elle a emporté avec elle ses secrets ou si elle les a transmis d'une manière ou d'une autre.
Chacun bricole ses solutions, au sens noble du terme.
L'échange de pratiques m'intéresse et est pourtant bien peu développé dans le métier. Je ne parle pas de "recettes" ni de modèles, bien évidemment, mais d'un travail collectif efficace.
Quant au lycée, les compétences et le socle y arrivent à pas de loup... Et la réforme du lycée (qui démantèle les disciplines au profit des projets) va dans ce sens.
Merci pour vos contributions, en tout cas.
Je ne veux pas faire dévier davantage le fil de Varia.
Je pressentais votre réponse, et je la comprends. Une de mes enseignantes de lettres, petite femme formidable, avait exactement la même position que vous. Je me demande souvent si elle a emporté avec elle ses secrets ou si elle les a transmis d'une manière ou d'une autre.
Chacun bricole ses solutions, au sens noble du terme.
L'échange de pratiques m'intéresse et est pourtant bien peu développé dans le métier. Je ne parle pas de "recettes" ni de modèles, bien évidemment, mais d'un travail collectif efficace.
Quant au lycée, les compétences et le socle y arrivent à pas de loup... Et la réforme du lycée (qui démantèle les disciplines au profit des projets) va dans ce sens.
Merci pour vos contributions, en tout cas.
Je ne veux pas faire dévier davantage le fil de Varia.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
marieln a écrit:
Enfin, je pense finalement que rien n'est définitif pour personne actuellement et qu'une reconversion ne devrait certainement pas être vécue comme un drame ou un pis-aller. Après, c'est sûr, il faut faire l'effort de s'ouvrir sérieusement à d'autres disciplines, d'autres façons de travailler, d'autres habitudes, d'autres profils de collègues...
Merci Marieln pour cette phrase !!! Je crois aussi beaucoup au mouvement. J'aime le contact avec les élèves (les très grands ados), mais comme toi, je ne trouve pas criminel d'avoir aussi envie d'autre chose, de rester très critique sur le socle, etc. Bref, j'aime (rais ?) qu'il puisse être entendu qu'on (je !) aime ce métier maintenant, qu'on est sceptique sur ce qu'il devient et qu'on a envie d'autre chose. Pas évident dans un métier conçu et pensé comme un "sacerdoce", à la "tu l'aimes ou tu le quittes", pardon pour la familiarité.
Beau fil, varia, en tout cas ! En espérant que d'autres retours d'expérience vont suivre !
- CarabasVénérable
Sauf que les professions sont méfiantes entre elles et n'accueillent pas facilement quelqu'un qui vient d'ailleurs.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- FelicieNiveau 9
Parcours également atypique pour moi, je me suis reconvertie dans l'enseignement après environ 25 ans dans le privé.
Dans le privé des boulots différents : laborantine (correspond à ma formation initiale), aide comptable (nécessité), responsable planning, gestion des stocks, (opportunité), formatrice bureautique (choix et opportunité), administrateur réseaux (choix), responsable informatique (choix), et d'autres missions de temps en temps. Ça peut paraitre bizarre, mais formation initiale en Chimie et reconversion vers l'informatique, avec à chaque fois reprise d'études.
J'ai eu des boulots dans l'industrie où je me suis véritablement éclatée, même en faisant beaucoup d'heures supp "bénévoles". Mais il n'est arrivé, dans la même entreprise et pour le même travail, d'être dégoutée : simplement la direction avait changé entre les deux, et surtout la pression était devenue beaucoup plus forte, avec pleins de réunions, compte-rendus d'activité, tableaux de bord, et autres façons modernes de fliquer sous couvert de "management participatif" ....
J'ai connu le chômage, et mon dernier boulot, pourtant très intéressant sur le papier, est devenu un cauchemar par le fait d"un nouveau dirigeant (harcèlement moral).
En plus je ne discute plus avec un écran, un compte de résultat, un budget prévisionnel, un retour sur investissement ....
Ce que j'ai gagné aujourd'hui : de l'indépendance, une certaine liberté d'organiser mon travail à ma guise, ne pas rendre de comptes 4 fois par jour, ne pas être pressée comme un citron qui n'a plus de jus, des vacances, personne pour me téléphoner qu'il y a une urgence à régler pendant mon temps de vacances justement, plus de sérénité, un statut qui m'assure un peu de tranquillité jusqu'à ma retraite, un boulot intellectuellement satisfaisant (j'aime apprendre - à moi et aux autres)
J'ai un public d'ados et de jeunes adultes, j'aime bien ce contact, et aussi incroyable que cela puisse paraître, les relations avec eux me semblent plus saines qu'avec beaucoup de relations de travail qui croient toujours qu'ils auront quelque chose à gagner en enfonçant le collègue. Les collègues profs, j'ai encore le choix la plupart du temps de ne pas les voir si cela ne me convient pas.
Pour l'instant, mais ma reconversion est encore récente, je suis satisfaite, même si parfois je galère notamment pour la gestion de la classe avec des collégiens, pour avoir un poste à moins de 500 km de chez moi (j'ai une famille et un parent agé), ....
Dans le privé des boulots différents : laborantine (correspond à ma formation initiale), aide comptable (nécessité), responsable planning, gestion des stocks, (opportunité), formatrice bureautique (choix et opportunité), administrateur réseaux (choix), responsable informatique (choix), et d'autres missions de temps en temps. Ça peut paraitre bizarre, mais formation initiale en Chimie et reconversion vers l'informatique, avec à chaque fois reprise d'études.
J'ai eu des boulots dans l'industrie où je me suis véritablement éclatée, même en faisant beaucoup d'heures supp "bénévoles". Mais il n'est arrivé, dans la même entreprise et pour le même travail, d'être dégoutée : simplement la direction avait changé entre les deux, et surtout la pression était devenue beaucoup plus forte, avec pleins de réunions, compte-rendus d'activité, tableaux de bord, et autres façons modernes de fliquer sous couvert de "management participatif" ....
J'ai connu le chômage, et mon dernier boulot, pourtant très intéressant sur le papier, est devenu un cauchemar par le fait d"un nouveau dirigeant (harcèlement moral).
En plus je ne discute plus avec un écran, un compte de résultat, un budget prévisionnel, un retour sur investissement ....
Ce que j'ai gagné aujourd'hui : de l'indépendance, une certaine liberté d'organiser mon travail à ma guise, ne pas rendre de comptes 4 fois par jour, ne pas être pressée comme un citron qui n'a plus de jus, des vacances, personne pour me téléphoner qu'il y a une urgence à régler pendant mon temps de vacances justement, plus de sérénité, un statut qui m'assure un peu de tranquillité jusqu'à ma retraite, un boulot intellectuellement satisfaisant (j'aime apprendre - à moi et aux autres)
J'ai un public d'ados et de jeunes adultes, j'aime bien ce contact, et aussi incroyable que cela puisse paraître, les relations avec eux me semblent plus saines qu'avec beaucoup de relations de travail qui croient toujours qu'ils auront quelque chose à gagner en enfonçant le collègue. Les collègues profs, j'ai encore le choix la plupart du temps de ne pas les voir si cela ne me convient pas.
Pour l'instant, mais ma reconversion est encore récente, je suis satisfaite, même si parfois je galère notamment pour la gestion de la classe avec des collégiens, pour avoir un poste à moins de 500 km de chez moi (j'ai une famille et un parent agé), ....
- marielnNiveau 1
100% d'accord avec CarmenLR : je vois très bien ce que tu veux dire avec les opinions très tranchées du genre "ce métier, tu l'aimes ou tu le quittes"... Je trouve ça personnellement complètement dépassé. Heureusement que d'autres ont l'esprit plus ouvert !!
Fameux parcours aussi Felicie, et j'aime bien aussi la façon dont tu en parles
Au risque de choquer certains "purs" profs parfois, je pense que des gens qui ont des parcours diversifiés (privé/public, disciplines différentes, postes variés...) peuvent apporter vraiment beaucoup aux élèves/étudiants, s'ils parviennent à faire la synthèse de leurs connaissances antérieures, d'une connaissance disciplinaire et d'une démarche pédagogique.
L'ouverture est de plus en plus indispensable, à la fois pour des professionnels en cours de carrière et pour des jeunes à qui personne ne peut sérieusement assurer qu'ils auront un parcours parfaitement conforme à leurs études ! Plus aucun jeune ne le croira de toute façon. Il est plutôt salutaire que certains profs leur montrent, simplement par leur parcours, que rien n'est définitivement tracé et qu'il est normal d'évoluer ou d'avoir des métiers différents au cours de la vie !
On peut faire des choses parfois très différentes de celles pour lesquelles on était initialement "formés". Heureusement d'ailleurs, qu'une formation universitaire (ou pas d'ailleurs) nous permet d'apprendre de nouveau, de nous adapter, c'est un peu l'objectif aussi... Heureusement qu'on n'est pas encore vieux ou vieilles au point de ne pas être capables de nous adapter à des contextes différents ! Heureusement qu'on peut étudier de nouvelles disciplines en cours de route ! J'entends souvent des gens (et vraiment, ce n'est pas une question d'âge) dire "ah ça, je ne sais pas faire, je n'ai pas été formé pour le faire !!" J'ai toujours envie de répondre "ben essaie d'apprendre et cherche un contexte pour mettre en œuvre ce que tu auras appris, après tu verras bien si tu es capable ou non...". Pas toujours facile certes, mais franchement c'est possible.
A mon avis, il va de toute façon y avoir de plus en plus de parcours dits "atypiques" dans le futur et ce n'est clairement pas négatif, ça ouvre forcément les horizons et ça évite de rester trop "entre soi" (on finit pas faire le tour de sa situation assez vite à force de ne fréquenter que des gens qui proviennent de formations identiques, qui ont vécu des expériences similaires ou presque, qui ont les mêmes analyses et les mêmes revendications etc).
Je n'ai pas trop vécu la méfiance d'autres professions à mon égard dont parle Carabas mais il est sûr que c'est une tendance, fréquente en France qui plus est, où les profils sont malheureusement très (trop) canalisés dès l'école. Lorsqu'il a fallu changer d'employeurs, de statuts, de régions, de pays (j'ai fait mes études en Belgique, ai commencé à y travailler puis suis arrivée en France au niveau DESS et j'ai tout continué ici : DEA, divers postes...), j'ai toujours dû convaincre, c'est sûr. Mais bon, je m'en plains pas, rien ne vient en se contentant de le souhaiter (enfin ça doit être très rare)...
Fameux parcours aussi Felicie, et j'aime bien aussi la façon dont tu en parles
Au risque de choquer certains "purs" profs parfois, je pense que des gens qui ont des parcours diversifiés (privé/public, disciplines différentes, postes variés...) peuvent apporter vraiment beaucoup aux élèves/étudiants, s'ils parviennent à faire la synthèse de leurs connaissances antérieures, d'une connaissance disciplinaire et d'une démarche pédagogique.
L'ouverture est de plus en plus indispensable, à la fois pour des professionnels en cours de carrière et pour des jeunes à qui personne ne peut sérieusement assurer qu'ils auront un parcours parfaitement conforme à leurs études ! Plus aucun jeune ne le croira de toute façon. Il est plutôt salutaire que certains profs leur montrent, simplement par leur parcours, que rien n'est définitivement tracé et qu'il est normal d'évoluer ou d'avoir des métiers différents au cours de la vie !
On peut faire des choses parfois très différentes de celles pour lesquelles on était initialement "formés". Heureusement d'ailleurs, qu'une formation universitaire (ou pas d'ailleurs) nous permet d'apprendre de nouveau, de nous adapter, c'est un peu l'objectif aussi... Heureusement qu'on n'est pas encore vieux ou vieilles au point de ne pas être capables de nous adapter à des contextes différents ! Heureusement qu'on peut étudier de nouvelles disciplines en cours de route ! J'entends souvent des gens (et vraiment, ce n'est pas une question d'âge) dire "ah ça, je ne sais pas faire, je n'ai pas été formé pour le faire !!" J'ai toujours envie de répondre "ben essaie d'apprendre et cherche un contexte pour mettre en œuvre ce que tu auras appris, après tu verras bien si tu es capable ou non...". Pas toujours facile certes, mais franchement c'est possible.
A mon avis, il va de toute façon y avoir de plus en plus de parcours dits "atypiques" dans le futur et ce n'est clairement pas négatif, ça ouvre forcément les horizons et ça évite de rester trop "entre soi" (on finit pas faire le tour de sa situation assez vite à force de ne fréquenter que des gens qui proviennent de formations identiques, qui ont vécu des expériences similaires ou presque, qui ont les mêmes analyses et les mêmes revendications etc).
Je n'ai pas trop vécu la méfiance d'autres professions à mon égard dont parle Carabas mais il est sûr que c'est une tendance, fréquente en France qui plus est, où les profils sont malheureusement très (trop) canalisés dès l'école. Lorsqu'il a fallu changer d'employeurs, de statuts, de régions, de pays (j'ai fait mes études en Belgique, ai commencé à y travailler puis suis arrivée en France au niveau DESS et j'ai tout continué ici : DEA, divers postes...), j'ai toujours dû convaincre, c'est sûr. Mais bon, je m'en plains pas, rien ne vient en se contentant de le souhaiter (enfin ça doit être très rare)...
- bea33Niveau 5
pour ma part je me suis reconvertie si l'on peut dire mais au départ c'était surtout faire des études ! je suis une ex cancre de l'école. Deux redoublements une orientation en cap steno dactylo puis un bep et ensuite à 19 ans au boulot ! j'étais très malheureuse, je n'aimais pas du tout le métier de secrétaire et je voulais vraiment me sortir de là et apprendre. J'ai donc passé une équivalence du bac et je me suis lancée dans les études de lettres, quel bonheur. Puis l'enseignement, j'en avais très envie comme une sorte de revanche. Je suis très heureuse d'être devenue prof. J'aime vraiment ce métier et j'essaie à mon niveau d'aider au maximum mes élèves. Je parfois des complexes vis à vis de mes collègues qui ont un parcours scolaire et universitaire très brillant. Même si j'ai fait les même études, je me sens parois en retrait.
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