Page 2 sur 2 • 1, 2
- BaldredSage
Le management toxique constitue précisément à faire porter la charge sur le petit encadrement "loyal". L'appliquer à l'EN est certainement une erreur car les Perdirs, pour beaucoup anciens profs, ne se vivent pas comme ça, ils accomplissent une mission pour laquelle beaucoup sacrifient beaucoup.
En les traitant comme des sous offs ( avant d'exécuter un ordre il vaut mieux attendre le contre ordre) Blanquer puis Attal et ses ses postiches sont parvenus à déclencher une mutinerie.
Cependant le rêve de l'institution est bien de caporaliser, d'ouvrir les postes " à d'autres profils" issus du privés et à les soumettre aux injonctions contradictoires de tout faire avec rien. Ceux parmi les perdirs qui adhèrent à ce modèle "privé " font en général des dégâts considérables. Nous aurions intérêt collectivement à ne pas abandonner ces carrières.
En les traitant comme des sous offs ( avant d'exécuter un ordre il vaut mieux attendre le contre ordre) Blanquer puis Attal et ses ses postiches sont parvenus à déclencher une mutinerie.
Cependant le rêve de l'institution est bien de caporaliser, d'ouvrir les postes " à d'autres profils" issus du privés et à les soumettre aux injonctions contradictoires de tout faire avec rien. Ceux parmi les perdirs qui adhèrent à ce modèle "privé " font en général des dégâts considérables. Nous aurions intérêt collectivement à ne pas abandonner ces carrières.
- LadyOlennaModérateur
Entièrement d'accord avec cette analyse.Baldred a écrit:Le management toxique constitue précisément à faire porter la charge sur le petit encadrement "loyal". L'appliquer à l'EN est certainement une erreur car les Perdirs, pour beaucoup anciens profs, ne se vivent pas comme ça, ils accomplissent une mission pour laquelle beaucoup sacrifient beaucoup.
En les traitant comme des sous offs ( avant d'exécuter un ordre il vaut mieux attendre le contre ordre) Blanquer puis Attal et ses ses postiches sont parvenus à déclencher une mutinerie.
Cependant le rêve de l'institution est bien de caporaliser, d'ouvrir les postes " à d'autres profils" issus du privés et à les soumettre aux injonctions contradictoires de tout faire avec rien. Ceux parmi les perdirs qui adhèrent à ce modèle "privé " font en général des dégâts considérables. Nous aurions intérêt collectivement à ne pas abandonner ces carrières.
Pour ce que j'ai graissé, cela fait un moment qu'on en entend parler mais je n'ai pas l'impression que ça attire les foules : il y a peu de perdirs issus du privé (ils ont dû se renseigner sur les salaires ) ou d'autres ministères (ils ont dû comparer les avantages).
- JennyMédiateur
Haha le coup des profils venus du privé, ça m’a toujours fait rire !
Il va falloir faire un sacré effort salarial.
Il va falloir faire un sacré effort salarial.
- BaldredSage
LadyOlenna a écrit:Entièrement d'accord avec cette analyse.Baldred a écrit:Le management toxique constitue précisément à faire porter la charge sur le petit encadrement "loyal". L'appliquer à l'EN est certainement une erreur car les Perdirs, pour beaucoup anciens profs, ne se vivent pas comme ça, ils accomplissent une mission pour laquelle beaucoup sacrifient beaucoup.
En les traitant comme des sous offs ( avant d'exécuter un ordre il vaut mieux attendre le contre ordre) Blanquer puis Attal et ses ses postiches sont parvenus à déclencher une mutinerie.
Cependant le rêve de l'institution est bien de caporaliser, d'ouvrir les postes " à d'autres profils" issus du privés et à les soumettre aux injonctions contradictoires de tout faire avec rien. Ceux parmi les perdirs qui adhèrent à ce modèle "privé " font en général des dégâts considérables. Nous aurions intérêt collectivement à ne pas abandonner ces carrières.
Pour ce que j'ai graissé, cela fait un moment qu'on en entend parler mais je n'ai pas l'impression que ça attire les foules : il y a peu de perdirs issus du privé (ils ont dû se renseigner sur les salaires ) ou d'autres ministères (ils ont dû comparer les avantages).
Et bien mon prochain vient du privé après un premier passage EN, débauché par le Dasen lui-même... Il y a privé et privé, et celui-ci a une tête à porter des chussures pointues.
Nous verrons...
- lene75Prophète
Si vous êtes encore assez solides psychologiquement pour que ça ne fasse pas trop de dégâts, regardez le documentaire La mise à mort du travail (arte, France 5, France quelque chose, je ne sais plus, mais on le trouve facilement sur internet, c'est un documentaire en trois volets, et on voit bien les petites mains d'un côté, les cadres de l'autre, tous dans le même bateau). On y reconnaît beaucoup de choses qui sont en train de se passer à l'EN. L'EN pue en effet La Poste (mon père a réussi à en partir juste à temps, à 55 ans) et France Telecom. Ça fait peur parce que c'est un rouleau compresseur que rien ne semble pouvoir arrêter, alors qu'il y a peu de combativité à l'EN (bien moins qu'il n'y en avait à La Poste, qui a pourtant été laminée).
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- tutututtNiveau 5
J'ai pu voir, au travers de l'expérience de mon père, ce que donnait l'ouverture au privé dans la fonction publique ; il était à la DRASS, devenue ARS, plutôt haut dans la hiérarchie. Sont arrivés les recrutés du privés, leur façon de gérer, leur conception très différente de ce que l'Etat doit faire, et de la façon dont ça se fait. Toute sa loyauté, toute sa confiance en la fonction publique, tout a été balayé.... Et à titre personnel, ça s'est très mal passé sur sa fin de carrière ; le ministère l'a caressé pour qu'il évite de porter plainte pour harcèlement moral, je persiste à penser qu'il aurait dû, à l'époque on a juste été contents qu'il ne fasse pas une bêtise... Et oui, même si mes chefs actuels ne viennent pas du privé, ce n'est pas du tout le même profil que les précédents. Et quand je vois tourner les arrêts maladies, les procédures pour harcèlement, oui, ça me fait penser à France Télécom, indéniablement, dans le sens où c'est encouragé par l'institution. Ce qui fait d'ailleurs que j'ai renoncé à l'idée de devenir moi-même PERDIR, constatant que le mépris de l'institution ne s'arrête pas aux soutiers que nous sommes, et que les chefs d'établissement, même bien serviles, sont également foulés au pied.
- MathadorEmpereur
Baldred a écrit:LadyOlenna a écrit:Entièrement d'accord avec cette analyse.Baldred a écrit:Le management toxique constitue précisément à faire porter la charge sur le petit encadrement "loyal". L'appliquer à l'EN est certainement une erreur car les Perdirs, pour beaucoup anciens profs, ne se vivent pas comme ça, ils accomplissent une mission pour laquelle beaucoup sacrifient beaucoup.
En les traitant comme des sous offs ( avant d'exécuter un ordre il vaut mieux attendre le contre ordre) Blanquer puis Attal et ses ses postiches sont parvenus à déclencher une mutinerie.
Cependant le rêve de l'institution est bien de caporaliser, d'ouvrir les postes " à d'autres profils" issus du privés et à les soumettre aux injonctions contradictoires de tout faire avec rien. Ceux parmi les perdirs qui adhèrent à ce modèle "privé " font en général des dégâts considérables. Nous aurions intérêt collectivement à ne pas abandonner ces carrières.
Pour ce que j'ai graissé, cela fait un moment qu'on en entend parler mais je n'ai pas l'impression que ça attire les foules : il y a peu de perdirs issus du privé (ils ont dû se renseigner sur les salaires ) ou d'autres ministères (ils ont dû comparer les avantages).
Et bien mon prochain vient du privé après un premier passage EN, débauché par le Dasen lui-même... Il y a privé et privé, et celui-ci a une tête à porter des chussures pointues.
Nous verrons...
S'il est recruté comme contractuel, le DASEN a pu l'arroser avec une paye au-dessus de la paye typique des perdirs fonctionnaires.
Par contre, pour ce qui est des autres ministères, je ne me vois en effet absolument pas devenir perdir pour retourner dans un ministère sur lequel mon opinion ne s'est pas arrangée de puis mon départ, me retrouver entre le marteau et l'enclume et tout ça pour un régime indemnitaire pas fou (l'IFSE de mes collègues débutants est comparable aux primes d'un principal en cat. 2 BI incluse) et un forfait jour extensible au-delà du raisonnable.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MajuFidèle du forum
Cette réforme a occasionné exactement l'inverse dans mon établissement. La direction est de plus en plus ouverte avec nous, partage son rejet de ce qui nous est imposé. En fait, à une opposition assez traditionnelle entre les profs et la direction s'est substituée une opposition entre nous (personnels de l'établissement) et eux (rectorat/ministere). Mais cela est peut être dû au fait que des CDE aient ouvertement exprimé leur opposition à cette réforme dans notre académie.poutou a écrit:Ganbatte a écrit:D'une relation dégradée entre les équipes de ton établissement et le CdE, à une campagne destinée à provoquer des départs en faisant souffrir les travailleurs, il y a une certaine distance...
Je suis bien d'accord. Mais à quoi cette relation dégradée tient-elle? Je veux dire par là : en quoi ces journées "collège mort" gênent-elles autant le CDE qui peut en devenir franchement désagréable et fait comprendre aux professeurs qu'ils n'ont qu'à démissionner s'ils ne sont pas contents?
- egoliosNiveau 2
@LadyOlenna
Je me permets de rappeler (parce que ca peut être utile à d'autres) que l'inspection du travail a une mission de contrôle et de sanction relative au secteur privé, pas à la fonction publique. Elle informe, conseille et protège les salariés et non les fonctionnaires. Tu penses bien que l'Etat ne rémunèrerait pas des fonctionnaires inspecteurs pour qu'ils aillent pointer le non-respect du droit du travail dans l'EN, à l'hôpital ou encore dans la police.
Cela étant dit, je suis désolée des conditions de travail délétères dont tu as été victime. Les syndicats sont en général au fait des recours en justice possibles en cas de violence(s), harcelement moral et/ou sexuel, etc.
Je me permets de rappeler (parce que ca peut être utile à d'autres) que l'inspection du travail a une mission de contrôle et de sanction relative au secteur privé, pas à la fonction publique. Elle informe, conseille et protège les salariés et non les fonctionnaires. Tu penses bien que l'Etat ne rémunèrerait pas des fonctionnaires inspecteurs pour qu'ils aillent pointer le non-respect du droit du travail dans l'EN, à l'hôpital ou encore dans la police.
Cela étant dit, je suis désolée des conditions de travail délétères dont tu as été victime. Les syndicats sont en général au fait des recours en justice possibles en cas de violence(s), harcelement moral et/ou sexuel, etc.
- LadyOlennaModérateur
J'ai pourtant bien contacté l'inspectrice santé et sécurité au travail, au rectorat.egolios a écrit:@LadyOlenna
Je me permets de rappeler (parce que ca peut être utile à d'autres) que l'inspection du travail a une mission de contrôle et de sanction relative au secteur privé, pas à la fonction publique. Elle informe, conseille et protège les salariés et non les fonctionnaires. Tu penses bien que l'Etat ne rémunèrerait pas des fonctionnaires inspecteurs pour qu'ils aillent pointer le non-respect du droit du travail dans l'EN, à l'hôpital ou encore dans la police.
- egoliosNiveau 2
Alors nous ne parlions pas de la même fonction. Je ne savais même pas que ce poste existait (je ne suis plus dans l'EN). Désolant et révélateur que tu n'aies eu aucune réponse.
- LadyOlennaModérateur
Cette dame a été très bien, compréhensive : elle m'a rappelée le jour même, m'a donné le contact d'un médecin du travail pour une visio et orientée vers le réseau d'écoute PAS de la MGEN.
C'est la DSDEN qui n'a pas agi. Comme les arrêts du CDE et de la CPE étaient perlés, les absences du CDE ne remontant même pas à la DSDEN d'ailleurs, ils ne pouvaient rien faire me disaient-ils.
C'est la DSDEN qui n'a pas agi. Comme les arrêts du CDE et de la CPE étaient perlés, les absences du CDE ne remontant même pas à la DSDEN d'ailleurs, ils ne pouvaient rien faire me disaient-ils.
- Lili22Niveau 4
Bonjour ,LadyOlenna a écrit:Cette dame a été très bien, compréhensive : elle m'a rappelée le jour même, m'a donné le contact d'un médecin du travail pour une visio et orientée vers le réseau d'écoute PAS de la MGEN.
C'est la DSDEN qui n'a pas agi. Comme les arrêts du CDE et de la CPE étaient perlés, les absences du CDE ne remontant même pas à la DSDEN d'ailleurs, ils ne pouvaient rien faire me disaient-ils.
De toute façon, cela craque de partout au niveau des directions .Dans mon établissement et dans beaucoup du département, il manque soit le cde soit l adjoint .Soit il y a de gros problèmes de santé classiques (des mois d arrêt) soit du burn out (des mois voir année) et absolument personne pour les remplacer !!!Alors il y a de la bricole : un cpe ou un prof qui fait fonction quand on en trouve.Avant un proviseur adjoint d un autre établissement pouvait venir mais ce n est même plus le cas car partout il manque des gens .
- julilibulleNiveau 10
J'ai vécu ce changement de management à l'intérieur (et c'est pour ça que j'en suis partie). Quand j'ai été recrutée, il y a 25 ans, on m'a clairement prise pour mon caractère, ma capacité à m'affirmer, à pouvoir dire ce que je pense, à m'opposer. Il y avait encore l'ombre des grands commissaires de police, avec un caractère fort (qu'on aime ou pas ... ).
Désormais, les cadres sont recrutés sur leur capacité à obéir, à garder le doigt sur la couture du pantalon (ça fait maintenant quelques années que ça dure).
Et je me suis fait taper sur les doigts parce que je disais ce que je pensais (depuis une bonne dizaine d'années).
De mon analyse, plusieurs raisons à ça :
- recentralisation forte de l'administration
- information directe et quasi simultanée : il faut contrôler la communication à fond
- obsession du résultat, de la productivité et de la rentabilité de la fonction publique qui arrive sur les épaules des cadres, qui font basculer sur les personnels.
Désormais, les cadres sont recrutés sur leur capacité à obéir, à garder le doigt sur la couture du pantalon (ça fait maintenant quelques années que ça dure).
Et je me suis fait taper sur les doigts parce que je disais ce que je pensais (depuis une bonne dizaine d'années).
De mon analyse, plusieurs raisons à ça :
- recentralisation forte de l'administration
- information directe et quasi simultanée : il faut contrôler la communication à fond
- obsession du résultat, de la productivité et de la rentabilité de la fonction publique qui arrive sur les épaules des cadres, qui font basculer sur les personnels.
- mafalda16Modérateur
M le Maudit a écrit:L'opération collège mort a bien fonctionné aussi dans mon établissement. Malheureusement peu de visibilité dans les media et ce n'est pas un hasard ! Quant au management de l'éducation nationale j'ai envie de dire que "chacun sauve sa peau comme il peut" et donc oui ça provoque des tensions grandissantes. Les CDE bougent peu, ne prennent que rarement position sans parler des IPR !! Cette soumission donne quand même des frissons dans le dos.
Pareil ça a très bien fonctionné dans mon collège, mais les relations avec les chefs se sont tendus pendant cette journée. On nous a par exemple interdit d'accrocher nos banderoles sur la grille du collège. C'est la première fois qu'on était confronté à ce type d'interdiction. C'était détestable comme ambiance.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- M le MauditNiveau 9
mafalda16 a écrit:M le Maudit a écrit:L'opération collège mort a bien fonctionné aussi dans mon établissement. Malheureusement peu de visibilité dans les media et ce n'est pas un hasard ! Quant au management de l'éducation nationale j'ai envie de dire que "chacun sauve sa peau comme il peut" et donc oui ça provoque des tensions grandissantes. Les CDE bougent peu, ne prennent que rarement position sans parler des IPR !! Cette soumission donne quand même des frissons dans le dos.
Pareil ça a très bien fonctionné dans mon collège, mais les relations avec les chefs se sont tendus pendant cette journée. On nous a par exemple interdit d'accrocher nos banderoles sur la grille du collège. C'est la première fois qu'on était confronté à ce type d'interdiction. C'était détestable comme ambiance.
C'est troublant... On se demande si CERTAINS CDE travaillent pour le service public ou s'ils sont là pour participer à sa casse...
- LefterisEsprit sacré
Le problème du management vient.... de l'introduction du "management" lui même ! Et ce dans toute la fonction publique, l'EN étant désormais touchée. Pour avoir servi dans trois ministères, dont deux comme titulaire, j'ai vu la transformation s'opérer. Auparavant, on parlait de direction, de commandement, d'instructions, le tout dans un cadre statutaire où chacun avait sa place selon son niveau hiérarchique. Le management terme synonyme de "manier" venant certes du latin, mais à forte connotation anglo-saxonne, tend à transformer les cadres d'emplois, à les sortir des statuts, à "manier" les salariés selon des instructions qui peuvent être locales, changeantes, toutes guidées par des impératifs de communication ou économiques. Remplacer le statut national par le métier, le droit à la carrière, à un poste, par le bon vouloir hiérarchique. Voir la fin des CAP, des barèmes, la multiplication des postes à profil, et ce qui est souhaité : la fin des catégories A, B,C , la fin de l'emploi à vie.Tout, absolument tout va dans ce sens et nous n'en sommes qu'au début.poutou a écrit:En ce samedi matin, après une semaine particulière suite à une Journée "collège mort" (qui a très bien fonctionné ) dans mon établissement, je ressens un malaise.
J'ai le sentiment que les relations avec le CDE changent et que le ton se durcit. Je sentais déjà depuis quelque temps que son "management" se modifiait. Mais cette réforme "choc des savoirs" semble accélérer les choses.
Suis-je parano ou, vous aussi, ressentez-vous que les choses tendent à aller vers un "management à la France Telecom"?
J'espère avoir posté mon message au bon endroit.
Les armes du management sont celles - non avouées, même niées - de la pression permanente, latente, parfois diffuse, implicite, sur tous les échelons, qui passe par la fragilisation de la situation statutaire. Certaines administrations ont été en avance, je l'ai malheureusement connu, ce qui m'a amené dans l'EN pas (encore) trop touchée alors, mais qui rattrape son retard.
Dans l'EN, cela donne des obligations changeantes aux uns (les enseignants, qui sont de plus en plus enjoints à faire autre chose que leur métier, voir le PPCR) et des pouvoirs accrus voire déplacés aux autres ( CDE qui peuvent peser sur les carrières) eux-mêmes sous la pression de l'échelon supérieur, qui a aussi sur eux un pouvoir quasi despotique, et auquel il faut plaire. C'est douloureux pur ceux qui ne sont pas entrés pour jouer ce rôle, ça passe pour ceux qui n'ont pas d'état d'âme.
Dans de telles conditions, il est évident qu'il y a de la tension à tous les étages, et que cela peut peser dans les rapports humains, d'autant qu'une des armes est également de faire diverger les intérêts des uns et des autres, donc les objectifs de travail, de créer des vainqueurs et des perdants dans le même service (politique du "mérite") , ce qui crée inévitablement des conflits.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- GanbatteHabitué du forum
mafalda16 a écrit:M le Maudit a écrit:L'opération collège mort a bien fonctionné aussi dans mon établissement. Malheureusement peu de visibilité dans les media et ce n'est pas un hasard ! Quant au management de l'éducation nationale j'ai envie de dire que "chacun sauve sa peau comme il peut" et donc oui ça provoque des tensions grandissantes. Les CDE bougent peu, ne prennent que rarement position sans parler des IPR !! Cette soumission donne quand même des frissons dans le dos.
Pareil ça a très bien fonctionné dans mon collège, mais les relations avec les chefs se sont tendus pendant cette journée. On nous a par exemple interdit d'accrocher nos banderoles sur la grille du collège. C'est la première fois qu'on était confronté à ce type d'interdiction. C'était détestable comme ambiance.
Accrocher des banderoles sur la grille du collège revient à dire que l'établissement même prend position ce qui, au titre de l'obligation de neutralité, n'est pas possible sans se mettre en faute. Et la responsabilité de la faute, elle revient au chef s'il laisse faire, donc je trouve difficile de lui en faire le reproche.
- mafalda16Modérateur
Et bien des dizaines ou centaines de chefs ne l’empêchent pas. Et une banderole contre la fermeture d’une classe on a connu plus subversif.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- GanbatteHabitué du forum
mafalda16 a écrit:
Et bien des dizaines ou centaines de chefs ne l’empêchent pas. Et une banderole contre la fermeture d’une classe on a connu plus subversif.
Certes on n'a pas besoin d'avoir une imagination débordante pour trouver plus problématique ! Mais à partir du moment où on n'est pas celui qui subit les éventuelles conséquences, y a-t-il lieu d'exiger que l'autre s'expose ?
- mafalda16Modérateur
Oh je n’exige rien. Je constate qu’en 10 ans dans l’EN c’est la première fois que je vois ça, et certains de mes collègues en plus de 30 n’avaient jamais vu ça non plus.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- poutouNiveau 10
Nous nous exposons, nous, enseignants, en ce moment, avec les actions contre le choc des savoirs.
Et je me dis que nous allons aussi en subir les conséquences. Face à un ton qui se durcit, comment ne pas ressentir cette pression?
Mais je me dis aussi que je préfère avoir ma conscience pour moi. Pas bien facile pourtant de continuer à avoir le courage de contester.
Et je me dis que nous allons aussi en subir les conséquences. Face à un ton qui se durcit, comment ne pas ressentir cette pression?
Mais je me dis aussi que je préfère avoir ma conscience pour moi. Pas bien facile pourtant de continuer à avoir le courage de contester.
- valleExpert spécialisé
En tout cas, c'est exactement le sujet du fil. Avant, l'accorchagr ne semblait pas poser de problème, maintenant ça peut en poser. Le contexte réglementaire n'a pas changé, ce qui l'a fait, c'est la posture (par professionnalisme, par pression hiérarchique, je n'en sais rien) du personnel d'encadrement.mafalda16 a écrit:Oh je n’exige rien. Je constate qu’en 10 ans dans l’EN c’est la première fois que je vois ça, et certains de mes collègues en plus de 30 n’avaient jamais vu ça non plus.
- CaminanteNiveau 2
Effectivement, pour la première fois cette année le proviseur a exigé que l on décroche une banderole et a rappelé que nous ne devions pas utiliser le matériel du lycée (celui d arts plastiques donc) pour la réaliser. C est une première en 20 ans d établissement. Il est évidemment dans son droit mais oui les rapports avec la hiérarchie changent clairement. On est passé de travailler ensemble à, de plus en plus souvent, travailler contre (feu les groupes de compétences en lycée pour les langues par exemple).
- GanbatteHabitué du forum
mafalda16 a écrit:Oh je n’exige rien. Je constate qu’en 10 ans dans l’EN c’est la première fois que je vois ça, et certains de mes collègues en plus de 30 n’avaient jamais vu ça non plus.
Et de mon côté je n'ai jamais autorisé ça et ne connais personne qui le fasse. Difficile d'en tirer des conclusions !
- AlcyoneFidèle du forum
Jenny a écrit:Haha le coup des profils venus du privé, ça m’a toujours fait rire !
Il va falloir faire un sacré effort salarial.
- Hors-sujet:
- Au jeune contractuel qui remplace mon collègue (son premier remplacement)
Moi : "Tu comptes ensuite préparer le CAPES ?"
Lui : "Pas du tout, ça ne m'intéresse pas, je viens juste travailler quelques semaines/mois pour me faire de l'argent de poche."
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum