- ribizaNiveau 3
Jacq a écrit:
Ou c'est mal formulé (ce que je pense), ou c'est une énorme bêtise.
Non : tous les syndicats, dans leur unanimité, condamnent le recours massif aux contractuels au détriment des postes de titulaires. Par contre ils peuvent effectivement défendre les contractuels et tenter d'éviter qu'ils soient maltraités, ou veiller à ce que leurs droits soient respectés. Ce n'est pas la même chose. Certains demandent leur titularisation sans condition (le mien entre autre, mais je suis totalement contre).
Je parle bien du statut et non du recours.
Elaïna a écrit:Ah les s*** de contractuels qui font rien qu'à piquer les places aux autres et à rester précaires et mal payés !
Arrêtez de vous plaindre de ne pas avoir de chaussures tant qu'il existe quelqu'un qui n'a même pas de pieds. Bien que beaucoup de contractuels ont des pieds, et en sont bien conscients (pas tous, je le conçois).
dandelion a écrit:Oui, enfin, à moins d’avoir des classes ultra sympas, si tu n’as pas bien préparé ton cours tu risques de le payer cher. Il faut bien avoir lu ou visionné les documents, avoir anticipé les difficultés, regardé les exercices, fait les montages et les photocopies, anticipé les questions, et prévu un minimum de timing des activités. Cette année je reprends tout à zéro et c’est quand même beaucoup de travail.
Oui, j'ai déjà vécu cette situation, peu de temps après la réforme du lycée et les nouveaux programmes que je n'avais jamais étudiés. Ce n'est pas de tout repos, et je préfère annuler un week-end que de vivre un calvaire pendant minimum une semaine. Bon courage !
- JennyMédiateur
@Fabrice25 : Ca dépend malgré tout. Si je dois assurer un cours sur la forêt française depuis Colbert (Tle HGGSP) ou la préhistoire (6e tout bêtement) le lundi et que j'ai mon affectation le vendredi, je vais évidemment bosser tout le week-end. Il y a des sujets dans les programmes que je connais très vaguement voire pas du tout et que je n'ai jamais étudié à la fac.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Ascagne a écrit:Il y a vraiment des collègues qui se sentent revenir "chez eux" en étant affectés à l'autre bout de l'académie par rapport à leur coin d'origine, potentiellement dans un coin qui ne leur conviendra en fait pas ? "Rejoindre son académie" me semble être une expression piégée.
Tout de même, être à 2h de «chez soi» au lieu de 6 ou 10, ce n’est pas rien. Tu peux plus facilement programmer un week-end avec tes proches ou «rentrer» en urgence si nécessaire.
- SaltaojosHabitué du forum
uneodyssée a écrit:Ascagne a écrit:Il y a vraiment des collègues qui se sentent revenir "chez eux" en étant affectés à l'autre bout de l'académie par rapport à leur coin d'origine, potentiellement dans un coin qui ne leur conviendra en fait pas ? "Rejoindre son académie" me semble être une expression piégée.
Tout de même, être à 2h de «chez soi» au lieu de 6 ou 10, ce n’est pas rien. Tu peux plus facilement programmer un week-end avec tes proches ou «rentrer» en urgence si nécessaire.
Exactement. Avoir à faire une journée complète de route (si tout va bien , si la RP n'est pas complètement bouchée, si les planètes sont alignées...) et avoir à faire 3 ou 4 heures, ce n'est pas pareil. On se sent moins exclu de sa vie familiale, on rate un peu moins d'événements importants, on peut se permettre des déplacements courts... bref.
Vouloir bouger tout simplement parce qu'un bout d'un moment on n'en peut plus de l'académie dans laquelle on a été affecté, c'est humain et ça devrait être possible quand on a un concours. Or niveau choix c'est vraiment très très réduit et ça oblige à partir à l'aveugle, je ne trouve pas ça normal.
- JacqGuide spirituel
roxanne a écrit:Tu l'as été contractuelle? Moi, oui. Et j'ai su dès le départ que ce serait du provisoire et j'ai toujours passé les concours et j'ai fini par les avoir. (j'en ai même eu 2 !). Alors, certes, il m'a fallu partir. D'autres font d'autres choix, c'est aussi respectable mais les possibilités existent. L'année où j'ai eu le CAPES interne, je crois qu'on était une dizaine à le passer dans mon académie, on était bien plus nombreux à pouvoir le passer.Elaïna a écrit:Ah les s*** de contractuels qui font rien qu'à piquer les places aux autres et à rester précaires et mal payés !
Concevoir l'ironie. Je pense que nous sommes capables de la détecter.
- TaumataoraNiveau 4
Les contractuels sont soutenus les rectorats (qui leur permettent de quasiment choisir leurs postes) et par les syndicats (tu comprends l'humain en tout..) contre les titulaires. On marche sur la tête, c'est contre corporatiste ! (sur ce point à comparer les syndicats des autres fonctions publics). A moyen terme c'est la mort des concours nationaux et d'une bonne répartition/réquilibrage des meilleurs candidats sur le territoire.
Pour ma part, je vois également deux autres facteurs au blocage du mouvement :
- L'immobilier, les prix stratosphérique pour nos salaires qui t'ancrent pour des années après un achat et la difficulté de trouver un logement à la location.
- La masse croissante d'établissement où il ne fait plus bon enseigner. Un établissement agréable cela ne quitte plus !
Pour ma part, je vois également deux autres facteurs au blocage du mouvement :
- L'immobilier, les prix stratosphérique pour nos salaires qui t'ancrent pour des années après un achat et la difficulté de trouver un logement à la location.
- La masse croissante d'établissement où il ne fait plus bon enseigner. Un établissement agréable cela ne quitte plus !
- JacqGuide spirituel
Taumataora a écrit:Les contractuels sont soutenus les rectorats (qui leur permettent de quasiment choisir leurs postes) et par les syndicats (tu comprends l'humain en tout..) contre les titulaires. On marche sur la tête, c'est contre corporatiste ! (sur ce point à comparer les syndicats des autres fonctions publics). A moyen terme c'est la mort des concours nationaux et d'une bonne répartition/réquilibrage des meilleurs candidats sur le territoire.
Pour ma part, je vois également deux autres facteurs au blocage du mouvement :
- L'immobilier, les prix stratosphérique pour nos salaires qui t'ancrent pour des années après un achat et la difficulté de trouver un logement à la location.
- La masse croissante d'établissement où il ne fait plus bon enseigner. Un établissement agréable cela ne quitte plus !
Il faudrait à un moment éviter d'écrire n'importe quoi ou n'importe comment.
- ElaïnaDevin
roxanne a écrit:Tu l'as été contractuelle? Moi, oui. Et j'ai su dès le départ que ce serait du provisoire et j'ai toujours passé les concours et j'ai fini par les avoir. (j'en ai même eu 2 !). Alors, certes, il m'a fallu partir. D'autres font d'autres choix, c'est aussi respectable mais les possibilités existent. L'année où j'ai eu le CAPES interne, je crois qu'on était une dizaine à le passer dans mon académie, on était bien plus nombreux à pouvoir le passer.Elaïna a écrit:Ah les s*** de contractuels qui font rien qu'à piquer les places aux autres et à rester précaires et mal payés !
Je ne l'ai pas été non (vu que j'ai été élève fonctionnaire à 20 ans). Par contre j'avoue halluciner un peu devant les propos anti contractuels quand même. J'ai un peu de mal à croire aux fameux contractuels super pistonnés qui piquent les super postes aux autres.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- JennyMédiateur
Elaïna a écrit:Je ne l'ai pas été non (vu que j'ai été élève fonctionnaire à 20 ans). Par contre j'avoue halluciner un peu devant les propos anti contractuels quand même. J'ai un peu de mal à croire aux fameux contractuels super pistonnés qui piquent les super postes aux autres.
Il y a une logique, on ne trouve pas de contractuels pour le poste sur 3 bahuts dont 2 en éducation prioritaire. Donc le rectorat bloque des BMP à temps plein pour les contractuels.
Vécu plusieurs fois, je reçois une affectation. Je contacte chefs de mes voeux 1, 2, 3 : postes non pourvus... au final, attribués à des contractuels.
Il y a quelques années, je suis sur deux bahuts, 1h de route entre les deux... Le CDE a un BMP 18h vacant, appelle le rectorat devant moi, réponse que j'entends : ah non, on ne pourra pas refiler le service sur deux établissements à un contractuel. Je suis restée sur les deux établissements.
Même chose quand il s'agit de rester : mes chefs demandent généralement à me garder, ils arrivent à faire rester des contractuels, mais pas moi...
Politique totalement assumée par le recteur de Créteil de mémoire.
- User20159Esprit éclairé
Jenny a écrit:Politique totalement assumée par le recteur de Créteil de mémoire.
Il l'a dit publiquement devant caméras, (je cherche encore) à côté du ministre de l'époque (PND).
- JennyMédiateur
J'ai effectivement le souvenir d'une vidéo très claire à ce sujet.
Je n'ai évidemment rien contre les contractuels individuellement, mais j'ai passé un concours. Je trouverais normal qu'on m'affecte avant des gens qui ne l'ont pas obtenu ou ne souhaitent pas les contraintes d'un titulaire.
Je n'ai évidemment rien contre les contractuels individuellement, mais j'ai passé un concours. Je trouverais normal qu'on m'affecte avant des gens qui ne l'ont pas obtenu ou ne souhaitent pas les contraintes d'un titulaire.
- IsolinaNiveau 6
Je n'ai rien contre les contractuels car je l'ai été pendant de très longues années mais il faudrait peut être arrêter de se voiler la face sur la situation car c'est un fait, leur affectation passe avant celle des tzr.
A mon époque, lorsque j'étais contractuelle, si je refusais une affectation à 2:30 de chez moi, ma gestionnaire me menaçait en me disant que je ne percevrai pas d'indemnités si je refusais. Et vous savez quoi? J'y suis allée et j'ai dû payer deux loyers, le mien et celui de la ville ou j'étais affectée.
Et des exemples d'affectations entre 45 min et 2:30 de chez moi ce n'est pas ce qui manque dans ma "carrière" de contractuelle ...,
A mon époque, lorsque j'étais contractuelle, si je refusais une affectation à 2:30 de chez moi, ma gestionnaire me menaçait en me disant que je ne percevrai pas d'indemnités si je refusais. Et vous savez quoi? J'y suis allée et j'ai dû payer deux loyers, le mien et celui de la ville ou j'étais affectée.
Et des exemples d'affectations entre 45 min et 2:30 de chez moi ce n'est pas ce qui manque dans ma "carrière" de contractuelle ...,
- CasparProphète
Jenny a écrit:J'ai effectivement le souvenir d'une vidéo très claire à ce sujet.
Idem. Ce recteur suggérait même que ce n'était pas franchement légal, à côté d'un Pap Ndiaye totalement impassible.
- TaumataoraNiveau 4
@jacq, il faudrait un mettre son logiciel à la page !
Les rectorats favorisent les contractuels en leur proposant de nombreux postes au lieu d'ouvrir les académies aux titulaires.
De plus pour ne pas les voir refuser un poste ou démissionner, les contractuels sont aujourd'hui placés sur les postes qui les "arrangent" le plus ! Les établissements plus difficiles et/ou éloignés étant réserver aux titulaires.
Les syndicats sont complices de jeu là, puisqu'ils ne le dénoncent pas, et acceptent d'aider en plus les vacataires.
Cette démarche ce fait forcement contre les titulaires.
D'ailleurs l'immense majorité des syndicats n'assume plus de rappeler les droits et les avantages que donne un concours sur quelqu'un qui ne l'a pas !
@Eliana. Je ne suis pas pour contre les contractuels mais pour la fonction publique d'état, celle qui garantit des enseignants diplômés, formés et ne contournant pas le système de mutation (et donc de juste répartition des meilleurs candidats sur le territoire).
Les rectorats favorisent les contractuels en leur proposant de nombreux postes au lieu d'ouvrir les académies aux titulaires.
De plus pour ne pas les voir refuser un poste ou démissionner, les contractuels sont aujourd'hui placés sur les postes qui les "arrangent" le plus ! Les établissements plus difficiles et/ou éloignés étant réserver aux titulaires.
Les syndicats sont complices de jeu là, puisqu'ils ne le dénoncent pas, et acceptent d'aider en plus les vacataires.
Cette démarche ce fait forcement contre les titulaires.
D'ailleurs l'immense majorité des syndicats n'assume plus de rappeler les droits et les avantages que donne un concours sur quelqu'un qui ne l'a pas !
@Eliana. Je ne suis pas pour contre les contractuels mais pour la fonction publique d'état, celle qui garantit des enseignants diplômés, formés et ne contournant pas le système de mutation (et donc de juste répartition des meilleurs candidats sur le territoire).
- JennyMédiateur
@Isolina : C'était il y a longtemps ? Ca a pu changer vu la pénurie d'enseignants et le fait que les syndicats n'aient plus de droit de regard avec la fin des CAPA. J'ai vu un net changement à ce moment là.
- User20159Esprit éclairé
à partir de 34'40,
fidéliser le contractuel et le faire passer avant le titulaire
Mais rassurez vous bonnes gens, les mêmes politiques sont en place dans toutes les académies...
- stiltNiveau 5
On va vers la fin du statut dans tous les cas, doucement mais sûrement.
Quand être contractuel est bien plus intéressant qu'être titulaire, il faut en tirer les conclusions qui s'imposent
Quand être contractuel est bien plus intéressant qu'être titulaire, il faut en tirer les conclusions qui s'imposent
- JennyMédiateur
Merci @Ha@_x pour la recherche de la vidéo.
Je confirme que l'académie voisine ne s'en cache pas non plus...
Je confirme que l'académie voisine ne s'en cache pas non plus...
- zigmag17Guide spirituel
Ha@_x a écrit:
à partir de 34'40,
fidéliser le contractuel et le faire passer avant le titulaire
Mais rassurez vous bonnes gens, les mêmes politiques sont en place dans toutes les académies...
Merci pour ce rappel. Eh oui, " les contractuels ne veulent pas..." alors ils négocient et ils obtiennent, contrairement aux titulaires qui n'ont pas le choix.
Écœurant ( et pour moi, même état d'esprit que certains intervenants : je ne fustige pas les contractuels en tant que personnes, j'en connais de merveilleux à qui je ne souhaite vraiment que du bien, mais je conchie ce système qui fait que désormais avoir réussi un concours nous dessert.)
- SolovieïNiveau 10
J'ai assisté moi aussi à des situations ubuesques concernant des contractuels, qui passent sous le nez d'un titulaire (y compris titulaire avec profil solide, expérience, certifications, etc.) pour un poste. La frustration aidant, cela pourrait accréditer le témoignage de @Taumataora... mais gardons-nous de généraliser.
Les situations auxquelles j'ai assisté (ou que j'ai subies...) sont injustes, mais sont loin de constituer une règle générale. Il n'y a pas de lobby contractuel, pas plus que d'accointances nationales entre les syndicats et les contractuels. De plus, les situations dont nous parlons ici peuvent avoir des causes diverses, sans forcément être le fruit de l'intention de l'enseignant contractuel. La machine a ses propres dysfonctionnements et se charge elle-même de produire de l'injustice.
Je veux bien admettre que dans chaque académie se trouve un petit groupe de contractuels "de carrière", intouchables et bien en cour, qui demandent, et obtiennent, ce qu'ils veulent quand ils veulent au nez et à la barbe des titulaires, mais n'en faisons pas une règle. Si le statut était si enviable, ça se saurait. Et je n'ai pas croisé beaucoup de titulaires souhaitant (re)devenir contractuels... Il existe quelques cas néanmoins (mais la prudence invite à se mettre en disponibilité, plutôt que de renoncer brutalement à son statut).
Il faut reconnaître néanmoins que les enseignants contractuels jouissent parfois d'égard qu'on refuse aux titulaires (voir l'exemple donné par @Jenny). Là où il y a un flou dangereux, c'est que les justifications avancées pour traiter les cas des contractuels par les rectorats ou lors des commissions relèvent de l'informel, du cas particulier ou de l'appréciation personnelle (de la DPE, de l'IA-IPR, ou autre intervenant). Tandis que le mouvement d'un titulaire obéit à une mécanique encadrée, un ensemble de dispositions légales et statutaires (qu'on peut désapprouver, c'est un autre débat).
Ainsi, face à un contractuel qui "prend" (ou plutôt "reçoit") le poste que je convoitais à l'intra., il m'a été répondu que ce monsieur était en souffrance et qu'il avait déjà fait 2 ans en établissement difficile. Mépris total pour les titulaires qui attendent depuis des années dans les mêmes établissements...
Ou encore, ce contractuel parvenu à faire valoir auprès de l'IA-IPR (à force d'entretiens et de rendez-vous) la nécessité d'être en ville, proche de l’hôpital, pour raisons médicales (dossier complet à l'appui)... après que le "rapprochement" de l'enfant étudiant (dans cette même ville) eût été refusé.
J'ai parfois mauvaise conscience en m'exprimant ainsi, car on aurait vite fait d'attribuer mon propos au bon vieux mépris des titulaires pour les contractuels, qui est fort utile pour invalider les critiques. D'un certain point de vue, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Après quelques années de galère (comme beaucoup ici), j'ai obtenu de bons postes, ce qui pourrait être perçu comme une injustice par d'autres (ce fut bien le cas dans au moins un cas, j'en ai obtenu la preuve).
Ces rancœurs entre titulaires et contractuels servent finalement l'institution et la gouvernance qui en est faite.
Dans l'ensemble, je souscris à ce qui se dit ici à propos du mouvement et des mutations. Après le salaire, c'est la deuxième raison qui m'empêche de revenir exercer en France.
Tout de même, c'est un signe de la dégradation de nos statuts que d'envier la "liberté" des collègues contractuels... Il est vrai que dans bien des cas concrets, avoir obtenu le concours nous pénalise...
Les situations auxquelles j'ai assisté (ou que j'ai subies...) sont injustes, mais sont loin de constituer une règle générale. Il n'y a pas de lobby contractuel, pas plus que d'accointances nationales entre les syndicats et les contractuels. De plus, les situations dont nous parlons ici peuvent avoir des causes diverses, sans forcément être le fruit de l'intention de l'enseignant contractuel. La machine a ses propres dysfonctionnements et se charge elle-même de produire de l'injustice.
Je veux bien admettre que dans chaque académie se trouve un petit groupe de contractuels "de carrière", intouchables et bien en cour, qui demandent, et obtiennent, ce qu'ils veulent quand ils veulent au nez et à la barbe des titulaires, mais n'en faisons pas une règle. Si le statut était si enviable, ça se saurait. Et je n'ai pas croisé beaucoup de titulaires souhaitant (re)devenir contractuels... Il existe quelques cas néanmoins (mais la prudence invite à se mettre en disponibilité, plutôt que de renoncer brutalement à son statut).
Il faut reconnaître néanmoins que les enseignants contractuels jouissent parfois d'égard qu'on refuse aux titulaires (voir l'exemple donné par @Jenny). Là où il y a un flou dangereux, c'est que les justifications avancées pour traiter les cas des contractuels par les rectorats ou lors des commissions relèvent de l'informel, du cas particulier ou de l'appréciation personnelle (de la DPE, de l'IA-IPR, ou autre intervenant). Tandis que le mouvement d'un titulaire obéit à une mécanique encadrée, un ensemble de dispositions légales et statutaires (qu'on peut désapprouver, c'est un autre débat).
Ainsi, face à un contractuel qui "prend" (ou plutôt "reçoit") le poste que je convoitais à l'intra., il m'a été répondu que ce monsieur était en souffrance et qu'il avait déjà fait 2 ans en établissement difficile. Mépris total pour les titulaires qui attendent depuis des années dans les mêmes établissements...
Ou encore, ce contractuel parvenu à faire valoir auprès de l'IA-IPR (à force d'entretiens et de rendez-vous) la nécessité d'être en ville, proche de l’hôpital, pour raisons médicales (dossier complet à l'appui)... après que le "rapprochement" de l'enfant étudiant (dans cette même ville) eût été refusé.
J'ai parfois mauvaise conscience en m'exprimant ainsi, car on aurait vite fait d'attribuer mon propos au bon vieux mépris des titulaires pour les contractuels, qui est fort utile pour invalider les critiques. D'un certain point de vue, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Après quelques années de galère (comme beaucoup ici), j'ai obtenu de bons postes, ce qui pourrait être perçu comme une injustice par d'autres (ce fut bien le cas dans au moins un cas, j'en ai obtenu la preuve).
Ces rancœurs entre titulaires et contractuels servent finalement l'institution et la gouvernance qui en est faite.
Dans l'ensemble, je souscris à ce qui se dit ici à propos du mouvement et des mutations. Après le salaire, c'est la deuxième raison qui m'empêche de revenir exercer en France.
Tout de même, c'est un signe de la dégradation de nos statuts que d'envier la "liberté" des collègues contractuels... Il est vrai que dans bien des cas concrets, avoir obtenu le concours nous pénalise...
- User20159Esprit éclairé
@Solovieï
Les contractuels ne sont pas en accusation ici.
Mais légalement, un titulaire, passe avant un contractuel.
Ce n'est pas le cas dans beaucoup d'académies, où les TZRs , passent après.
Je vais continuer à défendre les contractuels, ça fait 15 ans que je le fais (surtout lorsque leurs contrats sont suspendus l'été ) mais je ne suis pas content non plus.
Les contractuels ne sont pas en accusation ici.
Mais légalement, un titulaire, passe avant un contractuel.
Ce n'est pas le cas dans beaucoup d'académies, où les TZRs , passent après.
Je vais continuer à défendre les contractuels, ça fait 15 ans que je le fais (surtout lorsque leurs contrats sont suspendus l'été ) mais je ne suis pas content non plus.
- JennyMédiateur
@Soloviel : Le truc, c'est que quand ça arrive plus d'une fois sur deux, on finit par se dire que c'est généralisé.
Il ne s'agit pas non plus que de contractuels qui obtiennent forcément quelque chose qu'ils ont demandé spécifiquement, mais il y a une priorité sur les BMP à temps plein pour eux. Et parfois, ça ne convient pas au contractuel...
Il ne s'agit pas non plus que de contractuels qui obtiennent forcément quelque chose qu'ils ont demandé spécifiquement, mais il y a une priorité sur les BMP à temps plein pour eux. Et parfois, ça ne convient pas au contractuel...
- SolovieïNiveau 10
Jenny a écrit:@Soloviel : Le truc, c'est que quand ça arrive plus d'une fois sur deux, on finit par se dire que c'est généralisé.
Il ne s'agit pas non plus que de contractuels qui obtiennent forcément quelque chose qu'ils ont demandé spécifiquement, mais il y a une priorité sur les BMP à temps plein pour eux. Et parfois, ça ne convient pas au contractuel...
Tout à fait, c'est aussi ce que je voulais dire : parfois, cela ne vient même pas du collègue contractuel, c'est juste un effet, indépendant de sa volonté (et qui peut le desservir tout autant).
Je crois qu'aujourd'hui on peut le dire sans être taxé de complotisme : il y a peut-être une politique globale visant à pousser (plus ou moins gentiment et discrètement, du moins aux yeux du grand public) les enseignants titulaires vers la porte, au profit d'autres statuts (les contractuels bien sûr, mais aussi les autres statuts intermédiaires qui se dessinent avec les derniers projets de réformes du métier). J'ai lu quelque part sur ce forum que les grandes orientations européennes vont dans ce sens et enjoignent spécifiquement la France de s'y conformer. Autrement dit, les acquis du service public français sont, dans une certaine perspective, des "retards" dans la belle marche du progrès...
Ce qui choquent, c'est que ces évolutions se font désormais à rythme accéléré et de façon grossièrement visible.
- IsolinaNiveau 6
Jenny a écrit:@Isolina : C'était il y a longtemps ? Ca a pu changer vu la pénurie d'enseignants et le fait que les syndicats n'aient plus de droit de regard avec la fin des CAPA. J'ai vu un net changement à ce moment là.
Pour moi le changement a eu lieu en 2019, avant j'étais encore contractuelle (complètement défavorisée, payée au quota d'heures effectuées et envoyée là où bon leur semblait avec parfois des établissements à 1:30 de route l'un de l'autre) puis stagiaire.
Les années où j'étais tzr, une contractuelle a obtenu et ce pour plusieurs années consécutives mon premier vœu.
Quant à moi, cette année là, j'étais sur 3 établissements (collège, LG et LP tant qu'à faire) dont un établissement à 1h30 de chez moi ...
- SolovieïNiveau 10
Ha@_x a écrit:@Solovieï
Les contractuels ne sont pas en accusation ici.
Mais légalement, un titulaire, passe avant un contractuel.
Ce n'est pas le cas dans beaucoup d'académies, où les TZRs , passent après.
Je vais continuer à défendre les contractuels, ça fait 15 ans que je le fais (surtout lorsque leurs contrats sont suspendus l'été ) mais je ne suis pas content non plus.
Certains messages glissent tout de même gentiment vers l'accusation...
La priorité légale du titulaire, tu ne peux pas en faire une règle générale. Il n'y a qu'à lire les témoignages précédents, qu'on entend trop souvent, pour s'en rendre compte. Tout en restant dans la légalité, certaines logiques présidant à la répartition des ressources et moyens au sein de l'EN peuvent produire des situations contradictoires.
La situation des TZR est une aberration absolue.
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