Français Lycée- poésie- Hélène Dorion "Mes Forêts"

Bonsoir,
je ne crois pas avoir vu encore de fil concernant cette nouvelle oeuvre au programme. Je suis assez séduite par la possibilité de faire étudier de la poésie contemporaine francophone, avec une poétesse vivante, et un univers pouvant rappeler celui de Jaccottet. Certains parmi vous ont-ils envisagé d' étudier cette oeuvre l'année prochaine?

Bonjour ! Merci d'avoir créé ce fil, qui manquait. J'envisage sérieusement de choisir ce recueil, mais c'est un propos a priori : je n'ai lu que quelques pages et mon choix se porte vers Hélène Dorion seulement parce que c'est contemporain, qu'elle parle de la nature et que je devine qu'elle sera peu choisie, jugée déconcertante par un certain nombre de collègues (notamment au regard du peu de ressources pédagogiques disponibles).

Pour le moment, je peux dire que je n'ai pas reçu de "claque", comme j'ai pu le ressentir la première fois que j'ai lu une page de Jaccottet ou de Roy. Je ne pense pas qu'on puisse la comparer à Jaccottet : le rapport au monde, à l'énergie, au temps, l'esthétique aussi, ne sont pas les mêmes. Il y a une puissance, un postulat philosophique défendu et une érudition chez Jaccottet, que je ne retrouve pas chez Dorion. Toujours a priori, sa poésie me fait instinctivement (et donc sans grande réflexion) penser au haïku.

Je ne suis pas encore certain d'apprécier. Si ce n'est pas le cas, j'irai vers Ponge, dont je devine qu'il sera peu choisi — peut-être moins encore que Dorion ! — mais qui me permettrait de faire fond sur la question de la création poétique, de "l'inspiration" comme disent les élèves et aussi désormais les étudiants (et cet anglicisme affreux : "inspirant"). Ponge et son parcours associé peuvent nourrir un atelier d'écriture, ce qui permettrait de rappeler que poésie et littérature en général sont bien des pratiques de création, ce qui serait salutaire en classe de Première face à la dérive techniciste et les théories en tout genre nous entourant, comme autant de grilles de lecture dans lesquelles faire entrer les textes au chausse-pied, d'étiquettes à coller au front des auteurs qui n'ont rien demandé.

Je vais peut-être lancer une polémique, mais tant que je n'aurai pas reçu de specimen gratuit de cette oeuvre, NON, je n'envisagerai pas de l'étudier. Je viens de télécharger toute une série de livres sur ma liseuse pour préparer les oraux des EAF et j'en ai marre de devoir acheter des livres pour travailler. Et je ne peux pas faire autrement : la médiathèque la plus proche est à 45 kilomètres.
Je trouve inadmissible que l'Etat, le MEN ... trouvent normale cette situation. Je pense même joindre mes factures kobo à mes demandes de remboursement de frais pour les oraux cette année. Ne serait-ce que pour jeter un pavé dans la mare.

Tivinou a écrit:Je vais peut-être lancer une polémique, mais tant que je n'aurai pas reçu de specimen gratuit de cette oeuvre, NON, je n'envisagerai pas de l'étudier. Je viens de télécharger toute une série de livres sur ma liseuse pour préparer les oraux des EAF et j'en ai marre de devoir acheter des livres pour travailler. Et je ne peux pas faire autrement : la médiathèque la plus proche est à 45 kilomètres.
Je trouve inadmissible que l'Etat, le MEN ... trouvent normale cette situation. Je pense même joindre mes factures kobo à mes demandes de remboursement de frais pour les oraux cette année. Ne serait-ce que pour jeter un pavé dans la mare.

Pareil...

Il ne me  serait pas venu à l'idée d'acheter des livres pour interroger au bac. Si je les ai tant mieux, sinon tant pis. J'ai eu l'an dernier   l'impression de connaître tout En attendant Bojangles sans en  avoir lu une page et je suis bien contente de ne pas l'avoir acheté.

Il me semble naturel d'acheter des livres quand on fait ce travail... Disons, les titres que l'on étudie en classe ou que l'on pense étudier prochainement (comme Hélène Dorion). Ces "frais" devraient être pris en compte dans le calcul de notre rémunération, certes oui, mais on ouvre là un autre débat, qui n'est pas près de se solder...
Acheter des œuvres parce qu'on interroge dessus à l'examen et en sachant bien qu'on ne les choisira jamais nous-mêmes, oui là c'est excessif. Le livre numérique nous épargne tout ça.

Si on devait se contenter des spécimen gratuits, on serait vite limités. D'une part, certains professeurs n'en reçoivent jamais (pour X raisons), d'autre part, les éditeurs boudent certaines œuvres. Par exemple, pour Sido et les Vrilles de la Vigne de Colette, c'est le Livre de Poche qui dispose des droits, me semble-t-il, et ils ne se sont pas pressés pour le rééditer en masse quand il est apparu dans le programme. Ici, nous avons la chance d'avoir une auteure contemporaine, chez un "petit" éditeur (Bruno Doucey, via Harmonia Mundi), je ne pense pas qu'on reçoive de spécimen et je trouve que ce n'est pas une raison suffisante pour ne pas la choisir.
Idéalement, c'est le CDI qui devrait acquérir les œuvres au programme de 1ère et en remettre gracieusement des exemplaires aux professeurs. Ce n'est pas un gros budget. Certains (rares) documentatlistes le font, de leur propre initiative ou conseillés par les professeurs.

Merci pour vos premiers retours. Pour les mêmes raisons que vous j'attendais - en vain apparemment- un spécimen, et n'ai donc lu de l'autrice que quelques textes. C'est vrai que l'écriture semble proche du haïku, surtout dans la première section de recueil, une vingtaine de poèmes très courts.
J'avoue que j'ai aussi une espèce de rejet face à l'avalanche - pas d'autre mot- de spécimens et documents parascolaires que nous avons à l'inverse reçu sur Rimbaud. Ponge et Dorion seront en effet sans doute peu choisis, donc le programme donne un semblant de diversité -une caution- mais les éditeurs ne suivent pas. La poésie du lieu/de la nature de Dorion peut aussi donner lieu à une écriture créative à mon sens. Je crains plus le manque d'accroche pour les sacro-saintes études linéaires, mais j'ai quand même envie de découvrir ce recueil. (Et donc de l'acheter )

Pour information, le site de l'autrice est assez riche et je suis a priori séduite par l'idée de faire étudier une autrice vivante, comme je le disais. Voici le lien http://www.helenedorion.com/

Si vous me contactez en MP (message privé), je peux vous envoyer le livre numérique du recueil.

Solovieï a écrit:Si vous me contactez en MP (message privé), je peux vous envoyer le livre numérique du recueil.

Je suis intéressée, je t'enverrais volontiers un MP. Mais est-ce libre de droits ? Cela m'étonnerait beaucoup.

Je suis personnellement très enthousiaste devant ce recueil. Ça a été une claque à la lecture - j'ai un lien très fort avec les forêts, et mes lectures d'autres œuvres d'Hélène Dorion m'ont bouleversé. Je trouve sa présence au monde aussi vigilante qu'immense, où chaque élément naturel semble relié à un tout. J'ai retrouvé un peu ce rapport au monde dans l'écriture de Tokarczuk, qu'elle expose dans son discours de Nobel.

Je comprends les arguments liés aux achats d'œuvres, mais personnellement, j'achète parce que l'œuvre m'intéresse et toutes les œuvres m'intéressent, en gros...

Je n'ai pas encore réfléchi aux textes du parcours puisque je n'ai pas encore de problématique de séquence qui puisse structurer l'ensemble.

J'ai longtemps hésité mais je pense que je vais étudier Hélène Dorion. Sortir un peu des sentiers battus offre une bouffée d'oxygène. De plus, s'ouvrir à la littérature québécoise est une vraie richesse. Je compte proposer les poésies complètes d'Emile Nelligan (grand poète québécois "classique") en cursive. Ce recueil me semble d'autant plus indispensable à notre époque. Certes, nous enseignons les lettres et n'avons pas à coller à ce qui est à la mode ou à l'actualité, j'en conviens, mais lire un hymne à la nature et aux arbres ne me paraît pas aberrant en ce moment et me touche personnellement plus que Ponge ou même Rimbaud. Le recueil est toutefois difficile, mais c'est un défi qui me tente.

Ici, c’est l’œuvre que je ferai !
J’ai aussi attendu un spécimen, et finalement on l’a fait acheter par le CDI : deux exemplaires pour les deux profs qui l’ont choisi.
J’ai beaucoup hésité au début. J’aimais le parcours de Ponge mais pas le texte, et Rimbaud… savoir que tout le monde allait faire ça, la quantité de spécimen… ça m’a vaccinée avant même de me lancer. Je le vois bien en pleine période de bac : je ne SUPPORTE PLUS Manon et Olympe de Gouges. Je vois que d’autres ont la même réaction sur le fil, et je les comprends. J’espère que les collègues nous remercieront l’an prochain quand ils auront nos listes de bac et un peu de variété

Toute cette réflexion m’a fait lire le recueil, et voilà mon premier retour :
- ca ne m’a pas émue comme du Bonnefoy ou du Supervielle, mais il y a des pages ou des tournures vraiment belles par moments. Des fulgurances.
- on va pas se mentir, c’est un texte difficile et qui n’a pas l’avantage d’être « vendeur » comme Rimbaud, le poète aux semelles de vent qui se prend un coup de feu de son amant..!
- sous son aspect très planplan, le parcours amène en fait des choses intéressantes, parce que Dorion renouvelle l’image dulyrisme. Par la structure, les épigraphes, les références, il y a cette notion d’être placée dans une constellation, une sorte de lyrisme solidaire. Lyrisme d’autant plus intéressant à travailler qu’elle bosse aussi avec de la musique (je ne suis pas encore allée voir mais apparemment il y a une playlist Spotify à écouter en lisant) si c’est pas degueu ça peut être très chouette de vraiment bosser le lien poésie / musique
- ca va me permettre de leur faire découvrir du Mambrino en parcours, et ÇA c’est du caviar pour moi

Mambrino, Jaccottet, Chedid, Lamartine, Hugo, Corbière, Bertrand, Noailles, Guillevic, Eluard, Goffette. Avec un complément chez la prose: le locus amoenus antique ; l'Astrée ; Sand ; Giono ; Colette ; Quignard ; Bobin...
Je suis très heureux du parcours et de l'œure !

J'aime beaucoup ce recueil mais je préfère initier mes élèves à un texte passé à la postérité en fait. Ce genre d'auteur, je le réserve aux LC.
Et puis, il y a plein de femmes poétesses françaises dans tout le XXe !

ysabel a écrit:J'aime beaucoup ce recueil mais je préfère initier mes élèves à un texte passé à la postérité en fait. Ce genre d'auteur, je le réserve aux LC.
Et puis, il y a plein de femmes poétesses françaises dans tout le XXe !

Qui définit la postérité ? En général, la critique universitaire, les éditeurs, de plus en plus les journalistes. Bon, l'exemple de Rimbaud est mal choisi : c'est un véritable monument et il a authentiquement chamboulé le paradigme. Le bateau ivre, je ne m'en suis toujours pas remis, malgré les kilomètres parcourus depuis ma prime lecture.

Il y a plein de femmes poétesses, certes, mais celle-ci est au programme ! Et qu'est-ce qui empêche de choisir les poétesses dont tu parles en 2e OI pour compléter Hélène Dorion ?

Comme @Lyorane, j'ai été un peu intoxiqué par la masse de spécimens, de guides pédagogiques, etc. sur Rimbaud. La plupart des professeurs que je connais (et j'en connais tout de même beaucoup...) s'orientent vers Rimbaud, sans même avoir considéré les autres (ils n'ont pas lu Ponge en dehors du Parti pris des choses, et Dorion encore moins). J'aime la singularité, et le simple fait qu'un auteur, aussi admirable soit-il, emporte tous les suffrages a priori m'incite à choisir un des deux autres...

J'étudierai aussi Mes Forêts l'an prochain avec les élèves. J'évite habituellement les études d’œuvres contemporaines et je comprends l'argument de la postérité. J'ai éliminé Ponge qui ne m'intéresse pas beaucoup et avec le renouvellement tous les ans d'un quart du programme, je ne me vois pas ne le faire qu'un an avant de passer à autre chose. J'ai relu Rimbaud et le recueil m'a paru moins intéressant pour la dissertation: je trouve que l'unité n'est pas évidente. Finalement, ce sera donc Hélène Dorion et je dois dire que les thèmes et questions abordées, la réflexion sur la poésie m'intéressent beaucoup et me semblent essentielles pour les générations actuelles élevées bien loin des forêts.
J'ai commencé à travailler le recueil et je dois dire quand même que c'est bien compliqué!

J'ai lu et relu Rimbaud et je suis assez décontenancé par ce choix des Cahiers de Douai. Je n'en vois pas d'unité. Nous pourrons partager quelques idées pour construire nos cours sur Mes Forêts. J'y ai déjà un peu réfléchi.

ysabel a écrit:J'aime beaucoup ce recueil mais je préfère initier mes élèves à un texte passé à la postérité en fait. Ce genre d'auteur, je le réserve aux LC.
Et puis, il y a plein de femmes poétesses françaises dans tout le XXe !

Je comprends l'argument de la postérité (qu'elle soit une femme en revanche ne joue absolument pas dans mon choix). Il y a peut-être le sentiment aussi d'être illégitime à présenter de soi-même un auteur qui n'aurait pas encore été adoubé par le temps (je suis du genre à réagir comme ça). Cependant, ici, c'est le programme qui y invite, donc problème évacué, et pour reprendre l'exemple de Mambrino, je n'ai encore jamais rencontré personne qui connaissait cet auteur, pourtant prolifique, grand ami du Supervielle et prof de Koltès (comme ça que je l'ai connu, en faisant mon mémoire sur Koltès, il y a presque 15 ans, où lui-même était encore bien méconnu. Je me souviens que quand je donnais l'intitulé de mon travail de recherche, tout le monde me regardait avec des yeux ronds en me disant : C'est qui ?)Ça me fait donc plaisir de savoir que je vais pouvoir le faire découvrir.

Perso, l'idée finalement de défricher le nouveau et l'inconnu me porte, malgré l'appréhension face à la difficulté du recueil. J'aime aussi l'idée que ce ne soit pas essoré jusqu'à la moelle en ligne : oserai-je caresser le rêve que les élèves vont devoir réfléchir par eux-mêmes ?

J'avais commencé à réfléchir au recueil entre la fin des cours et le début du bac : depuis je n'ai pas remis le nez dedans, ensevelie à l'écoeurement sous les 64 copies et 71 oraux (mon cerveau me coule par le nez). Mais oui, il pourrait être intéressant de partager nos remarques pour aider à débroussailler le terrain !

Bon, je commence à déchiffrer et défricher!

Le parcours me semble plaqué sur le recueil sans vraiment en dire la spécificité. Je n'ai pas encore trop creusé la réflexion sur la poésie dans l'oeuvre ni les références littéraires dans la dernière section. Le concept de nature me semble intéressant à étudier parce que précisément il ne convient pas à la relation de la poétesse aux forêts! Les forêts ne sont ni un environnement ni un décor. D'ailleurs, le mot "nature" n'apparaît jamais dans le recueil (même si H. Dorion l'utilise pour parler de son recueil). Quant à la notion d'intimité, j'ai l'impression qu'elle correspond surtout à un préjugé sur la poésie "féminine". Il est plutôt de question de vie intérieure. Je rejoins aussi ce qu'a dit un collègue plus haut sur la spécificité du lyrisme dans le recueil.

En effet, il nous faudra réfléchir à donner de la cohérence à cet objet d'étude. Peut-être en rafraîchissant l'idée de "lyrisme", pourquoi pas...
Je n'ai pas terminé le recueil, mais je me demande comment entrer, ou faire entrer, dans les textes lors des séances d'études linéaires.

Je signale la tribune d'Hélène Dorion dans Le Monde il y a une quinzaine de jours à propos des feux de forêts au Canada. Je commencerai peut-être avec ce texte.

La poétesse Hélène Dorion : « Au milieu des flammes, que nous manque-t-il pour sentir que nous sommes ce qui brûle avec les arbres ? »
Alors que les forêts du Canada sont en proie à des incendies d’une ampleur sans précédent, l’autrice québécoise déplore, dans une tribune au « Monde », notre passivité face aux conséquences du changement climatique.

Ce matin, dans la forêt où j’habite, à Orford en Estrie [sur la rive sud du Saint-Laurent, au centre du Québec], je regarde les années que racontent les arbres, j’écoute les histoires qu’ils portent jusqu’à moi, chacun à travers la forme de son ossature, la densité de son feuillage, et les branches des uns et des autres qui s’entrelacent et s’enchevêtrent comme les fragments d’un même récit. Mais plus au nord, une partie de cette histoire est en train de brûler. Du temps s’effondre.

Merci pour ce lien ! Il y a plusieurs articles du Monde consacré à Hélène Dorion, ils sont tous en accès payant. C'est probablement normal me direz-vous... Mais étant détaché à l'étranger, je n'ai pas droit aux offres d'abonnement groupé type Caféine ou assimilés pour les enseignants.

Fortunio a écrit:J'ai lu et relu Rimbaud et je suis assez décontenancé par ce choix des Cahiers de Douai. Je n'en vois pas d'unité. Nous pourrons partager quelques idées pour construire nos cours sur Mes Forêts. J'y ai déjà un peu réfléchi.

Je ne connais pas encore Dorion, et le choix québécois est sans doute excellent, mais pour les Cahiers de Douai, je pense que le reproche n'est pas mérité...

J'ai brossé hier quelques idées, et après pas mal de notes sur le parcours et une relecture du recueil, j'en suis arrivé à cela:

-Problématique de séquence: comment l'écriture poétique de la nature, qui n'est plus seulement contemplative, devient un secours et un refuge pour l'intime face aux dérèglements du monde?
-Textes:
1- Hugo, Les Contemplations, "Aurore IV" (la contemplation du monde et de la nature)
2-Lamartine, M Poétiques, "Le Lac" ou un texte de Jaccottet (la nature refuge expressive des tourments de l'âme)
Puis trois textes de Mes Forês d'Hélène Dorion suivant ce parcours: 3/ poème « Il fait un temps d'insectes affairés » - les dérèglements du monde et la de la nature -> 4/ la forêt qui soigne ainsi l'intime face à ce dérèglement -> 5/ vision poétique lyrique renouvelée du monde et de la nature. Je n'ai pas encore déterminé les deux derniers poèmes.

Il me semble que la relation à la nature  (et l'écriture poétique qui l'exprime) vaut en elle-même, et pas seulement comme "refuge" car elle ne l'est pas toujours. Je trouve aussi que le recueil va au-delà de la contemplation de la nature, mais ce n'est pas facile ni à exprimer, ni à faire comprendre aux élèves.

Pour les explications de texte, j'ai aussi pensé à  « Il fait un temps d'insectes affairés », un extrait d'"Une Chute de galets" ("C'est le bruit du monde / l'écoulement du temps"), et parmi les poèmes "Mes forêts", le 2e et l'avant-dernier, je ne suis pas encore décidée.