- Philomène87Grand sage
L'exclusion de cours, tout cela dépend si la vie scolaire suit.
A lire les témoignages sur ce forum, j'ai l'impression que c'est de plus en plus rare.
Moi dans deux établissements j'ai pu exclure sans problème (certains collègues excluaient même pour oubli de matériel), dans l'actuel, c'était possible il y a encore quelques années... avant que ça change...
Pour l'insolence (insidieuse ou non), c'est un mot dans le carnet, voire retenue, et si pas d'amélioration, ça apparaît dans le bulletin. En général, quand ça apparaît dans le bulletin, je vois une amélioration soudaine.
A lire les témoignages sur ce forum, j'ai l'impression que c'est de plus en plus rare.
Moi dans deux établissements j'ai pu exclure sans problème (certains collègues excluaient même pour oubli de matériel), dans l'actuel, c'était possible il y a encore quelques années... avant que ça change...
Pour l'insolence (insidieuse ou non), c'est un mot dans le carnet, voire retenue, et si pas d'amélioration, ça apparaît dans le bulletin. En général, quand ça apparaît dans le bulletin, je vois une amélioration soudaine.
- ycombeMonarque
Dans mon expérience, l'appel aux familles est plus efficace quand elle est faite juste après l'incident: les élèves rentrent à la maison et leurs parents sont déjà au courant avant qu'ils ne racontent leur version.Ha@_x a écrit:Caballera a écrit:3) autre option que vos sagesses auraient en réserve face à ce genre de cas? Moi, je débute dans le métier, et ce genre de c@nnerie qui se prend pour de l'intelligence me laisse toujours désemparée.
L'insolence, ça s'allume sans la moindre pitié : mots dans le carnet (c'est quoi comme niveau ?), appel aux familles, et si les familles suivent pas : heures de colle et exclusion de cours...
Ils sont intelligents les pauvres petits ? C'est parfait, c'est avec ces derniers qu'il faut se montrer bête et méchant.
Sinon: surtout ne jamais commencer à discuter ou à se justifier: exclusion de cours systématique, retenues, punitions. La motif est évident: "insolence", accepter de le justifier c'est déjà les laisser gagner.
Edit: par exemple pour le téléphone: "fait semblant d'utiliser un smartphone pour perturber le cours en se moquant de son enseignant".
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- zigmag17Guide spirituel
Ce type d'insolence est le plus dur à contrer.
Je te livre une petite recette, que j'ai appliquée une seule fois et qui a fonctionné mais il s'agissait d'une classe de quatorze filles plutôt passives, menées par une pénible qui avait à peu près le même comportement que les deux élèves dont tu parles.
Et puis il ne faut pas faire cours à distance ( ce qui suppose que tu doives attendre, au mieux, le mois de mai pour agir)
Avant de faire entrer les parents dans la danse, lors d'une heure de cours et à froid, j'ai demandé à l'élève de venir au tableau.
Tu peux faire la même chose avec tes deux élèves (s'ils refusent d'obtempérer, là, carnet, parents et tout le tralala):
Tu leur donnes à chacun un dictionnaire.
L'un d'eux va y chercher la définition du mot "insolence", l'autre celle du mot "insidieux". Chacun lit la définition du mot, à haute voix. Quand ils ont terminé leur lecture, tu leur dis: "Voilà. "Insolence insidieuse" c'est ce dont vous faites preuve dans cette classe dans mes cours, etc". Tu précises que tu veux que cela cesse. Et que cette mise au point est faite devant toute la classe, puisque leur comportement a lieu devant toute la classe.
Ils retournent à leur place.
A la fin de l'heure tu les convoques en particulier, pour cette fois leur réexpliquer ce qu'il va leur arriver s'ils n'adoptent pas une attitude correcte à ton endroit.
Sur un certain type d'élève ça peut suffire (ça avait été radical avec mon élève)
Je te livre une petite recette, que j'ai appliquée une seule fois et qui a fonctionné mais il s'agissait d'une classe de quatorze filles plutôt passives, menées par une pénible qui avait à peu près le même comportement que les deux élèves dont tu parles.
Et puis il ne faut pas faire cours à distance ( ce qui suppose que tu doives attendre, au mieux, le mois de mai pour agir)
Avant de faire entrer les parents dans la danse, lors d'une heure de cours et à froid, j'ai demandé à l'élève de venir au tableau.
Tu peux faire la même chose avec tes deux élèves (s'ils refusent d'obtempérer, là, carnet, parents et tout le tralala):
Tu leur donnes à chacun un dictionnaire.
L'un d'eux va y chercher la définition du mot "insolence", l'autre celle du mot "insidieux". Chacun lit la définition du mot, à haute voix. Quand ils ont terminé leur lecture, tu leur dis: "Voilà. "Insolence insidieuse" c'est ce dont vous faites preuve dans cette classe dans mes cours, etc". Tu précises que tu veux que cela cesse. Et que cette mise au point est faite devant toute la classe, puisque leur comportement a lieu devant toute la classe.
Ils retournent à leur place.
A la fin de l'heure tu les convoques en particulier, pour cette fois leur réexpliquer ce qu'il va leur arriver s'ils n'adoptent pas une attitude correcte à ton endroit.
Sur un certain type d'élève ça peut suffire (ça avait été radical avec mon élève)
- BaldredSage
Les élèves intelligents qui ne respectent pas les règles ont un potentiel de destruction d'un cours ou d'un enseignant bien plus élevé que le réactif moyen qui ne construit pas de stratégie. Ils sont d'autant plus efficaces qu'ils parviennent souvent à rester dans une zone grise qui finit par nous faire douter, surtout si nous doutons déjà (débutant, première année dans un nouveau poste, nouvelle section...). Et ils ont réponse à tout.
A la première certitude, il faut réagir. L'efficacité de la retenue dépend de la capacité de la famille à contester, mais si tu as clairement prévenu et que les faits sont constitués. Il faut punir.
J'ajouterai, je ne sais pas de quel niveau de classe il s'agit, que tu disposes comme adulte, comme prof, comme prof de Français, d'une arme plus efficace encore : la parole ( ça fouette très bien, ca peut aussi caresser, faire rire, rendre ridicule). Il faudrait l'utiliser avant que leur insolence ait commencé à produire ses effets sur toi : énervement, confusion, colère.
Edit : attention à l'exclusion de cours pour ce genre de motifs, en dehors d'atteinte à la sécurité ou d'empêchement de déroulement d'un cours. les élèves intelligents savent rester à la limite sans la franchir.
A la première certitude, il faut réagir. L'efficacité de la retenue dépend de la capacité de la famille à contester, mais si tu as clairement prévenu et que les faits sont constitués. Il faut punir.
J'ajouterai, je ne sais pas de quel niveau de classe il s'agit, que tu disposes comme adulte, comme prof, comme prof de Français, d'une arme plus efficace encore : la parole ( ça fouette très bien, ca peut aussi caresser, faire rire, rendre ridicule). Il faudrait l'utiliser avant que leur insolence ait commencé à produire ses effets sur toi : énervement, confusion, colère.
Edit : attention à l'exclusion de cours pour ce genre de motifs, en dehors d'atteinte à la sécurité ou d'empêchement de déroulement d'un cours. les élèves intelligents savent rester à la limite sans la franchir.
- nightowlNiveau 7
Bonjour,
Règle 1 : Rester factuel dans ses propos, surtout écrits. C'est imparable. Du coup, dès que la certitude est acquise, agir sans tarder et sans coup férir
Pour les parents, à l'écrit comme à l'oral, préciser de prime abord que tu es seul(e) garant(e) de ce qui se passe dans la classe.
Règle 2 : Découlant de la première, tu es responsable de ce qui se passe dans ta classe, i.e. tu décides qui exclure. La procédure doit d'ailleurs être connue (à défaut, fais ce qu'il te plaît en mai).
J'ai eu le cas avec une retenue pour masque non mis (dès qu'ils parlent sans masque, je suis impitoyable) : Retenue non faite, morgue de l'élève soutenue par sa mère qui hurle à la fin du cours où j'ai décalé la retenue (en précisant devant la classe que dans ma classe c'est moi qui commande et personne d'autre). Le chef a soutenu et la gamine a fait sa retenue.
Règle 1 : Rester factuel dans ses propos, surtout écrits. C'est imparable. Du coup, dès que la certitude est acquise, agir sans tarder et sans coup férir
Pour les parents, à l'écrit comme à l'oral, préciser de prime abord que tu es seul(e) garant(e) de ce qui se passe dans la classe.
Règle 2 : Découlant de la première, tu es responsable de ce qui se passe dans ta classe, i.e. tu décides qui exclure. La procédure doit d'ailleurs être connue (à défaut, fais ce qu'il te plaît en mai).
J'ai eu le cas avec une retenue pour masque non mis (dès qu'ils parlent sans masque, je suis impitoyable) : Retenue non faite, morgue de l'élève soutenue par sa mère qui hurle à la fin du cours où j'ai décalé la retenue (en précisant devant la classe que dans ma classe c'est moi qui commande et personne d'autre). Le chef a soutenu et la gamine a fait sa retenue.
- cléliaFidèle du forum
De bons conseils ont été donnés.
Je suis d'accord avec ce précepte. Par exemple, tu dis que malgré tes allusions (je te cite), ils ne disent pas bonjour. Si tu exiges que tes élèves disent bonjour (je le fais mais il me semble que ce n'est pas le cas de tous les enseignants), alors tu dois l'exiger d'eux aussi. Pas d'allusion mais une remarque ferme : moi, je répète plus fort : "Bonjour Machin" et s'il ne répond pas, je lui dis : "Je ne t'ai pas entendu". Même chose pour les remarques dans le carnet, comme l'a conseillé Ycombe : "Fait semblant de ... " , "Perturbe le déroulement du cours en..." Du factuel, ferme et précis. En ce qui me concerne, la recherche de définitions dans le dictionnaire, ce n'est pas mon truc : ça fait perdre du temps à la classe, ça met les gugusses au centre de l'attention. Je cherche au contraire à minimiser leur rôle dans la classe en agissant rapidement et fermement.Baldred a écrit:A la première certitude, il faut réagir.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- zigmag17Guide spirituel
La recherche de définitions dans le dictionnaire n'est pas "mon truc" non plus: je l'ai fait une seule fois, je l'ai précisé, et ça a fonctionné car l'élève s'est trouvée d'abord décontenancée, ensuite dépossédée de son aura car la classe ne l'a pas suivie cette fois-là et cela a suffi pour désamorcer le problème. Je ne proposais pas la panacée, seulement une piste de réflexion parmi d'autres, en sachant évidemment que cela dépend de moult facteurs que nous connaissons bien sur le terrain: personnalité des élèves, soutiens dans la classe, soutien de la hiérarchie etc. J'ai perdu du temps il est vrai, mais ô combien peu au regard des heures pendant lesquelles ensuite j'ai pu travailler dans la sérénité.
- cléliaFidèle du forum
Désolée si l'expression "mon truc" est malheureuse. Je trouve ta piste intéressante. Je laissais juste entendre à notre collègue que plusieurs angles d'attaque sont possibles et qu'il faut trouver celui qui lui correspond le plus, parce que quand on débute, on peut se retrouver en difficulté en appliquant quelque chose qui ne nous correspond pas (quand j'étais stagiaire, j'ai suivi un conseil de mon tuteur concernant la gestion de classe. Ça n'a pas du tout marché. Mon tuteur était présent et il était désolé pour moi. Il s'en voulait aussi de ne pas avoir été plus précis au sujet de quelque chose qui lui semblait évident et qui ne l'était pas pour moi.)
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Il voyagea.
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- PonocratesExpert spécialisé
Une autre chose possible aussi en visio: enregistrer le cours. De la sorte, plus de "mon chéri mon coeur n'a rien fait".
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- CaballeraNiveau 5
Merci à tous pour vos réponses! ça m'aide bien. (Je vraiment une grande débutante dans ce métier.) C'est appréciable aussi de voir qu'il y a plusieurs réponses possibles, suivant là où chacun se sent le plus à l'aise.
C'est vrai que j'avais oublié de dire que ce sont des 1re.
Alors, pour le "quand c'est factuel, c'est imparable", hélas pas toujours: X a été pris sur le fait (après beaucoup de bavardages et de mises en garde) en train de gribouiller qqch, donc je l'écris dans le carnet, et c'est là que le carnet est revenu signé (au 2e cours d'après seulement...) avec: "Pour votre information, il ne dessinait pas."
Et pour le truc du téléphone, en fait, c'est seulement des semaines après (!), quand j'ai davantage perçu la personnalité du gamin incriminé, qu'il se payait délibérément ma fiole. Je suis sans doute naïve, mais ça ne m'a même pas effleuré l'esprit sur le moment. Maintenant je suis avertie, mais je ne pouvais pas mettre de mot tout de suite.
Quand vous dites qu'il ne faut jamais se justifier, à quoi pensez-vous exactement? est-ce vis-à-vis des élèves, ou vis-à-vis des parents? - Parce que je pense que, pour ce qu'ils ont déjà fait, c'est trop tard pour frapper, et que je vais commencer par m'adresser à eux directement. En leur disant que j'ai très bien compris ce qu'ils font, qu'ils n'ont pas intérêt à aller plus loin, et que, au prochain coup de travers, sanction. Et si, au prochain cours en visio (parce qu'il y en a dans mon lycée, et ça fonctionne plutôt bien), j'ai une incivilité, j'appelle un parent directement. - Mais si vous pensez que c'est une mauvaise idée, n'hésitez pas à me le dire. Est-ce que cela apparaîtrait faible, selon vous?
J'admire le coup du dictionnaire! mais je pense que je serais bien incapable de le mener à bien. (Autant, quand je me sens attaquée sur un terrain rationnel, je peux dérouler une batterie d'arguments avec sévérité devant une classe; autant, pour ce genre de choses, j'ai peur de "sécher" dans mon rôle. )
En tout cas, merci encore!
C'est vrai que j'avais oublié de dire que ce sont des 1re.
Alors, pour le "quand c'est factuel, c'est imparable", hélas pas toujours: X a été pris sur le fait (après beaucoup de bavardages et de mises en garde) en train de gribouiller qqch, donc je l'écris dans le carnet, et c'est là que le carnet est revenu signé (au 2e cours d'après seulement...) avec: "Pour votre information, il ne dessinait pas."
Et pour le truc du téléphone, en fait, c'est seulement des semaines après (!), quand j'ai davantage perçu la personnalité du gamin incriminé, qu'il se payait délibérément ma fiole. Je suis sans doute naïve, mais ça ne m'a même pas effleuré l'esprit sur le moment. Maintenant je suis avertie, mais je ne pouvais pas mettre de mot tout de suite.
Quand vous dites qu'il ne faut jamais se justifier, à quoi pensez-vous exactement? est-ce vis-à-vis des élèves, ou vis-à-vis des parents? - Parce que je pense que, pour ce qu'ils ont déjà fait, c'est trop tard pour frapper, et que je vais commencer par m'adresser à eux directement. En leur disant que j'ai très bien compris ce qu'ils font, qu'ils n'ont pas intérêt à aller plus loin, et que, au prochain coup de travers, sanction. Et si, au prochain cours en visio (parce qu'il y en a dans mon lycée, et ça fonctionne plutôt bien), j'ai une incivilité, j'appelle un parent directement. - Mais si vous pensez que c'est une mauvaise idée, n'hésitez pas à me le dire. Est-ce que cela apparaîtrait faible, selon vous?
J'admire le coup du dictionnaire! mais je pense que je serais bien incapable de le mener à bien. (Autant, quand je me sens attaquée sur un terrain rationnel, je peux dérouler une batterie d'arguments avec sévérité devant une classe; autant, pour ce genre de choses, j'ai peur de "sécher" dans mon rôle. )
En tout cas, merci encore!
- nightowlNiveau 7
"Pour votre information, il ne dessinait pas." ==> Répondre sur le même ton cordial "Pour votre information, je suis seul garante de ce qui se passe dans la classe".Caballera a écrit:Merci à tous pour vos réponses! ça m'aide bien. (Je vraiment une grande débutante dans ce métier.) C'est appréciable aussi de voir qu'il y a plusieurs réponses possibles, suivant là où chacun se sent le plus à l'aise.
C'est vrai que j'avais oublié de dire que ce sont des 1re.
Alors, pour le "quand c'est factuel, c'est imparable", hélas pas toujours: X a été pris sur le fait (après beaucoup de bavardages et de mises en garde) en train de gribouiller qqch, donc je l'écris dans le carnet, et c'est là que le carnet est revenu signé (au 2e cours d'après seulement...) avec: "Pour votre information, il ne dessinait pas."
Et pour le truc du téléphone, en fait, c'est seulement des semaines après (!), quand j'ai davantage perçu la personnalité du gamin incriminé, qu'il se payait délibérément ma fiole. Je suis sans doute naïve, mais ça ne m'a même pas effleuré l'esprit sur le moment. Maintenant je suis avertie, mais je ne pouvais pas mettre de mot tout de suite.
Quand vous dites qu'il ne faut jamais se justifier, à quoi pensez-vous exactement? est-ce vis-à-vis des élèves, ou vis-à-vis des parents? - Parce que je pense que, pour ce qu'ils ont déjà fait, c'est trop tard pour frapper, et que je vais commencer par m'adresser à eux directement. En leur disant que j'ai très bien compris ce qu'ils font, qu'ils n'ont pas intérêt à aller plus loin, et que, au prochain coup de travers, sanction. Et si, au prochain cours en visio (parce qu'il y en a dans mon lycée, et ça fonctionne plutôt bien), j'ai une incivilité, j'appelle un parent directement. - Mais si vous pensez que c'est une mauvaise idée, n'hésitez pas à me le dire. Est-ce que cela apparaîtrait faible, selon vous?
J'admire le coup du dictionnaire! mais je pense que je serais bien incapable de le mener à bien. (Autant, quand je me sens attaquée sur un terrain rationnel, je peux dérouler une batterie d'arguments avec sévérité devant une classe; autant, pour ce genre de choses, j'ai peur de "sécher" dans mon rôle. )
En tout cas, merci encore!
Se justifier, c'est à dire faire plus qu'expliquer, c'est en contradiction avec ma phrase du dessus. Dans notre classe, nous sommes responsables. Et donc notre parole a valeur d'ordre.
Enfin, pour la visio, se rappeler que ce n'est pas une obligation légale, étant donné que légalement, le télétravail dans la fonction publique ne concerne pas les enseignants. In fine, tu peux toujours dire que tu arrêtes les visios car certains ont des comportements répréhensibles.
- BaldredSage
La question de l'autorité et de son exercice pour un prof débutant a été pas mal abordée sur ce forum et je n'y reviendrais pas. Cependant, je soulignerai que la situation que tu décris peut naitre de la conjonction de deux éléments. Les élèves, surtout, les plus intelligents, mais aussi les plus intuitifs montent rarement à l'assaut d'une forteresse qu'ils sentent imprenables ( bon, certains essaient et puis ils se cognent). Ce qui nous renforce, c'est la légitimité que nous nous reconnaissons, légitimité souvent encore fragile quand on débute, ou quand quelque chose nous fragilise. C'est souvent là, qu'on se sent attaqué (et qu'on l'est, je ne minimise pas) mais qu'on peine à dégainer la riposte qui tue qui nous est personnelle et dont tu as eu quelques exemples. Les élèves qui nous posent le plus de problème le sentent.Caballera a écrit:Merci à tous pour vos réponses! ça m'aide bien. (Je vraiment une grande débutante dans ce métier.) C'est appréciable aussi de voir qu'il y a plusieurs réponses possibles, suivant là où chacun se sent le plus à l'aise.
Je dirai aussi que j'ai parfois été plus mis en difficulté par des bonnes classes de centre ville qu'en REP+. Renforce ton sentiment de légitimité, c'est sans doute une étape importante.
- IllianeExpert
Beaucoup de bons conseils ici, auxquels j'ajouterai une chose vu que tu dis que ce sont des 1res : l'appréciation que tu vas entrer pour le troisième trimestre sera lue dans le cadre de Parcours Sup, tu peux donc indiquer aux élèves que sans changement radical de leur part ton appréciation fera part de leur insolence - cela peut éventuellement les calmer.
- ElaïnaDevin
Caballera a écrit:
C'est vrai que j'avais oublié de dire que ce sont des 1re.
Alors, pour le "quand c'est factuel, c'est imparable", hélas pas toujours: X a été pris sur le fait (après beaucoup de bavardages et de mises en garde) en train de gribouiller qqch, donc je l'écris dans le carnet, et c'est là que le carnet est revenu signé (au 2e cours d'après seulement...) avec: "Pour votre information, il ne dessinait pas."
Et pour le truc du téléphone, en fait, c'est seulement des semaines après (!), quand j'ai davantage perçu la personnalité du gamin incriminé, qu'il se payait délibérément ma fiole. Je suis sans doute naïve, mais ça ne m'a même pas effleuré l'esprit sur le moment. Maintenant je suis avertie, mais je ne pouvais pas mettre de mot tout de suite.
Quand vous dites qu'il ne faut jamais se justifier, à quoi pensez-vous exactement? est-ce vis-à-vis des élèves, ou vis-à-vis des parents? - Parce que je pense que, pour ce qu'ils ont déjà fait, c'est trop tard pour frapper, et que je vais commencer par m'adresser à eux directement. En leur disant que j'ai très bien compris ce qu'ils font, qu'ils n'ont pas intérêt à aller plus loin, et que, au prochain coup de travers, sanction. Et si, au prochain cours en visio (parce qu'il y en a dans mon lycée, et ça fonctionne plutôt bien), j'ai une incivilité, j'appelle un parent directement. - Mais si vous pensez que c'est une mauvaise idée, n'hésitez pas à me le dire. Est-ce que cela apparaîtrait faible, selon vous?
J'admire le coup du dictionnaire! mais je pense que je serais bien incapable de le mener à bien. (Autant, quand je me sens attaquée sur un terrain rationnel, je peux dérouler une batterie d'arguments avec sévérité devant une classe; autant, pour ce genre de choses, j'ai peur de "sécher" dans mon rôle. )
En tout cas, merci encore!
Je ne sais pas pourquoi, mais en effet le niveau première est souvent un niveau pénible (se prennent pour des "grands", ont encore une mentalité de bébé : en terminale, les plus pénibles ont quand même souvent tendance à sécher ou à dormir en classe, ce qui est reposant) en termes d'insolence insidieuse (ça l'est moins en seconde où les pénibles le sont d'une façon souvent plus franche du collier).
Cette année mes premières en classe entière sont particulièrement désagréables - en demi groupe, j'en avais un bien et l'autre avec les tanches - , autant dire que je suis ravie de les avoir en distanciel pour ne plus voir leurs têtes. Ils ont quand même été super pénibles lors de la première visio : comme la plateforme du cned ne marchait pas, pas plus que BBB, j'avais dû utiliser Jitsi (conseillé par un IPR) et ils ont commencé à jouer à s'exclure et à prendre des pseudos idiots (ou se faire passer pour d'autres pour exclure des camarades de la visio).
J'ai donc expliqué que j'enregistrais la séance et que j'avais leurs IP, et que le prochain qui mouftait serait facilement repéré (voire dénoncé pour harcèlement). J'ai fait ensuite un message où j'exposais les faits, avec tous les parents de la classe en copie, la CDE, la PA et la PP qui a fait une heure de vie de classe sur les enjeux pénaux du harcèlement en ligne. à la visio suivante, ils ont été angéliques...
C'est un exemple de la façon dont je fonctionne : colère froide, ne jamais crier, usage du vocabulaire juridique (ça les impressionne beaucoup) et surtout montrer que tu n'as pas peur d'eux, y compris par ta présence physique. Dans cette classe de premières relous j'ai un groupe de greluches toujours en train de papoter, de glousser... et de se plaindre ensuite que le cours va trop vite. Je me mets au fond de la classe dans leur dos et dès qu'il y en a une qui parle, je répète à voix haute ce qu'elle vient de dire en soulignant que ça n'a rien à voir avec le cours. A force de se prendre la honte, elles finissent par la boucler.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- CaballeraNiveau 5
Merci pour vos réponses.
Je retiens notamment qu'il faut battre le fer quand il est chaud (appeler les parents immédiatement après le cours aurait sans doute été la meilleure assurance que les deux concernés allaient avoir moins envie de récidiver, de loin comme de près). Je saurai pour la prochaine fois.
Montrer qu'on n'a pas peur d'eux, je retiens aussi. (La fois où j'ai exclu l'un ou l'autre pour une insolence non déguisée, les copains ont été bizarrement angéliques, c'est juste.)
Quant au problème de légitimité, je pense aussi qu'il y a de ça, et que c'est une galerie à explorer. Merci pour cette éclairante remarque.
=> Je pense donc être très ferme et leur dire très clairement les sanctions qui les attendent (avec conséquences sur leur avenir). Et me fabriquer des bottes psychologiques en plomb pour avoir toute la non-hésitation nécessaire!!!
Je retiens notamment qu'il faut battre le fer quand il est chaud (appeler les parents immédiatement après le cours aurait sans doute été la meilleure assurance que les deux concernés allaient avoir moins envie de récidiver, de loin comme de près). Je saurai pour la prochaine fois.
Montrer qu'on n'a pas peur d'eux, je retiens aussi. (La fois où j'ai exclu l'un ou l'autre pour une insolence non déguisée, les copains ont été bizarrement angéliques, c'est juste.)
Quant au problème de légitimité, je pense aussi qu'il y a de ça, et que c'est une galerie à explorer. Merci pour cette éclairante remarque.
=> Je pense donc être très ferme et leur dire très clairement les sanctions qui les attendent (avec conséquences sur leur avenir). Et me fabriquer des bottes psychologiques en plomb pour avoir toute la non-hésitation nécessaire!!!
- lavidaNiveau 3
Bonjour !
Je fais remonter ce fil car j'aimerais avoir votre avis
J'ai collé un élève qui avait vraiment exagéré en classe, il avait poussé des cris pour faire rire ses camarades, et ce même après que je l'avais rappelé à l'ordre). Je l'ai collé 2h avec un sujet bateau du type "pourquoi mon comportement est problématique?".
Il a répondu de manière très insolente ET drôle, c'est pourquoi je ne sais pas trop quoi faire.
Il a écrit en gros qu'il se sentait extrêmement coupable d'avoir dérangé mon cours ô combien passionnant, qu'il était un nouvel homme désormais^car il avait pris confiance de l'outrage qu'il avait commis; bref tout dans l'exagération, la surenchère...
Je trouve que son écrit est la preuve de son intelligence, il manie très bien l'ironie, et j'ai de l'estime pour cet élève qui sait être très pertinent en classe. Il est en 2nde et a de l'avance par rapport à ses camarades. Il percute vite et participe. Il est parfois un peu dans la provocation mais très souvent pour faire une remarque pertinente.
J'espère être assez claire, voyez-vous le genre d'élève que c'est ? Très intelligent, un peu / modérément hautain en fonction de son humeur, mais qui a beaucoup d'autodérision aussi.
Je suis partagée parce que son ton est tout de même très insolent. Il a un petit côté prétentieux, élève de bonne famille qui n'a pas peur de l'autorité (même si je ne cherche pas du tout à faire peur, au contraire), c'est assez agaçant. Je sais que si je fais remonter son écrit à la CPE, il va se prendre une sacrée soufflante, convocation des parents et tutti quanti.
Que feriez-vous à ma place ? Laisser passer, le sermonner oralement, est-ce que cela revient à cautionner l'insolence, le manque de respect ?
Je ne veux pas non plus avoir l'air aigri et, comment dire, baisser dans son estime, car je suis plutôt diplomate et gère normalement les "conflits" en interne avec mes élèves.
Je vous remercie de m'avoir lue et suis curieuse de vos réponses !
Signé: une T1 pas encore très expérimentée ^^
Je fais remonter ce fil car j'aimerais avoir votre avis
J'ai collé un élève qui avait vraiment exagéré en classe, il avait poussé des cris pour faire rire ses camarades, et ce même après que je l'avais rappelé à l'ordre). Je l'ai collé 2h avec un sujet bateau du type "pourquoi mon comportement est problématique?".
Il a répondu de manière très insolente ET drôle, c'est pourquoi je ne sais pas trop quoi faire.
Il a écrit en gros qu'il se sentait extrêmement coupable d'avoir dérangé mon cours ô combien passionnant, qu'il était un nouvel homme désormais^car il avait pris confiance de l'outrage qu'il avait commis; bref tout dans l'exagération, la surenchère...
Je trouve que son écrit est la preuve de son intelligence, il manie très bien l'ironie, et j'ai de l'estime pour cet élève qui sait être très pertinent en classe. Il est en 2nde et a de l'avance par rapport à ses camarades. Il percute vite et participe. Il est parfois un peu dans la provocation mais très souvent pour faire une remarque pertinente.
J'espère être assez claire, voyez-vous le genre d'élève que c'est ? Très intelligent, un peu / modérément hautain en fonction de son humeur, mais qui a beaucoup d'autodérision aussi.
Je suis partagée parce que son ton est tout de même très insolent. Il a un petit côté prétentieux, élève de bonne famille qui n'a pas peur de l'autorité (même si je ne cherche pas du tout à faire peur, au contraire), c'est assez agaçant. Je sais que si je fais remonter son écrit à la CPE, il va se prendre une sacrée soufflante, convocation des parents et tutti quanti.
Que feriez-vous à ma place ? Laisser passer, le sermonner oralement, est-ce que cela revient à cautionner l'insolence, le manque de respect ?
Je ne veux pas non plus avoir l'air aigri et, comment dire, baisser dans son estime, car je suis plutôt diplomate et gère normalement les "conflits" en interne avec mes élèves.
Je vous remercie de m'avoir lue et suis curieuse de vos réponses !
Signé: une T1 pas encore très expérimentée ^^
- SisypheHabitué du forum
Je dirais que cela dépend de l'attitude de cet élève d'ordinaire. S'il dépasse régulièrement les limites (les cris en classe, c'est inacceptable), je le traite en enfant et je transmets au CPE avec les conséquences que tu décris. Si c'est un incident isolé et que je trouve que d'habitude il se comporte bien, je réponds sur le même ton devant la classe que je le félicite pour son humilité et sa prise de conscience soudaine de la valeur inestimable de mes cours qui aura forcément pour conséquence un comportement exemplaire désormais.
Craindre que l'élève ne soit fâché ou de baisser dans son estime ne doit pas entrer en ligne de compte.
Craindre que l'élève ne soit fâché ou de baisser dans son estime ne doit pas entrer en ligne de compte.
- dahliaNiveau 1
Il me semble que tu as bien cerné cet élève. Son comportement a été sanctionné de deux heures de retenue, qu'il a effectuées. Le travail rendu semble le fruit d'un travail sérieux bien qu'il se soit permis en effet d'adopter un ton insolent. Soit il pensait que tu ne serais pas capable de percevoir l'ironie et il est effectivement à remettre à sa place vertement, soit il était bien conscient que tu allais percevoir l'exagération et il cherche dans ce cas soit à te provoquer soit à te faire rire. C'est ce point qu'il s'agirait d'éclaircir. Je pencherais pour ma part pour la dernière option, c'est sans doute un élève intelligent, mais il n'a que quinze ans : ils sont encore immatures à cet âge-là et tentent l'humour / l'ironie / la satire... pas toujours très finement. Je ne l'enverrais pas se prendre une soufflante chez le CPE, du moins pas tout de suite : je te suggère de lui en parler de vive voix à la fin d'un cours, c'est ce que je ferais pour ma part. Si vraiment tu vois qu'il se fiche de toi, alors oui, il faudrait le re-punir...
- menerveOracle
Je laisserais tomber les recours puisqu'il a fait son heure de retenue. De plus il n'a pas pu faire rire la galerie à tes dépens puisque c'était un travail écrit. Si tu lui fais une remarque, cela risque de se retourner contre toi et faire rire les camarades. Mais à la moindre écartade, je lui montrerai que moi aussi je sais manier l'ironie.
Je conseillerais de laisser tomber et de ne pas lui montrer que son attitude t'a blessée .
Je conseillerais de laisser tomber et de ne pas lui montrer que son attitude t'a blessée .
- lilith888Grand sage
Je doublerais la colle en lui donnant comme consigne "pourquoi ma réponse à la première colle est problématique"
- lilith888Grand sage
Eh ben, je viens de lire les réponses entre-temps : l'élève se fiche ouvertement de la collègue, et il faudrait "laisser couler" car il a bien écrit sa lettre minable de provocation ?
- IridianeFidèle du forum
lilith888 a écrit:Eh ben, je viens de lire les réponses entre-temps : l'élève se fiche ouvertement de la collègue, et il faudrait "laisser couler" car il a bien écrit sa lettre minable de provocation ?
Pareil. Sa réponse est surtout le signe de sa prétention et de sa fatuité, ce qui est tout sauf de l'intelligence et tout sauf drôle. A mon sens, il est vraiment dangereux de valoriser (ou de ne pas sanctionner) ce genre de chose. Savoir manier la rhétorique, c'est facile pour un gamin de "bonne" famille (on s'entend sur le sens de "bonne"), savoir la boucler et apprendre l'humilité, c'est bizarrement plus difficile.
- OudemiaBon génie
Pour le texte dont tu parles (et c'est "avoir pris conscience" n'est-ce pas ?), je ne trouve pas ça drôle.
Tu pourrais lui dire que l'excès en tout est un défaut et que la CPE serait de ton avis, sans aller plus loin pour l'instant -éventuellement pas devant toute la classe, en profitant d'une entrée ou sortie de cours, mais rapidement, sans lui accorder du temps ; et garder la copie, qu'il n'aille pas fanfaronner devant les autres.
Tu pourrais lui dire que l'excès en tout est un défaut et que la CPE serait de ton avis, sans aller plus loin pour l'instant -éventuellement pas devant toute la classe, en profitant d'une entrée ou sortie de cours, mais rapidement, sans lui accorder du temps ; et garder la copie, qu'il n'aille pas fanfaronner devant les autres.
- IridianeFidèle du forum
lilith888 a écrit:Eh ben, je viens de lire les réponses entre-temps : l'élève se fiche ouvertement de la collègue, et il faudrait "laisser couler" car il a bien écrit sa lettre minable de provocation ?
Franchement, je suis aussi très surprise des réponses. A mon sens, la réponse à la punition est bien pire que la raison pour laquelle elle a été donnée initialement. D'ailleurs, ça n'est pas du tout de l'insolence insidieuse, il s'agit d'insulter un enseignant.
- lavidaNiveau 3
Merci pour vos réponses très variées !
Vous êtes réactifs !
Oui, c'est bien "avoir pris conscience" que je voulais dire, je suis allée trop vite...mais il a aussi pris la confiance ^^
Alors c'est vrai que cet élève manque beaucoup d'humilité. Disons qu'il essaie souvent d'amuser la galerie, il doit être mal à l'aise à l'idée d'être le meilleur de la classe et s'acoquine avec des lascars un peu plus agités à qui il cherche à plaire par ses pitreries. Il est par ailleurs très bien intégré dans la classe.
En fait, j'ai du mal à savoir s'il voulait juste me faire rire, ou s'il me prend aussi pour une conne, c'est ça le problème.
Il a déjà fait d'autres bêtises, je l'ai déjà sermonné et puni car je l'ai déjà vu rire sous cape quand des élèves en difficulté se trompaient à l'oral, bref il a quand même une haute estime de sa petite personne, mais c'est sur lui que je me repose quand la classe ne réagit pas, car il comprend très vite, est très fin dans son analyse. Ce qui ne l'autorise pas à me manquer de respect, en effet.
Je suis un peu perdue, c'est une classe avec laquelle je m'entends bien, je pense, quand j'y réfléchis, que j'ai "peur" de finir sur une mauvaise note, sur une sanction trop sévère et après le stage et zou. Mais bon, ma cpe m'a déjà dit que j'étais "trop bienveillante"...elle a sans doute raison !
Vous êtes réactifs !
Oui, c'est bien "avoir pris conscience" que je voulais dire, je suis allée trop vite...mais il a aussi pris la confiance ^^
Alors c'est vrai que cet élève manque beaucoup d'humilité. Disons qu'il essaie souvent d'amuser la galerie, il doit être mal à l'aise à l'idée d'être le meilleur de la classe et s'acoquine avec des lascars un peu plus agités à qui il cherche à plaire par ses pitreries. Il est par ailleurs très bien intégré dans la classe.
En fait, j'ai du mal à savoir s'il voulait juste me faire rire, ou s'il me prend aussi pour une conne, c'est ça le problème.
Il a déjà fait d'autres bêtises, je l'ai déjà sermonné et puni car je l'ai déjà vu rire sous cape quand des élèves en difficulté se trompaient à l'oral, bref il a quand même une haute estime de sa petite personne, mais c'est sur lui que je me repose quand la classe ne réagit pas, car il comprend très vite, est très fin dans son analyse. Ce qui ne l'autorise pas à me manquer de respect, en effet.
Je suis un peu perdue, c'est une classe avec laquelle je m'entends bien, je pense, quand j'y réfléchis, que j'ai "peur" de finir sur une mauvaise note, sur une sanction trop sévère et après le stage et zou. Mais bon, ma cpe m'a déjà dit que j'étais "trop bienveillante"...elle a sans doute raison !
- lavidaNiveau 3
PS: j'ai 25 ans, je suis peu sévère sans être laxiste, je fais vite confiance aux élèves, je pense qu'ils l'ont bien senti et en profitent un peu parfois pour faire des choses qu'ils ne feraient pas chez certains collègues plus expérimentés, mais la classe travaille et je n'ai vraiment pas l'impression qu'elle me manque de respect.
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