- Invité19Esprit sacré
un cours de demi groupe qui ne s'est pas bien passé en ECJS m'a fait réfléchir.
D'une part, j'ai la confirmation que ce n'est pas le cours ou la façon dont on le fait qui est responsable de l'inattention ou du bazar d'une classe ou d'un groupe : c'était la 4e fois que je faisais ce cours qui avait très bien marché dans les 3 autres demi groupes. Donc ce que veut nous faire croire l'IUFM hein...
d'autre part, je m'aperçois que je suis très mal à l'aise quand les élèves sont insolents de façon plus ou moins indirecte. Exemples :
- je demande à un élève de lire, tout en précisant que je n'impose pas (certains ont de vrais blocages). Evidemment, il veut m'emm* et refuse. Je demande à deux autres, deux refus.
- les élèves, quand j'engueule, se mettent à rire plus ou moins sous cape
- certains posent des questions hors de propos, en se servant d'un morceau du cours comme prétexte, ou des remarques déplacées (du genre,je viens de dire que bleu et rouge ce sont les couleurs de la ville de paris, il y en a un qui me dit que c'est la couleur du club bidule)
- l'élève qui prend un grand sourire et ton ironiques en disant "au revoir madame".
- les élèves qui font répéter exprès (là ça ne m'est pas arrivé mais ils n'écoutaient rien ou étaient lents donc ça revenait au même
que faire dans ces cas là ?
D'une part, j'ai la confirmation que ce n'est pas le cours ou la façon dont on le fait qui est responsable de l'inattention ou du bazar d'une classe ou d'un groupe : c'était la 4e fois que je faisais ce cours qui avait très bien marché dans les 3 autres demi groupes. Donc ce que veut nous faire croire l'IUFM hein...
d'autre part, je m'aperçois que je suis très mal à l'aise quand les élèves sont insolents de façon plus ou moins indirecte. Exemples :
- je demande à un élève de lire, tout en précisant que je n'impose pas (certains ont de vrais blocages). Evidemment, il veut m'emm* et refuse. Je demande à deux autres, deux refus.
- les élèves, quand j'engueule, se mettent à rire plus ou moins sous cape
- certains posent des questions hors de propos, en se servant d'un morceau du cours comme prétexte, ou des remarques déplacées (du genre,je viens de dire que bleu et rouge ce sont les couleurs de la ville de paris, il y en a un qui me dit que c'est la couleur du club bidule)
- l'élève qui prend un grand sourire et ton ironiques en disant "au revoir madame".
- les élèves qui font répéter exprès (là ça ne m'est pas arrivé mais ils n'écoutaient rien ou étaient lents donc ça revenait au même
que faire dans ces cas là ?
- LilypimsGrand sage
J'attends les réponses avec impatience ; j'ai la même chose dans l'une de mes classes. Ceux qui s'intéressent au cours se font chahuter ("fayot") par un groupe pas encore identifié. Je ne sais pas quoi faire, moi non plus.
- MelanieSLBDoyen
Oiseau phenix a écrit:
- je demande à un élève de lire, tout en précisant que je n'impose pas (certains ont de vrais blocages).
Evidemment, il veut m'emm* et refuse. Je demande à deux autres, deux refus.
Je ne laisse pas le choix. De toute façon, même si certains ont effectivement des blocages, surtout au lycée, va bien falloir qu'ils les surmontent rapidos.
- les élèves, quand j'engueule, se mettent à rire plus ou moins sous cape
Je préviens que le prochain à faire ça se prend la même punition que celui que je viens d'enguirlander, généralement, ça calme.
- certains posent des questions hors de propos, en se servant d'un morceau du cours comme prétexte, ou des remarques déplacées (du genre,je viens de dire que bleu et rouge ce sont les couleurs de la ville de paris, il y en a un qui me dit que c'est la couleur du club bidule)
Puisque tu es si intéressé par l'histoire du club bidule, tu me prépareras un dossier de 5 pages manuscrites sur son histoire depuis ses débuts OU tu feras un exposé sur la signification des différentes couleurs au niveau national de chaque club de foot
- l'élève qui prend un grand sourire et ton ironiques en disant "au revoir madame".
Ca, je n'ai pas de solution, et va falloir que je trouve rapidement, sinon, je risque de finir en prison pour avoir giflé plusieurs élèves
- les élèves qui font répéter exprès (là ça ne m'est pas arrivé mais ils n'écoutaient rien ou étaient lents donc ça revenait au même
L'an dernier, j'ai un gamin qui me demandait quand je dictais d'épeler un mot sur quatre, je me suis aperçue au bout d'une grosse dizaine de minutes qu'il ne copiait en fait rien. Je lui ai passé la soufflante du siècle, avec appel à la mère le soir même. Il ne me l'a plus jamais refait.
J'ai mis en bleu ce que je ferais dans chacun des cas que tu as cité.
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- roxanneOracle
En lycée (et en collège dans certaines 3°)face à ce genre de trucs , tu casses sans t'énerver limite sans les regarder avec le sourire et après tu passes à autre chose quitte à interroger le gamin vanné plus tard normalement sur un truc facile pour montrer que tu ne lui en veux pas perso , qu'il a joué mais qu'il est encore trop "petit" face à plus fort que lui.Répartie immédiate tout le temps sans monter que tu y attaches plus d'importance que ça.Là, ils essaient de faire les malins, si tu montres que tu en as vu d'autres , ils se calmeront.
- Invité21Fidèle du forum
Je compatis...
Mon dieu, ces "Au revoir" goguenards....
Mon dieu, ces "Au revoir" goguenards....
- Invité19Esprit sacré
roxanne a écrit:En lycée (et en collège dans certaines 3°)face à ce genre de trucs , tu casses sans t'énerver limite sans les regarder avec le sourire et après tu passes à autre chose quitte à interroger le gamin vanné plus tard normalement sur un truc facile pour montrer que tu ne lui en veux pas perso , qu'il a joué mais qu'il est encore trop "petit" face à plus fort que lui.Répartie immédiate tout le temps sans monter que tu y attaches plus d'importance que ça.Là, ils essaient de faire les malins, si tu montres que tu en as vu d'autres , ils se calmeront.
c'est ce que je fais d'habitude mais là je sais pas, je me sens mal à l'aise avec ce groupe!
- Invité19Esprit sacré
mais effectivement, montrer que ça ne m'atteint pas... idem pour ces au revoir...
merci pour les conseils.
merci pour les conseils.
- seahalaNiveau 7
Oui c'est vrai que ce n'est pas facile, des fois je suis tellement interloquée que je n'ai pas l'esprit de répliquer aussi tôt, c'est qu'il faut avoir un scaré sens de la répartie, dans ce boulot !!
Du genre, hier, je demande à un élève (en allemand) de me raconter ses activités : s'il fait partie d'un club, s'il pratique un sport et quand... Il me répond .... en français, deux fois de suite, avec une mauvaise volonté évidente...
Je suis aussi preneuse de vos idées...
Du genre, hier, je demande à un élève (en allemand) de me raconter ses activités : s'il fait partie d'un club, s'il pratique un sport et quand... Il me répond .... en français, deux fois de suite, avec une mauvaise volonté évidente...
Je suis aussi preneuse de vos idées...
- ProvenceEnchanteur
Oiseau phenix a écrit:
- je demande à un élève de lire, tout en précisant que je n'impose pas (certains ont de vrais blocages). Evidemment, il veut m'emm* et refuse. Je demande à deux autres, deux refus.
Je ne leur demande pas leur avis. S'ils sont bloqués, qu'ils se débloquent. Ne les materne pas, ils en profitent.
J'engueule un peu plus et j'exige que cela cesse. Si cela continue, dehors.- les élèves, quand j'engueule, se mettent à rire plus ou moins sous cape
Engueulade et s'il ne comprend pas: punition.- certains posent des questions hors de propos, en se servant d'un morceau du cours comme prétexte, ou des remarques déplacées (du genre,je viens de dire que bleu et rouge ce sont les couleurs de la ville de paris, il y en a un qui me dit que c'est la couleur du club bidule)
Je le rattrape vite fait et il a intérêt à me présenter des excuses. C'est de l'insolence, ne laisse pas passer.
- l'élève qui prend un grand sourire et ton ironiques en disant "au revoir madame".
Soupirer et rappeler qu'ils ne sont plus au collège et qu'ils vont devoir apprendre à accélérer un peu. Ne pas ralentir: à eux de se mettre au pas.
- les élèves qui font répéter exprès (là ça ne m'est pas arrivé mais ils n'écoutaient rien ou étaient lents donc ça revenait au même
- ProvenceEnchanteur
seahala a écrit:Oui c'est vrai que ce n'est pas facile, des fois je suis tellement interloquée que je n'ai pas l'esprit de répliquer aussi tôt, c'est qu'il faut avoir un scaré sens de la répartie, dans ce boulot !!
Du genre, hier, je demande à un élève (en allemand) de me raconter ses activités : s'il fait partie d'un club, s'il pratique un sport et quand... Il me répond .... en français, deux fois de suite, avec une mauvaise volonté évidente...
Je suis aussi preneuse de vos idées...
Tu lui donnes à faire par écrit pour la fois suivante.
- Invité19Esprit sacré
le problème c'est que si je ne change pas mon rythme ils sont paumés -> ils demandent au voisin, font du bruit, le bordel arrive vite ..
- MagpieExpert
Dans ce cas tu leur ordonnes de se taire : ils sont en train de perdre encore plus de cours ! C'est ça aussi prendre des notes : sélectionner ce qu'on peut écrire et rattraper pour la fois suivante chez soi, à l'aide du livre ou des notes d'un collègue. Ils vont râler mais bon...
Tout cela me rappelle mon année de stage en seconde... C'est pas pour rien que j'ai demandé une mut' en collège !
Tout cela me rappelle mon année de stage en seconde... C'est pas pour rien que j'ai demandé une mut' en collège !
- lypNiveau 4
Oiseau phenix a écrit:
1) - je demande à un élève de lire, tout en précisant que je n'impose pas (certains ont de vrais blocages). Evidemment, il veut m'emm* et refuse. Je demande à deux autres, deux refus.
2) - les élèves, quand j'engueule, se mettent à rire plus ou moins sous cape
3) - certains posent des questions hors de propos, en se servant d'un morceau du cours comme prétexte, ou des remarques déplacées (du genre,je viens de dire que bleu et rouge ce sont les couleurs de la ville de paris, il y en a un qui me dit que c'est la couleur du club bidule)
4) - l'élève qui prend un grand sourire et ton ironiques en disant "au revoir madame".
5) - les élèves qui font répéter exprès (là ça ne m'est pas arrivé mais ils n'écoutaient rien ou étaient lents donc ça revenait au même
que faire dans ces cas là ?
Voic mes réponses persos à ce genre de situations, qui m'ont fait souffrir ma première année. Je suis en maths. Tout tourne autour de 3 règles : 1) silence en plénière 2) lever le doigt en silence pour demander la parole (ça, ça limite très efficacement les questions cons) 3) calme et discrétion du début à la fin de la séance
1) si aucun élève ne veut participer oralement, je ne force pas, après tout c'est leur m..... si aucune participation spontanée ne vient, je laisse un blanc pour créer le malaise, puis je finis par interroger un intello. On fnit comme ça et hop on saute à la synthèse. Z'ont pas voulu s'investir, tant pis pour eux.
2) j'engueule jamais, je punis cordialemenet quand mes 3 règles de communications en classe ne sont pas respectées. Ca ne me dérange pas qu'il rit sous cape alors qu'il va avoir une observation / un coup de fil aux parents / une heure de colle. J'ignore. Il a droit d'être con c'est pas un délit.
3) toute les questions ont le droit d'être posées dans les limites de mes 3 règles de communication. Si la réponse est intéressante mais hors-sujet je renvoie à la fin de l'heure. Si elle est con aussi d'ailleurs (et le gars, je me réserve le droit de le retenir 10' pour qu'il me repose sa question). Mais il est clair que l'élève qui s'amuse à ça trop souvent n'a plus jamais la parole.
4) sourir poli normal + "au revoir"
5) il peut pas me demander de répéter s'il n'a pas la parole
Voilou.
Moi, ce qui m'embête c'est les bruitages dont je ne parviens pas à déterminer la provenance. D'habitude j'ignore et du coup ça se calme tout seul, ou c'est le voisin excédé qui demande à l'autre de se calmer. Mais quand ils s'y mettent à 2 ou 3 c'est trèèèèèès éprouvant pour les nerfs.
- Invité19Esprit sacré
lyp a écrit:Oiseau phenix a écrit:
1) - je demande à un élève de lire, tout en précisant que je n'impose pas (certains ont de vrais blocages). Evidemment, il veut m'emm* et refuse. Je demande à deux autres, deux refus.
2) - les élèves, quand j'engueule, se mettent à rire plus ou moins sous cape
3) - certains posent des questions hors de propos, en se servant d'un morceau du cours comme prétexte, ou des remarques déplacées (du genre,je viens de dire que bleu et rouge ce sont les couleurs de la ville de paris, il y en a un qui me dit que c'est la couleur du club bidule)
4) - l'élève qui prend un grand sourire et ton ironiques en disant "au revoir madame".
5) - les élèves qui font répéter exprès (là ça ne m'est pas arrivé mais ils n'écoutaient rien ou étaient lents donc ça revenait au même
que faire dans ces cas là ?
Voic mes réponses persos à ce genre de situations, qui m'ont fait souffrir ma première année. Je suis en maths. Tout tourne autour de 3 règles : 1) silence en plénière 2) lever le doigt en silence pour demander la parole (ça, ça limite très efficacement les questions cons) : l'élève avait demandé la parole en levant la main cette fois... 3) calme et discrétion du début à la fin de la séance .... ben oui, ce sont mes règles aussi, j'ai aucun problème dans les autres classes
1) si aucun élève ne veut participer oralement, je ne force pas, après tout c'est leur m..... si aucune participation spontanée ne vient, je laisse un blanc pour créer le malaise, puis je finis par interroger un intello. On fnit comme ça et hop on saute à la synthèse. Z'ont pas voulu s'investir, tant pis pour eux. non mais c'est pas tant mon problème que le fait qu'ils manifestent qu'ils font grève en refusant de lire ! et puis c'était pour lire, pas participer
2) j'engueule jamais, je punis cordialemenet quand mes 3 règles de communications en classe ne sont pas respectées. Ca ne me dérange pas qu'il rit sous cape alors qu'il va avoir une observation / un coup de fil aux parents / une heure de colle. J'ignore. Il a droit d'être con c'est pas un délit. on ne peut pas laisser la moitié d'une classe se marrer en permanence...
3) toute les questions ont le droit d'être posées dans les limites de mes 3 règles de communication. Si la réponse est intéressante mais hors-sujet je renvoie à la fin de l'heure. Si elle est con aussi d'ailleurs (et le gars, je me réserve le droit de le retenir 10' pour qu'il me repose sa question). Mais il est clair que l'élève qui s'amuse à ça trop souvent n'a plus jamais la parole.
4) sourir poli normal + "au revoir"
5) il peut pas me demander de répéter s'il n'a pas la parole
Voilou.
Moi, ce qui m'embête c'est les bruitages dont je ne parviens pas à déterminer la provenance. D'habitude j'ignore et du coup ça se calme tout seul, ou c'est le voisin excédé qui demande à l'autre de se calmer. Mais quand ils s'y mettent à 2 ou 3 c'est trèèèèèès éprouvant pour les nerfs.
quant au bruitage j'avais ça l'an dernier, j'ai pas trouvé le miracle
- chachaNiveau 7
J'ai noté la manière dont je procède dans ton message, je précise que j'enseigne en collège donc ça peut ne pas du tout correspondre à ton mode de fonctionnement. En gros, je rejoins complètement Roxanne : montrer que ça ne t'atteint pas et que tu en a vu d'autres (c'est ce qu'ils recherchent de toute façon : te destabiliser), utiliser la répartie et l'ironie.Oiseau phenix a écrit:
- je demande à un élève de lire, tout en précisant que je n'impose pas (certains ont de vrais blocages). Evidemment, il veut m'emm* et refuse. Je demande à deux autres, deux refus. A ta place j'imposerais pour la lecture, surtout en lycée, cela évite qu'ils ne s'engouffrent tous dans la brèche. Sinon tu leurs dis que s'ils ont un réel problème avec ça, qu'ils viennent t'en parler à la fin de l'heure.
- les élèves, quand j'engueule, se mettent à rire plus ou moins sous cape. Alors là pas d'autres solutions que de savoir contrôler sa colère, quand tu t'énerves essaie de le faire froidement, sans crier en regardant fixement les éventuels perturbateurs. Ca a nettement plus d'impact et les élèves auront moins cette impression d'avoir gagné en te faisant sortir de tes gonds.
- certains posent des questions hors de propos, en se servant d'un morceau du cours comme prétexte, ou des remarques déplacées (du genre,je viens de dire que bleu et rouge ce sont les couleurs de la ville de paris, il y en a un qui me dit que c'est la couleur du club bidule)
Ce qui peut marcher là, mais surtout en collège, pour les spécialistes des questions inutiles, tu leur demandes de noter leur question par écrit (ca suffit à les dissuader puisque tout ce qu'ils cherchent c'est un public). Ou sinon je demande carrément avant d'interroger : si c'est une question hors sujet ou destinée à faire rire, c'est punition direct.
- l'élève qui prend un grand sourire et ton ironiques en disant "au revoir madame".
Là tu peux jouer avec l'ironie, le sens de la répartie et te moquer aussi un peu d'eux, mais ils faut être suffisamment à l'aise et pareil ne pas montrer que ça t'atteint. (plus facile à dire je sais...)
- les élèves qui font répéter exprès (là ça ne m'est pas arrivé mais ils n'écoutaient rien ou étaient lents donc ça revenait au même
que faire dans ces cas là ? Tu répètes pas, ils se débrouillent et tu avances, ils n'ont pas tous noté : ils rattrapent à la maison et tu vérifies la fois suivante. Si c'est toute la classe, c'est un peu moins évident, tu es obligée de répéter.
- MelanieSLBDoyen
Provence a écrit:seahala a écrit:Oui c'est vrai que ce n'est pas facile, des fois je suis tellement interloquée que je n'ai pas l'esprit de répliquer aussi tôt, c'est qu'il faut avoir un scaré sens de la répartie, dans ce boulot !!
Du genre, hier, je demande à un élève (en allemand) de me raconter ses activités : s'il fait partie d'un club, s'il pratique un sport et quand... Il me répond .... en français, deux fois de suite, avec une mauvaise volonté évidente...
Je suis aussi preneuse de vos idées...
Tu lui donnes à faire par écrit pour la fois suivante.
+1
Au début, quand on ne se connaît pas encore, je répète 'sorry' (je suis en anglais) d'un air interloqué et légèrement moqueur. Si ce sont des gentils, ils comprennent, voire le voisin ou la voisine souffle ce qu'il faut dire. S'il répète mais que je vois qu'il n'a rien compris, on reprend tranquillement en français la manière dont on fait. S'il se fout de moi, et est parfaitement en mesure de faire mais ne veut pas, c'est à faire par écrit pour la prochaine fois + copie de la partie du règlement dans laquelle il est dit que l'élève doit participer à TOUTES les activités de la classe.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Invité19Esprit sacré
je ne crie pas en principe hein... quand je dis engueuler c'est parler hyper séchement, les pourrir sur place...
la répartie, l'ironie, je fais déjà !!
la répartie, l'ironie, je fais déjà !!
- GDNiveau 10
- je demande à un élève de lire, tout en précisant que je n'impose pas (certains ont de vrais blocages). Evidemment, il veut m'emm* et refuse. Je demande à deux autres, deux refus.
Garder son calme et prévoir l'achat d'un punchingball à la maison pour se défouler. Mais je te trouve bien urbaine de leur donner le choix. Au pire fais comme au collège chacun lit deux trois phrases.
- les élèves, quand j'engueule, se mettent à rire plus ou moins sous cape
Je ne gueule presque plus ( sauf quand je suis pas vraiment en colère) . Colère froide, voix calme mais assurée, ton très ferme. Pense à ton nouveau punchingball commandé chez Decathlon.
- certains posent des questions hors de propos, en se servant d'un morceau du cours comme prétexte, ou des remarques déplacées (du genre,je viens de dire que bleu et rouge ce sont les couleurs de la ville de paris, il y en a un qui me dit que c'est la couleur du club bidule)
"Alors qu'en fait à l'origine c'est le club de Saint-Germain en Laye, ce qui peut paraître curieux. Mais ne fais pas cette tête Kévin, en histoire, en géo, en football et même en construction de château-fort en légo, je suis meilleur que toi. Mais merci à toi d'évoquer le football qui est bien bel exemple pour débattre des incivilités ou de la nécessaire prise en charge des personnes souffrant de déficiences mentales, de beaux sujets pour l'ECJS."
- l'élève qui prend un grand sourire et ton ironiques en disant "au revoir madame".
Vivement les soldes sur les punchingball chez Decathlon.
- les élèves qui font répéter exprès (là ça ne m'est pas arrivé mais ils n'écoutaient rien ou étaient lents donc ça revenait au même
Faut préciser des règles. Tu veux bien répéter deux fois, mais après terminé. Si quelqu'un demande une fois de trop c'est prise de notes. Cela fonctionne avec les autres groupes alors ils vont faire comme leurs petits camarades.
- CalandriaGrand sage
seahala a écrit:
Du genre, hier, je demande à un élève (en allemand) de me raconter ses activités : s'il fait partie d'un club, s'il pratique un sport et quand... Il me répond .... en français, deux fois de suite, avec une mauvaise volonté évidente...
Je suis aussi preneuse de vos idées...
J'ai repris l'idée d'une collègue. Ce n'est pas facile à expliquer mais je vais m'appliquer
A chaque séance, j'autorise la classe entière à avoir recours à trois phrases en français. Par exemple, A va dire "Madame, il faut copier ?", B va demander à ouvrir la fenêtre en français et C va demander assez fort l'heure en français. Jusque là, tout va bien mais je note une croix au tableau pour chaque remarque en français.
A la 4è remarque, ils ont "perdu". S'ils ont perdu, il n'arrive rien mais s'ils "gagnent" et jouent le jeu du tout anglais, ils accumulent du temps dans une cagnotte : 5 minutes à chaque séance. Ce temps accumulé leur sert lors de la dernière séance avant chaque vacances. Au lieu de travailler de façon traditionnelle, ils auront le droit de choisir entre un film ou un jeu (en anglais !).
Je dois également parler tout le temps anglais (système de croix pour moi également) sinon je leur fais ausi gagner du temps. Par contre, je les préviens qu'on utilisera le français lors d'explications grammaticales, lors des 5 dernières minutes du cours pour faire le point et laisser les élèves poser des questions et si je décide d'un temps mort (je fais le signe pour qu'ils comprennent bien). Je suis la seule à pouvoir décider des temps morts bien entendu... et il faut les utiliser avec parcimonie.
Ca marche bien, même très bien. D'un coup, ils cherchent des parades pour s'exprimer. D'un coup, les pénibles arrêtent de faire des remarques à tort et à travers car ils pénaliseront la classe et la classe leur en voudra :diable:
Je ne sais pas si c'est très clair ce que je raconte. Je suis assez convaincue par le système. Ca m'oblige aussi à bien parler anglais sans céder à la facilité. Si besoin, j'autorise les élèves à partler français mais ils doivent demander l'autorisation en anglais et je refuse parfois. Ou alors, parfois, je demande à un élève de reformuler en français pour être sûre que tout le monde a bien compris. Ca a marché avec mes 6è, c'est d'ailleurs ceux qui avaient le plus joué le jeu donc le niveau de langue importe peu.
- VioletEmpereur
Je les clashe.
Je me paie leur tête, en faisant rire les autres, pas méchamment, pas agressivement, mais assez pour les décourager.
Je me paie leur tête, en faisant rire les autres, pas méchamment, pas agressivement, mais assez pour les décourager.
- caperucitaGuide spirituel
C'est pas mal du tout, cette idée, Calandria !
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Premier néo-commandement : Je ne mettrai point de S au futur !!!
Par contre,si j'avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit, j'y mettrais tout mon coeur !
- seahalaNiveau 7
Calandria a écrit:seahala a écrit:
Du genre, hier, je demande à un élève (en allemand) de me raconter ses activités : s'il fait partie d'un club, s'il pratique un sport et quand... Il me répond .... en français, deux fois de suite, avec une mauvaise volonté évidente...
Je suis aussi preneuse de vos idées...
J'ai repris l'idée d'une collègue. Ce n'est pas facile à expliquer mais je vais m'appliquer
A chaque séance, j'autorise la classe entière à avoir recours à trois phrases en français. Par exemple, A va dire "Madame, il faut copier ?", B va demander à ouvrir la fenêtre en français et C va demander assez fort l'heure en français. Jusque là, tout va bien mais je note une croix au tableau pour chaque remarque en français.
A la 4è remarque, ils ont "perdu". S'ils ont perdu, il n'arrive rien mais s'ils "gagnent" et jouent le jeu du tout anglais, ils accumulent du temps dans une cagnotte : 5 minutes à chaque séance. Ce temps accumulé leur sert lors de la dernière séance avant chaque vacances. Au lieu de travailler de façon traditionnelle, ils auront le droit de choisir entre un film ou un jeu (en anglais !).
C'est intéressant et valorise de manière ludique l'expression dans la langue apprise mais ces règles strictes empêchent selon moi la réactivité : la gestion de classe, c'est en français pour moi. Je ne veux pas pouvoir me contraindre à m'empêcher de parler français si j'ai quelque chose d'important à leur dire qui devra être compris par tous, et puis ça ne peut marcher qu'avec certaines classes, avec d'autres, on peut faire ce qu'on veut, agiter carotte ou bâton, s'ils n'ont pas envie de jouer le jeu, ils ne le jouent pas...
Je dois également parler tout le temps anglais (système de croix pour moi également) sinon je leur fais ausi gagner du temps. Par contre, je les préviens qu'on utilisera le français lors d'explications grammaticales, lors des 5 dernières minutes du cours pour faire le point et laisser les élèves poser des questions et si je décide d'un temps mort (je fais le signe pour qu'ils comprennent bien). Je suis la seule à pouvoir décider des temps morts bien entendu... et il faut les utiliser avec parcimonie.
Ca marche bien, même très bien. D'un coup, ils cherchent des parades pour s'exprimer. D'un coup, les pénibles arrêtent de faire des remarques à tort et à travers car ils pénaliseront la classe et la classe leur en voudra :diable:
Je ne sais pas si c'est très clair ce que je raconte. Je suis assez convaincue par le système. Ca m'oblige aussi à bien parler anglais sans céder à la facilité. Si besoin, j'autorise les élèves à partler français mais ils doivent demander l'autorisation en anglais et je refuse parfois. Ou alors, parfois, je demande à un élève de reformuler en français pour être sûre que tout le monde a bien compris. Ca a marché avec mes 6è, c'est d'ailleurs ceux qui avaient le plus joué le jeu donc le niveau de langue importe peu.
- Invité19Esprit sacré
Violet a écrit:Je les clashe.
Je me paie leur tête, en faisant rire les autres, pas méchamment, pas agressivement, mais assez pour les décourager.
oui tu as raison, et faut dire que d'habitude c'est ce que je fais et ça marche !
là j'étais pas en forme pour cette heure ci, et puis y a ce gamin qui me cherche et qui me met très mal à l'aise, au premier rang en plus. Je le sens très ironique, hyper "je fais des trucs par en dessous", (c'est lui qui me fait les "au revoir madame" ironiques, qui se marre, qui teste...). Je sais pas, je le sens pas, j'ai un mauvais feeling avec lui, ça vous arrive ?
- seahalaNiveau 7
Je ne sais pas pourquoi mon message n'apparaît pas... Très intéressant et qui valorise 'expression ludique dans la langue d'apprentissage... mais je disais que certaines classes refuseront de jouer le jeu, qu'on agite carotte ou bâton... D'autre part, ces règles strictes empêchent selon moi,la réactivité : la gestion de classe, c'est en français, je ne veux pas m'empêcher de réagir selon le besoin et j'ai souvent besoin de faire des remarques et je veux être comprise par tous...donc, c'est en français !! Du style, ce qu'on répète à longueur de temps : "Machin, tais toi", "tu vas te calmer ! ", "tu te mets au travail !!" etc...
- Invité19Esprit sacré
utilise des gestes ! j'en avais un qu'ils comprenaient très bien pour leur dire de se retourner sans même avoir à le verbaliser, pareil pour la mise au travail.
au début tu peux faire gestes + allemand, et après allemand seulement.
au début tu peux faire gestes + allemand, et après allemand seulement.
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