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- glucheNiveau 10
Il me semble que la relation à la nature (et l'écriture poétique qui l'exprime) vaut en elle-même, et pas seulement comme "refuge" car elle ne l'est pas toujours. Je trouve aussi que le recueil va au-delà de la contemplation de la nature, mais ce n'est pas facile ni à exprimer, ni à faire comprendre aux élèves.
Pour les explications de texte, j'ai aussi pensé à « Il fait un temps d'insectes affairés », un extrait d'"Une Chute de galets" ("C'est le bruit du monde / l'écoulement du temps"), et parmi les poèmes "Mes forêts", le 2e et l'avant-dernier, je ne suis pas encore décidée.
Pour les explications de texte, j'ai aussi pensé à « Il fait un temps d'insectes affairés », un extrait d'"Une Chute de galets" ("C'est le bruit du monde / l'écoulement du temps"), et parmi les poèmes "Mes forêts", le 2e et l'avant-dernier, je ne suis pas encore décidée.
- LDRNiveau 6
gluche a écrit:Il me semble que la relation à la nature (et l'écriture poétique qui l'exprime) vaut en elle-même, et pas seulement comme "refuge" car elle ne l'est pas toujours. Je trouve aussi que le recueil va au-delà de la contemplation de la nature, mais ce n'est pas facile ni à exprimer, ni à faire comprendre aux élèves.
Oui, c'est à cela que je veux faire arriver, dans l'idée d'un renouvellement poétique du rapport à la nature.
- SolovieïNiveau 10
La nature comme refuge est un angle d'approche correct, il me semble. C'est aussi un des aspects du Romantisme XIXe dans ce qu'il a de plus typique. Mais il faudrait pouvoir démontrer que le poète fuit quelque chose, qu'il est en crise et en recherche. Je n'ai pas encore saisi cet aspect dans le recueil.
Pour l'instant, et je n'ai pas terminé le recueil, je suis interpellé par la façon dont Hélène Dorion met à bas toute dialectique, toute séparation entre son intériorité et l'extérieur (typiquement : les forêts). Toute notre ontologie se construit sur une nette distinction entre l'intérieur (nous-mêmes, notre perception de soi, nos pensées, ce que d'aucuns nomment "l'intime", etc.) et le monde extérieur (le non-contrôlable, l'étranger, l'altérité, la réalité matérielle, les autres individus, qu'ils soient humains, animaux ou végétaux, etc.). L'épistémologie (plutôt au sens de "théorie de la connaissance") sur laquelle se fonde le système éducatif est à l'avenant.
Dans ces poèmes, ce que l'on peut prendre pour de l'hermétisme, de la dilution, de l'évanescence, me semble une manifestation de ce principe : elle ne fait pas corps, mais esprit, avec les forêts. Il ne s'agit pas d'une connexion à un supposé esprit de la nature (ce n'est vraiment pas du tout le rapport au monde dans lequel s'inscrit Hélène Dorion, de cela je suis certain), mais la nature employée comme chambre d'écho, caisse de résonance, non pour hypertrophier le moi, simplement pour parvenir à exprimer cet intime que mentionne le parcours.
On peut aussi se contenter d'expliquer que l'absence de ponctuation, l'imprécision, l'ambiguité grammaticale ou énonciative, etc. permettent au lecteur de projeter sa propre subjectivité, de créer du sens à sa mesure, d'imaginer ce qu'il veut. D'après les quelques ressources feuilletées, c'est l'approche souvent retenue... et qui me parait dangereuse face aux élèves, le risque étant d'entendre des discours du type "on peut y voir ce qu'on veut, donc tout ce que je dis est juste et sensé". Toutefois, c'est peut-être la petite dose de démagogie qui nous sera nécessaire pour réussir à aborder cette poésie, pourquoi pas.
Au demeurant, l'emploi que je fais du mot corps plus haut me fait songer à un autre aspect qui m'a interpellé : la dimension si peu organique, si peu sensuelle, de son écriture de la nature. La présence des stimuli, habituellement associée à l'écriture de la nature dans ce qu'elle a de plus matériel, de plus viscéral, se fait ici bien faible. Au mieux croise-t-on quelques sons, souvent évoqués par détours, images ou associations d'idées. Autrement dit, son expérience de la forêt est assez peu synesthésique, ce qui donne matière à réflexion.
Bien sûr, ce ne sont que fragments de mon propre carnet de bord intérieur, je n'ai même pas terminé le recueil. Ce n'est clairement pas une poésie qui se lit vite...
Pour l'instant, et je n'ai pas terminé le recueil, je suis interpellé par la façon dont Hélène Dorion met à bas toute dialectique, toute séparation entre son intériorité et l'extérieur (typiquement : les forêts). Toute notre ontologie se construit sur une nette distinction entre l'intérieur (nous-mêmes, notre perception de soi, nos pensées, ce que d'aucuns nomment "l'intime", etc.) et le monde extérieur (le non-contrôlable, l'étranger, l'altérité, la réalité matérielle, les autres individus, qu'ils soient humains, animaux ou végétaux, etc.). L'épistémologie (plutôt au sens de "théorie de la connaissance") sur laquelle se fonde le système éducatif est à l'avenant.
Dans ces poèmes, ce que l'on peut prendre pour de l'hermétisme, de la dilution, de l'évanescence, me semble une manifestation de ce principe : elle ne fait pas corps, mais esprit, avec les forêts. Il ne s'agit pas d'une connexion à un supposé esprit de la nature (ce n'est vraiment pas du tout le rapport au monde dans lequel s'inscrit Hélène Dorion, de cela je suis certain), mais la nature employée comme chambre d'écho, caisse de résonance, non pour hypertrophier le moi, simplement pour parvenir à exprimer cet intime que mentionne le parcours.
On peut aussi se contenter d'expliquer que l'absence de ponctuation, l'imprécision, l'ambiguité grammaticale ou énonciative, etc. permettent au lecteur de projeter sa propre subjectivité, de créer du sens à sa mesure, d'imaginer ce qu'il veut. D'après les quelques ressources feuilletées, c'est l'approche souvent retenue... et qui me parait dangereuse face aux élèves, le risque étant d'entendre des discours du type "on peut y voir ce qu'on veut, donc tout ce que je dis est juste et sensé". Toutefois, c'est peut-être la petite dose de démagogie qui nous sera nécessaire pour réussir à aborder cette poésie, pourquoi pas.
Au demeurant, l'emploi que je fais du mot corps plus haut me fait songer à un autre aspect qui m'a interpellé : la dimension si peu organique, si peu sensuelle, de son écriture de la nature. La présence des stimuli, habituellement associée à l'écriture de la nature dans ce qu'elle a de plus matériel, de plus viscéral, se fait ici bien faible. Au mieux croise-t-on quelques sons, souvent évoqués par détours, images ou associations d'idées. Autrement dit, son expérience de la forêt est assez peu synesthésique, ce qui donne matière à réflexion.
Bien sûr, ce ne sont que fragments de mon propre carnet de bord intérieur, je n'ai même pas terminé le recueil. Ce n'est clairement pas une poésie qui se lit vite...
- glucheNiveau 10
Oui, la nature n'est plus un objet à contempler, une abstraction à penser. C'est en ça d'ailleurs que le recueil est profondément écologique, même s'il ne tient absolument pas un discours écologique. C'est une approche différente, plus empirique pourrait-on dire.Solovieï a écrit:[justify]. Mais il faudrait pouvoir démontrer que le poète fuit quelque chose, qu'il est en crise et en recherche. Je n'ai pas encore saisi cet aspect dans le recueil.
Pour l'instant, et je n'ai pas terminé le recueil, je suis interpellé par la façon dont Hélène Dorion met à bas toute dialectique, toute séparation entre son intériorité et l'extérieur (typiquement : les forêts). Toute notre ontologie se construit sur une nette distinction entre l'intérieur (nous-mêmes, notre perception de soi, nos pensées, ce que d'aucuns nomment "l'intime", etc.) et le monde extérieur (le non-contrôlable, l'étranger, l'altérité, la réalité matérielle, les autres individus, qu'ils soient humains, animaux ou végétaux, etc.).
"les forêts creusentSolovieï a écrit:Dans ces poèmes, ce que l'on peut prendre pour de l'hermétisme, de la dilution, de l'évanescence, me semble une manifestation de ce principe : elle ne fait pas corps, mais esprit, avec les forêts. Il ne s'agit pas d'une connexion à un supposé esprit de la nature (ce n'est vraiment pas du tout le rapport au monde dans lequel s'inscrit Hélène Dorion, de cela je suis certain), mais la nature employée comme chambre d'écho, caisse de résonance, non pour hypertrophier le moi, simplement pour parvenir à exprimer cet intime que mentionne le parcours.
parfois une clairière
au-dedans de soi"
"la forêt défriche
en moi tant d'années"
- glucheNiveau 10
Je fais remonter le sujet, venant de terminer (à peu près) ma première étude de texte dans le recueil. Finalement, après relecture, j'ai abandonné "Il fait un temps d'insectes affairés" pour "Il fait un temps de foudre et de lambeaux" qui m'a paru plus facile. Malgré sa place plutôt centrale dans le recueil, je pourrais envisager de l'étudier en premier dans ma progression pour cette raison.
- e-WandererGrand sage
Pour approfondir la question de notre relation aux forêts, il y a le livre très intéressant de Robert Harrison, Forêts, Essai sur l'imaginaire occidental, dans la collection Champs Flammarion.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- FortunioNiveau 5
Bonjour,
Avez-vous déjà choisi la lecture cursive ? Je suis en train de (re)parcourir plusieurs recueils et impossible de me décider... Je me casse probablement trop la tête mais j'essaie absolument de trouver un lien assez fort avec la nature. Pour ce qui est de "la poésie" et "l'intime", on a évidemment l'embarras du choix.
Merci !
Avez-vous déjà choisi la lecture cursive ? Je suis en train de (re)parcourir plusieurs recueils et impossible de me décider... Je me casse probablement trop la tête mais j'essaie absolument de trouver un lien assez fort avec la nature. Pour ce qui est de "la poésie" et "l'intime", on a évidemment l'embarras du choix.
Merci !
- DionéeNiveau 3
J'ai exactement le même problème.
Je me tâte pour le Coeur innombrable, de Noailles.
Je me tâte pour le Coeur innombrable, de Noailles.
- VatrouchkaNiveau 9
Je pense donner cette sélection de poèmes de Marceline Desbordes-Valmore : https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782290384831-des-fleurs-et-des-pleurs-poesies-choisies-marceline-desbordes-valmore/
(Finalement, j'ai choisi Dorion car il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !)
(Finalement, j'ai choisi Dorion car il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !)
- FloremclNiveau 1
Bonjour, je compte travailler mes forêts cette année, que pensez-vous des Métamorphoses d'Ovide en LC?
- FortunioNiveau 5
Je vais proposer les livres I à IV des Contemplations, qui étaient au programme jusqu'en juin dernier. Je suis assez réticent à donner de la poésie en traduction. Le domaine francophone est déjà bien riche.
- SolovieïNiveau 10
Pourtant le programme lui-même invite à ouvrir aux littératures étrangères et antiques. Traduire la poésie est évidemment toujours discutable, mais justement, cela peut donner lieu à des activités intéressantes avec les élèves, comme un projet commun avec les professeurs de langues pour faire travailler les élèves sur une traduction, la juger, la comparer, traduire eux-mêmes, etc. De plus, on parle ici d'une œuvre "cursive", donc nous ne sommes pas tenus de la travailler de façon aussi académique et approfondie que l'œuvre "officielle". Autant se faire plaisir...
Recycler les livres I à IV des Contemplations... je ne sais pas. Pour le côté "intime", oui d'accord. Pour les forêts, il n'y a que quelques poèmes se déroulant dans les bois. Peut-être Chansons des rues et des bois, du même auteur ?
Personnellement, quand un objet d'étude est renouvelé je suis bien content, 4 ans sur la même œuvre, je sature...
Recycler les livres I à IV des Contemplations... je ne sais pas. Pour le côté "intime", oui d'accord. Pour les forêts, il n'y a que quelques poèmes se déroulant dans les bois. Peut-être Chansons des rues et des bois, du même auteur ?
Personnellement, quand un objet d'étude est renouvelé je suis bien content, 4 ans sur la même œuvre, je sature...
- FloremclNiveau 1
Merci pour la réponse. Je suis assez d'accord, je vais voir avec le prof de lettres classiques s'il a quelques pistes.
- beloteHabitué du forum
Bonjour,
Voici un lien pour une conférence avec l'éditeur d'Hélène Dorion : https://mediaserver.univ-nantes.fr/videos/bruno-doucey-poete-editeur-presente-mes-forets-dhelene-dorion/
Voici un lien pour une conférence avec l'éditeur d'Hélène Dorion : https://mediaserver.univ-nantes.fr/videos/bruno-doucey-poete-editeur-presente-mes-forets-dhelene-dorion/
- e-WandererGrand sage
Une suggestion, à tout hasard : le poète espagnol Luis de Góngora a écrit un recueil de quatre "Solitudes" (Soledades, 1613) qui a lancé ensuite une mode en France (l'ode "La Solitude" de Théophile de Viau, celle de Saint-Amant, le poème "Le solitaire" de Marbeuf etc.) et il y a un effet ricochet en musique à la fin du XVIIe siècle avec Ô Solitude de Purcell, dont le texte est une adaptation du poème de Saint-Amant. Or parmi les "Solitudes" de Góngora, il y a une solitude des forêts (les trois autres ont pour cadre les champs, le rivage et le désert – au sens classique), et le recueil a été merveilleusement traduit par Philippe Jaccottet aux éditions La Dogana (édition bilingue, 1984).
Je ne sais pas si ça peut cadrer avec les programmes, mais en tout cas ce sont tous de très beaux textes.
Je ne sais pas si ça peut cadrer avec les programmes, mais en tout cas ce sont tous de très beaux textes.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- LDRNiveau 6
Ci-joint un document de travail sur la structure, l'enchaînement des poèmes, l'objet poétique qu'est Mes Forêts d'Hélène Dorion.
Je commence toujours chaque travail d'analyse d'une oeuvre par une relecture attentive, mais celle de ce "livre de poésie" (comme le dit Hélène Dorion) m'a tout de suite obligé à opérer autrement. J'ai cherché ici, surtout, à avoir une vue d'ensemble synthétique par différentes entrées: la structure, l'enchaînement des mouvements et des poèmes, les stylèmes, les thématiques, le lyrisme, la prosodie et la modernité. J'ai complété ces remarques par celles que j'avais pu prendre en notes lors d'une conférence de l'auteure dans mon académie.
Evidemment, ce travail n'est pas exhaustif mais me permet de constituer une base pour mes lectures linéaires, plans de dissertation et synthèses transversales.
Je commence toujours chaque travail d'analyse d'une oeuvre par une relecture attentive, mais celle de ce "livre de poésie" (comme le dit Hélène Dorion) m'a tout de suite obligé à opérer autrement. J'ai cherché ici, surtout, à avoir une vue d'ensemble synthétique par différentes entrées: la structure, l'enchaînement des mouvements et des poèmes, les stylèmes, les thématiques, le lyrisme, la prosodie et la modernité. J'ai complété ces remarques par celles que j'avais pu prendre en notes lors d'une conférence de l'auteure dans mon académie.
Evidemment, ce travail n'est pas exhaustif mais me permet de constituer une base pour mes lectures linéaires, plans de dissertation et synthèses transversales.
- Fichiers joints
- rkrierNiveau 1
Merci LDR, c'est nettement plus organisé que mon travail préparatoire!
LDR a écrit:Ci-joint un document de travail sur la structure, l'enchaînement des poèmes, l'objet poétique qu'est Mes Forêts d'Hélène Dorion.
Je commence toujours chaque travail d'analyse d'une oeuvre par une relecture attentive, mais celle de ce "livre de poésie" (comme le dit Hélène Dorion) m'a tout de suite obligé à opérer autrement. J'ai cherché ici, surtout, à avoir une vue d'ensemble synthétique par différentes entrées: la structure, l'enchaînement des mouvements et des poèmes, les stylèmes, les thématiques, le lyrisme, la prosodie et la modernité. J'ai complété ces remarques par celles que j'avais pu prendre en notes lors d'une conférence de l'auteure dans mon académie.
Evidemment, ce travail n'est pas exhaustif mais me permet de constituer une base pour mes lectures linéaires, plans de dissertation et synthèses transversales.
- LDRNiveau 6
Merci de dire "merci" ! Pour un travail téléchargé 46 fois, ce message n'est pas de trop.rkrier a écrit:
Merci LDR, c'est nettement plus organisé que mon travail préparatoire!
- TivinouDoyen
Je ne travaille pas sur Hélène Dorion cette année, mais j'aime bien ta façon de travailler !LDR a écrit:Ci-joint un document de travail sur la structure, l'enchaînement des poèmes, l'objet poétique qu'est Mes Forêts d'Hélène Dorion.
Je commence toujours chaque travail d'analyse d'une oeuvre par une relecture attentive, mais celle de ce "livre de poésie" (comme le dit Hélène Dorion) m'a tout de suite obligé à opérer autrement. J'ai cherché ici, surtout, à avoir une vue d'ensemble synthétique par différentes entrées: la structure, l'enchaînement des mouvements et des poèmes, les stylèmes, les thématiques, le lyrisme, la prosodie et la modernité. J'ai complété ces remarques par celles que j'avais pu prendre en notes lors d'une conférence de l'auteure dans mon académie.
Evidemment, ce travail n'est pas exhaustif mais me permet de constituer une base pour mes lectures linéaires, plans de dissertation et synthèses transversales.
- LyoraneNiveau 7
Merci beaucoup @LDR . Je viens tout juste de rencontrer Hélène Dorion avec des élèves, au festival Etonnants voyageurs de Saint-Malo, alors si ça peut aider à compléter :
Elle y a expliqué que son titre est un "faux possessif", pour reprendre ses mots : il permet d'aller au-devant des autres à travers l'écriture, pour que cela devienne les forêts de celui qui lit. Elle a aussi battu en brèche l'idée que la poésie, c'était du "moi je" seul dans son coin pour évoquer ses sentiments personnels, et qu'il s'agit selon elle plutôt d'une expérience qui déborde l'intime pour davantage proposer un moyen de connaissance et de questionnement du monde.
Elle y a expliqué que son titre est un "faux possessif", pour reprendre ses mots : il permet d'aller au-devant des autres à travers l'écriture, pour que cela devienne les forêts de celui qui lit. Elle a aussi battu en brèche l'idée que la poésie, c'était du "moi je" seul dans son coin pour évoquer ses sentiments personnels, et qu'il s'agit selon elle plutôt d'une expérience qui déborde l'intime pour davantage proposer un moyen de connaissance et de questionnement du monde.
- TailleventFidèle du forum
@LDR Merci beaucoup. Ça me donne très envie d'aller m'intéresser à ce texte, pas forcément pour l'aborder avec mes élèves.
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