- FenrirFidèle du forum
personne n'a encore posté Gandalf ?
- LadyOlennaModérateur
Fenrir a écrit:personne n'a encore posté Gandalf ?
- Julien1Niveau 2
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- VéronikatiiNiveau 2
ribiza a écrit:Je réponds à nouveau, car étant TZR en SVT depuis une paire d'années et entouré de personnes dans mon cas, je peux te dire que c'est une hérésie de s'y plonger quand on a la chance d'avoir eu dentaire, ne fais pas cette erreur. Si un jour il y a un retour du pouvoir d'achat d'antan, éventuellement, mais le plus probable et que tu te mordes les doigts de te plonger aussitôt dans cette filière. Si tu veux des anecdotessympathiquesdu quotidien de TZR dans ta discipline, n'hésite pas.
Après à l'origine la discussion ne porte pas spécifiquement sur le fait de passer de dentaire à TZR, mais plutôt de devenir enseignant de manière générale
Mais oui je veux bien des anecdotes de ton quotidien et aussi les raisons pour lesquelles tu penses que je vais me mordre les doigts en faisant une telle réorientation (sachant que je précise que je ne suis pas heureuse en dentaire) !
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Véronikatii a écrit:Mais oui je veux bien des anecdotes de ton quotidien et aussi les raisons pour lesquelles tu penses que je vais me mordre les doigts en faisant une telle réorientation (sachant que je précise que je ne suis pas heureuse en dentaire) !
Et avec de bonnes dents, en plus.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Ce sujet est très régulièrement abordé.
Tu trouveras de nombreuses réponses en faisant des recherches sur le forum.
Ce fil, initié par une étudiante en médecine, qui se pose également des questions concernant son avenir professionnel, est susceptible de t'intéresser :
https://www.neoprofs.org/t131349-de-medecine-a-enseignante
Tu trouveras de nombreuses réponses en faisant des recherches sur le forum.
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- Anne_68Niveau 10
Aperçu par hasard a écrit:Véronikatii a écrit:Mais oui je veux bien des anecdotes de ton quotidien et aussi les raisons pour lesquelles tu penses que je vais me mordre les doigts en faisant une telle réorientation (sachant que je précise que je ne suis pas heureuse en dentaire) !
Et avec de bonnes dents, en plus.
Eh oui, les futurs sans-dents ...
- CasparProphète
Anne_68 a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Véronikatii a écrit:Mais oui je veux bien des anecdotes de ton quotidien et aussi les raisons pour lesquelles tu penses que je vais me mordre les doigts en faisant une telle réorientation (sachant que je précise que je ne suis pas heureuse en dentaire) !
Et avec de bonnes dents, en plus.
Eh oui, les futurs sans-dents ...
Pour l'instant je peux encore payer un dentiste...à condition d'en trouver un.
- Anne_68Niveau 10
J'ai déjà dû choisir entre certains soins (dentaire, lunettes) et des vacances. Il y a aussi plusieurs fils qui évoquent le coût de l'habitat, surtout en région parisienne. Et la dégringolade salariale continue en ce moment avec les HSE arrêtées brutalement etc. Donc parler de futurs sans-dents (ah la retraite avec sa jolie décote à cause d'études longues) me paraît hélas à peine exagéré.
_________________
- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
https://lyricstranslate.com/de/was-keiner-wagt-what-no-one-dares.html
- CasparProphète
Anne_68 a écrit:J'ai déjà dû choisir entre certains soins (dentaire, lunettes) et des vacances. Il y a aussi plusieurs fils qui évoquent le coût de l'habitat, surtout en région parisienne. Et la dégringolade salariale continue en ce moment avec les HSE arrêtées brutalement etc. Donc parler de futurs sans-dents (ah la retraite avec sa jolie décote à cause d'études longues) me paraît hélas à peine exagéré.
D'où mon "pour l'instant"...
- Anne_68Niveau 10
@Caspar Au temps pour moi
_________________
- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
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Lothar Zenetti
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- VéronikatiiNiveau 2
Anne_68 a écrit:J'ai déjà dû choisir entre certains soins (dentaire, lunettes) et des vacances. Il y a aussi plusieurs fils qui évoquent le coût de l'habitat, surtout en région parisienne. Et la dégringolade salariale continue en ce moment avec les HSE arrêtées brutalement etc. Donc parler de futurs sans-dents (ah la retraite avec sa jolie décote à cause d'études longues) me paraît hélas à peine exagéré.
Je ne suis pas au courant pour cette histoire de HSE, tu pourrais m'en dire + ?
- M le MauditNiveau 9
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/01/dans-les-colleges-et-lycees-le-retrait-des-heures-supplementaires-pour-la-fin-de-l-annee-met-le-feu-aux-poudres_6230976_3224.html
- LefterisEsprit sacré
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que devenir enseignant sans chemin de repli risque de devenir une vallée de larmes et de regrets. Déjà le métier peut te plaire moins que prévu. Ensuite, même s'il te plaît aujourd'hui, qu'en sera-t-il demain ? Il faut aussi envisager sérieusement d'être sur plusieurs postes, au moins deux. Déjà, il faut passer le cap désormais infernal de l'année de formation, sans certitude d'être titularisée.Véronikatii a écrit:
Après à l'origine la discussion ne porte pas spécifiquement sur le fait de passer de dentaire à TZR, mais plutôt de devenir enseignant de manière générale
Ne pas oublier la dégradation incessante des conditions de travail et de rémunération (les fils ne manquent pas, entre les réformes, les HSE et autres gaietés des TZR), et carrément les menaces sur le statut même de fonctionnaire. Le ministre a annoncé cela à mots à peine voilés, à mon avis le gourdin va fonctionner après les JO, mais tout est sans doute prêt. Nous sommes bien partis pour imiter les pays où le métier d'enseignant est un déclassement total, et très vite. Il suffit de voir la rapidité de la dégradation dans ces dix dernières années. Il faut finir dentaire coûte-que-coûte, avoir une bonne bouée de secours, quitte à ne pas exercer et devenir enseignante juste après.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Anne_68Niveau 10
C'est ce fil
https://www.neoprofs.org/t143769-apres-les-pactes-le-men-est-il-sur-le-point-de-reprendre-les-hse-et-les-imp-restantes
HSE = heures supplémentaires effectives (décomptées précisément ou attribuées pour certaines missions)
HSA = heures supplémentaires annualisées
https://www.neoprofs.org/t143769-apres-les-pactes-le-men-est-il-sur-le-point-de-reprendre-les-hse-et-les-imp-restantes
HSE = heures supplémentaires effectives (décomptées précisément ou attribuées pour certaines missions)
HSA = heures supplémentaires annualisées
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- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
https://lyricstranslate.com/de/was-keiner-wagt-what-no-one-dares.html
- AnimusNiveau 2
Ah les coups de tête ! Pourquoi est-ce que cela apparait comme une bonne idée ?
Les reconversions peuvent s'avérer très déstabilisantes car t'exposer à te retrouver en situation d'infériorité, réelle ou non, avec des personnes qui pourront envier tes études précédentes, auxquelles elles n'auraient pas eu forcément accès, et avoir un certain pouvoir inespéré sur toi. D'autant plus que tu te remets en question. Pourquoi ne pas prendre le temps de rechercher les bonnes voies sans te précipiter ?
Il faut y réfléchir et être prêt à encaisser, en plus de tout le reste, surtout l'absence de toute visibilité concernant tes conditions de travail, mais aussi de progression dans ta carrière, sans parler de ton salaire qui stagnera encore +20 ans après tes débuts, mais aura régressé sous l'effet de l'inflation.
Franchement, la presse est remplie de toutes les horreurs que subit notre profession depuis des années. Un dentiste a-t-il jamais été décapité après dénonciation mensongère ? Tué, blessé, menacé par des armes ? Oui, il s'agit de crimes, mais qui ont atteint des professeurs qui menaient une vie ordinaire, dans l'exercice de leur métier. Sans vouloir exagérer, notre profession est devenue une cible qui fait la une des horreurs où la question de la sécurité reste largement posée. Et ne parlons pas de toutes les humiliations que l'on trouve à foison, à commencer par une rémunération la plus basse dans la fonction publique en France pour des cadres A, ainsi qu'en Europe parmi les enseignants.
Si tu es encore jeune et avec plusieurs cordes à ton arc, prends donc le temps de réfléchir et d'envisager différentes possibilités.
Les reconversions peuvent s'avérer très déstabilisantes car t'exposer à te retrouver en situation d'infériorité, réelle ou non, avec des personnes qui pourront envier tes études précédentes, auxquelles elles n'auraient pas eu forcément accès, et avoir un certain pouvoir inespéré sur toi. D'autant plus que tu te remets en question. Pourquoi ne pas prendre le temps de rechercher les bonnes voies sans te précipiter ?
Il faut y réfléchir et être prêt à encaisser, en plus de tout le reste, surtout l'absence de toute visibilité concernant tes conditions de travail, mais aussi de progression dans ta carrière, sans parler de ton salaire qui stagnera encore +20 ans après tes débuts, mais aura régressé sous l'effet de l'inflation.
Franchement, la presse est remplie de toutes les horreurs que subit notre profession depuis des années. Un dentiste a-t-il jamais été décapité après dénonciation mensongère ? Tué, blessé, menacé par des armes ? Oui, il s'agit de crimes, mais qui ont atteint des professeurs qui menaient une vie ordinaire, dans l'exercice de leur métier. Sans vouloir exagérer, notre profession est devenue une cible qui fait la une des horreurs où la question de la sécurité reste largement posée. Et ne parlons pas de toutes les humiliations que l'on trouve à foison, à commencer par une rémunération la plus basse dans la fonction publique en France pour des cadres A, ainsi qu'en Europe parmi les enseignants.
Si tu es encore jeune et avec plusieurs cordes à ton arc, prends donc le temps de réfléchir et d'envisager différentes possibilités.
- JennyMédiateur
Les personnels médicaux sont régulièrement agressés aussi.
- zigmag17Guide spirituel
.Animus a écrit:Ah les coups de tête ! Pourquoi est-ce que cela apparait comme une bonne idée ?
Les reconversions peuvent s'avérer très déstabilisantes car t'exposer à te retrouver en situation d'infériorité, réelle ou non, avec des personnes qui pourront envier tes études précédentes, auxquelles elles n'auraient pas eu forcément accès, et avoir un certain pouvoir inespéré sur toi. D'autant plus que tu te remets en question. Pourquoi ne pas prendre le temps de rechercher les bonnes voies sans te précipiter ?
Il faut y réfléchir et être prêt à encaisser, en plus de tout le reste, surtout l'absence de toute visibilité concernant tes conditions de travail, mais aussi de progression dans ta carrière, sans parler de ton salaire qui stagnera encore +20 ans après tes débuts, mais aura régressé sous l'effet de l'inflation.
Franchement, la presse est remplie de toutes les horreurs que subit notre profession depuis des années. Un dentiste a-t-il jamais été décapité après dénonciation mensongère ? Tué, blessé, menacé par des armes ? Oui, il s'agit de crimes, mais qui ont atteint des professeurs qui menaient une vie ordinaire, dans l'exercice de leur métier. Sans vouloir exagérer, notre profession est devenue une cible qui fait la une des horreurs où la question de la sécurité reste largement posée. Et ne parlons pas de toutes les humiliations que l'on trouve à foison, à commencer par une rémunération la plus basse dans la fonction publique en France pour des cadres A, ainsi qu'en Europe parmi les enseignants.
Si tu es encore jeune et avec plusieurs cordes à ton arc, prends donc le temps de réfléchir et d'envisager différentes possibilités.
C'est tristement vrai.
- ribizaNiveau 3
Véronikatii a écrit:
Après à l'origine la discussion ne porte pas spécifiquement sur le fait de passer de dentaire à TZR, mais plutôt de devenir enseignant de manière générale
Mais oui je veux bien des anecdotes de ton quotidien et aussi les raisons pour lesquelles tu penses que je vais me mordre les doigts en faisant une telle réorientation (sachant que je précise que je ne suis pas heureuse en dentaire) !
Le problème est bien là, tu n'as aucune garantie de ne pas être TZR (d'ailleurs, tu le seras très probablement), surtout en SVT, discipline qui n'est pas en manque et qui a un CAPES encore assez élitiste, notamment à cause de la géologie qui est très discriminante pour les étudiants n'ayant pas suivi de licence appropriée. Une amie, qui est loin d'être mauvaise, en est à sa cinquième tentative (et fera l'interne si elle échoue encore).
Quelques "anecdotes personnelles" :
- 100% d'établissements à + de 40km de mon RAD en 3 ans (et c'est ni de la malchance, ni la cambrousse)
- pas de visibilité sur les futurs remplacements (appelé la veille pour le lendemain... au mieux ; j'ai été appelé trop tard pour ma dernière suppléance, et on m'a menacé d'une retenue sur salaire, qui n'a pas eu lieu, mais bonjour l'ambiance...)
- multiples établissements systématiques (car SVT est une petite matière partagée souvent sur plusieurs collèges et lycées)
- j'avance mes frais de déplacement (essence, véhicule), et je dois me battre tous les mois pour obtenir leur remboursement (j'ai déjà été jusqu'à accumuler 3600€ de retard d'ISSR... je n'en ai récupéré que la moitié aujourd'hui)
- niveau logement pas sûr que tu sois concernée, mais en trouver un en région parisienne décent à moins de 700€/mois c'est glamour quand on est plus étudiant
- me suis parfois fait bully d'entrée par une classe de 5e/4e/2de parce que j'étais "le remplaçant et je restais pas longtemps" (eue plusieurs fois celle là), sachant que n'ai pas de souci de gestion de classe particulier, c'est juste le statut qui veut parfois ça
- j'ai reçu des messages de parents qui demandaient, à propos d'une note mise à leur bout d'chou, à discuter uniquement avec le "professeur titulaire"...
- je change de collègue tous les 2 semaines / mois et moi ça me pèse de perdre à chaque fois tous mes repères
- je n'ai aucune prise sur d'éventuelles heures sup ou missions que je voudrais faire pour gagner un peu plus de 2000€/mois (et c'est rare quand on remplace principalement des congés maternité)
- aucune idée sur combien de temps cette situation durera (5 ans ? 10 ans ? 15 ans ?) donc pas d'engagement sérieux possible sur la vie perso
- 9 niveaux (+1 bonus, sciences de laboratoire) en 3 ans, donc BEAUCOUP de travail
- pose toi bien la question sur la différence entre un salaire à 2000€ et 3000€ par exemple, si comme moi tu n'as pas de coup de pouce pour démarrer
- VéronikatiiNiveau 2
ribiza a écrit:
Le problème est bien là, tu n'as aucune garantie de ne pas être TZR (d'ailleurs, tu le seras très probablement), surtout en SVT, discipline qui n'est pas en manque et qui a un CAPES encore assez élitiste, notamment à cause de la géologie qui est très discriminante pour les étudiants n'ayant pas suivi de licence appropriée. Une amie, qui est loin d'être mauvaise, en est à sa cinquième tentative (et fera l'interne si elle échoue encore).
Quelques "anecdotes personnelles" :
- 100% d'établissements à + de 40km de mon RAD en 3 ans (et c'est ni de la malchance, ni la cambrousse)
- pas de visibilité sur les futurs remplacements (appelé la veille pour le lendemain... au mieux ; j'ai été appelé trop tard pour ma dernière suppléance, et on m'a menacé d'une retenue sur salaire, qui n'a pas eu lieu, mais bonjour l'ambiance...)
- multiples établissements systématiques (car SVT est une petite matière partagée souvent sur plusieurs collèges et lycées)
- j'avance mes frais de déplacement (essence, véhicule), et je dois me battre tous les mois pour obtenir leur remboursement (j'ai déjà été jusqu'à accumuler 3600€ de retard d'ISSR... je n'en ai récupéré que la moitié aujourd'hui)
- niveau logement pas sûr que tu sois concernée, mais en trouver un en région parisienne décent à moins de 700€/mois c'est glamour quand on est plus étudiant
- me suis parfois fait bully d'entrée par une classe de 5e/4e/2de parce que j'étais "le remplaçant et je restais pas longtemps" (eue plusieurs fois celle là), sachant que n'ai pas de souci de gestion de classe particulier, c'est juste le statut qui veut parfois ça
- j'ai reçu des messages de parents qui demandaient, à propos d'une note mise à leur bout d'chou, à discuter uniquement avec le "professeur titulaire"...
- je change de collègue tous les 2 semaines / mois et moi ça me pèse de perdre à chaque fois tous mes repères
- je n'ai aucune prise sur d'éventuelles heures sup ou missions que je voudrais faire pour gagner un peu plus de 2000€/mois (et c'est rare quand on remplace principalement des congés maternité)
- aucune idée sur combien de temps cette situation durera (5 ans ? 10 ans ? 15 ans ?) donc pas d'engagement sérieux possible sur la vie perso
- 9 niveaux (+1 bonus, sciences de laboratoire) en 3 ans, donc BEAUCOUP de travail
- pose toi bien la question sur la différence entre un salaire à 2000€ et 3000€ par exemple, si comme moi tu n'as pas de coup de pouce pour démarrer
Je te remercie pour ta réponse super complète !
J'avoue qu'à l'origine, l'idée de changer régulièrement d'établissement me semblait être un atout (si ça se passe mal on s'en va vite) mais je ne pensais pas qu'il serait possible de changer à une telle fréquence, j'avoue que ça doit être extrêmement usant physiquement et mentalement. Est-ce que tu es dans une académie déficitaire ? J'ose espérer que cette situation n'est pas généralisée (une de mes collègues de SVT était TZR et elle était affectée sur deux établissements à l'année) mais je suis peut-être dans une utopie
Le fait de t'être fait "bully" à cause de ce statut est aussi quelque chose que je n'aurais pas soupçonné, comment as-tu fait pour gérer ce côté ? Arrives-tu quand même à "prendre du plaisir" à enseigner ?
Après pour le fait d'arrondir ses fins de mois, je me dis qu'il ne faut tout simplement pas compter sur l'EN pour ça lol
Bon, je sais que le cumul d'emploi est soumis à des règles et qu'il doit être accepté, mais je me dis qu'en étant prof on peut quand même toujours essayer de donner des cours particuliers avec un taux horaire élevé, surtout si on est polyvalent et qu'on ne se cantonne pas qu'à sa propre matière. Bien sûr, je sais encore une fois que ce n'est pas la meilleure solution surtout quand le travail à l'école est déjà épuisant et qu'on a juste une envie, c'est de rentrer chez soi pour se reposer plutôt que d'enchaîner avec un autre job
Après oui c'est vrai que de mon côté je ne vis pas seule, je n'ai pas non plus pour projet de fonder de foyer pour le moment donc je n'ai pas encore cette "pression financière" ni ce côté pragmatique (et je sais que c'est un gros défaut que j'ai, de ne pas être capable de me projeter à long terme parce que j'ai juste envie de vivre l'instant présent après avoir autant souffert durant mes études en repoussant toujours les choses)
- JennyMédiateur
On peut demander à être affecté à l'année aussi, ça dépend des préférences qu'on fait en tant que TZR et des règles dans l'académie. Je n'ai jamais bougé d'établissement en cours d'année en 7 ans de remplacements. La première année, je n'étais pas affectée à l'année, mais ça s'est prolongé toute l'année, ensuite toujours en AFA.
On peut aussi faire des heures supplémentaires dans l'établissement, ça évite le surplus de trajets. Je n'ai quasiment pas redonné de cours particuliers depuis que je suis dans l'EN, c'est finalement moins rentable.
C'est toujours plus dur quand on n'est pas installé dans l'établissement, c'est sûr.
On peut aussi faire des heures supplémentaires dans l'établissement, ça évite le surplus de trajets. Je n'ai quasiment pas redonné de cours particuliers depuis que je suis dans l'EN, c'est finalement moins rentable.
C'est toujours plus dur quand on n'est pas installé dans l'établissement, c'est sûr.
- VéronikatiiNiveau 2
Animus a écrit:Ah les coups de tête ! Pourquoi est-ce que cela apparait comme une bonne idée ?
Les reconversions peuvent s'avérer très déstabilisantes car t'exposer à te retrouver en situation d'infériorité, réelle ou non, avec des personnes qui pourront envier tes études précédentes, auxquelles elles n'auraient pas eu forcément accès, et avoir un certain pouvoir inespéré sur toi. D'autant plus que tu te remets en question. Pourquoi ne pas prendre le temps de rechercher les bonnes voies sans te précipiter ?
Il faut y réfléchir et être prêt à encaisser, en plus de tout le reste, surtout l'absence de toute visibilité concernant tes conditions de travail, mais aussi de progression dans ta carrière, sans parler de ton salaire qui stagnera encore +20 ans après tes débuts, mais aura régressé sous l'effet de l'inflation.
Franchement, la presse est remplie de toutes les horreurs que subit notre profession depuis des années. Un dentiste a-t-il jamais été décapité après dénonciation mensongère ? Tué, blessé, menacé par des armes ? Oui, il s'agit de crimes, mais qui ont atteint des professeurs qui menaient une vie ordinaire, dans l'exercice de leur métier. Sans vouloir exagérer, notre profession est devenue une cible qui fait la une des horreurs où la question de la sécurité reste largement posée. Et ne parlons pas de toutes les humiliations que l'on trouve à foison, à commencer par une rémunération la plus basse dans la fonction publique en France pour des cadres A, ainsi qu'en Europe parmi les enseignants.
Si tu es encore jeune et avec plusieurs cordes à ton arc, prends donc le temps de réfléchir et d'envisager différentes possibilités.
Pourrais-tu développer cette notion d'infériorité ? Je n'ai pas trop compris de qui tu parlais quand tu parlais de personnes qui pourraient avoir un certain pouvoir sur moi et qui en profiteraient à cause de mon "passé" ? (la direction ?)
Bien sûr que je prends le temps de rechercher la bonne voie, c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai posté sur ce forum (si j'étais si entêtée je ne l'aurais pas fait). D'ailleurs je ne sais pas si tu as lu la discussion mais j'évoque par exemple l'idée de tenter une passerelle vers pharma, ou même autre chose... (mais quoi je ne sais pas, peut-être voir du côté ingénieur ou du commerce ? pas sûre que ça me plairait)
Et oui bien sûr que les horreurs que subit la profession me font très peur !
Mais je pense qu'il y a quand même une idéalisation de la profession de dentiste... (et de toute profession médicale)
Oui les professionnels de santé se font régulièrement agresser, j'ai déjà entendu une pharmacienne se plaindre de s'être faite cracher dessus par un patient juste parce que le médicament qu'il demandait n'était pas disponible en stock ! Alors oui, c'est sûr que ce n'est pas la même chose de gérer un adulte et un groupe d'élèves, mais il ne faut pas croire que l'herbe est verdoyante ailleurs non plus (je pense que toute profession touchant à l'humain en est impactée).
- LefterisEsprit sacré
Non seulement c'est crevant voire impossible, mais tu n'as pas le droit d'enseigner autre chose que ton domaine. Il y a une foule de sanctions administratives suivies d'arrêts des tribunaux administratifs là-dessus. Et les sanctions peuvent être extrêmement lourdes, jusqu'à la révocation. Je me souviens dans mes activités syndicales de la lecture d'une sanction très dure contre un fonctionnaire qui donnait des cours de judo payants.Véronikatii a écrit: Bon, je sais que le cumul d'emploi est soumis à des règles et qu'il doit être accepté, mais je me dis qu'en étant prof on peut quand même toujours essayer de donner des cours particuliers avec un taux horaire élevé, surtout si on est polyvalent et qu'on ne se cantonne pas qu'à sa propre matière. Bien sûr, je sais encore une fois que ce n'est pas la meilleure solution surtout quand le travail à l'école est déjà épuisant et qu'on a juste une envie, c'est de rentrer chez soi pour se reposer plutôt que d'enchaîner avec un autre job
Bêtise de jeune, dont je suis bien placé pour parler puisque je l'ai commise, enseignant étant mon 3e métier. On voit l'immédiat, on "s'investit", selon l'élément de langage à la mode, à fond, sans regarder la suite, et l'on se retrouve noyé quand tous ceux qui ont préparé la suite ont la tête hors de l'eau. J'ai mieux "réussi" ( administrativement) comme enseignant parce que justement, c'était une voix de secours, et que j'ai préféré passer l'agreg que me lancer dans toutes les stupidités chronophages et débiles de ce boulot qui cumule les aberrations de la fonction publique et celles du privé (objectifs, projets, entretiens d’évaluation maintenant, postes à profil, bientôt licenciement, toussa...)Après oui c'est vrai que de mon côté je ne vis pas seule, je n'ai pas non plus pour projet de fonder de foyer pour le moment donc je n'ai pas encore cette "pression financière" ni ce côté pragmatique (et je sais que c'est un gros défaut que j'ai, de ne pas être capable de me projeter à long terme parce que j'ai juste envie de vivre l'instant présent après avoir autant souffert durant mes études en repoussant toujours les choses)
Véronikatii a écrit:Pourrais-tu développer cette notion d'infériorité ? Je n'ai pas trop compris de qui tu parlais quand tu parlais de personnes qui pourraient avoir un certain pouvoir sur moi et qui en profiteraient à cause de mon "passé" ? (la direction ?)
Le monde de la jalousie, de la mesquinerie, de l'horizon salledesprofesque... comme ailleurs me dira-t-on , mais ça jure dans un milieu où il y a de grands sentiments et beaucoup de phrases. Je n'ai pas été agressé directement, dans mon quotidien pour être honnête, mais le fait que j'ai été reclassé sans repartir à zéro restait en travers de la gorge de pas mal de gens, y compris un gros syndicat qui au lieu de défendre le droit ( il y a des points statutaires pour les anciens fonctionnaires) a attaqué ma situation et mon poste en commission paritaire, même contre l’administration qui alors appliquait - ça arrive- les textes. Par la suite, mes avancement ont beaucoup traîné par rapport aux situations équivalentes, je ne sais toujours pas à qui je dois ça en particulier, mais je pense qu'"on" m'en a voulu de ne pas être du sérail pour me faire prendre une file d'attente plus longue, en esquivant le reclassement.
Personne n'idéalise, si j'en crois le fil, mais il y a quand même des différences fondamentales : dentiste, tu peux varier les employeurs, les métiers même. Tu peux arrêter, faire autre chose, et recommencer si besoin, et ailleurs.J'ai un cas personnel proche...Mais je pense qu'il y a quand même une idéalisation de la profession de dentiste... (et de toute profession médicale)
Oui les professionnels de santé se font régulièrement agresser, j'ai déjà entendu une pharmacienne se plaindre de s'être faite cracher dessus par un patient juste parce que le médicament qu'il demandait n'était pas disponible en stock ! Alors oui, c'est sûr que ce n'est pas la même chose de gérer un adulte et un groupe d'élèves, mais il ne faut pas croire que l'herbe est verdoyante ailleurs non plus (je pense que toute profession touchant à l'humain en est impactée).
Bref, tu as des portes de sortie, et en attendant un traitement meilleur. Enseignant, tu es dans ton marigot, et il est difficile, très difficile d'en sortir, le poids du mépris social étant en plus un pied sur ta tête. Quant aux agressions, sans aller jusqu'au coup de couteau ou pire, elles sont quotidiennes, et surtout tu n'es pas soutenu par l'administration, quand ce n'est pas suspecté.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AnimusNiveau 2
La plupart des professions en contact avec les usagers, comme on dit, subissent des incivilités, voire des agressions, heureusement plus rares, mais quand même, je n'ai pas encore vu d'exercices anti-intrusions terroristes chez les médecins, dentistes, kinés et autres, alors que cela fait partie de la vie des établissements depuis quelques années......Et qu'à Arras, il n'y a pas si longtemps, cela n'a pas été qu'un exercice. C'est quand même très anxiogène.
Si notre profession subit une telle désaffectation au niveau des recrutements et qu'il faut même abaisser les exigences du Master à la Licence, c'est pour de bonnes raisons. Et obtenir l'agrégation, si on y arrive......, n'y change rien. C'est un peu comme se demander si on va reprendre de la crème chantilly sur un paquebot en pleine tempête.............J'espère ne pas avoir l'air horriblement pessimiste, seulement quelque peu réaliste.
Si notre profession subit une telle désaffectation au niveau des recrutements et qu'il faut même abaisser les exigences du Master à la Licence, c'est pour de bonnes raisons. Et obtenir l'agrégation, si on y arrive......, n'y change rien. C'est un peu comme se demander si on va reprendre de la crème chantilly sur un paquebot en pleine tempête.............J'espère ne pas avoir l'air horriblement pessimiste, seulement quelque peu réaliste.
- LefterisEsprit sacré
C'est ça, à un bémol, c'est que l'abaissement du diplôme requis n'empêchera pas la désaffection et surtout l'abaissement réel du concours, afin de trouver du monde. Les lettres sont un bon exemple de concours devenu au rabais, mais pas seulement. Quant à l'agreg, c'est en effet un baume , qui permet de mieux vivre à côté - de réintégrer un peu la catégorie A - puisqu'il est désormais admis même par le rapport annuel de la FP que les certifiés et assimilés sont de fait en catégorie B , d'avoir une classe moins, et de préparer une meilleure retraite. Mais ça ne réenchante pas le métier ( sans compter les jalousies, l'envie, mais ça, on peut passer outre...).Animus a écrit:
Si notre profession subit une telle désaffectation au niveau des recrutements et qu'il faut même abaisser les exigences du Master à la Licence, c'est pour de bonnes raisons. Et obtenir l'agrégation, si on y arrive......, n'y change rien. C'est un peu comme se demander si on va reprendre de la crème chantilly sur un paquebot en pleine tempête.............J'espère ne pas avoir l'air horriblement pessimiste, seulement quelque peu réaliste.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ribizaNiveau 3
Je change environ 4 ou 5 fois d'établissement par an, car je suis "TZR suppléant". J'ai demandé à trois reprises des affectations à l'année mais j'ai reçu à chaque fois une réponse négative. Ça risque de se poursuivre un moment vu que quelques collègues du secteur ont perdu des heures cette année (réforme Attal).Véronikatii a écrit:
Je te remercie pour ta réponse super complète !
J'avoue qu'à l'origine, l'idée de changer régulièrement d'établissement me semblait être un atout (si ça se passe mal on s'en va vite) mais je ne pensais pas qu'il serait possible de changer à une telle fréquence, j'avoue que ça doit être extrêmement usant physiquement et mentalement. Est-ce que tu es dans une académie déficitaire ? J'ose espérer que cette situation n'est pas généralisée (une de mes collègues de SVT était TZR et elle était affectée sur deux établissements à l'année) mais je suis peut-être dans une utopie
Les remplacements longs sont plus simples à gérer, et le plaisir vient avec certaines classes. Pour les courts, c'est une corvée, je vire les élèves problématiques ou je les colle, tout en faisant des rapports d'incident, même si les CPE n'apprécient pas. Mais les "le remplaçant il croit trop il nous fait peur" "il se prend pas pour de la merde" "genre il croit il va nous faire bosser", les petits jeux de changements de noms entre élèves, etc... ça fait pas du bien, donc non, pas de plaisir, on serre les dents et on essaie surtout de pas se demander pourquoi on continue ce job...Véronikatii a écrit:
Le fait de t'être fait "bully" à cause de ce statut est aussi quelque chose que je n'aurais pas soupçonné, comment as-tu fait pour gérer ce côté ? Arrives-tu quand même à "prendre du plaisir" à enseigner ?
Véronikatii a écrit:
Après pour le fait d'arrondir ses fins de mois, je me dis qu'il ne faut tout simplement pas compter sur l'EN pour ça lol
Bon, je sais que le cumul d'emploi est soumis à des règles et qu'il doit être accepté, mais je me dis qu'en étant prof on peut quand même toujours essayer de donner des cours particuliers avec un taux horaire élevé, surtout si on est polyvalent et qu'on ne se cantonne pas qu'à sa propre matière. Bien sûr, je sais encore une fois que ce n'est pas la meilleure solution surtout quand le travail à l'école est déjà épuisant et qu'on a juste une envie, c'est de rentrer chez soi pour se reposer plutôt que d'enchaîner avec un autre job
Les autres t'ont répondu, et devenir prof pour te dire que tu auras moyen de bosser à côté... bof...
Quand il faudra financer certaines choses dans quelques années (voiture, mariage, travaux, gosses, voyage, apport, sinistre...) la pression se fera ressentir malheureusement...Véronikatii a écrit:
Après oui c'est vrai que de mon côté je ne vis pas seule, je n'ai pas non plus pour projet de fonder de foyer pour le moment donc je n'ai pas encore cette "pression financière" ni ce côté pragmatique (et je sais que c'est un gros défaut que j'ai, de ne pas être capable de me projeter à long terme parce que j'ai juste envie de vivre l'instant présent après avoir autant souffert durant mes études en repoussant toujours les choses)
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