- SolovieïNiveau 10
Ha@_x a écrit:@Solovieï
Les contractuels ne sont pas en accusation ici.
Mais légalement, un titulaire, passe avant un contractuel.
Ce n'est pas le cas dans beaucoup d'académies, où les TZRs , passent après.
Je vais continuer à défendre les contractuels, ça fait 15 ans que je le fais (surtout lorsque leurs contrats sont suspendus l'été ) mais je ne suis pas content non plus.
Certains messages glissent tout de même gentiment vers l'accusation...
La priorité légale du titulaire, tu ne peux pas en faire une règle générale. Il n'y a qu'à lire les témoignages précédents, qu'on entend trop souvent, pour s'en rendre compte. Tout en restant dans la légalité, certaines logiques présidant à la répartition des ressources et moyens au sein de l'EN peuvent produire des situations contradictoires.
La situation des TZR est une aberration absolue.
- User20159Esprit éclairé
Solovieï a écrit:Certains messages glissent tout de même gentiment vers l'accusation...La prioritél'obligation légale du titulaire, tu ne peux pas en faire une règle générale. Il n'y a qu'à lire les témoignages précédents, qu'on entend trop souvent, pour s'en rendre compte. Tout en restant dans la légalité, certaines logiques présidant à la répartition des ressources et moyens au sein de l'EN peuvent produire des situations contradictoires.
La situation des TZR est une aberration absolue.
1- Est d'assurer le poste qui lui est assigné, car il faut assurer la continuité du service public.
2- Elle n'est pas aberrante, elle découle des évolutions récentes : recrutement massif de contractuels.
Je suis TZR, je suis astreint à ma fonction, le contractuel lui, signe un contrat.
- SolovieïNiveau 10
Asséner les obligations légales incombant au titulaire ne nous fera pas avancer. Nous les connaissons tous. D'une part, ce n'est pas le sujet de ce fil (et encore moins de mes messages), d'autre part, personne ici ne suggère de déroger à l'obligation légale ou de ne pas prendre ses fonctions dans le poste obtenu (quel qu'il soit).
Si, la situation de certains TZR est aberrante, et ce n'est pas uniquement à cause du recours massif aux contractuels. Il y a d'autres incohérences, qui produisent des situations contraires à la logique (apparente), situations qui se multiplient.
On sait ce qu'implique le statut d'être fonctionnaire, sans quoi on ne passerait pas les concours. Mais dans une société équilibrée et une institution saine, les compromis (disons, en termes moraux et légaux : les devoirs) consentis par le fonctionnaire impliquent — garantissent, en quelque sorte — un certains nombres de droits, d'acquis et ce que d'aucuns nommaient il n'y a pas si longtemps encore des privilèges.
Aujourd'hui, ces deux dimensions du statut ne sont plus équilibrées. Passons outre les cas individuels, les jamais-contents, les râleurs, les situations particulières ou les caprices, ce déséquilibre fait désormais l'unanimité. Ce fil est à inscrire dans ce thème.
Avec les autres membres et dans la continuité des derniers messages, je témoigne de situations d'injustice perçue, impliquant un enseignant contractuel et au détriment de l'enseignant titulaire. J'en profite aussi pour mettre en garde contre la dissension titulaires/contractuels. J'ai par ailleurs été moi-même contractuel, seulement un an il est vrai.
Réduire la situation actuelle à la dialectique "fonctionnaire astreint à sa fonction" vs "salarié sous contrat" n'est pas très fructueux. À vrai dire, c'est l'argument d'autorité (autorité du statut et des lois qui le régissent) souvent prononcé par les instances décisionnaires pour répondre aux recours et autres protestations des enseignants lésés par le jeu des mutations (sujet d'actualité, si j'en crois le nombre de fils récents sur ce forum).
Dans le principe, tu as bien sûr raison, ce sont des statuts qu'on ne peut comparer, mais il y a pourtant comparaison de fait lorsqu'il y a concurrence pour le même poste (et mêmes missions, mêmes responsabilités).
S'être engagé — c'est bien à mon sens un engagement, et je crois que c'est ce que tu laisses entendre aussi — ne doit pas impliquer qu'on fasse de nous des pions corvéables à merci, notamment quand des enseignants contractuels jouissent d'égards (ou de situations perçues comme des égards ou des faveurs, sans pour autant l'être) dont nous sommes privés, sans compter la liberté de choix qui, elle, est inhérente à leur statut.
Un contractuel peut bouger, changer de poste, etc. sans conséquence sur son statut qui, s'il est révocable rapidement, est renouvelable tout autant. Cette forme de liberté (qu'on peut appeler aussi précarité, tout est question de perspective...) est incomparable avec le statut de titulaire. De là à l'envier, il n'y a qu'un pas (surtout si on est un titulaire en situation de crise).
Si, la situation de certains TZR est aberrante, et ce n'est pas uniquement à cause du recours massif aux contractuels. Il y a d'autres incohérences, qui produisent des situations contraires à la logique (apparente), situations qui se multiplient.
On sait ce qu'implique le statut d'être fonctionnaire, sans quoi on ne passerait pas les concours. Mais dans une société équilibrée et une institution saine, les compromis (disons, en termes moraux et légaux : les devoirs) consentis par le fonctionnaire impliquent — garantissent, en quelque sorte — un certains nombres de droits, d'acquis et ce que d'aucuns nommaient il n'y a pas si longtemps encore des privilèges.
Aujourd'hui, ces deux dimensions du statut ne sont plus équilibrées. Passons outre les cas individuels, les jamais-contents, les râleurs, les situations particulières ou les caprices, ce déséquilibre fait désormais l'unanimité. Ce fil est à inscrire dans ce thème.
Avec les autres membres et dans la continuité des derniers messages, je témoigne de situations d'injustice perçue, impliquant un enseignant contractuel et au détriment de l'enseignant titulaire. J'en profite aussi pour mettre en garde contre la dissension titulaires/contractuels. J'ai par ailleurs été moi-même contractuel, seulement un an il est vrai.
Réduire la situation actuelle à la dialectique "fonctionnaire astreint à sa fonction" vs "salarié sous contrat" n'est pas très fructueux. À vrai dire, c'est l'argument d'autorité (autorité du statut et des lois qui le régissent) souvent prononcé par les instances décisionnaires pour répondre aux recours et autres protestations des enseignants lésés par le jeu des mutations (sujet d'actualité, si j'en crois le nombre de fils récents sur ce forum).
Dans le principe, tu as bien sûr raison, ce sont des statuts qu'on ne peut comparer, mais il y a pourtant comparaison de fait lorsqu'il y a concurrence pour le même poste (et mêmes missions, mêmes responsabilités).
S'être engagé — c'est bien à mon sens un engagement, et je crois que c'est ce que tu laisses entendre aussi — ne doit pas impliquer qu'on fasse de nous des pions corvéables à merci, notamment quand des enseignants contractuels jouissent d'égards (ou de situations perçues comme des égards ou des faveurs, sans pour autant l'être) dont nous sommes privés, sans compter la liberté de choix qui, elle, est inhérente à leur statut.
Un contractuel peut bouger, changer de poste, etc. sans conséquence sur son statut qui, s'il est révocable rapidement, est renouvelable tout autant. Cette forme de liberté (qu'on peut appeler aussi précarité, tout est question de perspective...) est incomparable avec le statut de titulaire. De là à l'envier, il n'y a qu'un pas (surtout si on est un titulaire en situation de crise).
- User20159Esprit éclairé
@Solovieï
Je suis, tu dois sans doute le savoir, parfaitement d'accord avec ton pavé, et avec tes arguments.
En fait si, il demeure une dialectique, entre le titulaire et le contractuel, entre le TZR et le contractuel. Ce dernier est virable. Pas mon cas, ou alors très, très complexe, et long...
Moi TZR, j'inflige (parfois) à mon employeur, des ISSR, des frais de déplacements et je peux crier HS ! à tout dépassement.
Moi TZR, j'ai souvent la possibilité d'ignorer royalement les parents d'élèves, les CC et les réunions.
Moi TZR, je balance 4 fois par an à la tronche de mon/mes CDE(s), que non, mon arrêté n'est pas un contrat, mais un arrêté.
Moi TZR, j'ai la possibilité de m'en cogner de la situation d'un établissement...
Les TZRs sont 10 000 toutes académies/matières confondues, leur nombre a été divisé par 3 en 15 ans. Une espèce en voie de disparition.
Et c'est moche.
Je suis, tu dois sans doute le savoir, parfaitement d'accord avec ton pavé, et avec tes arguments.
En fait si, il demeure une dialectique, entre le titulaire et le contractuel, entre le TZR et le contractuel. Ce dernier est virable. Pas mon cas, ou alors très, très complexe, et long...
Moi TZR, j'inflige (parfois) à mon employeur, des ISSR, des frais de déplacements et je peux crier HS ! à tout dépassement.
Moi TZR, j'ai souvent la possibilité d'ignorer royalement les parents d'élèves, les CC et les réunions.
Moi TZR, je balance 4 fois par an à la tronche de mon/mes CDE(s), que non, mon arrêté n'est pas un contrat, mais un arrêté.
Moi TZR, j'ai la possibilité de m'en cogner de la situation d'un établissement...
- Spoiler:
- Je suis parti dans 3 semaines/3 mois..etc...
Les TZRs sont 10 000 toutes académies/matières confondues, leur nombre a été divisé par 3 en 15 ans. Une espèce en voie de disparition.
Et c'est moche.
- SolovieïNiveau 10
@H@a_x : je vais considérer le statut TZR d'un autre œil... tu donnerais presque envie. C'est dit sans ironie aucune. Les choses que tu évites font précisément partie de celles qui me pèsent.
- Tonio KrögerNiveau 8
Question un peu latérale (sans rentrer dans le débat de fond ici) : TZR sur une zone à 2h de chez moi, j’ai reçu en janvier une affectation après plusieurs semaines d’inactivité. L’établissement étant à 2h30 de chez moi (et service de 12h sur 4 jours…), j’ai pris la décision de « refuser ». J’ai d’abord appelé l’établissement et ils m’ont dit qu’ils avaient d’abord voulu recruter un contractuel (qu’ils avaient « sous la main », habitant juste à coté, etc.) mais que puisque le rectorat avait mis un TZR sur le poste, ils ne pouvaient plus le prendre. J’écris donc dans la foulée à ma gestionnaire, qui accepte de me retirer l’affectation et de mettre le contractuel.
Ce qui m’a le plus interrogé : non pas que l’établissement en question ait d’abord eu l’intention de placer un contractuel (car en plus cela m’arrangeait), mais que le rectorat décide de continuer à payer un agrégé à rester à la maison et de sortir un autre salaire pour le contractuel.
Des explications ?
Ce qui m’a le plus interrogé : non pas que l’établissement en question ait d’abord eu l’intention de placer un contractuel (car en plus cela m’arrangeait), mais que le rectorat décide de continuer à payer un agrégé à rester à la maison et de sortir un autre salaire pour le contractuel.
Des explications ?
- mafalda16Modérateur
Juste dire merci à ton gestionnaire qui a été humain.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Tonio KrögerNiveau 8
C’est ce que je trouve justement difficile à expliquer ;-)
- joebar69Fidèle du forum
Tonio Kröger a écrit:
Ce qui m’a le plus interrogé : non pas que l’établissement en question ait d’abord eu l’intention de placer un contractuel (car en plus cela m’arrangeait), mais que le rectorat décide de continuer à payer un agrégé à rester à la maison et de sortir un autre salaire pour le contractuel.
Des explications ?
Le service (ou plutôt la division), dans les rectorats, qui gère les remplacements n'est pas celui qui gère les payes.
L'ensemble des divisions étant en fonctionnement dégradé, avec la réduction des personnels qui les affecte également, c'est de la "médecine de guerre" que ces personnels réalisent. Le "dossier" du haut de la pile est traité avant de passer au suivant (ou pas).
La problématique existait déjà à l'époque où j'ai débuté dans le métier (+ de 30 ans) et n'a fait que s'aggraver depuis.
J'ai connu, à mes débuts, un collègue TZR, resté chez lui pendant 3 ans, sans jamais être appelé sur sa ZR, alors que des M.A. étaient recruté.e.s à l'année sur des services complets voire des demi-services.
- JennyMédiateur
mafalda16 a écrit:Juste dire merci à ton gestionnaire qui a été humain.
+1.
- KagaNiveau 4
J'ai lu avec attention ce que vous évoquiez sur le passage du mouvement à 1 tour au mouvement à 2 tours. Je peux comprendre les arguments qui en font une (légèrement) meilleure garantie d'avoir des professeurs dans tous les territoires (et encore, avec les résultats que l'on sait).
En revanche, si quelqu'un pouvait m'éclairer sur un cas bien précis :
Depuis le mouvement intra 2023, les académies de Caen et de Rouen ont fusionné.
Depuis une dizaine d'années, l'académie de Rouen restait accessible (sous les 100 points, parfois à 14). L'académie de Caen en revanche connait une importante inflation de sa barre d'entrée, ce que l'on peut comprendre avec les raisons que vous évoquez.
Avec la fusion des académies, la barre d'entrée en Normandie est autour de 400 points.
Je pourrais entendre qu'une fusion des académies aurait pu permettre des économies en termes de personnel de gestion, mais les rectorats de Caen et de Rouen fonctionnent toujours, et les stagiaires sont souvent séparés en formation en "zone Caen / Rouen", de même que les IA-IPR.
Ainsi, je ne vois pas bien où est l'intérêt d'une telle mesure, puisqu'il semble que le périmètre de Caen était très prisé en lui-même et pour sa proximité avec la Bretagne, et avec la fusion, beaucoup d'entrants risquent d'être envoyés dans le périmètre de Rouen, parfois loin de leur objectif. De même, de jeunes collègues qui voudraient entrer dans le périmètre de Rouen où il y a des besoins en sont empêchés par cette barre très haute à l'issue de la fusion.
Je n'arrive pas à saisir ce que cette fusion a apporté à qui que ce soit, ni à me représenter une raison qui amènerait la dynamique de la barre d'entrée à la baisse ? Merci pour vos éclairages
En revanche, si quelqu'un pouvait m'éclairer sur un cas bien précis :
Depuis le mouvement intra 2023, les académies de Caen et de Rouen ont fusionné.
Depuis une dizaine d'années, l'académie de Rouen restait accessible (sous les 100 points, parfois à 14). L'académie de Caen en revanche connait une importante inflation de sa barre d'entrée, ce que l'on peut comprendre avec les raisons que vous évoquez.
Avec la fusion des académies, la barre d'entrée en Normandie est autour de 400 points.
Je pourrais entendre qu'une fusion des académies aurait pu permettre des économies en termes de personnel de gestion, mais les rectorats de Caen et de Rouen fonctionnent toujours, et les stagiaires sont souvent séparés en formation en "zone Caen / Rouen", de même que les IA-IPR.
Ainsi, je ne vois pas bien où est l'intérêt d'une telle mesure, puisqu'il semble que le périmètre de Caen était très prisé en lui-même et pour sa proximité avec la Bretagne, et avec la fusion, beaucoup d'entrants risquent d'être envoyés dans le périmètre de Rouen, parfois loin de leur objectif. De même, de jeunes collègues qui voudraient entrer dans le périmètre de Rouen où il y a des besoins en sont empêchés par cette barre très haute à l'issue de la fusion.
Je n'arrive pas à saisir ce que cette fusion a apporté à qui que ce soit, ni à me représenter une raison qui amènerait la dynamique de la barre d'entrée à la baisse ? Merci pour vos éclairages
- Tonio KrögerNiveau 8
joebar69 a écrit:Tonio Kröger a écrit:
Ce qui m’a le plus interrogé : non pas que l’établissement en question ait d’abord eu l’intention de placer un contractuel (car en plus cela m’arrangeait), mais que le rectorat décide de continuer à payer un agrégé à rester à la maison et de sortir un autre salaire pour le contractuel.
Des explications ?
Le service (ou plutôt la division), dans les rectorats, qui gère les remplacements n'est pas celui qui gère les payes.
L'ensemble des divisions étant en fonctionnement dégradé, avec la réduction des personnels qui les affecte également, c'est de la "médecine de guerre" que ces personnels réalisent. Le "dossier" du haut de la pile est traité avant de passer au suivant (ou pas).
La problématique existait déjà à l'époque où j'ai débuté dans le métier (+ de 30 ans) et n'a fait que s'aggraver depuis.
J'ai connu, à mes débuts, un collègue TZR, resté chez lui pendant 3 ans, sans jamais être appelé sur sa ZR, alors que des M.A. étaient recruté.e.s à l'année sur des services complets voire des demi-services.
Merci pour les indications. Un filet avec des mailles larges et mal ajustées.
- joebar69Fidèle du forum
Kaga a écrit:En revanche, si quelqu'un pouvait m'éclairer sur un cas bien précis :
Depuis le mouvement intra 2023, les académies de Caen et de Rouen ont fusionné.
Depuis une dizaine d'années, l'académie de Rouen restait accessible (sous les 100 points, parfois à 14). L'académie de Caen en revanche connait une importante inflation de sa barre d'entrée, ce que l'on peut comprendre avec les raisons que vous évoquez.
Avec la fusion des académies, la barre d'entrée en Normandie est autour de 400 points.
Je pourrais entendre qu'une fusion des académies aurait pu permettre des économies en termes de personnel de gestion, mais les rectorats de Caen et de Rouen fonctionnent toujours, et les stagiaires sont souvent séparés en formation en "zone Caen / Rouen", de même que les IA-IPR.
Ainsi, je ne vois pas bien où est l'intérêt d'une telle mesure, puisqu'il semble que le périmètre de Caen était très prisé en lui-même et pour sa proximité avec la Bretagne, et avec la fusion, beaucoup d'entrants risquent d'être envoyés dans le périmètre de Rouen, parfois loin de leur objectif. De même, de jeunes collègues qui voudraient entrer dans le périmètre de Rouen où il y a des besoins en sont empêchés par cette barre très haute à l'issue de la fusion.
Je n'arrive pas à saisir ce que cette fusion a apporté à qui que ce soit, ni à me représenter une raison qui amènerait la dynamique de la barre d'entrée à la baisse ? Merci pour vos éclairages
L'Histoire normande est compliquée.
En gros, côté EN, ces 2 académies étaient celles qui offraient le moins d'établissements du second degré (mais plus quand même que la Corse et/ou les DROM). Côté réforme des Régions métropolitaines (01/2016), le découpage des anciennes régions en nouvelles avait soulevé pas mal "d'animosités politiques locales". Le décret de fusion de ces 2 académies en celle de Normandie fait que chaque académie devient une circonscription d'une région académique dont les limites correspondent à la région administrative. Sans compter que pendant longtemps (excepté de 1962 à 2015) ces deux académies n'en faisaient qu'une (celle de Caen). Bref, tout ça pour te dire que selon les disciplines, il était déjà compliqué d'accéder soit à l'académie de Caen, soit à l'académie de Rouen, il y a 25-30 ans (ma seconde épouse était normande, et enseignant tous les deux, nous n'avons jamais pu y accéder, à l'époque, même au bout de quelques années de ZEP).
Les flux entrants et sortants, de façon générale, n'étaient pas forcément prévisibles d'une année à l'autre, mais on pouvait demander un établissement (cas extrême) sans risquer de perdre le sien (d'une autre académie éventuellement), si on ne l'obtenait pas (plus le cas maintenant).
- LemmyKHabitué du forum
Ah ben si. Cela fait une région qui peut maintenant rivaliser avec la Bavière ou la Catalogne.Kaga a écrit:J'ai lu avec attention ce que vous évoquiez sur le passage du mouvement à 1 tour au mouvement à 2 tours. Je peux comprendre les arguments qui en font une (légèrement) meilleure garantie d'avoir des professeurs dans tous les territoires (et encore, avec les résultats que l'on sait).
En revanche, si quelqu'un pouvait m'éclairer sur un cas bien précis :
Depuis le mouvement intra 2023, les académies de Caen et de Rouen ont fusionné.
Depuis une dizaine d'années, l'académie de Rouen restait accessible (sous les 100 points, parfois à 14). L'académie de Caen en revanche connait une importante inflation de sa barre d'entrée, ce que l'on peut comprendre avec les raisons que vous évoquez.
Avec la fusion des académies, la barre d'entrée en Normandie est autour de 400 points.
Je pourrais entendre qu'une fusion des académies aurait pu permettre des économies en termes de personnel de gestion, mais les rectorats de Caen et de Rouen fonctionnent toujours, et les stagiaires sont souvent séparés en formation en "zone Caen / Rouen", de même que les IA-IPR.
Ainsi, je ne vois pas bien où est l'intérêt d'une telle mesure, puisqu'il semble que le périmètre de Caen était très prisé en lui-même et pour sa proximité avec la Bretagne, et avec la fusion, beaucoup d'entrants risquent d'être envoyés dans le périmètre de Rouen, parfois loin de leur objectif. De même, de jeunes collègues qui voudraient entrer dans le périmètre de Rouen où il y a des besoins en sont empêchés par cette barre très haute à l'issue de la fusion.
Je n'arrive pas à saisir ce que cette fusion a apporté à qui que ce soit, ni à me représenter une raison qui amènerait la dynamique de la barre d'entrée à la baisse ? Merci pour vos éclairages
- KagaNiveau 4
joebar69 a écrit:Kaga a écrit:En revanche, si quelqu'un pouvait m'éclairer sur un cas bien précis :
Depuis le mouvement intra 2023, les académies de Caen et de Rouen ont fusionné.
Depuis une dizaine d'années, l'académie de Rouen restait accessible (sous les 100 points, parfois à 14). L'académie de Caen en revanche connait une importante inflation de sa barre d'entrée, ce que l'on peut comprendre avec les raisons que vous évoquez.
Avec la fusion des académies, la barre d'entrée en Normandie est autour de 400 points.
Je pourrais entendre qu'une fusion des académies aurait pu permettre des économies en termes de personnel de gestion, mais les rectorats de Caen et de Rouen fonctionnent toujours, et les stagiaires sont souvent séparés en formation en "zone Caen / Rouen", de même que les IA-IPR.
Ainsi, je ne vois pas bien où est l'intérêt d'une telle mesure, puisqu'il semble que le périmètre de Caen était très prisé en lui-même et pour sa proximité avec la Bretagne, et avec la fusion, beaucoup d'entrants risquent d'être envoyés dans le périmètre de Rouen, parfois loin de leur objectif. De même, de jeunes collègues qui voudraient entrer dans le périmètre de Rouen où il y a des besoins en sont empêchés par cette barre très haute à l'issue de la fusion.
Je n'arrive pas à saisir ce que cette fusion a apporté à qui que ce soit, ni à me représenter une raison qui amènerait la dynamique de la barre d'entrée à la baisse ? Merci pour vos éclairages
L'Histoire normande est compliquée.
En gros, côté EN, ces 2 académies étaient celles qui offraient le moins d'établissements du second degré (mais plus quand même que la Corse et/ou les DROM). Côté réforme des Régions métropolitaines (01/2016), le découpage des anciennes régions en nouvelles avaient soulevé pas mal "d'animosités politiques locales". Le décret de fusion de ces 2 académies en celle de Normandie fait que chaque académie devient une circonscription d'une région académique dont les limites correspondent à la région administrative. Sans compter que pendant longtemps (excepté de 1962 à 2015) ces deux académies n'en faisaient qu'une (celle de Caen). Bref, pour tout ça pour te dire que selon les disciplines, il était déjà compliqué d'accéder soit à l'académie de Caen, soit à l'académie de Rouen, il y a 25-30 ans (ma seconde épouse était normande, et enseignant tous les deux, nous n'avons jamais pu y accéder, à l'époque, même au bout de quelques années de ZEP).
Les flux entrants et sortants, de façon générale, n'étaient pas forcément prévisibles d'une année à l'autre, mais on pouvait demander un établissement (cas extrême) sans risquer de perdre le sien (d'une autre académie éventuellement), si on ne l'obtenait pas (plus le cas maintenant).
Je vois, merci beaucoup d'avoir remis les pendules à l'heure et d'avoir pris le temps d'une réponse aussi détaillée, ça me "rassure" de savoir que le problème existait déjà avant même pour l'académie de Rouen.
J'aimerais bien que la Normandie soit l'équivalent de la Bavière moi, notamment sur les salaires des enseignants !
- LemmyKHabitué du forum
Oui, mais pour ce critère, cela ne va pas être possible, hélas .Kaga a écrit:joebar69 a écrit:Kaga a écrit:En revanche, si quelqu'un pouvait m'éclairer sur un cas bien précis :
Depuis le mouvement intra 2023, les académies de Caen et de Rouen ont fusionné.
Depuis une dizaine d'années, l'académie de Rouen restait accessible (sous les 100 points, parfois à 14). L'académie de Caen en revanche connait une importante inflation de sa barre d'entrée, ce que l'on peut comprendre avec les raisons que vous évoquez.
Avec la fusion des académies, la barre d'entrée en Normandie est autour de 400 points.
Je pourrais entendre qu'une fusion des académies aurait pu permettre des économies en termes de personnel de gestion, mais les rectorats de Caen et de Rouen fonctionnent toujours, et les stagiaires sont souvent séparés en formation en "zone Caen / Rouen", de même que les IA-IPR.
Ainsi, je ne vois pas bien où est l'intérêt d'une telle mesure, puisqu'il semble que le périmètre de Caen était très prisé en lui-même et pour sa proximité avec la Bretagne, et avec la fusion, beaucoup d'entrants risquent d'être envoyés dans le périmètre de Rouen, parfois loin de leur objectif. De même, de jeunes collègues qui voudraient entrer dans le périmètre de Rouen où il y a des besoins en sont empêchés par cette barre très haute à l'issue de la fusion.
Je n'arrive pas à saisir ce que cette fusion a apporté à qui que ce soit, ni à me représenter une raison qui amènerait la dynamique de la barre d'entrée à la baisse ? Merci pour vos éclairages
L'Histoire normande est compliquée.
En gros, côté EN, ces 2 académies étaient celles qui offraient le moins d'établissements du second degré (mais plus quand même que la Corse et/ou les DROM). Côté réforme des Régions métropolitaines (01/2016), le découpage des anciennes régions en nouvelles avaient soulevé pas mal "d'animosités politiques locales". Le décret de fusion de ces 2 académies en celle de Normandie fait que chaque académie devient une circonscription d'une région académique dont les limites correspondent à la région administrative. Sans compter que pendant longtemps (excepté de 1962 à 2015) ces deux académies n'en faisaient qu'une (celle de Caen). Bref, pour tout ça pour te dire que selon les disciplines, il était déjà compliqué d'accéder soit à l'académie de Caen, soit à l'académie de Rouen, il y a 25-30 ans (ma seconde épouse était normande, et enseignant tous les deux, nous n'avons jamais pu y accéder, à l'époque, même au bout de quelques années de ZEP).
Les flux entrants et sortants, de façon générale, n'étaient pas forcément prévisibles d'une année à l'autre, mais on pouvait demander un établissement (cas extrême) sans risquer de perdre le sien (d'une autre académie éventuellement), si on ne l'obtenait pas (plus le cas maintenant).
Je vois, merci beaucoup d'avoir remis les pendules à l'heure et d'avoir pris le temps d'une réponse aussi détaillée, ça me "rassure" de savoir que le problème existait déjà avant même pour l'académie de Rouen.
J'aimerais bien que la Normandie soit l'équivalent de la Bavière moi, notamment sur les salaires des enseignants !
- HocamSage
Je me suis posé la question également, mais les barres sont franchement très fluctuantes selon les matières. La barre d'entrée que tu cites est celle de l'HG mais en anglais et en lettres, la barre est beaucoup plus basse (de mémoire l'an dernier, 131 en lettres et 171 en anglais). C'est certes un peu plus que le Rouen d'avant fusion, mais beaucoup moins que le Caen d'avant fusion (qui était à près de 500 en anglais il y a deux-trois ans par exemple). Alors évidemment, une fois qu'on a obtenu l'académie de Normandie parmi les derniers entrants, on finit souvent du côté de l'ex académie de Rouen, mais je connais au moins un cas en où la fusion a permis à un collègue de rentrer dans le secteur de l'ancienne académie de Caen (bon, pas le meilleur coin c'est sûr), ce qu'il n'aurait guère pu espérer avant longtemps avant. Et surtout, même en finissant côté Rouen, cela donne au moins un horizon pour espérer se rapprocher un jour de l'ex « Basse-Normandie » sans avoir à repasser par les fourches caudines de l'inter... Mais je comprends tes interrogations.Kaga a écrit:
En revanche, si quelqu'un pouvait m'éclairer sur un cas bien précis :
Depuis le mouvement intra 2023, les académies de Caen et de Rouen ont fusionné.
Depuis une dizaine d'années, l'académie de Rouen restait accessible (sous les 100 points, parfois à 14). L'académie de Caen en revanche connait une importante inflation de sa barre d'entrée, ce que l'on peut comprendre avec les raisons que vous évoquez.
Avec la fusion des académies, la barre d'entrée en Normandie est autour de 400 points.
Je pourrais entendre qu'une fusion des académies aurait pu permettre des économies en termes de personnel de gestion, mais les rectorats de Caen et de Rouen fonctionnent toujours, et les stagiaires sont souvent séparés en formation en "zone Caen / Rouen", de même que les IA-IPR.
- KagaNiveau 4
Hocam a écrit:Je me suis posé la question également, mais les barres sont franchement très fluctuantes selon les matières. La barre d'entrée que tu cites est celle de l'HG mais en anglais et en lettres, la barre est beaucoup plus basse (de mémoire l'an dernier, 131 en lettres et 171 en anglais). C'est certes un peu plus que le Rouen d'avant fusion, mais beaucoup moins que le Caen d'avant fusion (qui était à près de 500 en anglais il y a deux-trois ans par exemple). Alors évidemment, une fois qu'on a obtenu l'académie de Normandie parmi les derniers entrants, on finit souvent du côté de l'ex académie de Rouen, mais je connais au moins un cas en où la fusion a permis à un collègue de rentrer dans le secteur de l'ancienne académie de Caen (bon, pas le meilleur coin c'est sûr), ce qu'il n'aurait guère pu espérer avant longtemps avant. Et surtout, même en finissant côté Rouen, cela donne au moins un horizon pour espérer se rapprocher un jour de l'ex « Basse-Normandie » sans avoir à repasser par les fourches caudines de l'inter... Mais je comprends tes interrogations.Kaga a écrit:
En revanche, si quelqu'un pouvait m'éclairer sur un cas bien précis :
Depuis le mouvement intra 2023, les académies de Caen et de Rouen ont fusionné.
Depuis une dizaine d'années, l'académie de Rouen restait accessible (sous les 100 points, parfois à 14). L'académie de Caen en revanche connait une importante inflation de sa barre d'entrée, ce que l'on peut comprendre avec les raisons que vous évoquez.
Avec la fusion des académies, la barre d'entrée en Normandie est autour de 400 points.
Je pourrais entendre qu'une fusion des académies aurait pu permettre des économies en termes de personnel de gestion, mais les rectorats de Caen et de Rouen fonctionnent toujours, et les stagiaires sont souvent séparés en formation en "zone Caen / Rouen", de même que les IA-IPR.
De même, merci pour cet éclaircissement, c'est vrai que si cela permet de briguer un poste plus proche de Caen à l'intra plus rapidement qu'en attendant de franchir la barre inter, c'est un avantage, et je n'y avais pas pensé. Il y a toujours des déçus et des chanceux finalement ! Je tâcherai de décentrer mon regard de la seule HG à l'avenir !
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