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- CasparProphète
Fabrice25 a écrit:Lagomorphe a écrit:
Je comprends tout à fait ton ressentiment, mais ce n'est pas dans un esprit de jugement a priori qu'on évite de donner des classes à examen (i.e. des spécialités de terminale) à des collègues inconnus. C'est plutôt parce que cela représente un boulot énorme, qui nécessite en plus une bonne connaissance des épreuves (entre l'écrit, les ECE et le grand oral), et qu'il vaut mieux l'affecter à un collègue ayant clairement exprimé son souhait de s'y coller.
Tu prêches un converti, je sais bien la charge démentielle que représente une classe à examen dans un service. L'ennui, c'est qu'à partir du moment où un contractuel a estimé qu'il était capable d'endosser la charge de travail que représente le métier de professeur au point de poser sa candidature (laquelle aura été validée par un inspecteur), qu'il assume le risque de se retrouver avec des niveaux à examen à préparer, ça fait partie du jeu, après tout.
J'ai toujours trouvé cette position schizophrène : on estime quelqu'un apte à faire le job de professeur mais on ne lui refilerai que les trucs les plus simples. Soit on est apte et on fait complètement le job, soit on ne le fait pas. Ce n'est malheureusement pas comme ça qu'on déconstruira le préjugé du métier facile que tout le monde pourrait accomplir.
Chez nous, les contractuels pensent que ce n'est pas si compliqué que ça car ils n'ont que des ES et peut-être une classe de seconde pour se faire la main et parallèlement à ça, les niveaux les plus lourds retombent toujours sur les mêmes...
Par rapport à ce que j'ai graissé, qui est ce "on" ? Parce-que ce n'est pas aux collègues de décider de ça. Je trouve ce "on" un petit peu trop inclusif qui tend à attribuer un rôle à l'équipe disciplinaire qu'elle n'a pas.
@Lisak40 : je comprends ta position mais je ne la partage malheureusement pas. Si l'institution met n'importe qui devant les élèves, c'est son problème, pas le tien. Tu n'as pas à limiter la casse en refaisant la répartition au dernier moment, en reprogrammant des sessions d'examen, en chapeautant un contractuek. Honnêtement, que l'EN se débrouille !
Dans mon lycée, ce sont les collègues qui font la "répartition des services", même si en dernier recours c'est évidemment la direction qui décide. En pratique, les nouveaux arrivants auront rarement des BTS, des EDS ou la section euro...Il y aussi des chasses gardées, des collègues qui ont la classe X ou Y depuis 1996 et ne veulent pas changer leurs habitudes sous divers prétextes. Pas forcément très glorieux mais c'est comme ça que ça se passe chez nous (mais les nouveaux et nouvelles n'ont pas un service pourri non plus).
- Fabrice25Habitué du forum
Caspar a écrit:Fabrice25 a écrit:Lagomorphe a écrit:
Je comprends tout à fait ton ressentiment, mais ce n'est pas dans un esprit de jugement a priori qu'on évite de donner des classes à examen (i.e. des spécialités de terminale) à des collègues inconnus. C'est plutôt parce que cela représente un boulot énorme, qui nécessite en plus une bonne connaissance des épreuves (entre l'écrit, les ECE et le grand oral), et qu'il vaut mieux l'affecter à un collègue ayant clairement exprimé son souhait de s'y coller.
Tu prêches un converti, je sais bien la charge démentielle que représente une classe à examen dans un service. L'ennui, c'est qu'à partir du moment où un contractuel a estimé qu'il était capable d'endosser la charge de travail que représente le métier de professeur au point de poser sa candidature (laquelle aura été validée par un inspecteur), qu'il assume le risque de se retrouver avec des niveaux à examen à préparer, ça fait partie du jeu, après tout.
J'ai toujours trouvé cette position schizophrène : on estime quelqu'un apte à faire le job de professeur mais on ne lui refilerai que les trucs les plus simples. Soit on est apte et on fait complètement le job, soit on ne le fait pas. Ce n'est malheureusement pas comme ça qu'on déconstruira le préjugé du métier facile que tout le monde pourrait accomplir.
Chez nous, les contractuels pensent que ce n'est pas si compliqué que ça car ils n'ont que des ES et peut-être une classe de seconde pour se faire la main et parallèlement à ça, les niveaux les plus lourds retombent toujours sur les mêmes...
Par rapport à ce que j'ai graissé, qui est ce "on" ? Parce-que ce n'est pas aux collègues de décider de ça. Je trouve ce "on" un petit peu trop inclusif qui tend à attribuer un rôle à l'équipe disciplinaire qu'elle n'a pas.
@Lisak40 : je comprends ta position mais je ne la partage malheureusement pas. Si l'institution met n'importe qui devant les élèves, c'est son problème, pas le tien. Tu n'as pas à limiter la casse en refaisant la répartition au dernier moment, en reprogrammant des sessions d'examen, en chapeautant un contractuek. Honnêtement, que l'EN se débrouille !
Dans mon lycée, ce sont les collègues qui font la "répartition des services", même si en dernier recours c'est évidemment la direction qui décide. En pratique, les nouveaux arrivants auront rarement des BTS, des EDS ou la section euro...Il y aussi des chasses gardées, des collègues qui ont la classe X ou Y depuis 1996 et ne veulent pas changer leurs habitudes sous divers prétextes. Pas forcément très glorieux mais c'est comme ça que ça se passe chez nous (mais les nouveaux et nouvelles n'ont pas un service pourri non plus).
Et c'est un problème car c'est donner des attributions à des collègues qui n'ont pas à les avoir. Au nom de quoi, mon pair devrait décider de mon service à ma place (sous couvert de considérations bien discutables, au demeurant) ? Que ce soit le chef d'établissement qui prenne cette décision, ok. Mais les collègues, franchement, ça me gêne.
Cela me rappellera cette discussion totalement surréaliste où un collègue certifié en interne m'explique lors de la pré-rentrée (sans connaître mon parcours) que je ne suis pas apte à enseigner aux Terminales du haut de mon agrégation (il croyait que j'étais contractuel et ne se cachait pas de cracher son mépris face à ce statut).
- CasparProphète
Fabrice25 a écrit:Caspar a écrit:Fabrice25 a écrit:Lagomorphe a écrit:
Je comprends tout à fait ton ressentiment, mais ce n'est pas dans un esprit de jugement a priori qu'on évite de donner des classes à examen (i.e. des spécialités de terminale) à des collègues inconnus. C'est plutôt parce que cela représente un boulot énorme, qui nécessite en plus une bonne connaissance des épreuves (entre l'écrit, les ECE et le grand oral), et qu'il vaut mieux l'affecter à un collègue ayant clairement exprimé son souhait de s'y coller.
Tu prêches un converti, je sais bien la charge démentielle que représente une classe à examen dans un service. L'ennui, c'est qu'à partir du moment où un contractuel a estimé qu'il était capable d'endosser la charge de travail que représente le métier de professeur au point de poser sa candidature (laquelle aura été validée par un inspecteur), qu'il assume le risque de se retrouver avec des niveaux à examen à préparer, ça fait partie du jeu, après tout.
J'ai toujours trouvé cette position schizophrène : on estime quelqu'un apte à faire le job de professeur mais on ne lui refilerai que les trucs les plus simples. Soit on est apte et on fait complètement le job, soit on ne le fait pas. Ce n'est malheureusement pas comme ça qu'on déconstruira le préjugé du métier facile que tout le monde pourrait accomplir.
Chez nous, les contractuels pensent que ce n'est pas si compliqué que ça car ils n'ont que des ES et peut-être une classe de seconde pour se faire la main et parallèlement à ça, les niveaux les plus lourds retombent toujours sur les mêmes...
Par rapport à ce que j'ai graissé, qui est ce "on" ? Parce-que ce n'est pas aux collègues de décider de ça. Je trouve ce "on" un petit peu trop inclusif qui tend à attribuer un rôle à l'équipe disciplinaire qu'elle n'a pas.
@Lisak40 : je comprends ta position mais je ne la partage malheureusement pas. Si l'institution met n'importe qui devant les élèves, c'est son problème, pas le tien. Tu n'as pas à limiter la casse en refaisant la répartition au dernier moment, en reprogrammant des sessions d'examen, en chapeautant un contractuek. Honnêtement, que l'EN se débrouille !
Dans mon lycée, ce sont les collègues qui font la "répartition des services", même si en dernier recours c'est évidemment la direction qui décide. En pratique, les nouveaux arrivants auront rarement des BTS, des EDS ou la section euro...Il y aussi des chasses gardées, des collègues qui ont la classe X ou Y depuis 1996 et ne veulent pas changer leurs habitudes sous divers prétextes. Pas forcément très glorieux mais c'est comme ça que ça se passe chez nous (mais les nouveaux et nouvelles n'ont pas un service pourri non plus).
Et c'est un problème car c'est donner des attributions à des collègues qui n'ont pas à les avoir. Au nom de quoi, mon pair devrait décider de mon service à ma place (sous couvert de considérations bien discutables, au demeurant) ? Que ce soit le chef d'établissement qui prenne cette décision, ok. Mais les collègues, franchement, ça me gêne.
Cela me rappellera cette discussion totalement surréaliste où un collègue certifié en interne m'explique lors de la pré-rentrée (sans connaître mon parcours) que je ne suis pas apte à enseigner aux Terminales du haut de mon agrégation (il croyait que j'étais contractuel et ne se cachait pas de cracher son mépris face à ce statut).
Chaque année, la répartition est un grand moment.
Je pense qu'il y a effectivement l'idée sous-jacente qu'on ne connaît pas le ou la nouvelle collègue et qu'on ne sait pas s'il ou elle est "capable" d'enseigner tel ou tel truc (je ne dis pas que c'est une bonne chose mais en gros c'est l'idée).
L'année où je suis arrivé dans mon établissement j'ai pu assister à la réunion de répartition entre collègues et bizarrement le mot BTS n'a jamais été prononcé...parce que toutes les classes de BTS avaient déjà été distribuées en amont. Comme je n'étais pas particulièrement intéressé je n'ai rien dit, et je pense qu'il vaut mieux ne pas passer en force quand on arrive. J'ai eu un service tout à fait correct donc je n'avais pas vraiment à me plaindre non plus.
- zigmag17Guide spirituel
Je suis d'accord avec Fabrice25: être en face d'élèves devrait à priori faire tenir pour acquis à tout le monde que l'on a les compétences et la volonté de travail pour le faire. On retrousse ses manches et on va au charbon, si c'est une classe à examen on bosse un peu plus et c'est parti.
Si l'on n'est pas compétent ( recrutement sur entretien de 10 minutes), c'est l'affaire du ministère, si l'on ne veut pas bosser c'est encore un autre problème.
Pour ceux qui comme moi ont connu les M.A., nous savons bien qu'il n'était pas question de chipoter: on acceptait le poste en toute connaissance de cause et on travaillait.
Faute de quoi on va se retrouver avec des répartitions ubuesques au lieu d'etre équilibrées, au motif qu'on ne sait pas qui sera affecté sur le BMP et qu'il faut le ménager ( et quand on voit arriver à la rentrée un collègue chevronné on est un peu verts).
Donc: de l'équilibre dans les repartirions et ça ira pour tout le monde.
J'ajoute que chez nous j'expérimente cette année les répartitions faites par les coordos ( ils disent " propositions", en attendant il a fallu pas mal renégocier). C'est très désagréable.
Si l'on n'est pas compétent ( recrutement sur entretien de 10 minutes), c'est l'affaire du ministère, si l'on ne veut pas bosser c'est encore un autre problème.
Pour ceux qui comme moi ont connu les M.A., nous savons bien qu'il n'était pas question de chipoter: on acceptait le poste en toute connaissance de cause et on travaillait.
Faute de quoi on va se retrouver avec des répartitions ubuesques au lieu d'etre équilibrées, au motif qu'on ne sait pas qui sera affecté sur le BMP et qu'il faut le ménager ( et quand on voit arriver à la rentrée un collègue chevronné on est un peu verts).
Donc: de l'équilibre dans les repartirions et ça ira pour tout le monde.
J'ajoute que chez nous j'expérimente cette année les répartitions faites par les coordos ( ils disent " propositions", en attendant il a fallu pas mal renégocier). C'est très désagréable.
- CasparProphète
zigmag17 a écrit:Je suis d'accord avec Fabrice25: être en face d'élèves devrait à priori faire tenir pour acquis à tout le monde que l'on a les compétences et la volonté de travail pour le faire. On retrousse ses manches et on va au charbon, si c'est une classe à examen on bosse un peu plus et c'est parti.
Si l'on n'est pas compétent ( recrutement sur entretien de 10 minutes), c'est l'affaire du ministère, si l'on ne veut pas bosser c'est encore un autre problème.
Pour ceux qui comme moi ont connu les M.A., nous savons bien qu'il n'était pas question de chipoter: on acceptait le poste en toute connaissance de cause et on travaillait.
Faute de quoi on va se retrouver avec des répartitions ubuesques au lieu d'etre équilibrées, au motif qu'on ne sait pas qui sera affecté sur le BMP et qu'il faut le ménager ( et quand on voit arriver à la rentrée un collègue chevronné on est un peu verts).
Donc: de l'équilibre dans les repartirions et ça ira pour tout le monde.
J'ajoute que chez nous j'expérimente cette année les répartitions faites par les coordos ( ils disent " propositions", en attendant il a fallu pas mal renégocier). C'est très désagréable.
Tu as tout à fait raison mais je constate qu'en pratique ça ne se fait pas exactement comme ça. Je suis coordo et je fais aussi une "proposition" à partir des souhaits des collègues mais il y a souvent des ajustements à faire et si la situation est bloquée c'est le cde qui tranche.
- valleExpert spécialisé
C'est compliqué, c'est sûr.
Une proposition équilibrée peut conduire à un service horrible, si la personne nommée est par exemple sur plusieurs établissements.
Une proposition "light" peut en effet desservir un collègue qui n'enchaînerait que ce type de services.
Mais je suis d'accord pour dire qu'il faut partir du principe que tout collègue est apte à tout enseigner. Les services "aménagés" pour le nouvel arrivant sont souvent le fait de collègues qui, après 10 ans dans le même poste, se disent qu'il peut être sympa de donner une première année moins chargée à un collègue, mais ce principe ne s'applique que sur des postes fixes ; ou alors par crainte comme dit plus haut qu'un collègue qui "ne marcherait pas" mette en l'air une option/section/spécialité.
Une proposition équilibrée peut conduire à un service horrible, si la personne nommée est par exemple sur plusieurs établissements.
Une proposition "light" peut en effet desservir un collègue qui n'enchaînerait que ce type de services.
Mais je suis d'accord pour dire qu'il faut partir du principe que tout collègue est apte à tout enseigner. Les services "aménagés" pour le nouvel arrivant sont souvent le fait de collègues qui, après 10 ans dans le même poste, se disent qu'il peut être sympa de donner une première année moins chargée à un collègue, mais ce principe ne s'applique que sur des postes fixes ; ou alors par crainte comme dit plus haut qu'un collègue qui "ne marcherait pas" mette en l'air une option/section/spécialité.
- Hina-YukariNiveau 2
@sashimi : Des personnes ont déjà répondue mais je viens rajouter mon expérience.
Mon INSPE nous avait transmis un papier officiel concernant les règles stagiaires. En principe, tu ne dois pas avoir de classe à examen, tu dois être limité sur les niveaux que tu as et tu ne dois pas avoir de charges supplémentaire (PP). Cela dit, il s'agit de très grosses recommandations plutôt que de véritable règle et ça ne survit souvent pas à la "nécéssité du service". D'autant que les établissements sont mis au courant relativement tardivement de l'arrivée d'un stagiaire.
Sur ma première année de stage, pas au courant de la réforme, la CDE m'avait donné tout un tas de classes (les plus difficiles dont personne ne voulait) sur des heures de trou : AP, EMC ... Bref, pas une bonne possibilité pour explorer ma matière. J'avais expliqué mon cas et avec des collègues bienveillants, j'ai obtenue autre chose : Terminale CAP et Seconde. J'avais donc des CCF à faire passer.
Sur ce renouvellement, mon établissement est tout petit donc j'ai des Troisièmes, Seconde, Première et Terminale, deux classes à examen.
Mon conseil serait de prévenir ton inspecteur dès que tu es certain de la répartition. Il y a possibilité pour lui de contacter directement le CDE (ça a été le cas pour moi cette année) et dans le cas contraire, ça te protège : les grosses recommandations pour les stagiaires ne sont pas respectées, tu es placé d'office dans une position de difficulté. Il serait désagréable qu'on vienne te reprocher en fin d'année des choses que tu n'aurai pas dû gérer.
Mon INSPE nous avait transmis un papier officiel concernant les règles stagiaires. En principe, tu ne dois pas avoir de classe à examen, tu dois être limité sur les niveaux que tu as et tu ne dois pas avoir de charges supplémentaire (PP). Cela dit, il s'agit de très grosses recommandations plutôt que de véritable règle et ça ne survit souvent pas à la "nécéssité du service". D'autant que les établissements sont mis au courant relativement tardivement de l'arrivée d'un stagiaire.
Sur ma première année de stage, pas au courant de la réforme, la CDE m'avait donné tout un tas de classes (les plus difficiles dont personne ne voulait) sur des heures de trou : AP, EMC ... Bref, pas une bonne possibilité pour explorer ma matière. J'avais expliqué mon cas et avec des collègues bienveillants, j'ai obtenue autre chose : Terminale CAP et Seconde. J'avais donc des CCF à faire passer.
Sur ce renouvellement, mon établissement est tout petit donc j'ai des Troisièmes, Seconde, Première et Terminale, deux classes à examen.
Mon conseil serait de prévenir ton inspecteur dès que tu es certain de la répartition. Il y a possibilité pour lui de contacter directement le CDE (ça a été le cas pour moi cette année) et dans le cas contraire, ça te protège : les grosses recommandations pour les stagiaires ne sont pas respectées, tu es placé d'office dans une position de difficulté. Il serait désagréable qu'on vienne te reprocher en fin d'année des choses que tu n'aurai pas dû gérer.
- CasparProphète
Hina-Yukari a écrit:@sashimi : Des personnes ont déjà répondue mais je viens rajouter mon expérience.
Mon INSPE nous avait transmis un papier officiel concernant les règles stagiaires. En principe, tu ne dois pas avoir de classe à examen, tu dois être limité sur les niveaux que tu as et tu ne dois pas avoir de charges supplémentaire (PP). Cela dit, il s'agit de très grosses recommandations plutôt que de véritable règle et ça ne survit souvent pas à la "nécéssité du service". D'autant que les établissements sont mis au courant relativement tardivement de l'arrivée d'un stagiaire.
Sur ma première année de stage, pas au courant de la réforme, la CDE m'avait donné tout un tas de classes (les plus difficiles dont personne ne voulait) sur des heures de trou : AP, EMC ... Bref, pas une bonne possibilité pour explorer ma matière. J'avais expliqué mon cas et avec des collègues bienveillants, j'ai obtenue autre chose : Terminale CAP et Seconde. J'avais donc des CCF à faire passer.
Sur ce renouvellement, mon établissement est tout petit donc j'ai des Troisièmes, Seconde, Première et Terminale, deux classes à examen.
Mon conseil serait de prévenir ton inspecteur dès que tu es certain de la répartition. Il y a possibilité pour lui de contacter directement le CDE (ça a été le cas pour moi cette année) et dans le cas contraire, ça te protège : les grosses recommandations pour les stagiaires ne sont pas respectées, tu es placé d'office dans une position de difficulté. Il serait désagréable qu'on vienne te reprocher en fin d'année des choses que tu n'aurai pas dû gérer.
Oui, pou l'instant nous n'avons pas de stagiaire prévu dans ma matière mais je me dis que ça peut encore changer...auquel cas il faudra modifier les services prévus de plusieurs collègues.
Plus généralement, je dis toujours qu'il n'y a pas forcément de service (ou d'emploi du temps) idéal, ça dépend des collègues: certains ne courent pas du tout après les spés par exemple, alors que d'autres ne lâcheraient leur spé pour rien au monde.
- Fabrice25Habitué du forum
Caspar a écrit:Je pense qu'il y a effectivement l'idée sous-jacente qu'on ne connaît pas le ou la nouvelle collègue et qu'on ne sait pas s'il ou elle est "capable" d'enseigner tel ou tel truc (je ne dis pas que c'est une bonne chose mais en gros c'est l'idée).
C'est très exactement ce qui me gêne.
Pour qui se prennent les collègues de juger ceux qui ne sont ou pas capables d'enseigner à tel ou tel niveau ? On a déjà des inspecteurs, je crois que ça suffit, pas besoin de rajouter d'autres chefaillons.
Franchement, quand je lis cette phrase (que j'ai déjà entendue à chaque pré-rentrée, ce n'est pas contre toi @Caspar), j'ai l'impression de passer un examen de moralité. Je dois faire mes "preuves" devant les collègues pour qu'on accepte gracieusement de me refiler les niveaux intéressants. Lol.
Mon habilitation à être devant suffit.
valle a écrit:Une proposition équilibrée peut conduire à un service horrible, si la personne nommée est par exemple sur plusieurs établissements.
Ca, à la limite, c'est un argument qui me convainc !
- MajuFidèle du forum
Plus que l'idée que le collègue ne "serait pas apte" à enseigner à des classes à examen, j'y ai toujours vu plutôt l'idée de ne mettre personne en difficulté lorsqu'on ne sait pas qui arrive. Parce que le collègue qui n'a jamais enseigné, celui qui vient d'avoir un bébé, celui qui a un lourd problème de santé, celui qui est en poste partagé et a déjà des classes à examen dans son autre bahut, celui qui sort d'un burn-out, ce n'est peut être pas la peine de leur mettre une pression en plus. Et je précise que tous les cas que je viens de lister sont des situations vues dans mes établissements. Quand un collègue de l'equipe est fragilisé pour quelque raison que ce soit, on fait attention à son service. Ça ne me paraît pas absurde de partir du principe que ce pourrait être aussi le cas du nouvel arrivant.Fabrice25 a écrit:Caspar a écrit:Je pense qu'il y a effectivement l'idée sous-jacente qu'on ne connaît pas le ou la nouvelle collègue et qu'on ne sait pas s'il ou elle est "capable" d'enseigner tel ou tel truc (je ne dis pas que c'est une bonne chose mais en gros c'est l'idée).
C'est très exactement ce qui me gêne.
Pour qui se prennent les collègues de juger ceux qui ne sont ou pas capables d'enseigner à tel ou tel niveau ? On a déjà des inspecteurs, je crois que ça suffit, pas besoin de rajouter d'autres chefaillons.
Franchement, quand je lis cette phrase (que j'ai déjà entendue à chaque pré-rentrée, ce n'est pas contre toi @Caspar), j'ai l'impression de passer un examen de moralité. Je dois faire mes "preuves" devant les collègues pour qu'on accepte gracieusement de me refiler les niveaux intéressants. Lol.
Mon habilitation à être devant suffit.valle a écrit:Une proposition équilibrée peut conduire à un service horrible, si la personne nommée est par exemple sur plusieurs établissements.
Ca, à la limite, c'est un argument qui me convainc !
- Clecle78Bon génie
Tout a fait d'accord avec Maju. Les rares fois où les stagiaires chez nous ont eu des classes à examen ils se sont plaints. Et ça n'a rien à voir avec le fait d'avoir de la considération ou pas pour eux. Juste éviter une situation difficile. Par contre chez nous les BMP en ont la plupart du temps.
- lene75Prophète
Fabrice25 a écrit:Caspar a écrit:Je pense qu'il y a effectivement l'idée sous-jacente qu'on ne connaît pas le ou la nouvelle collègue et qu'on ne sait pas s'il ou elle est "capable" d'enseigner tel ou tel truc (je ne dis pas que c'est une bonne chose mais en gros c'est l'idée).
C'est très exactement ce qui me gêne.
Pour qui se prennent les collègues de juger ceux qui ne sont ou pas capables d'enseigner à tel ou tel niveau ? On a déjà des inspecteurs, je crois que ça suffit, pas besoin de rajouter d'autres chefaillons.
Inspection qui, justement, fait des recommandations concernant les stagiaires... comme de ne pas leur donner de classes à examen dans les disciplines où il est possible de faire autrement, ou de ne pas leur donner la spécialité HLP, ou encore de ne pas leur donner plus de deux niveaux (programmes) différents. Ce qui signifie que tout support susceptible d'accueillir un stagiaire devrait s'efforcer de respecter ces règles.
Par ailleurs il est faux de dire que la compétence des professeurs mis devant les élèves ne regarde que le ministère. D'abord parce que quand ça engage la discipline qu'on enseigne, ça nous engage forcément, on a une responsabilité collective de défense de nos disciplines. Mais surtout parce qu'au niveau local, ce sont bien nos conditions de travail et nos postes qui sont en jeu : la réputation d'un établissement a un impact sur la qualité de vie de ceux qui y travaillent, la réputation d'une discipline aussi, et quand une spécialité ou des classes ferment à cause de problèmes récurrents sur les BMP, ce sont bien finalement les postes des titulaires qui sautent. Ça n'est pas du tout anodin de perdre un groupe de spé. De sorte qu'en effet, ce sont les collègues en poste fixe qui se retrouvent à gérer quand ça ne va pas, pour essayer de limiter les dégâts. Qu'ils le veuillent ou non, d'ailleurs : même quand on dit non, ce n'est pas très agréable de subir des pressions pour reprendre des classes sans prof, par exemple. Sans compter que d'un point de vue simplement humain, il faut avoir une sacrée carapace pour ne pas filer un coup de main à un collègue en souffrance ou pour laisser des élèves qu'on connaît aller au casse-pipe. Donc inévitablement les problèmes retombent sur les postes fixes, et en particulier sur le coordo.
- zigmag17Guide spirituel
Oui là on parlait plutôt des contractuels ou des nouveaux titulaires, pas des stagiaires ( en tout cas c'était le sens de mes interventions). En général on connaît les profils des postes avant les répartitions ( je crois).
- zigmag17Guide spirituel
lene75 a écrit:Fabrice25 a écrit:Caspar a écrit:Je pense qu'il y a effectivement l'idée sous-jacente qu'on ne connaît pas le ou la nouvelle collègue et qu'on ne sait pas s'il ou elle est "capable" d'enseigner tel ou tel truc (je ne dis pas que c'est une bonne chose mais en gros c'est l'idée).
C'est très exactement ce qui me gêne.
Pour qui se prennent les collègues de juger ceux qui ne sont ou pas capables d'enseigner à tel ou tel niveau ? On a déjà des inspecteurs, je crois que ça suffit, pas besoin de rajouter d'autres chefaillons.
Inspection qui, justement, fait des recommandations concernant les stagiaires... comme de ne pas leur donner de classes à examen dans les disciplines où il est possible de faire autrement, ou de ne pas leur donner la spécialité HLP, ou encore de ne pas leur donner plus de deux niveaux (programmes) différents. Ce qui signifie que tout support susceptible d'accueillir un stagiaire devrait s'efforcer de respecter ces règles.
Par ailleurs il est faux de dire que la compétence des professeurs mis devant les élèves ne regarde que le ministère. D'abord parce que quand ça engage la discipline qu'on enseigne, ça nous engage forcément, on a une responsabilité collective de défense de nos disciplines. Mais surtout parce qu'au niveau local, ce sont bien nos conditions de travail et nos postes qui sont en jeu : la réputation d'un établissement a un impact sur la qualité de vie de ceux qui y travaillent, la réputation d'une discipline aussi, et quand une spécialité ou des classes ferment à cause de problèmes récurrents sur les BMP, ce sont bien finalement les postes des titulaires qui sautent. Ça n'est pas du tout anodin de perdre un groupe de spé. De sorte qu'en effet, ce sont les collègues en poste fixe qui se retrouvent à gérer quand ça ne va pas, pour essayer de limiter les dégâts. Qu'ils le veuillent ou non, d'ailleurs : même quand on dit non, ce n'est pas très agréable de subir des pressions pour reprendre des classes sans prof, par exemple. Sans compter que d'un point de vue simplement humain, il faut avoir une sacrée carapace pour ne pas filer un coup de main à un collègue en souffrance ou pour laisser des élèves qu'on connaît aller au casse-pipe. Donc inévitablement les problèmes retombent sur les postes fixes, et en particulier sur le coordo.
D'accord. Ce que je veux dire c'est que nous ne sommes pas responsables du recrutement. Après on peut tomber sur tous les profils en face des classes.
- CasparProphète
Fabrice25 a écrit:Caspar a écrit:Je pense qu'il y a effectivement l'idée sous-jacente qu'on ne connaît pas le ou la nouvelle collègue et qu'on ne sait pas s'il ou elle est "capable" d'enseigner tel ou tel truc (je ne dis pas que c'est une bonne chose mais en gros c'est l'idée).
C'est très exactement ce qui me gêne.
Pour qui se prennent les collègues de juger ceux qui ne sont ou pas capables d'enseigner à tel ou tel niveau ? On a déjà des inspecteurs, je crois que ça suffit, pas besoin de rajouter d'autres chefaillons.
Franchement, quand je lis cette phrase (que j'ai déjà entendue à chaque pré-rentrée, ce n'est pas contre toi @Caspar), j'ai l'impression de passer un examen de moralité. Je dois faire mes "preuves" devant les collègues pour qu'on accepte gracieusement de me refiler les niveaux intéressants. Lol.
Mon habilitation à être devant suffit.valle a écrit:Une proposition équilibrée peut conduire à un service horrible, si la personne nommée est par exemple sur plusieurs établissements.
Ca, à la limite, c'est un argument qui me convainc !
Je ne l'ai pas pris contre moi car ce n'est pas mon avis ou ma pratique, mais plutôt ce que je constate (ce n'est d'ailleurs pas forcément dit explicitement).
- lene75Prophète
zigmag17 a écrit: En général on connaît les profils des postes avant les répartitions ( je crois).
Non ça change souvent, mais jusqu'à fin juillet on refait encore et encore les services. Au-delà c'est très compliqué.
- MajuFidèle du forum
On ne connaît pas toujours les profils au moment de la répartition, notamment pour les BMP 9 ou 18h qu'on voit parfois se transformer en berceau stagiaire.lene75 a écrit:zigmag17 a écrit: En général on connaît les profils des postes avant les répartitions ( je crois).
Non ça change souvent, mais jusqu'à fin juillet on refait encore et encore les services. Au-delà c'est très compliqué.
- lene75Prophète
Maju a écrit:On ne connaît pas toujours les profils au moment de la répartition, notamment pour les BMP 9 ou 18h qu'on voit parfois se transformer en berceau stagiaire.lene75 a écrit:zigmag17 a écrit: En général on connaît les profils des postes avant les répartitions ( je crois).
Non ça change souvent, mais jusqu'à fin juillet on refait encore et encore les services. Au-delà c'est très compliqué.
Les volumes des BMP peuvent changer, aussi. Le plus drôle qu'on ait eu : affectation tardive d'une stagiaire 18h sur un BMP de 15h et refus du sous-service de 3h. Il a fallu aller gratter dans les autres disciplines pour lui trouver les 3h.
- LagomorpheFidèle du forum
Fabrice25 a écrit:Lagomorphe a écrit:
Je comprends tout à fait ton ressentiment, mais ce n'est pas dans un esprit de jugement a priori qu'on évite de donner des classes à examen (i.e. des spécialités de terminale) à des collègues inconnus. C'est plutôt parce que cela représente un boulot énorme, qui nécessite en plus une bonne connaissance des épreuves (entre l'écrit, les ECE et le grand oral), et qu'il vaut mieux l'affecter à un collègue ayant clairement exprimé son souhait de s'y coller.
Tu prêches un converti, je sais bien la charge démentielle que représente une classe à examen dans un service. L'ennui, c'est qu'à partir du moment où un contractuel a estimé qu'il était capable d'endosser la charge de travail que représente le métier de professeur au point de poser sa candidature (laquelle aura été validée par un inspecteur), qu'il assume le risque de se retrouver avec des niveaux à examen à préparer, ça fait partie du jeu, après tout.
J'ai toujours trouvé cette position schizophrène : on estime quelqu'un apte à faire le job de professeur mais on ne lui refilerai que les trucs les plus simples. Soit on est apte et on fait complètement le job, soit on ne le fait pas. Ce n'est malheureusement pas comme ça qu'on déconstruira le préjugé du métier facile que tout le monde pourrait accomplir.
Chez nous, les contractuels pensent que ce n'est pas si compliqué que ça car ils n'ont que des ES et peut-être une classe de seconde pour se faire la main et parallèlement à ça, les niveaux les plus lourds retombent toujours sur les mêmes...
Dans un monde idéal je devrais être d'accord avec toi sur ce que j'ai graissé, mais ça irait à l'encontre de ma propre expérience: j'ai passé l'agreg très jeune par sécurité, avec l'intention initiale de faire de la recherche, ce que j'ai fait, avec au passage un monitorat à la fac (encadrement de TP de L2) qui a validé mon agreg sans passer par la case stage en établissement/IUFM, puis je suis revenu à l'enseignement quelques années après.
C'est donc une seconde carrière. Que j'ai commencée avec un plein temps, puisque titulaire d'office. Sans avoir jamais enseigné dans le secondaire. Alors oui sur le papier j'étais agrégé, mais bon en pratique, comment dire...y'avait des p'tits bugs un peu partout. J'avais quelques autres qualités qui ont permis de sauver les apparences, mais je n'étais clairement pas apte, en pratique, à gérer une classe à examen. Et je remercie 1000 fois les collègues qui m'ont filé un premier service bien cool (2ndes et 1èreS). Après, je ne suis pas neuneu, j'ai rectifié le tir dès l'année suivante et depuis ça roule. J'ai refusé les TS plusieurs années, le temps d'avoir fait passer des ECE, corrigé quelques copies de bac, puis j'ai eu des classes à examen (1ES et TS) quand je me suis senti prêt (parce qu'à l'aise sur le reste).
C'est une expérience personnelle, par définition non généralisable, mais qui m'incite à distinguer la légitimité à enseigner (assurée par le recrutement) et l'aptitude à enseigner dans des classes à examen (qui à mon avis nécessite un peu d'expérience pour que ça se passe bien, ne serait-ce que pour que les autres niveaux roulent sans qu'on ait à y passer trop de temps de préparation). Je suis d'accord sur le fait qu'il n'appartient pas à l'équipe en place de préjuger de l'une ou de l'autre chez un nouvel arrivant, mais je ne peux pas m'empêcher de penser "heureusement que mes collègues ont joué la prudence lors de mon arrivée".
Fabrice25 a écrit:Par rapport à ce que j'ai graissé, qui est ce "on" ? Parce-que ce n'est pas aux collègues de décider de ça. Je trouve ce "on" un petit peu trop inclusif qui tend à attribuer un rôle à l'équipe disciplinaire qu'elle n'a pas.
Les équipes en place proposent une répartition de service, mais in fine le "on" est le CDE, qui valide ou pas; le nôtre précise que si qui que ce soit dans une équipe critique la répartition, il réunira l'équipe lui-même, entendra les arguments des uns et des autres, et arrêtera sa propre répartition. Il y a en fait plusieurs modes de fonctionnement selon les disciplines:
1) dans la mienne: le coordo note les vœux de tous, lesquels sont tellement différents que la répartition coule à peu près de source, coup de chance. Les partants (TZR ou stagiaires) formulent des vœux pour leurs successeurs: il y a des chances que stagiaire 2024 soit de bon conseil pour proposer le service de stagiaire 2025.
2) discipline X, même chose, sauf que les partants n'ont pas voix au chapitre...et les arrivants récupèrent donc un peu ce que les autres ne veulent pas (coucou les STMG, les groupes de SNT...). Le chef laisse passer, c'est son droit, je pense qu'il a tort.
Dans les deux cas précédents c'est le coordo qui transmet la proposition de répartition au CDE.
3) discipline Y, tout le monde se tire dans les pattes, le chef réunit l'équipe, les écoute s'engueuler, fait une répartition qui essaye de ménager la chèvre et le chou, et se met tout le monde à dos, dur privilège du chef, mais chaque classe a un professeur.
- Fabrice25Habitué du forum
Maju a écrit:Plus que l'idée que le collègue ne "serait pas apte" à enseigner à des classes à examen, j'y ai toujours vu plutôt l'idée de ne mettre personne en difficulté lorsqu'on ne sait pas qui arrive. Parce que le collègue qui n'a jamais enseigné, celui qui vient d'avoir un bébé, celui qui a un lourd problème de santé, celui qui est en poste partagé et a déjà des classes à examen dans son autre bahut, celui qui sort d'un burn-out, ce n'est peut être pas la peine de leur mettre une pression en plus. Et je précise que tous les cas que je viens de lister sont des situations vues dans mes établissements. Quand un collègue de l'equipe est fragilisé pour quelque raison que ce soit, on fait attention à son service. Ça ne me paraît pas absurde de partir du principe que ce pourrait être aussi le cas du nouvel arrivant.
C'est curieux, car à chaque fois que j'assiste à une répartition des services, ce n'est pas du tout l'argument invoqué. Dans tous les établissements que j'ai fréquentés, lorsque les classes à examen n'étaient pas confiés au nouvel arrivant, ce n'était pas par souci de lui faciliter la tâche mais plutôt par méfiance.
C'est d'ailleurs ce qui a été confirmé par plein d'autres témoignages sur ce fil.
lene75 a écrit:Par ailleurs il est faux de dire que la compétence des professeurs mis devant les élèves ne regarde que le ministère. D'abord parce que quand ça engage la discipline qu'on enseigne, ça nous engage forcément, on a une responsabilité collective de défense de nos disciplines. Mais surtout parce qu'au niveau local, ce sont bien nos conditions de travail et nos postes qui sont en jeu : la réputation d'un établissement a un impact sur la qualité de vie de ceux qui y travaillent, la réputation d'une discipline aussi, et quand une spécialité ou des classes ferment à cause de problèmes récurrents sur les BMP, ce sont bien finalement les postes des titulaires qui sautent. Ça n'est pas du tout anodin de perdre un groupe de spé. De sorte qu'en effet, ce sont les collègues en poste fixe qui se retrouvent à gérer quand ça ne va pas, pour essayer de limiter les dégâts. Qu'ils le veuillent ou non, d'ailleurs : même quand on dit non, ce n'est pas très agréable de subir des pressions pour reprendre des classes sans prof, par exemple. Sans compter que d'un point de vue simplement humain, il faut avoir une sacrée carapace pour ne pas filer un coup de main à un collègue en souffrance ou pour laisser des élèves qu'on connaît aller au casse-pipe. Donc inévitablement les problèmes retombent sur les postes fixes, et en particulier sur le coordo.
Je ne saurais être plus en désaccord avec ce que je viens de citer.
Très honnêtement, je ne vois pas en quoi tu es engagée personnellement en cas de manquement d'un nouveau collègue. Personne n'est dépositaire de l'image de marque de l'établissement, et heureusement d'ailleurs.
Ce que tu décris concernant les postes de titulaires qui sautent, ce sont des cas extrêmes dont les causes sont plurifactorielles : ce n'est pas uniquement à cause d'un nouveau TZR/contractuel bancal (et dont les élèves savent très bien qu'il partira l'année d'après, d'ailleurs) que des groupes ferment et donc des postes menacés.
Pour le coup de la carapace, globalement de ce que j'ai vu, le nouvel arrivant est pris en charge par l'administration. Les collègues n'ont pas spécialement à le prendre en charge, si ce n'est lui filer 2/3 renseignements à l'occasion.
- LagomorpheFidèle du forum
Fabrice25 a écrit:Très honnêtement, je ne vois pas en quoi tu es engagée personnellement en cas de manquement d'un nouveau collègue. Personne n'est dépositaire de l'image de marque de l'établissement, et heureusement d'ailleurs.
Je reprends juste cette phrase le @lene75 :
lene75 a écrit:Ça n'est pas du tout anodin de perdre un groupe de spé.
Sans aller jusqu'à imaginer la fermeture totale de la spé, perdre un groupe, par exemple en première (et donc quasi mécaniquement en terminale l'année d'après), ce n'est effectivement pas anodin. Tu sais bien, en SVT, de quoi se composent les services au lycée: 1h30 en seconde, de plus gros horaires en spécialité, et...pléthore d'enseignements scientifiques de 1ère et Tale à tout petit horaire (parfois 1h par classe voire moins si les maths y participent). Moins il y a de spé, plus ou doit se coltiner dans nos services de l'ES en mode abattage dont les élèves n'ont pas grand chose à faire (mais où il faut évaluer quand même, bonjour les copies). Donc un BMP qui patauge sur plusieurs 2ndes ou 1ères et dégoûte les élèves de choisir la spé, ça fait mal à tout le monde.
Après, je suis d'accord que cette logique inciterait plutôt à positionner les spé de terminale sur les BMP que l'inverse.
- CasparProphète
L'usage est quand même de bien accueillir les nouveaux arrivant et de les aider au-delà de réponses à deux ou trois questions. En plis j'aime bien voir de nouvelles personnes arriver et je le fais volontiers.
- Fabrice25Habitué du forum
Lagomorphe a écrit:Fabrice25 a écrit:Très honnêtement, je ne vois pas en quoi tu es engagée personnellement en cas de manquement d'un nouveau collègue. Personne n'est dépositaire de l'image de marque de l'établissement, et heureusement d'ailleurs.
Je reprends juste cette phrase le @lene75 :lene75 a écrit:Ça n'est pas du tout anodin de perdre un groupe de spé.
Sans aller jusqu'à imaginer la fermeture totale de la spé, perdre un groupe, par exemple en première (et donc quasi mécaniquement en terminale l'année d'après), ce n'est effectivement pas anodin. Tu sais bien, en SVT, de quoi se composent les services au lycée: 1h30 en seconde, de plus gros horaires en spécialité, et...pléthore d'enseignements scientifiques de 1ère et Tale à tout petit horaire (parfois 1h par classe voire moins si les maths y participent). Moins il y a de spé, plus ou doit se coltiner dans nos services de l'ES en mode abattage dont les élèves n'ont pas grand chose à faire (mais où il faut évaluer quand même, bonjour les copies). Donc un BMP qui patauge sur plusieurs 2ndes ou 1ères et dégoûte les élèves de choisir la spé, ça fait mal à tout le monde.
Après, je suis d'accord que cette logique inciterait plutôt à positionner les spé de terminale sur les BMP que l'inverse.
Ben oui, c'est ce que j'allais te répondre.
On va être clair : j'ai eu 4 classes de 2nde sur les 6. Résultats des courses, on gagne un groupe de spé 1ère.
C'aurait pu être l'inverse si j'avais été un branquignole. Mais finalement, sur quel service un collègue bancal peut faire du tort aux effectifs (groupes de spés ou 2nde ?). Pour moi la logique de @Lene75 est un peu discutable, vu ce que l'on expose tous les deux.
- Fabrice25Habitué du forum
Caspar a écrit:L'usage est quand même de bien accueillir les nouveaux arrivant et de les aider au-delà de réponses à deux ou trois questions. En plis j'aime bien voir de nouvelles personnes arriver et je le fais volontiers.
Hum... ton usage bien local dans ton établissement, peut-être. De ce que j'observe, en tant que TZR, l'équipe fait connaissance avec toi le jour de la pré-rentrée, puis après, on te considère comme intégré et tu vis ta vie. Au besoin, tu demandes quelques renseignements, par-ci par-là, mais pas d'accueil ou d'aide particulière. Comme je le disais, c'est plutôt la direction qui s'en charge.
Dans tous les établissements que j'ai faits, je n'ai pas été particulièrement accueilli par l'équipe. En fait, c'est même plutôt tout le contraire, ils ont essayé de jouer sur ma méconnaissance de l'établissement pour me refiler les salles de classe les plus pourries.
- valleExpert spécialisé
Ce que j'ai observé est plutôt que les gens ont tendance à supposer que les choses auxquelles ils sont habitués vont de soi ou que les usages locaux sont universels. Un établissement fonctionne énormément sur un ensemble d'implicites, et une fois qu'on les intègre il est difficile de les reconnaître (pour les expliciter aux autres).Fabrice25 a écrit:Caspar a écrit:L'usage est quand même de bien accueillir les nouveaux arrivant et de les aider au-delà de réponses à deux ou trois questions. En plis j'aime bien voir de nouvelles personnes arriver et je le fais volontiers.
Hum... ton usage bien local dans ton établissement, peut-être. De ce que j'observe, en tant que TZR, l'équipe fait connaissance avec toi le jour de la pré-rentrée, puis après, on te considère comme intégré et tu vis ta vie. Au besoin, tu demandes quelques renseignements, par-ci par-là, mais pas d'accueil ou d'aide particulière. Comme je le disais, c'est plutôt la direction qui s'en charge.
Dans tous les établissements que j'ai faits, je n'ai pas été particulièrement accueilli par l'équipe. En fait, c'est même plutôt tout le contraire, ils ont essayé de jouer sur ma méconnaissance de l'établissement pour me refiler les salles de classe les plus pourries.
- Cléopatra2Guide spirituel
Lene a raison. Nous avons perdu des élèves en spé term parce qu'un de nos collègues ne tient pas vraiment la route niveau méthodo par exemple. Les élèves l'adorent et passent de super cours mais se plantent en term. Il est titulaire mais s'il voulait des spé term (et heureusement que non), je pense qu'il serait très difficile pour l'équipe d'accepter de les lui donner. Et ce n'est pas pédant de dire ça, ni prétentieux, c'est la réalité, c'est tout.
Nous avons chaque année un BMP 18h. Nous ne lui donnons pas de spé. Le contractuel qui est là depuis 2 ans l'a déjà prise dans un autre bahut (il effectuait une suppléance) et voudrait bien, mais si ce n'est pas lui qui a le poste, on ne sait pas sur qui on tombe. Et comme les titulaires en veulent, on fait en sorte que ça tourne.
Nous avons chaque année un BMP 18h. Nous ne lui donnons pas de spé. Le contractuel qui est là depuis 2 ans l'a déjà prise dans un autre bahut (il effectuait une suppléance) et voudrait bien, mais si ce n'est pas lui qui a le poste, on ne sait pas sur qui on tombe. Et comme les titulaires en veulent, on fait en sorte que ça tourne.
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