Devenir prof après dentiste ? Hésitation ...

Bonjour

Je n'ai pas trouvé de sujet me ressemblant particulièrement dans ce forum alors j'en ai ouvert un en espérant bénéficier de votre bienveillance

Alors voilà je suis étudiante en dentaire, j'ai été admise au concours de première année dans toutes les filières (dont médecine) mais en fait à l'époque je ne savais pas trop quoi faire de ma vie donc j'ai voulu prendre un métier scientifique avec de l'humain et qui paie bien d'où mon choix de dentaire lol

Le hic c'est que depuis le début de mes études je me sens pas du tout à ma place pas épanouie je n'aime pas être en stage surtout quand je vois mes camarades passionnés ça me fout un peu les boules lol j'ai l'impression d'avoir un souci bref j'ai quand même réussi à valider mon premier cycle donc j'ai l'équivalent d'une licence mais ensuite en quatrième année j'ai grave déchanté avec la clinique et l'hôpital j'ai dû être arrêté et suivi par un psy pour dépression etc bref donc vous vous doutez bien que je n'ai pas pu la valider du tout

J'ai ensuite décidé de me prendre une année de césure suite à ça pour tester d'autres horizons j'ai bossé dans plusieurs structures différentes (bibliothèque, cours particuliers) et j'avoue ça m'a plu le contact avec les jeunes etc et j'ai commencé à réfléchir à revenir à une idée que j'avais à l'époque devenir prof en fait j'ai toujours aimé enseigner et puis j'ai des proches profs (donc la réalité je la connais un minimum j'idéalise pas)

Alors sous les conseils de mes proches et sur un coup de tête je me suis dit et bim si jamais je tentais prof contractuel de SVT ? Donc j'ai déposé ma candidature et j'ai eu un entretien que j'ai préparé et j'ai réussi à être admis ! Donc j'ai été envoyé direct comme ça dans un collège pour un remplacement de quelques semaines d'un congé mater
Je vais pas mentir les premiers jours ont été HORRIBLES je faisais que pleurer j'ai pas du tout été formée donc c'était dur de devoir jongler avec tout en même temps, mais heureusement je suis tombée sur une administration sympa et des collègues qui m'ont pas trop méprisé à cause de mon statut (je pense que le fait d'avoir eu le concours médecine ça m'a aidé je sais pas ?)
Bref donc petit à petit j'ai commencé à m'adapter à tout ça et petit à petit j'ai commencé à apprécier aller en cours voir mes élèves progresser je bossais comme une FOLLE surtout que j'avais plus de 10 classes donc je peux vous dire que les corrections c'était chaud lol mais ça me dérangeait pas je sentais pas le temps passer j'aimais ce que je faisais
Bref j'ai pu assisté aussi aux conseils de classe, faire des oraux de brevet blanc etc bref donc finalement en seulement quelques semaines j'ai pu voir énormément de choses c'était très très complet et formateur j'ai commencé à me dire ok peut-être que c'est ma voie ??

Sauf qu'en fait en parlant avec les collègues j'ai un peu déchanté en gros ils m'ont expliqué que le collège dans lequel j'étais c'était un collège PAS DU TOUT représentatif de la réalité parce que c'est assez bourgeois donc pas trop de problèmes de discipline (c'est vrai que globalement c'est facile de gérer les classes les élèves ont peur des mauvaises notes et des sanctions même si la pression des parents sur les profs est ENORME) et que si je voulais devenir prof j'allais obligatoirement être envoyée dans des zones de violence etc
Ok là j'avoue ça m'a fait peur en fait parmi mes classes y en a UNE seule qui a beaucoup d'éléments perturbateurs (mais elle pose problème à tout le monde) et j'avoue quand je fais cours avec eux je déteste ils sont très insolents agressifs faut faire la police H24 j'ai parfois la boule au ventre je vous cache pas et j'avoue que si c'est pour ensuite atterrir dans un collège avec QUE des classes comme ça je l'admets je serai pas capable de gérer je suis trop sensible de caractère et faible....

Donc voilà je vous avoue que je suis très perdue dans tout ça, vous auriez des conseils à me donner ?
Est-ce que c'est obligatoire d'être affecté dans des collèges chauds ou à 100km de chez soi ? Est-ce que je devrais essayer de prendre un autre remplacement pour tester mes limites ? (en plus mon contrat s'est fini je sais même pas comment ça se passe pour en avoir un autre car j'étais pas affecté sur l'année faut que je refasse un entretien ?)
Est-ce que le fait d'avoir l'agreg ça peut garantir de meilleures conditions de commencement ? (je sais que c'est un concours très difficile je sais même pas si je suis capable de l'avoir)
Ou sinon, est-ce que je devrais réfléchir à passer des concours du privé ? (mais apparemment les salaires sont bas ?)

Certains vont sûrement me dire de reprendre mes études mais là je suis pas trop apte moralement j'exclus pas de le faire (ou même de faire une passerelle pharma lol ça a l'air plus sympa comme études) mais là j'aimerais savoir ce que je fais de prof car j'ai pas envie de me réveiller un matin et de me dire merde j'ai raté ma vocation de prof ou au contraire regretter d'avoir sauté le pas

Merci à vous

Pour être envoyé loin, ça dépend si l’académie que tu souhaites est attractive.
Tu n’éviteras pas forcément les classes ou les établissements difficiles, c’est sûr mais tu vas apprendre à mieux gérer les élèves. Il ne faut pas trop stresser non plus.

Jenny a écrit:Pour être envoyé loin, ça dépend si l’académie que tu souhaites est attractive.
Tu n’éviteras pas forcément les classes ou les établissements difficiles, c’est sûr mais tu vas apprendre à mieux gérer les élèves. Il ne faut pas trop stresser non plus.

C'est quoi une académie attractive ?
Moi je suis à Créteil

Aucun souci pour y rester donc. Les ex-contractuels ont des points en plus, il faut peut être une certaine ancienneté, à vérifier.
Certaines académies sont très demandées et il faut beaucoup de points pour y entrer.

Si tu n'aimes pas le contact avec les patients, pourquoi ne pas envisager une carrière dans la recherche il existe des doubles cursus médecine-ens (je ne sais pas si c'est possible en dentaire). Ton idée de te réorienter en pharmacie me semble aussi intéressante, il y a peut-être des passerelles, sachant que ces dernières années les cursus de pharma n'ont pas du tout fait le plein et manquent d'étudiants (vive la réforme!)

Je dis à mes enfants (qui sont tous les deux en médecine) qu'il sera toujours temps de faire profs s'ils ont assez d'exercer dans le milieu médical. C'est beaucoup plus difficile de parcourir le chemin inverse.
Bon courage dans tes choix. Regarde aussi ce que propose les concours de l'enseignement privé, je ne suis pas sûre que le recrutement soit national.

Je te réponds sur certains points : agrégée, tu auras un bonus (points supplémentaires) pour enseigner en lycée. Malgré tout, tu pourras te retrouver en collège et dans un établissement difficile.
Pourrais-tu faire un stage d'observation dans une pharmacie afin de voir si ces études peuvent te plaire ?

Le mix passif dépressif et académie de Créteil est assez dangereux. Je ne dis pas que c’est une mauvaise idée, tu es la seule à le savoir, mais c’est prendre un risque. J’ai quelques témoignages peu reluisants de personnes qui ont tenté et qui regrettent, mais ces personnes avaient chacune leur histoire et leur personnalité.

Tu as pris la mesure du travail, tu as préparé et enseigné avec plaisir, tu as entrevu à quel point ça peut être infernal également.
Je te dirais de prendre le temps d’y réfléchir.
Disons que faire d’autres remplacements en tant que contractuelle ne t’engage à rien, et te permettrait de mûrir la question. Et aussi, parallèlement, un stage en pharmacie comme le suggère Cleroli, ça me paraît une bonne idée pour avoir un peu l’expérience concrète du métier.
Il y a aussi des profs qui se sentent bien à Créteil, ça existe ! Mais donne-toi quelque temps — et surtout quelques expériences supplémentaires — avant de t’engager sur un concours.

Et, si tu as toujours un suivi psy, garde-le ! Pour être passée par là, il est primordial d’assurer ses arrières et de prendre soin de soi — quel que soit le métier, je suppose, mais pour enseigner, c’est singulièrement vital.

Véronikatii a écrit:Bonjour

Je n'ai pas trouvé de sujet me ressemblant particulièrement dans ce forum alors j'en ai ouvert un en espérant bénéficier de votre bienveillance

Alors voilà je suis étudiante en dentaire, j'ai été admise au concours de première année dans toutes les filières (dont médecine) mais en fait à l'époque je ne savais pas trop quoi faire de ma vie donc j'ai voulu prendre un métier scientifique avec de l'humain et qui paie bien d'où mon choix de dentaire lol

Le hic c'est que depuis le début de mes études je me sens pas du tout à ma place pas épanouie je n'aime pas être en stage surtout quand je vois mes camarades passionnés ça me fout un peu les boules lol j'ai l'impression d'avoir un souci bref j'ai quand même réussi à valider mon premier cycle donc j'ai l'équivalent d'une licence mais ensuite en quatrième année j'ai grave déchanté avec la clinique et l'hôpital j'ai dû être arrêté et suivi par un psy pour dépression etc bref donc vous vous doutez bien que je n'ai pas pu la valider du tout

J'ai ensuite décidé de me prendre une année de césure suite à ça pour tester d'autres horizons j'ai bossé dans plusieurs structures différentes (bibliothèque, cours particuliers) et j'avoue ça m'a plu le contact avec les jeunes etc et j'ai commencé à réfléchir à revenir à une idée que j'avais à l'époque devenir prof en fait j'ai toujours aimé enseigner et puis j'ai des proches profs (donc la réalité je la connais un minimum j'idéalise pas)

Alors sous les conseils de mes proches et sur un coup de tête je me suis dit et bim si jamais je tentais prof contractuel de SVT ? Donc j'ai déposé ma candidature et j'ai eu un entretien que j'ai préparé et j'ai réussi à être admis ! Donc j'ai été envoyé direct comme ça dans un collège pour un remplacement de quelques semaines d'un congé mater
Je vais pas mentir les premiers jours ont été HORRIBLES je faisais que pleurer j'ai pas du tout été formée donc c'était dur de devoir jongler avec tout en même temps, mais heureusement je suis tombée sur une administration sympa et des collègues qui m'ont pas trop méprisé à cause de mon statut (je pense que le fait d'avoir eu le concours médecine ça m'a aidé je sais pas ?)
Bref donc petit à petit j'ai commencé à m'adapter à tout ça et petit à petit j'ai commencé à apprécier aller en cours voir mes élèves progresser je bossais comme une FOLLE surtout que j'avais plus de 10 classes donc je peux vous dire que les corrections c'était chaud lol mais ça me dérangeait pas je sentais pas le temps passer j'aimais ce que je faisais
Bref j'ai pu assisté aussi aux conseils de classe, faire des oraux de brevet blanc etc bref donc finalement en seulement quelques semaines j'ai pu voir énormément de choses c'était très très complet et formateur j'ai commencé à me dire ok peut-être que c'est ma voie ??

Sauf qu'en fait en parlant avec les collègues j'ai un peu déchanté en gros ils m'ont expliqué que le collège dans lequel j'étais c'était un collège PAS DU TOUT représentatif de la réalité parce que c'est assez bourgeois donc pas trop de problèmes de discipline (c'est vrai que globalement c'est facile de gérer les classes les élèves ont peur des mauvaises notes et des sanctions même si la pression des parents sur les profs est ENORME) et que si je voulais devenir prof j'allais obligatoirement être envoyée dans des zones de violence etc
Ok là j'avoue ça m'a fait peur en fait parmi mes classes y en a UNE seule qui a beaucoup d'éléments perturbateurs (mais elle pose problème à tout le monde) et j'avoue quand je fais cours avec eux je déteste ils sont très insolents agressifs faut faire la police H24 j'ai parfois la boule au ventre je vous cache pas et j'avoue que si c'est pour ensuite atterrir dans un collège avec QUE des classes comme ça je l'admets je serai pas capable de gérer je suis trop sensible de caractère et faible....

Donc voilà je vous avoue que je suis très perdue dans tout ça, vous auriez des conseils à me donner ?
Est-ce que c'est obligatoire d'être affecté dans des collèges chauds ou à 100km de chez soi ? Est-ce que je devrais essayer de prendre un autre remplacement pour tester mes limites ? (en plus mon contrat s'est fini je sais même pas comment ça se passe pour en avoir un autre car j'étais pas affecté sur l'année faut que je refasse un entretien ?)
Est-ce que le fait d'avoir l'agreg ça peut garantir de meilleures conditions de commencement ? (je sais que c'est un concours très difficile je sais même pas si je suis capable de l'avoir)
Ou sinon, est-ce que je devrais réfléchir à passer des concours du privé ? (mais apparemment les salaires sont bas ?)

Certains vont sûrement me dire de reprendre mes études mais là je suis pas trop apte moralement j'exclus pas de le faire (ou même de faire une passerelle pharma lol ça a l'air plus sympa comme études) mais là j'aimerais savoir ce que je fais de prof car j'ai pas envie de me réveiller un matin et de me dire merde j'ai raté ma vocation de prof ou au contraire regretter d'avoir sauté le pas

Merci à vous

Désolé, je ne suis pas très à l'aise avec les citations multiples.

- Non ce n'est pas obligatoire d'être affecté dans des établissements difficiles, mais c'est plus probable en début de carrière quand on n'a pas beaucoup de points.

- Si tu es dans l'académie de Créteil, tu pourras probablement y rester, mais pas forcément juste à côté de chez toi. Les académies les plus attractives sont plutôt dans le sud de la France (Rennes est également très demandée ainsi que la Réunion, les Antilles...)

- L'agrégation te permet d'avoir un meilleur salaire en faisant moins d'heures de cours, et d'obtenir des points bonus pour une affectation en lycée si c'est ce que tu préfères.

- Je ne pense pas qu'un nouvel entretien soit nécessaire si tu es déjà dans le circuit: essaie de contacter le ou la gestionnaire de ta matière au rectorat ?


- Le CAFEP (concours du privé) est national mais le recrutement est local, rien à voir avec le "mouvement" du public. la grille des salaires est la même que dans le public mais on demande plus de tâches aux enseignants.

- Apparemment on manque de pharmaciens, particulièrement dans les officines, donc ça peut être une bonne idée effectivement.


Rassure-toi, la plupart des collègues ne méprisent pas les contractuels, quel que soit leur parcours antérieur, qu'on ne connaît pas de toute façon le plus souvent à moins que le ou la collègue n'en fasse état: j'ai toujours trouvé que les nouveaux collègues et les remplaçants étaient bien accueillis dans les établissements où je suis passé.

Caspar a écrit:- Le CAFEP (concours du privé) est national mais le recrutement est local, rien à voir avec le "mouvement" du public. la grille des salaires est la même que dans le public mais on demande plus de tâches aux enseignants.

Je nuance sur le salaire : dans le privé, si on a un service incomplet, on touche un salaire incomplet et les charges sont plus élevées dans le privé. Le salaire est donc légèrement plus bas.
Pour les taches supplémentaires, j'ai l'impression qu'on est plus facilement rémunérés pour certaines d'entre elles dans le public quand je lis des collègues du privé.

Pour l'accueil, c'est très variable selon les établissements. Dans la plupart, les remplaçants sont très bien accueillis, mais ça m'est arrivé que personne ne m'adresse la parole, d'avoir un service atroce et des piques en permanence.

Jenny a écrit:

Caspar a écrit:- Le CAFEP (concours du privé) est national mais le recrutement est local, rien à voir avec le "mouvement" du public. la grille des salaires est la même que dans le public mais on demande plus de tâches aux enseignants.

Je nuance sur le salaire : dans le privé, si on a un service incomplet, on touche un salaire incomplet et les charges sont plus élevées dans le privé. Le salaire est donc légèrement plus bas.
Pour les taches supplémentaires, j'ai l'impression qu'on est plus facilement rémunérés pour certaines d'entre elles dans le public quand je lis des collègues du privé.

Oui, tu as raison de préciser car je connais très mal le privé.

Caspar a écrit:- Le CAFEP (concours du privé) est national mais le recrutement est local, rien à voir avec le "mouvement" du public. la grille des salaires est la même que dans le public mais on demande plus de tâches aux enseignants.

Le recrutement est local… quand il y a de la place dans le coin. Ce qui est certes souvent le cas, mais pas toujours non plus. Il me semble que c'est la DDEC qui peut informer là-dessus, ou les établissements directement si tu vises du privé non catholique.

Le système de retraite est également moins avantageux dans le privé. Il faut bien réfléchir.

Je rejoins Fleur7

Fleur7 a écrit:Si tu n'aimes pas le contact avec les patients, pourquoi ne pas envisager une carrière dans la recherche il existe des doubles cursus médecine-ens (je ne sais pas si c'est possible en dentaire). Ton idée de te réorienter en pharmacie me semble aussi intéressante, il y a peut-être des passerelles, sachant que ces dernières années les cursus de pharma n'ont pas du tout fait le plein et manquent d'étudiants (vive la réforme!)

Je dis à mes enfants (qui sont tous les deux en médecine) qu'il sera toujours temps de faire profs s'ils ont assez d'exercer dans le milieu médical. C'est beaucoup plus difficile de parcourir le chemin inverse.

Ma mère m'aurait bien vu faire médecine... Comme toi, je n'étais pas passionnée par ce domaine alors à 20 ans cela ne m'attirait pas mais aujourd'hui à 40 ans, je me dis que ce serait cool d'être médecin ou pharmacienne à mi-temps : boulot bien payé (même à mi-temps), utile et bien vu dans la société... il y a des postes partout... A 25 ans, j'ai choisi la voie du privé (en entreprise) mais je ne m'attendais pas qu'il serait aussi compliqué de réussir professionnellement et de conjuguer vie pro-vie perso ; quand j'ai choisi de me reconvertir il y a quelques années, je me suis dit que ma mère avait peut-être raison et que je serais peut-être moins en galère aujourd'hui si j'avais choisi médecine... Aujourd'hui enseignante reconvertie, j'adore enseigner mais le salaire ne suit pas du tout... Et effectivement, avec le recul, les postes médecine-ens auraient pu m'intéresser, mais je ne connaissais pas ce genre de postes. Réfléchis bien pour le long terme...

Mathador a écrit:

Caspar a écrit:- Le CAFEP (concours du privé) est national mais le recrutement est local, rien à voir avec le "mouvement" du public. la grille des salaires est la même que dans le public mais on demande plus de tâches aux enseignants.

Le recrutement est local… quand il y a de la place dans le coin. Ce qui est certes souvent le cas, mais pas toujours non plus. Il me semble que c'est la DDEC qui peut informer là-dessus, ou les établissements directement si tu vises du privé non catholique.

Oui en effet, et d'autant plus en SVT où il y a de toute façon moins de postes qu'en français, maths ou anglais par exemple.

Sans vouloir décourager notre peut-être future collègue, dans mon académie, dans le privé, les profs de SVT peuvent être sur trois établissements, à des km les uns des autres (je pense à un cas sur TROIS départements…) et en temps incomplet parfois. Les SVT sont une matière un peu mal-aimée et maltraitée (en collège tout du moins), avec un horaire pas simple.

Mathador a écrit:

Caspar a écrit:- Le CAFEP (concours du privé) est national mais le recrutement est local, rien à voir avec le "mouvement" du public. la grille des salaires est la même que dans le public mais on demande plus de tâches aux enseignants.

Le recrutement est local… quand il y a de la place dans le coin. Ce qui est certes souvent le cas, mais pas toujours non plus. Il me semble que c'est la DDEC qui peut informer là-dessus, ou les établissements directement si tu vises du privé non catholique.

Plutôt les syndicats… les DDEC sont avant tout des soutiens des CDE qui n’ont pas toujours intérêt à voir arriver des titulaires quand ils ont des suppléants qui leur conviennent (pression pour tâches en dehors de l’enseignement etc oblige).

Véronikatii a écrit:Bonjour

Je n'ai pas trouvé de sujet me ressemblant particulièrement dans ce forum alors j'en ai ouvert un en espérant bénéficier de votre bienveillance

Alors voilà je suis étudiante en dentaire, j'ai été admise au concours de première année dans toutes les filières (dont médecine) mais en fait à l'époque je ne savais pas trop quoi faire de ma vie donc j'ai voulu prendre un métier scientifique avec de l'humain et qui paie bien d'où mon choix de dentaire lol

Le hic c'est que depuis le début de mes études je me sens pas du tout à ma place pas épanouie je n'aime pas être en stage surtout quand je vois mes camarades passionnés ça me fout un peu les boules lol j'ai l'impression d'avoir un souci bref j'ai quand même réussi à valider mon premier cycle donc j'ai l'équivalent d'une licence mais ensuite en quatrième année j'ai grave déchanté avec la clinique et l'hôpital j'ai dû être arrêté et suivi par un psy pour dépression etc bref donc vous vous doutez bien que je n'ai pas pu la valider du tout

J'ai ensuite décidé de me prendre une année de césure suite à ça pour tester d'autres horizons j'ai bossé dans plusieurs structures différentes (bibliothèque, cours particuliers) et j'avoue ça m'a plu le contact avec les jeunes etc et j'ai commencé à réfléchir à revenir à une idée que j'avais à l'époque devenir prof en fait j'ai toujours aimé enseigner et puis j'ai des proches profs (donc la réalité je la connais un minimum j'idéalise pas)

Alors sous les conseils de mes proches et sur un coup de tête je me suis dit et bim si jamais je tentais prof contractuel de SVT ? Donc j'ai déposé ma candidature et j'ai eu un entretien que j'ai préparé et j'ai réussi à être admis ! Donc j'ai été envoyé direct comme ça dans un collège pour un remplacement de quelques semaines d'un congé mater
Je vais pas mentir les premiers jours ont été HORRIBLES je faisais que pleurer j'ai pas du tout été formée donc c'était dur de devoir jongler avec tout en même temps, mais heureusement je suis tombée sur une administration sympa et des collègues qui m'ont pas trop méprisé à cause de mon statut (je pense que le fait d'avoir eu le concours médecine ça m'a aidé je sais pas ?)
Bref donc petit à petit j'ai commencé à m'adapter à tout ça et petit à petit j'ai commencé à apprécier aller en cours voir mes élèves progresser je bossais comme une FOLLE surtout que j'avais plus de 10 classes donc je peux vous dire que les corrections c'était chaud lol mais ça me dérangeait pas je sentais pas le temps passer j'aimais ce que je faisais
Bref j'ai pu assisté aussi aux conseils de classe, faire des oraux de brevet blanc etc bref donc finalement en seulement quelques semaines j'ai pu voir énormément de choses c'était très très complet et formateur j'ai commencé à me dire ok peut-être que c'est ma voie ??

Sauf qu'en fait en parlant avec les collègues j'ai un peu déchanté en gros ils m'ont expliqué que le collège dans lequel j'étais c'était un collège PAS DU TOUT représentatif de la réalité parce que c'est assez bourgeois donc pas trop de problèmes de discipline (c'est vrai que globalement c'est facile de gérer les classes les élèves ont peur des mauvaises notes et des sanctions même si la pression des parents sur les profs est ENORME) et que si je voulais devenir prof j'allais obligatoirement être envoyée dans des zones de violence etc
Ok là j'avoue ça m'a fait peur en fait parmi mes classes y en a UNE seule qui a beaucoup d'éléments perturbateurs (mais elle pose problème à tout le monde) et j'avoue quand je fais cours avec eux je déteste ils sont très insolents agressifs faut faire la police H24 j'ai parfois la boule au ventre je vous cache pas et j'avoue que si c'est pour ensuite atterrir dans un collège avec QUE des classes comme ça je l'admets je serai pas capable de gérer je suis trop sensible de caractère et faible....

Donc voilà je vous avoue que je suis très perdue dans tout ça, vous auriez des conseils à me donner ?
Est-ce que c'est obligatoire d'être affecté dans des collèges chauds ou à 100km de chez soi ? Est-ce que je devrais essayer de prendre un autre remplacement pour tester mes limites ? (en plus mon contrat s'est fini je sais même pas comment ça se passe pour en avoir un autre car j'étais pas affecté sur l'année faut que je refasse un entretien ?)
Est-ce que le fait d'avoir l'agreg ça peut garantir de meilleures conditions de commencement ? (je sais que c'est un concours très difficile je sais même pas si je suis capable de l'avoir)
Ou sinon, est-ce que je devrais réfléchir à passer des concours du privé ? (mais apparemment les salaires sont bas ?)

Certains vont sûrement me dire de reprendre mes études mais là je suis pas trop apte moralement j'exclus pas de le faire (ou même de faire une passerelle pharma lol ça a l'air plus sympa comme études) mais là j'aimerais savoir ce que je fais de prof car j'ai pas envie de me réveiller un matin et de me dire merde j'ai raté ma vocation de prof ou au contraire regretter d'avoir sauté le pas

Merci à vous

Un conseil. Fuis ce métier. Il est en déperdition totale, et nous nous faisons détruire année après année, toujours un peu plus encore, par notre employeur.
Et sans aucune méchanceté, vu ton état psychologique actuel, tu ne tiendras pas sur la durée ( courte et moyenne ) . Surtout si tu as des possibilités de reconversion en pharma ou autre, il ne faut pas que tu hésites... Désolé pour la brutalité de ma réponse, mais elle est sincère.

antony a écrit:

Véronikatii a écrit:Bonjour

Je n'ai pas trouvé de sujet me ressemblant particulièrement dans ce forum alors j'en ai ouvert un en espérant bénéficier de votre bienveillance

Alors voilà je suis étudiante en dentaire, j'ai été admise au concours de première année dans toutes les filières (dont médecine) mais en fait à l'époque je ne savais pas trop quoi faire de ma vie donc j'ai voulu prendre un métier scientifique avec de l'humain et qui paie bien d'où mon choix de dentaire lol

Le hic c'est que depuis le début de mes études je me sens pas du tout à ma place pas épanouie je n'aime pas être en stage surtout quand je vois mes camarades passionnés ça me fout un peu les boules lol j'ai l'impression d'avoir un souci bref j'ai quand même réussi à valider mon premier cycle donc j'ai l'équivalent d'une licence mais ensuite en quatrième année j'ai grave déchanté avec la clinique et l'hôpital j'ai dû être arrêté et suivi par un psy pour dépression etc bref donc vous vous doutez bien que je n'ai pas pu la valider du tout

J'ai ensuite décidé de me prendre une année de césure suite à ça pour tester d'autres horizons j'ai bossé dans plusieurs structures différentes (bibliothèque, cours particuliers) et j'avoue ça m'a plu le contact avec les jeunes etc et j'ai commencé à réfléchir à revenir à une idée que j'avais à l'époque devenir prof en fait j'ai toujours aimé enseigner et puis j'ai des proches profs (donc la réalité je la connais un minimum j'idéalise pas)

Alors sous les conseils de mes proches et sur un coup de tête je me suis dit et bim si jamais je tentais prof contractuel de SVT ? Donc j'ai déposé ma candidature et j'ai eu un entretien que j'ai préparé et j'ai réussi à être admis ! Donc j'ai été envoyé direct comme ça dans un collège pour un remplacement de quelques semaines d'un congé mater
Je vais pas mentir les premiers jours ont été HORRIBLES je faisais que pleurer j'ai pas du tout été formée donc c'était dur de devoir jongler avec tout en même temps, mais heureusement je suis tombée sur une administration sympa et des collègues qui m'ont pas trop méprisé à cause de mon statut (je pense que le fait d'avoir eu le concours médecine ça m'a aidé je sais pas ?)
Bref donc petit à petit j'ai commencé à m'adapter à tout ça et petit à petit j'ai commencé à apprécier aller en cours voir mes élèves progresser je bossais comme une FOLLE surtout que j'avais plus de 10 classes donc je peux vous dire que les corrections c'était chaud lol mais ça me dérangeait pas je sentais pas le temps passer j'aimais ce que je faisais
Bref j'ai pu assisté aussi aux conseils de classe, faire des oraux de brevet blanc etc bref donc finalement en seulement quelques semaines j'ai pu voir énormément de choses c'était très très complet et formateur j'ai commencé à me dire ok peut-être que c'est ma voie ??

Sauf qu'en fait en parlant avec les collègues j'ai un peu déchanté en gros ils m'ont expliqué que le collège dans lequel j'étais c'était un collège PAS DU TOUT représentatif de la réalité parce que c'est assez bourgeois donc pas trop de problèmes de discipline (c'est vrai que globalement c'est facile de gérer les classes les élèves ont peur des mauvaises notes et des sanctions même si la pression des parents sur les profs est ENORME) et que si je voulais devenir prof j'allais obligatoirement être envoyée dans des zones de violence etc
Ok là j'avoue ça m'a fait peur en fait parmi mes classes y en a UNE seule qui a beaucoup d'éléments perturbateurs (mais elle pose problème à tout le monde) et j'avoue quand je fais cours avec eux je déteste ils sont très insolents agressifs faut faire la police H24 j'ai parfois la boule au ventre je vous cache pas et j'avoue que si c'est pour ensuite atterrir dans un collège avec QUE des classes comme ça je l'admets je serai pas capable de gérer je suis trop sensible de caractère et faible....

Donc voilà je vous avoue que je suis très perdue dans tout ça, vous auriez des conseils à me donner ?
Est-ce que c'est obligatoire d'être affecté dans des collèges chauds ou à 100km de chez soi ? Est-ce que je devrais essayer de prendre un autre remplacement pour tester mes limites ? (en plus mon contrat s'est fini je sais même pas comment ça se passe pour en avoir un autre car j'étais pas affecté sur l'année faut que je refasse un entretien ?)
Est-ce que le fait d'avoir l'agreg ça peut garantir de meilleures conditions de commencement ? (je sais que c'est un concours très difficile je sais même pas si je suis capable de l'avoir)
Ou sinon, est-ce que je devrais réfléchir à passer des concours du privé ? (mais apparemment les salaires sont bas ?)

Certains vont sûrement me dire de reprendre mes études mais là je suis pas trop apte moralement j'exclus pas de le faire (ou même de faire une passerelle pharma lol ça a l'air plus sympa comme études) mais là j'aimerais savoir ce que je fais de prof car j'ai pas envie de me réveiller un matin et de me dire merde j'ai raté ma vocation de prof ou au contraire regretter d'avoir sauté le pas

Merci à vous

Un conseil. Fuis ce métier. Il est en déperdition totale, et nous nous faisons détruire année après année, toujours un peu plus encore, par notre employeur.
Et sans aucune méchanceté, vu ton état psychologique actuel, tu ne tiendras pas sur la durée ( courte et moyenne ) . Surtout si tu as des possibilités de reconversion en pharma ou autre, il ne faut pas que tu hésites... Désolé pour la brutalité de ma réponse, mais elle est sincère.

+1, malheureusement ...

Si on est un peu fragile, et même si on ne l'est pas particulièrement, l'enseignement est rude psychologiquement, et de plus en plus ... Je suis d'accord avec antony. Au moins faire des vacations pour voir si on tient déjà le choc.

Médecine ou pharma aussi... Je ne sais pas si on est fragile psychologiquement parce qu'on n'apprécie pas les stages en médecine.

L'essentiel est de faire un métier qui nous convient. Le nôtre a aussi ses avantages.
Le remplacement s'est plutôt bien passé et ce n'est pas simple en cours d'année même dans un établissement plutôt calme.

Oui. Je suis étiquetée fragile, mais je me plais beaucoup dans mon métier, et avec un temps partiel (de droit pour raisons médicales), je pense pouvoir survivre ! Il faut se connaître. Être suivie et soutenue. Et garder en tête de se donner le droit de faire autre chose le jour où l’on s’aperçoit que la balance penche du mauvais côté.

Il y a quand même un antécédent de dépression et une boule au ventre dans la classe un peu difficile. Ça peut effectivement se surmonter mais c'est quand même un signe à ne pas négliger.

Qui n'a jamais eu la boule au ventre avant de faire cours ? Surtout au début...

Oui mais tout le monde n'a pas eu de dépression, tout de même. Je ne dis pas qu'il ne faut pas  se lancer mais pour avoir eu  un frère détruit par ce boulot je pense qu'il faut vraiment avoir conscience de sa dureté, qui n'est pas forcément moindre  mais différente de celle d'un médecin ou d'un pharmacien.