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Bonjour à tous,
Je m'adresse à vous et en appelle à votre expérience afin d'y voir plus clair sur la façon d'envisager ma future carrière d'enseignant. À terme mon objectif serait de décrocher un poste dans une CPGE, même si je suis conscient 1/ des changements structurels de l'EN qui n'incitent pas forcément à l'optimisme 2/ de la rareté et la cherté des places.
J'ai un parcours de khâgneux tout à fait classique :
Je compte passer l'agrégation de géographie l'an prochain.
Ma première question concerne l'après : vaut-il mieux commencer à enseigner dans le secondaire, tout en essayant de faire passer des khôlles en CPGE, ou la thèse est-elle désormais un passage obligé pour qui veut décrocher à moyen terme (i.e 5-10 ans) un poste en CPGE ?
Personnellement, l'idée d'une thèse ne m'enchante pas a priori : d'une part car je suis plutôt généraliste et dilettante ("frivole et décousu" pour citer un mot de Cioran) ; je ne me vois pas travailler avec plaisir sur un sujet très circonscrit pendant 3-4 ans. D'autre part, je commence à ressentir la longueur de mes études : j'aimerais commencer à devenir actif, et passer de l'autre côté du pupitre.
Néanmoins, si la thèse s'avère un passage obligé, c'est un sacrifice que je suis prêt à faire.
Mais j'ignore dans quelle mesure le doctorat est nécessaire. Et je n'ai aucune connaissance des critères de sélection, ni des services dont dépend l'attribution de postes en CPGE. Idem pour les modalités d'évaluation des inspections, et leur influence dans l'évolution de carrière.
Beaucoup de mes profs de prépa participaient en parallèle, dès leurs premières années en lycée, à l'édition de manuels scolaires. Cela peut-il permettre de 'bonifier' le CV d'un jeune prof ?
Plus généralement, que me recommanderiez-vous de faire ?
Je vous remercie pour vos réponse, et m'excuse par avance si une telle demande a déjà été formulée. En parcourant le forum, j'ai surtout trouvé des informations concernant les postes scientifiques en CPGE, bien plus en tout cas que pour les sciences humaines (et la nécessité de la thèse en géographie / HG).
Bonne journée à vous,
D.
Je m'adresse à vous et en appelle à votre expérience afin d'y voir plus clair sur la façon d'envisager ma future carrière d'enseignant. À terme mon objectif serait de décrocher un poste dans une CPGE, même si je suis conscient 1/ des changements structurels de l'EN qui n'incitent pas forcément à l'optimisme 2/ de la rareté et la cherté des places.
J'ai un parcours de khâgneux tout à fait classique :
- 3 ans de prépa LSH, spécialité histoire-géographie
- Admission à l'ENS de Lyon (reçu 3e, même si je doute que ça ait une quelconque importance pour le futur)
- Actuellement en Master 2 de recherche en sciences sociales/géographie
Je compte passer l'agrégation de géographie l'an prochain.
Ma première question concerne l'après : vaut-il mieux commencer à enseigner dans le secondaire, tout en essayant de faire passer des khôlles en CPGE, ou la thèse est-elle désormais un passage obligé pour qui veut décrocher à moyen terme (i.e 5-10 ans) un poste en CPGE ?
Personnellement, l'idée d'une thèse ne m'enchante pas a priori : d'une part car je suis plutôt généraliste et dilettante ("frivole et décousu" pour citer un mot de Cioran) ; je ne me vois pas travailler avec plaisir sur un sujet très circonscrit pendant 3-4 ans. D'autre part, je commence à ressentir la longueur de mes études : j'aimerais commencer à devenir actif, et passer de l'autre côté du pupitre.
Néanmoins, si la thèse s'avère un passage obligé, c'est un sacrifice que je suis prêt à faire.
Mais j'ignore dans quelle mesure le doctorat est nécessaire. Et je n'ai aucune connaissance des critères de sélection, ni des services dont dépend l'attribution de postes en CPGE. Idem pour les modalités d'évaluation des inspections, et leur influence dans l'évolution de carrière.
Beaucoup de mes profs de prépa participaient en parallèle, dès leurs premières années en lycée, à l'édition de manuels scolaires. Cela peut-il permettre de 'bonifier' le CV d'un jeune prof ?
Plus généralement, que me recommanderiez-vous de faire ?
Je vous remercie pour vos réponse, et m'excuse par avance si une telle demande a déjà été formulée. En parcourant le forum, j'ai surtout trouvé des informations concernant les postes scientifiques en CPGE, bien plus en tout cas que pour les sciences humaines (et la nécessité de la thèse en géographie / HG).
Bonne journée à vous,
D.
- ElaïnaDevin
La thèse n'est pas obligatoire en théorie, elle l'est en pratique (c'est un élément de sélection, comme le fait d'être agrégé pour être MCF n'est pas nécessaire, mais enfin, être MCF sans être agrégé, c'est compliqué - oui je sais on connaît tous quelqu'un qui, mais l'arbre, la forêt, tout ça).
Sois conscient que le goulet d'étranglement est terrible et que ENS/agreg/doctorat/colles/publis régulières est nécessaire et tout juste suffisant.
Sois conscient que le goulet d'étranglement est terrible et que ENS/agreg/doctorat/colles/publis régulières est nécessaire et tout juste suffisant.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- DivagationsJe viens de m'inscrire !
Merci beaucoup pour votre réponse.
Bien que j'aie du mal à comprendre en quoi le fait d'avoir soutenu une thèse prouve que l'on a les qualités requises pour être prof de prépa — l'un révèle que l'on a travaillé de manière prolongée sur un sujet très précis, là où l'autre requiert au contraire des compétences de généraliste et une bonne base disciplinaire — je ne peux pas dire que je sois surpris. Déçu par avance, peut-être. Mais cela prouve à quel point la concurrence est rude.
Votre cas souligne également la difficulté à trouver un poste, lorsqu'il ne s'agit pas d'injustice (je ne m'explique pas comment, au vu de votre parcours, vous avez pu essuyer autant de refus répétés alors que vous avez a priori le profil idéal). Après avoir parcouru la quarantaine de pages du fil de discussion "Demander un poste en CPGE", je suis un peu consterné par l'opacité des critères de sélection ainsi que la part d'arbitraire dans les inspections et dans certaines nominations.
Je pose la question au hasard, mais les critères d'évaluation de ces inspections sont-ils connus ? Qu'est-ce qui fait que l'IG va juger positivement notre prestation ?
Je vais continuer à chercher des informations, tout en envisageant un peu sérieusement la thèse, moins par passion que par utilité.
Une dernière question pour les géographes : le sujet de thèse peut-il en lui-même avoir une influence sur la candidature ? Je pense par un exemple à une thèse sur un sujet d'épistémologie et/ou d'histoire de la discipline (ce qui rentrerait dans mes centres d'intérêt). Par exemple, un recruteur peut-il se dire que l'on est vraiment passionné par la discipline en général, y compris par ses aspects un peu techniques et institutionnels (méthodes, pédagogie, etc.) ?
Je demande, sait-on jamais, vu comment le moindre détail des candidatures a l'air être signifiant.....
Bien que j'aie du mal à comprendre en quoi le fait d'avoir soutenu une thèse prouve que l'on a les qualités requises pour être prof de prépa — l'un révèle que l'on a travaillé de manière prolongée sur un sujet très précis, là où l'autre requiert au contraire des compétences de généraliste et une bonne base disciplinaire — je ne peux pas dire que je sois surpris. Déçu par avance, peut-être. Mais cela prouve à quel point la concurrence est rude.
Votre cas souligne également la difficulté à trouver un poste, lorsqu'il ne s'agit pas d'injustice (je ne m'explique pas comment, au vu de votre parcours, vous avez pu essuyer autant de refus répétés alors que vous avez a priori le profil idéal). Après avoir parcouru la quarantaine de pages du fil de discussion "Demander un poste en CPGE", je suis un peu consterné par l'opacité des critères de sélection ainsi que la part d'arbitraire dans les inspections et dans certaines nominations.
Je pose la question au hasard, mais les critères d'évaluation de ces inspections sont-ils connus ? Qu'est-ce qui fait que l'IG va juger positivement notre prestation ?
Je vais continuer à chercher des informations, tout en envisageant un peu sérieusement la thèse, moins par passion que par utilité.
Une dernière question pour les géographes : le sujet de thèse peut-il en lui-même avoir une influence sur la candidature ? Je pense par un exemple à une thèse sur un sujet d'épistémologie et/ou d'histoire de la discipline (ce qui rentrerait dans mes centres d'intérêt). Par exemple, un recruteur peut-il se dire que l'on est vraiment passionné par la discipline en général, y compris par ses aspects un peu techniques et institutionnels (méthodes, pédagogie, etc.) ?
Je demande, sait-on jamais, vu comment le moindre détail des candidatures a l'air être signifiant.....
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J'ai vu bondir dans l'air amer
Les figures les plus profondes... »
- ForsterÉrudit
Faut avoir conscience que les postes en CPGE sont rares et les postes en géographie encore plus rares.
Tu as un beau parcours donc tu peux quand même espérer être en CPGE un jour. En début de carrière c’est presque utopiste en revanche.
Comme tu n’es pas encore enseignant, pose toi deux questions:
- pourquoi veux-tu enseigner en CPGE ? Qu’attends-tu de l’enseignement dans ces classes que tu ne peux pas trouver ailleurs (en fac ou dans le secondaire)?
- es-tu prêt à attendre les années que ça peut prendre ? Ou à être extrêmement mobile?
Enfin bon… tout ça c’est si les CPGE existent encore dans quelques années… ça coupe des heures et des postes plus que ça n’en crée à l’heure actuelle.
Tu as un beau parcours donc tu peux quand même espérer être en CPGE un jour. En début de carrière c’est presque utopiste en revanche.
Comme tu n’es pas encore enseignant, pose toi deux questions:
- pourquoi veux-tu enseigner en CPGE ? Qu’attends-tu de l’enseignement dans ces classes que tu ne peux pas trouver ailleurs (en fac ou dans le secondaire)?
- es-tu prêt à attendre les années que ça peut prendre ? Ou à être extrêmement mobile?
Enfin bon… tout ça c’est si les CPGE existent encore dans quelques années… ça coupe des heures et des postes plus que ça n’en crée à l’heure actuelle.
- JennyMédiateur
Ceci dit, j’ai l’impression que c’est beaucoup moins bouché en géo qu’en histoire. Un copain a eu très vite un poste en CPGE en géographie, en tout début de carrière, mais effectivement il est docteur.
- MaroussiaHabitué du forum
La thèse ne me semble pas être un élément de sélection dans les matières citées. Mes collègues de géo n'ont pas fait de thèse, ont été profs dans le secondaire avant d'être nommés en CPGE (lais cela ne concerne que mon établissement, c'est peut-être différent ailleurs)
Je conseillerais plutôt de se faire connaître, une fois en poste dans le secondaire, par des activités à l'INSPE, participation à des réunions, des formations.
Je conseillerais plutôt de se faire connaître, une fois en poste dans le secondaire, par des activités à l'INSPE, participation à des réunions, des formations.
- IridianeFidèle du forum
Je ne sais pas pour la geo mais en lettres, c’est à présent impossible d’avoir un poste en prepa sans thèse, à part pour des gens repérés directement par l’IG en sortie d’agreg, généralement classés dans les 10 premiers du concours. Et même en ayant tout ce qu’il faut dans son parcours, la nomination dépendant uniquement du bon vouloir des IG qui, en lettres en tout cas, sont parfois tout sauf intègres (certains sont connus comme le loup blanc), absolument rien n’est garanti.
On dira ce qu’on veut (et il y a à dire) sur les recrutements à la fac, mais en termes d’équité et de déontologie, c’est sans comparaison avec le système des nominations en prepa, qui est absolument scandaleux.
On dira ce qu’on veut (et il y a à dire) sur les recrutements à la fac, mais en termes d’équité et de déontologie, c’est sans comparaison avec le système des nominations en prepa, qui est absolument scandaleux.
- DesolationRowEmpereur
De fait, j’ai entendu sur certains IG de lettres des histoires à faire se dresser les cheveux sur la tête.
- JennyMédiateur
Dès que tu enseigneras, tu peux demander une inspection par un IG.
- IridianeFidèle du forum
DesolationRow a écrit:De fait, j’ai entendu sur certains IG de lettres des histoires à faire se dresser les cheveux sur la tête.
Elles sont authentiques - ce que je sais de sources très proches, qui ont eu affaire audit IG… c’est tout à fait honteux.
- ForsterÉrudit
Franchement je pense que les formations ou participations à l’INSPE sont anecdotiques dans un dossier. En histoire-géographie, les nominations sans thèse doivent être très très rares maintenant. Et pour un candidat aux mutations en début de carrière c’est indispensable dans ces matières. Il suffit de lire les rapports des syndicats sur les mutations.
- DesolationRowEmpereur
Iridiane a écrit:DesolationRow a écrit:De fait, j’ai entendu sur certains IG de lettres des histoires à faire se dresser les cheveux sur la tête.
Elles sont authentiques - ce que je sais de sources très proches, qui ont eu affaire audit IG… c’est tout à fait honteux.
On doit avoir des connaissances communes
- MaroussiaHabitué du forum
En LV en tout cas, et dans ma région les postes sont donnés en priorité aux collègues du secondaire très actifs à l'INSPE et dans les actions de formation.Sans thèse achevée/ soutenue.
Et ce fut le cas pour mes collègues de géo en CPGE.
Il se peut que ce soit différent ailleurs, je ne peux parler que de ce que je vois dans ma région.
Et ce fut le cas pour mes collègues de géo en CPGE.
Il se peut que ce soit différent ailleurs, je ne peux parler que de ce que je vois dans ma région.
- AthanorNiveau 5
Divagations a écrit:
Ma première question concerne l'après : vaut-il mieux commencer à enseigner dans le secondaire, tout en essayant de faire passer des khôlles en CPGE, ou la thèse est-elle désormais un passage obligé pour qui veut décrocher à moyen terme (i.e 5-10 ans) un poste en CPGE ?
Personnellement, l'idée d'une thèse ne m'enchante pas a priori : d'une part car je suis plutôt généraliste et dilettante ("frivole et décousu" pour citer un mot de Cioran) ; je ne me vois pas travailler avec plaisir sur un sujet très circonscrit pendant 3-4 ans. D'autre part, je commence à ressentir la longueur de mes études : j'aimerais commencer à devenir actif, et passer de l'autre côté du pupitre.
Néanmoins, si la thèse s'avère un passage obligé, c'est un sacrifice que je suis prêt à faire.
Mais j'ignore dans quelle mesure le doctorat est nécessaire. Et je n'ai aucune connaissance des critères de sélection, ni des services dont dépend l'attribution de postes en CPGE. Idem pour les modalités d'évaluation des inspections, et leur influence dans l'évolution de carrière.
Pour rebondir sur l'intérêt ou non d'avoir une thèse pour enseigner en CPGE, je dirais que c'est un peu le même principe que pour n'importe quel diplôme en regard de n'importe quel emploi : il n'y a pas que les connaissances brutes sur l'emploi que l'on va occuper qui comptent (à mon avis c'est souvent même une préoccupation mineure quand on arrive à haut niveau d'études). Il y a une maturité personnelle que l'on peut acquérir si l'on poursuit plus longuement ses études, et concernant le doctorat des compétences indéniablement transférables à l'enseignement qui ne relèvent pas du disciplinaire à proprement parler.
Pour les sciences, mais je pense qu'en géographie c'est aussi le cas, une bien plus grande maîtrise de l'outil informatique, une expérience d'enseignement dans le supérieur souvent, des interventions en conférence qui ajoutent au savoir faire d'orateur, une expérience professionnelle dans une équipe ou en tout cas avec son directeur de thèse mais souvent aussi avec d'autres thésards ou post-docs. Tout simplement l'habitude d'une charge de travail élevée et d'un besoin d'organisation important. La confrontation avec l'échec et ses propres limitations aussi (articles refusés séchement, frustration de ne pas réussir à débloquer un problème etc.) apporte aussi beaucoup de maturité je pense.
Pour l'aspect disciplinaire, il y a une relation à la matière enseignée qui est bien plus approfondie, et une culture générale dans la matière qui sera bien plus grande a priori en sortie de thèse qu'à l'entrée, quand bien même aucun des points techniques abordés durant la thèse ne seront enseignés. On baigne dans un environnement centré autour de la matière en question pendant (au moins) 3 ans. On aborde des points techniques difficiles, ce qui donne de l'aisance et un recul sur les choses moins techniques. On connaît les enjeux de la poursuite à haut niveau d'étude dans la matière et on a du recul dessus, donc on peut orienter sa didactique afin de faciliter les poursuites d'études pour les étudiant(e)s, plutôt que de se focaliser uniquement sur le concours ou le diplôme de sortie de formation.
Evidemment on peut avoir soutenu une thèse et n'avoir aucune maturité, avoir fort peu de compétences informatique, pas d'expérience d'enseignement dans le supérieur, être un très mauvais orateur, etc. Je connais des exemples. Rien ne pourra jamais garantir ce qui se passera devant une classe. Le calcul du recruteur est le suivant : il pense que plus haut est le niveau de diplôme plus la probabilité que ces qualités soient présentes augmente. A vrai dire je ne sais pas si c'est vrai, je pense que oui mais j'ai moi-même une thèse soutenue, donc je suis biaisé.
Et tout ceci n'a probablement rien de spécifique aux CPGE, c'est la même chose pour un enseignant au collège ou au lycée je suppose. Mais seul le recrutement en CPGE est discrétionnaire par les IG et laisse la place à cette course au diplôme et à ce calcul de la part du recruteur.
- AthanorNiveau 5
Divagations a écrit:
Une dernière question pour les géographes : le sujet de thèse peut-il en lui-même avoir une influence sur la candidature ? Je pense par un exemple à une thèse sur un sujet d'épistémologie et/ou d'histoire de la discipline (ce qui rentrerait dans mes centres d'intérêt). Par exemple, un recruteur peut-il se dire que l'on est vraiment passionné par la discipline en général, y compris par ses aspects un peu techniques et institutionnels (méthodes, pédagogie, etc.) ?
Je demande, sait-on jamais, vu comment le moindre détail des candidatures a l'air être signifiant.....
Pour tenir trois ans en thèse il faut que cela soit intéressant donc à mon avis si vous envisagez une thèse, ce qui compte est d'avoir envie, le reste sera secondaire. Si l'épistémologie et / ou l'histoire de la discipline vous intéresse, banco.
C'est pour espérer obtenir un poste de chercheur que le sujet (et la personne avec laquelle on fait la thèse) devient crucial.
Mais je ne suis pas géographe donc mon avis est à prendre avec des pincettes, je connais pas d'IG de géographie.
- ForsterÉrudit
Maroussia: es-tu dans une région considérée comme peu attractive ? C’est tout de même très étonnant.
Ce n’est pas ce que je constate dans les CPGE que je côtoie, ni dans les jurys. Et va à l’encontre des retours des syndicats sur les modalités de nominations.
Ce système de nomination étant très opaque, ce n’est pas impossible néanmoins. Cela prouve de toute façon bien à notre futur collègue qu’il est fort risqué de rentrer dans l’EN avec pour seul but d’être en CPGE. Clairement, il faut être prêt à ne pas y accéder avant plusieurs années voire jamais…
On voit de plus en plus de jeunes collègues ayant un profil universitaire qui passent l’agrégation pour partir en CPGE, faute de perspective en fac… et qui tombent de haut quand ils sont en collège ou lycée.
Ce n’est pas ce que je constate dans les CPGE que je côtoie, ni dans les jurys. Et va à l’encontre des retours des syndicats sur les modalités de nominations.
Ce système de nomination étant très opaque, ce n’est pas impossible néanmoins. Cela prouve de toute façon bien à notre futur collègue qu’il est fort risqué de rentrer dans l’EN avec pour seul but d’être en CPGE. Clairement, il faut être prêt à ne pas y accéder avant plusieurs années voire jamais…
On voit de plus en plus de jeunes collègues ayant un profil universitaire qui passent l’agrégation pour partir en CPGE, faute de perspective en fac… et qui tombent de haut quand ils sont en collège ou lycée.
- IridianeFidèle du forum
DesolationRow a écrit:Iridiane a écrit:DesolationRow a écrit:De fait, j’ai entendu sur certains IG de lettres des histoires à faire se dresser les cheveux sur la tête.
Elles sont authentiques - ce que je sais de sources très proches, qui ont eu affaire audit IG… c’est tout à fait honteux.
On doit avoir des connaissances communes
C’est très possible en effet
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Pour les collègues que je connais et qui ont été recrutés, le profil de la thèse ne m'a pas semblé déterminant (géopolitique locale ou géographie conceptuelle théorique). Le point crucial (en plus de cocher les cases agrégation, compétences professionnelles, ENS, thèse...) c'est d'être connu par un IG, par exemple en se faisant recruter pour être membre du jury du CAPES, et d'être mobile.Athanor a écrit:Divagations a écrit:
Une dernière question pour les géographes : le sujet de thèse peut-il en lui-même avoir une influence sur la candidature ? Je pense par un exemple à une thèse sur un sujet d'épistémologie et/ou d'histoire de la discipline (ce qui rentrerait dans mes centres d'intérêt). Par exemple, un recruteur peut-il se dire que l'on est vraiment passionné par la discipline en général, y compris par ses aspects un peu techniques et institutionnels (méthodes, pédagogie, etc.) ?
Je demande, sait-on jamais, vu comment le moindre détail des candidatures a l'air être signifiant.....
Pour tenir trois ans en thèse il faut que cela soit intéressant donc à mon avis si vous envisagez une thèse, ce qui compte est d'avoir envie, le reste sera secondaire. Si l'épistémologie et / ou l'histoire de la discipline vous intéresse, banco.
C'est pour espérer obtenir un poste de chercheur que le sujet (et la personne avec laquelle on fait la thèse) devient crucial.
Mais je ne suis pas géographe donc mon avis est à prendre avec des pincettes, je connais pas d'IG de géographie.
Bon, ensuite, comme l'hypokhâgne est une année d'acculturation à la discipline, avoir une connaissance approfondie de l'histoire et de l'épistémologie de la géographie est un atout, mais surtout pour faire les cours, plutôt que pour être recruté, à mon sens.
- ElaïnaDevin
Pour la thèse : c'est quasiment indispensable. Mais de toute façon c'est l'histoire du chien et de la rage. Dans mon cas, j'ai fait une thèse d'histoire moderne et cela m'a été reproché, alors que bon, depuis 12 ans que j'enseigne dans le secondaire, j'ai fait autre chose que de la moderne par ailleurs. On m'a reproché de ne pas être jury de concours, maintenant que je le suis c'est "oui mais que les écrits" etc etc.
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- RogerMartinBon génie
Pour l'instant, mon palmarès de l'horreur compte en tête un IG de philo, suivi par deux de physique et de SI, et juste en dessous du podium, pour lâcheté, un en anglais mais les concours sont encore ouverts.DesolationRow a écrit:De fait, j’ai entendu sur certains IG de lettres des histoires à faire se dresser les cheveux sur la tête.
J'ai connu pas mal de gens nommés en CPGE (pas tous normaliens) parce que repérés lors des épreuves d'agrég, en sciences et en lettres. Un excellent rang à l'agrég reste déterminant.
Pour la thèse, elle est recommandée et en théorie obligatoire, mais j'ai le souvenir d'au moins deux collègues (en anglais) partis en prépa depuis des postes d'ater ou d'allocataires de recherche, donc sans avoir bouclé quoi que ce soit. Dans les deux cas vers des postes dans "leur" province.
- lene75Prophète
Un IG de philo ? J'imagine que tu ne peux pas dire qui... c'est quelqu'un qui est encore en poste ?
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- RogerMartinBon génie
Rassure-toi, il a trèèès largement dépassé l'âge de la retraite, et je pense qu'il a probablement été démis de ses fonctions à l'époque.lene75 a écrit:Un IG de philo ? J'imagine que tu ne peux pas dire qui... c'est quelqu'un qui est encore en poste ?
- MaroussiaHabitué du forum
Forster a écrit:Maroussia: es-tu dans une région considérée comme peu attractive ? C’est tout de même très étonnant.
Ce n’est pas ce que je constate dans les CPGE que je côtoie, ni dans les jurys. Et va à l’encontre des retours des syndicats sur les modalités de nominations. .
C'est tout de même amusant de voir que, parce que je fais part de mon expérience dans ma région et que cette expérience ne va pas dans ton sens, tu en déduises que je suis dans une région peu attractive
Je vais te décevoir mais je suis précisément dans une région très attractive..
Je veux bien reconnaître, ce que je fais depuis mes premières interventions du reste, que ce n'est que mon expérience mais elle n'en perd pas pour autant tout intérêt ou toute pertinence.
- lene75Prophète
RogerMartin a écrit:Rassure-toi, il a trèèès largement dépassé l'âge de la retraite, et je pense qu'il a probablement été démis de ses fonctions à l'époque.lene75 a écrit:Un IG de philo ? J'imagine que tu ne peux pas dire qui... c'est quelqu'un qui est encore en poste ?
À ce point-là...
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