Auto-entrepreneur & taux horaires

Bonjour,

J'ai l'opportunité de faire quelques heures dans une école privée (en bonne et due forme, avec demande de cumul d'activité).
On m'a indiqué que cette mission est rémunérée dans le cadre d'une micro-entreprise (auto-entrepreneur).

Je m'interroge sur le taux horaire à demander compte tenu des charges imputées par l'URSSAF pour pouvoir le comparer à "mon taux" dans l'EN.

Mon raisonnement est-il correcte ?
- Le salaire perçu via mon AE est soumis à ~24% de charges (avec le prélèvement libératoire, j’exclue la CFE).
Exemple : taux horaire de 50. Je touche 38 à déclarer ensuite dans mes revenus.

- Ce sont ces 38 que je peux comparer à "mon taux" dans l'EN.
Exemple : taux HSE net à 42 pour un certifié CN qui est directement à déclarer dans mes revenus sans charges supplémentaires.

J'espère avoir été claire et vous remercie par avance pour vos retours et conseils.

Je ne m'y connais pas suffisamment en droit pour être catégorique mais je ne vois pas trop comment enseigner dans une école pourrait se faire sous le régime de l'auto entreprise dès lors qu'il y a un lien de subordination évident. Cela ressemble fort à du salariat déguisé .

Sinon pour les prix, moi je prendrais au moins le double de ce que je touche en tant que salarié en rajoutant le temps de préparation / correction. ( ce que je ne ferais pas car ça sent les mauvais payeurs avec cette histoire d'auto entreprise)

Une paye d'indépendant ne se calcule pas comme tu le fais car tu ne comptes en procédant comme tu le fais ni ta retraite, ni tes vacances / WE,  ni le démarchage lié a ta précarité, ni les cotisations chômage, etc

Le salaire que tu vas demander doit être le maximum et tu verras bien.
Une heure de vacation dans le supérieur, c'est environ 43e brut en TD. 65e pour un Cm.
Il te propose le statut d'auto-entrepreneur pour ne pas payer de charge, pas illogique.
Sachant que tu dois aussi compter le temps que tu passeras sur le trajet et l'éventuelle prépa des cours.

Si c'est des cours que tu fais déjà dans l'EN ou pas, cela peut jouer.
Pour quelques de nouveaux, où tu dois tout prévoir et si tu es pas "sûr" de revenir ensuite, je dirai 100e par heure fair devant les élèves. 75 à 80 si tu vas te reservir de tes cours EN.

Tornado a écrit:Je ne m'y connais pas suffisamment en droit pour être catégorique mais je ne vois pas trop comment enseigner dans une école pourrait se faire sous le régime de l'auto entreprise dès lors qu'il y a un lien de subordination évident. Cela ressemble fort à du salariat déguisé .

Sinon pour les prix, moi je prendrais au moins le double de ce que je touche en tant que salarié en rajoutant le temps de préparation / correction. ( ce que je ne ferais pas car ça sent les mauvais payeurs avec cette histoire d'auto entreprise)

Une paye d'indépendant ne se calcule pas comme tu le fais car tu ne comptes en procédant comme tu le fais ni ta retraite, ni tes vacances / WE,  ni le démarchage lié a ta précarité, ni les cotisations chômage, etc

Bien sur que c'est du salariat déguisé dans le cas présent. Toutefois,  c'est un peu comme n'importe quel entrepreneur auquel chacun peut faire appel. Le client face à l'entrepreneur. Dans la mesure où ce n'est pas un temps plein ni même un temps partiel, le lien de subordination n'est pas pire. Notre néo agit comme prestataire.
Cela dit,  je n'aime pas. Je vois ce genre de propositions, autour de moi, fleurir et ça me fait peur pour tout le monde. Enseignés comme enseignants. Et au milieu des entreprises.
Ce qui me fait peur aussi,  c'est un modèle copie par l'université.

Merci pour vos retours !

Tornado a écrit:
Une paye d'indépendant ne se calcule pas comme tu le fais car tu ne comptes en procédant comme tu le fais ni ta retraite, ni tes vacances / WE,  ni le démarchage lié a ta précarité, ni les cotisations chômage, etc

Comment fait-il la calculer pour pouvoir comparer à "notre taux" dans l'EN alors ?

Il n’est pas rare de trouver des professeurs particuliers qui demandent et obtiennent entre 80 et 100 euros pour une heure de cours (anglais) en passant par une plateforme de mise en relation bien connue. L’exemple que j’ai en tête était un anglophone spécialisé dans l’anglais juridique et totalisait plusieurs dizaines d’avis vérifiés.

A ta place, je facturerais au minimum 100€ par heure de cours. Si tout le monde le faisait, les écoles ouvriraient peut-être davantage de vrais postes. Accessoirement, un plombier / serrurier (…) ne facture rien en dessous de 50 €.

Le taux des heures sup à l'EN est sous-évalué par rapport aux heures ordinaires: https://www.neoprofs.org/t122040p100-desintox-sur-l-education-nationale#5638229 .
À toi de voir sur quel taux tu bases ta demande, si tu la maintiens suite aux autres réponses.

C’est un salaire souvent proposé par les écoles qui emploient des vacataires à Paris. L’auto-entreprenariat est devenu la norme (oui, c’est du salariat déguisé, mais c’est comme Uber et le polyester, c’est moche, mais légal, et tout le monde s’en sert). C’est mieux payé que l’université avec généralement moins de contraintes de préparation. Dans certains cas, on te fournit le cours tout fait. Il faut bien entendu tout peser, en prenant en compte le temps de trajet, les impôts, et la possibilité qu’on embauche quelqu’un d’autre si tu te montres trop gourmand (sauf si tu as une spécialisation type anglais juridique comme indiqué plus haut et que tu es bilingue et natif par exemple).

Ajonc35 a écrit:

Tornado a écrit:Je ne m'y connais pas suffisamment en droit pour être catégorique mais je ne vois pas trop comment enseigner dans une école pourrait se faire sous le régime de l'auto entreprise dès lors qu'il y a un lien de subordination évident. Cela ressemble fort à du salariat déguisé .

Sinon pour les prix, moi je prendrais au moins le double de ce que je touche en tant que salarié en rajoutant le temps de préparation / correction. ( ce que je ne ferais pas car ça sent les mauvais payeurs avec cette histoire d'auto entreprise)

Une paye d'indépendant ne se calcule pas comme tu le fais car tu ne comptes en procédant comme tu le fais ni ta retraite, ni tes vacances / WE,  ni le démarchage lié a ta précarité, ni les cotisations chômage, etc

Bien sur que c'est du salariat déguisé dans le cas présent. Toutefois,  c'est un peu comme n'importe quel entrepreneur auquel chacun peut faire appel. Le client face à l'entrepreneur. Dans la mesure où ce n'est pas un temps plein ni même un temps partiel, le lien de subordination n'est pas pire. Notre néo agit comme prestataire.
Cela dit,  je n'aime pas. Je vois ce genre de propositions, autour de moi, fleurir et ça me fait peur pour tout le monde. Enseignés comme enseignants. Et au milieu des entreprises.
Ce qui me fait peur aussi,  c'est un modèle copie par l'université.

Pas nécessairement. Cela dépendra de l’autonomie laissée, notamment en terme d’horaires et de méthode pédagogique ainsi que du nombre d’employeurs et de l’organisation RH (s’il vend des heures ou une prestation, qui crée les factures…).

On fonctionne pas faisceau d’indice pour qualifier du travail dissimulé par dissimulation de salarié. C’est vraiment du cas par cas.

Un enseignant particulier qui suit le programme de l’EN et colle aux demandes des parents en termes horaire peut tout à fait être un AE.

Le taux horaire de 50 Euros me paraît raisonnable.

à ma connaissance, on ne peut pas avoir une autorisation de cumul pour créer une entreprise y compris avec le statut d'auto-entrepreneur si on est à temps complet.

Au final, pour 38 euros nets, sans compter les impôts, tu vas payer de ta poche les déplacements, tu comptes le temps de préparation et de correction, le temps passer à effectuer tes déclarations et les diverses formalités administratives et fiscales récurrentes. Dis-toi également que tu ne cumuleras rien pour la retraite faute de gagner suffisamment. Cela n'en vaut pas la peine. J'ai toujours refusé ce statut, une arnaque à mes yeux. C'était soit un CDD, soit rien

You a écrit:à ma connaissance, on ne peut pas avoir une autorisation de cumul pour créer une entreprise y compris avec le statut d'auto-entrepreneur si on est à temps complet.

Il est question ici de cumul d'une activité accessoire, ce qui est compatible avec un temps plein et peut se faire sous le régime de la micro-entreprise.