- ShajarVénérable
Kerrero dans le texte en visite dans un collège quand il était encore à Créteil : "L'école doit être au service du Medef".
Bon débarras.
Bon débarras.
- MaroussiaHabitué du forum
Il aura tout de même réussi à nous rendre la nouvelle ministre AOC (presque) sympathique !
- GanbatteHabitué du forum
Jenny a écrit:Gambatte : La région a ses responsabilités mais le traitement des personnels par le rectorat est à vomir.
Informer les personnels dans un délai raisonnable pour préparer leurs mutations me semble un minimum. On ferme des établissements dans la précipitation avec des informations très vagues pour les personnels et les élèves.
Je ne trouve pas que ça soit une gestion très humaine.
Mais qui a décidé des fermetures, et qui a décidé du calendrier ?
De ce que j'en sais, les sites de réimplantation des classes ont été identifiés très vite, et j'ai entendu qu'il y avait eu un suivi fin des replacements des personnels concernés, opération qui ne pouvait pas se faire dans la sérénité. Encore une fois, je crois qu'on confond un peu les responsabilités.
Si on cherche un bilan qui fait l'unanimité chez un recteur, on ne trouvera pas, mais il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain : la réforme affelnet, c'était inespéré, les bagarres avec la région pour éviter plein de fermetures ça a marché, la limitation de la classe provoquée par la baisse des moyens (due à la chute démographique, et inévitable) a permis d'éviter le pire, et cette démission c'est un acte fort. Je ne trouve pas d'exemple comparable récent.
- JennyMédiateur
Gambatte : ce n’est toujours pas le cas pour un établissement qui ferme en fin d’année scolaire. Certains collègues ont eu l’info les derniers jours et n’ont pas tous le droit à une MCS. Côté élèves comme personnels, il y a des oublis. C’est pas grave, c’est loin septembre 2024.
Sur la fermeture envisagée des CPGE, je trouve que c’était un mauvais choix.
Sur la mixité, je suis partagée. Ça n’a pas fonctionné partout, et je me demande si le public n’y a pas perdu des élèves.
Vu les discours qu’il a pu tenir contre l’école publique, j’ai du mal à avoir la même vision que toi en fait. Ceci dit, je ne m’attends pas à retrouver mieux (et je trouve aussi les méthodes de notre ministre détestables quel que soit mon avis sur Kerrero).
Sur la fermeture envisagée des CPGE, je trouve que c’était un mauvais choix.
Sur la mixité, je suis partagée. Ça n’a pas fonctionné partout, et je me demande si le public n’y a pas perdu des élèves.
Vu les discours qu’il a pu tenir contre l’école publique, j’ai du mal à avoir la même vision que toi en fait. Ceci dit, je ne m’attends pas à retrouver mieux (et je trouve aussi les méthodes de notre ministre détestables quel que soit mon avis sur Kerrero).
- ProtonExpert
Ganbatte a écrit:Jenny a écrit:Gambatte : La région a ses responsabilités mais le traitement des personnels par le rectorat est à vomir.
Informer les personnels dans un délai raisonnable pour préparer leurs mutations me semble un minimum. On ferme des établissements dans la précipitation avec des informations très vagues pour les personnels et les élèves.
Je ne trouve pas que ça soit une gestion très humaine.
Mais qui a décidé des fermetures, et qui a décidé du calendrier ?
De ce que j'en sais, les sites de réimplantation des classes ont été identifiés très vite, et j'ai entendu qu'il y avait eu un suivi fin des replacements des personnels concernés, opération qui ne pouvait pas se faire dans la sérénité. Encore une fois, je crois qu'on confond un peu les responsabilités.
Si on cherche un bilan qui fait l'unanimité chez un recteur, on ne trouvera pas, mais il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain : la réforme affelnet, c'était inespéré, les bagarres avec la région pour éviter plein de fermetures ça a marché, la limitation de la classe provoquée par la baisse des moyens (due à la chute démographique, et inévitable) a permis d'éviter le pire, et cette démission c'est un acte fort. Je ne trouve pas d'exemple comparable récent.
Mais t'es son meilleur ami ou bien ? Ce monsieur est vexé de ne pas avoir eu le poste de ministre et d'avoir été contredit dans sa fermeture de cpge accueillant pourtant bcq de boursiers.
Nommé ce 22 juillet, le nouveau recteur de Paris, Christophe Kerrero, est au conseil scientifique de l'Ifrap, un think tank libéral qui veut... rémunérer les enseignants à la "performance". Et supprimer les rectorats. Cocasse...
https://www.marianne.net/societe/le-nouveau-recteur-de-paris-est-au-conseil-scientifique-d-un-lobby-qui-veut-payer-les-profs
A un moment donné, il faut remettre les choses dans leur contexte. Et arrêter de croire au preu chevalier blanc qui démissionne avec éclat.
- JennyMédiateur
Avec cet extrait, qui en dit long…
Bien au contraire, dans un entretien donné à SOS-Education en 2016, l'inspecteur général résume son programme pour l'éducation nationale, dans lequel il propose de « mettre le système éducatif en relative tension ». Comment ? En publiant les résultats des évaluations des élèves par établissement « dans une logique d'open data ». Dans cet entretien, il se dit également préoccupé par le niveau des élèves, aggravé par le « relativisme culturel », « l'égalitarisme niveleur » et le « pédagogisme trissotant » du « système ». Autre projet, laisser un tiers du programme au collège à la libre appréciation des établissements. Une interview aujourd'hui supprimée.
- LaotziSage
Hormis peut-être donc certains CDE de l'académie, personne ne regrettera Kerrero, éminence grise de Blanquer.
Mais cette démission en dit néanmoins long sur l'amateurisme de la ministre, comme le rapporte Médiapart (qu'on ne peut soupçonner de sympathie pour Kerrero) : https://www.mediapart.fr/journal/france/020224/l-incendiaire-amelie-oudea-castera-provoque-la-demission-du-recteur-de-paris?
Mais cette démission en dit néanmoins long sur l'amateurisme de la ministre, comme le rapporte Médiapart (qu'on ne peut soupçonner de sympathie pour Kerrero) : https://www.mediapart.fr/journal/france/020224/l-incendiaire-amelie-oudea-castera-provoque-la-demission-du-recteur-de-paris?
L’affaire débute mercredi après-midi. À la veille d’une grève nationale, Amélie Oudéa-Castéra annonce tout à trac, lors d’un conseil supérieur de l’éducation (CSE), qu’elle annule la fermeture de quatre classes préparatoires à Paris, planifiée pour la rentrée 2024 et validée par le cabinet de Gabriel Attal quand il était encore Rue de Grenelle. Ces suppressions, le recteur les avait décidées et imposées contre l’avis des syndicats et des associations de professeur·es de « prépa », avec un objectif affiché : redistribuer ces moyens-là et ouvrir trois « prépas » plus « sociales », notamment à destination de bachelières et bacheliers issus de la filière professionnelle.
Au rectorat, le directeur académique chargé du projet apprend l’annulation de la réforme par un tweet du syndicat FO. Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, elle non plus, n’était pas dans la boucle, alors qu’elle a la carte des « prépas » dans son portefeuille. (...)
« De la part du recteur, cette histoire de mixité sociale [pour expliquer sa démission – ndlr] est une tartuferie », réagit aussi une professeure du lycée Lamartine. À ses yeux, « Oudéa-Castéra a voulu faire un truc positif mais impréparé, comme le reste. Et sans prévenir personne, ni le premier ministre, ni le recteur. Pour Kerrero, un tel désaveu venu d’une ministre que tout le monde méprise, c’était sûrement insoutenable. »
L’incapacité d’Amélie Oudéa-Castéra à l’anticiper dit beaucoup de son manque d’antennes dans la haute administration, comme d’expertise en matière d’éducation. « C’est juste hallucinant, un tel amateurisme », déclare aussi Ketty Valcke, co-secrétaire générale du syndicat Snes-FSU à Paris, mobilisé ces derniers mois contre les fermetures et toujours aussi remonté contre certains « arguments fallacieux » du rectorat. « Cette démission dit aussi le mal-être dans toute l’institution, à tous les niveaux, les chefs d’établissement et maintenant le recteur... »
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- nonoHabitué du forum
"pédagogisme trissotant", qu'est-ce que ça veut dire ?Jenny a écrit:Avec cet extrait, qui en dit long…
Bien au contraire, dans un entretien donné à SOS-Education en 2016, l'inspecteur général résume son programme pour l'éducation nationale, dans lequel il propose de « mettre le système éducatif en relative tension ». Comment ? En publiant les résultats des évaluations des élèves par établissement « dans une logique d'open data ». Dans cet entretien, il se dit également préoccupé par le niveau des élèves, aggravé par le « relativisme culturel », « l'égalitarisme niveleur » et le « pédagogisme trissotant » du « système ». Autre projet, laisser un tiers du programme au collège à la libre appréciation des établissements. Une interview aujourd'hui supprimée.
Peut-être en lien avec le personnage de Trissotin dans les Femmes Savantes ?
Il y aurait donc le verbe "trissoter" ?
Ou une erreur à la transcription avec une confusion des sons "in" et "an" ?
_________________
Prof en LP
- JennyMédiateur
Oh, dans l’EN, on aime bien inventer des mots (et des sigles !).
- zigmag17Guide spirituel
nono a écrit:"pédagogisme trissotant", qu'est-ce que ça veut dire ?Jenny a écrit:Avec cet extrait, qui en dit long…
Bien au contraire, dans un entretien donné à SOS-Education en 2016, l'inspecteur général résume son programme pour l'éducation nationale, dans lequel il propose de « mettre le système éducatif en relative tension ». Comment ? En publiant les résultats des évaluations des élèves par établissement « dans une logique d'open data ». Dans cet entretien, il se dit également préoccupé par le niveau des élèves, aggravé par le « relativisme culturel », « l'égalitarisme niveleur » et le « pédagogisme trissotant » du « système ». Autre projet, laisser un tiers du programme au collège à la libre appréciation des établissements. Une interview aujourd'hui supprimée.
Peut-être en lien avec le personnage de Trissotin dans les Femmes Savantes ?
Il y aurait donc le verbe "trissoter" ?
Ou une erreur à la transcription avec une confusion des sons "in" et "an" ?
J'allais relever la même expression. Elle est emplie d'un charme désuet qui m'enchante. Émanant d'un tel personnage je m'en voudrais de la réutiliser et pourtant je sens que je vais la faire mienne même si pour couronner le tout je ne sais pas trop ce que ça veut dire
- GanbatteHabitué du forum
Proton a écrit:Ganbatte a écrit:Jenny a écrit:Gambatte : La région a ses responsabilités mais le traitement des personnels par le rectorat est à vomir.
Informer les personnels dans un délai raisonnable pour préparer leurs mutations me semble un minimum. On ferme des établissements dans la précipitation avec des informations très vagues pour les personnels et les élèves.
Je ne trouve pas que ça soit une gestion très humaine.
Mais qui a décidé des fermetures, et qui a décidé du calendrier ?
De ce que j'en sais, les sites de réimplantation des classes ont été identifiés très vite, et j'ai entendu qu'il y avait eu un suivi fin des replacements des personnels concernés, opération qui ne pouvait pas se faire dans la sérénité. Encore une fois, je crois qu'on confond un peu les responsabilités.
Si on cherche un bilan qui fait l'unanimité chez un recteur, on ne trouvera pas, mais il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain : la réforme affelnet, c'était inespéré, les bagarres avec la région pour éviter plein de fermetures ça a marché, la limitation de la classe provoquée par la baisse des moyens (due à la chute démographique, et inévitable) a permis d'éviter le pire, et cette démission c'est un acte fort. Je ne trouve pas d'exemple comparable récent.
Mais t'es son meilleur ami ou bien ? Ce monsieur est vexé de ne pas avoir eu le poste de ministre et d'avoir été contredit dans sa fermeture de cpge accueillant pourtant bcq de boursiers.
Nommé ce 22 juillet, le nouveau recteur de Paris, Christophe Kerrero, est au conseil scientifique de l'Ifrap, un think tank libéral qui veut... rémunérer les enseignants à la "performance". Et supprimer les rectorats. Cocasse...
https://www.marianne.net/societe/le-nouveau-recteur-de-paris-est-au-conseil-scientifique-d-un-lobby-qui-veut-payer-les-profs
A un moment donné, il faut remettre les choses dans leur contexte. Et arrêter de croire au preu chevalier blanc qui démissionne avec éclat.
Eh bien oui, c'est un fait, pour distinguer des qualités au bilan d'une personne publique, il faut au moins être son ami, sinon son amant secret !
Et de la même manière, une personne de gauche ne peut trouver aucun mérite chez De Gaulle ou Séguin, car pour ça il faut au moins les vénérer !
Permets moi d'être un peu navré de voir que c'est ou tout blanc ou tout noir.
Quand Kerrero est arrivé dans l'Académie, vu son parcours, vu ses discours, oui on avait de quoi se méfier. Et personnellement, dans le contact, je n'ai jamais tellement apprécié ce recteur. Mais en regardant les actes, j'en vois qui sont dignes de respect, et il faut remonter très, très loin pour trouver un prédécesseur qui ait autant œuvré à Paris.
- GanbatteHabitué du forum
Laotzi a écrit:Hormis peut-être donc certains CDE de l'académie, personne ne regrettera Kerrero, éminence grise de Blanquer.
Mais cette démission en dit néanmoins long sur l'amateurisme de la ministre, comme le rapporte Médiapart (qu'on ne peut soupçonner de sympathie pour Kerrero) : https://www.mediapart.fr/journal/france/020224/l-incendiaire-amelie-oudea-castera-provoque-la-demission-du-recteur-de-paris?
L’affaire débute mercredi après-midi. À la veille d’une grève nationale, Amélie Oudéa-Castéra annonce tout à trac, lors d’un conseil supérieur de l’éducation (CSE), qu’elle annule la fermeture de quatre classes préparatoires à Paris, planifiée pour la rentrée 2024 et validée par le cabinet de Gabriel Attal quand il était encore Rue de Grenelle. Ces suppressions, le recteur les avait décidées et imposées contre l’avis des syndicats et des associations de professeur·es de « prépa », avec un objectif affiché : redistribuer ces moyens-là et ouvrir trois « prépas » plus « sociales », notamment à destination de bachelières et bacheliers issus de la filière professionnelle.
Au rectorat, le directeur académique chargé du projet apprend l’annulation de la réforme par un tweet du syndicat FO. Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, elle non plus, n’était pas dans la boucle, alors qu’elle a la carte des « prépas » dans son portefeuille. (...)
« De la part du recteur, cette histoire de mixité sociale [pour expliquer sa démission – ndlr] est une tartuferie », réagit aussi une professeure du lycée Lamartine. À ses yeux, « Oudéa-Castéra a voulu faire un truc positif mais impréparé, comme le reste. Et sans prévenir personne, ni le premier ministre, ni le recteur. Pour Kerrero, un tel désaveu venu d’une ministre que tout le monde méprise, c’était sûrement insoutenable. »
L’incapacité d’Amélie Oudéa-Castéra à l’anticiper dit beaucoup de son manque d’antennes dans la haute administration, comme d’expertise en matière d’éducation. « C’est juste hallucinant, un tel amateurisme », déclare aussi Ketty Valcke, co-secrétaire générale du syndicat Snes-FSU à Paris, mobilisé ces derniers mois contre les fermetures et toujours aussi remonté contre certains « arguments fallacieux » du rectorat. « Cette démission dit aussi le mal-être dans toute l’institution, à tous les niveaux, les chefs d’établissement et maintenant le recteur... »
Je t'invite à regarder les commentaires ou les citations sur sa lettre de démission postée sur twitter :
https://twitter.com/CKerrero/status/1753363627803902172
Tu constateras que ceux qui saluent son action ne se résument pas à "certains CDE de l'Académie" - dont on aurait pu croire qu'ils ne sont pas si mal placés pour la qualifier.
- glucheNiveau 10
Les autres non plus, mais ça en impose, voilà tout l'intérêt de la faire sienne .zigmag17 a écrit:
J'allais relever la même expression. Elle est emplie d'un charme désuet qui m'enchante. Émanant d'un tel personnage je m'en voudrais de la réutiliser et pourtant je sens que je vais la faire mienne même si pour couronner le tout je ne sais pas trop ce que ça veut dire
- zigmag17Guide spirituel
gluche a écrit:Les autres non plus, mais ça en impose, voilà tout l'intérêt de la faire sienne .zigmag17 a écrit:
J'allais relever la même expression. Elle est emplie d'un charme désuet qui m'enchante. Émanant d'un tel personnage je m'en voudrais de la réutiliser et pourtant je sens que je vais la faire mienne même si pour couronner le tout je ne sais pas trop ce que ça veut dire
- Une vieille neotitNiveau 8
Bien… Alors au-delà des débats de forme, revenons au fond du dossier des fermetures de CPGE à Paris…
L’hypokhâgne du lycée LAMARTINE :
- IPS : 150
- Pour comparaison, les CPGE du lycée STANISLAS ont un IPS de 133,8. Celles du lycée privé BLOMET ont un IPS de 142,4.
- Dans le cadre de la dernière campagne Parcoursup (2023), 48 élèves ont été admis… dont seulement 3 boursiers.
Difficile de parler de prepa « sociale »…
La 1ère année de CPGE ECG de DECOUR :
- Ayant conscience de la nécessité de recruter davantage cette année, les équipes avaient retenu 53 admis (pour 48 places) dans le cadre de la dernière campagne Parcoursup… Actuellement, la classe ne compte déjà plus que 42 étudiants (-11).
- La promotion précédente ne comptait que 33 étudiants (pour 48 places) en octobre 2022… et seulement 30, après quelques mois (avril 2023). Ces étudiants, actuellement en 2e année ne sont plus que 27…
Certes cette prepa est plus « sociale » que celle de Lamartine (11 boursiers sur 48) mais l’offre en ECG est pléthorique à Paris y compris dans des lycées proches, comme Carnot, et par ailleurs le lycée entre en travaux pour 10 ans, ce qui oblige à fermer nombre de divisions.
Les Khâgnes du lycée CHAPTAL :
- Le projet visait à réduire à une seule classe de 2e année alors que l’établissement n’a qu’une classe de 1ère année. En clair il y a actuellement une hypokhâgne et deux khâgnes - on cherche encore pourquoi…
- Cette année, les 2 Khâgnes comptent respectivement 37 et 34 étudiants (pour un financement 2 x 48)… dont seulement 29 étudiants ayant effectué leur 1ère année à CHAPTAL. Nombre des autres étudiants viennent d’établissements… privés.
Pour info globale les CPGE mobilisent à Paris 671 ETP en heures d’enseignement et 292 ETP en interrogations orales réglementaires.
A la rentrée 2022, 1627 places financées n’étaient pas pourvues en 1ère et en 2e années, soit l’équivalent de 34 divisions « vides » (12% des places financées). Ceci sur une base de 48 étudiants par division, contestée par les OS. Mais même en admettant qu’on retienne une base moindre que 48, les places vacantes restent structurellement considérables.
Elles peinent enfin à atteindre leur objectif d’ouverture sociale. Avec 66% d’étudiants issus de CSP très favorisées et 9% de CSP défavorisées, les CPGE parisiennes sont les plus ségréguées de France.
L’hypokhâgne du lycée LAMARTINE :
- IPS : 150
- Pour comparaison, les CPGE du lycée STANISLAS ont un IPS de 133,8. Celles du lycée privé BLOMET ont un IPS de 142,4.
- Dans le cadre de la dernière campagne Parcoursup (2023), 48 élèves ont été admis… dont seulement 3 boursiers.
Difficile de parler de prepa « sociale »…
La 1ère année de CPGE ECG de DECOUR :
- Ayant conscience de la nécessité de recruter davantage cette année, les équipes avaient retenu 53 admis (pour 48 places) dans le cadre de la dernière campagne Parcoursup… Actuellement, la classe ne compte déjà plus que 42 étudiants (-11).
- La promotion précédente ne comptait que 33 étudiants (pour 48 places) en octobre 2022… et seulement 30, après quelques mois (avril 2023). Ces étudiants, actuellement en 2e année ne sont plus que 27…
Certes cette prepa est plus « sociale » que celle de Lamartine (11 boursiers sur 48) mais l’offre en ECG est pléthorique à Paris y compris dans des lycées proches, comme Carnot, et par ailleurs le lycée entre en travaux pour 10 ans, ce qui oblige à fermer nombre de divisions.
Les Khâgnes du lycée CHAPTAL :
- Le projet visait à réduire à une seule classe de 2e année alors que l’établissement n’a qu’une classe de 1ère année. En clair il y a actuellement une hypokhâgne et deux khâgnes - on cherche encore pourquoi…
- Cette année, les 2 Khâgnes comptent respectivement 37 et 34 étudiants (pour un financement 2 x 48)… dont seulement 29 étudiants ayant effectué leur 1ère année à CHAPTAL. Nombre des autres étudiants viennent d’établissements… privés.
Pour info globale les CPGE mobilisent à Paris 671 ETP en heures d’enseignement et 292 ETP en interrogations orales réglementaires.
A la rentrée 2022, 1627 places financées n’étaient pas pourvues en 1ère et en 2e années, soit l’équivalent de 34 divisions « vides » (12% des places financées). Ceci sur une base de 48 étudiants par division, contestée par les OS. Mais même en admettant qu’on retienne une base moindre que 48, les places vacantes restent structurellement considérables.
Elles peinent enfin à atteindre leur objectif d’ouverture sociale. Avec 66% d’étudiants issus de CSP très favorisées et 9% de CSP défavorisées, les CPGE parisiennes sont les plus ségréguées de France.
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Think different, think SNALC... (non mais...)
- Une vieille neotitNiveau 8
Concernant le bilan de la réforme Affelnet à Paris, le lien vers le bilan effectué par l'équipe de Julien Grenet :
https://www.parisschoolofeconomics.com/grenet-julien/Affelnet/2022.02.08_Comit%C3%A9_Affelnet_2022.pdf
Concernant la pseudo fuite dans le privé, je vous invite à regarder en particulier la diapo 39. Ça évite de dire des bêtises.
On aime ou on n'aime pas cette réforme, mais on cite des chiffres.
https://www.parisschoolofeconomics.com/grenet-julien/Affelnet/2022.02.08_Comit%C3%A9_Affelnet_2022.pdf
Concernant la pseudo fuite dans le privé, je vous invite à regarder en particulier la diapo 39. Ça évite de dire des bêtises.
On aime ou on n'aime pas cette réforme, mais on cite des chiffres.
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- MathadorEmpereur
Pour rappel, l'IPS n'est pas un indicateur des CSP+ mais une variable qui estime le niveau de réussite scolaire attendu en se basant sur la profession des parents.
C'est pour cela que les enseignants sont au-dessus de leur rang social dans l'IPS, et qu'utiliser l'IPS seul pour mesurer la ségrégation sociale est au mieux un faux-sens, sauf si la « mixité sociale » qu'on vise est d'avoir des emmerdeurs dans toutes les classes.
C'est pour cela que les enseignants sont au-dessus de leur rang social dans l'IPS, et qu'utiliser l'IPS seul pour mesurer la ségrégation sociale est au mieux un faux-sens, sauf si la « mixité sociale » qu'on vise est d'avoir des emmerdeurs dans toutes les classes.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
Oui, on peut citer ce doc :
Formidable... Euphémisme pour parler de fermeture.
La mixité progresse insuffisamment dans certains lycées
– lycées favorisés (ex : J. de Sailly, Montaigne, Lavoisier)
– lycées socialement défavorisés (ex : Villon, Rabelais)
→ diversifier le bassin de recrutement de certains lycées + relocaliser les formations GT des lycées les plus défavorisés
Formidable... Euphémisme pour parler de fermeture.
Cursus à recrutement spécifique limitent les progrès de la mixité dans certains établissements (ex : J. de Sailly, J. de La Fontaine)
→ critères sociaux pour l’admission + relocalisation de certains cursus
Frein majeur : absence d’intégration des lycées privés à Affelnet
- nounoursNiveau 6
Une vieille neotit a écrit:
- Cette année, les 2 Khâgnes comptent respectivement 37 et 34 étudiants (pour un financement 2 x 48)… dont seulement 29 étudiants ayant effectué leur 1ère année à CHAPTAL. Nombre des autres étudiants viennent d’établissements… privés.
Pour info globale les CPGE mobilisent à Paris 671 ETP en heures d’enseignement et 292 ETP en interrogations orales réglementaires.
A la rentrée 2022, 1627 places financées n’étaient pas pourvues en 1ère et en 2e années, soit l’équivalent de 34 divisions « vides » (12% des places financées). Ceci sur une base de 48 étudiants par division, contestée par les OS. Mais même en admettant qu’on retienne une base moindre que 48, les places vacantes restent structurellement considérables.
Elles peinent enfin à atteindre leur objectif d’ouverture sociale. Avec 66% d’étudiants issus de CSP très favorisées et 9% de CSP défavorisées, les CPGE parisiennes sont les plus ségréguées de France.
48 élèves par classe est un MAXIMUM.
Dire que des places sont vacantes parce qu'il n y a pas 48 élèves est une absurdité. Imaginez le nombres de postes à supprimer dans le secondaire si on disait que toutes les classes doivent être à 36 !
- JennyMédiateur
Faut-il fermer des CPGE pour cette raison ? À mon avis, on se trompe.
Il faut en favoriser l’accès aux élèves les plus modestes, combattre une forme d’autocensure.
Il faut en favoriser l’accès aux élèves les plus modestes, combattre une forme d’autocensure.
- Une vieille neotitNiveau 8
On n’a pas tout à fait le même public ni la même pédagogie en CPGE qu’en collège ou qu’en lycée. Or les moyens mobilisés sur des CPGE qui ne remplissent pas (au moins à 35, ce qui est la base en LGT), ce sont des moyens en moins sur le pré bac (c’est le même BOP). Je note à ce sujet que le nombre d’ETP mobilisés sur les khôlles à Paris n’interpelle personne…
Par ailleurs, si l’on peut entendre que des CPGE de petites villes, qui jouent un rôle socialement très fort, de proximité, soient à 30 élèves voire moins, il n’est pas illégitime de vouloir rationaliser la carte parisienne, qui compte un lycée par km2, et une population étudiante de CPGE beaucoup plus favorisée.
Par ailleurs, si l’on peut entendre que des CPGE de petites villes, qui jouent un rôle socialement très fort, de proximité, soient à 30 élèves voire moins, il n’est pas illégitime de vouloir rationaliser la carte parisienne, qui compte un lycée par km2, et une population étudiante de CPGE beaucoup plus favorisée.
_________________
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- valleExpert spécialisé
C'est le raisonnement de ceux qui râlent contre une voiture qui "ne circule qu'à 78 km/h alors que le panneau dit 80".nounours a écrit:Une vieille neotit a écrit:
- Cette année, les 2 Khâgnes comptent respectivement 37 et 34 étudiants (pour un financement 2 x 48)… dont seulement 29 étudiants ayant effectué leur 1ère année à CHAPTAL. Nombre des autres étudiants viennent d’établissements… privés.
Pour info globale les CPGE mobilisent à Paris 671 ETP en heures d’enseignement et 292 ETP en interrogations orales réglementaires.
A la rentrée 2022, 1627 places financées n’étaient pas pourvues en 1ère et en 2e années, soit l’équivalent de 34 divisions « vides » (12% des places financées). Ceci sur une base de 48 étudiants par division, contestée par les OS. Mais même en admettant qu’on retienne une base moindre que 48, les places vacantes restent structurellement considérables.
Elles peinent enfin à atteindre leur objectif d’ouverture sociale. Avec 66% d’étudiants issus de CSP très favorisées et 9% de CSP défavorisées, les CPGE parisiennes sont les plus ségréguées de France.
48 élèves par classe est un MAXIMUM.
Dire que des places sont vacantes parce qu'il n y a pas 48 élèves est une absurdité. Imaginez le nombres de postes à supprimer dans le secondaire si on disait que toutes les classes doivent être à 36 !
- Une vieille neotitNiveau 8
Quant à l’IPS il est calculé sur la base des CSP des deux représentants légaux… une CSP donne une valeur de l’IPS…
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- JennyMédiateur
Et comment entend-on favoriser la mixité en fermant les filières générales de certains lycées peu attractifs ?
- Une vieille neotitNiveau 8
Le projet était justement de fermer des classes pour ouvrir le même nombre de classes… mais avec une vocation et un profil différents.Jenny a écrit:Faut-il fermer des CPGE pour cette raison ? À mon avis, on se trompe.
Il faut en favoriser l’accès aux élèves les plus modestes, combattre une forme d’autocensure.
- PrezboGrand Maître
nounours a écrit:Une vieille neotit a écrit:
- Cette année, les 2 Khâgnes comptent respectivement 37 et 34 étudiants (pour un financement 2 x 48)… dont seulement 29 étudiants ayant effectué leur 1ère année à CHAPTAL. Nombre des autres étudiants viennent d’établissements… privés.
Pour info globale les CPGE mobilisent à Paris 671 ETP en heures d’enseignement et 292 ETP en interrogations orales réglementaires.
A la rentrée 2022, 1627 places financées n’étaient pas pourvues en 1ère et en 2e années, soit l’équivalent de 34 divisions « vides » (12% des places financées). Ceci sur une base de 48 étudiants par division, contestée par les OS. Mais même en admettant qu’on retienne une base moindre que 48, les places vacantes restent structurellement considérables.
Elles peinent enfin à atteindre leur objectif d’ouverture sociale. Avec 66% d’étudiants issus de CSP très favorisées et 9% de CSP défavorisées, les CPGE parisiennes sont les plus ségréguées de France.
48 élèves par classe est un MAXIMUM.
Dire que des places sont vacantes parce qu'il n y a pas 48 élèves est une absurdité. Imaginez le nombres de postes à supprimer dans le secondaire si on disait que toutes les classes doivent être à 36 !
Ce n'est pas vraiment comparable, car les CPGE sont des formations sélectives, censées recevoir plus de candidatures que de place.
Concernant ces fermetures de CPGE à Paris, qui ont visiblement beaucoup mobilisé les enseignants en prépa au niveau national, je comprends que les collègues concernés se mobilisent pour défendre leur poste et leur formation, je me doute aussi que la réalité est probablement plus complexe que ce qu'en dise les tracts et que les arbitrages ne se sont probablement pas faits sans raisons.
Ce qui est notable, c'est que la fermeture de quatre classes prépas à Paris fassent plus de bruits et ait plus de conséquence que la fermeture de (par exemple) filières en LP.
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