Re: Une élève de 12 ans, scolarisée en classe de 5e, a menacé sa professeure d'anglais avec un couteau.

profs( a écrit:Samuel Paty a été un fait divers médiatisé qui a fait des émules ?
Tu racontes quoi ??? 🤮
Dans les facteurs extérieurs tu as aussi oublié l'islamisme.
Et je n'ai pas le temps de développer ma réponse

Je me suis sans doute mal exprimé. Bien sûr qu'il faut prendre en compte l'islamisme.
Mais il y a plus. Le simple fait que des professeurs soient assassinés et qu'on en parle augmente le risque que d'autres le soient, indépendamment des mobiles du premier assassinat. Il y a des faits divers (c'est à dire qui surviennent au hasard, de manière indépendante et inévitable) qui peuvent dégénérer en phénomène de société par effet d'entraînement. Ce genre de crimes, comme les fusillades de masse, arrive par vagues. Il semble que l'on soit actuellement dans une dynamique perverse. L'idée de tuer son professeur est dans l'air, sans que l'idéologie islamique soit absolument nécessaire. Il faudra du temps pour que cela retombe. Malheureusement, l'islamisme, lui, ne retombera pas de sitôt.

Sur le meurtre de Samuel Paty, et sur les attentats islamistes récents, depuis une quinzaine d'années, il y a un fait particulièrement inquiétant.
Ils ne sont pas forcément commis par une organisation bien structurée, comme ça a pu être le cas avec d'autres vagues de terrorisme (communistes, nationalistes etc.). En fait, c'est une stratégie de Daech que de décentraliser les attaques. Ils ont désigné des types de cibles, de façon très générale, laissant à n'importe quel moudjahid l'initiative de commettre des meurtres au nom de l'islam. Le meurtre de Samuel Paty, c'est un mélange d'idéologie, de lâcheté institutionnelle et d'un concours de circonstances. Rien n'a été planifié. Tout s'est joué en quelques jours, à la suite du mensonge d'une élève, qui ne pensait probablement pas que ça irait aussi loin. Il a été commis par un paumé, qui a décidé très vite de passer à l'acte. C'est très imprévisible. Ca peut arriver n'importe où, n'importe quand.

egomet a écrit:Sur le meurtre de Samuel Patty, et sur les attentats islamistes récents, depuis une quinzaine d'années, il y a un fait particulièrement inquiétant.
Ils ne sont pas forcément commis par une organisation bien structurée, comme ça a pu être le cas avec d'autres vagues de terrorisme (communistes, nationalistes etc.). En fait, c'est une stratégie de Daech que de décentraliser les attaques. Ils ont désigné des types de cibles, de façon très générale, laissant à n'importe quel moudjahid l'initiative de commettre des meurtres au nom de l'islam. Le meurtre de Samuel Patty, c'est un mélange d'idéologie, de lâcheté institutionnelle et d'un concours de circonstances. Rien n'a été planifié. Tout s'est joué en quelques jours, à la suite du mensonge d'une élève, qui ne pensait probablement pas que ça irait aussi loin. Il a été commis par un paumé, qui a décidé très vite de passer à l'acte. C'est très imprévisible. Ca peut arriver n'importe où, n'importe quand.

Tu sembles oublier que la liaison entre les deux a été opérée par une campagne de calomnie, de délation et d'appel à la violence orchestrée par une famille et un militant islamiste intégriste, et relayée par certains ministres du culte locaux : il n'y a pas d'attentat sans une certaine militance.

Marcelle Duchamp a écrit:Quand j'étais stagiaire, mon tuteur demandait aux élèves un encrier, des plumes et un porte plume. C'était en 2008 pour la précision temporelle. Je me souviens qu'il m'avait raconté l'histoire d'un instituteur tué jadis par ses élèves à coups de plumes en métal. Est-ce que c'était une vraie anecdote ou tiré d'un roman... Je ne me souviens plus mais dans sa façon de me le raconter c'était fin 19ème voire début 20ème...

Vous connaissez cette histoire?

Jadis, oui Razz

Je ne vois que cet instituteur romain, au temps des premiers chrétiens, tué à coups de stylets par ses élèves, j'avais lu ça dans Fabiola.

Recherche faite, c'est saint Cassien :
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1659/Saint-Cassien.html

Reine Margot a écrit:Je vais marquer un point "boomer" mais je remarque qu'on n'entendait pas ce genre de choses quand j'étais élève.
Il y avait bien des violences (mon prof d'HG du collège avait reçu un coup de poing d'un élève lors d'un conflit, mais c'était une fois dans toute une carrière de prof sans problème)
Je m'interroge sur l'augmentation de ce genre de faits (pas seulement liés aux thématiques abordées en classe).
Une médiatisation accrue? La télé était déjà bien présente à l'époque et le JT de PPDA se serait sans doute également précipité sur les lieux.

Elève à Colombes dans les années 90, deux profs tabassés et un autre à l'arme blanche, je trouve au contraire que les faits de violences graves se sont calmés. Mais malheureusement on ne peut pas se fier à ce genre de ressenti.

Oudemia a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Quand j'étais stagiaire, mon tuteur demandait aux élèves un encrier, des plumes et un porte plume. C'était en 2008 pour la précision temporelle. Je me souviens qu'il m'avait raconté l'histoire d'un instituteur tué jadis par ses élèves à coups de plumes en métal. Est-ce que c'était une vraie anecdote ou tiré d'un roman... Je ne me souviens plus mais dans sa façon de me le raconter c'était fin 19ème voire début 20ème...

Vous connaissez cette histoire?

Jadis, oui
Je ne vois que cet instituteur romain, au temps des premiers chrétiens, tué à coups de stylets par ses élèves, j'avais lu ça dans Fabiola.

Recherche faite, c'est saint Cassien :
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1659/Saint-Cassien.html

Ah super! Merci!!

Spoiler:

Fesseur Pro a écrit:
Spoiler:

C'est fait Wink