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par krine Ven 11 Nov - 22:04
J'ai des STI 2D, ce n'est pas la 1ère fois que j'en ai, c'est au moins la 12e fois ; c'est une série que j'aime bien d'habitude mais là, ça ne marche vraiment pas. Je pense que le nombre y fait beaucoup (ils sont 30) parce qu'en demi-groupe ça se passe très bien. La participation est bonne, ils sont intéressés et satisfaits en sortant. En classe complète, ils sont bavards, dissipés, frôlent sans cesse l'insolence... vraiment insupportables.

Bref, il faut qu'en classe complète je trouve autre chose que ma façon de faire habituelle. Avez-vous déjà tenté et réussi autre chose que du cours dialogué pour vos LA ?

Ce que j'ai prévu pour la prochaine séance de 2 h, c'est un travail en autonomie sur le texte avec la structure de la LA (et la question) et des indications qui guident. Comme consignes : "Travail à deux sur feuille, jusqu’à 15 h 05. Passage de deux élèves au hasard à l’oral en fin d’heure, 8 min par personne. Prestation orale notée. 5 préparations écrites relevées au hasard et notées. La conclusion sera à faire pour le jeudi suivant"
Et puis je donnerai le corrigé en polycopié. Franchement après le cours d'hier je n'ai plus envie de leur parler.
Je compte faire ça au moins deux fois par séquence, soit 6 textes (Séquences 2, 3 et 4 : 2+2+2)

Avez-vous d'autres idées pour varier ?
NLM76
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par NLM76 Ven 11 Nov - 22:27
Qqfois, le cours magistral est moins fatigant que le cours dialogué qui ne marche pas.

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Sites du grip :
  • http://instruire.fr
  • http://grip-editions.fr

Mon site : www.lettresclassiques.fr

«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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par ysabel Ven 11 Nov - 22:42
Avec mes STG, en classe entière (31), impossible de faire un cours dialogué. Soit je fais du magistral : je dicte et ils notent ; soit ils travaillent en autonomie et je ramasse ensuite (même si je ne note pas, eux ne savent jamais quand je note ou pas).

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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante

« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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par krine Sam 12 Nov - 2:01
ysabel a écrit: soit ils travaillent en autonomie et je ramasse ensuite (même si je ne note pas, eux ne savent jamais quand je note ou pas).

Comment tu fais pour les faire travailler en autonomie ? Texte avec questions, et tu donnes un corrigé comme je le prévois ?

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par ysabel Sam 12 Nov - 10:59
J'ai bien reçu ton mp, je le regarderai de plus près tout à l'heure.

soit le texte avec une batterie de questions (souvent relativement simple pour les techno qui sont faibles et inquiets face à leur feuille) et je les mets en groupe car ils ne savent pas travailler seuls et ils se sentent rassurés à plusieurs.

ou plus tard dans l'année, ils préparent une sous-partie d'une LA (à laquelle je donne des sous-parties) et passage à l'oral au bout d'1h30.


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par Azad Lun 21 Nov - 14:06
D'une manière générale, je trouve que le cours dialogué de plus en plus artificielle et en décalage avec les élèves (avec les années, je trouve que les élèves participent de moins en moins, ce sont toujours les mêmes en plus, ça ne fait pas vraiment progresser le groupe).
Bref, je recherche moi aussi des idées pour varier. Je les fais parfois travailler par groupes de deux, mais je trouve que ça devient vite le bazar, je ne suis pas sûr que tous travaillent vraiment, après c'est vrai que je ne notais pas (jusqu'à présent).
Sinon, à chaque objet d'étude, il y a toujours un texte que les élèves font en commentaire : je prends une heure pour lire le texte avec eux, essayer de déblayer, de donner des pistes en fonction de ce qu'ils me disent : ils savent que c'est donc dans leur intérêt d'être présents, actifs.
il te reste aussi la note d'oral...
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par krine Dim 4 Déc - 9:47
Ben alors j'ai essayé par groupe de deux avec un questionnaire. On aurait dit qu'ils découvraient pour la 1ère fois comment faire une intro. C'est ahurissant, parce qu'on en a déjà fait 4 ensemble : voilà, ils notent et ils ne comprennent rien. Donc c'est positif, ça les a confrontés à la difficulté.

Ils ont été super lents, me posant plein de questions et en plus le chef des travaux et le prov-adjoint sont venus faire une longue intervention suite au conseil de classe ; du coup ils n'ont pu faire que l'intro et le I. Ils étaient complètement paniqués de ne pas avoir fini. Ça m'a bien amusée de les voir inquiets pour leur travail. J'ai ramassé quelques copies et je vais noter.

Il faut que je voie comment je vais organiser la suite.

Je vais aussi en donner un en commentaire. Il faut seulement que je vérifie qu'il n'est pas sur Internet.
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par arabeskankylose Jeu 11 Oct - 16:32
Je ressors ce topic qui a un an, mais qui n'est pas pour autant suranné.
Depuis une ou deux semaines, mes "cours dialogués" "tournent au vinaigre" dans mes classes de lycée :
- certains bavardent, je les reprends, je punis (quand je suis en forme) ou pas (quand il y a plus d'une source et que je ne suis pas sûre d'être juste), bref, on perd du temps, et mes "sermons" et leur "blasitude" face à mes sermons alourdissent l'atmosphère.
- je m'épuise nerveusement et physiquement ;
- leurs réponses sont trop à côté de la plaque, si bien que cela tourne au dialogue de sourds : ils disent un truc, parfois ahurissant, parfois pas forcément absurde en soi, mais qui n'a pas de rapport direct avec ce qu'on est en train d'étudier dans le texte, et je finis par dicter les réponses à mes questions sans tenir compte de ce qu'ils disent. Par conséquent, le tout est poussif, puisque mon cours dicté leur semble arriver comme un cheveu sur la soupe puisque ce n'est ni la reformulation ni le prolongement de leurs réponses, mais tout autre chose car leurs réponses n'étaient pas pertinentes...
- je finis par ne plus savoir à quoi peut ressembler un cours normal, même si j'ai pu en faire de très satisfaisants au début de l'année (enfin je crois que ça marchait plutôt bien, que la participation était assez équilibrée, qu'il n'y avait pas de bavardages et que je ne me remettais pas en cause toutes les deux secondes).
- on avance à deux à l'heure et les LA durent.... durent.... durent, on ne fait quasi rien en une heure.
Bref, je ne sais plus comment m'y prendre : le "cours - dialogue de sourds" ne marchant pas, et mon imagination étant restreinte à l'heure actuelle, par fatigue, je vous adresse deux questions :
- auriez-vous des conseils pour me rassurer et pour rétablir un cadre de travail sain et serein ?
- auriez-vous des conseils pour "faire autrement" et que les élèves travaillent TOUS, et pas seulement les 4 qui aiment participer et moi qui m'épuise littéralement ?
Lefteris
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par Lefteris Jeu 11 Oct - 16:45
arabeskankylose a écrit:Je ressors ce topic qui a un an, mais qui n'est pas pour autant suranné.
Depuis une ou deux semaines, mes "cours dialogués" "tournent au vinaigre" dans mes classes de lycée :
- certains bavardent, je les reprends, je punis (quand je suis en forme) ou pas (quand il y a plus d'une source et que je ne suis pas sûre d'être juste), bref, on perd du temps, et mes "sermons" et leur "blasitude" face à mes sermons alourdissent l'atmosphère.
- je m'épuise nerveusement et physiquement ;
- leurs réponses sont trop à côté de la plaque, si bien que cela tourne au dialogue de sourds : ils disent un truc, parfois ahurissant, parfois pas forcément absurde en soi, mais qui n'a pas de rapport direct avec ce qu'on est en train d'étudier dans le texte, et je finis par dicter les réponses à mes questions sans tenir compte de ce qu'ils disent. Par conséquent, le tout est poussif, puisque mon cours dicté leur semble arriver comme un cheveu sur la soupe puisque ce n'est ni la reformulation ni le prolongement de leurs réponses, mais tout autre chose car leurs réponses n'étaient pas pertinentes...
- je finis par ne plus savoir à quoi peut ressembler un cours normal, même si j'ai pu en faire de très satisfaisants au début de l'année (enfin je crois que ça marchait plutôt bien, que la participation était assez équilibrée, qu'il n'y avait pas de bavardages et que je ne me remettais pas en cause toutes les deux secondes).
- on avance à deux à l'heure et les LA durent.... durent.... durent, on ne fait quasi rien en une heure.
Bref, je ne sais plus comment m'y prendre : le "cours - dialogue de sourds" ne marchant pas, et mon imagination étant restreinte à l'heure actuelle, par fatigue, je vous adresse deux questions :
- auriez-vous des conseils pour me rassurer et pour rétablir un cadre de travail sain et serein ?
- auriez-vous des conseils pour "faire autrement" et que les élèves travaillent TOUS, et pas seulement les 4 qui aiment participer et moi qui m'épuise littéralement ?
Une solution, que j'utilise en collège et qui peut marcher : avant chaque LA, une série de questions pour éclairer le texte (lexique, idées...) à faire à la maison (ou en classe, mais on perd du temps). Puis tirage au sort, (j'ai découpé et numéroté des petits cartons ) question 1, untel, question 2, une telle... Puis à la lumière de leur lecture, mise en forme de tout ça : tu projettes, ou tu dictes en ne mettant que les grands titres et sous -titres. De temps en temps, une évaluation sur la lecture analytique , quelques questions sur 5 ou 10 points, très vite corrigée, pas systématique, mais qui est toujours au-dessus de leur tête.

_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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par arabeskankylose Jeu 11 Oct - 17:08
Lefteris a écrit: Une solution, que j'utilise en collège et qui peut marcher : avant chaque LA, une série de questions pour éclairer le texte (lexique, idées...) à faire à la maison (ou en classe, mais on perd du temps). Puis tirage au sort, (j'ai découpé et numéroté des petits cartons ) question 1, untel, question 2, une telle...
Je demande toujours une préparation, effectivement, et j'interroge comme tu le suggères. Le problème, c'est que même cette phase part en vrille (bavardages pendant que j'interroge, du coup, j'interromps l'élève interrogé, je punis l'autre qui cause, et on reprend, mais c'est long), parce que les autres s'ennuient ostensiblement quand ils doivent écouter leur camarade et le font sentir, et qu'on perd le fil...
Lefteris a écrit: Puis à la lumière de leur lecture, mise en forme de tout ça : tu projettes, ou tu dictes en ne mettant que les grands titres et sous -titres. De temps en temps, une évaluation sur la lecture analytique , quelques questions sur 5 ou 10 points, très vite corrigée, pas systématique, mais qui est toujours au-dessus de leur tête.
C'est là que je bloque, je crois. Je finis par faire cela : après les questions simples de compréhension, je remplace le dialogue par l'analyse dictée. Mais je ne parviens pas à me dire que ce qu'ils notent (la "trace écrite") est légitime si c'est MA mise en forme, MON raisonnement, et MES mots, et si rien de rien ne vient d'eux.
Evidemment quand "ça marche", je propose des synonymes, je suggère des formulations, je marque plus nettement les raisonnements, les articulations entre les idées, mais là, ce qui me fait douter, c'est que j'ai l'impression de monologuer, et de ne même pas savoir s'ils ont compris le texte, tant leurs réponses en phase préparatoire sont décalées. Bref, je ne vois pas l'intérêt de leur dicter l'analyse si eux-mêmes ne sont pas attentifs et si je n'ai pas la certitude que mes explications orales préalables leur ont permis de mieux comprendre le texte qu'ils n'avaient compris que superficiellement au premier abord.
Azad
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par Azad Jeu 11 Oct - 18:14
Pas de solution mais je suis exactement dans le même cas que toi avec une 1ère STI que j'ai systématiquement de 16h à 17h... sauf que les miens ne proposent pratiquement rien.
Même les consignes que je peux donner pour faire un exercice simple d'une fois sur l'autre sont prises de travers : erreur d'exercice, de textes...
Dis-toi aussi qu'à ce stade, c'est aussi parce qu'ils n'ont pas envie de faire d'effort que tu peines tellement : on peut pas faire avancer une voiture bloquée sur la marche arrière.

Sinon, je crois beaucoup à l'effet du temps... De temps en temps, on prend un moment pour relire un texte vu quelques semaines avant, en 5 min, ça apporte un point de vue plus frais. D'ici un mois, je les interrogerai aussi à l'oral sur un des textes vus depuis le début de l'année : mine de rien, ça permet de débloquer parfois des choses qui n'avaient pas été comprises... Mais on ne peut pas le faire sur tous les textes... humhum
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par Lefteris Jeu 11 Oct - 18:15
arabeskankylose a écrit:
Lefteris a écrit: Une solution, que j'utilise en collège et qui peut marcher : avant chaque LA, une série de questions pour éclairer le texte (lexique, idées...) à faire à la maison (ou en classe, mais on perd du temps). Puis tirage au sort, (j'ai découpé et numéroté des petits cartons ) question 1, untel, question 2, une telle...
Je demande toujours une préparation, effectivement, et j'interroge comme tu le suggères. Le problème, c'est que même cette phase part en vrille (bavardages pendant que j'interroge, du coup, j'interromps l'élève interrogé, je punis l'autre qui cause, et on reprend, mais c'est long), parce que les autres s'ennuient ostensiblement quand ils doivent écouter leur camarade et le font sentir, et qu'on perd le fil...
Lefteris a écrit: Puis à la lumière de leur lecture, mise en forme de tout ça : tu projettes, ou tu dictes en ne mettant que les grands titres et sous -titres. De temps en temps, une évaluation sur la lecture analytique , quelques questions sur 5 ou 10 points, très vite corrigée, pas systématique, mais qui est toujours au-dessus de leur tête.
C'est là que je bloque, je crois. Je finis par faire cela : après les questions simples de compréhension, je remplace le dialogue par l'analyse dictée. Mais je ne parviens pas à me dire que ce qu'ils notent (la "trace écrite") est légitime si c'est MA mise en forme, MON raisonnement, et MES mots, et si rien de rien ne vient d'eux.
Evidemment quand "ça marche", je propose des synonymes, je suggère des formulations, je marque plus nettement les raisonnements, les articulations entre les idées, mais là, ce qui me fait douter, c'est que j'ai l'impression de monologuer, et de ne même pas savoir s'ils ont compris le texte, tant leurs réponses en phase préparatoire sont décalées. Bref, je ne vois pas l'intérêt de leur dicter l'analyse si eux-mêmes ne sont pas attentifs et si je n'ai pas la certitude que mes explications orales préalables leur ont permis de mieux comprendre le texte qu'ils n'avaient compris que superficiellement au premier abord.
Parce que tu culpabilises, normal. Mais dis-toi bien qu'un cours dialogué sans cesse interrompu, ils ne comprennent pas non plus. Onn perd le fil, on fait des lapsus ., on sort à genoux. Moi, je subis la coupure de parole comme une violence, sans exagération, donc je l'évite au maximum.
Autant leur faire un cours dicté ou projeté, avec interro à la clef. Ce qu'ils ne font pas en cours, il le font à la maison , à savoir essayer de comprendre. Tu peux garder unpeu de temps pur répoindre aux questions après , temps que tu supprimes s'ils recommencent à parler.
Pour les questions préparatoires, tu envoies les tirés au sort les écrire au tableau, et ils notent tous, en préalable à la LA dictée. Cette année, j'ai une 4ème où ton temps de parole maximum autorisé est de 3 mots, parfois coupé en plein milieu d'un mot. Je fais comme ça, au moins je n'ai pas mal à la gorge.
Je projette les corrigés des évaluations avec questions, et je ne rends les copies qu'à la fin , quand tout est noté. Au moins ils ont fait quelque chose
En même temps , j'ai ma fiche sous les yeux , je coche ostensiblement ceux qui se retournent , s'appellent. De temps en temps, je sors solennellement une fiche de retenue, je la remplis, j'annonce le nom du gagnant quand elle est remplie, je la mets dans mon agenda et je dis qu'au prochain avertissement la retenue tombe, pur le moindre fait (retournement, transmission d'objet, coupure de parole..) je suis tranquille 10 minutes. Evidemment, la rechute arrive tôt ou tard, et le sursis tombe. Mais j'ai remarqué que ça calme les suiveurs, ça fait moins tache d'huile.

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par Lefteris Jeu 11 Oct - 18:24
Une fois de plus, je constate que les problèms sont en lycée, je suis littéralement abasourdi. J'ai connu le lycée (1er et 2ème cycle) silencieux, les cours qui avançaient, et le bavardage a été le choc pour moi quand j'ai retrouvé l'EN.
Le bavardage me semble un des noeuds du problème, pas besoin du rapport Trucmachin, on déclare une grande campagne de lutte contre le bavardage avec sanctions , et on résout la moitié des problèmes de l'EN.

C'est une honte, un scandale , c'est du gaspillage éhonté de temps , quand on parle du prix d'une scolarisation, des économies, etc. et un manque de savoir vivre, de maîtrise de soi , une marque d'égocentrisme, à l'heure où l'on ne parle que de "compétences" furieux

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Azad
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par Azad Jeu 11 Oct - 18:32
Lefteris a écrit:Le bavardage me semble un des noeuds du problème, pas besoin du rapport Trucmachin, on déclare une grande campagne de lutte contre le bavardage avec sanctions , et on résout la moitié des problèmes de l'EN.

C'est tout à fait vrai, et c'est une des raisons qui me font me dire que je ne pourrais/voudrais rester dans l'EN pendant encore 30 ans...
Mais, sans vouloir être pessimiste, je crois que c'est un mal sans remède, un fléau que je vois se généraliser dans mes classes d'année en année (il est vrai que je déteste faire la police dans mes cours, pensant naïvement vouloir enseigner... doux rêve). On ne peut pas demander aux élèves d'aujourd'hui de se concentrer, de se taire et de s'investir pendant si longtemps. A moins, peut être de ne pas leur donner plus de quatre heures de cours dans la journée, et encore, j'ai des doutes...

Mais bon, tout cela ne donne pas de solution à notre chère collègue...
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par Lefteris Jeu 11 Oct - 18:38
Azad a écrit:
Lefteris a écrit:Le bavardage me semble un des noeuds du problème, pas besoin du rapport Trucmachin, on déclare une grande campagne de lutte contre le bavardage avec sanctions , et on résout la moitié des problèmes de l'EN.

C'est tout à fait vrai, et c'est une des raisons qui me font me dire que je ne pourrais/voudrais rester dans l'EN pendant encore 30 ans...
Mais, sans vouloir être pessimiste, je crois que c'est un mal sans remède, un fléau que je vois se généraliser dans mes classes d'année en année (il est vrai que je déteste faire la police dans mes cours, pensant naïvement vouloir enseigner... doux rêve). On ne peut pas demander aux élèves d'aujourd'hui de se concentrer, de se taire et de s'investir pendant si longtemps. A moins, peut être de ne pas leur donner plus de quatre heures de cours dans la journée, et encore, j'ai des doutes...

Mais bon, tout cela ne donne pas de solution à notre chère collègue...

Même 4 heures.. moi, j'ai eu des bavardages à 8 heures du matin et même des négociations, pour refuser de changer de place. J'ai hurlé, à cette heure là ça leur fait de l'effet.

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arabeskankylose
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par arabeskankylose Jeu 11 Oct - 19:55
Merci pour vos réponses, quand bien même elles ne dont pas de solutions toutes faites.
Lefteris, tu as bien vu que le principal problème, c'est ma culpabilité. Je me dis que s'ils bavardent, c'est parce que je n'en impose pas assez, que s'ils sont à côté de la plaque en analyse de texte, c'est parce que j'ai mal expliqué la règle du jeu, que si je dois dicter des fragments bien carrés d'analyse de texte, c'est parce que je n'ai pas été une bonne socratesse accoucheuse d'idées, que s'ils ne savent pas prendre des notes, c'est parce que je ne suis pas claire... Si je ne me remettais pas tant en cause, je pense que j'aurais plus de répartie quand ils se permettent de bavarder et je saurais mieux les recadrer quand il s'étalent sur leur subjectivité propre au lieu de commenter le texte (les "décalages" auxquels je faisais allusion dans mon message précédent portent sur ce point précisément : ils disent ce à quoi leur fait penser le texte, précisent qu'ils ne sont pas d'accord avec l'auteur, que l'an dernier, ils ont fait un texte qui parlait du même thème...). Mais là, je suis raplapla, et je n'ai pas l'énergie pour faire du cours dialogué en faisant en plus le dragon pour la discipline.
Je vais te déprimer un peu plus, Lefteris, en précisant que je suis dans un lycée plutôt bon, et que venant d'un collège où peu d'élèves allaient au lycée, j'ai été émerveillée par le répondant et la vivacité d'esprit de ces nouveaux élèves au mois de septembre. Mais même s'ils ne sont pas du tout sots, ils ne tiennent pas en place et la fatigue de part (eux) et d'autre (moi) aboutit à l'impasse que j'ai décrite.

Je pense que pour les prochains cours, je vais faire de l'histoire littéraire en magistral ou des cours bien carrés avec définition et application (figures de style, ou paroles rapportées ou que sais-je...), pour aligner des connaissances à engranger et faire une séance d'exercices systématiques avec correction tranchée : faux/juste.
J'espère que cela rétablira un peu de sérénité dans mes cours, que cela leur fera comprendre qu'on travaille ici la rigueur et non le délire interprétatif subjectivo-bavard, et on reviendra à l'esprit de finesse en analyse de texte un peu plus tard...
Et j'aurai eu le temps d'ici-là d'essayer de traiter les problèmes plus précis que j'ai (ou de recevoir vos conseils avisés):
- comment leur faire prendre des notes ? Quand je veux qu'ils notent une définition claire ou une formulation complexe, je dicte ou j'écris au tableau. Pour le reste, j'ai beau leur dire: attention, là, je ne dicte pas, mais lancez-vous essayez de prendre des notes parce que ce que je dis est simple, vous pouvez noter les expressions -clefs... plus personne, ça bavarde.
- comment faire un cours du type "étude de tel thème dans l'oeuvre intégrale" ? J'ai des questions de préparation à faire à la maison, qu'on ne corrige pas une à une mais qui leur imposent d'avoir relu tel ou tel passage ou d'avoir réfléchi à un problème précis, mais ensuite, pour organiser clairement les idées et construire un raisonnement... c'est moi qui impose, finalement, le plan, les articulations logiques, et qui donne les pages, qui relis les citations... Et ensuite, pour consigner les idées sur leurs feuilles de cours... eh bien je dicte, parce qu'ils ne prennent pas de notes.
- Pour les lectures analytiques, je vais alléger, avoir des ambitions moindres, renoncer à l'exhaustivité, mais cibler un point, et le traiter à fond, cela m'aidera à éliminer les réponses inappropriées, puisque je pourrai dire : "c'est peut-être juste, mais ce n'est pas l'objet précis de notre cours à l'instant..." et on ne traînera pas dix ans sur un extrait, ils auront l'impression qu'on avance, et je verrai plus tard dans l'année pour leur "autonomie" dans la lecture du texte et l'identification de ses enjeux.
Lefteris
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par Lefteris Jeu 11 Oct - 21:06
arabeskankylose a écrit:Merci pour vos réponses, quand bien même elles ne dont pas de solutions toutes faites.
Lefteris, tu as bien vu que le principal problème, c'est ma culpabilité. Je me dis que s'ils bavardent, c'est parce que je n'en impose pas assez, que s'ils sont à côté de la plaque en analyse de texte, c'est parce que j'ai mal expliqué la règle du jeu, que si je dois dicter des fragments bien carrés d'analyse de texte, c'est parce que je n'ai pas été une bonne socratesse accoucheuse d'idées, que s'ils ne savent pas prendre des notes, c'est parce que je ne suis pas claire... Si je ne me remettais pas tant en cause, je pense que j'aurais plus de répartie quand ils se permettent de bavarder et je saurais mieux les recadrer quand il s'étalent sur leur subjectivité propre au lieu de commenter le texte (les "décalages" auxquels je faisais allusion dans mon message précédent portent sur ce point précisément : ils disent ce à quoi leur fait penser le texte, précisent qu'ils ne sont pas d'accord avec l'auteur, que l'an dernier, ils ont fait un texte qui parlait du même thème...). Mais là, je suis raplapla, et je n'ai pas l'énergie pour faire du cours dialogué en faisant en plus le dragon pour la discipline.
Je vais te déprimer un peu plus, Lefteris, en précisant que je suis dans un lycée plutôt bon, et que venant d'un collège où peu d'élèves allaient au lycée, j'ai été émerveillée par le répondant et la vivacité d'esprit de ces nouveaux élèves au mois de septembre. Mais même s'ils ne sont pas du tout sots, ils ne tiennent pas en place et la fatigue de part (eux) et d'autre (moi) aboutit à l'impasse que j'ai décrite.

Je pense que pour les prochains cours, je vais faire de l'histoire littéraire en magistral ou des cours bien carrés avec définition et application (figures de style, ou paroles rapportées ou que sais-je...), pour aligner des connaissances à engranger et faire une séance d'exercices systématiques avec correction tranchée : faux/juste.
J'espère que cela rétablira un peu de sérénité dans mes cours, que cela leur fera comprendre qu'on travaille ici la rigueur et non le délire interprétatif subjectivo-bavard, et on reviendra à l'esprit de finesse en analyse de texte un peu plus tard...
Et j'aurai eu le temps d'ici-là d'essayer de traiter les problèmes plus précis que j'ai (ou de recevoir vos conseils avisés):
- comment leur faire prendre des notes ? Quand je veux qu'ils notent une définition claire ou une formulation complexe, je dicte ou j'écris au tableau. Pour le reste, j'ai beau leur dire: attention, là, je ne dicte pas, mais lancez-vous essayez de prendre des notes parce que ce que je dis est simple, vous pouvez noter les expressions -clefs... plus personne, ça bavarde.
- comment faire un cours du type "étude de tel thème dans l'oeuvre intégrale" ? J'ai des questions de préparation à faire à la maison, qu'on ne corrige pas une à une mais qui leur imposent d'avoir relu tel ou tel passage ou d'avoir réfléchi à un problème précis, mais ensuite, pour organiser clairement les idées et construire un raisonnement... c'est moi qui impose, finalement, le plan, les articulations logiques, et qui donne les pages, qui relis les citations... Et ensuite, pour consigner les idées sur leurs feuilles de cours... eh bien je dicte, parce qu'ils ne prennent pas de notes.
- Pour les lectures analytiques, je vais alléger, avoir des ambitions moindres, renoncer à l'exhaustivité, mais cibler un point, et le traiter à fond, cela m'aidera à éliminer les réponses inappropriées, puisque je pourrai dire : "c'est peut-être juste, mais ce n'est pas l'objet précis de notre cours à l'instant..." et on ne traînera pas dix ans sur un extrait, ils auront l'impression qu'on avance, et je verrai plus tard dans l'année pour leur "autonomie" dans la lecture du texte et l'identification de ses enjeux.
Tu vois, moi, je fais de la maïeutique, je t'ai fait avouer ta culpabilité :lol: . Tu as dû beaucoup t"imprégner des khon..ries IUFM , où des commissaires politiques mâtinés de confesseurs /inquisiteurs t'ont vraisemblablement expliqué que tous tes malheurs venaient de toi.
Cette culpabilité est d'autant plus grande que tu as beaucoup préparé : ça t'a fatigué, ça te stresse parce qu'il faut le faire passer coûte-que -coûte. La ménagère qui a fait un super repas, et on y touche à peine...
J'ai un expérience moyenne de l'EN ( 8ème année), mais entré tard, du recul et je me suis aperçu très vite qu'on te mène en barque , l'acteur du théâtre qui s'écroule est tenu pour responsable de l'incompétence de l'architecte, des régisseurs. On ne parle que rarement comme on pense , et l'administration est reine dans ce genre de langue de bois.

Les fautifs sont les élèves , dès lors que tu leur as dit ce qu'il faut faire et qu'ils ne le font pas. Ce" sont les compétence "autonomie" "responsabilité" "respect de la parole d'autrui" " écoute" professeur

Si tu t'aperçois qu'ils font quelque chose quand tu dictes, eh bien dicte... Ce sera toujours ça , plutôt que rien , du chahut, un refus implicite de prendre des notes, et une mémoire qui aura retenu un mot sur deux ou trois entre deux bavardages/commérages bien plus importants.
Quant à l’histoire littéraire, tu ne perds pas ton temps, loin de là , avec des élèves qui te situent Victor Hugo au XVIIème, le XVIIème au Moyne-Age, et qui pesnent que Molière a vécu à la même époque. L'histoire littéraire peut leur permettre utilement de comprendre les filiations, les oppositions, les genres, et qui sait , un jour de comprendre un texte.
Bref , je vois que la repentance que tu exprimes dans tes dernières lignes te sera bénéfique . Et entendre le crissemetn des stylos sur la feuille est meilleur pour la santé que s'égosiller dans uen salle. Demain, j'ai deux heures les gremlins horribles . J'avais prévu au début de l'année de faire des LA sur le portrait . Ils sont horribles, même secs. Donc . 1ère heure, ils copient le corrigé de l'éval d'aujourd'hui, que je n'ai pas corrigée et que je ne rendrai pas (ils ont été infects, ont bavardé, cherché à copier) , deuxième heure, ils continuent si ce n'est pas fini. Sinon j'ai prévu de faire une série d'exercice grammaticaux ( changement de temps, insertion ou suppression de compléments, et diverse exapansions, accords...) par tranche de 10 minute s, suivies d'un tirage au sort noté. Même s'ils parlent je n'intervisn que pur les questions pertinentes. Ainsi j'aborde avec sérénité ce qui pourrait tourner au cauchemar si j'avais prévu des explications . Et pour autant , je ne perds pas mon temps : il y a de grands nécessiteux en grammaire araignée


Dernière édition par Lefteris le Jeu 11 Oct - 21:49, édité 1 fois

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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

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Azad
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par Azad Jeu 11 Oct - 21:43
Dis-moi Arabeskankylose (c'est pas un peu long comme pseudo ?), on doit être dans le même lycée Autre chose que du cours dialogué 2252222100

Tu attaches à tout cela en effet trop d'importance : tu ne peux pas faire des miracles avec des élèves qui ne font pas leur boulot d'élèves. Comme Lefteris, je te conseillerais de te préserver.
Avec ma classe de STI infect, j'ai passé un mois à refaire tous mes cours pour leur donner un aspect plus attractif, à grands renforts de powerpoint et d'exercices variés : j'ai fait un bide, des heures prises sur mon sommeil et mon temps avec ma famille pour rien... Moralité : préservons nous.
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par NLM76 Jeu 11 Oct - 22:52
D'accord avec tout ce qui a été dit.

Un truc qui marche cette année; je n'ai que des classes sympas et pas trop bavardes (...mais la poule et l'œuf...) :

Je reste assis au bureau, et je note l'oral comme le faisait ma prof d'anglais en 4e, et réussissait à nous faire bosser : chaque participation pertinente = 1 point. Points obtenus sur le mois = note/ 5. (Des "zéros sur un" pour réponse im-pertinente, incapacité de répondre pour un travail qui était à préparer, incapacité de répondre par manque d'attention, le cas échéant)
Cette année, ça marche du tonnerre.

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Sites du grip :
  • http://instruire.fr
  • http://grip-editions.fr

Mon site : www.lettresclassiques.fr

«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
Lilypims
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par Lilypims Jeu 11 Oct - 23:07
arabeskankylose a écrit:Merci pour vos réponses, quand bien même elles ne dont pas de solutions toutes faites.

Je pense que pour les prochains cours, je vais faire de l'histoire littéraire en magistral ou des cours bien carrés avec définition et application (figures de style, ou paroles rapportées ou que sais-je...), pour aligner des connaissances à engranger et faire une séance d'exercices systématiques avec correction tranchée : faux/juste.
J'espère que cela rétablira un peu de sérénité dans mes cours, que cela leur fera comprendre qu'on travaille ici la rigueur et non le délire interprétatif subjectivo-bavard, et on reviendra à l'esprit de finesse en analyse de texte un peu plus tard...
Et j'aurai eu le temps d'ici-là d'essayer de traiter les problèmes plus précis que j'ai (ou de recevoir vos conseils avisés):
- comment leur faire prendre des notes ? Quand je veux qu'ils notent une définition claire ou une formulation complexe, je dicte ou j'écris au tableau. Pour le reste, j'ai beau leur dire: attention, là, je ne dicte pas, mais lancez-vous essayez de prendre des notes parce que ce que je dis est simple, vous pouvez noter les expressions -clefs... plus personne, ça bavarde.
- comment faire un cours du type "étude de tel thème dans l'oeuvre intégrale" ? J'ai des questions de préparation à faire à la maison, qu'on ne corrige pas une à une mais qui leur imposent d'avoir relu tel ou tel passage ou d'avoir réfléchi à un problème précis, mais ensuite, pour organiser clairement les idées et construire un raisonnement... c'est moi qui impose, finalement, le plan, les articulations logiques, et qui donne les pages, qui relis les citations... Et ensuite, pour consigner les idées sur leurs feuilles de cours... eh bien je dicte, parce qu'ils ne prennent pas de notes.
- Pour les lectures analytiques, je vais alléger, avoir des ambitions moindres, renoncer à l'exhaustivité, mais cibler un point, et le traiter à fond, cela m'aidera à éliminer les réponses inappropriées, puisque je pourrai dire : "c'est peut-être juste, mais ce n'est pas l'objet précis de notre cours à l'instant..." et on ne traînera pas dix ans sur un extrait, ils auront l'impression qu'on avance, et je verrai plus tard dans l'année pour leur "autonomie" dans la lecture du texte et l'identification de ses enjeux.

Le truc qui marchait bien pour moi, l'année dernière, dans mes classes de fous-fous, c'était de leur poser, en début de cours, une question à laquelle ils allaient avoir à répondre de manière structurée à la fin du cours en relisant leur prise de notes. A la fin, l'un d'entre eux passait à l'oral et était noté. Je relevai quelques autres copies. Ca, ça les motivait. Je faisais ça le vendredi après-midi, en dernière heure.
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Autre chose que du cours dialogué Empty Re: Autre chose que du cours dialogué

par arabeskankylose Ven 12 Oct - 8:09
Azad a écrit: j'ai passé un mois à refaire tous mes cours pour leur donner un aspect plus attractif, à grands renforts de powerpoint et d'exercices variés
Ca c'est vrai, je prépare bcp de trucs, mais... je devrais passer plus de temps à réfléchir à des méthodes efficaces de gestion de classe et moins surpréparer. Quand on est fatigué, il est difficile de se reposer sur un simple plan ou quelques idées : plus je fatigue, plus je me repose sur une bonne prép bien longue, bien détaillée, je me fatigue et quand le cours ne passe pas.... je suis dépitée. Cercle vicieux.

nlm76 a écrit:
Je reste assis au bureau, et je note l'oral comme le faisait ma prof d'anglais en 4e, et réussissait à nous faire bosser : chaque participation pertinente = 1 point. Points obtenus sur le mois = note/ 5. (Des "zéros sur un" pour réponse im-pertinente, incapacité de répondre pour un travail qui était à préparer, incapacité de répondre par manque d'attention, le cas échéant)
Cette année, ça marche du tonnerre.

J'aimerais tant pouvoir faire cela. Mais ils jouent le jeu tout le temps ? Et donc, tu peux t'asseoir sans que la bavards du fond que tu ne vois plus s'y mettent ?
Et tu n'as que 5 interventions par personne par mois ? Ou bien tu ne notes que certains interventions, et le reste du temps, c'est participation libre ?
Je compte noter l'oral d'une manière ou d'une autre, car mine de rien, l'annonce de la note de participation en fait taire certains (mais pas tous...)

Lilypims a écrit:Le truc qui marchait bien pour moi, l'année dernière, dans mes classes de fous-fous, c'était de leur poser, en début de cours, une question à laquelle ils allaient avoir à répondre de manière structurée à la fin du cours en relisant leur prise de notes. A la fin, l'un d'entre eux passait à l'oral et était noté. Je relevai quelques autres copies. Ca, ça les motivait. Je faisais ça le vendredi après-midi, en dernière heure.

A tester, merci. Mais... est-ce que tu faisais cela sur des lectures analytiques ? Ou sur du cours magistral d'histoire littéraire ? ou sur une étude thématique ? Pas du tout d'oral pendant ce temps-là ?
C'est vraiment pas mal pour les heures agitées, mais mon problème reste que certains n'arrivent pas à prendre de notes et font un scandale quand je leur explique la règle : quand on rate une idée, on se reconcentre, on laisse un blanc et on reprend le fil pour ne pas rater l'idée suivante... et on complète à la fin de l'heure avec son voisin ou en venant me voir.
Singing in The Rain
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Autre chose que du cours dialogué Empty Re: Autre chose que du cours dialogué

par Singing in The Rain Ven 12 Oct - 8:49
Autres pistes :
- donner un plan simple et leur demander de détailler avec des procédés et citations. Tu en ramasses quelques uns.
- donner un questionnaire de repérage / débroussaillage sur le texte. Temps commun : reprise des questions et mise en commun des réponses. Après on note une synthèse sur chaque point.
- mettre une note d'oral (j'ai une feuille avec des critères précis, si intéressé)
- s'arrêter quand certains bavardent (mais à 35, des fois, ça ne s'arrête pas vite)
- avoir un micro ? (je l'avais envisagé un temps, mais je ne suis pas douée côté technique donc j'ai renoncé)

Pour améliorer la LA classique :
- alterner les repérages dans le texte avec un surligneur - temps calme et silencieux - (lexique de la peur, expressions du tragique....), puis mise en commun des éléments repérés, puis dictée de la synthèse (construire ensemble, c'est épuisant).
- faire lire les élèves, relire des passages, ça temporise (ils aiment bien et sont plus respectueux que quand le prof lit bizarrement :-/)
- noter les grandes parties et les mots-clés des sous-parties au tableau au fur et à mesure. (I)*description réaliste 1) Le lieu 2) Le portrait du héros), comme ça, ils ne sont pas perdus "qu'est-ce qu'on fait ? qu'est-ce qu'on cherche ?"
-
NLM76
NLM76
Grand Maître

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par NLM76 Ven 12 Oct - 13:44
arabeskankylose a écrit:
nlm76 a écrit:
Je reste assis au bureau, et je note l'oral comme le faisait ma prof d'anglais en 4e, et réussissait à nous faire bosser : chaque participation pertinente = 1 point. Points obtenus sur le mois = note/ 5. (Des "zéros sur un" pour réponse im-pertinente, incapacité de répondre pour un travail qui était à préparer, incapacité de répondre par manque d'attention, le cas échéant)
Cette année, ça marche du tonnerre.

J'aimerais tant pouvoir faire cela. Mais ils jouent le jeu tout le temps ? Et donc, tu peux t'asseoir sans que la bavards du fond que tu ne vois plus s'y mettent ?
Et tu n'as que 5 interventions par personne par mois ? Ou bien tu ne notes que certains interventions, et le reste du temps, c'est participation libre ?
Je compte noter l'oral d'une manière ou d'une autre, car mine de rien, l'annonce de la note de participation en fait taire certains (mais pas tous...)
Ils jouent le jeu à peu près tout le temps. Cette année, ça marche. C'est pas dit que ça marcherait avec une autre classe. Ils sont sympas. Cela dit, ça fait 3 ans que je trouve mes secondes sympas, alors je commence à penser que je me débrouille moins mal. Smile

Les bavards du fond : gestion classique (très très vilain en début d'année)+ Beaucoup de choses à noter (très impressionnant au plan contenu, en début d'année); donc pas le temps de bavarder.
C'est un point non par intervention, mais par intervention pertinente (fond et forme). Les participeurs ont très vite leur cinq points. Je le leur indique, et ensuite la priorité est aux autres (ils savent qu'il leur faudra souvent lever la main en vain) ; les participeurs continuent à participer pour l'honneur. Comme j'ai des classes à deux colonnes, au bout de 10 jours, les 5/5 se mettent à gauche de tonton NLM, afin que je sache qui je dois torturer en priorité. J'aurai beaucoup, beaucoup de 5/5 fin octobre, après avoir eu beaucoup de 0 et 1/5 en septembre.


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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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par arabeskankylose Ven 12 Oct - 21:03
nlm76 a écrit:Cela dit, ça fait 3 ans que je trouve mes secondes sympas, alors je commence à penser que je me débrouille moins mal. Smile

Comme le vin, tu te bonifies avec l'âge !
nlm76 a écrit:
Les bavards du fond : gestion classique (très très vilain en début d'année)+ Beaucoup de choses à noter (très impressionnant au plan contenu, en début d'année); donc pas le temps de bavarder.
C'est un point non par intervention, mais par intervention pertinente (fond et forme). Les participeurs ont très vite leur cinq points. Je le leur indique, et ensuite la priorité est aux autres (ils savent qu'il leur faudra souvent lever la main en vain) ; les participeurs continuent à participer pour l'honneur. Comme j'ai des classes à deux colonnes, au bout de 10 jours, les 5/5 se mettent à gauche de tonton NLM, afin que je sache qui je dois torturer en priorité. J'aurai beaucoup, beaucoup de 5/5 fin octobre, après avoir eu beaucoup de 0 et 1/5 en septembre.


Tiens, je vais essayer avec ma classe la moins bavarde (enfin, tout est relatif : ils bavardent, mais en fait, je crois qu'ils parviennent à suivre, ce qui n'est pas le cas de toutes mes classes.)
on peut aussi valoriser les vaillants par une seconde note...
Lilypims
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par Lilypims Ven 12 Oct - 22:58
arabeskankylose a écrit:
Lilypims a écrit:Le truc qui marchait bien pour moi, l'année dernière, dans mes classes de fous-fous, c'était de leur poser, en début de cours, une question à laquelle ils allaient avoir à répondre de manière structurée à la fin du cours en relisant leur prise de notes. A la fin, l'un d'entre eux passait à l'oral et était noté. Je relevai quelques autres copies. Ca, ça les motivait. Je faisais ça le vendredi après-midi, en dernière heure.

A tester, merci. Mais... est-ce que tu faisais cela sur des lectures analytiques ? Ou sur du cours magistral d'histoire littéraire ? ou sur une étude thématique ? Pas du tout d'oral pendant ce temps-là ?
C'est vraiment pas mal pour les heures agitées, mais mon problème reste que certains n'arrivent pas à prendre de notes et font un scandale quand je leur explique la règle : quand on rate une idée, on se reconcentre, on laisse un blanc et on reprend le fil pour ne pas rater l'idée suivante... et on complète à la fin de l'heure avec son voisin ou en venant me voir.
Je faisais ça sur les lectures analytiques et sur des cours d'histoire littéraire (une étude thématique, je ne sais pas ce que c'est Smile ). Un peu d'oral, mais pas trop. Le vendredi après-midi, ils étaient durs à tenir. Quant à la prise de notes, c'était dur pour eux aussi, mais, justement, ce moment de synthèse en fin d'heure permettait à tout le monde d'avoir l'essentiel puisque je faisais une reprise.
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