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- Anne-BlanchettNiveau 5
Bonjour,
Je souhaite poster sur ce sujet car j'en ai parlé à une collègue et ce genre de sujet revient à mes oreilles depuis quelques jours.
Comment réagir face à ce postulat d'élèves ? Avez-vous été confrontés à ce genre de pris de position de la part d'élève (le terme prise de position est peut-être un peu fort mais il traduit quand même l'idée qu'ils ont en tête).
Merci par avance pour vos réponses !
Je souhaite poster sur ce sujet car j'en ai parlé à une collègue et ce genre de sujet revient à mes oreilles depuis quelques jours.
Comment réagir face à ce postulat d'élèves ? Avez-vous été confrontés à ce genre de pris de position de la part d'élève (le terme prise de position est peut-être un peu fort mais il traduit quand même l'idée qu'ils ont en tête).
Merci par avance pour vos réponses !
- AlExpert spécialisé
Il me semble que c'est le leitmotiv de certaines teignes de collège... c'est devenu un "cliché" si j'ose dire (entendu dans le train : d'infects 5e/4e se vantant d'avoir fait craqué leur prof d'H-G). C'est plus une posture de gamins infects qu'un voeu réel - je pense. Donc réaction à avoir = aucune ; ne surtout pas montrer que l'on est affecté, et si on entend ça clairement dit en cours, exclure l'élève avec un rapport et ne pas l'accepter en cours avant des excuses bien humiliantes.
Un des miens tente un peu la même chose en ce moment avec "c'était mieux avec M. Machin, non?" à haute voix en plein cours (je suis remplaçante), et de parler à voix haute du contenu des cours qu'ils ont eu au début d'année (petit lien avec ce qu'on fait en ce moment). Si ça se reproduit j'excluerai (c'est un élève "sensible", je ne fais même plus attention à toutes les horreurs qu'il fait/dit...). Ben oui, je l'ai fait exclure, je l'ai menacé de confisquer son portable, je le force à prendre le cours en notes, je veux bien croire que c'était mieux avec M.Machin
Un des miens tente un peu la même chose en ce moment avec "c'était mieux avec M. Machin, non?" à haute voix en plein cours (je suis remplaçante), et de parler à voix haute du contenu des cours qu'ils ont eu au début d'année (petit lien avec ce qu'on fait en ce moment). Si ça se reproduit j'excluerai (c'est un élève "sensible", je ne fais même plus attention à toutes les horreurs qu'il fait/dit...). Ben oui, je l'ai fait exclure, je l'ai menacé de confisquer son portable, je le force à prendre le cours en notes, je veux bien croire que c'était mieux avec M.Machin
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- Anne-BlanchettNiveau 5
En ce qui me concerne, c'est un lycée avec internat. Et des classes très masculines.
C'est un établissement où on nous conseille de faire un test/contrôle une fois par semaine. Personnellement, je compte leur donner davantage d'EO (expression orale), des devoirs à la maison gros coefficient et remettre la note de participation orale (qui comprend l'investissement et le comportement).
Merci, ça me fait relativiser mais bon on aimerait ne pas entendre ce genre de choses.
C'est un établissement où on nous conseille de faire un test/contrôle une fois par semaine. Personnellement, je compte leur donner davantage d'EO (expression orale), des devoirs à la maison gros coefficient et remettre la note de participation orale (qui comprend l'investissement et le comportement).
Merci, ça me fait relativiser mais bon on aimerait ne pas entendre ce genre de choses.
- KikiHabitué du forum
A mon arrivée dans un collège zep violence on m'a fait le même accueil. Je remplaçais un collègue qui était très malade et les élèves avaient cru (mais ce n'était peut-être pas faux) qu'ils l'avaient fait partir en dépression. Le premier jour les élèves m'ont dit que ce serait mon tour, qu'ils m'aurait aussi, que j'étais leur cible et que je finirais par partir. Je n'ai pas répliqué, j'ai fait cours. J'étais surpris et je n'ai pas vu l'intérêt de répliquer. J'ai tenu bon, cela a été très difficile. Finalement cela aurait pu être pire : ils ne m'ont pas lancé de compas, galets, piles ou d'oeufs durs (ce qu'ils avaient fait à d'autres collègues). On m'a menacé de mort. On survit. Je n'ai pas de conseils à te donner. La chef était planquée dans son bureau. On l'a muté dans un collège facile l'année suivante tellement c'était une catastrophe.
Les élèves se sont habitués à ma présence et les mois passant je crois qu'ils ont abandonné l'idée de me faire partir.
Cela dit j'étais content de la fin de mon remplacement (un an c'est long...). Ce que je te raconte remonte à dix ans, les choses ont peut-être changées ? Le week-end je faisais beaucoup de sorties pour m'aérer l'esprit...
A présent cela fait six ans que je travaille dans une autre zep, ce n'est pas facile mais les années passent vite car je fais "partie des meubles" et que j'aime ce que fais. Les élèves nous apprécient à leur manière.
Les élèves se sont habitués à ma présence et les mois passant je crois qu'ils ont abandonné l'idée de me faire partir.
Cela dit j'étais content de la fin de mon remplacement (un an c'est long...). Ce que je te raconte remonte à dix ans, les choses ont peut-être changées ? Le week-end je faisais beaucoup de sorties pour m'aérer l'esprit...
A présent cela fait six ans que je travaille dans une autre zep, ce n'est pas facile mais les années passent vite car je fais "partie des meubles" et que j'aime ce que fais. Les élèves nous apprécient à leur manière.
- JézabelNiveau 10
Je connais une fille qui a une trentaine d'années maintenant, quand elle était en 2nde avec sa classe ils avaient fait le pari de faire mettre en arrêt leur prof d'anglais (à croire que les profs d'anglais sont les cibles privilégiées des 2ndes). Ils avaient réussi, et la fille s'en vantait bien fort (bon je te rassure, actuellement elle ne parle toujours pas anglais et elle est même illettrée, donc tu vois ça ne leur porte pas bonheur à ces gamins infects).
- Anne-BlanchettNiveau 5
Kiki a écrit:A mon arrivée dans un collège zep violence on m'a fait le même accueil. Je remplaçais un collègue qui était très malade et les élèves avaient cru (mais ce n'était peut-être pas faux) qu'ils l'avaient fait partir en dépression. Le premier jour les élèves m'ont dit que ce serait mon tour, qu'ils m'aurait aussi, que j'étais leur cible et que je finirais par partir. Je n'ai pas répliqué, j'ai fait cours. J'étais surpris et je n'ai pas vu l'intérêt de répliquer. J'ai tenu bon, cela a été très difficile. Finalement cela aurait pu être pire : ils ne m'ont pas lancé de compas, galets, piles ou d'oeufs durs (ce qu'ils avaient fait à d'autres collègues). On m'a menacé de mort. On survit. Je n'ai pas de conseils à te donner. La chef était planquée dans son bureau. On l'a muté dans un collège facile l'année suivante tellement c'était une catastrophe.
Les élèves se sont habitués à ma présence et les mois passant je crois qu'ils ont abandonné l'idée de me faire partir.
Cela dit j'étais content de la fin de mon remplacement (un an c'est long...). Ce que je te raconte remonte à dix ans, les choses ont peut-être changées ? Le week-end je faisais beaucoup de sorties pour m'aérer l'esprit...
A présent cela fait six ans que je travaille dans une autre zep, ce n'est pas facile mais les années passent vite car je fais "partie des meubles" et que j'aime ce que fais. Les élèves nous apprécient à leur manière.
Ouch, je ne suis pas dans une ZEP mais dans un établissement réputé pour ce qu'il est (je préfère ne pas en dire plus sur un espace public) et je n'ai pas eu droit à des jets, quoique j'ai reçu un crayon mais c'était à l'intercours alors que je sermonnais des élèves et un bout de papier.
Pouvoir faire cours quand c'est le bordel, c'est difficile mais tout dépend du rayonnement de chacun. D'ailleurs, ça fait partie d'un des critères de la notation administrative donnée par le cde (et pour ma toute première année sans filet ni formation, je m'en suis tirée avec une bonne note).
Effectivement, je compte maintenant plutôt m'appuyer sur les manuels, j'ai des trucs de prêts et le week-end, je coupe (sauf s'il y a des copies à corriger)
- DaphnéDemi-dieu
Ce n'est pas nouveau !
Il y a déjà pas mal de temps, les élèves - de lycée - avaient mené la vie dure à la collègue d'espagnol mais bon elle avait tenu.
En fin d'année je les entends discuter, dépités :
- on n'a pas réussi à la faire craquer !
Et un autre de rajouter à mon encontre :
- d'ailleurs vous non plus on n'a pas réussi à vous faire craquer !
C'était ma dernière heure avec eux avant l'arrêt des cours pour les épreuves de bac, donc j'étais très cool, assise sur le bureau, avec un grand sourire - vous savez celui de la délivrance de fin d'année - et je leur lance :
- Ah mais vous pouvez faire ce que vous voulez, vous rouler par terre en hurlant......... vous ne me ferez jamais craquer ! Qu'est-ce que vous imaginez ? Je suis ici pour gagner ma vie, faire mon travail comme il faut mais je ne peux pas être plus royaliste que le roi, si vous ne voulez pas travailler ça vous regarde, moi mon bac ça fait x années que je l'ai !
Ça les avait quand même un peu surpris.
Bon il y en avait des sympas dans la classe quand même qui m'ont souhaité de bonnes vacances, et j'ai fait de même.
Il y a déjà pas mal de temps, les élèves - de lycée - avaient mené la vie dure à la collègue d'espagnol mais bon elle avait tenu.
En fin d'année je les entends discuter, dépités :
- on n'a pas réussi à la faire craquer !
Et un autre de rajouter à mon encontre :
- d'ailleurs vous non plus on n'a pas réussi à vous faire craquer !
C'était ma dernière heure avec eux avant l'arrêt des cours pour les épreuves de bac, donc j'étais très cool, assise sur le bureau, avec un grand sourire - vous savez celui de la délivrance de fin d'année - et je leur lance :
- Ah mais vous pouvez faire ce que vous voulez, vous rouler par terre en hurlant......... vous ne me ferez jamais craquer ! Qu'est-ce que vous imaginez ? Je suis ici pour gagner ma vie, faire mon travail comme il faut mais je ne peux pas être plus royaliste que le roi, si vous ne voulez pas travailler ça vous regarde, moi mon bac ça fait x années que je l'ai !
Ça les avait quand même un peu surpris.
Bon il y en avait des sympas dans la classe quand même qui m'ont souhaité de bonnes vacances, et j'ai fait de même.
- Reine MargotDemi-dieu
c'est une des choses qui m'a fait quitter ce métier: comme ce gentre de choses vient de gamins on n'est pas censés réagir et il ne faut pas montrer qu'on est touché, point, et les élèves continuent leur vie sans être inquiétés, bref, on subit...maintenant que je travaille avec des adultes je suis en droit de répliquer quand qqn me cherche noise et ça marche.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LG2073Niveau 3
clairement, c'est une menace non physique mais c'est une atteinte à un des pans de la santé (selon la définition OMS)
ce genre de déclarations et d'attitude devrait être considéré comme une menace, au même titre que des menaces de coups
ce genre de déclarations et d'attitude devrait être considéré comme une menace, au même titre que des menaces de coups
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LG2073
Enseignant préventeur / hygiéniste
- EU1Fidèle du forum
Ça m'est aussi déjà arrivé. Je ne sais pas si j'ai bien réagi mais cela a été très efficace.
En gros, j'ai arrêté le cours aussitôt. J'ai essayé de faire en sorte que l'élève (et ses copains suiveurs qui y auraient également participé) verbalisent et essaient d'expliquer pour quelle raison ils essaieraient de me pousser à bout, je leur ai demandé, selon eux, quel était mon rôle d'enseignant, si j'étais là plutôt pour les embêter ou les aider, je leur ai montré que j'étais humain et que comme n'importe qui je me sentirais blessé comme lui pourrait l'être...
bref j'ai joué sur le fait qu'ils essaient d'expliquer la raison de ce qu'ils voulaient faire (en gros ils se sont rendus compte que c'était profondément idiot) et sur le côté moral : gentillesse/méchanceté.
Je me souviens avoir posé à l'élève des questions comme : pour toi, qu'est-ce que la méchanceté ? la méchanceté a-t-elle une utilité ? est-ce que tu penses que tu es méchant ? tu aurais du plaisir à être méchant ? et si j'étais méchant envers toi ou quelqu'un que tu aimes ?
bref ça a calmé tout le monde
j'ignore si je referais la même chose mais ça a été terriblement efficace.
En gros, j'ai arrêté le cours aussitôt. J'ai essayé de faire en sorte que l'élève (et ses copains suiveurs qui y auraient également participé) verbalisent et essaient d'expliquer pour quelle raison ils essaieraient de me pousser à bout, je leur ai demandé, selon eux, quel était mon rôle d'enseignant, si j'étais là plutôt pour les embêter ou les aider, je leur ai montré que j'étais humain et que comme n'importe qui je me sentirais blessé comme lui pourrait l'être...
bref j'ai joué sur le fait qu'ils essaient d'expliquer la raison de ce qu'ils voulaient faire (en gros ils se sont rendus compte que c'était profondément idiot) et sur le côté moral : gentillesse/méchanceté.
Je me souviens avoir posé à l'élève des questions comme : pour toi, qu'est-ce que la méchanceté ? la méchanceté a-t-elle une utilité ? est-ce que tu penses que tu es méchant ? tu aurais du plaisir à être méchant ? et si j'étais méchant envers toi ou quelqu'un que tu aimes ?
bref ça a calmé tout le monde
j'ignore si je referais la même chose mais ça a été terriblement efficace.
- fleur68Niveau 8
Tiens, c'est la période du printemps qui donne ce genre de sujets de conversations aux élèves ?
EU1, je pense que tu as eu une bonne réaction. J'ai aussi entendu un élève avec des propos durs que je n'ai pas relevé, car sur le moment j'ai été surprise et que je ne savais pas comment réagir calmement et dignement....
Face à ce genre de provocation, il faut montrer qu'on est pas touché et réagir de manière intelligente. Ne pas se laisser démonter, ne pas s'énerver, mais montrer l’absurdité de la chose, des propos.
De toute façon c'est notre image de professeur qu'ils cherchent à toucher, et non pas nous en tant que personne lambda. Tout comme c'est l'élève qui tiens ces propos, ce qui peut être différent du gamin.
[hide]D'ailleurs, lundi avec une classe agitée et pénible, je les libères 2-3 minutes avant la sonnerie, inutile de tenter de commencer une activité. Un élève qui n'est pas du tout intéressé par ma matière me demande pourquoi, ce à quoi je répond, sur le ton de l'humour "je me débarasse de vous", et d'après ce que j'ai entendu, il me semble qu'il a dit a son camarade " il faut penser au suicide alors"
Sur le moment j'ai pas relevé, mais j'aurais du. C'est inadmissible ce genre de propos.
[fonction cachée désactivée]
EU1, je pense que tu as eu une bonne réaction. J'ai aussi entendu un élève avec des propos durs que je n'ai pas relevé, car sur le moment j'ai été surprise et que je ne savais pas comment réagir calmement et dignement....
Face à ce genre de provocation, il faut montrer qu'on est pas touché et réagir de manière intelligente. Ne pas se laisser démonter, ne pas s'énerver, mais montrer l’absurdité de la chose, des propos.
De toute façon c'est notre image de professeur qu'ils cherchent à toucher, et non pas nous en tant que personne lambda. Tout comme c'est l'élève qui tiens ces propos, ce qui peut être différent du gamin.
[hide]D'ailleurs, lundi avec une classe agitée et pénible, je les libères 2-3 minutes avant la sonnerie, inutile de tenter de commencer une activité. Un élève qui n'est pas du tout intéressé par ma matière me demande pourquoi, ce à quoi je répond, sur le ton de l'humour "je me débarasse de vous", et d'après ce que j'ai entendu, il me semble qu'il a dit a son camarade " il faut penser au suicide alors"
Sur le moment j'ai pas relevé, mais j'aurais du. C'est inadmissible ce genre de propos.
[fonction cachée désactivée]
- Anne-BlanchettNiveau 5
EU1 a écrit:Ça m'est aussi déjà arrivé. Je ne sais pas si j'ai bien réagi mais cela a été très efficace.
En gros, j'ai arrêté le cours aussitôt. J'ai essayé de faire en sorte que l'élève (et ses copains suiveurs qui y auraient également participé) verbalisent et essaient d'expliquer pour quelle raison ils essaieraient de me pousser à bout, je leur ai demandé, selon eux, quel était mon rôle d'enseignant, si j'étais là plutôt pour les embêter ou les aider, je leur ai montré que j'étais humain et que comme n'importe qui je me sentirais blessé comme lui pourrait l'être...
bref j'ai joué sur le fait qu'ils essaient d'expliquer la raison de ce qu'ils voulaient faire (en gros ils se sont rendus compte que c'était profondément idiot) et sur le côté moral : gentillesse/méchanceté.
Je me souviens avoir posé à l'élève des questions comme : pour toi, qu'est-ce que la méchanceté ? la méchanceté a-t-elle une utilité ? est-ce que tu penses que tu es méchant ? tu aurais du plaisir à être méchant ? et si j'étais méchant envers toi ou quelqu'un que tu aimes ?
bref ça a calmé tout le monde
j'ignore si je referais la même chose mais ça a été terriblement efficace.
Merci de ton témoignage
Il faudrait que je réfléchisse car j'enseigne l'anglais. Ce genre de procédé passe pour le niveau seconde, pour le niveau 5ème en revanche ... Collègues anglicistes, qu'en pensez-vous ?
- EU1Fidèle du forum
Anne-Blanchett a écrit:EU1 a écrit:Ça m'est aussi déjà arrivé. Je ne sais pas si j'ai bien réagi mais cela a été très efficace.
En gros, j'ai arrêté le cours aussitôt. J'ai essayé de faire en sorte que l'élève (et ses copains suiveurs qui y auraient également participé) verbalisent et essaient d'expliquer pour quelle raison ils essaieraient de me pousser à bout, je leur ai demandé, selon eux, quel était mon rôle d'enseignant, si j'étais là plutôt pour les embêter ou les aider, je leur ai montré que j'étais humain et que comme n'importe qui je me sentirais blessé comme lui pourrait l'être...
bref j'ai joué sur le fait qu'ils essaient d'expliquer la raison de ce qu'ils voulaient faire (en gros ils se sont rendus compte que c'était profondément idiot) et sur le côté moral : gentillesse/méchanceté.
Je me souviens avoir posé à l'élève des questions comme : pour toi, qu'est-ce que la méchanceté ? la méchanceté a-t-elle une utilité ? est-ce que tu penses que tu es méchant ? tu aurais du plaisir à être méchant ? et si j'étais méchant envers toi ou quelqu'un que tu aimes ?
bref ça a calmé tout le monde
j'ignore si je referais la même chose mais ça a été terriblement efficace.
Merci de ton témoignage
Il faudrait que je réfléchisse car j'enseigne l'anglais. Ce genre de procédé passe pour le niveau seconde, pour le niveau 5ème en revanche ... Collègues anglicistes, qu'en pensez-vous ?
Quel rapport avec la matière enseignée ?
j'ai fait ça avec des 4ème donc en trouvant les bons mots ça passe je pense. bon courage
- Anne-BlanchettNiveau 5
Par expérience, je me rends compte que plus tu parles en anglais, plus tu les "forces" à parler en anglais, le calme revient (pas toujours, il n'y a pas de recette magique).
Pourquoi pas le faire en français, c'est pas faux. C'est juste que j'entends dans ma tête mes collègues de collège me dire qu'il faut laisser le moins de place possible au français car ils doivent faire l'effort de s'exprimer en anglais. Voilà pourquoi je demandais conseils auprès de vous
Mais tu as raison : pour crever l'abcès, passer par le français.
Pourquoi pas le faire en français, c'est pas faux. C'est juste que j'entends dans ma tête mes collègues de collège me dire qu'il faut laisser le moins de place possible au français car ils doivent faire l'effort de s'exprimer en anglais. Voilà pourquoi je demandais conseils auprès de vous
Mais tu as raison : pour crever l'abcès, passer par le français.
- EU1Fidèle du forum
Oui je souscris au fait de s'exprimer le plus possible dans la langue cible mais pour ce genre de situation, cela me semble inenvisageable de le faire dans une autre langue que la leur...
- lalilalaEmpereur
Moi j'appelle ça du harcèlement moral... et à l'heure où on nous parle de harcèlement entre élèves, je trouve curieux qu'on se taise lorsqu'il s'agit de harcèlement envers un adulte. L'adulte doit encaisser, montrer que ça ne le touche pas, blablabla...mais parfois ça le touche réellement même s'il faut semblant d'être indifférent et ça peut effectivement se finir en dépression...Quelle protection avons-nous dans ce genre de situation? Aucune. On nous fait même culpabiliser quand on demande de l'aide (à la vie sco et à la direction) parce qu'on est bordélisé par une bande d'ado qui ont décidé de nous pourrir la vie (c'est du vécu). Je trouve ça très grave.
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- palomitaNeoprof expérimenté
Entièrement d'accord avec toi, Lalilala . Le harcèlement moral des élèves vis à vis des profs semble être un des grands tabous de l'Education Nationale . Et pourtant cela peut aller loin .
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- zeprofGrand sage
une année j'ai eu une classe particulièrement odieuse (que des mecs, section industrielle tendance gros bourrins) je rentrais de congé maternité et j'étais un peu "fragile" mais bien décidé à ne pas me faire marcher sur les pieds...
un soir, dernière heure de cours un vendredi de 17 à 18, horaire fort sympa s'il en est, où nous venions d'apprendre que la collègue de maths était arrêtée...
le bruit courait qu'elle était partie en dépression...
les élèves très fiers d'eux me lancent "vous avez vu on a réussi à la faire craquer" sous entendu que ce serait bientôt mon tour...
je les ai regardés tous bien en face et je leur ai juste dit d'un air dédaigneux "messieurs, vous vous donnez bien trop d'importance"
et j'ai continué le cours...
ça a jeté un grand froid parmi mes teigneux et je n'ai plus jamais eu à entendre ce genre d'horreurs.
un soir, dernière heure de cours un vendredi de 17 à 18, horaire fort sympa s'il en est, où nous venions d'apprendre que la collègue de maths était arrêtée...
le bruit courait qu'elle était partie en dépression...
les élèves très fiers d'eux me lancent "vous avez vu on a réussi à la faire craquer" sous entendu que ce serait bientôt mon tour...
je les ai regardés tous bien en face et je leur ai juste dit d'un air dédaigneux "messieurs, vous vous donnez bien trop d'importance"
et j'ai continué le cours...
ça a jeté un grand froid parmi mes teigneux et je n'ai plus jamais eu à entendre ce genre d'horreurs.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- nuagesGrand sage
lalilala a écrit:Moi j'appelle ça du harcèlement moral...
Oui tout à fait, avec intention de nuire à la vie d'autrui ostensiblement et impunément revendiquée . Je ne suis pas concernée mais des collègues plus sensibles l'ont été et je ne crois pas du tout que la menace ne soit que fanfaronnade, elle est souvent accompagnée de tentatives pour la concrétiser.
- thrasybuleDevin
Jai vu ça aussi Nuages et, parfois, avec la complicité perverse de collègues qui se léchaient les babines en observant l'efficacité du procédé.
- FinrodExpert
Tu as raison lalilala...
Le fatalisme est très répandu chez les collègues. Cela participe du malaise du métier.
Le fatalisme est très répandu chez les collègues. Cela participe du malaise du métier.
- Thalia de GMédiateur
Je crois qu'on ne saurait mieux dire. Et qui dit harcèlement, dit dépôt de plainte possible, si je ne me trompe.lalilala a écrit:Moi j'appelle ça du harcèlement moral... et à l'heure où on nous parle de harcèlement entre élèves, je trouve curieux qu'on se taise lorsqu'il s'agit de harcèlement envers un adulte. L'adulte doit encaisser, montrer que ça ne le touche pas, blablabla...mais parfois ça le touche réellement même s'il faut semblant d'être indifférent et ça peut effectivement se finir en dépression...Quelle protection avons-nous dans ce genre de situation? Aucune. On nous fait même culpabiliser quand on demande de l'aide (à la vie sco et à la direction) parce qu'on est bordélisé par une bande d'ado qui ont décidé de nous pourrir la vie (c'est du vécu). Je trouve ça très grave.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- DionysosFidèle du forum
zeprof a écrit:une année j'ai eu une classe particulièrement odieuse (que des mecs, section industrielle tendance gros bourrins) je rentrais de congé maternité et j'étais un peu "fragile" mais bien décidé à ne pas me faire marcher sur les pieds...
un soir, dernière heure de cours un vendredi de 17 à 18, horaire fort sympa s'il en est, où nous venions d'apprendre que la collègue de maths était arrêtée...
le bruit courait qu'elle était partie en dépression...
les élèves très fiers d'eux me lancent "vous avez vu on a réussi à la faire craquer" sous entendu que ce serait bientôt mon tour...
je les ai regardés tous bien en face et je leur ai juste dit d'un air dédaigneux "messieurs, vous vous donnez bien trop d'importance"
et j'ai continué le cours...
ça a jeté un grand froid parmi mes teigneux et je n'ai plus jamais eu à entendre ce genre d'horreurs.
Exactement ce qu'il faut avoir comme réaction à mon sens.
En discutant, même si l'on affirme ne pas être affecté, on montre qu'on l'est tout de même... et on ne fait pas cours, ce qui est le but ultime de tout gamin normalement constitué.
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"We're all in the gutter, but some of us are looking at the stars". O.Wilde.
- LefterisEsprit sacré
Il faut déjà bien se mettre dans le crâne que les adolescents ne sont pas des innocents, mais déjà des êtres pouvant être bourrés de perversité, mauvais, hargneux, lâches (esprit de meute).
Une année, une classe s'était mis dans la tête qu'elle ferait partir tous les enseignants, soit par démission , soit en les faisant renvoyer, leur idée avait "fuité". Ils se savent infects et ils en jouent... Ils ont moins ri en en fin d'année (des 3èmes) quand tout ce qu'ils voulaient leur a été refusé. Là où je suis, les agressions verbales sont permanentes : pour ma part, je punis en leur disant que leur opinion d'ado m'est totalement indifférente, que je ne connaîtrai même plus leur nom l'année suivante, mais qu'il faut qu'ils apprennent à rester à leur place, car va vie va se charger de leur coller un uppercut qui les laissera KO.
Une année, une classe s'était mis dans la tête qu'elle ferait partir tous les enseignants, soit par démission , soit en les faisant renvoyer, leur idée avait "fuité". Ils se savent infects et ils en jouent... Ils ont moins ri en en fin d'année (des 3èmes) quand tout ce qu'ils voulaient leur a été refusé. Là où je suis, les agressions verbales sont permanentes : pour ma part, je punis en leur disant que leur opinion d'ado m'est totalement indifférente, que je ne connaîtrai même plus leur nom l'année suivante, mais qu'il faut qu'ils apprennent à rester à leur place, car va vie va se charger de leur coller un uppercut qui les laissera KO.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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- A-t-on le droit de faire sauter une heure de cours pour faire un conseil d'enseignement?
- 4 élèves en cours en seconde; que leur faire faire?
- Geneviève Fioraso : "Beaucoup d'universités ont des partenariats avec les entreprises. Il faut maintenant faire tomber les derniers bastions".
- Je n'ai pas pu faire cours!
- Je n'ai pas pu faire cours
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