Re: Reconversion ? Professeur d'Histoire Géographie

C’est envisageable avec une importante remise à niveau. Ce sera nécessaire pour réussir le concours.
Et une fois le CAPES en poche, il faudra continuer à beaucoup te former.
J’ai suivi un stagiaire dans ton cas, il a été titularisé (et je n’avais aucune hésitation à rendre un rapport très positif).
Par contre, contractuel, ça me semble compliqué sans diplôme dans la matière.

Certes, un concours se prépare mais la plupart des collègues se pose la question suivante : comment faire cours après sans connaissances ?
Je pense que la souffrance de beaucoup de stagiaires en reconversion vient en partie de là : on prépare un concours comme si c'était la fil ultime alors que ce n'est que la porte d'entrée dans le métier. Et se former quand on débute je veux bien, mais il faut trouver le temps pour tout faire sans se noyer.

Un an ou deux de préparation du concours, la formation plus conséquente pour les stagiaires 9h (si ça ne bouge pas), c'est déjà une bonne base. Le CAPES reste sélectif en HG, je pense que ceux qui le décrochent n'arrivent pas sans connaissances. Et se former beaucoup en début en carrière, c'est une nécessité en HG où on est en général formé en histoire ou en géographie et où les programmes sont vastes. En dehors de ça, si je prends l'exemple de la Seconde Guerre mondiale, je pense que très peu de collègues d'HG ont eu des cours dessus en fac et c'est pourtant une partie conséquente des programmes. Je ne parle même pas des thèmes plus inhabituels comme la forêt française depuis Colbert. Razz

Evidemment, si la réforme des concours passe en l'état, on va dans le mur avec les collègues en reconversion (qui constituent une partie importante des collègues actuellement recrutés).

Je n'ai pas d'a priori sur un collègue qui n'a pas de diplôme dans la discipline, mais ça demande un travail colossal en histoire et en géographie. Il ne faut pas négliger une des deux disciplines. Le diplôme en droit sera un atout en EMC et sur certains chapitres et peut permettre d'enseigner la DGEMC en Tle.

Cela me paraît tout de même risqué de faire une licence ou un master pour se mettre à niveau si c'est pour au final se rendre compte qu'on aime pas ça. Tu pourrais peut-être essayer un remplacement très court en contractuel, des fois des établissements cherchent une personne pour juste un mois. Sinon l'idéal serait comme l'a dit un collègue un stage d'observation par pole emploi, tu pourrais te renseigner sur ça.

Mais peut-on être contractuel dans une discipline où on n'a aucun diplôme ?

somac a écrit:Mais peut-on être contractuel dans une discipline où on n'a aucun diplôme ?

Oui, je pense, on peut être contractuel avec juste un bac+2....

C'est à la discrétion du rectorat. Le décret de 2016 exige uniquement, pour être nommé en première catégorie, de remplir la condition de diplôme du concours interne correspondant. Ou un bac+2 pour la deuxième catégorie.

Et est-ce souhaitable pour les élèves ?

Tant qu’un collègue qui a le CAPES, est considéré comme apte à enseigner par un jury, un contractuel qui n’a pas de diplôme dans la discipline ne me semble pas légitime. On voit en revanche parfois des personnes en reconversion faire un stage d’observation (à voir si c’est possible en venant du privé).

En théorie, le contractuel est légitimé par l'expertise de l'inspecteur qui l'a auditionné.
En pratique…

Jenny a écrit:Et est-ce souhaitable pour les élèves ?

Tant qu’un collègue qui a le CAPES, est considéré comme apte à enseigner par un jury, un contractuel qui n’a pas de diplôme dans la discipline ne me semble pas légitime. On voit en revanche parfois des personnes en reconversion faire un stage d’observation (à voir si c’est possible en venant du privé).

Je ne pense pas.
Mais la question n'est pas de savoir si c'est légitime, mais plutôt si c'est possible, légal ? et notre employeur en "galère" peut dire oui.
Edit :

Mathador a écrit:En théorie, le contractuel est légitimé par l'expertise de l'inspecteur qui l'a auditionné.
En pratique…

En espérant que l'inspecteur lui-même ne soit pas ~~contractuel~~ ah non ~~chargé de mission~~ ou faisant fonction... Smile

mais expert c'est déjà bien Reconversion ? Professeur d'Histoire Géographie - Page 2 1482308650

L'HG n'est pas déficitaire ceci dit.

Mathador a écrit:En théorie, le contractuel est légitimé par l'expertise de l'inspecteur qui l'a auditionné.
En pratique…

En pratique, nous avons dû mettre un terme au contrat d'une contractuelle en lettres qui avait été légitimée par l'expertise de l'inspecteur. Gestion de classe catastrophique, voire dangereuse, et aucune remise en question.
Contacté, l'inspecteur nous a informés que c'était "la moins pire de toutes les candidates" Reconversion ? Professeur d'Histoire Géographie - Page 2 3110333567

Reconversion ? Professeur d'Histoire Géographie - Page 2 3110333567

somac a écrit:Mais peut-on être contractuel dans une discipline où on n'a aucun diplôme ?

en 2022/2023, une contractuelle a été recrutée par nos IPR de lettres sans avoir aucun diplôme en lettres...
Elle a arrêté très vite quand elle s'est retrouvée en poste.

somac a écrit:Mais peut-on être contractuel dans une discipline où on n'a aucun diplôme ?

Dans le privé sous contrat, c'est assez fréquent.

Dalvar a écrit:Cela me paraît tout de même risqué de faire une licence ou un master pour se mettre à niveau si c'est pour au final se rendre compte qu'on aime pas ça. Tu pourrais peut-être essayer un remplacement très court en contractuel, des fois des établissements cherchent une personne pour juste un mois. Sinon l'idéal serait comme l'a dit un collègue un stage d'observation par pole emploi, tu pourrais te renseigner sur ça.

Autant je suis d'accord avec l'idée d'un stage d'observation pour confronter ce que l'on imagine avec la réalité d'un établissement, autant je ne comprends pas que l'on propose à quelqu'un de postuler pour un remplacement sans avoir au préalable effectué une mise à niveau disciplinaire. C'est le mettre en difficulté, ainsi que les élèves.

+1.
Autant commencer après une remise à niveau, avec une formation et un tuteur. Balancer quelqu'un devant des classes sans formation ni diplôme dans la discipline, c'est une entrée dans le métier atroce.

Mathador a écrit:En théorie, le contractuel est légitimé par l'expertise de l'inspecteur qui l'a auditionné.
En pratique…

Il arrive que l'inspecteur, mais aussi le chef d'établissement, se trouvent face à l'alternative de recruter ou de garder quelqu'un de largement incompétent ou de n'avoir personne en face des élèves.

Bonjour à tous,

Je mets mon" grain de sel ". Je suis professeur d'histoire-géographie depuis 23 ans. Il me paraît impossible de passer le CAPES si on a pas fait un cursus en histoire ou en géographie , cela me paraît le minimum !
Le futur collègue évoque le lycée , mais dans l' académie de Normandie avoir un poste en lycée est quasiment impossible.
Réfléchissez vraiment car j'ai le sentiment que vous n' avez pas conscience du travail d'enseignant et surtout aimer une discipline n'est pas suffisant pour enseigner !

Il évoque le collège dans son post initial.

@tmt14 : En cas de réussite, je vous conseille d'être discret sur votre parcours en tout cas.

scot69 a écrit:

somac a écrit:Mais peut-on être contractuel dans une discipline où on n'a aucun diplôme ?

Dans le privé sous contrat, c'est assez fréquent.

Hélas oui! Deux collègues pas top ont ainsi eu leur concours interne l'année du COVID, quasiment sans épreuve, après des années de remplacements et d'échec au concours, dans des matières non étudiées avant : français avec une licence de bio et maths avec un diplôme de biotechnologie. En français, ça passait à peu près pour le collège mais elle est maintenant en lycée et doit aussi assurer l'option latin, matière qu'elle n'a jamais étudiée, sauf un peu quand elle était elle-même au collège. Mon IPR m'appelle régulièrement pour me demander si je connais telle ou telle personne qui postule pour mes heures de décharges syndicale. Le dernier avait un diplôme en maths et voulait faire une suppléance au CDI! Autre exemple récent : une collègue ayant échoué au CPRE après une Licence sciences de l'éduc parcours d'histoire géo, alternant les remplacements en éducation musicale et Histoire géo. Le pompon étant une autre collègue qui fait lettres-anglais en agricole et histoire géo en collège.
Toutes ces personnes sont de bonne volonté mais on sent que la formation initiale n'est pas là et qu'elles ne bûchent pas non plus H24 pour se former (on a tous une vie, et elles ont des familles, etc, je ne leur jette pas la pierre). Cela me gêne toujours énormément de savoir des choses (basiques) sur une discipline que le collègue qui l'enseigne ne sait pas et depuis que je suis arrivée en pleine cambrousse, ça m'arrive de plus en plus souvent. Je n'en tire aucun fierté, ça m'ennuie pour eux...

Je pense toujours à ces personnes quand je lis quelque part que les gens sont ravis de mettre leurs enfants dans le privé "pour le niveau" Reconversion ? Professeur d'Histoire Géographie - Page 2 437980826

Reconversion ? Professeur d'Histoire Géographie - Page 2 437980826

EdithW a écrit:

scot69 a écrit:

somac a écrit:Mais peut-on être contractuel dans une discipline où on n'a aucun diplôme ?

Dans le privé sous contrat, c'est assez fréquent.

Hélas oui! Deux collègues pas top ont ainsi eu leur concours interne l'année du COVID, quasiment sans épreuve, après des années de remplacements et d'échec au concours, dans des matières non étudiées avant : français avec une licence de bio et maths avec un diplôme de biotechnologie. En français, ça passait à peu près pour le collège mais elle est maintenant en lycée et doit aussi assurer l'option latin, matière qu'elle n'a jamais étudiée, sauf un peu quand elle était elle-même au collège. Mon IPR m'appelle régulièrement pour me demander si je connais telle ou telle personne qui postule pour mes heures de décharges syndicale. Le dernier avait un diplôme en maths et voulait faire une suppléance au CDI! Autre exemple récent : une collègue ayant échoué au CPRE après une Licence sciences de l'éduc parcours d'histoire géo, alternant les remplacements en éducation musicale et Histoire géo. Le pompon étant une autre collègue qui fait lettres-anglais en agricole et histoire géo en collège.
Toutes ces personnes sont de bonne volonté mais on sent que la formation initiale n'est pas là et qu'elles ne bûchent pas non plus H24 pour se former (on a tous une vie, et elles ont des familles, etc, je ne leur jette pas la pierre). Cela me gêne toujours énormément de savoir des choses (basiques) sur une discipline que le collègue qui l'enseigne ne sait pas et depuis que je suis arrivée en pleine cambrousse, ça m'arrive de plus en plus souvent. Je n'en tire aucun fierté, ça m'ennuie pour eux...

Je pense toujours à ces personnes quand je lis quelque part que les gens sont ravis de mettre leurs enfants dans le privé "pour le niveau"

C'est pour le niveau des élèves.

EdithW a écrit:

scot69 a écrit:

somac a écrit:Mais peut-on être contractuel dans une discipline où on n'a aucun diplôme ?

Hélas oui! Deux collègues pas top ont ainsi eu leur concours interne l'année du COVID, quasiment sans épreuve, après des années de remplacements et d'échec au concours, dans des matières non étudiées avant : français avec une licence de bio et maths avec un diplôme de biotechnologie. En français, ça passait à peu près pour le collège mais elle est maintenant en lycée et doit aussi assurer l'option latin, matière qu'elle n'a jamais étudiée, sauf un peu quand elle était elle-même au collège. Mon IPR m'appelle régulièrement pour me demander si je connais telle ou telle personne qui postule pour mes heures de décharges syndicale. Le dernier avait un diplôme en maths et voulait faire une suppléance au CDI! Autre exemple récent : une collègue ayant échoué au CPRE après une Licence sciences de l'éduc parcours d'histoire géo, alternant les remplacements en éducation musicale et Histoire géo. Le pompon étant une autre collègue qui fait lettres-anglais en agricole et histoire géo en collège.
Toutes ces personnes sont de bonne volonté mais on sent que la formation initiale n'est pas là et qu'elles ne bûchent pas non plus H24 pour se former (on a tous une vie, et elles ont des familles, etc, je ne leur jette pas la pierre). Cela me gêne toujours énormément de savoir des choses (basiques) sur une discipline que le collègue qui l'enseigne ne sait pas et depuis que je suis arrivée en pleine cambrousse, ça m'arrive de plus en plus souvent. Je n'en tire aucun fierté, ça m'ennuie pour eux...

Je pense toujours à ces personnes quand je lis quelque part que les gens sont ravis de mettre leurs enfants dans le privé "pour le niveau"

Ce qui montre parfois une certaine méconnaissance aussi du système de recrutement des professeurs. Mais passons, on risque de dévier du sujet initial.

Victoria2 a écrit:Bonjour à tous,

Je mets mon" grain de sel ". Je suis professeur d'histoire-géographie depuis 23 ans. Il me paraît impossible de passer le CAPES si on a pas fait un cursus en histoire ou en géographie , cela me paraît le minimum !
Le futur collègue évoque le lycée , mais dans l' académie de Normandie avoir un poste en lycée est quasiment impossible.
Réfléchissez vraiment car j'ai le sentiment que vous n' avez pas conscience du travail d'enseignant et surtout aimer une discipline n'est pas suffisant pour enseigner !

Le lycée est peu accessible en poste fixe, mais pour un BMP ou un remplacement court, c'est tout à fait possible pour un contractuel d'y être affecté.

Victoria2 a écrit:Bonjour à tous,

Je mets mon" grain de sel ". Je suis professeur d'histoire-géographie depuis 23 ans. Il me paraît impossible de passer le CAPES si on a pas fait un cursus en histoire ou en géographie , cela me paraît le minimum !
Le futur collègue évoque le lycée , mais dans l' académie de Normandie avoir un poste en lycée est quasiment impossible.
Réfléchissez vraiment car j'ai le sentiment que vous n' avez pas conscience du travail d'enseignant et surtout aimer une discipline n'est pas suffisant pour enseigner !

J'ai une collège ex-institutrice - (je dis bien inst car elle a passé le concours avant la réforme) avec une licence de socio,. En utilisant les différentes passerelles elle est arrivée à être prof d'histoire-géo et a enseigné longtemps en collège, l'année dernière elle a obtenu un poste dans un super lycée... Bon, on ne sait pas trop ce qu'elle fait mais on a quand même l'impression qu'elle est en difficulté même si elle semble très fière de tout ce qu'elle fait...

Je vois que beaucoup conseillent de faire une licence d'histoire, que pensez-vous de ceux qui ont fait géographie, pensez-vous qu'ils auront le niveau pour enseigner l'histoire-géo ?

Dalvar a écrit:Je vois que beaucoup conseillent de faire une licence d'histoire, que pensez-vous de ceux qui ont fait géographie, pensez-vous qu'ils auront le niveau pour enseigner l'histoire-géo ?

oui, tu peux faire géo