- henrietteMédiateur
Merci, LadyOlenna.
Le SNPDEN devrait vraiment donner plus de visibilité à ses analyses et communications.
Je pense que l'opinion publique et les journalistes doutent souvent de la parole des profs et de leurs syndicats (en mode "ils noircissent le tableau, ils sont jamais contents...") mais que celle des perdirs serait perçue comme plus fortement crédible.
Le SNPDEN devrait vraiment donner plus de visibilité à ses analyses et communications.
Je pense que l'opinion publique et les journalistes doutent souvent de la parole des profs et de leurs syndicats (en mode "ils noircissent le tableau, ils sont jamais contents...") mais que celle des perdirs serait perçue comme plus fortement crédible.
- PrezboGrand Maître
LadyOlenna a écrit:@Jacq n'a pas tort, c'est vrai que les communications du SNPDEN sont peu relayées auprès du public. En voici une, reçue ce matin :
Les annonces du président de la République, lors de la conférence de presse du 16 janvier, ont gravité, pour beaucoup d’entre elles, autour de l’École. Nos collègues ont eu de quoi être surpris par ces annonces qui, pour l’instant, ne sont pas financées, en termes de mise en œuvre pour la prochaine rentrée.
Pire encore : à l’heure où nous écrivons ces lignes, les textes sur les groupes de niveau en collège ou ceux sur la mise en œuvre de la réforme horaire du bac professionnel en LP ne sont toujours pas publiés !
Alors que, dans le même temps, nous avons reçu nos dotations horaires pour l’an prochain, elles ne couvrent souvent pas l’ensemble des dispositifs à mettre en place. Donc, très concrètement, la mise en œuvre des groupes de niveau en collège absorbera la quasi-totalité des marges horaires, et il ne restera évidemment plus rien pour faire vivre du théâtre, de l’histoire de l’art, et de l’instruction civique ! Il est même à parier que dans certains collèges, il ne restera plus suffisamment d’heures pour financer des groupes de latin, de grec et certaines autres langues vivantes.
Une fois de plus, démonstration est faite que le temps des annonces politiques n’est toujours pas celui de la réalité de l’École !
Cette distorsion, qui s’accentue au fil des mois, met en péril nos fonctionnements et, pire encore, érode gravement la confiance de la profession dans l’Institution !
Je vais le dire rudement : c'est comme d'hab, quoi. Ça part d'une grève portant sur les traitements et le mépris du ministère, et ça se termine part oui mais je ne vais pas pouvoir financer mon groupe de science/le groupe de latin/l'atelier théâtre/whatever. Et je comprends tout à fait le découragement du collègue qui perd son groupe de science, son groupe de latin ou son atelier théâtre, mais cela montre à quel point nous sommes le nez dans le guidon, débordés par le quotidien, crispés sur des problèmes de marges et de miettes et sur des revendications illisibles. Comme si ayant intégré le fait que nous étions méprisés et mal payés fait que la défense des quelques marges ou moment d'exercices plus sympas que nous arrivons à négocier dans notre métier était notre seul horizon.
- SoiréeHabitué du forum
Écoute on sera à plus de 90% en grève dans mon collège qui n'est pas un repaire de militants du NPA. Du coup je pense qu'il y a moyen de faire autre chose que geindre sur néo que les raisins sont trop verts.Prezbo a écrit:Soirée a écrit:Le mot d'ordre est simple :
_ du fric pour mieux nous rémunérer et résoudre la crise du recrutement
_ du fric dans les dhg pour améliorer les conditions de travail et d'étude
Accessoirement le projet de réforme du collège est contesté à juste titre.
Mais l'essentiel est ailleurs : qu'ont fait les pleurnichards pour accroître le rapport de force dans leur établissement en prenant appui sur cet appel intersyndical ?
Si vous n'avez rien fait c'est le moment de se taire sur ce forum, de l'ouvrir en SDP et bosser à accroître le rapport de force.
C'est sûr qu'en traitant se pleurnichards ceux qui essayent d'exprimer leurs doutes quant à la tactique suivie, vous allez convaincre. Et la paresse intellectuelle, pour reprendre l'expression citée plus haut, je la trouve plutôt du côté des tracts syndicaux.
- Pontorson50Fidèle du forum
henriette a écrit:Merci, LadyOlenna.
Le SNPDEN devrait vraiment donner plus de visibilité à ses analyses et communications.
Je pense que l'opinion publique et les journalistes doutent souvent de la parole des profs et de leurs syndicats (en mode "ils noircissent le tableau, ils sont jamais contents...") mais que celle des perdirs serait perçue comme plus fortement crédible.
+ 1 000. Et un tel argumentaire, très bien rédigé de surcroît, me donne envie de faire cette grève : savoir que je ne suis pas uniquement un enseignant mécontent, mais proche de certains Cde mécontents, me mobilise bien et me donne un bon argument pour rendre ma grève légitime hors Éduc Nat. Beaucoup de collègues ne voient pas encore que les Cde aussi sont nombreux à en avoir assez d'une gestion en contradiction avec les promesses.
D'autant que c'est une profession bien syndiquée : pour le seul SPDEN, on compterait près d'un personnel de direction sur deux syndiqué contre 30% chez les enseignants pour tous les syndicats. On peut donc penser que ce texte exprime un point de vue plus répandu qu'on ne le pense chez les enseignants.
- AnankéNiveau 9
Je n'ai pas lu tout le fil. Je ne ferai pas cette grève. Une grève consiste à cesser le travail pour entamer un rapport de force. On entame rien du tt là. Le jour où les collègues seront prêts à faire grève quand ça gêne comme pendant les examens, alors oui cela aura un sens. Là comme d'hab on perd une journée de travail pour le symbole, par conviction perso. Je comprends, mais c'est inutile. Désolée
- henrietteMédiateur
C'est sûr que ne rien faire sera beaucoup plus utile.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Clecle78Bon génie
Je ne vois pas trop l'intérêt de faire des communiqués si ceux ci restent uniquement à usage interne. J'ai quand même l'impression que beaucoup de chefs d'établissements ne veulent pas trop s'exposer. A un moment lls devraient être les premiers à taper du poing sur la table. Ce n'est pas vraiment ce qu'on constate.
- henrietteMédiateur
En fait, j'ai l'impression qu'avant la gestion Blanquer, les perdirs se sentaient "de l'autre côté" par rapport aux enseignants, plus proches d'en haut que d'en bas, si je puis dire.
Puis avec les protocoles Ibiza et cie, ils se sont rendus compte qu'en fait, ben ils faisaient partie des soutiers comme les autres et étaient aussi maltraités et méprisés. Il me semble qu'il y a eu alors un début de changement, on a commencé à un peu plus entendre des critiques de la part du SNPDEN.
Puis avec les protocoles Ibiza et cie, ils se sont rendus compte qu'en fait, ben ils faisaient partie des soutiers comme les autres et étaient aussi maltraités et méprisés. Il me semble qu'il y a eu alors un début de changement, on a commencé à un peu plus entendre des critiques de la part du SNPDEN.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- GanbatteHabitué du forum
henriette a écrit:En fait, j'ai l'impression qu'avant la gestion Blanquer, les perdirs se sentaient "de l'autre côté" par rapport aux enseignants, plus proches d'en haut que d'en bas, si je puis dire.
Puis avec les protocoles Ibiza et cie, ils se sont rendus compte qu'en fait, ben ils faisaient partie des soutiers comme les autres et étaient aussi maltraités et méprisés. Il me semble qu'il y a eu alors un début de changement, on a commencé à un peu plus entendre des critiques de la part du SNPDEN.
Il y a de ça, et une inflation des réformes déployées n'importe comment. La perte de confiance a été actée dès juin 2017, quand tout le travail sur la réforme du collège a été rayé d'un trait de plume, et qu'on s'est retrouvé avec des fantaisies soudaines comme la rentrée en musique.
Pour les chiffres, de mémoire 50℅ des perdirs adhérent à un syndicat, les deux tiers d'entre eux au snpden, qui est rattaché à l'unsa.
- pseudo-intelloSage
Prezbo a écrit:LadyOlenna a écrit:@Jacq n'a pas tort, c'est vrai que les communications du SNPDEN sont peu relayées auprès du public. En voici une, reçue ce matin :
Les annonces du président de la République, lors de la conférence de presse du 16 janvier, ont gravité, pour beaucoup d’entre elles, autour de l’École. Nos collègues ont eu de quoi être surpris par ces annonces qui, pour l’instant, ne sont pas financées, en termes de mise en œuvre pour la prochaine rentrée.
Pire encore : à l’heure où nous écrivons ces lignes, les textes sur les groupes de niveau en collège ou ceux sur la mise en œuvre de la réforme horaire du bac professionnel en LP ne sont toujours pas publiés !
Alors que, dans le même temps, nous avons reçu nos dotations horaires pour l’an prochain, elles ne couvrent souvent pas l’ensemble des dispositifs à mettre en place. Donc, très concrètement, la mise en œuvre des groupes de niveau en collège absorbera la quasi-totalité des marges horaires, et il ne restera évidemment plus rien pour faire vivre du théâtre, de l’histoire de l’art, et de l’instruction civique ! Il est même à parier que dans certains collèges, il ne restera plus suffisamment d’heures pour financer des groupes de latin, de grec et certaines autres langues vivantes.
Une fois de plus, démonstration est faite que le temps des annonces politiques n’est toujours pas celui de la réalité de l’École !
Cette distorsion, qui s’accentue au fil des mois, met en péril nos fonctionnements et, pire encore, érode gravement la confiance de la profession dans l’Institution !
Je vais le dire rudement : c'est comme d'hab, quoi. Ça part d'une grève portant sur les traitements et le mépris du ministère, et ça se termine part oui mais je ne vais pas pouvoir financer mon groupe de science/le groupe de latin/l'atelier théâtre/whatever. Et je comprends tout à fait le découragement du collègue qui perd son groupe de science, son groupe de latin ou son atelier théâtre, mais cela montre à quel point nous sommes le nez dans le guidon, débordés par le quotidien, crispés sur des problèmes de marges et de miettes et sur des revendications illisibles. Comme si ayant intégré le fait que nous étions méprisés et mal payés fait que la défense des quelques marges ou moment d'exercices plus sympas que nous arrivons à négocier dans notre métier était notre seul horizon.
J'ai des collègues qui font grève régulièrement, assistent aux HIS, s'informent.
J'ai d'autres collègues qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
Au bout d'un moment, soyons pragmatiques : si le prof qui ne fait jamais grève peut s'y mettre parce que là, il voit que ça grignote ses petits groupes, son petit bout de gras, je prends.
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- Iwiwon46Niveau 5
Vraie question : les CDE ont-il le droit de se mettre en grève? Parce que là, c'est vrai que sur ce forum on a tendance à déplorer la pusillanimité des enseignants, trop mous, qui ne se lancent pas dans les grèves dures, des syndicats d'enseignants pas assez créatifs ou offensifs, bref, comme d'habitude, on se dénigre nous-mêmes, mais finalement, on se met quand-même beaucoup plus en grève que beaucoup d'autres professions de l'éducation nationale et ce, en dépit des pertes financières, de la fatigue et du découragement qui nous guettent.
Parfois, nos CDE sont soulagés quand on arrive à récupérer quelque chose en y allant de notre poche par des blocages et des grèves, ils nous soutiennent moralement mais en CA ils votent le TRDM et ne se mettent jamais en grève, tout en étant d'accord avec nous...à l'oral.
Les communiqués du SNEPDEN sont très bien mais quelle action inventive à fort impact médiatique envisage ce syndicat pour dénoncer haut et fort les mensonges du gouvernement ? Grève ou s'ils ne le peuvent pas, autre action?
C'est vraiment le moment idéal pour embrayer sur cette thématique du mensonge puisqu'on sort d'une séquence médiatique qui a montré les mensonges de notre ministre, ainsi que ceux d'Attal avec l'hôpital, autant embrayer : un prof devant chaque classe, mensonge, revalorisation pour attirer, mensonge, moyens pour mettre en place des groupes de niveaux et tous les machins voulus par notre président, mensonge. Et si ce sont les CDE qui les dénoncent ces mensonges, on les écoutera plus que nous.
Enfin, ils auraient tout intérêt à ruer dans les brancards car toutes ces lubies qui les obligent à utiliser toute la marge pour faire ce qu'on leur ordonne de faire les transforme en exécutants qui n'ont plus aucune autonomie pour diriger un établissement. C'est une remise en question d'une partie de leur mission.
Parfois, nos CDE sont soulagés quand on arrive à récupérer quelque chose en y allant de notre poche par des blocages et des grèves, ils nous soutiennent moralement mais en CA ils votent le TRDM et ne se mettent jamais en grève, tout en étant d'accord avec nous...à l'oral.
Les communiqués du SNEPDEN sont très bien mais quelle action inventive à fort impact médiatique envisage ce syndicat pour dénoncer haut et fort les mensonges du gouvernement ? Grève ou s'ils ne le peuvent pas, autre action?
C'est vraiment le moment idéal pour embrayer sur cette thématique du mensonge puisqu'on sort d'une séquence médiatique qui a montré les mensonges de notre ministre, ainsi que ceux d'Attal avec l'hôpital, autant embrayer : un prof devant chaque classe, mensonge, revalorisation pour attirer, mensonge, moyens pour mettre en place des groupes de niveaux et tous les machins voulus par notre président, mensonge. Et si ce sont les CDE qui les dénoncent ces mensonges, on les écoutera plus que nous.
Enfin, ils auraient tout intérêt à ruer dans les brancards car toutes ces lubies qui les obligent à utiliser toute la marge pour faire ce qu'on leur ordonne de faire les transforme en exécutants qui n'ont plus aucune autonomie pour diriger un établissement. C'est une remise en question d'une partie de leur mission.
- henrietteMédiateur
J'ai croisé des perdirs en manif à Marseille l'hiver dernier.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Iwiwon46Niveau 5
Moi jamais. Mais donc j'ai la réponse: ils peuvent faire grève.
- LadyOlennaModérateur
On peut faire grève mais on reste responsable de notre établissement. Donc on peut difficilement faire grève.
- EnaecoVénérable
LadyOlenna a écrit:@Jacq n'a pas tort, c'est vrai que les communications du SNPDEN sont peu relayées auprès du public. En voici une, reçue ce matin :
Les annonces du président de la République, lors de la conférence de presse du 16 janvier, ont gravité, pour beaucoup d’entre elles, autour de l’École. Nos collègues ont eu de quoi être surpris par ces annonces qui, pour l’instant, ne sont pas financées, en termes de mise en œuvre pour la prochaine rentrée.
Pire encore : à l’heure où nous écrivons ces lignes, les textes sur les groupes de niveau en collège ou ceux sur la mise en œuvre de la réforme horaire du bac professionnel en LP ne sont toujours pas publiés !
Alors que, dans le même temps, nous avons reçu nos dotations horaires pour l’an prochain, elles ne couvrent souvent pas l’ensemble des dispositifs à mettre en place. Donc, très concrètement, la mise en œuvre des groupes de niveau en collège absorbera la quasi-totalité des marges horaires, et il ne restera évidemment plus rien pour faire vivre du théâtre, de l’histoire de l’art, et de l’instruction civique ! Il est même à parier que dans certains collèges, il ne restera plus suffisamment d’heures pour financer des groupes de latin, de grec et certaines autres langues vivantes.
Une fois de plus, démonstration est faite que le temps des annonces politiques n’est toujours pas celui de la réalité de l’École !
Cette distorsion, qui s’accentue au fil des mois, met en péril nos fonctionnements et, pire encore, érode gravement la confiance de la profession dans l’Institution !
Et ça s'arrête à ce constat ?
Même pas un petit "maintenant, chers collègues, retournons au boulot ! On a des TRMD à monter" pour conclure ?
On peut regretter l’inoffensivité des grèves enseignantes, elles ont au moins le mérite d'assurer une "veille" pour dire que ça dysfonctionne...
- LemmyKHabitué du forum
C'est aussi mon ressenti. En presque 40 ans de carrière, je n'ai entendu des critiques envers le ministre quede la part de mes deux chefs actuels.henriette a écrit:En fait, j'ai l'impression qu'avant la gestion Blanquer, les perdirs se sentaient "de l'autre côté" par rapport aux enseignants, plus proches d'en haut que d'en bas, si je puis dire.
Puis avec les protocoles Ibiza et cie, ils se sont rendus compte qu'en fait, ben ils faisaient partie des soutiers comme les autres et étaient aussi maltraités et méprisés. Il me semble qu'il y a eu alors un début de changement, on a commencé à un peu plus entendre des critiques de la part du SNPDEN.
Si le SNPDEN commence à voir les problèmes, tant mieux, mais ce n'est pas trop tôt! Il ne faut pas oublier que ce syndicat nous a magnifiquement savonné la planche, en particulier avec les demandes d'autonomie des établissement et de pilotage pédagogique.
- JennyMédiateur
Même impression au moins pour une partie des perdirs.
LadyO : j’ai vu mes chefs être grévistes mais pas tous en même temps (et dans des gros bahuts). C’est peut être un élément d’explication.
LadyO : j’ai vu mes chefs être grévistes mais pas tous en même temps (et dans des gros bahuts). C’est peut être un élément d’explication.
- Iwiwon46Niveau 5
Concrètement, qu'est-ce que cela signifie? Vous pouvez vous déclarer gréviste mais pas quitter l'établissement pour manifester ou ne pas gérer le quotidien du bahut?LadyOlenna a écrit:On peut faire grève mais on reste responsable de notre établissement. Donc on peut difficilement faire grève.
Quand vous êtes malade, en congé ou absent pour d'autres raisons, comment se passe cette histoire de responsabilité ?
- Pontorson50Fidèle du forum
Enaeco a écrit:LadyOlenna a écrit:@Jacq n'a pas tort, c'est vrai que les communications du SNPDEN sont peu relayées auprès du public. En voici une, reçue ce matin :
Les annonces du président de la République, lors de la conférence de presse du 16 janvier, ont gravité, pour beaucoup d’entre elles, autour de l’École. Nos collègues ont eu de quoi être surpris par ces annonces qui, pour l’instant, ne sont pas financées, en termes de mise en œuvre pour la prochaine rentrée.
Pire encore : à l’heure où nous écrivons ces lignes, les textes sur les groupes de niveau en collège ou ceux sur la mise en œuvre de la réforme horaire du bac professionnel en LP ne sont toujours pas publiés !
Alors que, dans le même temps, nous avons reçu nos dotations horaires pour l’an prochain, elles ne couvrent souvent pas l’ensemble des dispositifs à mettre en place. Donc, très concrètement, la mise en œuvre des groupes de niveau en collège absorbera la quasi-totalité des marges horaires, et il ne restera évidemment plus rien pour faire vivre du théâtre, de l’histoire de l’art, et de l’instruction civique ! Il est même à parier que dans certains collèges, il ne restera plus suffisamment d’heures pour financer des groupes de latin, de grec et certaines autres langues vivantes.
Une fois de plus, démonstration est faite que le temps des annonces politiques n’est toujours pas celui de la réalité de l’École !
Cette distorsion, qui s’accentue au fil des mois, met en péril nos fonctionnements et, pire encore, érode gravement la confiance de la profession dans l’Institution !
Et ça s'arrête à ce constat ?
Même pas un petit "maintenant, chers collègues, retournons au boulot ! On a des TRMD à monter" pour conclure ?
On peut regretter l’inoffensivité des grèves enseignantes, elles ont au moins le mérite d'assurer une "veille" pour dire que ça dysfonctionne...
Hé bien je persiste à dire qu'avec l'appui d'un tel texte, je peux motiver ma grève bien plus facilement devant n'importe qui. Les Cde ne peuvent pas facilement faire grève ni manifester (cf supra), ils sont peu nombreux : mais, perçus comme des apolitiques et des gestionnaires, quand ils rouspètent leur plume a plus de poids (sic) que la grève et la manif, nous par effet de masse c'est l'inverse, chacun sa méthode. C'est complémentaire.
Dans les hôpitaux, si les chefs de service et les administrateurs de l'hôpital râlaient ensemble contre les effets d'annonce (les derniers 32 milliards par exemple, déjà budgétés...) ça enquiquinerait bien plus les pouvoirs publics que n'importe quel mouvement des seuls soignants.
- LadyOlennaModérateur
Si on va manifester et qu'il se passe quelque chose de grave dans l'établissement, on sera responsable. On nous dira qu'on n'a pas pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité en notre absence.Iwiwon46 a écrit:Concrètement, qu'est-ce que cela signifie? Vous pouvez vous déclarer gréviste mais pas quitter l'établissement pour manifester ou ne pas gérer le quotidien du bahut?LadyOlenna a écrit:On peut faire grève mais on reste responsable de notre établissement. Donc on peut difficilement faire grève.
Quand vous êtes malade, en congé ou absent pour d'autres raisons, comment se passe cette histoire de responsabilité ?
Si on travaille avec un binôme qui reste sur place, c'est jouable. Mais seul c'est très risqué quand même. Surtout quand, comme dans l'établissement où je suis actuellement par exemple, toute la vie scolaire est systématiquement gréviste : dans ces conditions, aller manifester c'est du suicide.
https://snupden-fsu.fr/index.php/2023/02/28/personnel-de-direction-de-leducation-nationale-jexerce-mon-droit-de-greve/
- Pontorson50Fidèle du forum
LadyOlenna a écrit:Si on va manifester et qu'il se passe quelque chose de grave dans l'établissement, on sera responsable. On nous dira qu'on n'a pas pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité en notre absence.Iwiwon46 a écrit:Concrètement, qu'est-ce que cela signifie? Vous pouvez vous déclarer gréviste mais pas quitter l'établissement pour manifester ou ne pas gérer le quotidien du bahut?LadyOlenna a écrit:On peut faire grève mais on reste responsable de notre établissement. Donc on peut difficilement faire grève.
Quand vous êtes malade, en congé ou absent pour d'autres raisons, comment se passe cette histoire de responsabilité ?
Si on travaille avec un binôme qui reste sur place, c'est jouable. Mais seul c'est très risqué quand même. Surtout quand, comme dans l'établissement où je suis actuellement par exemple, toute la vie scolaire est systématiquement gréviste : dans ces conditions, aller manifester c'est du suicide.
https://snupden-fsu.fr/index.php/2023/02/28/personnel-de-direction-de-leducation-nationale-jexerce-mon-droit-de-greve/
Un Cde a-t-il le droit de lire la motion de son syndicat lors d'un CA ou de signaler, lors d'un CA toujours, son désaccord personnel avec la gestion du ministère? Ou est-ce une déloyauté?
Je demande cela parce qu'un des intérêts des CA, c'est la diversité des gens extérieurs à l'EN que l'on y trouve (diversité des métiers des parents, élus locaux, personnes qualifiées) c'est une chambre d'échos intéressante. Là les Cde pourraient - je dis bien au conditionnel - éventuellement s'avancer?
- LadyOlennaModérateur
Non, au CA et dans les instances officielles ce n'est pas possible. On y siège en tant que représentant de l'État. On ne peut même pas voter pour les motions des professeurs par exemple.Pontorson50 a écrit:LadyOlenna a écrit:Si on va manifester et qu'il se passe quelque chose de grave dans l'établissement, on sera responsable. On nous dira qu'on n'a pas pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité en notre absence.Iwiwon46 a écrit:Concrètement, qu'est-ce que cela signifie? Vous pouvez vous déclarer gréviste mais pas quitter l'établissement pour manifester ou ne pas gérer le quotidien du bahut?LadyOlenna a écrit:On peut faire grève mais on reste responsable de notre établissement. Donc on peut difficilement faire grève.
Quand vous êtes malade, en congé ou absent pour d'autres raisons, comment se passe cette histoire de responsabilité ?
Si on travaille avec un binôme qui reste sur place, c'est jouable. Mais seul c'est très risqué quand même. Surtout quand, comme dans l'établissement où je suis actuellement par exemple, toute la vie scolaire est systématiquement gréviste : dans ces conditions, aller manifester c'est du suicide.
https://snupden-fsu.fr/index.php/2023/02/28/personnel-de-direction-de-leducation-nationale-jexerce-mon-droit-de-greve/
Un Cde a-t-il le droit de lire la motion de son syndicat lors d'un CA ou de signaler, lors d'un CA toujours, son désaccord personnel avec la gestion du ministère? Ou est-ce une déloyauté?
Je demande cela parce qu'un des intérêts des CA, c'est la diversité des gens extérieurs à l'EN que l'on y trouve (diversité des métiers des parents, élus locaux, personnes qualifiées) c'est une chambre d'échos intéressante. Là les Cde pourraient - je dis bien au conditionnel - éventuellement s'avancer?
- Iwiwon46Niveau 5
Merci d'avoir pris le temps de répondre.LadyOlenna a écrit:Si on va manifester et qu'il se passe quelque chose de grave dans l'établissement, on sera responsable. On nous dira qu'on n'a pas pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité en notre absence.Iwiwon46 a écrit:Concrètement, qu'est-ce que cela signifie? Vous pouvez vous déclarer gréviste mais pas quitter l'établissement pour manifester ou ne pas gérer le quotidien du bahut?LadyOlenna a écrit:On peut faire grève mais on reste responsable de notre établissement. Donc on peut difficilement faire grève.
Quand vous êtes malade, en congé ou absent pour d'autres raisons, comment se passe cette histoire de responsabilité ?
Si on travaille avec un binôme qui reste sur place, c'est jouable. Mais seul c'est très risqué quand même. Surtout quand, comme dans l'établissement où je suis actuellement par exemple, toute la vie scolaire est systématiquement gréviste : dans ces conditions, aller manifester c'est du suicide.
https://snupden-fsu.fr/index.php/2023/02/28/personnel-de-direction-de-leducation-nationale-jexerce-mon-droit-de-greve/
- Pontorson50Fidèle du forum
LadyOlenna a écrit:Non, au CA et dans les instances officielles ce n'est pas possible. On y siège en tant que représentant de l'État. On ne peut même pas voter pour les motions des professeurs par exemple.Pontorson50 a écrit:LadyOlenna a écrit:Si on va manifester et qu'il se passe quelque chose de grave dans l'établissement, on sera responsable. On nous dira qu'on n'a pas pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité en notre absence.Iwiwon46 a écrit:
Concrètement, qu'est-ce que cela signifie? Vous pouvez vous déclarer gréviste mais pas quitter l'établissement pour manifester ou ne pas gérer le quotidien du bahut?
Quand vous êtes malade, en congé ou absent pour d'autres raisons, comment se passe cette histoire de responsabilité ?
Si on travaille avec un binôme qui reste sur place, c'est jouable. Mais seul c'est très risqué quand même. Surtout quand, comme dans l'établissement où je suis actuellement par exemple, toute la vie scolaire est systématiquement gréviste : dans ces conditions, aller manifester c'est du suicide.
https://snupden-fsu.fr/index.php/2023/02/28/personnel-de-direction-de-leducation-nationale-jexerce-mon-droit-de-greve/
Un Cde a-t-il le droit de lire la motion de son syndicat lors d'un CA ou de signaler, lors d'un CA toujours, son désaccord personnel avec la gestion du ministère? Ou est-ce une déloyauté?
Je demande cela parce qu'un des intérêts des CA, c'est la diversité des gens extérieurs à l'EN que l'on y trouve (diversité des métiers des parents, élus locaux, personnes qualifiées) c'est une chambre d'échos intéressante. Là les Cde pourraient - je dis bien au conditionnel - éventuellement s'avancer?
Dommage, mais je le craignais (vu que je n'avais pas vu ça en 7 établissements et 33 ans...).
- nonoHabitué du forum
Même constat. Je la ferai, sans grande conviction.maldoror1 a écrit:Je ferai grève, je les fais toutes, quasiment par principe, mais il est vrai que l'amertume et un début de résignation m'envahissent.
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