- CaroNiveau 10
Il est tout à fait possible de refuser une mutation outre-mer, en Gendarmerie, en tout cas. Mon mari a donc remplacé le camarade qui a refusé son affectation. Nous avions 24 heures pour donner notre réponse. Mon mari a reçu un mail et a d'abord pensé qu'il s'agissait d'une blague de l'un de ses camarades qui savait que nous avions demandé la Guyane... Pas du tout, c'était bien un message officiel du Colonel de la région ! C'est ainsi, que nous nous sommes retrouvés dans le petit village de Cacao.Caro, tu parles d'un camarade militaire ? Je ne savais pas que l'on pouvait refuser une mutation. La personne dont je parle savait qu'aucune contestation n'était possible. Je trouve malgré tout que recevoir une telle mutation par fax est violent. Inutile de dire que ces vacances en Espagne ont été gâchées.
- faustine62Érudit
Merci pour cette précision, j'ignorais cette possibilité pour les gendarmes.
- Nush19Niveau 5
Caro a écrit:Il est tout à fait possible de refuser une mutation outre-mer, en Gendarmerie, en tout cas. Mon mari a donc remplacé le camarade qui a refusé son affectation. Nous avions 24 heures pour donner notre réponse. Mon mari a reçu un mail et a d'abord pensé qu'il s'agissait d'une blague de l'un de ses camarades qui savait que nous avions demandé la Guyane... Pas du tout, c'était bien un message officiel du Colonel de la région ! C'est ainsi, que nous nous sommes retrouvés dans le petit village de Cacao.Caro, tu parles d'un camarade militaire ? Je ne savais pas que l'on pouvait refuser une mutation. La personne dont je parle savait qu'aucune contestation n'était possible. Je trouve malgré tout que recevoir une telle mutation par fax est violent. Inutile de dire que ces vacances en Espagne ont été gâchées.
- Nush19Niveau 5
Reine Margot a écrit:Le système de mutations est imparfait (ce forum a été le lieu de discussions infinies sur telle ou telle bonifications, ah, souvenirs des débats sur le fait d'être prof et célibataire ), mais il garantit des enseignants titulaires pour tous les élèves sur le territoire. Etant donné les difficultés de recrutement c'est de plus en plus compliqué mais le principe est juste (on peut ensuite discuter sans fin sur l'injustice de tel barème)
Personnellement je trouve ce système injuste. Il contribue au refus de beaucoup de gens aujourd’hui de rentrer dans l’EN en tant que titulaires.
Moi je songe à démissionner et à rentrer dans le privé .
- elsassfreiNiveau 7
Ce système est peut-être juste (la preuve reste à faire), mais sa mise en application est pour le moins contestable.
C'est l'aspect aveugle des points mis en jeu, tel un fusil à un coup, qui me semble très contre-productive : quand on met en jeu un grand nombre de points, quelquefois plus de 1000 points ( = très souvent une carrière), alors on devrait avoir une meilleure visibilité de ce qui peut arriver, par respect pour ceux qui font la demande.
En effet, contrairement à ceux qui gèrent nos dossiers -qui se foutent royalement de tout ça-, il s'agit souvent d'une vie entière, qui dépend d'une décision très similaire à un simple jet de dé. Ceci n'est pas acceptable dans un système qui se prétend "juste".
Dit autrement, chaque académie pourrait, juste après la fermeture des candidatures, afficher les limites montrées par les demandes et les mettre en face des capacités d'accueil prévues, par exemple en donnant les points constatés. Cela permettrait, sans accepter de nouvelles candidatures, d'autoriser, à ceux convaincus de ne pas pouvoir atteindre une académie, de retirer la leur, et de patienter l'année d'après ou plus sans perdre tous leurs points, parce que cette année là, la mode était d'aller dans telle ou telle ville.
Je ne sais pas si j'ai été clair, mais à mon sens, on respecterait un peu plus les individus.
C'est l'aspect aveugle des points mis en jeu, tel un fusil à un coup, qui me semble très contre-productive : quand on met en jeu un grand nombre de points, quelquefois plus de 1000 points ( = très souvent une carrière), alors on devrait avoir une meilleure visibilité de ce qui peut arriver, par respect pour ceux qui font la demande.
En effet, contrairement à ceux qui gèrent nos dossiers -qui se foutent royalement de tout ça-, il s'agit souvent d'une vie entière, qui dépend d'une décision très similaire à un simple jet de dé. Ceci n'est pas acceptable dans un système qui se prétend "juste".
Dit autrement, chaque académie pourrait, juste après la fermeture des candidatures, afficher les limites montrées par les demandes et les mettre en face des capacités d'accueil prévues, par exemple en donnant les points constatés. Cela permettrait, sans accepter de nouvelles candidatures, d'autoriser, à ceux convaincus de ne pas pouvoir atteindre une académie, de retirer la leur, et de patienter l'année d'après ou plus sans perdre tous leurs points, parce que cette année là, la mode était d'aller dans telle ou telle ville.
Je ne sais pas si j'ai été clair, mais à mon sens, on respecterait un peu plus les individus.
- CasparProphète
Le système n'est pas parfait c'est sür, et beaucoup moins transparent depuis que les syndicats ne sont pas présents aux CAPA mais un recrutement local aurait aussi des inconvénients (piston, copinage...)
- Anne_68Habitué du forum
elsassfrei a écrit:Ce système est peut-être juste (la preuve reste à faire), mais sa mise en application est pour le moins contestable.
C'est l'aspect aveugle des points mis en jeu, tel un fusil à un coup, qui me semble très contre-productive : quand on met en jeu un grand nombre de points, quelquefois plus de 1000 points ( = très souvent une carrière), alors on devrait avoir une meilleure visibilité de ce qui peut arriver, par respect pour ceux qui font la demande.
En effet, contrairement à ceux qui gèrent nos dossiers -qui se foutent royalement de tout ça-, il s'agit souvent d'une vie entière, qui dépend d'une décision très similaire à un simple jet de dé. Ceci n'est pas acceptable dans un système qui se prétend "juste".
Dit autrement, chaque académie pourrait, juste après la fermeture des candidatures, afficher les limites montrées par les demandes et les mettre en face des capacités d'accueil prévues, par exemple en donnant les points constatés. Cela permettrait, sans accepter de nouvelles candidatures, d'autoriser, à ceux convaincus de ne pas pouvoir atteindre une académie, de retirer la leur, et de patienter l'année d'après ou plus sans perdre tous leurs points, parce que cette année là, la mode était d'aller dans telle ou telle ville.
Je ne sais pas si j'ai été clair, mais à mon sens, on respecterait un peu plus les individus.
+1
Fusil à un coup, ou monter dans un avion ou hélicoptère et s'envoler, sans savoir si le carburant permettra d'atteindre la destination prévue ou s'il faudra faire un atterrissage d'urgence.
Quand j'explique ce fonctionnement à des gens hors EN, ils disent que c'est une aberration au mépris total de la vie privée.
- MajuFidèle du forum
J'ai déjà eu l'occasion de le dire sur ce forum, mais comme d'autres, j'ai beaucoup souffert du système de mutation de l'EN.
Il est imparfait, et il y a sûrement des pistes pour l'améliorer, mais je reste attachée à l'idée d'un recrutement national, qui est le seul à permettre (en théorie, à condition qu'il y ait assez d'enseignants et de postes), la présence d'un titulaire face à toutes les classes du territoire.
Le blocage des mutations vient avant tout du manque de postes et de la gestion de la pénurie qui en découle, du mouvement à deux tours qui n'incite pas les gens à bouger. Et les conditions de travail, de rémunération et de reconnaissance sociale ne compensent plus cette obligation de mobilité.
Ceci dit, nous ne sommes pas les seuls, pour être mariée à un fonctionnaire d'un autre ministère, avec mobilité obligatoire et pas toujours choisie, l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs.
Il est imparfait, et il y a sûrement des pistes pour l'améliorer, mais je reste attachée à l'idée d'un recrutement national, qui est le seul à permettre (en théorie, à condition qu'il y ait assez d'enseignants et de postes), la présence d'un titulaire face à toutes les classes du territoire.
Le blocage des mutations vient avant tout du manque de postes et de la gestion de la pénurie qui en découle, du mouvement à deux tours qui n'incite pas les gens à bouger. Et les conditions de travail, de rémunération et de reconnaissance sociale ne compensent plus cette obligation de mobilité.
Ceci dit, nous ne sommes pas les seuls, pour être mariée à un fonctionnaire d'un autre ministère, avec mobilité obligatoire et pas toujours choisie, l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs.
- Une passanteEsprit éclairé
Caro a écrit:Pas de TZR ni en Guyane ni en Calédonie. Peut être dans d'autres DOM / TOM /POM.Mais la personne se retrouve souvent TZR.
En 2003, nous avions eu un RDV avec le gestionnaire en charge des affectations outre-mer qui m'avait conseillée de rester contractuelle.
On peut bénéficier d'une affectation à titre provisoire pour suivi de conjoint, ce qui t'aurait sans doute permis de suivre ton mari (s'il y a des postes pour embaucher des contractuels, il y en a pour un titulaire en AFA - je ne suis pas tout à fait sûre de l'acronyme.)
Je ne suis pas certaine que le gestionnaire t'ait vraiment bien conseillée, tu avais demandé également à ton syndicat ?
- LaotziSage
La réforme des retraites n'aurait-elle pas aggravé les choses cette année (des barres ont doublé, y compris dans des grosses discipline où les fluctuations sont moins fortes habituellement, avec deux fois moins d'entrant parfois) ? Des collègues ont pu/dû repousser d'un an leur retraite, peut-être, libérant moins de postes ?
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- MajuFidèle du forum
Je suis d'accord, j'ai dans mon entourage des conjoints de militaires qui ont pu bénéficier d'ATP pour les suivre l d'une académie à l'autre. Souvent avec des postes de TZR, mais c'est déjà ça. Ces affectations se faisaient hors mouvement. Je pense aussi que tu as été mal conseillée.Une passante a écrit:Caro a écrit:Pas de TZR ni en Guyane ni en Calédonie. Peut être dans d'autres DOM / TOM /POM.Mais la personne se retrouve souvent TZR.
En 2003, nous avions eu un RDV avec le gestionnaire en charge des affectations outre-mer qui m'avait conseillée de rester contractuelle.
On peut bénéficier d'une affectation à titre provisoire pour suivi de conjoint, ce qui t'aurait sans doute permis de suivre ton mari (s'il y a des postes pour embaucher des contractuels, il y en a pour un titulaire en AFA - je ne suis pas tout à fait sûre de l'acronyme.)
Je ne suis pas certaine que le gestionnaire t'ait vraiment bien conseillée, tu avais demandé également à ton syndicat ?
- almuixeNeoprof expérimenté
@elsassfrei : le mouvement à un tour permettait ce que tu demandes.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- Stel6584Niveau 7
Il y a aussi des postes qui doivent être mis au mouvement (départ en retraite par exemple) et qui sont gelés. C'est de plus en plus fréquent dans certains départements ruraux : des cde demandent au rectorat de geler les postes pour qu'un contractuel puisse y rester. Mon syndicat nous en avait parlé en AG. Malgré les demandes de dégel, les syndicats ne peuvent rien faire car l'inspection justifie le fait que le gel du poste permet à un contractuel de sécuriser sa situation et à des classes d'avoir un enseignant.
Il y a aussi le problème des suppressions de postes qui ne permettent plus d'ouvrir largement le mouvement. Si une académie ferme des postes, logiquement elle ne pourra faire rentrer que le nombre d'entrants prévus.
Certaines académies deviennent plus difficiles à avoir : Rennes c'est devenu très compliqué pour de nombreuses matières où il faut désormais 900 ou 1000 points, ce qui n'était pas le cas quand j'ai commencé à enseigner il y a une dizaine d'année. Ce n'était pas facile à avoir à l'époque où il fallait attendre quelques années et cumuler 400, 500, 600...points. Aujourd'hui ça devient impossible : tous les ans la barre s'envole et augmente de 100 points en lettres. D'autres académies sont plus accessibles comme Nantes mais attention, on rentre plus facilement à l'inter et on se retrouve malheureusement TZR à l'intra, notamment dans des zones rurales. C'est à cause du barème académique, malgré des points rep/rep +, du rapprochement de conjoint ou des enfants. Certains départements comme le 49 sont quasi-inaccessibles même en tant que candidat TZR.
C'est devenu tellement compliqué de muter dans l'académie de Nantes et de cette académie vers Rennes, que de plus en plus de collègues demandent à être arrêtés ou prennent des dispos, ce qui fait que les postes ne sont pas tous occupés. La médecine de ce rectorat est d'ailleurs débordée par les demandes de rendez-vous de collègues qui souffrent terriblement du problème des mutations. Un des médecins du rectorat est d'ailleurs intervenu en commission (ex-CHSCT) pour expliquer que le problème des mutations est un des 1ers motifs de consultations parce que ça engendre de la dépression, du mal-être...
Je suis d'accord pour qu'il y ait une affectation nationale des fonctionnaires, c'est même la garantie de la qualité du service public. Par contre, en tant que fonctionnaires, on a aussi le droit à la mobilité. Sauf que depuis quelques années, ce droit est bafoué : il y a moins de postes au mouvement ou des postes profilés, et il faut beaucoup de points pour obtenir une mutation. Je suis d'accord pour qu'on stabilise les équipes mais on peut aussi comprendre que des collègues qui sont en rep+ depuis 15-20 ans puissent avoir envie de demander une mutation. Forcément, si on ne peut même plus espérer une mutation au bout d'un certain nombre d'années, ça ne donne plus envie de rester ou de rentrer dans le métier.
Il y a aussi le problème des suppressions de postes qui ne permettent plus d'ouvrir largement le mouvement. Si une académie ferme des postes, logiquement elle ne pourra faire rentrer que le nombre d'entrants prévus.
Certaines académies deviennent plus difficiles à avoir : Rennes c'est devenu très compliqué pour de nombreuses matières où il faut désormais 900 ou 1000 points, ce qui n'était pas le cas quand j'ai commencé à enseigner il y a une dizaine d'année. Ce n'était pas facile à avoir à l'époque où il fallait attendre quelques années et cumuler 400, 500, 600...points. Aujourd'hui ça devient impossible : tous les ans la barre s'envole et augmente de 100 points en lettres. D'autres académies sont plus accessibles comme Nantes mais attention, on rentre plus facilement à l'inter et on se retrouve malheureusement TZR à l'intra, notamment dans des zones rurales. C'est à cause du barème académique, malgré des points rep/rep +, du rapprochement de conjoint ou des enfants. Certains départements comme le 49 sont quasi-inaccessibles même en tant que candidat TZR.
C'est devenu tellement compliqué de muter dans l'académie de Nantes et de cette académie vers Rennes, que de plus en plus de collègues demandent à être arrêtés ou prennent des dispos, ce qui fait que les postes ne sont pas tous occupés. La médecine de ce rectorat est d'ailleurs débordée par les demandes de rendez-vous de collègues qui souffrent terriblement du problème des mutations. Un des médecins du rectorat est d'ailleurs intervenu en commission (ex-CHSCT) pour expliquer que le problème des mutations est un des 1ers motifs de consultations parce que ça engendre de la dépression, du mal-être...
Je suis d'accord pour qu'il y ait une affectation nationale des fonctionnaires, c'est même la garantie de la qualité du service public. Par contre, en tant que fonctionnaires, on a aussi le droit à la mobilité. Sauf que depuis quelques années, ce droit est bafoué : il y a moins de postes au mouvement ou des postes profilés, et il faut beaucoup de points pour obtenir une mutation. Je suis d'accord pour qu'on stabilise les équipes mais on peut aussi comprendre que des collègues qui sont en rep+ depuis 15-20 ans puissent avoir envie de demander une mutation. Forcément, si on ne peut même plus espérer une mutation au bout d'un certain nombre d'années, ça ne donne plus envie de rester ou de rentrer dans le métier.
- CaroNiveau 10
Je ne suis pas certaine que le gestionnaire t'ait vraiment bien conseillée, tu avais demandé également à ton syndicat ?
Je ne me suis pas tournée vers un syndicat, j'ai pris pour argent comptant ce que me disait le gestionnaire. Cela faisait seulement cinq ans que j'étais contractuelle, je venais juste de me marier et je me préoccupais plus de la carrière de mon mari que de la mienne. Aucun regret car le village dans lequel nous nous sommes retrouvés n'avait pas de collège public, le plus proche était à une heure de route. Un seul collège privé où il manquait justement un professeur de français lors de mon arrivée !!!
- beloteHabitué du forum
Académie de Rennes, environ 950 points en Lettres modernes. Je prends un exemple.Admettons qu'on prenne un échelon 5 de la hors-classe = 91 points. 28 ans sans changer d'établissement : 560 points + 175 de bonus des 4 ans +100 points de vœux préférentiel = 927. Toujours pas assez. N'en pouvant plus de mon ancien établissement difficile, après "seulement" 8 ans, j'ai muté pour un lycée plus tranquille mais voilà, je ne retournerai jamais vivre près de ma famille.
Je suis pour la répartition géographique des enseignants sur le territoire mais elle me coûte beaucoup.
Je suis pour la répartition géographique des enseignants sur le territoire mais elle me coûte beaucoup.
- Madame_ProfEsprit sacré
belote a écrit:Académie de Rennes, environ 950 points en Lettres modernes. Je prends un exemple.Admettons qu'on prenne un échelon 5 de la hors-classe = 91 points. 28 ans sans changer d'établissement : 560 points + 175 de bonus des 4 ans +100 points de vœux préférentiel = 927. Toujours pas assez. N'en pouvant plus de mon ancien établissement difficile, après "seulement" 8 ans, j'ai muté pour un lycée plus tranquille mais voilà, je ne retournerai jamais vivre près de ma famille.
Je suis pour la répartition géographique des enseignants sur le territoire mais elle me coûte beaucoup.
Non, 350 pts le bonus de 50 pts / tranche de 4 ans.
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- beloteHabitué du forum
Ah oui. Erreur de calcul de ma part. Bon, il ne me faudra plus que 20 ans
- Croissant59Niveau 5
C'est sur que Rennes est une académie particulière avec une faible natalité et surtout une très très forte présence du privé.belote a écrit:Ah oui. Erreur de calcul de ma part. Bon, il ne me faudra plus que 20 ans
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Je suis rentrée dans l’EN au tout début du mouvement à deux tours, et en effet on râlait bien, parce que dans notre académie d’origine assez demandée, il y avait quelques coins très reculés où (presque) personne ne voulait aller, et où nous, on serait bien allé. On aurait bien aimé pouvoir les demander directement, ç’aurait été bien plus simple. Je n’ai jamais compris la raison de l’instauration de ce mouvement à deux tours, c’est forcément moins fluide. Quelqu’un se souvient comment cela a été justifié ?
- Clecle78Bon génie
Pour que ce soit plus fluide (sic).uneodyssée a écrit:Je suis rentrée dans l’EN au tout début du mouvement à deux tours, et en effet on râlait bien, parce que dans notre académie d’origine assez demandée, il y avait quelques coins très reculés où (presque) personne ne voulait aller, et où nous, on serait bien allé. On aurait bien aimé pouvoir les demander directement, ç’aurait été bien plus simple. Je n’ai jamais compris la raison de l’instauration de ce mouvement à deux tours, c’est forcément moins fluide. Quelqu’un se souvient comment cela a été justifié ?
- nicole 86Expert spécialisé
Mais les intéressés ont de suite saisi les failles de cette "amélioration" décidée au ministère.Clecle78 a écrit:Pour que ce soit plus fluide (sic).uneodyssée a écrit:Je suis rentrée dans l’EN au tout début du mouvement à deux tours, et en effet on râlait bien, parce que dans notre académie d’origine assez demandée, il y avait quelques coins très reculés où (presque) personne ne voulait aller, et où nous, on serait bien allé. On aurait bien aimé pouvoir les demander directement, ç’aurait été bien plus simple. Je n’ai jamais compris la raison de l’instauration de ce mouvement à deux tours, c’est forcément moins fluide. Quelqu’un se souvient comment cela a été justifié ?
- LaotziSage
uneodyssée a écrit:Je suis rentrée dans l’EN au tout début du mouvement à deux tours, et en effet on râlait bien, parce que dans notre académie d’origine assez demandée, il y avait quelques coins très reculés où (presque) personne ne voulait aller, et où nous, on serait bien allé. On aurait bien aimé pouvoir les demander directement, ç’aurait été bien plus simple. Je n’ai jamais compris la raison de l’instauration de ce mouvement à deux tours, c’est forcément moins fluide. Quelqu’un se souvient comment cela a été justifié ?
Il fallait "dégraisser le mammouth" (c'est à dire l'administration centrale) : le mouvement à un tour donnait beaucoup de pouvoirs aux syndicats (donc aux personnels eux-mêmes) car le mouvement était très complexe et donc le rôle d'information et de renseignement était primordial. Le SNES a ainsi vivement combattu cette réforme d'Allègre (que le SGEN et l'ancêtre de l'UNSA ont soutenu) qui instaurait des barèmes académiques et non plus un seul barème national. La justification, en déconcentrant le mouvement, était de le simplifier et de le fluidifier (lors du mouvement à un tour, les demandes se faisaient en décembre, et donc parfois collaient mal avec les évolutions de carte scolaire).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CasparProphète
Clecle78 a écrit:Pour que ce soit plus fluide (sic).uneodyssée a écrit:Je suis rentrée dans l’EN au tout début du mouvement à deux tours, et en effet on râlait bien, parce que dans notre académie d’origine assez demandée, il y avait quelques coins très reculés où (presque) personne ne voulait aller, et où nous, on serait bien allé. On aurait bien aimé pouvoir les demander directement, ç’aurait été bien plus simple. Je n’ai jamais compris la raison de l’instauration de ce mouvement à deux tours, c’est forcément moins fluide. Quelqu’un se souvient comment cela a été justifié ?
L'idée était qu'il fallait dégraisser le mammouth et qu'il était idiot de passer par Paris pour demander une mut de Lille à Roubaix ou de Béziers à Montpellier. C'est comme ça que ça a été vendu par Allègre à l'époque.
- Nush19Niveau 5
On me dit qu’il s’agit sans doute aussi de l’âge de départ à la retraite qui a été te repoussé, et de la baisse démographique …
- VincentPierreNiveau 2
Caro a écrit:Pourquoi pas ?Faut-il tous démissionner et devenir contractuels ?
Contractuelle depuis bientôt 24 ans, j'ai eu envie en tout début de carrière de passer le concours. D'ailleurs, à cette époque, tout le monde (famille, amis, collègues) m'encourageait à le faire : "Tu ne vas pas rester précaire toute ta vie quand même ?"
J'ai vite compris que si je voulais suivre mon mari militaire, amené à muter tous les quatre ans en moyenne, je devais être flexible ce qui n'aurait pas été le cas en devenant titulaire. Je me souviens encore d'un collègue, en 2005 je crois, qui avait ouvert le champagne en fin d'année : il avait enfin réussi à obtenir une mutation dans l'académie de Montpellier pour se rapprocher de sa femme et de ses enfants après avoir passé 15 ans en région Centre. Il avait prononcé une phrase que je n'oublierai jamais : « Je suis content de retourner chez moi mais triste de rentrer aussi tard, je n'ai pas vu grandir mes enfants. »
En choisissant de rester contractuelle, j'ai ainsi fait le choix de privilégier ma vie privée. Ainsi, j'ai pu suivre mon époux en outre-mer (4 ans en Guyane et 8 ans en Nouvelle-Calédonie) et trouver un poste sur place. J'ai même eu la chance de rester plusieurs années dans le même établissement. Les TZR n'existent ni en Guyane ni en Calédonie, les remplacements sont donc assurés par les contractuels.
Auparavant, le contractuel n'avait pas d'avenir et devait devenir fonctionnaire. Maintenant, ce n'est plus tout à fait le cas, même si l'émergence d'un statut de contractuel, fait débat. En ce qui me concerne, je suis ravie d'être contractuelle...
C'est bien… encourageons l'indéfendable vous avez raison. Rappelez moi l'utilité d'un contractuel dans la fonction publique ??
Combler les endroits ou nous manquons de professeurs titulaires et absolument pas de passer devant eux et bloquer des postes dans des acad extrêmement demandées.
Ce système est complétement hallucinant et ubuesque !! Cette année 148 demandes de mutations vers la réunion pour 10 postes en EPS. Tout en sachant qu'un nombre incalculable de postes sont bloqués par des contractuels.
La Martinique cette année … 0 poste !! du jamais vu et pourtant en se renseignant on se rend compte qu'un nombre ahurissant de contractuels bloque les postes. On comprend très bien le petit manège du gouvernement, diviser pour mieux régner et surtout détruire notre statut en poussant les titulaires méritants vers la démission et détourner les jeunes du passage du concours.
Je suis atterré et profondément dégouté par ce système. Imaginez la même chose avec un médecin ou un dentiste.. Accepteriez vous qu'un médecin qui a raté ses examens aussi bon soit il obtienne une place privilégiée dans un hôpital au détriment d'un médecin diplômé et cela pendant des années?
- Nush19Niveau 5
Je suis bien d’accord. Aujourd’hui si j’étais étudiante je ne passerais pas les concours. Je serais contractuelle.
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