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henriette
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classe en stage et occupation des enseignants libérés - Page 2 Empty Re: classe en stage et occupation des enseignants libérés

par henriette 7/11/2024, 16:51
Ganbatte a écrit:
Zybulka a écrit:
ZeSandman a écrit:C’est fou quand même cette illumination soudaine du guide pour une solution à laquelle personne n’avait pensé jusqu'alors (pas même ce guide l’an dernier !), et pourtant cette question s’est déjà posée maintes fois depuis que les sorties scolaires existent.
Cette nouvelle obsession pour le remplacement des absences en internes, quels que soient les moyens et les conséquences, est liée à l'ajout récent d'une nouvelle mission aux chefs d'établissements, qui sont désormais responsables de la "continuité pédagogique" (qui jusque là n'était qu'une vague idée et un élément de langage ministériel), cf https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049304049

Je pense que c'est ce qui explique que tout d'un coup, autant de directions sortent des idées plus farfelues les unes que les autres pour éviter toute absence non-remplacée, soit par zèle, soit (je suppose) parce qu'une nouvelle ligne a été ajoutée à leurs objectifs (or le montant de leur prime dépend de l'accomplissement d'iceux).

C'est aussi la raison qui fait qu'il ne faut pas accepter maintenant des choses inacceptables, car sinon cela deviendra bientôt la norme (norme qui mènera tout droit à l'annualisation de nos services qui est en germe dans tout ça).

Non. Cette rumeur et ce soupçon permanent sont le rocher de Sisyphe.
Cela doit dépendre des académies alors. En CA mon CDE a présenté le plan de Continuité pédagogique et de RDC en expliquant bien que c'était une nouvelle responsabilité qui retombait sur les épaules des CDE.

Il a indiqué aux membres du CA que le Recteur a fixé comme objectif pour notre académie un remplacement d'un minimum de 35% des heures manquées. Et il a bien expliqué que cet objectif a été repris par le DASEN, qui a lourdement insisté auprès des perdirs sur l'impact que sa réalisation (ou de sa non réalisation) aurait sur son évaluation du CDE et sur ses perspectives de carrière en termes de mutation.

Comme mon chef est sur son dernier poste, il se moque bien de ce coup de pression, mais il nous a dit que cela ne serait pas le cas pour les plus jeunes perdirs car leur notation et leur mutation, et donc l'évolution de leur salaire, en dépendront.
Flof
Flof
Habitué du forum

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par Flof 7/11/2024, 17:39
henriette a écrit:
Cela doit dépendre des académies alors. En CA mon CDE a présenté le plan de Continuité pédagogique et de RDC en expliquant bien que c'était une nouvelle responsabilité qui retombait sur les épaules des CDE.

Il a indiqué aux membres du CA que le Recteur a fixé comme objectif pour notre académie un remplacement d'un minimum de 35% des heures manquées. Et il a bien expliqué que cet objectif a été repris par le DASEN, qui a lourdement insisté auprès des perdirs sur l'impact que sa réalisation (ou de sa non réalisation) aurait sur son évaluation du CDE et sur ses perspectives de carrière en termes de mutation.

Comme mon chef est sur son dernier poste, il se moque bien de ce coup de pression, mais il nous a dit que cela ne serait pas le cas pour les plus jeunes perdirs car leur notation et leur mutation, et donc l'évolution de leur salaire, en dépendront.
Notre jeune CDE d'à peine 40 ans a donc tout intérêt a réussir a nous imposer sa lubie... Mais pour l'instant elle réussit juste a souder la salle des profs contre elle.
Les membre du CA et du conseil péda vont la voir demain pur lui expliquer pourquoi on ne compte pas faire son rattrapage de stage, et on s'est mis d'accord pour ne proposer aucune séquence. En espérant que tout le monde suivra.
Lagomorphe
Lagomorphe
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par Lagomorphe 7/11/2024, 18:11
henriette a écrit:Cela doit dépendre des académies alors. En CA mon CDE a présenté le plan de Continuité pédagogique et de RDC en expliquant bien que c'était une nouvelle responsabilité qui retombait sur les épaules des CDE.

Il a indiqué aux membres du CA que le Recteur a fixé comme objectif pour notre académie un remplacement d'un minimum de 35% des heures manquées. Et il a bien expliqué que cet objectif a été repris par le DASEN, qui a lourdement insisté auprès des perdirs sur l'impact que sa réalisation (ou de sa non réalisation) aurait sur son évaluation du CDE et sur ses perspectives de carrière en termes de mutation.

Comme mon chef est sur son dernier poste, il se moque bien de ce coup de pression, mais il nous a dit que cela ne serait pas le cas pour les plus jeunes perdirs car leur notation et leur mutation, et donc l'évolution de leur salaire, en dépendront.

Le mien est dans la même situation et tient exactement le même discours. S'il est donc probablement faux de dire que que le remplacement des heures manquées conditionnerait directement le versement d'une prime que toucheraient les CDE, il est manifestement vrai qu'y parvenir aura une influence sur leur carrière et donc indirectement sur leur rémunération.

A un détail près: mon chef précise que c'est lui qui fait remonter les cours manqués. Sous forme d'abscons tableaux. Et il commence par retirer des cours manqués toutes les heures qui lui ont été "volées" par l'institution elle-même: en gros toutes les convocations à des jurys d'oraux/réunions d'entente/corrections sur place/formations imposées, de même que toutes les heures manquées pour cause d'absence de plus de 15 jours (dont le remplacement échoit au Rectorat, pas à l'établissement).
Son discours est en gros "on m'impose la perte de ces heures, je refuse d'en être comptable, et donc de les comptabiliser". Ben il ne reste plus grand chose. Moins de 2% de cours non assurés, une sorte de minimum incompressible sauf à vouloir interdire aux humains d'être parfois malades un jour ou deux.
lilith888
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Grand sage

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par lilith888 7/11/2024, 18:12
Ganbatte a écrit:Gardez vous de fétichiser le VS en le traitant comme une espèce de contrat : sa fonction est uniquement de vérifier le nombre d'heures qui vont être payées, et de permettre à l'enseignant concerné, en comparant avec son emploi du temps, de constater si oui ou non le compte est bon. C'est tout (et c'est déjà pas mal).

Car si on considère que "fixer" veut dire "graver dans le marbre une fois pour toutes ad vitam aeternam", il y a tout un tas de choses qui sont aussi "fixées" et leur conférer un caractère inamovible parce qu'elles ont été imprimées une fois peut ne pas être à l'avantage de la personne concernée - par exemple, son emploi du temps, quand ponctuellement on aurait bien besoin de déplacer ou rattraper une heure.

D'une manière générale, la rigidité et la souplesse, c'est toujours à double sens.

Sauf qu'il y a une grande différence entre la VS et l'emploi du temps : la 1ère est signée par les deux parties, et donc on peut la considérer comme un document contractuel. Quant à l'emploi du temps, il n'a aucune valeur juridique, il peut donc en effet être modifié pour nécessités de service.
Deuxièmement, depuis les pactes, un enseignant qui prend en remplacement une autre classe que la sienne est rémunéré pour cela. Il n'y a donc aucune raison valable ou juridique de demander la même chose gratuitement à un non pacté.

Encore une fois, je me répète, d'où l'intérêt de bien cadrer tout cela dans le protocole interne de l'établissement qui énonce les règles concernant les RCD.
lilith888
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Grand sage

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par lilith888 8/11/2024, 11:13
J'ai rédigé hier justement le protocole interne pour mon établissement, je vous copie-colle les textes de référence que j'ai utilisés. Cela peut servir :

Textes de référence :

- Décret N°2023-732 du 8 août 2023 relatif au remplacement de courte durée dans les établissements d’enseignement du second degré, stipulant à l’article 6 : « Le chef d’établissement sollicite prioritairement les personnels enseignants qui se sont engagés, sur une base volontaire, à assurer un volume horaire de remplacement de courte durée durant l’année scolaire (…) en tenant compte des créneaux communiqués » et à l’article 7 : « Le chef d’établissement peut également solliciter les enseignants, en cours d’année scolaire et sur la base du volontariat, pour assurer des heures de remplacement (…) Les enseignants mentionnés au premier alinéa sont rémunérés dans les conditions prévues par le décret N°50-1253 du 6 octobre 1950 fixant les taux de rémunération des heures supplémentaires d’enseignement effectuées pour des personnels enseignants des établissements d’enseignement du second degré ».

- Circulaire N°2011-117 du 3 août 2011 stipulant : « Le décret N°2005-1035 du 26 août 2005 relatif au remplacement de courte durée des personnels enseignants dans les établissements d’enseignement du second degré pose le principe selon lequel le remplacement des absences des enseignants d’une durée inférieure ou égale à deux semaines est organisé par protocole dans l’établissement. Ce dispositif s’applique notamment lorsque les cours ne peuvent pas être assurés du fait de l’absence des enseignants accompagnateurs à l’occasion d’une sortie ou d’un voyage scolaire. Les modalités du rattrapage de ces cours doivent être étudiées dans le cadre de ce protocole »

- Décret N°2014-940 du 20 août 2014, définissant les ORS (obligations réglementaires de service) en maxima hebdomadaire de service selon les corps d’enseignement (article 2) et stipulant à l’article 5 : « Pendant les périodes de formation en milieu professionnel des élèves d’une division, chaque enseignant de cette division participe à l’encadrement pédagogique de ces élèves »
ZeSandman
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par ZeSandman 9/11/2024, 14:24
lilith888 a écrit:J'ai rédigé hier justement le protocole interne pour mon établissement, je vous copie-colle les textes de référence que j'ai utilisés. Cela peut servir :

Textes de référence :

- Décret N°2023-732 du 8 août 2023 relatif au remplacement de courte durée dans les établissements d’enseignement du second degré, stipulant à l’article 6 : « Le chef d’établissement sollicite prioritairement les personnels enseignants qui se sont engagés, sur une base volontaire, à assurer un volume horaire de remplacement de courte durée durant l’année scolaire (…) en tenant compte des créneaux communiqués » et à l’article 7 : « Le chef d’établissement peut également solliciter les enseignants, en cours d’année scolaire et sur la base du volontariat, pour assurer des heures de remplacement (…) Les enseignants mentionnés au premier alinéa sont rémunérés dans les conditions prévues par le décret N°50-1253 du 6 octobre 1950 fixant les taux de rémunération des heures supplémentaires d’enseignement effectuées pour des personnels enseignants des établissements d’enseignement du second degré ».

- Circulaire N°2011-117 du 3 août 2011 stipulant : « Le décret N°2005-1035 du 26 août 2005 relatif au remplacement de courte durée des personnels enseignants dans les établissements d’enseignement du second degré pose le principe selon lequel le remplacement des absences des enseignants d’une durée inférieure ou égale à deux semaines est organisé par protocole dans l’établissement. Ce dispositif s’applique notamment lorsque les cours ne peuvent pas être assurés du fait de l’absence des enseignants accompagnateurs à l’occasion d’une sortie ou d’un voyage scolaire. Les modalités du rattrapage de ces cours doivent être étudiées dans le cadre de ce protocole »

- Décret N°2014-940 du 20 août 2014, définissant les ORS (obligations réglementaires de service) en maxima hebdomadaire de service selon les corps d’enseignement (article 2) et stipulant à l’article 5 : « Pendant les périodes de formation en milieu professionnel des élèves d’une division, chaque enseignant de cette division participe à l’encadrement pédagogique de ces élèves »

Merci @lilith888 pour ce partage.

Une remarque toutefois : je pense qu'il ne faut plus utiliser la circulaire de 2011 puisqu'elle fait directement référence au décret de 2005 dit "De Robien" qui encadrait jusqu'alors les RCD mais a été abrogé par les nouveaux décrets d'août 2023.
D'ailleurs c'est suite à cette circulaire, dont les chefs d'établissements espéraient qu'elle permettrait de clarifier le cas des sorties scolaires, que le SNPDEN avait publié une chronique juridique dans laquelle il parvenait à la conclusion que malgré une heure de cours qui saute à cause d'une classe en sortie, l'enseignant concerné devait être payé en HSE s'il effectuait un remplacement. Ce raisonnement se basait sur la VS, décrite dans cette chronique comme un document administratif contractuel juridiquement opposable qui fixe le service des enseignants ; je ne m'avancerai pas pour autant à dire que le SNPDEN fétichise la VS.
Une nuance toutefois : cette chronique faisait la distinction entre le cas où la classe à prendre en charge figure dans la VS de l'enseignant concerné et celui où elle n'y figure pas ; seul le second cas à leur sens justifiait une HSE.

Le problème de la VS est qu'elle n'est définie par aucun texte, alors qu'elle joue chaque année un rôle majeur, et que chacun voit dans ce document ce qu'il veut bien voir : simplement le nombre d'heures hebdomadaires total, le nombre d'heures et les classes, le nombre d'heures et la répartition précise de ces heures par classe. Seul un juge administratif pourrait clarifier les choses, et il y a fort à parier qu'il trancherait malheureusement pour un nombre d'heures total pour aller plutôt dans le sens de l'administration.

Ganbatte a écrit:
Car si on considère que "fixer" veut dire "graver dans le marbre une fois pour toutes ad vitam aeternam", il y a tout un tas de choses qui sont aussi "fixées" et leur conférer un caractère inamovible parce qu'elles ont été imprimées une fois peut ne pas être à l'avantage de la personne concernée - par exemple, son emploi du temps, quand ponctuellement on aurait bien besoin de déplacer ou rattraper une heure.

D'une manière générale, la rigidité et la souplesse, c'est toujours à double sens.

Pour ma part je ne prétends pas que fixer signifie "ad vitam aeternam", simplement sur l'année c'est déjà pas mal.
Je conçois tout à fait qu'en cours d'année la nécessité puisse amener à modifier le service : par exemple j'ai eu un collègue qui est tombé malade pendant un long temps, et en l'absence de TZR disponible la seule personne que la direction avait trouvée était un contractuel avec beaucoup de contraintes horaires. Cela avait conduit à modifier les classes du service du collègue qu'il remplaçait en faisant deux échanges (en cours d'année) avec des collègues de la même matière. Néanmoins tout avait été fait alors avec l'accord des collègues concernés.

Seulement une fois la modification faite cela n'a plus bougé jusqu'à la fin de l'année scolaire, et si fixer ne veut pas dire effectivement "graver définitivement dans le marbre" de manière absolue, malgré tout je ne trouve dans aucun dictionnaire une définition qui n'évoque pas la stabilité ou une inscription durable dans le temps. Fixer n'est pas un simple synonyme de décider, et on peut choisir de fixer autrement quelque chose qui avait déjà été fixé au préalable, mais pour inscrire ce nouveau choix dans la durée, sinon on s'éloigne du sens de ce verbe.
C'est selon moi ce que fait le guide RCD quand il affirme que l'on peut modifier pour une heure le service d'un enseignant pour revenir directement à ce que ce service était avant.

Et de toute façon dès lors qu'il s'agit de remplacer un enseignant absent, c'est du RCD, et donc le décret de 2023, qui ne prévoit pas autre chose que de passer par un enseignant engagé dans le pacte ou par un enseignant hors pacte mais volontaire et rémunéré en HSE. Ce que décrit le guide n'y est pas prévu et n'est rien d'autre qu'une forme déguisée d'annualisation, avec en toile de fond cette conception des ORS des enseignants comme un minimum là où le décret de 2014 le définit encore comme un maximum.

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par Zybulka 9/11/2024, 15:19
Ganbatte a écrit:
Zybulka a écrit:Je pense que c'est ce qui explique que tout d'un coup, autant de directions sortent des idées plus farfelues les unes que les autres pour éviter toute absence non-remplacée, soit par zèle, soit (je suppose) parce qu'une nouvelle ligne a été ajoutée à leurs objectifs (or le montant de leur prime dépend de l'accomplissement d'iceux).
Non. Cette rumeur et ce soupçon permanent sont le rocher de Sisyphe.
Il ne s'agit pas d'une rumeur ni d'un soupçon, c'est le principe de la part variable de l'indemnité de fonction, de responsabilité et de résultats des personnels de direction.
Le Ministère de l'Education Nationale a écrit:Part résultat de l'IF2R : "montant de référence de 2 000€ (modulable de 0 à 3) pour les agents évalués sur la base d'une lettre de mission triennale"
https://www.education.gouv.fr/media/119044/download

Et donc en l'occurrence, comme le montrent aussi les quelques témoignages ci-dessus, il y a bien des objectifs chiffrés qui sont donnés aux personnels de direction concernant le taux de remplacement des absences de courte durée. Et l'accomplissement de cet objectif a des conséquences sur l'image que l'on donne de soi dans son métier (et la considération afférente que l'on reçoit), sur la rémunération, sur les perspectives de mobilité. Et c'est ce qui explique, à mon sens, que cette pression redescende sur les enseignant·es, de façon plus ou moins marquée selon l'importance que les perdirs accordent à ces trois critères (d'où l'exemple d'Henriette et de son cde en fin de carrière qui n'attend plus rien en termes de reconnaissance, de gratification financière ou de mutation, et donc qui se préoccupe peu de cette nouvelle mission).
Ganbatte
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par Ganbatte 9/11/2024, 16:19
Zybulka a écrit:
Ganbatte a écrit:
Zybulka a écrit:Je pense que c'est ce qui explique que tout d'un coup, autant de directions sortent des idées plus farfelues les unes que les autres pour éviter toute absence non-remplacée, soit par zèle, soit (je suppose) parce qu'une nouvelle ligne a été ajoutée à leurs objectifs (or le montant de leur prime dépend de l'accomplissement d'iceux).
Non. Cette rumeur et ce soupçon permanent sont le rocher de Sisyphe.
Il ne s'agit pas d'une rumeur ni d'un soupçon, c'est le principe de la part variable de l'indemnité de fonction, de responsabilité et de résultats des personnels de direction.
Le Ministère de l'Education Nationale a écrit:Part résultat de l'IF2R : "montant de référence de 2 000€ (modulable de 0 à 3) pour les agents évalués sur la base d'une lettre de mission triennale"
https://www.education.gouv.fr/media/119044/download

Et donc en l'occurrence, comme le montrent aussi les quelques témoignages ci-dessus, il y a bien des objectifs chiffrés qui sont donnés aux personnels de direction concernant le taux de remplacement des absences de courte durée. Et l'accomplissement de cet objectif a des conséquences sur l'image que l'on donne de soi dans son métier (et la considération afférente que l'on reçoit), sur la rémunération, sur les perspectives de mobilité. Et c'est ce qui explique, à mon sens, que cette pression redescende sur les enseignant·es, de façon plus ou moins marquée selon l'importance que les perdirs accordent à ces trois critères (d'où l'exemple d'Henriette et de son cde en fin de carrière qui n'attend plus rien en termes de reconnaissance, de gratification financière ou de mutation, et donc qui se préoccupe peu de cette nouvelle mission).

Je suis un petit peu familier de l'IF2R tu t'en doutes. Seulement la relation entre des objectifs chiffrés que l'on imagine et le résultat de la prime est pour le moins ténu.
Dans sa version précédente, elle comportait une prime triennale, en théorie conditionnée par l'atteinte de certains objectifs, en pratique attribuée à tout le monde dans le même montant.
Depuis peu, elle est annuelle, et associée à une évaluation individuelle, basée sur trois à quatre objectifs fixés en entretien avec le Dasen - là encore, en théorie. En pratique, on fait un diagnostic à son arrivée, on propose de développer ceci ou cela. Les objectifs ne sont que très rarement chiffrés, parce que la majorité de ce qu'on fait ne se prête pas à ce genre de mesures - comme pour le travail des enseignants d'ailleurs.

Par ailleurs, il y a trois niveaux de prime, pour aller du simple au triple (667 à 2000 euros si j'ai bonne mémoire). En théorie une fois de plus, on atteint plus ou moins ses objectifs et on touche une prime en fonction, en pratique les primes étant contingentées par académie, ce sont les plus grosses catégories qui trustent les plus grosses primes.

Enfin et surtout, une prime pour souligner la qualité du travail d'un chef d'établissement ne peut pas consister en mettre le feu pour atteindre coûte que coûte un objectif chiffré : imposer cette espèce de rattrapage, dont le fondement me semble bien friable, et en retour démotiver tout le monde, ça ne vaut pas le coup, ça ne s'appelle pas une bonne gestion, et donc ça ne permet pas de briguer une prime importante.

(Prochainement, l'IF2R va céder la place au RIFSEEP, mais je n'ai pas regardé en quoi ça consistait précisément.)

En conclusion, le soupçon systématique de "ah, s'il fait quelque chose qui ne nous plaît pas, c'est sûrement pour avoir sa grosse prime" ne s'applique certainement pas ici.

---

Concernant le sujet même, je n'ai lu que rapidement, mais je ne comprends pas pourquoi la notion de RCD est intervenue. Un RCD, c'est pour remplacer le prof absent d'une classe présente, pas l'inverse.
Lorsqu'une classe est absente, par exemple en voyage scolaire, ou même en sortie d'une journée, il n'est pas usuel d'en prendre d'autres à la place. Je ne saisis pas la logique qui pourrait s'appliquer pour le stage de 3ème.
Et concernant le VS, je le répète, il concerne le nombre d'heures faites, l'énumération des classes qui y correspondent n'est là que pour vérifier le compte. L'application dont ça sort, c'est STS, ça sert à rassembler les heures dues, primes de PP, pacte, etc, ce n'est pas un outil qui regarde la pédagogie. L'élément à utiliser (qui de mon point de vue n'est pas bien solide), c'est le principe de la répartition des services, pas le document VS.
Cléopatra2
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par Cléopatra2 9/11/2024, 16:42
Parce que ça devient du RCD dès lors que tu es libre pour remplacer le prof qui accompagne TA classe en sortie mais qui a donc laissé la sienne.
ZeSandman
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par ZeSandman 9/11/2024, 17:47
Ganbatte a écrit:
Concernant le sujet même, je n'ai lu que rapidement, mais je ne comprends pas pourquoi la notion de RCD est intervenue. Un RCD, c'est pour remplacer le prof absent d'une classe présente, pas l'inverse.
Lorsqu'une classe est absente, par exemple en voyage scolaire, ou même en sortie d'une journée, il n'est pas usuel d'en prendre d'autres à la place. Je ne saisis pas la logique qui pourrait s'appliquer pour le stage de 3ème.

Il est vrai que le post de @ProsperdeBarante a fait dévier le sujet initial, et je présente mes excuses pour y avoir contribué.

Ganbatte a écrit:
Et concernant le VS, je le répète, il concerne le nombre d'heures faites, l'énumération des classes qui y correspondent n'est là que pour vérifier le compte. L'application dont ça sort, c'est STS, ça sert à rassembler les heures dues, primes de PP, pacte, etc, ce n'est pas un outil qui regarde la pédagogie. L'élément à utiliser (qui de mon point de vue n'est pas bien solide), c'est le principe de la répartition des services, pas le document VS.

J'avais bien compris que tu voyais les choses ainsi, mais en l'absence de textes qui viendraient appuyer cette vision la question reste entière.
Il reste que la VS est le seul document qui définisse les véritables ORS pour l'année scolaire en cours de chaque enseignant, et qu'il comporte l'ensemble des éléments que tu énumères ; d'autres visions existent, telle que celle que je défend (de même que mon organisation syndicale) ou encore celle présentée par le SNPDEN il y a dix ans.
Je rappelle que la mention précise des classes sur la VS n'est pas anodine puisqu'elle permet de définir pour chaque enseignant à quelle équipe pédagogique (telle que définie par le code de l'éducation) il appartient, ce qui ne va pas dans le sens d'un simple détail afin de vérifier le décompte du total d'heures.

Pour revenir au sujet des stages de troisième, si l'article D332-14 du code de l'éducation rend son organisation obligatoire, en revanche aucun texte ne définit à qui revient le suivi de ces élèves lorsqu'ils sont en stage ou encore la correction du rapport de stage ensuite. Cela s'est toujours passé sur la base d'un accord tacite, les enseignants s'en chargeaient en compensation des heures de cours libérées, à hauteur du temps correspondant (pour le nombre d'élèves suivi par chaque enseignant).

On entend parfois que cela relèverait d'une obligation pour les enseignants dans le cadre des missions liées (l'aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation, le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d'orientation en collaboration avec les personnels d'éducation et d'orientation), sauf que l'on oublie ainsi qu'il s'agit en fait de missions liées au service d'enseignement dont elles doivent être le prolongement. Je souhaite bon courage à celui qui souhaiterait démontrer que le stage serait lié de près de loin à mon service d'enseignement en mathématiques (puisque c'est ce qui est écrit sur ma VS, encore elle), encore plus qu'il en serait le prolongement, et à moins de carrément penser que l'on peut exiger de moi tout enseignement, quel que soit sa nature, je pense que je suis tranquille pour un moment.
Dans le cas de @Flof je pense qu'il y a donc largement de quoi instaurer un rapport de force en faveur des enseignants, qui consisterait à mettre sur la table qu'aucun suivi de stage et aucune correction de rapport ne seront effectués si le CDE insiste pour imposer de prendre des classes à la place de celles de troisième libérées (je note de plus ici qu'il n'y aurait donc aucun problème à ce que ces classes dépassent ainsi les fameuses 26h de cours maximum, ce qui n'est pas le discours habituel). Cela demande bien sûr de la part de l'équipe enseignant d'être le plus solidaire possible autour de cette ligne.

Pour ma part j'ai déjà dû batailler avec la direction, dans le cadre des stages, autour de la question des élèves de troisième qui malgré tous leurs efforts et les nôtres (ironie inside) n'avaient pas trouvé d'entreprise pour leur stage ; la direction exigeait qu'ils viennent alors au collège pendant la semaine de stage, les regroupaient et demandait aux enseignants de troisième de prendre ce groupe en garderie pédagogique. Je n'avais pas obtenu l'annulation de ce procédé, malgré l'argument de poids que ces élèves n'avaient pas cours puisque le CDE lui-même avait annulé ces derniers, mais néanmoins je ne m'étais vu confier que les seuls troisièmes que j'avais effectivement sur ma VS (tiens encore elle). Et j'avais bien sûr expliqué à mes collègues PP de troisième que je ne suivrais aucun élève.

De toute façon la plupart de ces élèves sans stage ne venaient pas au collège, et si certains étaient présents le premier jour, ils se rendaient vite compte qu'ils étaient presque les seuls et ne venaient plus les suivants. De mon côté je considérais donc que mon cours de troisième n'était pas annulé et je notais scrupuleusement dans mon appel l'ensemble des élèves absents, sans me soucier du fait qu'ils étaient en stage (ayant de bonnes relations avec la Vie Scolaire, ils étaient au courant de la situation et sur mon conseil allaient s'en plaindre à la direction).

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par Prof S 16/11/2024, 08:21
Bonjour,

Un collègue enseignant en bts dans un lycée (statut certifié CAPET), me pose la question du suivi et de l’encadrement de stage car les élèves se retrouvent sans stage pour leur 1ere semaine de stage. La CDE impose à l’équipe pédagogique de venir dans l’établissement et faire cours avec les étudiants. Qu’en est il ? Un texte existe t’il ? Je suis dans le flou le plus total.
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Sisyphe
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par Sisyphe 16/11/2024, 09:04
Il me semble que tu dois effectivement accueillir ces élèves mais tu ne peux dans ce cas pas faire du suivi des autres élèves en stage. A vérifier cependant.
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par Prof S 16/11/2024, 09:27
Merci pour ta réponse. Le statut des certifiés capet n’est pas le même que celui des plp. De ce fait, la cde ne souhaite pas nous rémunérer par des hse (car aucun texte existe à ce niveau). Je me retrouve complètement pénaliser par la situation. Certainement le début de l’annualisation du temps de travail…
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par ddd95 16/11/2024, 09:34
Prof S a écrit:Bonjour,

Un collègue enseignant en bts dans un lycée (statut certifié CAPET),  me pose la question du suivi et de l’encadrement de stage car les élèves se retrouvent sans stage pour leur 1ere semaine de stage. La CDE impose à l’équipe pédagogique de venir dans l’établissement et faire cours avec les étudiants. Qu’en est il ? Un texte existe t’il ? Je suis dans le flou le plus total.

Bonjour,
Je suis dans la même situation. C'est ce que nous faisons dans notre lycée également quand des étudiants n'ont pas encore trouvé leur stage. Durant ces heures, nous les accompagnons dans leurs recherches, nous essayons de voir avec eux les pistes qu'ils n'auraient pas encore pu explorer.  En général au bout d'une semaine, ils ont trouvé un lieu. Les étudiants ont un EDT aménagé car ils doivent pouvoir aussi se rendre dans les entreprises.
Ce sont toujours les professeurs qui ont de gros blocs horaires avec la classe, qui s'en chargent.
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par Prof S 16/11/2024, 09:46
Le cas de figure est encore un peu différent du tiens, je m’explique.
Les 3 étudiants en questions ont trouvé leurs stages en bonne et due forme sauf que la responsable d’entreprise est parti en voyage d’´affaires pour une semaine. Les stagiaires se retrouvent pénaliser et les profs aussi . La chef d’établissement exige un encadrement de la part des profs (comme pour leur emploi du temps classique). La situation est vraiment injuste. Je ne retrouve aucun texte techniquement pour en savoir plus. Très frustrant !
mafalda16
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Modérateur

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par mafalda16 16/11/2024, 09:54
Je comprends que ça fasse râler, mais là statutairement je ne vois pas bien pourquoi vous pourriez ne pas assurer les cours pour ces élèves. Ils sans stage pour cette semaine, ils viennent au lycée. C’est normal.

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Prof S
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par Prof S 16/11/2024, 10:00
Je dois aussi suivre 11 autres élèves aussi en attendant (vérification de la présence des élèves en stage avec suivi, appel de courtoisie avec le tuteur pour savoir si ça se passe bien, se mettre d’accord sur les compétences à valider en lien avec le référentiel, lecture des CR d’activité journalier…). J’estime qu’il y a de quoi faire et ce n’est pas de tout repos !
Swan
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par Swan 16/11/2024, 10:19
Pourquoi ne pas faire le suivi des stagiaires pendant que tu accueilles les autres ? Tu donnes du travail en autonomie pendant que tu appelles les tuteurs etc. Ou alors en effet tu te fais remenurer en hse mais ça fait quand même beaucoup d’heures sup pour un intérêt pédagogique douteux. Sinon la vie scolaire peut sans doute les accueillir, ou ils peuvent peut-être rejoindre d’autres classes si les collègues sont d’accord… et ça ne me choque pas qu’en contrepartie de les accueillir vous refusiez de faire le suivi des stagiaires…
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par Prof S 16/11/2024, 10:41
C’est ce que je compte faire en optimisant mon temps en appelant les tuteurs tout en encadrant les stagiaires qui seront au lycée. Pour les hse et la vie scolaire, c’est niet ! Et je pense que les collègues ne voudront pas non plus.
Je suis d’accord avec ton dernier argument mais je ne pense pas que ca passe. Je te remercie pour tes idées.
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Sisyphe
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par Sisyphe 16/11/2024, 11:08
J'ai toujours argumenté ainsi quand j'étais en LP. J'acceptais de prendre les élèves mais je ne faisais pas de suivi de stage. C'était validé par la direction chaque fois et j'ai enseigné dans 5 LP différents et dans 3 académies.
zigmag17
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par zigmag17 16/11/2024, 11:40
Oui c'est ce qu'il faut faire, évidemment. C'est soit l'un ,soit l'autre.
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