TZR 2024-2025

Dans le cadre de la formation "Choc des savoirs", nous avons demandé à l'IPR si les TZR et les contractuels (en Lettres) seraient affectés plus tôt que d'habitude. Il a répondu par l'affirmative...

LaMouette29 a écrit:Oui j'allais le demander car c'est bien pour une fois, c'est tôt !
Dans mon académie, c'est du 8 au 11. Ça va, ce n'est pas trop tard non plus.

Elle est dans l'académie de Lyon, comme moi.. Mais je suis étonnée d'habitude c'est plutôt vers le 14 juillet. Comme on est dans la même matière, j'ai regardé mais je n'ai pas d'affectation.. Je pense qu'elle doit être dans l'Ain ou la Loire où il y a peu de TZr...

Vos témoignages sont hallucinants et, en même temps, ne m'étonnent pas.
J'y vais de mon anecdote : cette année une AFA en juillet en lycée pour 8-9h. Tout va bien. EDT bien ficelé, mon vœu pour ma décharge accordé. 2ème affectation mi-septembre en collège (alors que le rectorat savait en juillet qu'il fallait une suppléance!). Heures supp que je refuse à cause de ma décharge. Après 10 jours de pourparlers entre le rectorat, le collège et mon syndicat, j'apprends que je suis obligée de laisser une classe au lycée parce que le collège ne veut pas céder!!

EDT qui devient bien pourri (j'ai une classe de lycée 3h dans la même journée!) et difficulté et à faire respecter ma décharge. Toute l'année, la CDE du collège m'a bien fait sentir que je lui "appartenais" (je l'ai ressenti comme ça). Je n'ai pu assister à aucun conseil de classe au lycée. Quand les élèves me menaient la vie dure, les sanctions étaient ridicules (par exemple, un élève me traite de menteuse, rien alors que pour un collègue en poste fixe, 2 jours d'exclusion!). La cheffe m'a collé les parents de 3ème dans les pattes à cause de mes absences justifiées. C'est remonté jusqu'au rectorat quand même!! Je termine l'année en accident de travail car un élève a trouvé intelligent de lancer un Stabilo dans ma direction mais qui n'a pas atteint sa cible, heureusement!!!

J'espère rester dans le lycée où je suis mais avec le rectorat, je doute. Et ici aussi, les contractuels sont affectés avant les TZR.

mamieprof : ton académie me vend du rêve.

Je suis en zone Loire Sud,
Dans tous les cas je gagne au change car je voulais absolument partir de ce RAD. Les collègues y sont super mais la nouvelle direction à imposé une ambiance détestable et ne respecte pas toujours les droits des TZR même en ayant les textes sous les yeux. Des collègues en poste fixe depuis de longues années sont également partis (mutation intra) pour cette raison, entre autres.

Troisième année de TZR à venir. Les deux précédentes, j'ai demandé des AFA, mais me suis finalement retrouvé deux fois suppléant, en apprenant, bien sûr, au gré de mes pérénigrations, que deux contractuels étaient sur les postes que je recherchais.
Anecdote également, jamais mon accord n'est recherché quand on m'envoie en dehors de ma zone. Les ISSR sont sympas sur le coup, mais disparaissent très vite quand il s'agit de faire le plein et l'entretien du véhicule. Au niveau du bilan, vu le temps passé sur la route et la fatigue engendrée, les HSA me semblent bien plus intéressantes, je veux bien votre avis là dessus.

En règle générale, plusieurs collègues sont sympathiques et accueillants dans les petits établissements comme les gros. Certains ne disent pas bonjour effectivement, mais je parierais plus sur une gueule de bois que du mépris. Et puis, voyons ça comme un gain de temps, une économie d'échange de banalités avec un inconnu peu convivial... La vie est déjà assez difficile pour accorder de l'attention aux dédaigneux.

Je me permets juste d'intervenir à la lecture de vos anecdotes qui me laissent coi quant à l'attitude des collègues. Certes nous ne sommes pas tenus de nouer des liens amicaux ni avec les collègues en poste fixe ni les collègues TZR, mais politesse et respect font partie des valeurs de notre métier, non? Je sais que j'ai un côté archi vieille France, mais justement je ne supporte pas qu'on ne salue pas toute personne dans un établissement scolaire, quel que soit son rôle. J'espère que les collègues qui se conduisent comme des goujats n'obtiennent pas davantage de respect de leurs élèves.
Je me rappelle encore de cette dame qui s'occupait de l'entretien partie en retraite qui avait tenu à venir me saluer parce que "vous, vous êtes bien élevé". Les valeurs se perdent. (Attention, ne pas mal interpréter mes propos non plus dans le contexte politique actuel!!!!!)

Lord Steven a écrit:Je me permets juste d'intervenir à la lecture de vos anecdotes qui me laissent coi quant à l'attitude des collègues. Certes nous ne sommes pas tenus de nouer des liens amicaux ni avec les collègues en poste fixe ni les collègues TZR, mais politesse et respect font partie des valeurs de notre métier, non? Je sais que j'ai un côté archi vieille France, mais justement je ne supporte pas qu'on ne salue pas toute personne dans un établissement scolaire, quel que soit son rôle. J'espère que les collègues qui se conduisent comme des goujats n'obtiennent pas davantage de respect de leurs élèves.
Je me rappelle encore de cette dame qui s'occupait de l'entretien partie en retraite qui avait tenu à venir me saluer parce que "vous, vous êtes bien élevé". Les valeurs se perdent. (Attention, ne pas mal interpréter mes propos non plus dans le contexte politique actuel!!!!!)

Il est déjà arrivé à tout le monde, vous et moi y compris, de ne pas saluer quelqu'un à cause d'un tracas (ce n'est pas la charge mentale qui manque dans ce métier) ou parce qu'on pense avoir déjà salué cette personne auparavant. Certains collègues sont aussi très timides et préfèreraient se fondre dans le décor plutôt que d'affronter leur phobie sociale. Enfin, au jeu du "qui dira bonjour le premier", chacun pourrait trouver l'autre malpoli. Jamais personne ne m'a ignoré après un bonjour clair et distinct.

Je suis aussi très attaché aux bonnes manières, mais je pense simplement que la majorité des manquements sont dûs à des raisons humaines et pardonnables, et ne méritent pas une telle contrariété. Je suis peut être naïf, aussi.

Quand un collègue ne répond jamais à un bonjour de toute l’année, c’est particulier.

Jenny a écrit:Quand un collègue ne répond jamais à un bonjour de toute l’année, c’est particulier.

Dans ce cas, on sait vers qui se tourner si un jour on a besoin de vider son sac !

Ce fil de discussion permet de partager ses états d'âme, et c'est précieux.
J'ai dû devenir TZR en fin de carrière (33 années d'ancienneté) alors que je venais d'obtenir 2 ans plus tôt un poste spécifique national. Mais ledit poste était à l'autre bout de la France, à 900 km de chez mes parents, rattrapés par le grand âge et ses pathologies. Bref, pour me rapprocher d'eux, je suis devenu TZR depuis 4 ans. J'avoue que c'est dur d'être ballotté comme un jeune alors qu'on ne l'est plus ! Je sais bien que je ne suis pas le seul TZR mûr, mais je pense que les gestionnaires de mon Rectorat en ont rarement vu d'aussi avancé en âge et qu'ils écarquillent les yeux !!

Mais ce n'est pas attaquable au TA cette histoire de contractuel affecté avant les TZR?

clap a écrit:Mais ce n'est pas attaquable au TA cette histoire de contractuel affecté avant les TZR?

Il faudrait probablement que des syndicats s'en saisissent. Là aussi, on se sent parfois bien seuls.

clap a écrit:Mais ce n'est pas attaquable au TA cette histoire de contractuel affecté avant les TZR?

Je vois ça difficile. Ça me semble plus d'ordre politique qu'autre chose.

@clap

C'est contraire au code de la fonction publique, et c'est régulièrement rappelé par les organisations syndicales (je ne m'en suis pas privé dans mon ancienne).
Après les syndicats défendent aussi (certains tout du moins) les collègues contractuels, qui sont pour mémoire, très précaires.

Après les "syndicats", c'est aussi nous tous chers collègues, si on n'y entre pas, on ne pèse pas (la suppression du paritarisme, c'est passé crème pour mémoire).

Ceci étant dit, les TZRs sont les très grands oubliés du système. Un TZR devrait avoir des compensations en points à la hauteur de ses services en ZR (surtout si sa situation est subie), au moins à la hauteur d'un certain nombre d'années d'affectation en REP/REP+ par exemple. Mais nous sommes de moins en moins nombreux, or nous sommes parfaitement essentiels.

@valle

Le sujet n'a rien de politique, il est purement technique. (Il va falloir me trouver des politiques, hors ex-EN et encore, qui savent ce qu'est un TZR, déjà qu'en salle des profs... ).
Il est difficile de recruter des profs titulaires, il est aussi difficile de recruter des contractuels, notamment dans certaines matières et académies. Priorisons : favorisons et choyons nos contractuels. Les TZRs sont des titulaires, ils sont le bouche trou ultime. Et ils n'ont pas le droit de refuser une affectation. Donc ils passeront en dernier.

Ha@_x a écrit:Après les "syndicats", c'est aussi nous tous chers collègues, si on n'y entre pas, on ne pèse pas (la suppression du paritarisme, c'est passé crème pour mémoire).

Certes... Mais même en étant syndiquée, je vois bien que ça ne semble pas être une priorité. Sans doute un problème de nombre en effet.

Ha@_x a écrit:Ceci étant dit, les TZRs sont les très grands oubliés du système. Un TZR devrait avoir des compensations en points à la hauteur de ses services en ZR (surtout si sa situation est subie), au moins à la hauteur d'un certain nombre d'années d'affectation en REP/REP+ par exemple. Mais nous sommes de moins en moins nombreux, or nous sommes parfaitement essentiels.

Je trouve aussi qu'on devrait disposer d'un dispositif type ASA et de primes spécifiques. La pénibilité et la difficulté à avancer dans la carrière devraient être prises en compte.

Jenny a écrit:

Ha@_x a écrit:Après les "syndicats", c'est aussi nous tous chers collègues, si on n'y entre pas, on ne pèse pas (la suppression du paritarisme, c'est passé crème pour mémoire).

Certes... Mais même en étant syndiquée, je vois bien que ça ne semble pas être une priorité. Sans doute un problème de nombre en effet.

Ha@_x a écrit:Ceci étant dit, les TZRs sont les très grands oubliés du système. Un TZR devrait avoir des compensations en points à la hauteur de ses services en ZR (surtout si sa situation est subie), au moins à la hauteur d'un certain nombre d'années d'affectation en REP/REP+ par exemple. Mais nous sommes de moins en moins nombreux, or nous sommes parfaitement essentiels.

Je trouve aussi qu'on devrait disposer d'un dispositif type ASA et de primes spécifiques. La pénibilité et la difficulté à avancer dans la carrière devraient être prises en compte.

Entièrement d'accord . Il fut un temps (y a longtemps) où nous avions des points en plus en tant que TZR, ce qui m'avait permis à l'inter de rentrer dans l'académie de Toulouse). Je suis d'accord qu'on devrait toucher une prime de pénibilité (200-3000€ /mois par exemple) et une reconnaissance lors du PPCR : nous avons quand même un niveau de flexibilité et d'adaptation au dessus de la moyenne qui devrait faire que nous méritons tous "Excellent" en avis final. En tout cas, c'est une revendication qui doit être portée plus fort auprès du ministère par le biais des syndicats.

Effectivement, comme je le disais plus haut, personne ne se bat pour revoir nos conditions et je plussoie quand vous dites qu'on est seuls et oubliés... on a la sensation d'être enfermés à jamais dans ce statut et c'est démoralisant. Je n'ai pas passé un Master et un concours pour être un bouche-trou.

Attention @gauvain31, à 200-3000 balles par mois de prime (sic !) , tu vas attirer des vocations

Esclarmonde a écrit:Ce fil de discussion permet de partager ses états d'âme, et c'est précieux.
J'ai dû devenir TZR en fin de carrière (33 années d'ancienneté) alors que je venais d'obtenir 2 ans plus tôt un poste spécifique national. Mais ledit poste était à l'autre bout de la France, à 900 km de chez mes parents, rattrapés par le grand âge et ses pathologies. Bref, pour me rapprocher d'eux, je suis devenu TZR depuis 4 ans. J'avoue que c'est dur d'être ballotté comme un jeune alors qu'on ne l'est plus ! Je sais bien que je ne suis pas le seul TZR mûr, mais je pense que les gestionnaires de mon Rectorat en ont rarement vu d'aussi avancé en âge et qu'ils écarquillent les yeux !!

oui !

Bonjour

TZR depuis l'an dernier, je viens d'être affectée aujourd'hui dans le même établissement que l'an dernier. Avant pendant plus de 10 ans j'étais en AFA pour suivre mon mari. Lors de mes affectations en AFA, je n'avais jamais de réponse avant le 20 juillet. Je suis très surprise d'avoir déjà une affectation.

Bonne nouvelle !

Jenny a écrit:

Ha@_x a écrit:Attention @gauvain31, à 200-3000 balles par mois de prime (sic !) , tu vas attirer des vocations

On signe où ?

J'ai la chance d'avoir un rapport PPCR qui prenne en compte le fait que je sois TZR, mais ça doit être rarissime.

Ha@_x a écrit:@clap

C'est contraire au code de la fonction publique, et c'est régulièrement rappelé par les organisations syndicales (je ne m'en suis pas privé dans mon ancienne).
Après les syndicats défendent aussi (certains tout du moins) les collègues contractuels, qui sont pour mémoire, très précaires.

Après les "syndicats", c'est aussi nous tous chers collègues, si on n'y entre pas, on ne pèse pas (la suppression du paritarisme, c'est passé crème pour mémoire).

Ceci étant dit, les TZRs sont les très grands oubliés du système. Un TZR devrait avoir des compensations en points à la hauteur de ses services en ZR (surtout si sa situation est subie), au moins à la hauteur d'un certain nombre d'années d'affectation en REP/REP+ par exemple. Mais nous sommes de moins en moins nombreux, or nous sommes parfaitement essentiels.



@valle

Le sujet n'a rien de politique, il est purement technique. (Il va falloir me trouver des politiques, hors ex-EN et encore, qui savent ce qu'est un TZR, déjà qu'en salle des profs... ).
Il est difficile de recruter des profs titulaires, il est aussi difficile de recruter des contractuels, notamment dans certaines matières et académies. Priorisons : favorisons et choyons nos contractuels. Les TZRs sont des titulaires, ils sont le bouche trou ultime. Et ils n'ont pas le droit de refuser une affectation. Donc ils passeront en dernier.

Pour la partie graissée, je te dirais certes, mais quitte à ne pas me faire d'amis, ce n'est pas mon problème. On a un statut, libre aux gens de passer le concours. Mais effectivement, quand j'étais TZR, le SNES m'avait bien expliqué que j'étais une privilégiée, car agrégée.

Jenny a écrit:Bonne nouvelle !

Jenny a écrit:

Ha@_x a écrit:Attention @gauvain31, à 200-3000 balles par mois de prime (sic !) , tu vas attirer des vocations

On signe où ?

J'ai la chance d'avoir un rapport PPCR qui prenne en compte le fait que je sois TZR, mais ça doit être rarissime.

Oh je suis jaloux ! Mais je suis très content qu'il y ait des personnes encore bienveillantes ! Peut-être que ton IPR a été longtemps TZR ou fait preuve d'une empathie au delà de la moyenne. C'est en tout cas une excellente nouvelle !

NB: d'accord avec Ha@_x pour monter la prime à 3000 €

gauvain31 a écrit:Entièrement d'accord   . Il fut un temps (y a longtemps) où nous avions des points en plus en tant que TZR, ce qui m'avait permis à l'inter de rentrer dans l'académie de Toulouse). Je suis d'accord qu'on devrait toucher une prime de pénibilité (200-3000€ /mois par exemple) et une reconnaissance lors du PPCR : nous avons quand même un niveau de flexibilité et d'adaptation au dessus de la moyenne qui devrait faire que nous méritons tous "Excellent" en avis final. En tout cas, c'est une revendication qui doit être portée plus fort auprès du ministère par le biais des syndicats.

En convertissant les délais de route (vide infra) en HSA, on y arriverait: par exemple, sur 1h A/R de trajet du lundi au vendredi on aurait 5h convertis en 2h30 de cours, donc environ 250 nets mensuels une fois converti en HSA de certifié. Et c'est pourtant en se basant sur le montant des HSA qui est une escroquerie.

Mathador a écrit:Pendant ce temps, en tant qu'agent de bureau, les quelques fois où je suis envoyé hors résidence administrative on me rembourse les frais de mission et on me décompte le temps de trajet de mon temps de travail. Si on faisait pareil pour les TZR, on se retrouverait souvent avec une ou deux classes de moins pour un temps plein.

Une fois de plus, il y a une arnaque monumentale sur le décompte du temps de travail des enseignants: on forfaitise, puis on tire de plus en plus sur la corde.

gauvain31 a écrit:NB: d'accord avec Ha@_x pour monter la prime à 3000 €

C'est toi qui l'a écrit !

Mais bon, moi je suis d'accord avec toi.