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- ThalieGrand sage
Lors des journées de formation pour les stagiaires de mon académie, un inspecteur leur a dit que le cours dialogué était à proscrire sans forcément leur proposer d'autres solutions. Le cours dialogué proposerait un dialogue stérile et artificiel où seuls les quelques bons élèves participeraient, si je suis plutôt d'accord avec cette affirmation, je m'interroge sur des modalités différentes pour mener à bien une lecture analytique par exemple.
- Vautrin84Niveau 10
Dans le même genre, chez nous on ne doit plus faire lire les travaux des élèves en classe, par exemple rédiger une synthèse à une séance ou répondre à une question d'interprétation. Car cela ne vise pas la même compétence et on ne finalise pas un travail sur la compétence écrire par un travail sur la compétence dire. Certes. Mais comment fait-on du coup !?
Tous ces revirements et réinvention de l'eau tiède sont épuisants...
Tous ces revirements et réinvention de l'eau tiède sont épuisants...
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15e année dans l'EN !
- Spoiler:
- - 2023/2024 (T12) : 1 6e + 2 3e + section Histoire des Arts 6e/5e/4e/3e [+ 1 stagiaire]
- 2022/2023 (T11) : 1 groupe de 6e + 2 3e (PP) + section Histoire des Arts 6e/5e/4e/3e [+ 1 stagiaire]
- 2021/2022 (T10) : 1 4e (PP) + 2 3e + section Histoire des Arts 6e/5e/4e [+ 2 étudiants stagiaires]
- 2020/2021 (T9) : 1 5e + 2 3e (PP) + section Histoire des Arts 6e & 5e [+ 1 stagiaire]
- 2019/2020 (T8) : 2 groupes de 6e (PP) + 2 4e + section Histoire des Arts 6e [+ 1 stagiaire]
- 2018/2019 (T7) : 2 groupes de 6e + 2 3e (PP) + UPE2A
- 2017/2018 (T6) : 1 5e + 2 4e + 1 3e (PP)
- 2016/2017 (T5) : 2 5e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2015/2016 (T4) : 1 6e + 1 4e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2014/2015 (T3) : 1 6e + 1 5e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2013/2014 (T2) : 1 6e (PP) + 2 4e + 1 3e
- 2012/2013 (T1) : 2 5e + 2 3e
- 2011/2012 (stagiaire) : 2 5e + 2 4e
- 2009/2011 (AP Lettres) : 2de + 1re ES/L/S + Tle L
- VinZTDoyen
Souvent ipéhère varie, bien fol qui s'y fie.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Thalie a écrit:Lors des journées de formation pour les stagiaires de mon académie, un inspecteur leur a dit que le cours dialogué était à proscrire sans forcément leur proposer d'autres solutions. Le cours dialogué proposerait un dialogue stérile et artificiel où seuls les quelques bons élèves participeraient, si je suis plutôt d'accord avec cette affirmation, je m'interroge sur des modalités différentes pour mener à bien une lecture analytique par exemple.
Personnellement, je m'étonne qu'on ne considère pas plutôt que de telles consignes catégoriquement assénées par des IPR et supposées s'appliquer comme des vérités révélées pour tout enseignant et dans tout contexte sont à proscrire.
- Pontorson50Fidèle du forum
Je ne comprends jamais ces querelles pédagogiques, pour moi aucun outil n'est mauvais, mais chaque enseignant doit trouver le mix de ce qui lui permet à lui d'être le plus efficient. Il y a ou il devrait y avoir un cocktail pédagogique par prof, et non un graal pédagogique, LA Méthode. Comment peut- on vouloir autant reconnaître la diversité de chaque élève dans ses apprentissages et refuser à ce point la diversité des méthodes d'enseignement selon les talents et les limites propres à chaque enseignant? Cette contradiction m'a toujours paru intenable. Il y a des as du cours dialogué et des gens qui ne doivent surtout pas en user, et entre les deux toute une gamme d'instillation de cours dialogué à plus ou moins forte dose. Que les inspecteurs aident chacun de nous à trouver ce qui fonctionne le mieux pour nous donc pour les élèves, au lieu de tenter à toute force de nous faire rentrer dans des ronds des carrés ou des triangles selon les modes en usage!
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Pontorson50 a écrit:Je ne comprends jamais ces querelles pédagogiques, pour moi aucun outil n'est mauvais, mais chaque enseignant doit trouver le mix de ce qui lui permet à lui d'être le plus efficient. Il y a ou il devrait y avoir un cocktail pédagogique par prof, et non un graal pédagogique, LA Méthode. Comment peut- on vouloir autant reconnaître la diversité de chaque élève dans ses apprentissages et refuser à ce point la diversité des méthodes d'enseignement selon les talents et les limites propres à chaque enseignant? Cette contradiction ma toujours paru intenable. Il y a des as du cours dialogué et des gens qui ne doivent surtout pas en user, et entre les deux toute une gamme d'instillation de cours dialogué à plus ou moins forte dose. Que les inspecteurs aident chacun de nous à trouver ce qui fonctionne le mieux pour nous donc pour les élèves, au lieu de tenter à toute force de nous faire rentrer dans des ronds des carrés ou des triangles selon les modes en usage!
Dans mes bras ! (Si je puis me permettre.)
- Vieux_MongolFidèle du forum
Rien de nouveau, les mouvements pédagogistes et les inspecteurs vilipendent le cours dialogué depuis le début des années 90.
- JennyMédiateur
Pontorson50 a écrit:Je ne comprends jamais ces querelles pédagogiques, pour moi aucun outil n'est mauvais, mais chaque enseignant doit trouver le mix de ce qui lui permet à lui d'être le plus efficient. Il y a ou il devrait y avoir un cocktail pédagogique par prof, et non un graal pédagogique, LA Méthode. Comment peut- on vouloir autant reconnaître la diversité de chaque élève dans ses apprentissages et refuser à ce point la diversité des méthodes d'enseignement selon les talents et les limites propres à chaque enseignant? Cette contradiction ma toujours paru intenable. Il y a des as du cours dialogué et des gens qui ne doivent surtout pas en user, et entre les deux toute une gamme d'instillation de cours dialogué à plus ou moins forte dose. Que les inspecteurs aident chacun de nous à trouver ce qui fonctionne le mieux pour nous donc pour les élèves, au lieu de tenter à toute force de nous faire rentrer dans des ronds des carrés ou des triangles selon les modes en usage!
C'est le discours de l'une de nos IPR (mais on la garde ).
En fait, ce qui pose problème, c'est de faire uniquement du cours dialogué. Varier les approches, c'est mieux.
- SoiréeHabitué du forum
Je faisais surtout du dialogué mais cette année j'essaie d'arrêter. Je suis assez d'accord quant au fait que ça a tendance à créer un dialogue artificiel entre la tête de classe et le professeur. On peut amoindrir ce problème en pratique mais il y a beaucoup de déperdition.
Cette année je compte faire toutes mes séances sous la forme de travail autonome essentiellement individuel. Beaucoup de travail en amont mais je pense que ça va être plus efficace.
Je précise que j'obtenais des résultats qualitatifs intéressants mais d'un point de vue quantitatif c'était un peu trop médiocre à mon goût.
A voir.
Cette année je compte faire toutes mes séances sous la forme de travail autonome essentiellement individuel. Beaucoup de travail en amont mais je pense que ça va être plus efficace.
Je précise que j'obtenais des résultats qualitatifs intéressants mais d'un point de vue quantitatif c'était un peu trop médiocre à mon goût.
A voir.
- henrietteMédiateur
Le problème, pour moi, ce sont les modalités de correction de ces travaux autonomes individuels. Comment comptes-tu t'y prendre ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LogonautaNiveau 4
Je suis perdu. Les questionnaires doivent apparemment être bannis, le cours dialogué est jugé inefficace. Qu’est-on censé faire en classe ?
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Adore ici l’écho qu’adorait Pythagore
- SoiréeHabitué du forum
C'est une bonne question, à vrai dire. Je pensais à une mise en commun, en partie dialoguée hi hi, j'avoue...henriette a écrit:Le problème, pour moi, ce sont les modalités de correction de ces travaux autonomes individuels. Comment comptes-tu t'y prendre ?
Mais aussi avant cela en circulant pour aider les élèves en difficulté pendant le travail autonome.
Voire la remise de mon propre corrigé ?
Comment t'y prendrais-tu ?
- JennyMédiateur
Je l'ai beaucoup fait, mais j'ai dû réduire avec beaucoup de classes (les joies d'un service essentiellement en techno). Je pense m'y remettre cette année : moins de classes, moins chargées.
C'est très lourd niveau correction. Parfois, je les laisse travailler à deux, je ne ramasse que certains travaux, je fais passer un ou deux élèves à l'oral, je fais dicter un travail à un élève après remarques de ma part...
C'est très lourd niveau correction. Parfois, je les laisse travailler à deux, je ne ramasse que certains travaux, je fais passer un ou deux élèves à l'oral, je fais dicter un travail à un élève après remarques de ma part...
- yranohHabitué du forum
Vous parlez des explications de textes ? Et alors le document remplace la parole du.prof ? A quoi ressemblent les documents de ces travaux autonomes dont tu parles, Soirée ?
Quand je lis un texte, comme j'ai beaucoup d'élèves faibles, je suis toujours obligé de commencer par leur dire de se faire un film dans leur tête (oui, avant et même pendant chaque lecture...)
Quand je lis un texte, comme j'ai beaucoup d'élèves faibles, je suis toujours obligé de commencer par leur dire de se faire un film dans leur tête (oui, avant et même pendant chaque lecture...)
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Mais-ce qu'est-ce exactement qu'un "cours dialogué"? N'y a-t-il pas quantité de manières de faire (variant notamment selon le type de contenu sur lequel on travaille, d'exercice sur lequel on s'entraîne) dans lesquelles le prof dirige plus ou moins, tout en dialoguant avec ses élèves? La notion de "cours dialogué" se réduit-elle à une sorte de cours magistral agrémenté "pour la forme" de questions qui ne parlent qu'à la tête de classe?
Et pour toutes les modalités type travail individuel+correction individualisée dont l'élève prend connaissance en autonomie ou travail individuel+correction individualisée sélective avec compte-rendu d'élèves devant le groupe, quelle garantie que l'élève qui n'aurait pas suivi dans le cadre d'un cours dialogué (quelle que soit la définition que l'on en donne par ailleurs) se donne la peine de lire la correction, ou qu'il soit davantage intéressé/qu'il comprenne mieux lorsque c'est un élève (plutôt que le prof) qui explique?
(Je ne suis pas en lettres, mais ce sont des questions que je me pose aussi pour l'enseignement de l'histoire de l'art et de l'analyse d’œuvre.)
Et pour toutes les modalités type travail individuel+correction individualisée dont l'élève prend connaissance en autonomie ou travail individuel+correction individualisée sélective avec compte-rendu d'élèves devant le groupe, quelle garantie que l'élève qui n'aurait pas suivi dans le cadre d'un cours dialogué (quelle que soit la définition que l'on en donne par ailleurs) se donne la peine de lire la correction, ou qu'il soit davantage intéressé/qu'il comprenne mieux lorsque c'est un élève (plutôt que le prof) qui explique?
(Je ne suis pas en lettres, mais ce sont des questions que je me pose aussi pour l'enseignement de l'histoire de l'art et de l'analyse d’œuvre.)
- BaldredSage
Le travail en îlot/plan de travail à ma sauce était une manière efficace d'éviter le cours uniquement dialogué en confiant une part du travail à l'élève et à son groupe, tout en simplifiant les corrections. Cela demande beaucoup de préparation en amont mais cela peut être assez plaisant à faire fonctionner. Le problème reste le recours systématique à Une/La méthode.
Un bon signal pourrait être quand on sent que le cours n'a été qu'un cours par opposition au cours qui met en scène ce qu'est un cours. Je sais, c'est pas clair.
Prenons le questionnaire. On peut faire répondre à une questionnaire. On peut demander de rédiger le questionnaire qui conviendrait au texte. Le cours ne consiste plus à répondre à des questions, mais à chercher les questions (et donc de partir des réponses). Avec un peu d'entraînement, l'évaluation peut consister à demander aux élèves de répondre aux questions qu'ils ont trouvées et, cerise sur le gâteau, d'améliorer leurs questions.
Je confesse que le confinement a changé la donne et que j'ai eu l'impression d'un besoin de cadre plus traditionnel. Ou alors, comme Zazie, j'ai vieilli.
Un bon signal pourrait être quand on sent que le cours n'a été qu'un cours par opposition au cours qui met en scène ce qu'est un cours. Je sais, c'est pas clair.
Prenons le questionnaire. On peut faire répondre à une questionnaire. On peut demander de rédiger le questionnaire qui conviendrait au texte. Le cours ne consiste plus à répondre à des questions, mais à chercher les questions (et donc de partir des réponses). Avec un peu d'entraînement, l'évaluation peut consister à demander aux élèves de répondre aux questions qu'ils ont trouvées et, cerise sur le gâteau, d'améliorer leurs questions.
Je confesse que le confinement a changé la donne et que j'ai eu l'impression d'un besoin de cadre plus traditionnel. Ou alors, comme Zazie, j'ai vieilli.
- henrietteMédiateur
Aucune idée, Soirée.Soirée a écrit:C'est une bonne question, à vrai dire. Je pensais à une mise en commun, en partie dialoguée hi hi, j'avoue...henriette a écrit:Le problème, pour moi, ce sont les modalités de correction de ces travaux autonomes individuels. Comment comptes-tu t'y prendre ?
Mais aussi avant cela en circulant pour aider les élèves en difficulté pendant le travail autonome.
Voire la remise de mon propre corrigé ?
Comment t'y prendrais-tu ?
Et justement c'est parce que je ne vois pas comment m'y prendre sans que ce soit :
- ou monstrueusement chronophage (faire un retour sur son travail à chaque élève),
- et/ou inefficace (ne pas pouvoir reprendre individuellement et en être rendue à distribuer un corrigé qui ne sera guère utile aux plus faibles),
- et/ou que cela revienne au final au cours dialogué après réponse à un questionnaire, que je ne pars pas dans cette direction.
D'où ma curiosité de savoir comment tu comptais t'y prendre.
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- henrietteMédiateur
As-tu vu ce fil ? Il y a des choses intéressantes sur les modalités qui font qu'un cours dialogué fonctionne ou pas, en particulier les écueils dont il faut être conscient (message d'Elyas en 2e page).Thalie a écrit:Lors des journées de formation pour les stagiaires de mon académie, un inspecteur leur a dit que le cours dialogué était à proscrire sans forcément leur proposer d'autres solutions. Le cours dialogué proposerait un dialogue stérile et artificiel où seuls les quelques bons élèves participeraient, si je suis plutôt d'accord avec cette affirmation, je m'interroge sur des modalités différentes pour mener à bien une lecture analytique par exemple.
Sinon, au passage, je trouve passablement gonflé de dire "ne faites pas ça" sans proposer d'autres modalités...
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- julilibulleNiveau 10
Soirée a écrit:C'est une bonne question, à vrai dire. Je pensais à une mise en commun, en partie dialoguée hi hi, j'avoue...henriette a écrit:Le problème, pour moi, ce sont les modalités de correction de ces travaux autonomes individuels. Comment comptes-tu t'y prendre ?
Mais aussi avant cela en circulant pour aider les élèves en difficulté pendant le travail autonome.
Voire la remise de mon propre corrigé ?
Comment t'y prendrais-tu ?
Je travaille beaucoup de cette façon avec des fichiers d'auto-correction. Je fais ça plutôt en étude de la langue avec des petits exercices sur carte plastifiée (les mêmes qu'avant mais démultipliés) en prévoyant des exo simples pour consolider jusqu'aux exo type brevet (j'ai des 4e / 3e). Je fais ça depuis plusieurs années et je ne changerai pas car ça permet à chaque élève d'aller à son rythme : les plus faibles ne font que quelques cartes, les plus rapides en font plus. Je passe dans les rangs, ce qui me permet de réexpliquer les choses. Il m'arrive aussi de reprendre un ou deux exercices en correction frontale mais pour vérifier si tout le monde a compris, le plus souvent, je reprends 2 ou 3 phrases, sur ardoise à toute la classe (nature de mots, fonctions, type ou forme de phrases ... selon ce que tu travailles) et ça me permet de vérifier si tout le monde a compris et sait refaire. Je fais beaucoup d'explicite également.
En étude de texte, je tente cette année une méthode pour donner une méthode justement . Marre des cours dialogués avec les 2 mêmes élèves et des impressions de lecteurs pour lesquels tu te rends compte que dès que le prof n'intervient plus, les élèves ne savent plus faire. J'ai essayé de proposer quelque chose qui mixe une méthode rigoureuse de compréhension (les fameuses questions : qui (auteur, narrateur, personnages), où, quand, de quoi ça parle ? ) et intégrer une phase plus sensible (ce texte me fait-il penser à une expérience personnelle ? à un autre texte ? à une autre oeuvre ? émotions que veut faire ressentir l'auteur ? message qu'il veut faire passer ? ...). À chaque phase, travail individuel sur une dizaine de minutes puis confrontation des réponses en groupe (je travaille en groupe depuis quelques temps et c'est bien mieux que les cours dialogués) puis retour à un travail de synthèse individuel. Éventuellement, s'il me reste du temps, les élèves lisent leurs réponses à ce moment là (par contre, ne pas mélanger les compétences dire et écrire, je m'en fiche royalement ! ).
Sur la confrontation en groupe (3 à 4 élèves), je fais ça depuis deux ans et c'est pas mal du tout. Les élèves ont moins peur de parler entre eux, de partager ce à quoi ils ont pensé et s'enrichissent des idées des autres (quand c'est fait sérieusement bien sûr ... ).
- julilibulleNiveau 10
Aperçu par hasard a écrit:Mais-ce qu'est-ce exactement qu'un "cours dialogué"? N'y a-t-il pas quantité de manières de faire (variant notamment selon le type de contenu sur lequel on travaille, d'exercice sur lequel on s'entraîne) dans lesquelles le prof dirige plus ou moins, tout en dialoguant avec ses élèves? La notion de "cours dialogué" se réduit-elle à une sorte de cours magistral agrémenté "pour la forme" de questions qui ne parlent qu'à la tête de classe?
Et pour toutes les modalités type travail individuel+correction individualisée dont l'élève prend connaissance en autonomie ou travail individuel+correction individualisée sélective avec compte-rendu d'élèves devant le groupe, quelle garantie que l'élève qui n'aurait pas suivi dans le cadre d'un cours dialogué (quelle que soit la définition que l'on en donne par ailleurs) se donne la peine de lire la correction, ou qu'il soit davantage intéressé/qu'il comprenne mieux lorsque c'est un élève (plutôt que le prof) qui explique?
(Je ne suis pas en lettres, mais ce sont des questions que je me pose aussi pour l'enseignement de l'histoire de l'art et de l'analyse d’œuvre.)
Je travaille beaucoup avec la méthode d'auto-correction ou de correction par pairs mais je reprends aussi en classe entière. Je vais souvent plus vite car les élèves ont fait un premier travail de correction et ça me permet d'ajouter des éléments un peu plus complexes ou de culture générale dans le cadre de l'étude d'un texte.
Globalement, je mixe de toute façon les méthodes : il m'arrive de faire un peu de dialogué pour vérifier les connaissances préalables en début de cours, ensuite mise en activité plus autonome et reprise un peu plus magistrale.
- henrietteMédiateur
Les fiches d'auto-correction pour les exercices de langue, OK. Mais ce n'est pas de cela dont parle @Soirée.
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- MatteoNiveau 10
henriette a écrit:As-tu vu ce fil ? Il y a des choses intéressantes sur les modalités qui font qu'un cours dialogué fonctionne ou pas, en particulier les écueils dont il faut être conscient (message d'Elyas en 2e page).Thalie a écrit:Lors des journées de formation pour les stagiaires de mon académie, un inspecteur leur a dit que le cours dialogué était à proscrire sans forcément leur proposer d'autres solutions. Le cours dialogué proposerait un dialogue stérile et artificiel où seuls les quelques bons élèves participeraient, si je suis plutôt d'accord avec cette affirmation, je m'interroge sur des modalités différentes pour mener à bien une lecture analytique par exemple.
Sinon, au passage, je trouve passablement gonflé de dire "ne faites pas ça" sans proposer d'autres modalités...
Méthode typique des sectes et autres mouvements manipulateurs pour fragiliser en créant un sentiment d'incompétence.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
henriette a écrit:As-tu vu ce fil ? Il y a des choses intéressantes sur les modalités qui font qu'un cours dialogué fonctionne ou pas, en particulier les écueils dont il faut être conscient (message d'Elyas en 2e page).
Sinon, au passage, je trouve passablement gonflé de dire "ne faites pas ça" sans proposer d'autres modalités...
De quel fil parles-tu, @henriette? Je ne vois pas de lien.
Et puis, n'est-il pas tout simplement gonflé de dire "ne faites pas ça" - si "ça" désigne le cours dialogué, ou même le cours magistral? Personnellement, je pratique ces deux formes parmi d'autres, et si je concède que ma médiocrité est un fait établi, je ne crois cependant pas mener systématiquement la majorité de mes élèves jusqu'au désastre.
julilibulle a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Mais-ce qu'est-ce exactement qu'un "cours dialogué"? N'y a-t-il pas quantité de manières de faire (variant notamment selon le type de contenu sur lequel on travaille, d'exercice sur lequel on s'entraîne) dans lesquelles le prof dirige plus ou moins, tout en dialoguant avec ses élèves? La notion de "cours dialogué" se réduit-elle à une sorte de cours magistral agrémenté "pour la forme" de questions qui ne parlent qu'à la tête de classe?
Et pour toutes les modalités type travail individuel+correction individualisée dont l'élève prend connaissance en autonomie ou travail individuel+correction individualisée sélective avec compte-rendu d'élèves devant le groupe, quelle garantie que l'élève qui n'aurait pas suivi dans le cadre d'un cours dialogué (quelle que soit la définition que l'on en donne par ailleurs) se donne la peine de lire la correction, ou qu'il soit davantage intéressé/qu'il comprenne mieux lorsque c'est un élève (plutôt que le prof) qui explique?
(Je ne suis pas en lettres, mais ce sont des questions que je me pose aussi pour l'enseignement de l'histoire de l'art et de l'analyse d’œuvre.)
Je travaille beaucoup avec la méthode d'auto-correction ou de correction par pairs mais je reprends aussi en classe entière. Je vais souvent plus vite car les élèves ont fait un premier travail de correction et ça me permet d'ajouter des éléments un peu plus complexes ou de culture générale dans le cadre de l'étude d'un texte.
Globalement, je mixe de toute façon les méthodes : il m'arrive de faire un peu de dialogué pour vérifier les connaissances préalables en début de cours, ensuite mise en activité plus autonome et reprise un peu plus magistrale.
Merci @julilibulle. Je m'aperçois qu'il est sans doute difficile de comparer les méthodes d'enseignement en lettres et en histoire de l'art/analyse d’œuvre. Aussi parce que la dimension technique, ou plus précisément la nécessité d'une assimilation de certaines règles, si elle n'est pas absente (maîtrise des notions et du vocabulaire, manières d'ordonner les arguments et des les articuler à des exemples, transitions dans le discours...), est tout de même moins présente en histoire de l'art.
Mais pour ce qui est des méthodes, j'ai souvent l'impression que mes choix son dictés par les contraintes de temps davantage que par le critère de l'approche la plus pédagogiquement pertinente. On nous dit: vous avez tant d’œuvres, de thématiques et de "champs de questionnement" à étudier en classe, tels exercices type bac (assez franchement tordus, soit dit en passant) dont il faut faire assimiler la méthodologie (tout aussi tordue, du coup), et ceci en entre le début de la 1ère et la fin de la terminale (la majorité des élèves (re)commencent les arts plastiques en 1ère spé, et n'ont que des souvenirs lointains que ce qu'ils ont vu en collège). Cela est-il raisonnablement possible en recourant régulièrement à des méthodes pédagogiques aussi disruptives qu'efficaces? Euh... en fait, non. Alors je fais des tas de choses que je ne ferais pas dans un monde idéal - dont de grosses tranches de cours magistral (dont l'inutilité me semble malgré tout loin d'être démontrée, soit dit en passant) qui me permettent d'accélérer sur certaines parties du cours.
Je crois que tout serait quand même plus simple si les têtes pensantes qui conçoivent les programmes et les épreuves commençaient par se demander si ceux-ci sont compatibles, compte tenu du temps dont nous disposons, avec les méthodes qu'ils aiment préconiser, et s'ils ne sont pas plutôt de nature à favoriser celles dont ils suggèrent sans vergogne qu'elles exposent à la damnation éternelle.
- julilibulleNiveau 10
henriette a écrit:Les fiches d'auto-correction pour les exercices de langue, OK. Mais ce n'est pas de cela dont parle @Soirée.
son premier message parlait de toutes ses séances, j'ai donc proposé une réponse avec 1/ cours d'études de la langue 2/ étude de texte où je mixe travail individuel autonome et travail en groupe correctif avant une reprise collective.
Mais je n'ai peut-être pas bien saisi sa demande première.
- henrietteMédiateur
Oups !Aperçu par hasard a écrit:henriette a écrit:As-tu vu ce fil ? Il y a des choses intéressantes sur les modalités qui font qu'un cours dialogué fonctionne ou pas, en particulier les écueils dont il faut être conscient (message d'Elyas en 2e page).
Sinon, au passage, je trouve passablement gonflé de dire "ne faites pas ça" sans proposer d'autres modalités...
De quel fil parles-tu, @henriette? Je ne vois pas de lien.
https://www.neoprofs.org/t99572-sortir-du-cours-dialogue-en-francais
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